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- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 6 Juin - 21:28 (Δ)
Il sentit Kafele se crisper très légèrement à ses mots et pendant une seconde, Tumaini cru sentir son coeur s’arrêter en pensant faire une erreur à nouveau. Mais son frère avait cessé de trembler et esquissa même un petit sourire désolé.
- Bien sûr que je t’aimes, quoi tu pensais que tout ça n’était que de la servitude ? s’offusqua-t-il légèrement en entendant Kafele répéter ces mots comme s’il en doutait ou les découvrait pour la première fois.
Le fait qu’il se qualifie lui même d’imbécile renforça cette idée et Tumaini sentit ses sourcils se froncer sur son front. Comment pouvait-il en douter ? Ils avaient vécu tant d’années ensemble, s’étaient battus côte à côte et étaient prêt à mourir les uns pour les autres. On le leur avait certes apprit et ordonné au départ, mais aujourd’hui le soldat avait bien l’impression que c’était la seule chose dont on ne devait pas lui ordonner pour qu’il y emploie tout de même toute son attention et son énergie. Tumaini sentit son coeur se serrer doucement et il baissa les yeux, un peu vexé, mais les prochains mots de Kafele lui fit relever les yeux et son coeur s’affola une seconde.
Les mots étaient les mêmes et pourtant, le soldat put se rendre compte que quelque chose était différent. C’était une déclaration, une confession. Mais même malgré son angoisse, Tumaini savait que ce n’était pas son amour pour ses frères qu’il lui avouait aujourd’hui. Kafele les aimaient tous autant que Tumaini, il n’y avait pas de doute à avoir. Non, cet amour qu’il laissa échapper de sa bouche était quelque chose d’autre. C’était différent. Différent…
Tumaini sentit une légère panique en ce souvenant de ce mot précis que Nail avait utilisé pour tenter de lui expliquer, l’amour “le vrai” comme il l’avait décrit. Mais ce mot n’était pas parvenu à faire de sens dans son cerveau. Ce jour là cette conversation n’avait été que pour passer le temps mais ce soir, Tumaini se sentit soudain acculé dans sa propre tête.
Il pouvait le sentir dans le regard et le corps frémissant de Kafele frôlant le sien. Il avait l’impression de pouvoir le humer dans l’air et le toucher du doigt, mais sans parvenir à le saisir. C’était frustrant mais le pire dans tout ça était de sentir le soulagement et la joie dans le lent baiser qui unirent leur lèvres à nouveau. Le soldat se sentit doucement discret par son contact chaud mais il se raccrocha à ce casse-tête dont il voulait absolument se libérer.
Il pouvait sentir qu’il avait touché juste et fait quelque chose de bien mais ne pas savoir quoi ou ne pas comprendre ce qu’il avait fait différemment cette fois le rendit plus fou que lorsqu’il avait commis une faute sans s’en rendre compte. La fébrilité et la supplication de l’assassin contre lui appuya un peu plus sur son désir de bien faire, mais le forçait à se rendre compte qu’il ne savait toujours pas comment. Lui dire “je t’aime” ? Simplement ? Et se contenter de cela pour se sortir de ce labyrinthe ?
- Je… commença Tumaini mais il sentit les mots se coincer dans sa gorge. Cela ne signifiait rien pour lui, rien de plus ou de différent et ils auraient dû facilement lui venir mais il n’y parvenait pas. Il ne voulait pas mentir à son frère ou lui donner si facilement et hypocritement ce qu’il voulait entendre sans le penser. Cela aurait pourtant été tellement plus simple et cela l’aurait rendu bien plus heureux. Il l’avait bien dit une fois sans s’en rendre compte, mais il savait que ce n’était pas les mots que Kafele voulait entendre. Pas s’il n’était pas sincères. Pas s’ils n’étaient pas différents. Différents que pour leurs autres frères.
- Je ne… balbutia Tumaini mais devant le regard si sûr et avide de Kafele il se sentit plus démuni et perdu que jamais.
Il ne saurait le dire comme avait pu le faire l’assassin mais il se sentait réellement comme un parfait imbécile. Plus idiot que Nail, plus idiot que Kafele et probablement plus idiot que tout ceux qui n’avaient pas besoin de tant d’effort pour comprendre quelque chose d’aussi naturel et sincère que l’amour.
Il grattait dans son cerveau comme une bête affolée à la recherche de cette réponse et cette illumination et il savait qu’on avait mit dans ses mains toutes les cartes pour. Mais même avec tout cela, avec les mots en bouche, avec Kafele dans les bras, il ne trouvait que le vide, de la poussière et l’incompréhension.
- Je… ne… c-comprend pas. répéta-t-il avec horreur et culpabilité en se sentant rougir de honte.
Il savait que Kafele se serait passé d’entendre ces mots plutôt que ceux qu’il demandait mais c’était là la vérité. Le soldat avait envie de disparaître ou de se battre pour se sentir moins paralysé et démuni mais il savait qu’il ne pouvait pas abandonner Kafele. Le fixant se son regard brillant et doucement paniqué, il lui laissa voir toute la tendresse qu’il avait pour lui et cette volonté si puissante de le rendre heureux mais aussi la sincérité de sa détresse. Il était prêt à tout pour lui et tout lui donner, mais comment lui offrir quelque chose qu’il n’arrivait même pas à comprendre et concevoir ?
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Lun 6 Juin - 22:02 (Δ)
Il le senti se perdre dans ses pensées alors qu’il lui réclamait une nouvelle fois de l’entendre et c’est là qu’il comprit malgré lui que le soldat ne s’était pas vraiment rendu compte de l’importance de ces mots. Il aurait dut s’en sentir blessé, attristé mais à vrai dire, rien de tout cela ne l’animait à l’instant alors qu’il regardait l’homme qu’il aimait plonger dans la culpabilité. S’il y avait bien une chose dont il se rendait compte aujourd’hui, c’est qu’il ne pouvait pas réclamer de Tumaini qu’il l’aime de la même manière que lui l’aimait parce qu’ils étaient tous les deux foncièrement différent et que c’était bien parce qu’il n’était pas comme lui qu’il en était tombé amoureux. Cette désinvolture, ce détachement, et même cette panique lorsqu’il se trouvait sur un terrain que lui connaissait que trop bien. Il serra un peu plus ses doigts contre les siens pour lui rappeler qu’il était là et qu’il le serait toujours.
Son pouce venait caresser le dos de sa main alors qu’il caressa le bout de son nez à l’aide du sien, l’obligeant ainsi à capter son regard. Il esquissa un tendre sourire, il ne voulait pas souffrir de cette amour, ni se blesser. Au fond, il avait réussi à trouver le courage de lui dire ces mots et si Tumaini n’était pas capable de les lui répéter avec cette nuance différente, Kafele attendrait…Parce qu’il l’aimait.
« Tu te trompes Tumaini…T’as compris cette différence… » Et c’était un fait, s’il ne l’avait pas comprise, il lui aurait simplement répété ces mots sans hésitation aucune, comme il le lui avait dit à l’instant.
« C’est tout ce que je voulais…Que tu sache ce que je ressens. Je ne te demanderai rien de plus ce soir alors ne dit rien…Et... »
Il captura sa lèvre inférieur entre lèvre sienne dans un baiser plus sensuel avant de verrouiller à nouveau ses yeux dans ses siens.
