Au revoir Auror
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okMJ

NPC Eli
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Griffin Whide

(Futur) Auror Lycanthrope Protecteur

Creep by Radiohead on Grooveshark

Griffin expira une longue bouffée de fumée alors qu'il appuya sur le bouton de la vielle radio sans se soucier des cendres qu'il fit tomber dessus. La musique s'enclencha et un discret sourire se dessina sur le visage tiré du lycanthrope. Griffin, sourire ? Ada aurait sortit le champagne, l'appareil photo et les sacrifices vaudou pour l'occasion. Elle ne le savait pas mais s'il y avait un jour où le lycan était le plus enclin à sourire, c'était ce matin là, après la pleine Lune.

Encore nu au milieu de la pièce vide et ravagée, l'homme s'étira longuement en emplissant ses poumons de tabac. Il ferma les yeux, laissant la lumière du jour le titiller à travers ses paupières pendant quelques minutes, puis décida enfin à se mettre en route.
Dans le compartiment secret et renforcé de la cave qu'il utilisait pour ses transformations, il trouva ses vêtements qu'il avait déposé ainsi qu'un muffin et une bouteille d'eau. Il s'habilla en deux en trois mouvements, engloutit son muffin et l'entièreté de sa bouteille puis regarda sa montre. C'était déjà l'heure d'aller au bureau.
Griffin sortit de la cave et ferma sa porte blindée de plusieurs sortilèges puis transplana.

Des regards soucieux se tournèrent vers lui, des mâchoires se crispèrent et une douce odeur de miel trop acide témoignait d'un stress mal dissimulé. Une journée comme une autre pour un lycan au Ministère.
Aujourd'hui la tension était même un peu plus élevée. L'inconvénient lorsque tout le monde sait qu'un lycan est dans les parage, c'est que tout le monde à accès à un calendrier lunaire ou peut lever la tête vers le ciel la nuit pour savoir quand sera sa transformation. Une date et un processus qu'on aurait préféré gardé pour soi. Ce que les gens ne semblait pas saisir concernant Griffin, était que les quelques jours après une transformation était les meilleurs jours de son cycle. Ce n'était pas le cas pour tous les loups-garous mais l'auror qui exhibait des cernes de trois kilomètres de long se sentait libéré et détendu, surement grâce au fait de savoir qu'il avait un certain temps avant de subir la pression de la Lune.

On le salua de bref coups de tête et de sourires crispés et Griffin s'en contenta, faisant son chemin jusqu'à son bureau. Dessus il y trouva plusieurs petits mots griffonnés à la va vite.
C'était un système que beaucoup avaient adoptés pour ne pas avoir à parler à l'auror en face. C'était une peu ridicule lorsqu'on pensait que les aurors étaient les sorciers les plus braves du gouvernement, de plus, Griffin n'avait encore jamais eu de problème au bureau concernant sa nature de lycan. Pourtant c'est via petits bouts de papier que Griffin recevait maintenant ses ordres ou des demandes. Il s'y était fait.

L'un des bouts de papier était orange, un nouveau moyen qu'on avait trouvé pour lui indiquer que ce petit mot là était plus important. Il le lu en premier et le peu de bonne humeur qu'il avait disparu de son visage.

Zoya Horlov, démise de ses fonctions.
L'auror Griffin Whide prendra la relève sur
ses affaires passées et en cours.
Effet immédiat.
Il froissa le mot et le jeta dans sa corbeille avec un petit grognement. S'il n'était pas mécontent de voir Zoya Horlov hors du bureau des aurors, il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'on lui refile ses petites affaires. Ces derniers temps, Griffin sentait par les affaires qu'on lui confiait qu'on lui faisait à nouveau confiance pour faire du bon boulot. Ce n'était reprendre le flambeau de Zoya Horlov qu'il allait le faire grimper les échelons. C'était plutôt un sacré boulet dans les pattes.

Avec un soupir exaspéré, il décida de mettre la main à la pâte tout de suite et transférer ses dossiers à son bureau pour ne pas avoir à trop bouger. Il devrait tout lire et tout s'approprier. Cela annonçait une journée très longue et abrutissante.
Le bureau de Zoya n'était pas très loin et lorsqu'il arriva il n'y trouva personne. Sortant sa baguette, il commença à faire léviter les différents cartons vers son propre bureau.

En attendant que la magie fasse son travail, il s'approcha du vieux bureau de bois quasi vide. Ce n'était pas étonnant vu le temps qu'y passait la jeune femme. Il observa du coin l’œil son cendrier et se demanda s'il pourrait lui piquer avant de se souvenir qu'il était normalement interdit de fumer dans l'enceinte du bâtiment.
Une photo sous le discret bordel attira son attention. Il la prit et reconnu le visage de Brandon Anderson. Griffin n'avait entendu que des bribes mais il savait qu'on avait confié sa garde à Zoya après la mort de son père. Les railleries flottaient concernant l'état mental du petit mais Griffin ne s'en était pas mêlé. Lui-même avait choisit de prendre Ada sous sa coupe pour lui éviter Azkaban et peu importe ce que les autres en pensaient, il savait que c'était la meilleure décision qu'il avait prise de sa vie.
Il observa d'un air distrait le visage du petit garçon. Pauvre petit, qui sait comment la vie avec Zoya Horlov devait être ? Cette idée le rendit moins mécontent lorsqu'il se rendit compte que logiquement, il était devenu le nouveau tuteur de l'enfant.

Il soupira a nouveau en déposant la photo. Il allait devoir l'annoncer à Ada.

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Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Elle avait fait tout ce qu’elle avait à faire, les derniers jours n’avaient pas été de tout repos et honnêtement, Zoya n’arrivait pas à ce souvenir de quand datait sa dernière véritable nuit de sommeil. Mais malgré la fatigue, malgré la colère et la frustration, elle s’était rendu au ministère de la magie, rendre son insigne, récupérer ses affaires mais surtout parce qu’elle avait encore quelque petite chose à faire dans le coin. Ses bottes de cuirs claquaient sur le sol alors qu’elle avait une cigarette coincée entre ses lèvres, les lunettes de soleil masquant les valises qu’elle avait sous les yeux. Les regards se posaient sur elle, la nouvelle avait fait le tour, telle une traînée de poudre, elle avait cette impression que personne ici semblait ignorer sa mise à pied. Le plus drôle était de voir ces regards, aucune surprise, mais si elle pouvait comprendre que les gens ne soient pas surpris qu’elle soit virer, il n’en restait pas moins qu’elle pouvait clairement lire quelque chose dans leur regard, cette méfiance qui avait toujours été présente semblait s’être simplement décuplé. On ne l’avait jamais considéré comme membre du camp des "gentils", elle était à leurs yeux une traître et elle le voyait plus encore aujourd’hui que les années précédentes.
Elle esquissa un sourire devant tous ses regards, l’air mauvaise, elle restait pourtant étrangement calme alors qu’intérieurement, elle mourrait d’envie d’enfoncer son poing dans le nez de quelqu’un. N’importe qui. Juste pour se calmer, juste pour déchaîner sa rage, pour effacer cette putain de sensation d’injustice. C’était comme lui donner un putain de coup de pied au cul en lui disant "Tu nous a bien servi, maintenant dégage".

