Droit vers la mort - Saïd Wilkes
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Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Chéri, je suis rentrée...
Les derniers évènements l’avait obligé à laisser de côté quelqu’un qu’elle aurait probablement du garder enchaîner. Elle le savait, à l’instant même où elle avait attrapé Daddy, à la second où le son caractéristique et sourd de transplanage qu’elle avait ouvert la cage à un monstre en pleine folie meurtrière. Mais elle n’était pas du genre à fuir ses propres conneries, et d’habitude pas du genre à vouloir tant que ça les réparé non plus mais il ne s’agissait pas de n’importe quelle connerie, de n’importe qui. Au-delà du fait que cela soit un tueur, il s’agissait surtout de Saïd et si elle le laissait s’amuser ainsi encore longtemps, il finirait tôt ou tard par se faire attraper et elle en était persuadé, pour lui, il ne serait jamais question d’Azkaban, il serait question d’une exécution en bon et due forme. Et parmi toutes ces excuses pour justifier le fait qu’elle soit à la recherche d’un meurtrier, il y avait cet insatiable amour qu’elle lui portait, beaucoup l’aurait associé à la folie mais…
Non, elle était incapable de répondre avec un mais…
Probablement que la guerre avait finir par atteindre sa psyché, tout un tas de connerie de ce genre, mais cela ne changeait en rien ses sentiments, et même si ça l’écœurait presque de se sentir autant emprisonné par quelque chose d’aussi futile que l’amour, s’était plus fort qu’elle. Maladif. Une obsession. Incapable de se faire à l’idée qu’elle laisserait ce Système lui prendre l’unique chose qu’elle avait réussi à sauver dans le vaste terrain de destruction qu’était sa putain de vie.

Elle avait fait le voyage jusqu’en Irlande grâce à la poudre de cheminette. C’était certes règlementé mais avec le dernier accord qu’elle avait passé avec l’autre vieille pie du ministère de la magie, elle le savait, elle ne risquait rien. Elle ne serait pas suivit, ne serait dans les radars d’aucun de ses anciens collègues, sauf peut-être Foloeil mais le bougre avait certainement mieux à faire avec l’ordre du phoenix. En repensant à lui, un pincement au cœur se fit sentir, la brisant un peu plus encore. En la destituant, il avait fait bien plus que la renvoyer, c’était une façon de se laver les mains d’elle, de ce qu’elle représentait pour lui, d’effacer l’ardoise de leur vie, de simplement renier l’existence. Elle ne lui demandait pas de comprendre pourquoi elle avait sauvé un mangemort, pourquoi elle l’avait caché pendant près de 15 ans de sa vie, elle aurait juste voulu…elle secoua la tête, non, elle ne sait pas ce qu’elle aurait voulu, c’était impossible pour Maugrey d’accepter ça et elle ne pouvait clairement pas le lui demander. Juste voulu qu’il ferme les yeux, la laisse dans se débrouiller avec sa merde à elle. Mais il avait juste préféré l’effacer de son existence.

Le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’elle avait sauvé Dylan des mains de Saïd mais elle en avait aussi fait de même de Fol’oeil qui avait décidé de ne pas faire dans la dentelle non plus. Sans le savoir, ou préférant peut-être ignorer cette éventualité, Maugrey s’était juste montrer comme l’exacte personne qu’était le mangemort qu’il répugnait tant. Retournant dans les quartiers où elle avait laissé le mangemort pour la dernière fois, retrouver le bar ne fut pas difficile, le plus compliqué fut d’y entrer. Après ce qui s’était passé, le tenancier ne tenait pas franchement à revoir l’Auror. Au moins, il n’était pas encore au courant que celle-ci n’était plus Auror. Jouant là-dessus pour le faire parler, il avait fini par donner une vague description de la direction qu’avait prise Saïd. Rien de vraiment consistant comme information et au final c’est dans la presse moldus qu’elle trouva ce qu’elle cherchait. Une vague de disparition, si c’était plus que suspect, l’unique raison pour laquelle les Aurors ne s’étaient pas encore penché dessus était simple : Aucune magie.

Elle connaissait l’animal, assez pour pouvoir facilement se mettre dans sa tête, la seule chose qui permettait de sauver Saïd des griffes de la police moldus était le fait que ce malade n’ait aucun gout particulier, homme, femme, vieux ou non, blonde ou brune, roux ou chauve, rien ne permettait de lier ses disparitions, absolument rien, si ce n’est la proximité des quartiers de chacune de ses personnes. Trois jours de plus s’était écoulé en plus de tous les autres, il faisait nuit et une putain pluie venait trempée ses vêtements. Elle se trouvait devant un motel, dans un quartier miteux. Pour avoir fréquenté ce type d’endroit, c’était le genre de motel qui regroupait plus de camer qu’autre chose, le propriétaire des lieux devaient certainement prendre un plaisir malsain à faire payer les demoiselles autrement qu’avec de la monnaie. Si tu ne raquais pas assez, on te foutait à la porte sans état d’âme, ironique quand on sait que les gens qui dorment dans ces lieux seraient certainement mieux sous un pont en réalité. Elle ne passa pas par la case « accueil » du motel. Se dirigeant directement vers les portes des chambres. Moins elle questionnerait de gens, moins facilement on pourrait les retrouver. Et si elle s’attendait à devoir vérifier chacune des chambres, et à passer trois jours de plus à espionner les lieux pour savoir dans laquelle se trouvait son mangemort, elle se trompa. Ce fut l’odeur qui attira son attention, avançant en fonction du parfum nauséabonde de la mort. Et plus elle avançait, plus l’odeur lui semblait insoutenable, les camés des lieux devaient être vraiment shooté pour ne pas s’en rendre compte et le propriétaire devait avoir juste un sacré paquet pour ne pas poser de question.

