- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 25 Mar - 17:15 (Δ)
Daniel Melton-Jones
Cracmol baroudeur. Barman dangereux.
Des lumières...
Elles défilent lentement, mais leur rythme est régulier. Une, deux... Certains comptent des moutons mais pour Daniel, ce sont des lumières de lampadaires d'autoroute qu'il voit défiler. Cinq, six... Comme s'il roulait à une bonne allure sur les longues routes plates d'Amérique.
Il peut presque sentir le vent nocturne tiède lui caresser les cheveux, mais ce n'est que son propre souffle d'homme endormi. Paisiblement adossé au bar, une vieille casquette de baseball rabattue sur sa tête, le barman de la tête de Sanglier somnole. Il n'y a pas beaucoup de monde aujourd'hui. En fait, il n'y a personne, a part un mec qui n'a jamais désaoulé de sa vie qui ronfle lui aussi, dans un coin poussiéreux du bar. Les ronflements du vieux résonne doucement comme le bruit d'un moteur de moto aux oreilles de Daniel.
L'Amérique lui manque, c'est sûr. Tout comme faire la route sans avoir aucune attache. Mais cela faisait bien longtemps que le quadragénaire endurci avait renoncé à quitter le village miteux et ennuyeux de Pré-Au-Lard. Ce n'était pas par fainéantise, ni par manque de moyen ou de motivation qu'il se laissait croupir ici et prendre la poussière. Non, bizarrement, Daniel avait choisit de rester ici. L'épisode du Baroudeur dans le vent était fini, il fallait passer à quelque chose d'autre. Mais à quoi ? Ce bar si vide et immuable que la poussière a le temps de se déposer dans les bouteilles ? Cela semblait lui convenir.
Le crissement sourd du vieux bois de la porte tournant sur ses gonds, faisant office de sonnette, retentit dans le bar avec une telle soudaineté que les deux hommes relevèrent la tête, tiré brusquement de leur sommeil. Daniel sursauta sur son siège avec une telle force qu'il faillit tomber de son tabouret. Il se rattrapa de justesse sur le bar et souffla pour évacuer la panique.
Doucement, il souleva alors sa casquette pour jauger le nouvel arrivant du regard.
- Oui ? demanda-t-il simplement, mais d'un ton quelque peu inquisiteur. On aurait pu croire que l'individu venait de pénétrer sans permission dans la chambre des deux dormeurs. Mais c'était un bar, un lieu où on se faisait servir, n'est-ce pas ?
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Lun 15 Avr - 13:01 (Δ)
La tête du sanglier ? A en croire ce qu’elle avait pu comprendre la nuit dernière, Saïd avait très certainement dû se rendre ici pour se saouler la gueule jusqu’à plus soif, il avait fini par se battre et par conséquent, faire des dégâts. La raison de sa venue ici ? Elle voulait simplement savoir ce qui se disait dans le coin, savoir si elle devait s’inquiéter ou non…Et puis quelque part, elle avait une folle envie de se retourner la tête avec quelques verres. Sa vie d’aujourd’hui n’avait rien avoir avec sa vie d’hier, elle avait l’impression d’être un lion en cage, un dragon à qui on refusait la liberté, détourné de son job par le ministère de la magie, elle était devenue une Auror qui se coltiner la garde plus ou moins rapproché d’un gamin dont le père se cachait et que lui croyait mort. C’était à la fois terriblement ennuyeux et foncièrement compliqué à gérer.
La tête du sanglier…Le repère des plus pourris, c’était un trou, ni plus ni moins. Le plus drôle était de croire que les mangemorts se donnaient rendez-vous ici, lorsqu’on sait que la majorité d’entre eux sont des familles riches et bien trop précieuse pour oser poser ses fesses sur les tabourets crasseux de ce bouiboui, ce préjugé au final était à mourir de rire. Pourtant, Zoya n’était pas sans savoir qu’elle était loin d’être la bienvenue par ici, si le tavernier la connaissait et ne lui cherchait pas d’emmerde, certain client qui la connaissait allait parfois jusqu’à un peu la bousculer. Critiquant beaucoup de chose, que ça sa soit ce qu’elle ait fait durant la première guerre ou ce qu’elle a fait en tant qu’Auror, tôt ou tard y avait un emmerdeur pour lui faire la morale.