Arrivant à l’étage du ministère de la justice, elle rejoignait rapidement les bureaux des Aurors, ne saluant personne parce que personne ne la saluait, la majorité se contentait de la regarder du coin de l’œil comme une foutu bête de foire. Il y eut bien cette petite nouvelle, qui tenta de lui dire que la cigarette était interdite, mais le vent qu’elle se prit suffit à la convaincre qu’elle ne devait peut-être pas insister. Mais lorsqu’elle s’approcha de son bureau, elle remarqua bien évidemment la présence d’une autre personne à l’intérieur. Putain, on venait déjà la dépouiller alors qu’elle n’avait encore rien signé qui officialisait réellement son renvoie ? Accélérant le pas, elle balança sa cigarette devant ses pieds, l’écrasant au passage. Arrivant à l’entrée de son bureau, elle reconnut rapidement Gryffin. Un mec qui avait l’art et la manière de détester qu’on le juge pour sa nature de lycan mais qui se permettait de la juger elle. Bref, un putain d’hypocrite de plus dans ce foutu monde. Sa nature de lycan lui faisait-elle quelque chose ? Honnêtement, si elle avait pu le provoqué à ce propos maintes et maintes fois juste pour le plaisir de le pousser à bout, dans la réalité, elle s’en contre-foutait comme de l’an 40. Il aurait pu être homme mi ours, mi scorpion et remi-ours derrière que ça aurait été la même chose. Mais plus que l’homme, elle remarqua surtout la photo, reconnaissant le petit Bran et tout le foutoir qu’il représentait. Est-ce qu’on mettrait Gryffin au courant de la vérité ? Elle l’ignorait et ce n’était pas à elle de le lui dire, il découvrirait par lui-même à quel point le système était pourri.


« J’espère que t’aime les courtes nuits. Avec lui tu seras servi »

Comme à son habitude, elle dénigrait le gosse mais malgré tout, au fond, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir la terrible sensation qu’elle l’abandonnait. Faisant remonter d’horrible souvenir qu’elle avait tenté trop de fois d’enterrer. Retrouvant son bureau, on pouvait pas dire que celui-ci était particulièrement décoré. Observant ses dossiers se balader de son bureau jusqu’à celui de Gryffin, elle esquissa un sourire.

« Tu crois sérieusement qu’ils sont à jour ? »

Elle et la paperasse…Enfin, à sa connaissance, ce n’était pas non plus le point fort de son collègue. Elle fit le tour de son bureau, ouvrant un tiroir dans lequel se trouvait un petit bordel qui se résumait à des stylos, du papier froisser, des bonbons. Elle récupéra, bien caché au fond, une photo qu’elle rangea directement dans son manteau. Habituellement, elle ne s’en séparait pas, mais le retour de Saïd dans sa vie l’avait forcer à cacher ce petit secret au fond d’un tiroir. Attrapant un carton vide qui se trouvait là avant qu’il ne s’envole en direction du bureau de Gryffin, elle y renversa ce que contenant le tiroir. Ajoutant le cendrier et un pot qui semblait avoir été, autre fois, une plante verte. D’ailleurs, à son souvenir, c’était Ada qui le lui avait apporter en prétextant qu’il lui fallait une plante verte histoire qu’il y ait quelque chose de vraiment vivant dans ce bureau.
Reposant son regard sur le dossier de Bran.

« Soit cool avec lui »

Un moment de faiblesse…Elle était au fond, forcée d’admettre que de toute façon, Bran serait très certainement mieux avec un mec comme Gryffin plutôt qu’elle comme tuteur. Ce qui ne l’empêchait pas de se dire que le gamin avait beau être un chouineur de première, il allait lui manquer.

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NPC Eli
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Griffin Whide

(Futur) Auror Lycanthrope Protecteur


Une forte odeur de tabac et d'agressivité annonça l'arrivée de l'ancienne propriétaire des lieux. Cela ne manqua pourtant pas de surprendre légèrement l'auror. Il ne croisait déjà pas souvent Zoya Horlov du temps où elle travaillait au bureau et bien qu'il était logique qu'elle vienne aujourd'hui récupérer ses affaires, Griffin l'aurait bien imaginé simplement ne pas revenir ou simplement pour faire un gros fuck à ses anciens collègues. Il n'y avait pas grand chose à récupérer après tout.
Lorsqu'il se retourna pour lui faire face cependant, il la vit aussi calme et cynique qu'à son habitude.

- Horlov. salua-t-il d'un ton qu'il eu du mal à adoucir. Même s'il estimait qu'il n'avait rien à reprocher à l'ex-auror et qu'il valait mieux la caresser dans le sens du poil avant qu'elle ne décide finalement de ne pas finir ce match de la manière fairplay, c'était pour lui instinctif de serrer la mâchoire face à ceux dont il se méfiait.

Il ne releva pas la remarque. Un enfant de plus ne serait surement pas le plus gros problème de ses nuits. De toute manière, il suspectait la jeune femme de simplement vouloir le narguer maintenant que c'était à son tour de s'occuper de Brandon Anderson. Il n'avait pas participé aux railleries lorsque c'était l'affaire de Zoya mais Griffin le regretta légèrement. Il ne connaissait pas du tout le profil du garçon et vraie ou pas, les rumeurs auraient put le guider.

Le lycan eu un discret grognement alors que Zoya se moqua de tous ces cartons qu'elle lui refilait. Bien sûr qui n'étaient pas à jour. Lui-même un des anciens meilleurs et plus sérieux enquêteur du bureau, Griffin devait se forcer à faire de la paperasse pour être à jour. Zoya n'était surement pas du genre à faire l'effort. Il observa un instant les cartons s'empiler sur son propre bureau.

Le plus intelligent était de demander un peu de temps à l'ancienne auror en charge de ces affaires de lui faire un petit récap afin de passer la main en douceur. Mais c'était Zoya Horlov et Griffin Whide et les muscles du lycanthrope se tendirent à cette idée. Il se débrouillerait bien mieux tout seul.

Le bruit de papiers renversés sur un bureau attira à nouveau son attention. L'enquêteur vit que Zoya avait vidé un des cartons de dossiers pour y mettre ses propres affaires. Griffin sentit son poing se serrer et se força à se calmer en prenant une profonde respiration. Sachant que dire ou faire quoi que ce soit allait aggraver la situation, il resta à distance. Il rangerait une fois qu'elle serait partie.
Son regard fut attirée par le cendrier que Zoya prit. Puis ce fut le pot vide qu'il reconnu. Il venait d'Ada et cela Griffin le savait car il avait sur son bureau le même pot, surement pour la même raison. Il était triste que les deux aurors avaient autant la main verte. Griffin pouvait se venter qu'il avait encore la terre et les racines desséchées de la plante mais c'était simplement parce qu'il n'avait jamais prit la peine de vider le pot.

Les sourcils de l'auror se soulevèrent discrètement lorsqu'il surprit le regard de Zoya vers le visage du petit garçon. L'émotion était quasi-invisible sur le visage fermé de la jeune femme mais Griffin pouvait le sentir mais aussi le comprendre. Il était le premier à se distancier de Zoya Horlov à refuser d'être mit dans le même bac qu'elle, mais à ce moment il ne put s'empêcher de se voir, face à un des dossier de sa chère Ada.

- Ha, ouai... Ben tu devras le dire à Ada.

Griffin savait que les deux jeunes femmes s'appréciait et bien qu'il n'approuvait pas du tout cette relation, il savait qu'il n'avait pas vraiment son mot à dire. Ce n'était pas une si mauvaise chose dans cette situation particulière. Griffin ne savait pas vraiment comment Ada prendrait la nouvelle qu'un autre enfant débarque, il savait qu'il y avait un risque qu'elle puisse voir ça comme une invasion. Peut-être que Zoya réussirait à l'attendrir et qui sait, lui faire prendre la relève pour prendre soin du petit Anderson ?

L'auror soupira ayant du mal à croire à ce qu'il était en train de s'imaginer ou ce qu'il s'apprêtait à faire et dire. Avant que Zoya ne puisse prendre son carton et partir, Griffin plaça sa main dessus, le bloquant sur le bureau.

- Ecoute... Je m'en fiche des autres affaires, mais là il s'agit d'un enfant alors... Je sais que rien a été encore décidé pour lui et je connais pas encore assez son dossier pour savoir ce qui va se passer. Mais je veux que tout de passe pour le mieux pour lui alors...

