- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 30 Déc - 11:18 (Δ)
Griffin Whide
(Futur) Auror Lycanthrope Protecteur
Griffin expira une longue bouffée de fumée alors qu'il appuya sur le bouton de la vielle radio sans se soucier des cendres qu'il fit tomber dessus. La musique s'enclencha et un discret sourire se dessina sur le visage tiré du lycanthrope. Griffin, sourire ? Ada aurait sortit le champagne, l'appareil photo et les sacrifices vaudou pour l'occasion. Elle ne le savait pas mais s'il y avait un jour où le lycan était le plus enclin à sourire, c'était ce matin là, après la pleine Lune.
Encore nu au milieu de la pièce vide et ravagée, l'homme s'étira longuement en emplissant ses poumons de tabac. Il ferma les yeux, laissant la lumière du jour le titiller à travers ses paupières pendant quelques minutes, puis décida enfin à se mettre en route.
Dans le compartiment secret et renforcé de la cave qu'il utilisait pour ses transformations, il trouva ses vêtements qu'il avait déposé ainsi qu'un muffin et une bouteille d'eau. Il s'habilla en deux en trois mouvements, engloutit son muffin et l'entièreté de sa bouteille puis regarda sa montre. C'était déjà l'heure d'aller au bureau.
Griffin sortit de la cave et ferma sa porte blindée de plusieurs sortilèges puis transplana.
Des regards soucieux se tournèrent vers lui, des mâchoires se crispèrent et une douce odeur de miel trop acide témoignait d'un stress mal dissimulé. Une journée comme une autre pour un lycan au Ministère.
Aujourd'hui la tension était même un peu plus élevée. L'inconvénient lorsque tout le monde sait qu'un lycan est dans les parage, c'est que tout le monde à accès à un calendrier lunaire ou peut lever la tête vers le ciel la nuit pour savoir quand sera sa transformation. Une date et un processus qu'on aurait préféré gardé pour soi. Ce que les gens ne semblait pas saisir concernant Griffin, était que les quelques jours après une transformation était les meilleurs jours de son cycle. Ce n'était pas le cas pour tous les loups-garous mais l'auror qui exhibait des cernes de trois kilomètres de long se sentait libéré et détendu, surement grâce au fait de savoir qu'il avait un certain temps avant de subir la pression de la Lune.
On le salua de bref coups de tête et de sourires crispés et Griffin s'en contenta, faisant son chemin jusqu'à son bureau. Dessus il y trouva plusieurs petits mots griffonnés à la va vite.
C'était un système que beaucoup avaient adoptés pour ne pas avoir à parler à l'auror en face. C'était une peu ridicule lorsqu'on pensait que les aurors étaient les sorciers les plus braves du gouvernement, de plus, Griffin n'avait encore jamais eu de problème au bureau concernant sa nature de lycan. Pourtant c'est via petits bouts de papier que Griffin recevait maintenant ses ordres ou des demandes. Il s'y était fait.
L'un des bouts de papier était orange, un nouveau moyen qu'on avait trouvé pour lui indiquer que ce petit mot là était plus important. Il le lu en premier et le peu de bonne humeur qu'il avait disparu de son visage.Zoya Horlov, démise de ses fonctions.Il froissa le mot et le jeta dans sa corbeille avec un petit grognement. S'il n'était pas mécontent de voir Zoya Horlov hors du bureau des aurors, il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'on lui refile ses petites affaires. Ces derniers temps, Griffin sentait par les affaires qu'on lui confiait qu'on lui faisait à nouveau confiance pour faire du bon boulot. Ce n'était reprendre le flambeau de Zoya Horlov qu'il allait le faire grimper les échelons. C'était plutôt un sacré boulet dans les pattes.
L'auror Griffin Whide prendra la relève sur
ses affaires passées et en cours.
Effet immédiat.
Avec un soupir exaspéré, il décida de mettre la main à la pâte tout de suite et transférer ses dossiers à son bureau pour ne pas avoir à trop bouger. Il devrait tout lire et tout s'approprier. Cela annonçait une journée très longue et abrutissante.