Ainsi, elle ne s’étonna pas de voir les têtes se retourner à son arriver. Fort heureusement, à cet heure-ci on ne pouvait pas dire que le pub était remplit. Son regard se posait sur la casquette qui se releva : Daniel…
Un cracmol qu’elle connaissait et quelque part, qu’elle appréciait. Un mec qui en savait beaucoup et avec qui elle avait eu l’occasion de faire affaire. Il lui filait parfois certaine info, les sorciers trop dédaigneux des cramols avaient une fâcheuse tendance à ignorer leur existence tant et si bien qu’au final, Daniel était certainement le plus informer. Se posant non loin de lui, elle soupira :
« Deux verres de… » Elle désigna le verre vide non loin de Daniel: « Considère que c’est ma tournée… »
Observant l’homme, elle patienta, observant le vide des lieux.
« Ça fait un bail, comme tu vas ? »
- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 15 Avr - 16:05 (Δ)
Daniel Melton-Jones
Cracmol baroudeur. Barman dangereux.
Le barman mit un certains temps à reconnaître la personne qui pénétra dans son bar. Son sommeil empli de souvenirs d'Amérique lui apporta même une courte vision de la femme avec qui il avait partagé sa vie sur le grand continent pendant quelques années, ce qui ne l'aida pas à se détendre. Lorsqu'il reconnu enfin la jeune femme, il eu tout de même un sourire.
- Oh salut Zoya. salua-t-il d'une voix encore un peu endormie. Il se gratta les yeux et s'assura qu'aucun filet de bave ne coulait sur son menton. Son attitude, bien qu'amicale exprimait un certain mécontentement à quitter le calme et le silence d'une journée sans client. Daniel appréciait Zoya, mais ça ne l'empêchait pas de songer qu'il aurait préféré qu'elle n’apparaisse pas aujourd'hui.
Malgré sa nature franche, il n'exprima pas son désarroi et prit rapidement et machinalement sa place derrière le bar. C'était son boulot après tout. Étrangement, ce positionnement lui permit de remarquer la mine inhabituellement sombre de sa cliente. Bon pour les affaires, pas forcément pour les amis.
Alors que Zoya passa sa commande, Daniel acquiesça en laissa échapper un petit sourire de satisfaction en se rendant compte qu'il avait bien repéré un besoin de boire chez la petite blonde. Daniel n'était pas très causant, ou du moins pas lorsqu'il était sobre et qu'il sortait à peine d'une confortable sieste. C'est donc dans le silence ponctué de la douce mélodie de l'alcool s'écoulant dans les deux verres que Zoya attendit, jetant un regard distrait au vieillard qui s'était vite rendormit.
- Trop sympa. la nargua-t-il doucement de sa voix rauque en déposant un verre devant Zoya et en prenant l'autre. Il n'attendit pas la jeune femme ou quelconque toast pour se permettre une première grosse gorgée. Pour la soif et le réveil.
- Ben écoute, aussi bien qu'à chaque fois que tu t'amène dans mon bar. Il se passe pas grand chose tu sais. répondit-il avec son manque d'enthousiasme habituel en reposant son verre sur le bar.
- Et toi alors ? Des problèmes avec le gosse ? demanda Daniel en détournant le regard.
Quelque part, Daniel espérait que c'était bien un besoin de boire qui avait amené la petite chez lui car il existait une seule autre raison pour laquelle l'auror venait lui rendre visite : pour avoir quelques informations.