Elle arriva devant une porte, le silence la persuada que c’était là, le calme avant la tempête. Son cœur battait la chamade, son estomac voulait se vider, sortant son matériel pour crocheté la serrure. Oui, la faire à l’ancienne, encore une fois pour éviter un maximum qu’elle ne laisse une quelconque trace de magie. La serrure ne fut pas bien difficile à faire céder. Ouvrant la porte…

Si elle pouvait avoir une vague idée de ce qu’elle allait trouver à l’intérieur des lieux, ce n’était pas cela qui l’effrayait le plus. Elle le savait, Saïd lui ferait très probablement payé le fait qu’elle se soit attaqué à lui, qu’elle lui ai pris sa proie aussi et surtout qu’elle l’ait simplement abandonné. Ce n’était pas la première fois qu’elle allait voir la mort en face mais c’était la première fois qu’elle semblait parfaitement conscience que c’était vers la mort qu’elle se dirigeait.


« Chéri…Je suis rentrée »
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Saïd S. Wilkes
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Un silence de mort était retombé dans la petite chambre moisie du motel. C'était le cas de le dire car malgré les seize personnes présentes, une seule était encore capable de faire le moindre son. Et ce dernier n'en faisait aucun. Assis sur le parquet, adossé au lit et les yeux levés au plafond, il contemplait les constellations que formaient les éclaboussures de sang.
Sans regarder, il fit tomber la cendre de son joint, utilisant la bouche de l'une de ses victimes comme cendrier. Heureusement qu'il avait un peu ralentit la gomme sur les drogues qu'il avait récolté car s'il avait continué comme au premier jour après le départ de Zoya, il aurait sûrement fini froid comme un des corps à ses côtés.

Pour lui, c'était le calme après la tempête, un temps où il pouvait se délecter de ses propres actions. Le silence, les expressions d'horreur figées sur les cadavres, le sang qui se répand paisiblement sur le vieux parquet et l'odeur de putréfaction se mêlant à celle du cannabis.

Pour elle, c'était le calme avant la tempête car elle savait qu'en revenant elle était sûr de déchaîner la bête.

Le cliquetis de la serrure attira l'attention de Saïd qui ne fit pourtant aucun mouvement pour aller l'ouvrir. Il pouvait encore sentit le contact de sa lame contre son jean et eu un petit sourire en songeant à cette nouvelle victime qui venait se jeter dans la gueule du loup. Pour quelle raison ? Trop de bruit ? Du sang qui goutte du plafond ? Ou était-ce l'odeur de tout ces cadavres ? Peu importe, chaque nouvel arrivant se faisait avoir, ne s'attendant pas à trouver leur pire cauchemar à l'intérieur.
Mais Zoya savait très ben ce qu'elle trouverait à l'intérieur de cette chambre, et pourtant elle était là. Les yeux dorés de l’Égyptien s'agrandirent sous la surprise. Cela faisait plus de trois jours après tout, et il n'était pas certain de lui avoir laissé d'adresse. Son regard soucieux et son ton malhabile lui décocha un sourire et il laissa même échapper un petit rire amuser. Pourquoi tirait-elle cette tête d'enterrement ? Saïd semblait oublier qu'à cause de lui, il y en aurait bientôt quinze à organiser.

Sautant sur ses pieds, il approcha de la demoiselle tel un petit chien retrouvant son maître.
- Zoya ! Bon retour ! dit-il joyeusement en jouant le jeux.
Il posa doucement ses mains sur ses épaules, mais elle put sentir quelles étaient d'un froid glacial.
- Je t'attendais. ajouta-t-il mais la noirceur vint enfin envahir sa voix et son faux sourire et derrière ses pupilles jaunes, la bête sauvage se réveilla.

Avec bestialité, il la poussa contre un des murs de la chambre. Immédiatement après le choc, il la prit au coup alors que son autre main vint saisir et briser son poignet pour lui faire lâcher sa baguette. Le monstre ne s'arrêta pas là et la frappa plusieurs fois contre le mur avant de se mettre à hurler.
- COMMENT OSES-TU ME FAIRE CA ! A MOI ?! ME LAISSER DERRIÈRE ?! JE SUIS SAÏD SETH WILKES PÉTASSE ! rugit-il avant de lui enfoncer son poing dans le ventre d'une violence sans pareille.