Le bureau de Zoya n'était pas très loin et lorsqu'il arriva il n'y trouva personne. Sortant sa baguette, il commença à faire léviter les différents cartons vers son propre bureau.
En attendant que la magie fasse son travail, il s'approcha du vieux bureau de bois quasi vide. Ce n'était pas étonnant vu le temps qu'y passait la jeune femme. Il observa du coin l’œil son cendrier et se demanda s'il pourrait lui piquer avant de se souvenir qu'il était normalement interdit de fumer dans l'enceinte du bâtiment.
Une photo sous le discret bordel attira son attention. Il la prit et reconnu le visage de Brandon Anderson. Griffin n'avait entendu que des bribes mais il savait qu'on avait confié sa garde à Zoya après la mort de son père. Les railleries flottaient concernant l'état mental du petit mais Griffin ne s'en était pas mêlé. Lui-même avait choisit de prendre Ada sous sa coupe pour lui éviter Azkaban et peu importe ce que les autres en pensaient, il savait que c'était la meilleure décision qu'il avait prise de sa vie.
Il observa d'un air distrait le visage du petit garçon. Pauvre petit, qui sait comment la vie avec Zoya Horlov devait être ? Cette idée le rendit moins mécontent lorsqu'il se rendit compte que logiquement, il était devenu le nouveau tuteur de l'enfant.
Il soupira a nouveau en déposant la photo. Il allait devoir l'annoncer à Ada.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mar 31 Déc - 1:05 (Δ)
Elle avait fait tout ce qu’elle avait à faire, les derniers jours n’avaient pas été de tout repos et honnêtement, Zoya n’arrivait pas à ce souvenir de quand datait sa dernière véritable nuit de sommeil. Mais malgré la fatigue, malgré la colère et la frustration, elle s’était rendu au ministère de la magie, rendre son insigne, récupérer ses affaires mais surtout parce qu’elle avait encore quelque petite chose à faire dans le coin. Ses bottes de cuirs claquaient sur le sol alors qu’elle avait une cigarette coincée entre ses lèvres, les lunettes de soleil masquant les valises qu’elle avait sous les yeux. Les regards se posaient sur elle, la nouvelle avait fait le tour, telle une traînée de poudre, elle avait cette impression que personne ici semblait ignorer sa mise à pied. Le plus drôle était de voir ces regards, aucune surprise, mais si elle pouvait comprendre que les gens ne soient pas surpris qu’elle soit virer, il n’en restait pas moins qu’elle pouvait clairement lire quelque chose dans leur regard, cette méfiance qui avait toujours été présente semblait s’être simplement décuplé. On ne l’avait jamais considéré comme membre du camp des "gentils", elle était à leurs yeux une traître et elle le voyait plus encore aujourd’hui que les années précédentes.
Elle esquissa un sourire devant tous ses regards, l’air mauvaise, elle restait pourtant étrangement calme alors qu’intérieurement, elle mourrait d’envie d’enfoncer son poing dans le nez de quelqu’un. N’importe qui. Juste pour se calmer, juste pour déchaîner sa rage, pour effacer cette putain de sensation d’injustice. C’était comme lui donner un putain de coup de pied au cul en lui disant "Tu nous a bien servi, maintenant dégage".
