Heureusement que le Tonton est là [PV Remus]
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okMJ

Camille Loreens Black
Camille Loreens Black
Gallions : 32
Pratiquement une semaine était passée depuis l'incident du couloir. Une semaine où je suis restée dans mon dortoir, jetant un sort pour que personne ne puisse m'approcher, tel un bouclier qui s'élevait autour de mon lit. Donc ni Fred, ni George, ni Amy n'arriva à me faire quitter mon lit. Je restais là, dans un état second, sans bouger, les larmes coulant le long de mon visage pâle. La réalité était tellement dur à affronter que je préférais rester dans ma bulle, dans mon trou, dans mon gouffre, dans ma solitude. Ainsi, je n'avais aucun compte à rendre aux uns et aux autres, ni à affronter ce regard froid qui avait déchirer mon coeur, piétiné mes sentiments. Ni à comprendre la jalousie d'Amy qui me faisait mal, rongée par la culpabilité. Je lui faisais du mal … si seulement je pouvais lui dire la vérité … Ne m'en veux pas Maman, ne m'en veux pas …. Mais le pire, c'était Papa, qui voyait en moi un monstre, une personne dangereuse qu'il fallait à tout prix éviter …. Il me détestait.

Mon absence en cours avait du se faire remarquer puisque le professeur McGonagall passa me voir en personne, alors que tout le monde était en cours. Elle brisa le sort d'un coup de baguette puis s'approcha de mon lit, regardant la grosse masse dessous la couette.

« Miss Loreens, que se passe-t-il donc ? »

Restant sans bouger pendant plusieurs minutes, je finis néanmoins par sortir ma tête des couvertures, regardant mon prof, de mes yeux rougis par les larmes et le désespoir. Lisant dans mes pensées, McGonagall soupira puis s'assit à mes côtés, me parlant d'une voix sage.

« Miss Loreens, écoutez moi ….. Sirius Black n'est qu'un adolescent idiot, qui n'a pas conscience de ses erreurs. Ne vous fiez pas à lui pour faire vos conclusions sur votre père. »

Je secouais doucement la tête, les yeux encore embaumés de larmes. C'est d'une voix chevrotante, les lèvres tremblante, que je pris la parole, d'une voix apeurée.

« Professeur …. Je veux …. Je veux …. Je veux quitter Poudlard …. Appelez ma Maman s'il vous plait … Je veux partir … Je peux pas rester … Je peux pas …. »

McGonagall essaya de me calmer et de me dissuadée, mais rien à faire, je ne voulais rien entendre, trop têtue et trop blessée pour pouvoir prendre du recul. Finalement, elle partit, me disant qu'elle allait voir ce qu'elle pouvait faire. Et effectivement, la prof de Métamorphose n'était pas restée sans bouger, puisque le soir même quelqu'un d'autre ouvrit la porte, venant s'assoir sur mon lit.

Au bout d'un mot, je me retourna, la mine toujours affreuse. J'écarquillais les yeux en reconnaissant un des hommes qui connaissait le mieux mon père : Remus Lupin. Adulte, bien évidemment.

« Tonton » Murmurais-je d'une voix étranglée.

Sous l'émotion, mes larmes coulèrent de nouveau sur mes joues, alors que je me blottis dans les bras de Remus, passant mes bras autour de son cou, sanglotant contre son torse.

« Papa me déteste Tonton …. Il me déteste …. »

okMJ

Remus Lupin
Remus Lupin
Gallions : 247
Avait-il été surpris ? C’était le cas, et le mot était faible. Il avait d’abord été surpris d’apprendre l’étrange aventure qui se déroulait en ce moment à Poudlard, venant éveiller chez lui autant de douleur que de curiosité. Il y avait en ce moment, à Poudlard, une Lise qui n’avait jamais cessé de lui manquer. La mine sombre et triste, il évitait cependant le sujet, que ça soit avec Sirius ou les autres membres de l’ordre qui cherchait à comprendre ce qui avait bien pu se passer.
Alors oui, il fut étonné d’être tout simplement invité à venir très rapidement à Poudlard. Le sujet n’était en rien Lise ou même les autres "nouveaux" élèves de l’école, le sujet était Camille. La fille d’Amy, il avait pourtant dit qu’il aurait peut-être été plus simple de faire appel à sa mère mais son ancienne collègue et professeur de métamorphose lui confia son inquiétude quant à l’idée de voir Amy Black venir à Poudlard avec ce qui s’y déroulait.