Il la jeta au sol mais ne lui laissa aucun répit et vint cette fois lui écraser la mâchoire dans sa poigne de fer.
- QUOI, T'AS ESTIME QUE J'AVAIS PAS ASSEZ ATTENDU, C'EST CA ?! hurla-t-il à son visage sans se rendre compte du désespoir qui transperçait sa voix. Il la frappa au visage et saisit son couteau pour le coller contre le coup blanc de la jeune femme.
- QUINZE ANS ! Qu... Quinze ans que j'aurais dû faire ça... dit-il d'une voix tremblante de haine. Mais sa voix ne fut pas la seule chose qui tremblait car peu importe à quel point tout son corps et son esprit lui hurlait d'éliminer ce qui l'avait toujours tant fait souffrir, il n'arriva pas à trancher la gorge de Zoya.
Il observa sa main trembler et son bras bloquer contre une barrière invisible protégeant le visage flou de Zoya. Flou ? Ce n'est qu'à ce moment que Saïd se rendait compte que sa vision était gênée par les larmes qui coulaient de ses yeux. Surprit et ne comprenant pas, il laissa échapper un petit rire d'incrédulité. Saïd Seth Wilkes, pleurer ?

- Tu vois ? Tu vois ce que tu me fais ?! Je veux te tuer ! Je veux tellement ! Mais je peux pas ! Je peux juste pas putain ! gémit-il, son corps entier tremblant de contradiction et de frustration.
- Je te déteste ! JE TE DÉTESTE !


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Zoya Horlov
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Chéri, je suis rentrée...
Elle eut énormément de mal à déglutir, bien plus encore à garder son repas dans son estomac en voyant l’état de la chambre. Si on pouvait encore appeler cela une chambre. Cette pièce était devenue une véritable boucherie, l’hygiène et la température négative en moins. Elle ignorait ce qui était le pire, le retrouver au milieu de ses cadavres ou avoir une partie d’elle qui s’électriser à cette odeur métallique. Comme lui, elle avait passé une majeure partie de sa vie dans le sang, les cadavres, la guerre, comme lui, son corps tout entier se délectait de ses instants de contrôle à l’état pur. Et cette odeur de pourriture lui rappelait des souvenirs que son esprit ne pouvait s’empêcher de trouver grisant. Refermant la porte derrière elle, ses doigts serrèrent sa baguette, parce qu’il y avait bien une chose que la guerre lui avait apprise, c’est cet instant précis, juste avant la bataille, où tu es parfaitement conscient vers quoi tu te diriges et tu te demandes simplement "pourquoi ?" ou "pour qui ?". Ses yeux rivés sur lui, elle regardait sa propre perte, la gorgé serré, le ventre noué, les doigts crispés sur ce morceau de boit. Il s’approcha d’elle, et si son instinct de survie lui ordonnait de quitter cette pièce, de courir, sa fierté se refusait à l’idée de devenir qu’un lapin chassé par un loup, elle savait vers quoi elle se dirigeait, et peut-être qu’au fond, c’était ce qu’elle voulait…Crevé…

Son regard ne le lâchait pas, se payant même le luxe d’une lueur provocatrice lorsque sa voix s’assombrit, comme un « allez mon gars, vas-y » et ce fut sans attendre une minute ou une seconde de plus que la douleur foudroya sa colonne et l’arrière de sa tête. Le souffle coupée, elle n’eut aucun répit, poussant un hurlement qui déchira la pièce lorsque son poignet se brisa sous les doigts de l’ancien serpentard. Elle aurait pu avoir une seconde pour se souvenir que Griffin l’avait prévenu, que ça resterait fragile, mais la douleur était tel que son cerveau semblait s’être littéralement déconnecté. Une nouvelle douleur et l’impossibilité de respirer, lorsqu’elle retrouva enfin le sol et qu’elle ouvrit les yeux, ce fut pour se retrouver en tête à tête avec le visage effrayé d’un homme déjà mort depuis un moment. Elle voulut s’en détourner mais son visage fut incapable de bouger sous le poids qu’il exerçait sur elle. Mais au-delà de la douleur, les mots la transperçaient bien plus que les coups qu’il pouvait lui donner, lorsque la lame de son couteau vint se poser sur sa peau, elle releva légèrement la tête, plus provocatrice que jamais, elle l’invitait presque à l’égorger.