Arrivant à l’étage du ministère de la justice, elle rejoignait rapidement les bureaux des Aurors, ne saluant personne parce que personne ne la saluait, la majorité se contentait de la regarder du coin de l’œil comme une foutu bête de foire. Il y eut bien cette petite nouvelle, qui tenta de lui dire que la cigarette était interdite, mais le vent qu’elle se prit suffit à la convaincre qu’elle ne devait peut-être pas insister. Mais lorsqu’elle s’approcha de son bureau, elle remarqua bien évidemment la présence d’une autre personne à l’intérieur. Putain, on venait déjà la dépouiller alors qu’elle n’avait encore rien signé qui officialisait réellement son renvoie ? Accélérant le pas, elle balança sa cigarette devant ses pieds, l’écrasant au passage. Arrivant à l’entrée de son bureau, elle reconnut rapidement Gryffin. Un mec qui avait l’art et la manière de détester qu’on le juge pour sa nature de lycan mais qui se permettait de la juger elle. Bref, un putain d’hypocrite de plus dans ce foutu monde. Sa nature de lycan lui faisait-elle quelque chose ? Honnêtement, si elle avait pu le provoqué à ce propos maintes et maintes fois juste pour le plaisir de le pousser à bout, dans la réalité, elle s’en contre-foutait comme de l’an 40. Il aurait pu être homme mi ours, mi scorpion et remi-ours derrière que ça aurait été la même chose. Mais plus que l’homme, elle remarqua surtout la photo, reconnaissant le petit Bran et tout le foutoir qu’il représentait. Est-ce qu’on mettrait Gryffin au courant de la vérité ? Elle l’ignorait et ce n’était pas à elle de le lui dire, il découvrirait par lui-même à quel point le système était pourri.
« J’espère que t’aime les courtes nuits. Avec lui tu seras servi »
Comme à son habitude, elle dénigrait le gosse mais malgré tout, au fond, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir la terrible sensation qu’elle l’abandonnait. Faisant remonter d’horrible souvenir qu’elle avait tenté trop de fois d’enterrer. Retrouvant son bureau, on pouvait pas dire que celui-ci était particulièrement décoré. Observant ses dossiers se balader de son bureau jusqu’à celui de Gryffin, elle esquissa un sourire.
« Tu crois sérieusement qu’ils sont à jour ? »
Elle et la paperasse…Enfin, à sa connaissance, ce n’était pas non plus le point fort de son collègue. Elle fit le tour de son bureau, ouvrant un tiroir dans lequel se trouvait un petit bordel qui se résumait à des stylos, du papier froisser, des bonbons. Elle récupéra, bien caché au fond, une photo qu’elle rangea directement dans son manteau. Habituellement, elle ne s’en séparait pas, mais le retour de Saïd dans sa vie l’avait forcer à cacher ce petit secret au fond d’un tiroir. Attrapant un carton vide qui se trouvait là avant qu’il ne s’envole en direction du bureau de Gryffin, elle y renversa ce que contenant le tiroir. Ajoutant le cendrier et un pot qui semblait avoir été, autre fois, une plante verte. D’ailleurs, à son souvenir, c’était Ada qui le lui avait apporter en prétextant qu’il lui fallait une plante verte histoire qu’il y ait quelque chose de vraiment vivant dans ce bureau.
Reposant son regard sur le dossier de Bran.
« Soit cool avec lui »
Un moment de faiblesse…Elle était au fond, forcée d’admettre que de toute façon, Bran serait très certainement mieux avec un mec comme Gryffin plutôt qu’elle comme tuteur. Ce qui ne l’empêchait pas de se dire que le gamin avait beau être un chouineur de première, il allait lui manquer.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mar 31 Déc - 11:47 (Δ)
Griffin Whide
(Futur) Auror Lycanthrope Protecteur
Une forte odeur de tabac et d'agressivité annonça l'arrivée de l'ancienne propriétaire des lieux. Cela ne manqua pourtant pas de surprendre légèrement l'auror. Il ne croisait déjà pas souvent Zoya Horlov du temps où elle travaillait au bureau et bien qu'il était logique qu'elle vienne aujourd'hui récupérer ses affaires, Griffin l'aurait bien imaginé simplement ne pas revenir ou simplement pour faire un gros fuck à ses anciens collègues. Il n'y avait pas grand chose à récupérer après tout.
Lorsqu'il se retourna pour lui faire face cependant, il la vit aussi calme et cynique qu'à son habitude.