« Et Embrasse chacun de mes souffles, caresse et baise chaque parcelle de ma peau, aime moi jusqu’au bout de la nuit et toute les autres nuits… » Répéta-t-il simplement, parce que s’il était incapable de réfléchir à ses sentiments et d’y poser des mots comme pouvaient le faire Kafele avec beaucoup plus d’aisance que lui, il y avait un terrain où il s’exprimait plus facilement et c’était bien dans les gestes. Sa bouche se posant sur sa clavicule, il laissa sa langue parcourir sa peau. Sa raison l’abandonna alors que le désir commençait doucement à couler dans ses veines et prenait corps en lui.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mar 7 Juin - 13:41 (Δ)
Il eu peur qu’il s'éloigne, qu’il se moque ou qu’il baisse les bras comme l’avait fait Nail. Il avait sentit que Kafele lui ouvrait son coeur et il s'efforçait de le manipuler avec la plus grande douceur. Par respect il en faisait de même avec le sien, ouvrir son coeur, au risque que Kafele n’y trouve pas ce qu’il cherchait et il était complètement mort de trouille a cette idée.
Mais il ne s’éloigna pas bien au contraire, serrant un peu plus sa main et la caressant d’un geste rassurant. Il exhiba un sourire tendre qui fit frétiller le coeur de Tumaini mais était-ce du désir, du soulagement ou de la panique ? Il fallait croire que les sensations du soldat étaient rarement simples et compréhensibles.
Plutôt que de laisser tomber, ou même de continuer a gratter, Kafele démentit ses craintes et son incompréhension. Tumai souffla doucement, sans savoir s’il pouvait se nourrir de l’assurance de son frère sur ce fait. Il avait l’impression d'être pauvre de coeur, mais si Kafele pouvait voir si facilement dans celui des autres et lui assurait que ce n’était pas le cas, peut-être ne l’était-il pas vraiment ? Il se sentait aveugle et perdu, mais il se demanda si en serrant bien la main de Kafele dans la sienne, il n’aurait pas besoin de voir pour prendre la bonne direction.
Se laisser guider, aveuglément, faire confiance a un autre et suivre ses indications, ça il savait faire, avec brio et avec plaisir.
Tumaini sentit un petit sourire de soulagement et de reconnaissance naître dans leur nouveau baiser plein de chaleur et de désir. Il ne se sentait pas plus illuminé ou intelligent mais rassuré et serein. Il pouvait faire confiance a Kafele pour le guider sur ce terrain qui lui était inconnu comme il avait su le faire depuis le début. S'enivrant de son parfum et de sa voix il laissa derrière lui le vide sombre qu’il pouvait ressentir dans son cerveau et son coeur pour rejoindre la chaleur et la lumière de Kafele.
Il ne fallu pas plus que ses propres mots dans la bouche de son amant et le frisson de sa langue sur sa peau pour que le soldat s'exécute. Il soupira de bien être en sentant toute l’angoisse et son esprit l’abandonner pour ne laisser que le désir envahir son corps et son cerveau. Il sentit sa main venir chercher le contact du ventre de Kafele sous ses vêtements et glisser lentement plus bas mais il lui resta juste assez de raison pour se rappeler qu’ils ne pouvaient pas faire ça ici.
Il serra un peu plus Kafele contre lui et les firent disparaître pour réapparaître plus haut sur les toits du Temple. Ne pouvant plus attendre, il emprisonna les lèvres de Kafele dans un baiser frémissant de passion et vint enlacer de ses doigts son arme de chair avec douceur alors que de l’autre il scellait l'accès aux toits avec un peu de magie. Un frisson électrisant parcouru tout son corps alors qu’il retrouvait avec un sourire son amie de jeu préférée, la saluant avec fermeté et espièglerie. Il la quitta un instant pour venir glisser sa main derrière sur la courbe rebondie des fesses de Kafele avec la promesse qu’il n’en resterait pas la. Il se serra un peu plus contre l’assassin pour qu’il puisse deviner et sentir le relief de son propre désir contre lui, comme une introduction, une poignée de main courtoise avant le vrai début des festivités. Il vint cependant saisir les poignets de son amant pour l'empêcher de prendre les commandes et l’enflamma d’un regard et d’un sourire insolent en se mordant sa lèvre charnue pour qu’il puisse deviner ce qu’il avait prévu pour lui.
Lentement, sans le quitter des yeux, il vint s’agenouiller devant lui et vint guider les mains de Kafele jusqu'à sa tête, laissant ses doigts s'entremêler dans ses cheveux alors qu’il les quitta pour saisir ses hanches. Il le dénuda avec un grand sourire tel un enfant déballant un cadeau d’anniversaire et découvrant sa friandise préférée. Il ne se fit pas prier et vint l’envelopper complètement en l’étreignant de l’intérieur de sa bouche. Il étouffa un râle de bien être en sentant la chaleur enflammer son visage et son corps telle une vague de sang et de lave dans ses veines. Il se sentit envahit d’un frisson qui le parcouru des pieds a la tête dont il connaissait la provenance mais qu’il avait apprit a connaître, a apprivoiser et même a apprécier avec le temps. Il lui confessa son amour avec douceur et avidité a chaque coup de langue et ne le quitta que lorsque le souffle lui manqua et qu’il du lutter pour retrouver son oxygène. Haletant, il ferma les yeux pour s’approprier cette panique qui vibrait dans son corps et transformer chaque battement de coeur affolé en un battement pour Kafele. Changer la noirceur en lumière, la peur en passion.
- Juste qu’au bout de la nuit, toutes les nuits, a chaque seconde de notre vie… répéta-t-il en reprenant sa respiration avec un sourire apaisé. Il savait qu’avec Kafele, il ne pouvait avoir mal ou avoir peur. Le soldat rouvrit les yeux, retrouvant le regard de Kafele avec une lueur d’adoration.
Sur le champs de bataille il se savait au coté d’un allié, d’un frère, d’un assassin, quelqu’un a qui il pouvait faire confiance, sur qui il pouvait compter mais sur qui il devait aussi veiller et surveiller les arrières. Quelqu’un qu’il voulait encore taquiner malgré le fait que ce dernier mette ses émotions a la porte lorsqu’il entrait en combat, quelqu’un qui avec qui il pouvait danser et jouer même au coeur de la bataille. Mais lorsqu’il s’agenouillait ainsi devant lui il avait toujours l’impression de se trouver devant quelqu’un d’autre. Quelqu’un dont il ne pouvait contester l’autorité et le pouvoir. Le pouvoir qu’il avait sur lui. Le pouvoir de lui demander n’importe quoi, de lui faire faire n’importe quoi, de le prendre par la main, lui demander de fermer les yeux et le mener au bout du monde sans qu’il ne songe une seconde a contester ou s’en inquiéter. Un chef. Un Dieu. Pas un frère. Bien plus qu’un frere. Il pouvait le sentir.