Le loup-garou se sentit mal de voir à quel point il était incapable de masquer l'agacement qu'il s'infligeait pourtant lui-même. Il prit une profonde respiration, son regard se concentrant sur le visage du garçon plutôt que celui de Zoya.

- Si c'est à moi qu'on confie la garde de Brandon Anderson, sache que j'autoriserais que tu lui rende visite. S'il le souhaite. dit-il enfin avant de s'asseoir sur le bureau comme si cette phrase lui avait coûté l’énergie d'une nouvelle pleine Lune.


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Zoya Horlov
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Décidément, Griffin n’était pas doué pour masqué son agacement en face de Zoya. Les choses auraient pu certainement être différentes s’il avait appris à connaître l’Auror mais ni lui, ni elle, n’était du genre à prendre ce temps-là. Parce que chercher à connaître quelqu’un, c’est prendre le risque que l’autre te découvre aussi. La seule raison qui faisait que les deux collègues ne pouvaient guère se voir était simple : ils étaient pas si différents.
Et alors qu’elle le provoquait délibérément en vidant l’un des cartons sur le sol, elle prenait presque un malin plaisir à se dire qu’aujourd’hui plus qu’hier, elle ne devait plus rien à personne. La photo de son bébé contre elle ne faisait qu’ajouter de l’amertume à tout ce beau merdier. Offrir sa vie pour un idéal, offrir tout ce que l’on possède ou presque, il y avait une chose qu’elle n’avait pas eu la force de perdre, le bonheur. Les yeux posés sur le dossier du petit Bran, pendant quelque temps, ils avaient presque formé une étrange famille, le croque mitaine, l’auror et le gosse, un trio étrange mais même Saïd semblait s’être attacher au gamin. Elle n’entendit que d’une oreille la remarque de Griffin sur Ada, lui dire elle-même, en réalité, elle ne doutait pas de la capacité d’Ada à se faire au petit Bran. Cette gosse avait beau se montrer d’une vulgarité et d’une dureté unique, Zoya avait toujours vu une bonne personne à travers ses airs de provocatrice. C’était une chouette gamine, Griffin s’inquiétait beaucoup trop et au fond, l’ancienne serdaigle lui reprochait presque de croire qu’il l’avait sauvé d’un destin qui la pousserait inévitablement à devenir Mangemort.

Aux yeux de la blonde, elle estimait qu’Ada n’avait rien d’une futur Mangemort, elle était forte, libre, sauvage, se faisait surtout ses propres idées. Clairement, Ada lui rappeler elle, plus jeune, à une époque où tout le monde aurait cru qu’elle aurait mal tourné. C’était certainement pour ça qu’il avait été si facile de lui demander de jouer double jeu, c’était aussi pour ça qu’il était facile de simplement se retourner contre elle, d’oublier les sacrifices, de se dire « de toute façon…C’est une garce ». Elle espérait qu’Ada échapperait à cette histoire. Parce que cela impliquerait qu’elle perde ce qu’elle a de plus cher, Griffin comprit, et ça avait beau être un connard, elle pouvait moyennement comprendre que cette perte lui soit presque insupportable.
Au final, elle qui voulait foutre le bordel avant de partir, senti l’émotion la gagner, tant et si bien qu’elle voulait écourter au plus vite ce moment, ne plus avoir à sentir les regards, à entendre les murmures.
Putain, même ce connard allait peut-être lui manqué en fait. Elle s’apprêtait à quitter son bureau, tout laisser derrière elle, retrouver Saïd et peut-être partir, quelque part, vivre de beuverie, de liberté, de bagarre, de drogue et de sexe. Partir loin de cette guerre, loin de tout ce merdier qui allait finir par les détruire. Partir…Cette idée lui semblait presque plaisante.

Encore fallait-elle qu’elle le retrouve et qu’elle sorte vivante de ces retrouvailles.

C’est avec cette idée en tête qu’elle s’apprêtait à quitter cette endroit, mais il décida de lui barrer la route et alors qu’elle était prête à lui mettre un coup de genou bien placé pour pouvoir se tirer, ce fut ses paroles qui l’empêcha de faire une telle connerie. Il voulait savoir…Elle soupira, posa sa caisse sur son bureau. Cherchant son paquet de cigarette, elle s’en alluma une sans aucune gêne. Poussant légèrement Griffin, elle l’invitait par ce geste à la suivre. L’emmenant dans une des nombreuse salles d’interrogatoire. Elle désactiva tout ce qui pouvait les filmer, les enregistrer…

« Je ne vais pas y aller par quatre chemin, le dossier Bran est un putain de merdier que le ministère tente tant bien que mal de noyer. Même si je voulais te la faire courte, ça va pas être possible mais le dossier que tu as là, c’est juste de la foutaise. Le gamin s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, on a tenté de le buter, ça n’a pas marché, un mois plus tard, ils ont retenté le truc. Et là tu sais ce qui s’est passé ; Greyson a passé l’arme à gauche. »

Elle s’installa sur le coin de la table. Laissa échappé un sourire, elle ignorait complètement si elle avait le droit ou non de tout balancer à Griffin, mais de toute façon, elle n’était plus tenu à ce foutu secret professionnel. Et s’il voulait vraiment comprendre le fond de l’histoire, il devait connaître la véritable histoire.

« En réalité, ça faisait chier le ministère de mettre sous protection notre collègue et son gamin, ils ont juste vu la possibilité de pouvoir faire d’une pierre deux coups. Greyson est en vie, je sais pas où, mais je sais qu’il l’est. On m’a foutu le gamin dans les pattes parce que ça leur permettait de mettre un peu au placard. Ils ont menti au mioche, faire croire à la mort de Greyson a visiblement suffit pour que le gosse soit hors de danger. Mais franchement, mentir à un gamin qui possède le troisième œil, ça tiens de la connerie de bleusaille mais soit, ils ont rien voulu entendre, comme d’hab. »

Tirant sur sa cigarette, elle observa le miroir teinté, un truc de moldu qui leur avait bien servit au final.

« J’ai parlé au gosse hier soir, je lui ai déjà dit que je pourrai plus m’occuper de lui, qu’on m’avait viré, et ça n’a pas été une partie de plaisir, ce gosse à l’impression que tout le monde le lâche et l’abandonne tour à tour. Très honnêtement, il ne sera pas facile. »

Si tout ça ne tenait qu’à elle, elle aurait pris le gamin et l’aurait emmené. Loin des mensonges et de cette guerre qui se profilait. Mais elle se garda bien de dire ses pensées à voix haute.

« Je sais ce que tu crois, il sera bien mieux sans moi et je ne vais pas te donner tort. Mais… »

Elle détourna le regard.

« C’est un chouette gosse. Fatiguant, pleurnichard, mais c’est un gosse à qui tout le monde ment. Et j’ai pas échappé à la règle en jouant le jeu. Bref…Je sais pas ce que t’a fait à l’autre vieille pie pour qu’elle te refile ce dossier… »

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Griffin Whide

(Futur) Auror Lycanthrope Protecteur


Griffin s'attendait à ce que Zoya profite de cette soudaine générosité pour lui vomir son dédain à la figure. Et bien qu'elle eu l'air de vouloir se défouler quelque peu, elle n'en fit rien. Elle contenta d'allumer une cigarette. Cela aurait pu énerver l'auror si seulement il n'avait pas horriblement eu envie de faire de même. Il se contenta de jeter un coup d’œil au paquet avec un discret rictus.

La jeune femme ne lui répondit pas et alors que le lycan commençait à croire que leur conversation s'était achevée, elle le poussa doucement, l'invitant muettement à la suivre. Pensant que Zoya avait peut-être la décence de vouloir sortir pour qu'il puisse s'en allumer une aussi sans bafouer les règles, Griffin la suivit. Il vit rapidement qu'elle ne prenait pas du tout la direction de la sortie mais entra tout de même dans la salle d'interrogatoire. Lorsqu'il la vit désactiver tout ce qui pouvait enregistrer, il sut que la suite de la conversation n'allait pas lui plaire.