- Horlov. salua-t-il d'un ton qu'il eu du mal à adoucir. Même s'il estimait qu'il n'avait rien à reprocher à l'ex-auror et qu'il valait mieux la caresser dans le sens du poil avant qu'elle ne décide finalement de ne pas finir ce match de la manière fairplay, c'était pour lui instinctif de serrer la mâchoire face à ceux dont il se méfiait.
Il ne releva pas la remarque. Un enfant de plus ne serait surement pas le plus gros problème de ses nuits. De toute manière, il suspectait la jeune femme de simplement vouloir le narguer maintenant que c'était à son tour de s'occuper de Brandon Anderson. Il n'avait pas participé aux railleries lorsque c'était l'affaire de Zoya mais Griffin le regretta légèrement. Il ne connaissait pas du tout le profil du garçon et vraie ou pas, les rumeurs auraient put le guider.
Le lycan eu un discret grognement alors que Zoya se moqua de tous ces cartons qu'elle lui refilait. Bien sûr qui n'étaient pas à jour. Lui-même un des anciens meilleurs et plus sérieux enquêteur du bureau, Griffin devait se forcer à faire de la paperasse pour être à jour. Zoya n'était surement pas du genre à faire l'effort. Il observa un instant les cartons s'empiler sur son propre bureau.
Le plus intelligent était de demander un peu de temps à l'ancienne auror en charge de ces affaires de lui faire un petit récap afin de passer la main en douceur. Mais c'était Zoya Horlov et Griffin Whide et les muscles du lycanthrope se tendirent à cette idée. Il se débrouillerait bien mieux tout seul.
Le bruit de papiers renversés sur un bureau attira à nouveau son attention. L'enquêteur vit que Zoya avait vidé un des cartons de dossiers pour y mettre ses propres affaires. Griffin sentit son poing se serrer et se força à se calmer en prenant une profonde respiration. Sachant que dire ou faire quoi que ce soit allait aggraver la situation, il resta à distance. Il rangerait une fois qu'elle serait partie.
Son regard fut attirée par le cendrier que Zoya prit. Puis ce fut le pot vide qu'il reconnu. Il venait d'Ada et cela Griffin le savait car il avait sur son bureau le même pot, surement pour la même raison. Il était triste que les deux aurors avaient autant la main verte. Griffin pouvait se venter qu'il avait encore la terre et les racines desséchées de la plante mais c'était simplement parce qu'il n'avait jamais prit la peine de vider le pot.
Les sourcils de l'auror se soulevèrent discrètement lorsqu'il surprit le regard de Zoya vers le visage du petit garçon. L'émotion était quasi-invisible sur le visage fermé de la jeune femme mais Griffin pouvait le sentir mais aussi le comprendre. Il était le premier à se distancier de Zoya Horlov à refuser d'être mit dans le même bac qu'elle, mais à ce moment il ne put s'empêcher de se voir, face à un des dossier de sa chère Ada.
- Ha, ouai... Ben tu devras le dire à Ada.
Griffin savait que les deux jeunes femmes s'appréciait et bien qu'il n'approuvait pas du tout cette relation, il savait qu'il n'avait pas vraiment son mot à dire. Ce n'était pas une si mauvaise chose dans cette situation particulière. Griffin ne savait pas vraiment comment Ada prendrait la nouvelle qu'un autre enfant débarque, il savait qu'il y avait un risque qu'elle puisse voir ça comme une invasion. Peut-être que Zoya réussirait à l'attendrir et qui sait, lui faire prendre la relève pour prendre soin du petit Anderson ?
L'auror soupira ayant du mal à croire à ce qu'il était en train de s'imaginer ou ce qu'il s'apprêtait à faire et dire. Avant que Zoya ne puisse prendre son carton et partir, Griffin plaça sa main dessus, le bloquant sur le bureau.
- Ecoute... Je m'en fiche des autres affaires, mais là il s'agit d'un enfant alors... Je sais que rien a été encore décidé pour lui et je connais pas encore assez son dossier pour savoir ce qui va se passer. Mais je veux que tout de passe pour le mieux pour lui alors...