- Aime moi… supplia-t-il doucement de sa voix et de son regard comme un adepte face a son guide. Il sentait qu’il frôlait du doigt cette chose qu’on lui avait tant rabâcher mais il savait qu’il n’y avait que Kafele pour lui montrer la lumière, lui montrer l’amour. “Le vrai”.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Mer 8 Juin - 9:52 (Δ)
Un long frisson le parcourut lorsqu’il senti sa main se glisser sous ses vêtements, et si Tumaini trouva un peu de raison pour s’arrêter à temps, Kafele lui s’en plaignit, oubliant l’endroit où ils se trouvaient. Sentir son corps se presser contre le sien et sentir les effets de leur transplanage lui fit comprendre à quel point il avait déjà abandonné la raison pour lui. Il se senti rougir, un spectacle que le soldat ne prit pas le temps de contempler, capturant sa bouche entre ses lèvres charnues dans un baiser passionné alors que son corps réagissait déjà à cette tendre amie qui le caressait. Il laissait échappé une un gémissement entre leurs bouches enlacées et l’espace d’un instant, il se trouva incapable de respirer. Un nouveau grognement plaintif s’échappa de lui-même sans qu’il puisse le contrôler lorsqu’il abandonna son désir ardant. Il en avait ouvert les yeux pour pouvoir le regarder, ses yeux parcourant son visage alors qu’il sentie ses muscles se tendre au contact de ses doigts contre sa peau, pressant gentiment ses fesses et l’obligeant à sentir que même s’il ne l’avait pas touché, Tumaini le désirait tout autant que lui.
Son sourire était capable de bien des choses, et lorsqu’il le voyait, c’était des sentiments contradictoires qui l’habitaient. Deux désirs, diamétralement opposé et à l’image de leur histoire. Il eut envie de le frapper pour effacer ce sourire de son visage car c’était ainsi qu’il le faisait avant…Ou le lui arracher de ses lèvres. La seconde option était en tête mais le soldat, il le lui ferait abandonner et le ferait soupirer encore.
Mais alors qu’il esquissait le geste de vouloir l’embrasser et trouver à son tour le chemin jusqu’à son érection, il lui saisissait les poignets, le paralysant d’un regard enflammer. Il tenta pourtant de se débattre malgré lui et la douleur qu’il put ressentir à son poignet n’y changea rien. Le sang affluait par vague successive sous sa taille alors qu’il le voyait s’agenouiller devant lui, il comprit, depuis le début il avait compris mais lutter était bien trop excitant pour eux deux. Une lutte qu’il perdait d’avance, car lorsqu’il le libéra de son emprise, il n’en profita pas pour reprendre le contrôle. Il ne fit que le regarder, subjuguer par sa personne et impatient de le voir s’afférer. La première vague de plaisir qui le submergea lui fit incliner la tête en arrière, ses yeux croisant le ciel sombre de la nuit.
Il finit pourtant par reposer ses yeux sur ce qui se déroulait à sa ceinture, fou de désir et tendu d’excitation. Il appréciait un peu plus ce cadeau en laissant ses doigts s’emmêler dans les cheveux du soldat et sentir ainsi le mouvement de sa valse.
Il profita de cette pause salvatrice pour ne pas se laisser noyer par l’excitation et écourter trop rapidement cette nuit qu’il voulait aussi longue que possible. Il se baissa en l’entendant, un sourire doux sur ses lèvres contrastant avec la lueur passionnée qui faisait briller ses yeux. Prenant son visage en coupe, il l’embrassa doucement, l’obligeant à se relever s’il ne voulait pas rompre ce baiser. Lorsqu’ils furent à nouveau debout, il s’avança, l’obligeant lui à reculer. Ses mains se glissaient sous chaque étoffe de tissus pour les retirer, un à un, découvrant chaque centimètre carré de peau alors qu’il continuait encore et encore de l’embrasser. Il cessa d’avancer lorsqu’il senti qu’un mur empêchait à présent Tumaini de reculer. Rompant leur baiser, ses mains posés à plat contre le mur, il l’observait, l’ardeur de son intention se lisant dans ses yeux autant que son amour pour cet homme.
Sa main droite se posa sur la joue du soldat, son pouce se glissant sous son menton pour le guider à relever sa tête et lui donner un accès à sa nuque qu’il baisa aussitôt. Sa main pourtant ne quitta pas le visage de son frère, ses doigts venant chercher le contact de sa bouche et de sa langue alors qu’il s’avait exactement où glisser la sienne pour le faire frémir. Ses doigts ne quittèrent par leur objectif alors que sa bouche se glissait un peu plus bas sur son torse, suivant le chemin tracer par quelques poils entre ses pectoraux c’est vers l’un d’eux qu’il se dirigea. Sa langue se jouant de la pointe de celui-ci, le pinçant légèrement, pas assez pour faire mal, juste assez pour qu’il en redemande et qu’il puisse aisément jouer avec sa langue de ses doigts.
Lorsqu’il jugea qu’il avait obtenu ce qu’il souhaitait, il revint lui, ses yeux se braquant droit dans les siens alors qu’il lui accordait une petite pause. Il lui montrait ses doigts imbibés de sa salive, à laquelle il mêla la sienne en venant goutter.
« Même les dieux ne pourront pas m’empêcher de t’aimer… »
Lui fit-il savoir alors que sa main aux doigts humides se posa sur sa cuisse, remontant jusqu’à sa hanche, dessinant la courbe de sa fesses alors qu’il se pressa un peu plus contre lui. Pourtant, il lui laissait assez d’espace, pour s’échapper s’il le souhaitait, pour reprendre le contrôle s’il en ressentait le besoin. C’est parce qu’il l’aimait qu’il ne voulait pas l’emprisonner, qu’il en était incapable d’ailleurs, il voulait l’aimer mais jamais le forcer à subir cet amour. Ses doigts trouvèrent leur chemin jusqu’à l’entrée d’un tout autre plaisir, ses yeux verrouiller dans les siens. Il rougissait à l’idée de ce qu’il s’apprêtait à faire, son souffle devenait plus profond et son corps plus tendu que jamais tant cela l’excitait.
« Je t’aime… »
Murmura-t-il une nouvelle fois alors qu’il laissa un doigt se glisser lentement en lui et qu’il le regardait, observant chaque réaction, chaque expression, parce qu’il voulait le vouloir se perdre dans le désir et le plaisir, parce qu’il était plus soucieux que jamais de le rendre heureux.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mer 8 Juin - 17:15 (Δ)
Il se laissa guider par ses mains, ses lèvres, sa chaleur, fermant les yeux en se raccrochant désespérément a cette sensation qui faisait battre son coeur dans sa poitrine sans qu’il ne parvienne a la saisir ou la comprendre. C’était pourtant en lui, frissonnant, dansant, éludant ses moindres efforts pour l’agripper. Chaque caresse, chaque souffle de Kafele l’en rapprochait comme s’il l’attrapait pour lui tendre mais il avait l’impression d'être incapable de le saisir comme si la sensation avait été fait de sable fin. Il se concentra, batailla avec son cerveau qui lui paraissait si engourdit et inutile, jusqu'à ce que le contact du mur contre son dos le ramène a la réalité et a Kafele.
Ils avaient bougés et Tumaini haussa un sourcil, amusé et excité de se rendre compte que Kafele l’avait dénudé si habilement qu’il ne s’en était pas vraiment rendu compte. Isolent, il le fusilla d’un regard plein de défi en voyant que celui-ci s’emplissait d’avidité et d’ardeur mais continua de se laisser faire avec grand plaisir.
Il poussa un long râle de volupté en le sentant faire son chemin jusqu'à sa nuque et le laissa glisser ses doigts dans sa bouche qu’il mordit doucement pour l’encourager a se montrer plus pressant et téméraire encore.
