Fortes émotions [PV Remus adulte]

James Potter

The Mad Maraudeur

Rester enfermer … Comme si lui, le grand James Potter était capable de rester prisonnier entre les murs du château. Il avait besoin de bouger, ne pas sortir allait le rendre fou. Bien sûr, il n'était pas inconscient au point de retourner dans la forêt interdite, mais en revanche, rien ne pouvait empêcher ses tentatives quotidiennes d'entrer à Pré-au-Lard. A vrai dire, il n'avait que peu d'espoir et en passant la statut, il s'attendait à se retrouver au milieu de la grande salle comme d'habitude. Quelle fut sa surprise lorsqu'il se retrouva dans la cave d'une certaine confiserie qu'il reconnaissait sans mal. Il écarquilla les yeux, sous la surprise alors qu'un grand sourire ornait ses lèvres. James sentait l'excitation le gagner.

« Nooooon »

Ou plutôt, ouiiii !!! Le Maraudeur s’apprêtait à faire demi tour pour courir chercher Sirius mais de peur de ne plus pouvoir y retourner, il préférait plutôt profiter. Désolé Patmol. Passant la trape, il se faufila jusqu'à la salle principale d'Honey Dukes, qu'il observa un instant. Rien n'avait changé. Mais plutôt que de faire le plein de bonbons, il préféra ouvrit la porte pour mettre pieds dehors avec une certaine appréhension. Mais au lieu de se retrouver à Poudlard comme il en avait peur, c'est bien dans les rues de Pré-au-Lard qu'il se trouvait. Le gryffondor huma l'air comme s'il découvrait le lieu pour la première fois. Maintenant qu'il pouvait bouger à sa guise -bien qu'il n'en connaissait pas encore les limites- James sentait sa liberté refaire surface et ça, c'était appréciateur. Il n'avait lus qu'à profiter de la vie … qui lui restait. Car le jeune sorcier savait qu'il n'avait pas longtemps à vivre.

James secoua la tête, bien qu'il en avait parlé à personne -Mise à part Lise Parker mais dans ce cas là, on peut dire personne- il devait chasser ce mal-être et penser positivement. Or, se retrouver ici était quelque chose de plutôt positif n'est-ce pas ? Vadrouillant parmi les rues, il retrouvait les lieux qu'il connaissait si bien, ainsi que ce qui avait été modifié et installé entre temps. Il riait tout seul, ou se cachait en voyant des professeurs- surtout quand ce prof est Mc Gonagall-. Il n'avait pas envie d'être renvoyé à Poudlard. Non il voulait profiter. Après avoir couru de partout, il fit une pause au pub des trois balais. Assit à une table sa patience fut mise à rudes épreuves. Comment est-ce qu'ils osaient faire attendre le grand James Potter qui fut le premier de sa promotion à remettre les pieds à Pré-au-Lard. En y repensant, vu le dieu qu'il était, il est normal que le destin l'ait choisi lui. Ce n'était absolument pas le fruit du hasard.

Le maraudeur partit donc jusqu'au bar, se commander une bièraubeurre et en se retournant, il déversa tout le contenu sur le haut d'un individu. Merdouille.

« Ouuuups ! Pardon Monsieur Cernes ! Dieu est désolé. » James posa son verre sur la table et d'un coup de baguette magique, il fit disparaître la boisson du haut de l'homme … Homme qui le regardait comme s'il venait d'une autre planète. « ….. Ouais je sais, je fais toujours forte impression, c'est mon côté immort- »

L'élève se stoppa brusquement dans sa flatterie, prit d'un doute. Cet air fatigué, la façon dont il le regardait, ce visage qui lui semblait familier, cette bonté naturelle qui ressortait …. Nooon ? Ce n'était quand même pas ? Nom de diou !!! Eux qui cherchaient le moyen d'entrer en contact avec le Remus de cette époque ! Si James avait su que c'était si facile. Son sourire s'élargit.