Le loup-garou se sentit mal de voir à quel point il était incapable de masquer l'agacement qu'il s'infligeait pourtant lui-même. Il prit une profonde respiration, son regard se concentrant sur le visage du garçon plutôt que celui de Zoya.
- Si c'est à moi qu'on confie la garde de Brandon Anderson, sache que j'autoriserais que tu lui rende visite. S'il le souhaite. dit-il enfin avant de s'asseoir sur le bureau comme si cette phrase lui avait coûté l’énergie d'une nouvelle pleine Lune.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mar 31 Déc - 23:04 (Δ)
Décidément, Griffin n’était pas doué pour masqué son agacement en face de Zoya. Les choses auraient pu certainement être différentes s’il avait appris à connaître l’Auror mais ni lui, ni elle, n’était du genre à prendre ce temps-là. Parce que chercher à connaître quelqu’un, c’est prendre le risque que l’autre te découvre aussi. La seule raison qui faisait que les deux collègues ne pouvaient guère se voir était simple : ils étaient pas si différents.
Et alors qu’elle le provoquait délibérément en vidant l’un des cartons sur le sol, elle prenait presque un malin plaisir à se dire qu’aujourd’hui plus qu’hier, elle ne devait plus rien à personne. La photo de son bébé contre elle ne faisait qu’ajouter de l’amertume à tout ce beau merdier. Offrir sa vie pour un idéal, offrir tout ce que l’on possède ou presque, il y avait une chose qu’elle n’avait pas eu la force de perdre, le bonheur. Les yeux posés sur le dossier du petit Bran, pendant quelque temps, ils avaient presque formé une étrange famille, le croque mitaine, l’auror et le gosse, un trio étrange mais même Saïd semblait s’être attacher au gamin. Elle n’entendit que d’une oreille la remarque de Griffin sur Ada, lui dire elle-même, en réalité, elle ne doutait pas de la capacité d’Ada à se faire au petit Bran. Cette gosse avait beau se montrer d’une vulgarité et d’une dureté unique, Zoya avait toujours vu une bonne personne à travers ses airs de provocatrice. C’était une chouette gamine, Griffin s’inquiétait beaucoup trop et au fond, l’ancienne serdaigle lui reprochait presque de croire qu’il l’avait sauvé d’un destin qui la pousserait inévitablement à devenir Mangemort.
Aux yeux de la blonde, elle estimait qu’Ada n’avait rien d’une futur Mangemort, elle était forte, libre, sauvage, se faisait surtout ses propres idées. Clairement, Ada lui rappeler elle, plus jeune, à une époque où tout le monde aurait cru qu’elle aurait mal tourné. C’était certainement pour ça qu’il avait été si facile de lui demander de jouer double jeu, c’était aussi pour ça qu’il était facile de simplement se retourner contre elle, d’oublier les sacrifices, de se dire « de toute façon…C’est une garce ». Elle espérait qu’Ada échapperait à cette histoire. Parce que cela impliquerait qu’elle perde ce qu’elle a de plus cher, Griffin comprit, et ça avait beau être un connard, elle pouvait moyennement comprendre que cette perte lui soit presque insupportable.
Au final, elle qui voulait foutre le bordel avant de partir, senti l’émotion la gagner, tant et si bien qu’elle voulait écourter au plus vite ce moment, ne plus avoir à sentir les regards, à entendre les murmures.
Putain, même ce connard allait peut-être lui manqué en fait. Elle s’apprêtait à quitter son bureau, tout laisser derrière elle, retrouver Saïd et peut-être partir, quelque part, vivre de beuverie, de liberté, de bagarre, de drogue et de sexe. Partir loin de cette guerre, loin de tout ce merdier qui allait finir par les détruire. Partir…Cette idée lui semblait presque plaisante.
Encore fallait-elle qu’elle le retrouve et qu’elle sorte vivante de ces retrouvailles.