Le cracmol appréciait aider Zoya, lui aussi avait un sens assez fort de la justice et ne supportait que très mal les criminels et les voyous qui posaient parfois leur cul sur ses tabourets. Mais il y avait une chose chez Daniel qui outrepassait toute envie de vouloir faire le justicier, l'envie de mener une vie tranquille et sans vagues. Rester en dehors, discret, il n'y parvenait pas toujours car le calme et le self-control n'était pas sa première qualité, mais il appréciait rester loin des problèmes un maximum.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mer 29 Mai - 18:54 (Δ)
« C’est une façon polie de me dire que je te fais chier ? Je t’ai connu plus direct que ça »
Rétorqua-t-elle avait provocation alors qu’elle attrapait son verre et ponctua sa phrase d’une gorgée bien sentie. Bien qu’il était vrai qu’habituellement lorsqu’elle se pointait dans le coin c’était pour lui sous tiré quelques infos mais comme il le soulignait à l’instant, son problème actuel était haut comme trois pommes et ne lui demandait pas d’info que le barman aurait pu entendre un soir…Bien que…Il lui faudrait surtout beaucoup de chance pour ça. Sortant son paquet de cigarette, elle le posa sur le bar, invitant ainsi le Cracmol à se servir s’il le souhaitait.
Prenant l’une d’entre elle qu’elle coinça à ses lèvres et l’alluma tirant une longue bouffé de son poison, gardant le silence un long moment face à ces questions. A vrai dire, si elle voulait vraiment s’épancher sur ses malheurs dans ce bar, elle se sentait bien incapable de savoir par où commencer. Elle finit par souffler la fumée vers le plafond de la pièce.
« Si il n’y avait que ça… »
Et c’était le cas de le dire, bien qu’elle était heureuse du réveil de Saïd cela restait malgré tout quelque chose de plus à gérer dans son existence. Pourtant, malgré l’air dépité et fatigué qu’exprimaient son visage et le langage de son corps, au fond d’elle, les emmerdes c’étaient ce qu’elle préférait. Elle n’avait jamais aimé la routine, l’avait toujours fuis comme la peste et lorsqu’elle pointait le bout de son nez elle ne cessait de trouver un moyen pour la chasser à grand coup de pompe.
[color=mediumorchid]« Je ne sais combien de temps de bon et loyaux services pour terminer babysitteurs d’un gamin qui fait des cauchemars »
Elle soupira, attrapant son verre pour le finir, lorsqu’elle reposa celui-ci sur le comptoir, elle fit signe à Daniel de la resservir. C’est en sentant l’alcool lui bruler légèrement l’œsophage qu’elle se rappela une des raisons pour laquelle elle s’était pointée par ici. Elle n’était pas seulement là pour noyer ses emmerdes dans l’alcool et le tabac mais elle était aussi là pour comprendre certains évènements.
« Même ici y a plus d’ambiance que dans ma vie » Ironisa-t-elle, ce n’était pas franchement vrai mais ça il n’avait pas besoin de le savoir. « J’ai entendu dire qu’il y avait eu du grabuge récemment »
Bien sûr elle faisait référence à la bagarre dans laquelle Saïd était largement impliqué voir l’instigateur de cette petite animation. Plusieurs chose l’amenait à enquêter à ce sujet, comprendre le comment et le pourquoi juste parce qu’elle était foutument trop curieuse et aussi se rassurer. Si quelqu’un venait à comprendre qui il était, tous deux aurait beaucoup de soucis à se faire. Même si cela ne serait pas la première fois, elle souhaitait surtout éviter les embrouilles actuellement. Et quelque part, bien au fond d’elle, elle était loin de vouloir que de vieux amis de Saïd se pointent pour le ramener devant Voldemort. Elle savait que cela serait inévitable à un moment donné mais tant qu’elle pouvait reculer cet instant, elle le ferait.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Jeu 30 Mai - 9:26 (Δ)
Daniel Melton-Jones
Cracmol baroudeur. Barman dangereux.
N'avait-il pas le droit de la questionner sur le gosse ? Daniel eu un petit rire en voyant que Zoya n'avait aucun mal à lire entre les lignes. Elle ne lui faisait pas vraiment chier, mais il préférait qu'elle soit là pour se plaindre du petit plutôt que pour se lancer une fois de plus dans un histoire pas nette.