Un léger rire fit trembler son torse lorsqu’il sentit la langue de Kafele venir explorer ses pectoraux et pincer son téton. Depuis le temps il le connaissait mais il était incapable de dire qu’il s’y habituerait. A chaque fois le sentir s’aventurer et prendre possession de son corps lui coupait le souffle. Il se sentait intimidé, presque apeuré mais Kafele savait toujours s’y prendre pour lui procurer tant de plaisir qu’il ne pouvait que le laisser faire et lui en demander plus de ses souffles saccadés. Avide, il lécha goulûment ses doigts et les suça avec gourmandise, trahissant son désir de le faire gémir de sa bouche autant qu’il le faisait.
Son amant retira ses doigts trempés de salives et vint les placer dans sa propre bouche comme pour mêler son désir a celui de Tumaini qui sentit une fièvre enflammée envahir son visage et son cerveau.
- Meme les dieux...
Il était si sexy, si fort, si beau. C’était révoltant et pourtant le soldat ne trouva rien a redire que de répéter bêtement ses mots comme s’il pouvait goûter a sa voix.
Il frissonna de désir en le sentant remonter le long de sa cuisse et voulu l’embrasser mais il resta en retrait pour pouvoir continuer de profiter de cette merveilleuse vue. Sans le dévorer de sa bouche il le dévora ses yeux. Sa peau si douce et colorée, sa mâchoire dessinée, son nez élégant, ses lèvres appétissantes et ses yeux envoûtants. Dans l’ouragan de désir qui le déchirait il se perdit une seconde dans cette contemplation comme il pouvait se perdre dans les chants de Kafele. Il se sentait enivré de lui et aurait pu atteindre les cieux rien qu’en le regardant, en le sentant, en l’écoutant. Mes ses derniers mots se perdirent.
Il sursauta soudain, foudroyé par un frisson insupportable qui crispa tous les muscles de son corps et lui arracha un hoquet de surprise. Du plancher des anges il eu l’impression de tomber en chute libre directement jusqu’en enfer et il cru une seconde qu’il allait s’évanouir ou devenir fou. Son corps était si contractés qu’il ne se rendit pas compte que ses ongles s’étaient plantés dans la chair de son frère jusqu’au sang. Il se raccrocha a lui pourtant pour ne pas défaillir et chuter pour ne vrai.
Il plongea sa tête contre son torse chaud, retrouvant sa chaleur, sa douceur et son parfum, s’y raccrochant avec force. Il pouvait sentir ses bras l’envelopper et comprendre le contact et la raison d’une soudaine réaction et par réflexe une de ses mains vint agressivement agripper l’avant bras de Kafele. Mais il s’interdit de le chasser.
Maintenant le premier choc passé il pouvait sentir la vague de souvenirs et d’horreur déferler sur lui mais avant qu’elle ne le submerge et ne l’étouffe de nausée il vint plaquer ses lèvres sur celles de Kafele a la recherche d’un baiser rassurant et salvateur. Il pouvait sentir son corps lutter mais de sa main, il vint encourager son amant a ne pas se défiler. Ce n’était pas lui qui ne voulait pas mais ses démons et ils savaient tout deux qu’ils n’avaient pas l’intention de perdre face a eux.
Même la moindre caresse le crispait de douleur alors il l’encouragea a aller bien plus loin et ne pas craindre de lui faire plus de mal encore. Pas de demi-mesure Il donnerait tout a Kafele et ne laisserait rien aux démons. Et les fruits de tant d’années de combat ne tardèrent pas a se manifester lorsque Tumaini laissa échapper un gémissement déchirant de jouissance. Il avait tant su associer la douleur d’affronter ses traumatismes a la récompense du plaisir charnel que avec le temps ceux-ci avaient appris a danser ensemble dans son corps dans un tourbillon de sensations intenses. La détresse et l’angoisse qu’il pouvait ressentir en le sentant s’insinuer en lui étaient incommensurable tout autant que le désir et le plaisir qui venaient les compenser. Le soldat fut incapable de retenir ses râles fébriles et suppliants qui raisonnèrent au dessus du Temple.
Cela devenait insupportable et sans savoir s’il fuyait les doigts de Kafele ou cherchait au contraire un peu plus le contact de son corps, il se pressa contre lui si fort qu’ils tombèrent a la renverse. Le choc les firent se quitter une fraction de seconde mais juste assez pour le corps de Tumaini réagisse pour les empêcher de se retrouver. Un haut le coeur douloureux lui tendit le corps pour le forcer a se redresser et l'empêcher de venir embrasser les lèvres de Kafele allongé au sol. Son bras avait a nouveau agrippé celui de son frère pour le bloquer. Il lutta pour reprendre un peu d'oxygène frais pour se calmer et reprendre le combat. Yeux clos, visage crispé, grimaçant de douleur et d’effort il n’y parvint pourtant pas et batailla avec sa respiration sifflante et l’étourdissement qui engourdissait doucement son visage.
La très courte pause autorisa les images et les sons faire leur chemin jusqu’au cerveau du soldat qui s’empressa de rouvrir les yeux et de retrouver Kafele des yeux. Il ne parvint pas a cacher sa détresse mais aussi la culpabilité qu’il pouvait ressentir a chaque fois qu’il se rendait compte que les démons les séparaient et rendaient leur ébats un peu houleux et dangereux. Mais depuis le temps il savait qu’il n’y avait rien pour lui dans ses traumatismes et ses souvenirs. Il avait Kafele. Son désir, son plaisir, sa gourmandise, son avidité, son arrogance, sa jalousie, son amour… Il s’en rappela a l’instant ou il le retrouva sous ses yeux et sa respiration se calma doucement. S’armant d’un petit sourire rassurant pour son allié, il repoussa un peu plus les échos du passé dans un coin de son esprit.
Ils en avaient vu d’autres, ils venaient de loin et ils avaient vaincu. Ce soir ne faisait aucune différence. Ensemble ils étaient forts, bien plus fort que les fantômes du passé et cette nuit était peut-être celle ou ils mèneraient cette dernière bataille, pour gagner la guerre.
Détendant sa poigne sur l’avant bras de Kafele, il ne le lâcha pas pour autant et vint guider sa main jusqu'à sa hanche pour l’y déposer. Il inspira un peu plus, tentant de chasser le maximum d’angoisse avec un peu d'oxygène avant qu’une nouvelle vague ne vienne le noyer. Il mêla doucement ses doigts a ceux de Kafele et les fit glisser lentement jusqu'à sa cicatrice.
Il eu l’impression qu’une aiguille se plantait dans chaque cellule de son corps et il se crispa a nouveau, le souffle coupé. Il retira sa main mais pas celle de Kafele qu’il pouvait sentir brûler contre son corps frissonnant et glacial. A nouveau, la douleur appela une nouvelle vague de plaisir et de chaleur qui décrispèrent juste assez ses muscles pour qu’il vienne caresser le torse de son amant. Il laissa sa main descendre, retrouver ses marques sur les monts dessinés de ses abdominaux, la surface lisse de son bas ventre et enfin son arme de chair.