C’est avec cette idée en tête qu’elle s’apprêtait à quitter cette endroit, mais il décida de lui barrer la route et alors qu’elle était prête à lui mettre un coup de genou bien placé pour pouvoir se tirer, ce fut ses paroles qui l’empêcha de faire une telle connerie. Il voulait savoir…Elle soupira, posa sa caisse sur son bureau. Cherchant son paquet de cigarette, elle s’en alluma une sans aucune gêne. Poussant légèrement Griffin, elle l’invitait par ce geste à la suivre. L’emmenant dans une des nombreuse salles d’interrogatoire. Elle désactiva tout ce qui pouvait les filmer, les enregistrer…
« Je ne vais pas y aller par quatre chemin, le dossier Bran est un putain de merdier que le ministère tente tant bien que mal de noyer. Même si je voulais te la faire courte, ça va pas être possible mais le dossier que tu as là, c’est juste de la foutaise. Le gamin s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, on a tenté de le buter, ça n’a pas marché, un mois plus tard, ils ont retenté le truc. Et là tu sais ce qui s’est passé ; Greyson a passé l’arme à gauche. »
Elle s’installa sur le coin de la table. Laissa échappé un sourire, elle ignorait complètement si elle avait le droit ou non de tout balancer à Griffin, mais de toute façon, elle n’était plus tenu à ce foutu secret professionnel. Et s’il voulait vraiment comprendre le fond de l’histoire, il devait connaître la véritable histoire.
« En réalité, ça faisait chier le ministère de mettre sous protection notre collègue et son gamin, ils ont juste vu la possibilité de pouvoir faire d’une pierre deux coups. Greyson est en vie, je sais pas où, mais je sais qu’il l’est. On m’a foutu le gamin dans les pattes parce que ça leur permettait de mettre un peu au placard. Ils ont menti au mioche, faire croire à la mort de Greyson a visiblement suffit pour que le gosse soit hors de danger. Mais franchement, mentir à un gamin qui possède le troisième œil, ça tiens de la connerie de bleusaille mais soit, ils ont rien voulu entendre, comme d’hab. »
Tirant sur sa cigarette, elle observa le miroir teinté, un truc de moldu qui leur avait bien servit au final.
« J’ai parlé au gosse hier soir, je lui ai déjà dit que je pourrai plus m’occuper de lui, qu’on m’avait viré, et ça n’a pas été une partie de plaisir, ce gosse à l’impression que tout le monde le lâche et l’abandonne tour à tour. Très honnêtement, il ne sera pas facile. »
Si tout ça ne tenait qu’à elle, elle aurait pris le gamin et l’aurait emmené. Loin des mensonges et de cette guerre qui se profilait. Mais elle se garda bien de dire ses pensées à voix haute.
« Je sais ce que tu crois, il sera bien mieux sans moi et je ne vais pas te donner tort. Mais… »
Elle détourna le regard.
« C’est un chouette gosse. Fatiguant, pleurnichard, mais c’est un gosse à qui tout le monde ment. Et j’ai pas échappé à la règle en jouant le jeu. Bref…Je sais pas ce que t’a fait à l’autre vieille pie pour qu’elle te refile ce dossier… »
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mer 1 Jan - 17:07 (Δ)
Griffin Whide
(Futur) Auror Lycanthrope Protecteur
Griffin s'attendait à ce que Zoya profite de cette soudaine générosité pour lui vomir son dédain à la figure. Et bien qu'elle eu l'air de vouloir se défouler quelque peu, elle n'en fit rien. Elle contenta d'allumer une cigarette. Cela aurait pu énerver l'auror si seulement il n'avait pas horriblement eu envie de faire de même. Il se contenta de jeter un coup d’œil au paquet avec un discret rictus.