Il acquiesça, peut-être avait-elle raison. Ainsi il prétexta une quelconque course personnelle, sachant au fond de lui qu’il ne bernera pas bien longtemps son ami, mais pour le moment, il ne devait pas savoir. Il lui en parlerait, plus tard.
Ainsi, il fit la route jusqu’à Poudlard dans les plus bref délais, arrivant le soir-même, esquissant un sourire accablé en voyant l’immense château. Tant de souvenir était resté enfermé dans ces murs. Se faisant aussi discret que possible, il rejoignait rapidement la salle commune des Gryffondor, accompagné du Professeur de Métamorphose. Les élèves étaient en plein milieu de leur diner, ils ne seraient pas déranger avant un moment. Il acquiesça, pénétrant dans la salle commune, il chercha l’escalier des dortoirs, évitant de trop s’attarder sur les décors des lieux qui lui rappelait cruellement que le temps passait.


« Camille… »

Murmura-t-il avant d’ouvrir la porte qui portait le chiffre dorée « 7 » pour 7eme année. A l’intérieur de celle-ci se trouvait une dizaine de lit superposé, Poudlard avait très certainement dû s’arranger pour accueillir les nouveaux élèves.
Parmi eux, il remarqua Camille. Il l’avait vu grandir et se serait mentir que de dire qu’il ne la considérait pas comme sa propre fille. S’asseyant sur le bord du lit, il attendit qu’elle remarque sa présence. Se jetant dans ses bras pour pleurer, elle lui lâcha alors que son père la haïssait, assombrissant la mine fatiguée de Remus.

L’adolescent qu’avait été Sirius Black n’était pas un exemple à suivre dans bien des domaines, il avait toujours été un rustre avec la gente féminine à cette époque. Il fouilla la poche de son vieux manteau, sortant alors une plaquette de chocolat qu’il ouvrit, cassant une barre qu’il tendit à la Gryffondor.


« Mange ça, ça va te faire du bien… »

Le chocolat…A croire que son amour pour cette sucrerie cacaoté lui faisait croire que cette douceur était capable de bien guérir des maux. Mais ce qu’il disait n’était pas faux, le chocolat était un excellent antidépresseur.

« Camille, respire doucement, et écoute moi attentivement. »

Il caressa les longs cheveux de la demoiselle, observant en face de lui.

« Le Sirius que tu côtoie ici n’est qu’un enfant, comme toi, un adolescent qui veut profiter de sa vie. Ce n’est pas ton père… »

okMJ

Camille Loreens Black
Camille Loreens Black
Gallions : 32
La main de Remus passa dans mes cheveux pour me procurer du réconfort. Geste qui à répétition eu son effet, puisque mes sanglots cessaient. Je m’écartais doucement de mon oncle, désolée d’avoir trempé son haut. Frottant mes yeux, je pris la barre de chocolat qu’il me tenait, le remerciant.

Alors que je croquais un carré de chocolat, timidement, je l’écoutais parler. Sirius était un adolescent, il ne savait pas ce qu’il faisait. Un gamin qui voulait seulement profiter de la vie, mais en aucun cas mon père. Je restais silencieuse, sachant pertinemment qu’il avait raison. Pour toute réponse, je croquais de nouveau dans mon chocolat. J’avais conscience de tout ça, mais c’était bien difficile de prendre du recule, surtout que je ne savais pas la réelle personnalité du Sirius adulte.

« Je … Je sais que tu as raison Tonton, mais … Mais c’est le seul père que j’ai trouvé. Que puis-je faire d’autre à part me raccrocher à lui ? »

Où était Sirius adulte ? Je me posais cette question depuis bien trop longtemps, ne parvenant jamais à trouver une quelconque réponse. Je voudrais tellement qu’il soit là et qu’il me dise « A cette époque, je n’étais qu’un gros crétin ». Parce que là se sont les paroles de Remus .. Je ne remets pas sa parole en doute, mais mon père à moi, qu’est-ce qu’il pense réellement ?

« Mumus ? Si tu savais où était mon père, tu me le dirais toi ? »

Au fond, je ne pouvais m’empêcher que c’était étrange. Pourquoi personne ne le retrouvait ? Où était caché Sirius ? Si je ne le retrouvais jamais, il fallait donc au moins que je saisisse ma chance pour connaitre ce Sirius là. Mais ici tout semble compliqué. Même Amy n’est qu’à moitié mon alliée, puisque malgré notre affection, elle pense que je lui fais délibérément du mal.