Ses doigts tremblèrent légèrement et son étreinte plus timide qu’a son habitude. Tumaini releva les yeux vers Kafele d’un air doucement apeuré, intimidé, comme s’il lui demandait la permission d’aller plus loin. La permission de lui demander de l’accompagner dans cette aventure périlleuse au risque de se brûler les ailes en chemin. Il allait souffrir et il savait que cela blessait toujours un peu son frère, mais il savait qu’ils y parviendraient. Alors d’une main il vint guider sa passion chaude et dressée sur le chemin sur lequel il avait osé s’aventurer, pendant que l’autre avait retrouvé celle placée sur sa cicatrice.
Il se laissa descendre, lentement, comme une descente aux enfers pour pourtant rejoindre le paradis. Il sentit la douleur, l’horreur et le dégoût écraser sa gorge si fort qu’il ne pu ni crier, ni respirer mais les larmes, elles, trouvèrent leur chemin jusqu'à ses yeux brillant de désespoir. Il n’osa pas regarder Kafele, n’osa pas lui imposer cette vision d’horreur alors qu’il attendit patiemment que son corps et ses réflexes répondent a l’appel. Après quelques longues secondes de cauchemar, de torture et de solitude, il put la sentir arriver. Le plaisir, la jouissance qui le frappa de plein fouet et l’étourdit tant que ses yeux se révulsèrent et son corps de désintégra de l’intérieur. Les cieux, l’enfer, sur les toits avec Kafele, Tumaini fut incapable de savoir ou il se trouvait a cet instant qui sembla durer une éternité.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Mer 8 Juin - 22:01 (Δ)
La douleur qui lui traversa soudainement la base du dos et l’arrière de sa tête le ramena doucement à une réalité plus froide que la chaleur de leur étreinte. Il avait obéis à chacune de ses réactions, ne lui avait pas laissé de répit parce qu’il avait lu cette détermination dans ses yeux se mêler à ses vieux démons, il ne l’avait pas laissé parce qu’il y a longtemps de cela, il lui avait promis qu’il ne reculerait pas devant le combat. Il ignorait si ce renversement de situation avait été de l’initiative de Tumaini ou un simple incident qui avait permis à ses cauchemars de reprendre le dessus et le contrôle. Il resta inerte en sentant le corps crispé de l’homme qu’il aimait. Il le fixait, attendant qu’il réouvre les yeux et lorsqu’il croisa à nouveau ses iris, il lui murmura simplement :
« Je suis là »
Comme pour le guider à revenir vers lui. Il le sentit reprendre le contrôle de lui-même alors qu’il guidait sa main jusqu’à sa hanche, continuant à lui montrer le chemin jusqu’à cette cicatrice. Kafele s’était toujours efforcé de l’éviter, parce qu’il lui était insupportable de faire souffrir Tumaini mais ce soir, il ne lui laissait pas le choix et par amour pour lui, il était prêt à souffrir avec lui. Ses muscles se tendaient sous ses doigts alors qu’il posa sa paume contre la cicatrice. Et bien qu’une part, fou de désir pour lui, souhaitait reprendre le contrôle de la situation et l’aimer avec une passion dévorante, il le laissa faire. Son regard dans le sien, il lui sourit doucement lorsqu’il vit la peur dans ses yeux. Ils étaient ensemble.
« Même les dieux »
Lui rappela-t-il lentement alors qu’il devinait ce qu’il s’apprêtait à faire. Lorsqu’il senti l’étroitesse de son anatomie enserrer délicieusement sa verge, il inspira profondément, presque honteux de sentir autant de plaisir là où, il le savait, Tumaini ne trouverait que la douleur.
Il l’aimait profondément et si le soldat était incapable de le lui dire, il était largement capable de le lui faire comprendre et cette constatation ne faisait que renforcer un peu plus cet amour et ce désir profond de le soigner à jamais de la douleur. La main posée sur cette cicatrice, il écarta ses doigts pour pouvoir y mêler ceux de son amant alors qu’il se laissait baigner par cette émotion profonde et puissante. Ne se rendant pas compte de la douce chaleur qui émanait de sa chevalière. Ouvrant les yeux au bout de longues secondes, il le vit, se perdre dans son combat intérieur.
Sa main toujours contre cette cicatrice, il s’aida de celle qui était encore libre pour se relever et serrer dans ses bras l’homme.
« Tumaini » l’appela-t-il doucement, ses lèvres venant à nouveau caresser les siennes. Sa bouche touchait encore celle du soldat lorsqu’il reprit la parole « Reste avec moi » et bien qu’il ne se rendait compte de rien, sa magie et sa profonde affection pour lui effaçait lentement les traces de cette cicatrice alors qu’il le serait un peu plus contre son corps. Son corps entier s’enflammait pour lui, se rappelant de la force de cette sournoise jalousie qu’il l’avait envahie quelques heures avant, et cette force, il la projetait à présent dans quelques choses de plus doux, plus tendre mais tout aussi sincère et surtout, tout aussi puissant.
« Dis-le » demanda-t-il avec douceur alors qu’il se penchait un peu plus en avant, penchant le corps de Tumaini vers l’arrière, l’allongeant sur le sol sans pour autant les séparer. Il se tenait d’une main au-dessus de lui, le fixant, son regard était comme de la lave en fusion tant il l’aimait avec ardeur. « Dis-le » répéta-t-il, cette fois-ci avec une détermination et une pointe d’autorité qui lui était peu commune. Il se retira lentement de lui, pas assez pour complètement le quitter, juste assez pour qu’il puisse lire dans ses yeux le désirs, parce qu’il ne reviendrait pas en lui sans la certitude qu’il le voulait. Il voulait le vouloir, il voulait l’entendre. Il devenait fou, fou d’amour à l’idée qu’il puisse le perdre, et son regard si déterminé à la seconde, se voilait d’une inquiétude incontrôlé…Il avait besoin de lui…
- NPC Eli
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Sam 11 Juin - 21:23 (Δ)
Kafele vint le rejoindre et le serrer dans ses bras mais le corps de Tumaini était bien trop déchiré intérieurement pour le sentir et s’en rendre compte. Au bord de l’évanouissement, il parvint simplement à se raccrocher à sa voix qui l’appelait avec douceur. Il ne parvint à lui répondre que d’un petit souffle suppliant, incapable de comprendre l’ouragan qui faisait rage en lui ou de savoir où il se trouvait et pourquoi. Quelque chose pourtant parvint a venir caresser intérieurement son corps en ruine et le faire frissonner un peu plus. Quelque chose de lumineux et de chaud qui les enveloppait, la magie de Kafele ou était-ce son amour ? Alors qu’il avait l’impression de dépérir Tumaini pu sentir son coeur battre un peu plus fort déversant des vagues d’adrénaline et d’endorphine dans ses veines pour se mêler au poison.
Écartelé entre agonie et jouissance, il entendit à peine la demande de Kafele et comprit encore moins ce qu’il voulait qu’il dise. Tétanisé, Tumaini ne pu que se laisser faire et s’allonger sur le sol. Ses yeux se perdirent un instant dans les étoiles et il sentit des larmes s’échapper du coin de ses yeux sans qu’il ne parvienne a sentir pourquoi. Était-ce de la joie, de la peur, du désespoir ? Plus rien dans son corps ou son esprit n’avait réellement de sens maintenant.
- Kaf’... appela-t-il faiblement car malgré tout, même si lui avait l’impression de flétrir et de se désintégrer il savait que Kafele était encore a ses côtés, chaud, doux et entier, prêt à l'accueillir dans ses bras.