« Mon Mumus de mon cœur ? » demanda-t-il avec sa joie de vivre habituelle avant de prendre conscience que si c'était bien lui, Remus faisait face à un précieux ami décédé il y a 15 ans. James se racla la gorge, cherchant une idée qui pourrait le dérider un peu. Il agita subitement les mains devant lui. « BOUH !!! …..... C'était censé détendre l'atmosphère. Ca semblait être une meilleure idée dans ma tête. …. Surpriiiiise ! »

Non, décidément, James ne savait pas se comporter avec sérieux. Rester naturel n'était pas ce qu'il y avait de mieux à faire ?

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Remus Lupin

Lunard

Il avait eu besoin d’un petit chocolat chaud. Allez savoir pourquoi, il lui arrivait de plus en plus souvent de faire un crochet par Pré-Au-Lard. Probablement parce qu’il savait qu’à Poudlard une version jeune et heureuse de lui-même vivait avec insouciance, profitant de la présence de chacun de ses amis. Il était difficile de ne pas avoir envie de revivre ces moments où ils étaient tous réunis, ces instants où il n’y avait aucun doute sur leur loyauté et leur fidélité. L’époque où ils étaient persuadés qu’ils finiraient leur jour à s’inviter l’été les uns chez les autres pour un brunch. Le tableau faisait rêvé, d’imaginer Sirius se ranger avec une jolie blonde, de voir les enfants des uns et des autres courir dans le jardin en noyant les lieux de leurs rires candides. Un tableau qui n’avait jamais vu le jour et qui ne verrait jamais le jour.

Il soupira en entrant dans la taverne, l’air las et l’esprit ailleurs il ne vit pas le jeune homme, sentie simplement le liquide sur sa chemise. Lorsque ses yeux se posèrent sur l’adolescent, le temps s’arrêta. Il était impossible pour Remus de ne pas reconnaître James, son regard se posa sur la serveuse qui semblait lui confirmer d’un œil que c’était bel et bien James qu’il avait sous les yeux et qu’il n’hallucinait pas. Depuis quand pouvaient-ils tous quitter Poudlard. De ce que Remus savait, leur version du passé était cantonnée au château. Incapable de dire quoi que soit, il ne fit que fixer le gamin qui fit remonter une myriade de souvenir dans son esprit. L’adolescent sembla à son tour reconnaître son ami, l’affublant d’un surnom qu’il n’avait pas entendu depuis des lustres. Devant la non réaction de l’adulte, l’adolescent semblait amusé par l’idée de tenter d’effrayer celui-ci. Incapable d’être sérieux même dans ce genre de moment, Remus du se faire violence pour ne pas simplement s’effondrer devant l’ami qu’il avait perdu il y a une quinzaine d’année maintenant.

Il ne savait pas vraiment quoi dire, finissant simplement par poser son regard sur la serveuse, il commanda son fameux chocolat chaud et recommanda la bierre-au-beure que James avait renversé. Se dirigeant vers leur place habituel de l’époque, il jeta un regard à James l’air de dire « t’attends quoi pour venir t’asseoir ? ». C’est assez naturellement que Remus se laissa porté par les souvenirs du passé, préférant de loin ne pas s’épancher sur la douleur que représentait certains souvenirs pour plutôt se concentrer sur le plaisir que c’était de pouvoir revivre un de ces moments simple qu’un rendez-vous entre ami dans ce pub.

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James Potter

The Mad Maraudeur

Voir ainsi Remus ne pouvait que lui faire fondre le cœur. Une version adulte qui n'avait pas perdu ce sourire aussi sage que réconfortant. Les derniers mois ont été difficile pour les Maraudeurs et pour Amy. Remus avait tout fait pour être présent pour tout le monde, à plus forte raison lors de sa dispute avec Sirius, où il l'avait plus au moins forcé à sortir de sa déprime. Mais voir un proche, tout en restant en dehors des problèmes, le rassurait. Remus s'en était sorti, il avait vécu, ou plutôt survécu sans ses amis. Sirius en prison, lui mort, Peter décédé aussi. Qu'avait pu ressentir son ami, ainsi abandonné de ses proches ? James espérait qu'il avait refait sa vie, et qu'il pouvait vivre, heureux et en paix, malgré son petit problème de poils.