Prenant une clope dans le paquet qu'on lui tendait, il eu un petit sourire de remerciement. Il attendrit que la demoiselle allume la sienne avant de taxer le briquet. Il finit le verre qu'il s'était servit aux frais de la jeune femme et y fit tomber les cendres de sa cigarette.
- Donc y a bien des problèmes avec le gosse. Enfin, ça serait pas un gosse si ça causait pas de problème. confirma-t-il avec un petit sourire. Il aimait bien les gosses, leur goût naturel pour l'aventure, leur curiosité et leur énergie. Ils lui rappelaient sa propre enfance un peu chaotique mais aussi la délicieuse période où il avait pu voler de ses propres ailes. S'il n'avait pas été un gamin à problème, qu'avait-il été ? Néanmoins il trouvait qu'il n'avait pas si mal tourné que ça.
- Certains verraient ça comme une retraite bien méritée. commenta-t-il alors que Zoya grommelait une fois de plus sur la tâche peu glorieuse que le bureau des Aurors lui avait donnée. Pour quelqu'un qui appréciait assez sa vie posée derrière son bar, Daniel trouvait que jouer les mamans était un moins triste sort que d'aller au front pour se faire tuer.
Mais Daniel ne pouvait pas vraiment savoir. Il n'avait pas participé à la guerre et dans un conflit de sorciers, il n'était pas d'une grande utilité de toute manière. S'occuper d'un enfant, il voyait un peu plus en quoi consistait la tâche.
Le souvenir amer de sa petite amie en Amérique le retenait de se remettre avec quelqu'un d'autre, pourtant l'idée d'avoir un enfant lui plaisait assez. Après tout, il s'était préparé à le devenir pendant quelques temps avant de découvrir qu'il n'était pas le père de l'enfant. A y repenser, Daniel enviait presque Zoya.
- Du grabuge ? Daniel ne put s'empêcher d'éclater de rire. Il ne savait pas vraiment si cette histoire offrait de quoi rire, mais elle était définitivement irréelle. Le barman fut étonné que Zoya ait à venir le voir pour en apprendre plus. Ça avait fait pas mal de bruit dans la ville plutôt tranquille de Pré-Au-Lard.
- Ben si tu considères un gars dans le coma, défiguré et avec commotion cérébrale, plus un mec avec les rotules pétées et un autre avec trois ou quatre côtes dans le vent, du "grabuge" alors oui. J'ai jamais vu un mec aussi enragé de ma vie. D'ailleurs j'ai jamais vu ce gars de la vie, il devait être de passage.
La Tête de Sanglier était reconnue pour son ambiance plus sombre que les Trois Balais mais ça n'était pas non plus le genre de bar qu'on pouvait retrouver dans des lieux comme l'Allée des Embrumes. La proximité de l'école de sorcellerie imposait une certaine tranquillité qui, cette nuit là, avait clairement été brisée.
- J'ai cru que j'allais devoir lui mettre du plomb dans la gueule pour le faire arrêter. Mais on l'a jarté, les Médicos sont arrivés, j'ai nettoyé le bordel et voilà. Retour à la tranquillité. Enfin. Ça nous a fait un peu de pub quand même.
En effet depuis ce jour, Daniel avait remarqué une plus grande affluence des clients le soir, comme si les voyeurs avaient comprit qu'il y avait plus d'ambiance à la Tête de Sanglier. Le barman n'était pas sûr qu'il appréciait vraiment cette pub car même si le chiffre d'affaire grimait, il ne voulait pas se retrouver avec une autre bagarre sur les bras.
- Le mec a même pas sortit sa baguette. Il devait avoir fait tous les bars d'Angleterre pour être aussi torché. Quand je l'ai sorti, il est juste resté dans le caniveau à... à faire l'asticot. Bon sang quand j'y repense j'aurais peut-être vraiment dû descendre ce malade.