Mais elle ne fit que sentir les tremblements et lorsqu’enfin elle eut le loisir de poser les yeux sur lui, ce fut pour voir des larmes qu’elle n’était pas prête à recevoir. La souffrance l’empêchait toujours de respirer et sans le vouloir, elle s’était elle-même mise à pleurer, dès le premier coup de poing dans l’estomac, il pleurait, se plaignait, alors qu’il avait passé quinze année de sa vie à ne pas avoir à affronter les conséquences de ses propres choix, à affronter la mort de son fils, cette aberration de voir la guerre se terminer grâce à un putain de bébé quand tant d’autre avait donné pour avoir un peu de poids dans cette balance. Elle laissa échapper un rire qu’elle ne put contrôler, profitant peut-être de la faiblesse passagère de l’ancien mangemort pour lui foutre à son tour un coup de poing de sa main valide, l’éloignant d’elle. Presque à quatre pattes, se tenant le ventre, elle reprit sa respiration, laissant cette rage enfuit refaire surface, elle n’avait jamais estimé que tout ce qui avait pu lui arriver était de la faute de Saïd mais ce soir, plus qu’un autre soir, elle avait besoin d’un bouque émissaire.


« Tu veux que je compatisse ? Arrête de chialer ! »

Elle s’avança, un coup de pied sous la mâchoire de Saïd, de quoi le sonner un temps, le temps de trouver ce qui lui conviendrait pour laisser sa propre violence s’exprimer. Et ce ne fut pas sa baguette qu’elle allait chercher, oh non, y avait longtemps qu’elle préférait le contact d’une arme blanche plutôt que la facilité que représentait la magie à ses yeux. Jetant son dévolu sur ce que devait être une latte du sommier, elle plaça un autre coup sur Saïd, la douleur à son poignet ne faisait qu’accroître l’adrénaline dans son sang.


« T’as perdu quoi durant ses quinze ans ? Ta putain de dignité peut-être ? Me fait pas rire chéri…T’en a jamais eu… »

Attrapant le couteau que lui-même avait pointé sur elle, elle se plaça à califourchon au-dessus de lui, posant la pointe de cette lame sur la joue de Saïd. Elle la fit tournée, si bien qu’au bout d’une seconde de ce petit jeu, une petite perde de sang naissait au bout de cette pointe.


« Raconte à maman à quel point ce fut difficile…Tout sacrifier pour une guerre, ne pas culpabiliser pour ses sacrifices parce que putain ! Cette guerre mon amour ! On ne s’est jamais senti aussi vivant ! Mais voir à quel point ta participation n’a absolument servit à rien puisque c’est un foutu nourrisson qui a mis fin à tout ça. »

Elle éclata de rire, proche de la démence.


« Parfois je me suis demandé si j’avais choisi le bon camps, il me suffit de repenser à ça. Ca fait quoi de te dire que ton précieux Seigneur des ténèbres se soit fait battre par un putain de bébé. »

La lame glissa jusqu’à la carotide gonflé de son amant.
Et comme lui avant elle, elle se retrouva devant ce choix incongru de pouvoir mettre un terme à toute cette folie. Mais comme lui avant elle, ses doigts tremblèrent alors que ses yeux fixaient cette artère, il aurait été si simple et même normal qu’elle l’abatte, il suffisait de voir les cadavres qui les entouraient pour comprendre que l’animal fou devait être piqué au plus vite. Elle ne s’étonna pas de pleurer, pensant surtout qu’il s’agissait de la douleur, se cachant derrière cette excuse à la con. Elle releva la lame, prenant l’élan nécessaire pour l’enfoncer dans son crâne.


« Moi aussi… Je t’aime… »

Dit-elle en guise de réponse à ses précédents "Je te déteste". La lame fendit l’air, se plantant. Elle avait les yeux grands ouverts sur lui alors que le couteau avant simplement trouver refuge dans les lattes de bois imbibés de sang. Elle se releva, sa main non-valide se balançant presque morte le long de son corps, de son autre main, elle chercha l’odeur qu’elle avait réussi à repérer à travers tout ce sang et cette moisissure. Le join…Qu’elle cala à sa bouche pour en inspirer une longue bouffée. Le cône à ses lèvres, elle s’adossa à un mur, le fixant.

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Saïd S. Wilkes
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Ce fut au tour de Zoya d'exploser. Malgré ses blessures, elle parvint à sonner Saïd d'un bon coup de pied dans la mâchoire. Le temps que l'homme retrouve ses esprits et se retourne vers la sorcière, celle-ci s'était déjà saisie d'une latte du lit et le frappa à nouveau. A nouveau sonné, Saïd peina à se relever. Il grogna pour chasser la douleur que trois jours de massacre lui avait infligé.

Profitant du retournement de situation, Zoya prit le couteau qui l'avait menacé pour le pointer sur la joue de Saïd. Face à elle, Saïd ne pouvait que la fusiller du regard, son visage plein de haine. Elle pouvait parler autant qu'elle voulait, lui n'avait qu'une idée en tête, la déchiqueter.
Il en avait marre de ses problèmes, de l'entendre se plaindre de la guerre et de ce qu'elle avait dû faire. Il en avait marre de la voir faire la victime alors qu'il fallait avouer que celle qui avait enculer le plus de monde dans cette histoire, c'était bien Zoya Horlov.