Il laissa Remus commander pour lui, en levant les yeux au ciel. Ca c'était bien lui. James était le fils d'un riche et pourtant Remus, qui avait toujours eu moins d'argent que lui, tenait à faire plaisir à ses proches pour que ce ne soit pas toujours eux qui lui offrent des choses. A en juger par ses vêtements, il n'était pas plus riche qu'avant. Et bien sûr, son éternel air fatigué, mais qui le rendait toujours plus adorable.

Il s'assit en face de lui et laissa son ami l'observer, tout en faisant de même. James passa sa main dans ses cheveux pour les décoiffer, geste habituel venant de lui, qu'il faisait sans vraiment en prendre conscience. Le gryffondor lui sourit.

« Tu pensais ne jamais me revoir, n'est-ce pas Lunard ? C'est une situation bien invraisemblable, et pourtant je te jure que je n'y suis pour rien ! Pour une fois ! »

Il rit en secouant les mains en signe de paix, puis attrapa sa boisson pour boire une gorgée.

« Merci pour ça ... » murmura-t-il. « On dirait que tu te portes bien, malgré ton problème de fourrures. Mais dis donc, comment ça se fait que tu n'as pas de bague au doigt ? C'est à force d'offrir du chocolat à tout le monde, les femmes n'aiment pas ça. Il n'y a que moi qui aime, donne ! »

James soupira discrètement. Malgré la bonne humeur dont il faisait preuve, il n'allait pas si bien que ça. Encore soucieux, le jeune maraudeur se posaient beaucoup de questions, la plupart concernant Sirius. Depuis plusieurs semaines déjà, il avait eu l'ambition de se servir de Camille pour faire venir Remus au château et pouvoir l'interroger de force. Pourtant, maintenant qu'il faisait face à lui, toute sa détermination et sa férocité retombaient. Comme s'il pouvait se montrer aussi téméraire avec le plus sage de son groupe. Laissant le silence s'installer dans un triste sourire, il se concentra sur sa boisson avant de finalement reprendre la parole.

« Ca aurait du être une fabuleuse expérience pour les Maraudeurs. Savoir ce qu'il se passe dans le futur …. Mais ce que je sais déjà, ce n'est pas très joyeux. Je connais mon destin, Remus. Les autres l'ignorent, je ne leur ai pas dis. Sirius et moi, on a passé une très mauvaise passe …. Et bien sûr, tu t'es retrouvé au milieu. Enfin pas toi, l'autre Remus. »

Une nouvelle fois, James se frotta les cheveux, un peu gêné par ses propres paroles. Et pourtant, il savait que s'il pouvait se confier à quelqu'un, c'était bien lui. Enfin il n'avait pas voulu dire à son ami adolescent, tout ce qu'il avait apprit, pour ne pas lui faire de peine, et pour ne pas qu'il se mette à douter de Sirius. Mais pouvoir enfin libérer ce qu'il avait sur le cœur, ça le soulageait.