Il l'écouta, mâchoire serrée, s'attendant à chaque phrase de tomber sur un gros paquet de merde mais rien ne le surprit d'abord. Il eu pour seule interrogation la raison et l'autorisation qu'avait Zoya pour lui révéler les détails de ce dossier. Rien était encore décidé après tout. Et si Griffin ne s'était pas mêlé des racontars, c'était aussi qu'il ne voulait rien avoir à faire avec quelque chose qui ne le concernait pas.

Mais le paquet de merde ne tarda pas à tomber et par merde, il entendait une grosse bombe nucléaire. La mâchoire de Griffin tomba alors que Zoya continua son discours.

- Attends. Greyson... est en vie ? questionna Griffin. Il avait très bien entendu mais cette phrase ne parvenait pas à faire sens dans son esprit. Comment ? Pourquoi ?

Si c'était vrai alors le dossier de Brandon Anderson prenait une toute autre étrange tournure. Pourquoi s'occuper d'un gamin alors que son père est quelque part dehors ? Pourquoi mentir à un gamin possédant le troisième œil ? De qui le protégeait-on ? Le protégeait-on vraiment ?
Toutes ces questions, Zoya se les étaient déjà posé des milliers de fois mais c'était dorénavant au tour de Griffin de se les posait. Et si Zoya avait trouvé ses propres réponses ou s'était contenté d'une non-réponse, l'auror savait qu'il avait beaucoup de mal à avaler la nouvelle.
Avant que Zoya ne puisse prendre une nouvelle bouffée de sa cigarette, il lui attrapa le poignet sans se rendre compte que la poigne d'un loup-garou remonté pouvait être très désagréable.

- Si Greyson est en vie où est-il ? Pourquoi ne s'occupe-t-il pas de son gamin ? Et le petit pense qu'il est mort ? Comment est-ce que tout ça peut avoir le moindre sens ?! grogna-t-il en soufflant pour se forcer à ne pas élever la voix. Contenir sa colère ne l'aida cependant pas à être plus doux avec le poignet de Zoya qu'il continuait de serrer.

Il savait bien qu'elle n'avait pas les réponses. Elle n'était qu'une petite main dans cette histoire tout comme lui, mais Griffin n'était vraiment pas du genre à suivre aveuglément les ordres. S'il faisait ce boulot, c'était pour la justice, pour faire de ce monde un monde meilleur, le soigner des horreurs de la guerre.

- Putain c'est quoi cette histoire ! grogna-t-il plus fort et la conséquence ne tarda pas.
Une petite nouvelle ouvrit curieusement la porte et découvrit la scène, horrifiée. Griffin lâcha immédiatement Zoya et s'éloigna d'un pas mais il pouvait lire que la jeune femme était quelque peu traumatisée.

- Je euh... ! Je suis désolé ! couina-t-elle avant de s'en aller d'un pas pressé. Griffin ne fit rien pour la rattraper mais il attendit que la porte de la salle se referme avant de laisser échapper un petit grognement bestial.

- Pardon. marmonna-t-il tout de même à l'intention de Zoya. Ça m'a... ça m'a surprit.

Ses yeux mordorés se posèrent sur le poignet rougit de Zoya. Il eu une grimace de regret. Son regard revint chercher la cigarette allumée de Zoya et décidant finalement de ne pas se gêner, il alla chopper le paquet de cigarette de son ancienne collègue pour y prendre un de ses bâtons de mort. D'un coup de sa baguette il l'alluma et tira longuement dessus pour se détendre.

- Rien à foutre de la vieille pie. Je prends ce dossier en main. dit-il enfin d'une voix grave et ferme lorsqu'il se sentit assez calme.


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Zoya Horlov
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Elle le voyait fulminer, se revoyant elle-même le jour où lui avait planter le dossier et le gamin dans les bras en lui disant gentiment « ferme ta gueule et fais ce qu’on te dit ». L’unique raison pour laquelle elle l’avait, c’était qu’il s’agissait d’un gosse d’une part et qu’il s’agissait de Greyson dans un second temps. En souvenir du bon vieux temps peut-être, et parce qu’elle l’avait toujours respecté. C’était son gamin, sa vie, ils avaient tous les deux connus la guerre. C’était parce qu’il avait toujours eu confiance en elle qu’il avait insisté pour qu’elle accepté son mioche, il n’avait jamais douté d’elle, de son affiliation. Et à ce souvenir, elle se mordit la langue en parlant, le sang se mêlant à son récit. Il n’était pas encore au courant mais il lui en voudrait probablement d’avoir été renvoyé, au moins pourrait-elle le rassurer en lui disant qu’il était entre de bonne main…Si seulement elle savait où il se trouvait. Elle ne doutait pas de ses capacités à pouvoir le retrouver, mais elle avait un autre faux mort à trouver avant. Ça aussi, il fallait croire que c’était la nouvelle mode du moment, entre Greyson, Saïd et Amy, ça faisait un paquet de monde qui faisait croire à leur mort. Comme si c’était parfaitement normal, une solution de facilité, laisser tout derrière soi et recommencer. Elle avait fini par se taire, s’apprêtant à calmer sa rage d’une bonne bouffée de nicotine si cet imbécile de collègue ne l’avait pas arrêté. Elle grimaça, sous la surprise et la force de sa poigne. Il se prenait pour qui ? Il estimait réellement avoir le droit de lui briser les os et de lui gueuler dessus comme si tout ce qu’elle venait de lui dire était de faute ! Putain, qu’il s’estime heureux qu’elle lui a tout lâché parce qu’il aurait été comme un con le jour où tout ça lui aurait réellement explosé à la gueule !

Elle lui avait donné la possibilité de pouvoir désamorcé une foutu bombe et voilà comment il l’a remerciait. Avant même qu’elle n’ait pu gueuler à son tour, le petit jeu se vit interrompre par la demoiselle qu’elle avait précédemment envoyé chier quand elle avait tenté de lui dire qu’il était interdit de fumer dans les locaux. Sur son poignet on pouvait deviner les traces des phalanges du Lycan et lorsque la porte se vit refermer, qu’il lui piqua une cigarette, elle profita de cet instant de faiblesse pour lui coller son poing dans la figure. Zoya avait ne pas avoir la même musculature qu’un homme, elle tapait bien et tapait fort, net et précise. La cigarette qu’il lui avait piquée avait fini sa course à terre.


« Désolé…Ca m’a surprise aussi »

Répondit-elle avait toute la provocation dont elle pouvait faire preuve. Sentant à présent son poignet devenir plus douloureux que jamais, l’empoignade suivit du coup de poing avait très certainement fini par achever de lui briser un os ou quelque chose du genre. Mais elle faisait fit de la douleur, une partie d’elle s’imaginant peut-être qu’elle méritait de souffrir.
De sa main valide, elle remplissait ses poumons de poison, reprenant le file de leur discussion comme si cette violente aparté n’avait jamais eu lieu.


« Je ne sais pas où se trouve Grey et je n’ai jamais cherché à le savoir, ça m’évitait que le gosse se réveille en m’accusant de savoir où se trouvait son père. Il n’est pas au courant de cette mascarade, le croit mort, jusqu’à ce que ses dons finissent par lui dire la vérité mais pour le moment…Rien de se genre n’est passé. »

Elle fit tomber la cendre de sa cigarette sur le sol à défaut d’avoir pris son cendrier avec elle.