S'insinuer chez les Mangemorts, le séduire à nouveau pour le rendre impuissant face à son secret. Lui imposer sa connerie et sa traîtrise. Il y avait des jours où Saïd le voyait de cette œil là et aujourd'hui en était un. Il lui reprochait tout. De l'avoir embarqué dans un bordel qui ne l'intéressait pas. D'avoir gâché sa guerre, sa vie. D'avoir fait de lui un esclave de son amour, un boulet qui ne pouvait plus que se raccrocher à elle. Saïd Seth Wilkes ? Il ne pouvait même plus prétendre l'être.
Elle lui avait tout prit, son statut de mangemort, son identité, sa force, sa magie, même de mourir au combat. Aujourd'hui allait-elle se permettre de lui prendre la vie dans ce motel miteux ?

Alors qu'il fixait la lame qui s'élevait au dessus d'elle, alors qu'il observa son si beau et si dégoûtant visage, Saïd n'en doutait pas. Si quelqu'un pouvait le tuer, si quelqu'un devait le tuer, c'était bien elle.
Mais il n'en pouvait plus. Il ne savait plus quoi penser. Depuis qu'il avait posé ses yeux sur elle sa vie était devenue un véritable ouragan dans lequel il ne pouvait que se débattre et hurler inutilement. Elle le rendait fou, elle le tiraillait et aujourd'hui, Saïd S. Wilkes la suppliait de mettre fin à cette torture. Silencieusement, il quitta son visage en fermant les yeux.

Et elle le transperça enfin. Non pas du couteau qui s'échoua dans le parquet, mais de ses mots empoisonnés. Le visage alors paisible et fatigué de Saïd se crispa. Comme une bombe, ces mots explosèrent dans sa poitrine, lui coupant presque le souffle.
Elle s'éloigna, il resta collé au sol un instant.
Il ne savait pas quoi choisir entre hurler, rire ou pleurer. Oh non elle n'allait pas le laisser partir si facilement, elle n'allait pas lui laisser de répis et continuerait de le trainer jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'une épave, un fantôme détruit gisant sous ses pieds. Et il allait l'endurer, car s'il y avait quelque chose sur cette Terre pourrie qui méritait d'être vécu, c'était d'être avec elle.

D'un bond et avec son agilité d'antan, Saïd se releva et alla vers elle. Sa vitesse et son expression assassine pouvait supposer qu'il était venu en finir, mais il s'arrêta juste en face de Zoya sans rien faire de plus que la fixer. Plaçant ses mains de part et d'autre de sa tête, il se pencha et vint mordre son propre joint du bout allumé pour le retirer des lèvres de Zoya et le cracher sur le côté. Il l'observa s'échouer sur le visage d'un des morts, toujours silencieux et calme comme la mort.
Puis, il saisit le visage de Zoya dans ses mains et déposa ses lèvres sur les siennes. L'emportant dans un baiser empli de désir et d'émotion, il répondit à son tour à sa déclaration.
Ses mains vinrent bientôt glisser sur ses hanches, venant suivre le cuir de sa ceinture pour la défaire. Il ne lui permettait pas de s'échapper de leur baiser en la coinçant contre le mur, pourant il n'y avait aucune menace dans ses gestes précis et délicat. Il y avait même de la fébrilité lorsqu'il trouva le contact de sa peau en glissant doucement ses vêtements vers le sol. Il quitta enfin ses lèvres pour venir souffler contre son cou, lui suppliant sans mot de lui administrer cette drogue qu'était son corps.

- P- Plus un geste.

Les yeux jaunes s'ouvrirent soudainement, venant trouver cette voix qui jurait tant avec le moment. L'homme semblait être apparu par magie mais son uniforme et l'arme qu'il pointait sur le couple indiquait clairement qu'il s'agissait d'un policier moldu.
Saïd eu un petit sourire de dédain face à la peur visible sur le visage pâle du jeunot, trop blasé pour s'énerver à nouveau. Cette soirée était définitivement pourrie de toute manière.

- Tu vois pas que t'es de trop mon gars ? dit-il d'un ton à la fois dédaigneux et plaisantin. Il se retourna vers l'agent mais ce fut une erreur. Il fit feu.


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Zoya Horlov
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Chéri, je suis rentrée...
Elle pouvait sentir son cœur cogné dans sa poitrine, douloureuse. Il y avait des moments où elle lui reprochait absolument tout. Ce jour où il avait débarqué chez elle dans cette ruelle malfamé, cette pluie de détritus volant au-dessus de leur tête, sa gueule de chien battu et ce putain de baiser qu’il lui avait pris. Ignorant qu’en lui capturant ses lèvres ce jour-là, c’est son cœur qu’il captura et leur arrêt de mort qu’il signa. Incapable d’accepter que cet amour était leur force plutôt que leur faiblesse, ne voyant que les affreuses conséquences de leur histoire. Elle avait réussi à s’en dégager avec la guerre mais en le retrouvant, n’avait pas résisté bien longtemps à la lueur doré de ses yeux et à la violence de ses mots. Se laissant avoir sous ses morsures, ses baisers, laissant cette drogue qu’était sa présence de sa vie. Elle avait trahit l’ordre en le couvrant lorsqu’elle le pouvait, l’avait trahit un peu plus en faisant en sorte que tout le monde le croit morte et tout ça pour quoi ? Pour pouvoir, aujourd’hui, l’avoir pour elle et elle seule. Cette guerre n’était qu’une putain d’excuse pour ne pas avoir à assumer que la merde dans sa vie