Celui-ci le surplomba mais le regard de Tumaini fut incapable de quitter les étoiles et de le voir. Au lieu de cela il ne perçu que l’ombre imposante, la lueur dangereuse dans son regard et la pointe dans sa voix qui transperça son coeur fébrile. Il s’étouffa de peur, à nouveau assaillit par les souvenirs atroces qui se mêlaient aux sensations de son corps sans que celui-ci ne doive l’inventer cette fois. Il avait mal, se sentait transpercé et envahit par la cruauté et bien que cela parvenait encore a faire frémir son intimité, il sentit surtout qu’un poids appuyait atrocement sur sa poitrine en l’empêchant de respirer. Son souffle court, sa gorge écrasée d’émotion et ses larmes vinrent parfairent le tableau pour le plonger et le submerger entièrement dans son traumatisme.
- Pitié. supplia-t-il fébrilement alors qu’il se retrouva tant d’année plus tard dans cette même pièce sombre au milieu des débris de son passé. Pitié. répéta-t-il alors qu’il put contempler à nouveau les cadavres de ceux qui avaient été sa famille. Sa mère, son frère…
Tumaini referma les yeux et se crispa sur le sol, incapable d’en subir plus. C’était pourtant derrière ses paupières closes que ces sombres songent trouvaient leur chemin jusqu’à son esprit d’ordinaire. Mais cette fois retrouver le noir et le vide le soulagea juste un peu de ne pas visualiser ces visages figés de mort, ces débris tâchés de sang, son sang, de ne plus voir l’ombre au dessus de lui. Il put chasser les images et les sons mais pas cette sensation encore logée au plus profond de lui qui le faisait toujours autant frissonner de douleur et de plaisir.
Il fuit les souvenir, les traumatismes qui pourchassaient son esprit sans relâche et fuit si loin de son cerveau qu’il alla se cacher quelque par où il pensait ne rien trouver. Le battement régulier et calme de son coeur lui apporta un peu de paix et de soulagement dans la panique. Un peu de lumière et de chaleur comme un petit feux de camps dans un blizzard cruel. Il s’en approcha un peu plus, intrigué et fasciné d’y trouver un peu de bien-être alors qu’ailleurs en lui régnait le chaos et la souffrance. Même cette nuit, même la plus sombre des nuits, il avait toujours en lui un peu de lumière et de chaleur.
- Kafele… murmura-t-il en reconnaissant son frère logé au creux de sa poitrine, serein et patient, sûrement légèrement amusé qu’il ai mit tant de temps a le retrouver.
Tumaini rouvrit les yeux et cette fois il retrouva Kafele. Au lieu de la pièce sombre, il vit les étoiles. Au lieu des démons, il avait son frère. Au lieu de l’horreur il trouva l’amour. En un regard la chaleur vint remplacer le froid et les frisson de plaisir chassèrent la douleur.
- Prend-moi. supplia-t-il en venant se coller un peu plus à lui pour sentir son corps, sa peau, sa chaleur et son coeur. Mais ce que le soldat put sentir plus que tout était le brasier qui l’enveloppait complètement et son propre coeur battant comme des tambours de guerre. Je te veux. Je t’aime. Je te sens… souffla-t-il le visage, le corps, l’esprit et le coeur en feu.
- NPC Amy
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Sam 11 Juin - 22:06 (Δ)
Il pouvait le sentir lui échapper mais pourtant, il resta auprès de lui. Continuant de baiser sa peau, il gouttait à celle-ci, que cela soit celle de sa nuque ou de son torse, il voulait à tout prix que dans les méandres de ces pensées il puisse sentir son contact et que sa bouche puisse la ramener doucement à lui. Il ne le laissera pas, ne l’abandonnerait pas, il combattrait avec lui comme il l’avait toujours fait. Bien qu’il combattait avec des armes bien différentes de ses képesh, il ne se sentait pas plus faible pour autant. Il le voulait, à lui, pour lui et à jamais. Et comme l’assassin qu’il était, il n’était pas capable de perdre sa cible, et aujourd’hui sa cible n’était nul autre que le cœur de Tumaini. Il savait qu’il avait compris et il ne pouvait pas croire que cet amour n’était pas réciproque et comme le soldat le lui avait il y a bien une vingtaine de minute, il ne se reposerait pas sans avoir obtenu ce qu’il voulait. Peut-être était-il trop rude pour Tumaini, peut-être aurait-il dût lui laisser un peu de répit mais son amour et la passion qu’il nourrissait pour cet homme l’incitait à continuer dans cette voie et à l’appeler de ses caresses.
Son cœur se tordit de douleur pourtant en l’entendant supplier mais cela ne le força qu’à continuer de plus belle, sa main se glissant jusqu’à sa taille et venant délicatement étreindre son excitation, veillant à ce que celle-ci ne faiblisse pas et combatte avec lui. Il s’efforça de ne pas le pénétrer, pas avant qu’il lui demande de le faire, mais l’envie de le faire sien était aussi un combat qu’il devait mener pour ne pas céder à cette tentation. Sa tête lui tournait, entre l’inquiétude et l’amour qu’il éprouvait pour cet homme se mêlait une pointe de culpabilité de ne pas le laisser respirer mais il ne voulait pas, ne pouvait pas, il arrêterait qu’à sa demande explicite…
Entretenant son désir, son corps réagissait et lui rappelait qu’une part du soldat était toujours à ses côtés, il fixait celui-ci, cherchant à le retrouver, posant ses lèvres sur les siennes pour le ramener à la réalité. Et sous ses chaleureuses caresses, il pouvait sentir l’afflux sanguin, son excitation et son retour, il esquissait un sourire par avance qu’il ne pouvait réprimer alors qu’il vit à nouveau dans les yeux de Tumaini la lueur de la vie.
« Je suis là »
Répondit-il à son appel, mais la supplication de celui-ci aussitôt suivit de sa déclaration enflamma littéralement l’assassin. Lui qui était de nature plutôt timide était à présent prêt à tout pour assouvir les désirs de cet homme, il voulait l’entendre, encore, il voulait le sentir, être en lui et jouir en lui. Il pénétra à nouveau celui-ci, lentement, lui laissant le temps de s’habituer à sa présence alors que sa main délaissa son anatomie masculine pour se glisser sur sa hanche, et sous ses fesses, les soulevant légèrement pour faciliter et approfondir leur étreinte.
« Je t’excite ? » Demanda-t-il avec une pointe de provocation alors qu’il fixait le soldat, il eut ce sourire un peu narquois que pouvait avoir Tumaini alors que ses yeux brûlaient de désir pour lui. Sa main glissa de ses fesses jusqu’au-dessous de sa cuisse, rejoignant le creux de son genou qu’il força à replier. Il obligeait lentement l’homme qu’il aimait à s’allonger à nouveau vers le sol alors qu’il glissait la jambe de celui-ci contre son torse, posant son genou sur son épaule. Il s’ôtait lentement de lui avant de s’y enfoncer une nouvelle-fois profondément. Il fut immédiatement pris d’un frisson de plaisir, plus intense encore que ce qu’il avait pu vivre avant, une de ses mains maintenant la jambe du soldat contre lui, ses doigts s’enfonçant doucement dans sa chair.