« Ma théorie ? C’est que les grands patrons veulent se servir du môme, de ses dons et de ce qu’il sait pour pouvoir coincé quelques mangemorts en plus. Greyson éloigné de son gamin et fait passé pour mort, c’était plus facile de s’en servir. Cerise sur le gateau, Grey’ a insisté pour que ça soit moi qui garde le môme, pour eux il leur suffisait plus que d’attendre que mes anciens camarades sonne à ma porte »

Par ancien camarade, elle parlait effectivement de Mangemort. Même si elle n’avait jamais fait partie de leurs camps et qu’elle n’en ferait jamais partie malgré ce qu’on pouvait raconter, elle prenait presque un malin plaisir à jouer dans leur jeu. Après tout, ils avaient tous prit la décision de lui coller cette étiquette sur le front, ne lui laissant aucune chance, aucun bénéfice du doute, pourquoi se tuerait-elle à tenter de leur faire comprendre l’inverse.

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Griffin Whide

(Futur) Auror Lycanthrope Protecteur


Le poing de Zoya vint s'écraser contre contre sa joue avec assez de violence pour éjecter la cigarette que Griffin avait coincé entre ses lèvres. Il grogna de colère mais ne riposta pas et resta calme. Le lycan savait qu'il n'avait pas été très correct et que malgré le choc, il avait eu tord de s'en prendre à Zoya.

Griffin ramassa la cigarette, bien décidé à enfumer ses pulsions et s'aider à conserver son calme. Zoya reprit la parole pour lui expliquer un peu plus sur sa situation. La dernière partie ne manqua pas de l'interpeller.

- Et...

L'auror hésita à continuer. Il faisait partit des personnes qui ne doutaient pas que Zoya Horlov avait été une Mangemort pendant la guerre. Il n'avait jamais comprit comment elle avait réussi à convaincre FolOeil de lui faire une place au bureau des Aurors. Nombreux étaient ceux qui pensaient ainsi mais personne n'avait vraiment confronté la femme à cette question. Elle semblait en avoir terminé avec les Mangemorts, mais la noirceur d'un tel passé ne pouvait pas se volatiliser et tous les crimes passés oubliés.
Griffin préféra néanmoins reformuler sa question avant de se prendre un nouveau coup de poing au visage.

- Et est que c'est déjà arrivé ? Je veux dire, est-ce que vous avez arrêté des Mangemorts grâce à lui ?

Griffin ne s'était jamais vraiment attardé sur la raison pour laquelle Brandon Anderson devait être sous la protection d'un auror. Le fait que cet auror soit Zoya Horlov l'avait même convaincu à moitié que sa protection n'était pas si nécessaire que ça. Mais maintenant qu'il envisageait de reprendre le flambeau, il se devait d'en savoir plus. L'enfant possédait-il vraiment le don de voyance ? Qu'avait-il vu ?
S'il voyait des Mangemorts, sa protection était vraiment justifiée et d'une grande importance. Mais pourquoi perdre le temps d'un auror sur les visions d'un gamin au lieu de traquer ces criminels de guerre sur le terrain ?

Peu importe comment il tournait le problème, Griffin ne parvenait pas à y voir clair. Plus il y réfléchissait et plus il sentait la frustration monter en lui. Mais alors qu'il remarqua son poing serré autour de sa baguette, il soupira, se forçant à se calmer à nouveau.
D'un geste ferme mais délicat, il vint rendre le bras blessé de Zoya.

- Là. ordonna-t-il simplement pour qu'elle ne bouge pas alors qu'il pointa sa baguette vers son poignet rougit. Un nuage beige et chaud vint voler du bout de la baguette de l'auror pour envelopper la blessure.

- Je sais que c'est plus ton job, surtout si c'est moi qui prend la relève. commença-t-il d'un ton calme alors qu'il se concentrait sur la blessure qui se réparait lentement. Mais je sais que t'aime bien ce gosse. Tu l'a dis toi-même, je ne peux pas chercher Greyson et m'occuper de Brandon en même temps sans qu'il devienne suspicieux. Mais toi... Et bien, on ne peut pas se tromper en disant que tu vas avoir pas mal de temps libre.

L'auror releva son regard pour le planter dans celui de Zoya. Griffin pensait que prendre sa relève était la pire corvée qu'on pouvait lui donner. Il le pensait toujours mais il n'était pas tant fâché contre Zoya que contre ceux qui avaient décidé de la relever de ses fonctions. Peut-être qu'en étant obligé de se mettre à sa place, le lycan commençait à comprendre celle qu'il avait si souvent jugé de loin.

- Voila. annonça-t-il d'un ton désolé lorsque le nuage se dissipa enfin. Ne punch pas trop de gens, ça sera fragile encore quelques jours. précisa-t-il avant de lâcher sa main.

- Bon.J'imagine que ce n'est qu'un au revoir. Je te tiendrais au courant pour Brandon. finit-il par dire en glissant sa baguette dans sa poche. Se contentant d'un regard comme salutation, Griffin sortit de la salle d'interrogation.

Dehors, il croisa à nouveau la nouvelle qui le dévisagea. Il vit qu'elle remarqua sa cigarette allumée mais elle pinça simplement les lèvres avant de s'éloigner. Avec un petit sourire, Griffin en prit une longue bouffée avant de l'écraser contre le rebord s'une fenêtre et regagna son bureau.


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Miranda Stonel

Ministre de la Défense


Le dossier Zoya Horlov était arrivé sur son bureau depuis quelques heures. A la vue de son nom, un fin sourire se dessina sur son visage. Zoya Horlov. Elle se souvenait parfaitement de cette gamine qui était arrivée aux bureaux des Aurors quelques années plus tôt. Oui, elle avait du cran cette gamine. Tout le monde pensait encore à l'heure actuelle qu'elle avait bel et bien eu une phase « Mangemort ». La Ministre de la Défense était au contraire, persuadée que non. Oh bien sur, elle avait du se piéger dans son propre jeu, mais ça, ce n'était pas son problème. Ce qui lui avait plus chez elle, c'est qu'elle est capable de se salir les mains, mettant en péril sa propre existence. Car dans cette guerre, il était clair qu'elle avait tout perdu. Et avouons le, Miranda Stonel ne l'avait pas aidé à remonter la pente. Loin de là. Au contraire, elle avait laissé les doutes s'installer concernant la sincérité de Zoya. Elle lui avait refilé que les sales affaires aussi dangereuses que monotones. En clair, elle s'était fichée ouvertement d'elle. Miranda avait conscience que Zoya devait bien la détester, mais cela, elle s'enfichait. Les sentiments ne sont qu'éphémère. Autant les positifs que négatifs. La vie n'est qu'une évolution, et même si elle ne le disait pas, elle discernait un grand potentiel en Zoya. Oui, elle avait de grand projet pour elle. Sa force de caractère et sa ténacité ferait d'elle une grande personne. Plus elle galéra dans la vie, plus elle aura de mérite.

Aussi lorsqu'elle avait vu que ce stupide Auror l'avait relevé de ses fonctions, la ministre avait vu rouge. Comment osait-il prendre ce genre de décision ? Serait-il aveugle ? Le ministère avait un besoin vital d'une personne comme Zoya Horlov ! Furieuse de ne pas avoir su parer ce renvoi, cela ne l'empêcha pas d'agir pour autant. Si elle n'allait pas contre sa décision, il y avait toujours des moyens de remettre Zoya sur les rails plutôt que de la laisser pourrir dans une vie sans intérêt, où elle perdrait son efficacité. Non, si Miranda avait mis ses espoirs sur elle, ce n'était pas pour la perdre en cours de route, elle ne le tolérait pas.

C'est pourquoi elle se rendit rapidement au bureau des Aurors. Ces derniers étaient d'ailleurs étonnés de voir la Ministère de la Défense en ces lieux. Tout le monde savait que Miranda Stonel ne se déplaçait pas pour rien. Mais Zoya avait de la valeur. Elle ne tarda d'ailleurs pas à la trouver, lorsque Griffin Whide quitta une salle d'interrogatoire. Stonel entra à sa suite en sortant une cigarette.