Sa respiration n'arrivait pas à reprendre un rythme normal, trop d'émotion, trop de truc qu’elle n’était pas capable de gérer, ils étaient brisés, tous les deux, pour des raisons complètement différente mais dans ces blessures, il y avait toujours un endroit dans lequel aussi l'un que l'autre, pouvait se retrouver et se sentir véritablement libre. Et elle retrouva cette endroit de pure et intense liberté lorsqu'il s'approcha d'elle, arrachant le join de sa bouche et plaquant ses lèvres contre elle. La douleur présente lui brûlait les entrailles mais la passion se mêlait, le cocktail n'étant que plus explosif. Il la tenait prisonnière, comme à l'image de leur histoire et elle ne comptait pas s'enfuir, pas cette fois, pas encore. Cambrant son dos pour que son corps se plaque contre le sien, elle se laissa allé à cette aberration qu'était leur amour. Se consumant entièrement pour lui, sa main valide cherchait à son tour le contact de sa peau, tirant sur son t-shirt déjà bien abîmé. Il ne fut pas plus compliqué que ça pour le déchiré simplement. Oubliant complètement ce qui les entourait, les visages des cadavres, témoin muet de leur déchéance, leur folie.

Mais il fallut qu'un autre témoin, beaucoup moins silencieux fasse son entrée. Un mauvais calcul de la part de Zoya, avec autant de cadavre, ça finirait forcément par alerté quelqu'un. Elle avait juste cru qu'elle aurait un peu plus de temps que ça mais bien évidemment, y avait toujours un flic plus concerné que les autres, Saïd avait beau semble-t-il s'être attaqué qu'à des camés du coin, ce flic là semblait en avoir quand même chose à faire. Et si son amant trouvait encore le moyen de faire de l'humour, l'ancienne auror présageait le pire ! Le temps d'un battement de cil, d'un craquement, et le coup de feu partait. Une fraction de seconde à peine où elle l'avait vu, ce tressaillement sur la détente de l'arme, cette lueur dans les yeux effrayés du flic, la balle se logea et elle senti cette étrange sensation qui ne semblait même pas lui faire mal. Saïd à terre, elle l'avait poussé, la balle s'était logé le creux de son ventre, et pourtant, elle ne sentait presque rien. L'adrénaline lui permettait de ne rien sentir, était-ce parce qu'il la pensait comme la prochaine victime qu'il s'immobilisa complètement plutôt que de tirer d'autres rafale complètement. Mais ce fut ces secondes à se demander ce qu'il faisait là qui permit à Zoya, malgré la douleur, de détacher le couteau planté sur le planché et de le lancer. Et devant le geste de la jeune femme, il tira trois autres coups. Une balle traversa son épaule, une autre se logea dans sa cuisse alors que la dernière se perdit dans le mur du cette chambre.

Elle ne s'attendait pas réellement à faire mouche, cela avait été un réflexe, de l'instinct à l'état pur, la lame se logeant dans l'œil du pauvre gars qui lâcha son arme à feu. Au-delà du fait qu'elle venait de tuer un représentant de la loi moldu, elle avait surtout tué l'unique témoin de la folie meurtrière de Saïd. Elle se laissa échouer sur le sol, maintenant que le danger lui semblait écarté, observant le plafond et les constellations qui s'y était dessiné au fur et à mesure que l'ancien mangemort plongeait dans sa propre folie. Trouvant malgré tout la force de parler.


"D'autres vont arriver, on doit dégager"

Elle tendit la main vers l'endroit où se trouvait sa baguette, comme Maugrey l'avait fait avant elle, la tige de boit revenait à sa maitresse. Sa baguette en main, elle plaqua sa main valide contre sa blessure.


"Les balles, elles sont ressortie ?"

C'est en parlant de cette blessure qu'elle pouvait à présent en ressentir toute l'étendue de sa souffrance. Son visage se crispa, elle se mordit les lèvres, sa peau palissant légèrement, essayant de réfléchir à la situation. Une fine pellicule de sueur perlait sur son visage mais malgré la douleur, malgré cette souffrance, elle lutait pour continuer à réfléchir.


"Récupère de la came, et transplane, n'importe où !"

La came, c'était parce qu'elle le savait, elle aurait besoin avec une putain de balle dans son corps, le transplanage, c'est parce que dans son état elle serait incapable de faire quelque chose de correct et même si cela faisait 15 ans techniquement qu'il n'avait pas transplané, le risque lui semblait moins grand s'il tentait le coup plutôt qu'elle. Elle ferma les yeux, se sentant soudainement fatiguée, mais luttant contre cette insatiable envie de s'endormir, son cerveau cherchait à l'anesthésier, pour supporter le choc mais elle ne voulait pas ! Ne devait pas.