« Même Amy …. Maman pense que je suis amoureuse de Sirius. Tu vois, tonton, je fais du mal à ceux que j’aime, je mérite d’être seule. Même Fred a eu un accident par ma faute. Je voudrais quitter Poudlard et ne plus jamais y revenir … Mais je voudrais aussi que ce Sirius, il m’aime … Même s’il n’est pas le même Sirius que Papa. … Qu’est-ce que je dois faire Tonton ? »

okMJ

Remus Lupin
Remus Lupin
Gallions : 247
Il l’écoutait, se souvenant alors de ses propres années à Poudlard et de toute les fois où il avait pu voir des filles pleurer pour Sirius. A l’époque, il s’en souciait que brièvement, après tout, cela était devenu tellement habituel que Remus avait bien du mal à comprendre ce qui poussait les filles à tenter l’expérience avec le Gryffondor et puis au fond, le lycan jalousait un peu cette popularité, on ne pouvait pas dire que Remus était le beau gosse du groupe. Il sourit brièvement, chassant tous ses sentiments puéril d’adolescent, ils étaient tous des idiots à cet époque.
C’est là qu’elle lui posa une question, sérieuse, elle le regardait et il en faisant tout autant. Si il le savait, lui dirait-il ? C’est sans la quitter des yeux que "Tonton" lui répondit en toute franchise :


« Non Camille…Tu dois comprendre que c’est beaucoup plus compliquer que ça en a l’air. Aux yeux du monde ton père est un fugitif et un homme dangereux…Mais crois-moi…Connaissant ton père, il trouvera un moyen, sois en sur… »

Et ce malgré qu’il le lui avait interdit, au fond, l’ancien Gryffondor connaissait que trop bien son meilleur ami, il avait beau lui en avoir donné l’interdiction, il savait que Sirius finirait tôt ou tard par trouver un moyen plus ou moins sans danger pour pouvoir revoir Camille.
Au fond, pouvait-il lui en vouloir ? Si il avait eu l’occasion de revoir Lise, ne risquerait-il pas sa propre vie pour une seconde de son visage ? Elle détourna les yeux, sortant une nouvelle barre chocolaté qu’il croqua.


« La même chose que ta mère Camille, reste toi-même… »

Sirius avait eu beau chasser Amy tant de fois, l’unique chose qui avait fini par avoir raison de lui, du moins c’était ce qu’il pensait, était le simple fait qu’Amy ne lui ai jamais véritablement menti, elle avait toujours été la même, toujours un peu fofolle, s’habillant comme elle le voulait, faisant ce qu’elle voulait.
Laissant le chocolat fondre dans sa bouche avant de l’avaler, il se sentait malgré tout coupable de ne pas pouvoir trouver un moyen pour Sirius et Camille de se voir, en tant que père et fille, les réunir. Il voyait chaque jour son meilleur ami se languir et souffrir de cette absence, mais sa conscience ne cessait de le dire que ce n’était pas une bonne idée…

« Et un gryffondor n’abandonne pas en pleine bataille… »

Ce qui voulait dire qu’elle ne devait pas abandonner, encore moins vouloir quitter l’école.

okMJ

Camille Loreens Black
Camille Loreens Black
Gallions : 32
Je restais silencieuse, à observer Remus, plissant soudainement les yeux, réfléchissant à toute vitesse. Quelque chose clochait. C’est lorsqu’il m’expliqua pourquoi il ne me dirait rien que je sentis que mon oncle me cachait quelque chose. Pourtant ses paroles étaient vraies, aux yeux de tous, Papa était un fugitif, un meurtrier, un traitre. Moi-même je n’avais aucune preuve de son innocence, la seule chose que je pouvais faire, c’est croire en lui, ne pas douter, croire en les paroles de maman. Parce que je suis sa fille. Si sa propre famille n’avait pas foie en lui, que pourrait-il faire ?

Et pourtant, il y a deux ans, lorsque Papa c’est évadé, après la visite des Aurors, Remus également était venu voir Maman. Il avait dit qu’il voudrait croire en elle et en lui, mais qu’il n’avait aucune preuve de son innocence. Maman m’avait raconté cette histoire, Papa était accusé d’avoir trahit les Potter, mais Maman dit que c’était Peter le gardien du secret et non Sirius. Tout ça me dépasse, je ne comprends pas grand-chose. Mais Remus lui, à cette époque, il ne savait pas quoi croire. Alors que maintenant, il changeait de discours. Lorsqu’il parlait, on voyait qu’il était du côté de mon père.

Soudainement, je compris quelque chose, qui soudainement me paraissait totalement évident.

« Tu sais où il est. »

J’écarquillais les yeux. Oui c’était cela, j’en suis sur. Remus sait où est mon père. Mon cœur battait à toute vitesse, alors que je fus parcouru d’un long frisson. J’étais maintenant si proche du but. Je me redressais pour attraper les épaules de Remus.

« Tu dois me le dire. C’est mon père. Remus, je le cherche depuis deux ans. Je t’en supplie, dit le moi, c’est mon papa. J’ai mis tout mon cœur et mon corps dans mes recherches, je l’ai cherché tous les jours. Tu dois me le dire, tu dois me le dire ! »

Au fond je savais que Remus ne me dirait rien, à cause du danger dont il venait de parler. Mais … Mais c’est tellement injuste !

okMJ

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