« Horlov, j'espère que vous n'êtes pas en train de geindre comme un chien galeux à cause de la punition de Maugrey. »

La ministre prit place sur une chaise, sans aucune gène. Elle s'installa avec aise et croisa les jambes. Sa cigarette allumée entre les doigts, elle posa son regard électrique sur la jeune femme. Après avoir prit une bouffer de ce produit qui abimait ses poumons, elle reprit la parole, d'un mouvement de main, comme pour chasser une mouche nuisant à son confort.

« Laissez tomber ce pauvre fou de Maugrey, votre parcours ne s'arrête pas ici. Je pense que je suis très intelligence. Et que vous l'êtes aussi Miss Horlov. Nous savons toutes les deux que votre carrière ne peut se stopper ainsi, sous les ordres d'un Auror qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Il vous en aura fait voir de toutes les couleurs n'est-ce pas ? Etes vous prête à en supporter d'avantage ? »

Sans attendre, Stonel jeta négligemment un dossier sur le bureau. Il s'agissait de documents complexe qui incluaient des mangemorts, ainsi que deux familles de sang pur. Les Rosier et les Bethney. On pouvait d'ailleurs voir les photo d'Ada et Elliot.

« C'est un dossier confidentiel que vous avez devant vous. Même les Auror n'y ont pas accès. Qui aurez cru qu'en vous renvoyant, Maugrey vous aurait fait monter de plusieurs grades ? A partir d'aujourd'hui, vous travaillerez uniquement sous mes ordres. Vous ne devez rendre de compte à personne, à part moi même. »

Stonel prit une nouvelle bouffée de cigarette, la laissant digérer ses informations. Elle se doutait bien que Zoya n'avait aucune raison d'accepter. Elle avait tellement endurer durant la guerre et portée les conséquences pendant 15 ans.

« Tu accepteras Zoya. Parce que tu sais bien que ta vie a besoin de ce punch qui ne te quitte jamais, de cette montée d'adrénaline constante qui t'est vitale. Oui, je te le cache pas ma grande, si tu acceptes, tu vas mettre les pieds dans une salle histoire …. Mais une histoire qui t'apportera plus de choses que tu ne le penses. »

Elle était passée au tutoiement, montrant ainsi que la conversation prenait une tournure moins officielle. Pas de cachotteries, pas de faux semblants. Pour mettre cette affaire au clair, Zoya aurait besoin de toutes les informations. A elle de voir si elle voulait en savoir plus.


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Zoya Horlov
Zoya Horlov
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T'as quoi à offrir ?
Son poignet commençait à être sacrément douloureux et gonflé mais le visage de Zoya ne laissait absolument rien paraître, honnêtement, ce n’était pas un poignet brisé qui allait réellement la déconcentré. Elle avait reçu et encaisser des coups carrément plus important que celui-ci. Elle esquissa un sourire devant son « et… » Suivit de cette question qu’il tenta de poser de la meilleure des façons. S’il savait…Il y a quinze ans, elle aurait pu rester pourrir dans son appartement à se noyer dans l’alcool, mais c’était Fol’œil lui-même qui avait réussi à lui dégotté une place à l’académie, jouant de ses relations. Pour beaucoup, l’histoire était inverse, Zoya avait réussi à convaincre le vieux fou de lui faire un place, certain allait jusqu’à croire qu’elle avait ensorceler le vieil auror. Et elle pouvait le lire dans les yeux de Griffin, comme tous les autres, il la rangeait dans cette case et sa question ne fit que confirmer ce qu’elle savait déjà. Le sourire laissait entrevoir sa légendaire provocation.

« Si je te réponds non, tu croiras au fond de toi que j’ai protégé mes petits copains, si je te dis oui, ça ne fera qu’attiser cette idée que je suis une biatch. »

Elle posa sa main valide sur la joue de Griffin, tapotant légèrement celle-ci.

« Est-ce que des connards ont attenté à la vie de Bran ? Non, j’ai fait le choix de le laisser un maximum à Poudlard, il était bien plus en sécurité dans ce château que dans mon appart pourri et lorsqu’il était avec moi… »

Laissant sa main retomber, elle inspira une nouvelle bouffé de nicotine.

« Aucune attaque mais je sais qu’on était surveiller, j’ignore juste par qui…Mes anciens et admirable collègue Auror ou les groupies de voldy »

Elle avait la désinvolture de prononcer son nom de manière si naturelle. Comme une majorité de gens qui avait connu et vécu cette guerre au cœur de l’action, cela lui semblait encore plus vexant d’entendre les gens se voiler la face en le surnommant "celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcez-le-nom" comme si, à la manière de boogeyman, cet enfoiré réapparaitrait simplement parce qu’on parle de lui. Elle avait cette horrible sensation que les gens voulaient simplement croire que cette guerre n’avait jamais eu lieu en effaçant de leur tête le nom de celui qui en était l’instigateur.

L’ancienne Auror eut un mouvement de recul lorsqu’il lui attrapa le bras, n’ayant pas pour habitude qu’on s’occupe franchement d’elle et de son état et puis surtout, après ce qui venait de se passer et vu leur relatif passif, elle ne s’attendait pas vraiment à un geste empathique de la part de Griffin. Mais sa baguette contre sa peau, elle sentait une agréable chaleur entourer son poignet, lui faisant oublier la douleur. Elle observa un moment la magie faire son œuvre avant de reposer son attention sur l’Auror. Est-ce qu’il compatissait ? Peut-être. Elle misait plutôt sur l’éventuel culpabilité ou une connerie de ce genre, il n’avait jamais eu de considération pour elle et elle ne s’attendait pas à ce qu’il en ait aujourd’hui simplement parce qu’elle s’était faite viré.
Sa première phrase prononcée, dans la tête de Zoya elle pouvait entendre le "Mais" qui suit ce genre de phrase avant même que Griffin ne prononce ce mot. Lorsque les gens s’adressent à elle pour lui demander quelque chose, ça finit toujours par un "mais".


« Merci de remuez le couteau, j’apprécie »

Dit-elle avec une note d’humour. Pourtant, le regard qu’elle lui lançait venait simplement acquiescer à sa demande. Oui, elle chercherait probablement Greyson, elle n’avait pas pu le faire parce qu’elle se savait surveiller et parce qu’il y avait le gamin qu’elle devait protéger mais maintenant qu’elle était viré, elle osait espérer que cette surveillance serait aussi contagieuse que le reste de ses dossiers. Que Griffin hériterait de celle-ci et qu’on lui lâcherait la grappe. Ce n’était qu’un au-revoir…et l’entendre de la bouche de ce mec lui semblait particulièrement étrange. Il était dommage de voir qu’il ait fallu en arriver à ce stade pour qu’ils puissent rester plus d’une minute dans la même pièce. Il quitta la salle d’interrogatoire, l’ancienne Auror y resta. Observant les lieux, l’étrange sensation de se dire qu’elle n’y remettrait jamais les pieds lui paraissait presque insoutenable alors qu’elle inspira un nouveau nuage de poison dans ses poumons.

Elle s’apprêtait à quitter la pièce lorsqu’une mauvaise surprise décida d’y entrée. Miranda Stonel en personne. Crachant ses insultes, elle avait l’art de lui donner la nausée et de l’énerver.