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Saïd S. Wilkes
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Tout arriva un peu trop vite pour Saïd. Il aurait dû se douter que la vue de tant de cadavre aurait incité le policier à avoir la détente bien plus facile que si ça n'avait été qu'un contrôle de routine. Le démon avait tendance à oublier l'effet que le sang et la mort avait comme effet sur les gens normaux.
Il était un soldat, un combattant doué et pourtant le coup de feu le surprit. Dans les combat magique, chaque attaque nécessitait un peu de mouvement de baguette ou une incantation. Il n'arrivait pas à croire que cette stupide arme moldue, dans son déclenchement aussi simple qu'une pression sur la gâchette se révélait plus dangereuse que l'arme de prédilection des sorciers.
Pourtant un coup partit et il se sentit chuter au sol. Il associa le premier au deuxième, mais ce n'est que lorsqu'il sentit seulement le contact du parquet qu'il comprit qu'il n'avait pas été touché par la balle. On l'avait poussé.

- ZOYA ! hurla-t-il en se retournant mais il ne put rien faire. Il la vit lancer son couteau et trois nouveaux coups de feux retentirent.
Il se releva alors qu'elle tomba lentement sur le sol. Se jetant sur elle, il la prit dans ses bras , observant impuissant les tâches rouges qui s'élargissaient lentement sur son corps. Il ne vérifia même pas que le flic était mort mais heureusement le silence lui confirmait qu'ils étaient en sécurité pour le moment.
- Non, non, NON ! cria-t-il paniqué.

Zoya, elle, garda son calme et malgré la douleur, elle eu l'intelligence de déduire que d'autres policiers n'étaient pas loin ou dû moins les coups de feux allaient sûrement en attirer. Elle récupéra sa baguette et examina ses blessures en grimaçant. Saïd tenta de se calmer en voyant qu'elle n'était pas si mal en point que ça.
Saïd l'écouta lui indiquer la marche à suivre, près à s'éxecuter. Il était assez triste de voir que la personne blessée était celle avec le plus d'initiative dans la situation. Mais Zoya eu peut-être un peu trop d'initiative. Un grand silence arriva en guise de réponse.

- Zoya, je... commença-t-il d'une voix tremblante. Mais la voyant sombrer doucement dans l'inconscience, la panique et la peur s'empara de lui. Il la tira un peu plus contre lui et prit son visage entre ses mains pour la forcer à rester avec lui. Mais il ne fit rien d'autre et quelque part dans les yeux de Zoya, il perçu son trouble.
- Zoya je peux pas. dit-il enfin une boule lui serrant la gorge. Elle put lire sur son visage toute la détresse et la sincérité. Je peux pas. répéta-t-il, lui-même incrédule.

La sentant lentement lui échapper, Saïd réprima un sanglot de colère, de honte et de frustration. Il se mordit la lèvre et fit un choix. Il souleva alors Zoya, conscient que la douleur qui lui infligeait là lui permettait aussi de rester un peu plus longtemps avec lui. Il aurait préféré qu'elle ne le voit pas, qu'elle ne le sache jamais, mais l'heure n'était pas aux secrets. Il devait la sauver, la sortir de là.
La serrant dans ses bras, il couru hors de la chambre et dévala les escaliers. Les camés et les clients s'écartèrent en voyant l'homme encore barbouillé du sang de ses victimes et de celui de Zoya. Dehors, il pouvait déjà entendre les sirenes des officiers moldus mais son pas ne ralenti pas.
L'air frais de l'extérieur vint à lui comme un soulagement. La pluie battante venait lui obscurcir la vue mais il pouvait voir les lumières rouges et bleues des voitures de police. Il distingua plusieurs armes pointées sur lui mais il n'en avait que faire.

- S'IL VOUS PLAIT ! AIDEZ LA ! JE VOUS EN SUPPLIE ! hurla alors Saïd.
- Déposez la demoiselle ! Les mains sur la tête ! répondit un policier à travers une machine moldue qui amplifia sa voix.
- S'IL VOUS PLAIT ! cria-t-il à nouveau, plein de désespoir.

Voyant des agents s'approcher de lui, arme à la main, il comprit qu'il était obligé de se défaire de Zoya pour ne pas la mettre en danger. Ils ne viendraient pas s'occuper d'elle tant qu'il la portait. Doucement alors, il la déposa sur le palier, vérifiant une dernière fois qu'elle n'était pas tout simplement morte dans ses bras.
Le résultat de son action ne se fit pas attendre et bientôt plusieurs gros bras vinrent le saisir et le mettre à genoux, bras derrière le dos. Il tenait encore la baguette de Zoya mais on lui arracha des mains sans qu'aucun sort ne soit lancé.

- Je suis désolé. Je suis tellement désolé. souffla-t-il à Zoya alors qu'il savait qu'elle commençait doucement à le comprendre. Saïd Seth Wilkes n'était plus un sorcier.