« Regarde-moi » grogna-t-il d’une voix qui exprimait déjà facilement son état d’excitation alors qu’il avait du mal à garder un souffle régulier. « Je veux que tu te souvienne de cette nuit… »
- NPC Eli
- Gallions : 996
Dim 12 Juin - 7:32 (Δ)
Il le sentit pénétrer en lui à nouveau, avec une lenteur et une douceur qui lui arracha un long râle de volupté. Son corps tout entier frissonnait de plaisir sans qu’il ne parvienne a bien comprendre la source. Était-ce de le sentir si profondément en lui, ou se sentir emprisonné de ses bras et de son ventre, ou était-ce ce visage si beau qu’il avait devant lui et dont les yeux brillaient bien plus que les étoiles cette nuit ? Sentant peut-être le trouble dans l’état de son frère, Kafele s’amusa a le narguer comme Tumai aimait tant le faire quand il savait qu’il avait la main. Le soldat n’eut même pas l’esprit de s’en rendre compte ou de se défendre. Il ne savait pas du tout ce qu’il ressentait et pourtant il fut incapable de ne pas lui offrir de réponse et laissa les mots s’échapper de son cerveau chamboulé.
- Tu me fais mal. C’est si bon… soupira-t-il en tremblant de contradiction.
Son corps brûlait tellement qu’il avait l’impression que son cerveau se faisait cuire, le laissant incapable de comprendre ce qui lui arrivait. Pourtant il n’eut même plus l’esprit de se sentir perdu, démuni ou agacé. Il n’y avait de place en lui que pour le plaisir, que pour l’amour, que pour Kafele.
Il le laissa le manipuler, faire ce qu’il voulait de son corps sans s’en inquiéter en sachant que peu importe ce qu’il pouvait faire, il lui en redemanderait bientôt plus encore.
Lorsqu’il le sentit s’enfoncer en lui une nouvelle fois, il sentit tout son corps se crisper de plaisir et sa tête bascula en arrière alors que ses yeux se révulsèrent. Il fut incapable de respirer pendant une longue seconde et lorsqu’il expira enfin il eu l’impression qu’un courant électrique s’affolait dans toute sa chair. Poussant des râles de plaisir, il lutta pour reprendre un peu son souffle et sa contenance mais Kafele le rappela rapidement à lui sans lui laisser de temps de répit.
Le soldat lui obéi mais il sentit cette fois qu’il dût se forcer un peu et une moue insolente anima ses lèvres. Elle s’étira en un vrai sourire lorsqu’il se rendit compte qu’il n’était pas le seul à être dans tous ses états.
- Ferme-la et baise-moi. ordonna-t-il à son tour, parant son désir de défi pour ne pas paraître trop désespéré.
Laissant la jambe qu’avait déjà saisit Kafele contre lui, il releva doucement l’autre pour venir poser sa cheville sur son épaule et écarta un peu plus les jambes pour s’ouvrir et s’offrir plus encore à lui.
- Si j’oublie… Tu n’auras qu’à me le rappeler. Encore… Et encore… Et encore… nargua-t-il en venant agripper l’arrière de la cuisse de Kafele pour l’encourager à prendre le rythme. Son propre petit jeu ne tarda pas à l’envahir de vagues de plaisir et lui arracher à nouveau des râles incontrôlés dans lesquels se mêlèrent des mots tout droit sortit de son centre de plaisir.
- Ha… Plus… J’en veux plus. supplia-t-il indécemment. Il avait pourtant l’impression d’être à bout, d’avoir déjà atteint le septième ciel depuis longtemps mais chaque coup de rein de Kafele le transportait encore un peu plus haut. Il put même sentir des gouttes de jouissance lui échapper et s’échouer sur son propre bas ventre, trahissant l’état de plaisir dans lequel il se trouvait. Mais son orgasme ne semblait avoir ni de début, ni de fin et il ne put qu’en vouloir plus encore.
- Kafele je t’aime. Je t’aime. Je t’aime... souffla-t-il encore et encore en sentant son coeur se mêler à la danse et vibrer en harmonie avec leur corps. Ces mots n’avaient toujours pas plus de sens pour lui qu’avant mais dénué de raison à cet instant il comprit qu’ils étaient pourtant vrais et sincères. Ils provenaient du plus profond de son coeur, crus, puissants et insaisissable car inexplicables et irraisonnables.
- Tu es à moi, pour toujours. Pour toujours. Prend tout de moi. Je te donnerais tout. Tout ce que j’ai. Tout ce que je suis. Tout. laissa-t-il échapper dans ses râles de plaisir sans même être capable lui même de savoir d’où lui venaient ces paroles et ce qu’il essayait de dire. Il pouvait s’entendre parler néanmoins et cela l’agaça très légèrement d’être incapable de se contrôler alors il vint saisir le visage de Kafele pour le forcer à plaquer ses lèvres sur les siennes et le faire taire. Même dans leur baiser, sa voix enflammée se mêlait à ses souffles dans des gémissements indécents, tremblants et suppliants. Sa langue vint réclamer une danse plus douce et langoureuse que celle de leurs hanches.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Dim 12 Juin - 11:06 (Δ)
Il avait un tel pouvoir sur lui, il était capable de le rendre aussi gêné qu’une gamine ou à l’inverse de réveiller chez lui des instincts si primaire qu’il ne pouvait plus du tout raisonner autrement que par des décisions simples. Sa mâchoire était crispée alors que sur sa peau, la sueur perlait doucement, son regard plus fiévreux que jamais était incapable d’observer ailleurs. Il voulait le faire hurler, entendre sa voix, assoir sa propre domination, l’aimer et être aimer, et recommencer. Et alors qu’il répétait le mot « encore » à plusieurs reprises, il battait le rythme de ses paroles à coup de rein salvateur. La bouche entrouverte, il tentait de remplir ses poumons d’assez d’air pour ne pas flancher alors que sa main mordait la peau de sa cuisse pour s’y agripper plus durement.
Il lui demanda plus et il lui donnait plus, sa chair claquant contre la sienne, il ne voulait pas être l’ingénu, ne ressentait ni le besoin de frotter sa nuque, ni l’envie de rougir. Mué par le désir insatiable de sentir contre sa chair l’étroitesse de son corps, il s’activait toujours plus, s’enfonçant aussi loin qu’il le pouvait. Le rythme était lent, mais seulement pour pouvoir le pénétrer plus violemment, pousser plus loin son emprise, et le plaisir qui en découlait était aussi indécent qu’intense. Ses dents cherchèrent la chair de sa cuisse, s’y plantant férocement alors qu’il ne le quittait toujours pas des yeux et qu’il l’écoutait. Jamais il ne se lasserait de ce spectacle, imprimant chaque image, chaque son, intensifiant son propre plaisir à l’entendre ainsi lui dire « Je t’aime » avec tant de spontanéité que si le soldat n’était pas certain de leur sens, la sincérité suffisait à convaincre Kafele et à le rendre plus fou encore de lui.
Y avait-il une limite à l’amour ? En cet instant, l’assassin en doutait fortement, il avait la sensation de retomber amoureux, et à chaque fois, c’était comme s’il tombait plus profondément encore que la dernière fois. Il accueilli ses lèvres et sa langue non sans sourire derrière alors qu’il l’aidait à se maintenir dans cette position en plaquant sa main libre sur son dos. Il profita de cette pause pour pouvoir calmer les battements cardiaque, craignant que son cœur ne finisse par exploser mais surtout, il profita de ce répit dans l’idée de prolonger leur ébat. Il goutta à sa langue et à ses lèvres, grognant et gémissant sous ses baisers avant d’interrompre doucement cet échange pour poser son front humide contre le sien.