« Tu te doutes bien que j'ai des questions. Je sais que c'est trop te demander et que tu veux protéger notre futur. Mais soyons honnête, je n'ai pas de futur, il n'y a rien à protéger. Pas pour moi en tout cas. Je ne compte pas tout faire pour changer le futur, si c'est ça qui t'inquiète. Mais j'ai besoin de savoir quel rôle Sirius a joué. » Il sentait déjà les protestations venir et ne pu donc s'empêcher d'intervenir, ou plutôt de continuer sur sa lancé. « Ca ne changera rien entre Sirius et moi. Je sais différentier celui qu'il est aujourd'hui, avec celui qu'il deviendra. Ce sont deux hommes différents. Mais je veux quand même savoir. »

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Remus Lupin

Lunard

Invraisemblable, c’était le mot, parfait pour cette situation. Remus vivait l’instant comme s’il s’agissait d’un rêve, incapable de véritablement admettre que s’agissait là de la réalité. Il esquissa un sourire lorsque James lui promettait qu’il n’était pas derrière ce voyage étrange dans le temps. L’entendre rire, cela eut un étrange effet d’intense bonheur avec l’amertume de la douleur. Alors qu’il attrapait sa boisson, Remus en fit de même, humant simplement l’odeur douce, sucrée et réconfortante du chocolat sous ses narines. Se porter bien ? Ce n’était pas vraiment le terme qu’il aurait choisi, revoir Lise pour qu’elle redisparaisse presque aussitôt bien trop occupée à découvrir la vérité sur tout…Bien que le couple Black allait mieux, il avait été témoin de leur plongeons dans les abysses du désespoir et c’était sans compter que sa filleule Camille. Il remarqua que son vieil ami n’était pas marié, il observa sa propre main, se pinçant les lèvres, légèrement mal à l’aise devant cette question.

« C’est plus compliqué que ça »

Répondit-il simplement, difficile de lui raconter qu’il avait fini par gagner le cœur de Lise avant que celle-ci ne lui soit violemment arrachée, qu’il l’avait cru morte pendant toute ses années et qu’il avait découvert la supercherie que très récemment. Cette vie à Cent à l’heure aurait pu lui rappeler les plus belles années avec la Maraudeurs mais Remus était un las des drames et tragédies, il ne souhaitait que le bonheur de ses proches après tout.
S’autorisant de boire une gorgée du chocolat chaud qui réchauffait ses mains, il ferma les yeux quelques secondes pour en apprécier tous les arômes et la sensation rassurante que lui procurait ce breuvage à chaque fois.

Il écouta alors à quel point il était difficile pour les Maraudeurs d’apprendre ce qui arrivait à leur groupe. Remus le savait, les informations que possédait son ami étaient déformées. Il avait dû apprendre que Sirius les avait trahit, aurait été à la solde de Voldemort et aurait ensuite tuer Queudver et d’autres moldus avant d’être enfermé à Azkaban pendant de longues années et d’avoir réussi à s’échapper des lieux. Lui-même avait cru à cette histoire, tout le monde avait cru à cette histoire, sauf Amy. Il baissa la tête, honteux alors qu’il était James. Il savait pertinemment ce qu’il allait lui demander et Remus n’était pas certain de vouloir lui répondre. Il n’eut même pas le temps de lui faire savoir qu’il balança tous ses arguments pour pouvoir s’assurer que Lunard lui parlerait.

Il but une autre gorgée, inspira profondément avant de poser les yeux sur James. Et s’il avait la possibilité de changer cet avenir ? Remus avait empêché Sirius de tuer Peter il y a quelques années mais uniquement parce que l’avoir vivant permettrait de l’innocenter mais maintenant…L’idée s’insinua en lui, serait-il capable de faire pareil chose ? Il détourna les yeux une nouvelle fois.

« Sirius n’a rien fait »

Finit-il par laché…

« Tout le monde a cru le contraire à l’époque… » Parce que tout l’accusait, personne ne s’était imaginer une seconde que le couple Potter aurait choisi une autre personne que Sirius pour leur secret…Personne…Même pas lui.

« Enfin…Presque tout le monde… » Admettant à demi-mot que seul sa femme avait toujours clamer l’innocence de son mari. Il n’osa pas relever les yeux vers James, honteux d’admettre que lui-même avait cru que leur meilleur ami avait pu les trahir ainsi et au final, la vérité n’était pas plus belle à apprendre.

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