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Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Chéri, je suis rentrée...
Elle luttait, de toute ses forces, de toute son âme. Les yeux rivés sur lui, elle inspira doucement, se rassurant en entendant sa respiration, elle ne sifflait, cela voulait dire qu'au moins aucuns de ses deux poumons n'étaient touché. Mais les paupières commençaient doucement à s'alourdir alors qu'elle tentait de faire comprendre la marche à suivre à Saïd mais lorsqu'il la regarda, complètement perdu et désabusé, elle comprit ce qu'elle se refusait à comprendre depuis le jour où elle avait débarqué dans ce bar, voir son indic préféré et qu'il lui raconta cette bagarre. Elle dégluti avec difficulté, les larmes lui coulant sur les joues, c'était vraiment comme ça que les choses allait se finir ? Elle aurait voulu rire de cette blague que lui faisait la vie. Elle avait l'impression de revenir bien des années en arrière revoyant Saïd, à sa place à elle. Elle se souvenait du désarroi, de cette sensation qu'on pense tout tenir entre les mains mais qu'en une seconde, le solide devient sable et file entre les doigts. Elle ferme une première fois les yeux, les réouvre lorsqu'elle sent son corps se soulever.

"Non..."

Murmura-t-elle, pouvant clairement deviner les attentions de Saïd, elle n'osait pas imaginer ce qu'il s'apprêtait à faire. Mais elle n'avait pas le pouvoir ni même la force de pouvoir arrêter l'homme qu'elle aimait. La fatigue venait doucement la tirer vers le fond, elle ferma une nouvelle fois les yeux, incapable cette fois de pouvoir les rouvrir. Inconsciente, pourtant, elle pouvait entendre la pluie battante, la sentie sur son visage, la fraicheur de la nuit, elle pouvait entendre les cris aussi, sans comprendre les mots, sans véritablement les entendre. La sensation de quitter son corps, de ne plus rien sentir, plus aucune douleur. Lorsqu'elle ouvrit une nouvelle fois les yeux, elle sentait son corps balancé légèrement, au-dessus d'elle s'afférait ce qu'elle prenait pour un médecin.

"Saïd..."

Murmura-t-elle, l'image devant elle commençait à devenir de plus en plus net et reconnaissant ni l'endroit, ni l'homme au-dessus d'elle, elle tenta de se relever. Mais maintenu par des sangles au lit, il lui était impossible d'être libre de ses mouvements. Le médecin tentait de la calmer, cherchant à lui expliquer qu'elle n'était pas en danger, que la police était arrivé à temps, qu'ils allaient à l'hôpital, qu'on la soignerait et tout un tas de connerie du genre. La seule chose qu'elle retenait c'était que Saïd n'était plus là.


"Saïd !!"

Hurla-t-elle, cherchant avec force à se défaire de ses entraves. Ne faisant qu'aggraver un peu plus ses blessures et son état, le médecin fut forcé de lui administrer un calmant pour qu'elle cesse de se débattre, replongeant dans un sommeil sans rêve. Lorsqu'elle ouvrit une nouvelle fois les yeux, ce fut dans une chambre d'hôpital, sonnée par les derniers évènements, elle ignorait complètement où elle se trouvait. Elle devinait juste qu'elle était dans un centre hospitalier. Ses souvenirs, haché, lui revenait dans des rêves qu'elle faisait entre deux phases de réveil. Elle ignora complètement le nombre de jour qu'elle resta dans cette hôpital, elle se souvint vaguement d'un moment où elle fut déplacé, ignorant où elle allait malgré qu'on le lui précisa. D'autres jours devaient s'être écouler, elle avait complètement perdue la notion du temps ses dernières semaines, elle se réveilla, un autre hôpital mais toujours le même décor.

"Miss Horlov ?"

Elle posa les yeux sur le médecin, reconnaissant alors directement le logo de sainte mangouste sur la blouse blanche. On avait réussi à la ramener du côté des sorciers, comment ? Et pourquoi ? Elle se releva légèrement, soulevant les draps qui la couvrait pour voir l'étendu des dégâts.

"Désolé, nous avons pas été prévenu à temps de votre hospitalisation, ce sont les moldus qui vous ont soigner. Vous garderez probablement des cicatrices."

Ne répondant pas, elle restait interdite, silencieuse, incapable de vraiment digérer toute cette histoire, de comprendre ce qui l'avait poussé à préférer se faire enfermer par des moldus plutôt que de tenter de fuir. Elle se tourna sur le côté, voyant sur la table de chevet sa baguette, fronçant les sourcils, elle se demandait comment ce petit bout de bois avait pu lui revenir, elle le savait, elle l'avait perdu durant cette histoire alors...Comment ?


"Vous avez de la visite miss Horlov"
"Je ne veux pas de vi"

Se tournant vers la porte de la chambre, elle reconnut immédiatement la personne qui était venu la voir. Ignorant si elle devait s'en réjouir ou non.

©flawless

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