« Seulement à l’idée de plus avoir le plaisir de croiser votre sale gueule »

Même lorsqu’elle était Auror elle ne se retenait pas et maintenant qu’elle ne l’était plus, elle se retenait surtout pour ne pas lui mettre la gifle qu’elle a toujours lui coller.  Ce qui l’aidait à garder le contrôle ? Le fait de savoir que si cette vieille pie était venue sur place, ce n’était pas pour lui dire au revoir a une collègue. Elle était loin d’être « L’auror de l’année ». C’était autre chose et ça suffisait pour attiser la curiosité trop maladive de Zoya.
Elle n’attendit pas plus longtemps pour lui exposer ses idées, crachant sur Maugrey et sa décision, surprenant littéralement la jeune femme qui malgré tout resta de marbre, l’écoutant, cigarette à la bouche, enfumant la salle d’interrogatoire avec une femme qu’elle ne pouvait pas voir en peinture. A tailler le bout de gras. Elle balança le dossier sur la table de la pièce, observant celui-ci, elle le fit pivoter de son côté sans pour autant l’ouvrir. Et alors qu’elle lui expliquait le merdier dans lequel elle lui proposait de nager, Zoya s’apprêtait à lui faire remarquer qu’elle n’avait rien signé, rien accepter et qu’elle ne voyait pas pourquoi elle accepterait ses excentricités. Mais avant même qu’elle puisse ouvrir la bouche, elle l’affirmait, elle accepterait, parce qu’elle avait simplement besoin de ça et elle revoyait le visage de Maugrey lui dire exactement la même chose.
Elle posa sa main sur le dossier, presque à deux doigts de l’ouvrir, signe qu’elle acceptait mais elle sembla changer d’avis à la dernière minute. Posant ses iris clair sur la vieille pie. Elle le savait, ça ne lui plairait pas que quelqu’un lui dise non mais en lui montrant qu’au fond, il n’y avait qu’une personne comme elle pour faire le sale boulot qu’elle lui proposait, elle avait placé Zoya dans une situation de force à laquelle la jeune femme comptait en profiter.

« Tu le sais que je n’accepterai pas de bosser pour toi sans une putain de contrepartie…Alors dis-moi, en plus de ce jolie tas de bouse, t’as quoi à offrir pour que j’accepte ? »
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Miranda Stonel

Ministre de la Défense


La ministre de la défense s'attendait bien évidemment au refus de Zoya. Après tout, c'est parce qu'elle est tenace qu'elle avait attiré son attention. Sinon pourquoi avoir des espoirs en sa personne si elle était comme les autres ? C'est sa différence qui la rend interessante. Un fin sourire étira les lèvres de Miranda alors qu'elle tapota sa cigarette du bout d'un doigt, laissant les cendres tomber négligemment sur la table. Pensait-elle réellement qu'elle serait venue sans arguments de secours ? Miranda lui a pourtant dit un plus tôt, elle est une personne intelligente. C'est pourquoi elle avait toujours un coup d'avance sur tout. C'est ce qu'il faisait d'elle une être exceptionnelle. La blonde souffla un peu de fumée, sans quitter Zoya des yeux. Elle avait bien l'intention que la plus jeune reprenne le flambeau.

« Voyons Horlov, ne soyez pas sotte. Je ne serais pas venue vous voir si je n'avais pas de propositions intéressantes à vous fournir. »

Les coudes sur la table, elle joignit ses mains sur son menton. Stonel avait bien conscience que pour avoir Zoya Horlov dans les rangs, il lui fallait une contre-partie alléchante. Le caractère de la jeune femme ainsi que son parcours ne lui était pas inconnue. Après tout, il fallait se renseigner sur la personne dont on avait besoin. Aussi, Miranda avait suivit son parcours de prêt. Naturellement, elle savait là où elle devait frapper pour éveiller son intérêt.

« Je vous connais Zoya, plus que vous ne le pensez. Aucun respect pour les ordres, une forte attirance pour la violence … Oh j'ai tellement de choses à vous offrir Horlov et plus que vous ne l'espérez, bien plus que Maugrey ne vous ai jamais donné. Mais nous verrons cette progression en temps et en heure. Pour le moment nous allons commencer doucement …. Que diriez vous si plus aucune règles ne s'impose à vous ? »

Sur cette mystérieuse question, elle prit une petite pause pour écraser son mégot sur la table. Elle laissait l'information se diffuser dans l'esprit de Zoya. Miranda avait à coup sur attirer son attention. La vieille femme attrapa une nouvelle fois le dossier que Zoya n'avait pas touché. Elle l'ouvrit pour déposer plusieurs photos devant elle : Ada Bethney, William Bethney, Elliot Rosier, Leo Nightray, Enma Stonel ainsi que le cadavre de Aiden Suède.

« Le libre arbitre. C'est ce que je vous offre si vous vous occupez de cette affaire. Et l'avantage dépassera votre mission puisque ce libre arbitre sera sans date de fin. Durant toute votre vie, vous n'aurez plus de compte à rendre à personne. Utiliser la magie, blanche ou noire si ça vous le chante. Vous avez carte blanche sur tout. C'est la première chose que je vous offre …. La première. Nous verrons le reste pour plus tard. »

Miranda prit la photo du macchabée et la regarda sans émotion apparente. C'est avec un soupire qu'elle reprit la parole.

« Ce gosse n'était même pas majeur. Aiden Suède, assassiné à 16 ans. Je ne vous le cache pas Zoya, c'est vraiment une sale affaire qui tourne en rond. Et le plus malheureux est qu'elle concerne des enfants. J'ai de sérieuses raisons de croire que ces trois enfants sont en danger. »

Elle remonta légèrement trois des photos sur la table pour désigner les personnes dont elle parlait.

« Leo Nightray, Elliot Rosier et Enma Stonel. »

Bien sur le nom de famille identique à la ministre n'était pas un hasard, puisque c'était la petite fille de Miranda. Mais elle n'avait pas de discours comme « je veux que vous la protégiez », non, elle les considérait tous les trois pareils, à la même égalité.


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Zoya Horlov
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Je l'ai déjà rencontré...
Elle esquissa un sourire, elle le savait, les deux femmes savaient pertinemment comment l'une et l'autre fonctionnait. Si bien que lorsqu'elle la gratifia du sobriquet de sotte, elle esquissa un sourire plutôt que de se vexer. Elle était venue avec quelque chose à lui offrir et maintenant, l'ancienne Serdaigle se sentait comme une gosse attendant de recevoir un cadeau d'anniversaire ou de noël. Impatiente d'entendre ce que cette vieille peau avait à lui proposer. Il y avait des années déjà qu'on lui avait dit et répéter que cela vaudrait mieux pour elle de se mettre la grande Stonnel dans la poche mais comme était en train de le décrire la directrice, elle n'était pas du genre à suivre les règles, elle était un électron libre et instable. Ni plus ni moins. Fumant sa cigarette, elle se rendit compte qu'au dernier moment qu'elle commençait à s'attaquer au filtre, trop intéresser sur ce que pouvait bien lui dire la blondasse. Laissant tomber le mégot à terre, elle l'écrasa brièvement, s'adossant contre le miroir sans teint. Elle haussa un sourcil lorsqu'elle lui disait que plus aucune règle ne s’appliquerait à elle.

Ne pouvant s'empêcher de rigoler à la remarque de celle-ci, elle se moquait d'elle ? Non seulement elle s'en prenait ouvertement à son mentor mais en plus elle la prenait pour une conne ? Elle avait été renvoyé, elle n'avait déjà plus à respecter leur foutu règle. Bien évidemment, Zoya ne mesurait simplement pas l'ampleur de ce que la vieille femme était en train de lui proposer. Elle attrapa le dossier, l'ouvrit sous les yeux de l'ancienne Auror, découvrant les photos. Son regard se posa inévitablement sur l'image d'Elliot. Ce gamin, elle l'avait rencontré, il l'avait suivi, n'avait pas cessé de faire le paon, fier d'être un rosier et elle l'avait simplement démoli de quelques paroles cinglante de vérité concernant son père.

Le libre arbitre ? La possibilité d'utiliser sa magie absolument partout, de la manière dont elle le souhaitait, sans avoir à être surveiller ? Si elle avait d'ordinaire un visage neutre, les pupilles de la jeune femme ne pouvaient retenir cette lueur simple qui exprimait que Miranda avait tapé juste pour ouvrir l'appétit de la demoiselle. Avoir la possibilité de faire absolument ce qu'elle veut, quand elle le veut et surtout où elle le veut. Rare était les sorciers possédant ce droit, et aujourd'hui, Miranda lui offrait cela sur un plateau d'argent. Elle ne mentait pas, elle avait bien plus à lui offrir que Fol'oeil mais pourtant, une partie de la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se méfier d'elle. Peut-être était-ce du à cet aura qu'elle dégageait, l'impression qu'elle finissait toujours par vous avoir quoi qu'il arrive, mais la tentation était trop grande pour refuser. Les yeux rivés sur les photos, elle s'approcha enfin, éloignant la bouille des adolescents pour s'attarder sur les rapports, savoir exactement ce qui s'était passé.