La jeune femme ne lui répondit pas et alors que le lycan commençait à croire que leur conversation s'était achevée, elle le poussa doucement, l'invitant muettement à la suivre. Pensant que Zoya avait peut-être la décence de vouloir sortir pour qu'il puisse s'en allumer une aussi sans bafouer les règles, Griffin la suivit. Il vit rapidement qu'elle ne prenait pas du tout la direction de la sortie mais entra tout de même dans la salle d'interrogatoire. Lorsqu'il la vit désactiver tout ce qui pouvait enregistrer, il sut que la suite de la conversation n'allait pas lui plaire.
Il l'écouta, mâchoire serrée, s'attendant à chaque phrase de tomber sur un gros paquet de merde mais rien ne le surprit d'abord. Il eu pour seule interrogation la raison et l'autorisation qu'avait Zoya pour lui révéler les détails de ce dossier. Rien était encore décidé après tout. Et si Griffin ne s'était pas mêlé des racontars, c'était aussi qu'il ne voulait rien avoir à faire avec quelque chose qui ne le concernait pas.
Mais le paquet de merde ne tarda pas à tomber et par merde, il entendait une grosse bombe nucléaire. La mâchoire de Griffin tomba alors que Zoya continua son discours.
- Attends. Greyson... est en vie ? questionna Griffin. Il avait très bien entendu mais cette phrase ne parvenait pas à faire sens dans son esprit. Comment ? Pourquoi ?
Si c'était vrai alors le dossier de Brandon Anderson prenait une toute autre étrange tournure. Pourquoi s'occuper d'un gamin alors que son père est quelque part dehors ? Pourquoi mentir à un gamin possédant le troisième œil ? De qui le protégeait-on ? Le protégeait-on vraiment ?
Toutes ces questions, Zoya se les étaient déjà posé des milliers de fois mais c'était dorénavant au tour de Griffin de se les posait. Et si Zoya avait trouvé ses propres réponses ou s'était contenté d'une non-réponse, l'auror savait qu'il avait beaucoup de mal à avaler la nouvelle.
Avant que Zoya ne puisse prendre une nouvelle bouffée de sa cigarette, il lui attrapa le poignet sans se rendre compte que la poigne d'un loup-garou remonté pouvait être très désagréable.
- Si Greyson est en vie où est-il ? Pourquoi ne s'occupe-t-il pas de son gamin ? Et le petit pense qu'il est mort ? Comment est-ce que tout ça peut avoir le moindre sens ?! grogna-t-il en soufflant pour se forcer à ne pas élever la voix. Contenir sa colère ne l'aida cependant pas à être plus doux avec le poignet de Zoya qu'il continuait de serrer.
Il savait bien qu'elle n'avait pas les réponses. Elle n'était qu'une petite main dans cette histoire tout comme lui, mais Griffin n'était vraiment pas du genre à suivre aveuglément les ordres. S'il faisait ce boulot, c'était pour la justice, pour faire de ce monde un monde meilleur, le soigner des horreurs de la guerre.
- Putain c'est quoi cette histoire ! grogna-t-il plus fort et la conséquence ne tarda pas.
Une petite nouvelle ouvrit curieusement la porte et découvrit la scène, horrifiée. Griffin lâcha immédiatement Zoya et s'éloigna d'un pas mais il pouvait lire que la jeune femme était quelque peu traumatisée.
- Je euh... ! Je suis désolé ! couina-t-elle avant de s'en aller d'un pas pressé. Griffin ne fit rien pour la rattraper mais il attendit que la porte de la salle se referme avant de laisser échapper un petit grognement bestial.
- Pardon. marmonna-t-il tout de même à l'intention de Zoya. Ça m'a... ça m'a surprit.
Ses yeux mordorés se posèrent sur le poignet rougit de Zoya. Il eu une grimace de regret. Son regard revint chercher la cigarette allumée de Zoya et décidant finalement de ne pas se gêner, il alla chopper le paquet de cigarette de son ancienne collègue pour y prendre un de ses bâtons de mort. D'un coup de sa baguette il l'alluma et tira longuement dessus pour se détendre.
- Rien à foutre de la vieille pie. Je prends ce dossier en main. dit-il enfin d'une voix grave et ferme lorsqu'il se sentit assez calme.