« Tu me rends dingue… »
Lui dit-il savoir alors qu’à nouveau la lueur enfiévré anima son regard. Il s’écarta, quittant le corps de Tumaini pour l’obliger à se retourner et être dos à lui. S’asseyant sur le sol, il ramena celui-ci contre lui et son érection. Il l’empala doucement, le soldat assis contre sa verge, il baisa son dos, glissant sa langue pour goutté sa sueur alors qu’une de ses mains sur ses hanches l’incitait à se relever pour mieux redescendre et reprendre leur danse charnel.
Ses dents caressèrent doucement l’épaule nue de Tumaini alors que sa main glissait entre les cuisses de son amant, ses doigts caressant la base de son mat. Il jouait avec pierre, pouvant sentir les siennes se mêler à ce petit jeu à intervalle régulier lorsqu’il se trouvait entièrement en lui. « Appelle moi » murmura-t-il dans un souffle gorgée de luxure alors qu’il délaissa la base de sa chair pour venir enserrer sa longue tige, commençant une lente masturbation, au rythme de la pénétration. « Je veux jouir avec toi »
Eux qui avaient pris pour habitude de considérer ce moment comme un jeu, ce soir il ne voulait aucune compétition de la sorte. Il le fit doucement basculer en avant, sa tête posée contre son dos, sa main étreignant amoureusement sa verge. Il se releva légèrement, observant avec envie le dos qui se dessinait sous ses yeux. Son regard se posa une seconde sur la base de ses fesses, observant la perversité de leur acte et y prenant un plaisir indéfinissable à se voir unit à lui.
« Je veux que l’égypte entière puisse nous entendre crier de plaisir, que tous sache qu’il n’y ai que moi pour te baiser de la sorte et qu’il n’y ait que toi pour me rendre aussi fou… » Dit-il d’un ton alangui.
Joignant les paroles à l’acte, il intensifia le rythme de sa pénétration, sa main se calquant sur cette danse dans ses caresses. Il pouvait sentir les vagues de plaisirs lui arracher des gémissements de plus en plus intenses au fur et à mesure qu’il augmentait la rapidité de ses assauts. Sa main libre agrippa pleinement l’une de ses fesses, l’incitant à suivre le rythme alors que l’autre peinait à suivre le mouvement dans les caresses qu’elle administrait à son érection.
Les gémissements laissèrent place à des râles, et il ne fut pas difficile de comprendre qu’il était au bord de l’extase mais il voulait être sûr qu’il ne voyagerait pas seul vers le septième, il le voulait à ses côté lorsqu’il attendrait ces cieux. Serrant les dents, il se guidait avec l’aide de l’attitude de Tumaini, de sa voix, des obscénités qu’il pourrait lui dire, s’enfonçant plus profondément, intensifiant ses caresses, et lorsqu’il crut entrevoir les premiers signes de son extase à lui, il augmenta juste assez la force de ses attaques et cessa de lutter.
Son corps se raidissait alors qu’il jouissait bruyamment, laissant sa voix exprimer cette libération salvatrice et intense. Se sentant se déverser en lui alors que ses pensées semblaient s’être subitement éteinte pour ne laisser place qu’à cette sensation de plaisir pure. Ses muscles étaient gagnée par des spasmes de plaisir alors qu’il profitait de ce long orgasme, les yeux rivés sur les étoiles. Et aussi soudainement qu’il s’était crispé par le plaisir, tous ses muscles se relachèrent, Il dut se maintenir à l’aide d’une main pour ne pas s’échouer lourdement contre le dos de Tumaini.
Il se sentait trembler, tant l’effort physique lui était à présent difficile, rechercher à trouver une respiration plus régulière alors qu’il se sentait pantelant. Son cerveau s’activait à nouveau lentement alors qu’il laissa échappé un rire de bonheur intense en repensant à cette extase intense.
« Je t’aime… »
- NPC Eli
- Gallions : 996
Dim 12 Juin - 11:58 (Δ)
On aurait put croire que le quitter du regard et se retrouver dos à lui anime à nouveau des souvenirs douloureux mais son corps et son cerveau étaient bien trop embaumés de plaisir pour se laisser atteindre par cela. A travers ses caresses, ses assauts, des baisers et ses mots, il pouvait sentir que c’était bien Kafele qui l'étreignait et qu’il n’avait pas besoin de le voir pour le savoir. Au contraire, être obligé de deviner la réalité plutôt que de la voir força son cerveau à se remplir d’images bien différentes de celles de d’habitude. Il pouvait voir Kafele penché sur lui, guidant ses hanches pour mieux danser avec lui, ses doigts venant entretenir et s’approprier son plaisir. La même scène que celle qu’il avait vécu tant d’années auparavant et pourtant l’opposée. Le vide et le noir derrière ses paupières closes se remplissait de tout ce qu’il pouvait ressentir en cet instant. Kafele, sa présence, son parfum, ses caresses, sa voix…
Comme pour briser un peu plus son traumatisme, il l’incita à libérer ses cris au lieu de lui ordonner de se taire, lui avouant que cet amour enfoui aussi profondément que ses cauchemars n’avaient pas à se cacher, eux, et qu’il n’avait pas à le fuir. Alors Tumaini ne put que crier plus fort et gémir sans se retenir. Sa voix échappa son corps et il eu l’impression qu’il respirait pour la première fois, comme animé d’une vie nouvelle et d’une personnalité toute autre. Alors qu’il se sentait partir doucement, tiré par les bras de Kafele, il n’était pas le soldat, ni le frère, ni l’enfant apeuré dans le noir, il n’était que Tumaini, nu de tout souvenirs, de tout complexe, de toute crainte et de toute conduite. Un Tumaini que lui-même ne connaissait pas sous toutes les armures qu’il avait apprit à porter mais que Kafele, lui, semblait si bien connaître et aimer au delà du réel.
Ils partirent ensemble, leurs corps de crispant à l’unisson comme s’ils n’avaient été qu’un, tout comme leur voix qui se mêlèrent dans un chant de jouissance.
Le silence retomba doucement sur les deux amants ainsi que le calme et la fatigue qui enveloppa immédiatement leur corps. Tumaini eu du mal à garder les yeux ouverts mais il s’y força pour ne pas sombrer immédiatement dans le sommeil. Son cerveau avait déjà du mal à savoir si tout cela n’était pas un rêve tout comme il espérait que le soir où on l’avait violé n’était qu’un cauchemar. Mais il voulait se souvenir de ce soir là bien plus que de l’autre et il savait aussi qu’il ne pouvait pas priver Kafele de ce moment de gloire. Il l’écouta souffler puis céder à un rire rayonnant de bonheur auquel il fit écho malgré sa respiration affaiblie. L’entendre lui dire “Je t’aime” étira un grand sourire sur ses lèvres.
- Ça va… railla-t-il doucement comme s’il était lassé de l’entendre. J’ai compris. ajouta-t-il ensuite mais ils savaient tout deux ce qu’il voulait dire.
Il éclata a nouveau de rire car il n’y avait que cela qui pouvait exprimer ce qu’il ressentait à présent. Le soulagement, le bien-être, la joie et le bonheur.
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