Une affaire qui tournait en rond et elle le sentait, ça puait le merdier. Ses gamins avaient forcément foutu les pieds dans quelque chose qu'ils auraient dû ignorer et bien évidemment, mort de trouille, aucun d'eux n'avait parlé. Elle ne souleva pas le fait qu'une autre Stonnel était dans la liste, ce qui l'inquiétait était la présence d'Ada, et l'idée de devoir faire ça dans le dos de Griffin. Mais c'était bien pour ça qu'elle devait le faire, aucun Auror ne souhaitait se mouiller et surtout, Miranda comme elle pressentait quelque chose de grave, le genre de truc qu'on préfère oublier. Quelque part, Zoya avait la sensation qu'elle s'apprêtait simplement à prendre un aller simple pour l'enfer.


"On ne refuse bien à la grande Miranda Stonnel je suppose."

Dit-elle en guise d'acceptation, les yeux posés sur le dossier, elle finit par s'installer sur la chaise de la pièce, observant Stonnel.


"Autant commencer par le début, vous savez quoi ? et vous supposez quoi ? J'ose imaginez que la petite Enma n'a pas eu la langue bien pendue mais, me prenez pas pour plus conne que j'en ai l'air, je suis persuadée que vous avez une idée derrière la tête, assez pour que vous vous dites que l'unique personne qui pourrait sortir ses gamins du joli merdier dans lequel ils se sont mit ce soit de faire appel à l'unique personne que vous auriez préférer voir loin de ses mioches."

Recherchant les photos, elle retourna celle d'Elliot vers Miranda.


"Ce gamin, je l'ai déjà rencontré, c'est une petite fouine et je ne serai pas surprise que les autres l'aient suivit lui pour je ne sais quel connerie. Et vu la belle éducation qu'il a dut avoir, il n'est pas difficile d'imaginer pourquoi ou comment ça a pu déraper."

Accusait-elle le mioche d'être éventuellement le meurtrier ? C'était une possibilité que Zoya ne pouvait pas mettre de côté, Elliot était le gamin de Rosier, il avait eu une éducation qui le rendait techniquement plus enclin à la magie et plus encore. Sa fascination pour son père n'arrangeait en rien tout ça. S'il y avait un gosse qu'il fallait cuisiner, c'était celui-là.

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Miranda Stonel

Ministre de la Défense


Elle avait gagné. Elle l'avait compris dès lors où elle avait vu les pupilles de Zoya briller d'excitation. A l'appel du pouvoir. Miranda la comprenait parfaitement bien. Un petit sourire satisfait et victorieux se dessina sur ses lèvres. Appâter avec son désir le plus secret pour mieux l'attraper entre ses griffes aiguisées. Miranda était ce genre de femme. Celle qui savait ce qu'elle voulait et qui n'avait pas peur des risques pour l'obtenir. Elle serait prête à vendre son âme au diable si elle y voyait de l'intérêt. Du moment qu'il lui restait son corps, présent dans cette Terre et vivant. Car elle le savait, elle serait bien plus utile vivante que morte. Elle avait fait beaucoup de sacrifice durant sa vie pour arriver à ce statut, et elle assumait chaque choix, chaque décision. Non, Miranda n'était pas une femme à éprouver du regret. Et Zoya non plus. Elle était persuadée que si elle devait refaire sa vie, elle ferait les mêmes choix, quitte à se détruire une seconde fois. Car elle avait besoin de ça pour vivre. Non Zoya Horlov ne vit pas, elle survit. Cette passion qui la dévore peu à peu, ce goût du risque qui l'approche de la mort, la frôle … Mais les flammes alléchantes ne font que la bruler, sans pour autant la tuer. Une agonie lente qui la pousse à se battre, à vivre dans une atmosphère malsaine au milieu des abysses et des ténèbres. Telle était la vie de Zoya Horlov aux yeux de Miranda. Et à cette image glauque, la ministre y ajouter l'ultime pouvoir.

« Vous avez tout à fait raison, on ne refuse rien à Miranda Stonel. Mais vous êtes intelligente et vous savez que c'est aussi à votre avantage. Disons que nous nous utilisons mutuellement. Je suppose que vous préférez cela que les coups en douce, non ? Je préfère jouer cartes sur table, pas vous ? »

En effet, Enma n'avait pas été très bavarde la dernière fois où elle l'avait vu, tourmentée par l'assassinat de son ami. Les interrogatoires n'avaient pas portés leur fruits. Mais ce silence cachait quelque chose de suspect, elle en était persuadée. Ces enfants savaient des choses, et Miranda avait rapidement compris qui étaient les protagonistes maléfiques de l'histoire.

Elle resta un moment songeuse alors que Zoya lui demandait plus de renseignement. Qu'est-ce qu'elle savait ? Oh, tellement de choses, trop de suppositions mais pas assez de preuves. Bien sur, elle pouvait s'en charger elle-même. Tuer un membre du ministère ne la dérangeait pas si celui-ci était en mangemort, mais ce serait une action complètement stupide car mort, il ne pourrait pas lui dire qui sont ses alliés. Et c'est pour cela qu'elle avait besoin de Zoya. Miranda était puissante mais elle ne pouvait pas tout faire en même temps. Soit elle protégeait le ministère, soit elle trouvait les mangemorts, mais elle ne pouvait pas faire les deux. Les preuves, au final, elle s'en fichait pas mal, l'importance était d'être sur de soit, de ne pas commettre d'erreurs. Et de trouver toutes les pièces du puzzle.

Miranda sourit néanmoins à l'accusation de l'ex-Auror, portée sur le petit Rosier. Il est vrai qu'avec son nom, il devient le principal suspect.

« En effet, mais c'est bien trop facile. Non, j'ai d'autres suppositions qui vont bien plus loin. J'ai eu l'occasion de voir à plusieurs reprises cet Elliot Rosier. Trop crétin pour avoir l'étoffe d'un criminel. Ces enfants ont laissé trainé leurs oreilles dans des affaires de mangemorts, j'en suis persuadée, mais impossible de les faire parler. Ce sera votre rôle. Je vous que vous les interrogées tous les trois. Ce sont des réponses qu'il me faut Zoya, je vous fais confiance, vous saurez les faire parler, je n'en doute pas. Mais oui, laissez moi vous dire ce que je sais. Je suspecte William Bethney, membre du ministère d'être un mangemort. Je sais qu'un groupe veut faire tomber le ministère de la magie, et je pense que ces enfants en savent plus à ce sujet. Le ministère est infiltré et il serait temps de s'en rendre compte. Tuer Bethney ne changera rien s'il a des coéquipiers ici, sinon que de les alertés. Il faut trouver tous ces rats, et pour cela j'ai besoin de vous. Avant de cuisiner Bethney, il nous faut les informations que détiennent ces enfants, après nous pourrons agir en conséquence. Oh et d'ailleurs, j'ai nommé Bethney assistant de la Ministre de la Défense, c'est à dire moi même. Pour mieux le surveiller, autant l'avoir près de moi. Comme on dit, il faut se méfier de ses ennemis mais encore plus de ses « amis ». »

Miranda se releva et ferma le dossier avant de le donner à Zoya.

« Je n'ai malheureusement pas le temps de m'attarder. Interrogez les mômes. Si vous avez besoin de me contacter, ou d'un service, vous savez où me trouver. »

La ministre de la défense remit ses lunettes sur son nez et quitta la pièce.  



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