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- Camille Loreens Black
- Gallions : 32
Ven 25 Sep - 12:13 (Δ)
Camille Loreens Black
Petite Princesse des Maraudeurs
La voix de son père semble calmer ses peurs. Personne ne toucherait à Dylan. Le fait que l'homme sauve sa vie participe grandement à cette décision. Elle s'autorise un soupire de soulagement, bien que navrée d'avoir été obliger de montrer ses blessures. Jusqu'ici, elle ne l'a pas fait, pas même à ses amis. Les seuls à avoir vu son état, en dehors de l'infirmière, sont les versions adolescentes de ses parents qui l'ont trouvé dans les escaliers de la tour Gryffondor, joignant leurs forces pour la soigner autant que possible. Une triste soignée qu'elle ne peut oublier.
Dans le deuxième salon, elle attend avec patience que ses parents acceptent de la lâcher, la peur passée. Elle s'assoit calmement sur un fauteuil, essayant de ne pas paraître bouleversée à la question de sa mère. Qu'est devenu Daddy ? Ca, c'est la question à 1 000 $. Les yeux tristement baissés, elle hésite un peu avant de répondre d'une voix tremblante.
"Je l'ignore ... Je ne sais même pas s'il est encore en vie ... Si ça se trouve, il est mort par ma faute."
Elle se crispe et se mord les lèvres, empêchant ses larmes de couler. Son soufflement lui permet de garder la maîtrise de la situation, elle ne doit pas paniquer devant ses parents. Du moins, elle ne le veut pas. Camille souhaite qu'ils la voient comme une fille forte et non comme une enfant perdue. C'est peut-être ce qu'elle est, mais c'est trop honteux. Après tout, eux ont bien réussi à rester cacher pendant tout ce temps. Son père est lui même resté en prison pendant 12 ans alors qu'il est innocent. Pourtant, il est toujours là debout, entier et en bonne santé, de ce qu'elle peut juger. Elle n'a donc pas le droit de s'écrouler. C'est indigne.
En relevant la tête, son expression est de nouveau neutre.
"Mais je dois le retrouver. Etre sûre qu'il soit en sûreté. Bien que ... Bien que je sais que ce n'est pas le bon moment et que je dois être patience. On devrait profiter de nos retrouvailles et des festivités. C'est noël après tout, inutile de parler de torture et de mort."
La seule chose qu'il lui reste est ce collier avec le rubis, qui est censé la protéger. Elle veut croire en lui, Daddy est sans doute quelque part, en vie. Elle le dissimule sous son haut et reprend la parole.
"J'aimerais néanmoins vous parler de quelque chose d'autre. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais la promotion des 7ème années, des maraudeurs se sont retrouvés dans notre temps. Les dernières nouvelles sont arrivées jusqu'à leurs oreilles. Amy pense qu'elle s'est suicidée et Sirius ..... Oh Sirius." Elle secoue la tête. "Il pense être une ordure. Il faut que je leur dise ... Je dois leur dire ce qu'il se passe. Et James .... Je sais qu'il te cherche." Son regard se pose sur son père, puis sur sa mère. Comment gérer cette situation ?
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- Sirius Black
- Gallions : 221
Dim 27 Sep - 17:18 (Δ)
La petite famille s'installa dans le deuxième salon loin des regards et de gênes extérieures. C'était plus tranquille, plus silencieux mais Sirius ne put s'empêcher de se sentir légèrement tendu. L'adrénaline du premier choc s'effaçait doucement et maintenant seul avec les deux femmes de sa vie, l'ex prisonnier avait peine à se rendre compte que son plus grand rêve et espoir s'était enfin réalisé.
C'était si différent de la scène qu'il n'avait eu de cesse de ressasser dans ses rêves. Il n'était pas déçu, comment pourrait-il l'être ? Pourtant à la joie intense se mêlait des émotions auxquelles il ne savait pas vraiment comment réagir. L'inquiétude d'être un étranger pour sa fille et de ne pas réussir à vraiment la comprendre. La peur que l'Ordre décide de la lui enlever une seconde fois pour sa "sécurité". La colère et la tristesse de retrouver sa précieuse fille balafrée alors qu'il pensait avoir tout fait pour qu'il ne lui arrive rien.
Sirius Black s'assit dans un des fauteuils et observa mère et fille s'enlacer tendrement. Avec un sourire, il grava cette image dans son esprit et se força a chasser toute angoisse de son esprit. Ce n'était vraiment pas le moment d'être mécontent.
Pourtant en voyant les émotions vibrer sur le visage et la voix de sa petite Camille lorsqu'elle parla d'un homme qu'il ne connaissait pas, le sentiment d'avoir manquer un épisode revint le hanter. Ce n'était pas qu'un épisode. Il avait raté une grande partie de sa vie et bien qu'il connaissait quelques uns de ses camarades de Poudlard, il avait réellement l'impression de ne rien connaître de sa vie.
Avec qui aimait-elle passer du temps ? A faire quoi ? Aimait-elle se balader dans la nature ou passer des nuits entières la tête dans un grimoire ? Aimait-elle plutôt le sucré ou le salé ? Était-elle bonne à l'école ? Préférait-elle avoir les cheveux lâchés ou attachés ? Et avec les garçons ?
Bien qu'il avait mit du temps a se faire à l'idée qu'il serait un jour papa, il s'était toujours imaginé être le meilleur papa du monde. Plus drôle et cool que James, plus sage et compréhensif que Remus et plus discret et délicat que Peter. Il aurait voulu être son confident, son meilleur ami, son protecteur mais tout ce qu'il avait réussi à faire c'était n'être qu'un fantôme, un arrière-goût amer de celui qu'il aurait du être.
Ce Dylan, Sirius l'avait seulement croisé et bien que c'était celui qui avait voulu le ramener à Azkaban, celui qui avait poussé Amy à brûler leur maison, il ne s'en souvenait que très vaguement. C'était aussi celui qui avait sauvé sa petite fille et pour cela, il lui devait tout le respect et la gratitude du monde. C'était aussi l'homme pour lequel il voyait sa petite fille s'inquiéter et trembler.
Ce qui suivit lui brisa encore plus le cœur que de voir des larmes briller dans les yeux de Camille. Son visage se ferma et ses émotions disparurent derrière un voile de neutralité. Ce voile, Sirius le connaissait bien et Amy peut-être mieux encore car c'était celui que le jeune Black avait pour habitude de revêtir quand les émotions devenaient trop gênantes ou lorsqu'il ne souhaitait pas les montrer aux autres. Il aurait put se réjouir de se trouver des similarité avec sa fille, mais il le ressenti très différemment. Sa fille le voyait comme quelqu'un avec qui elle ne pouvait pas partager ses émotions. Lui qui aurait aimé être l'épaule sur laquelle elle viendrait pleurer…
Sirius se força a chasser ce même voile qui voulait recouvrir son visage pour cacher la tristesse et opta pour un petit sourire triste mais compréhensible. Avec ses amis, les Maraudeurs mais surtout avec Amy, il avait apprit à faire tomber les barrières et les masques et se confier librement. Il n'allait sûrement pas se cacher face à sa fille.
- On est ensemble maintenant. Si tu dois le retrouver nous le ferons ensemble. La rassura-t-il tout en insinuant le fait qu'il préférait ne pas la voir partir seule à la recherche d'un homme entouré de danger.
L'entendre parler des festivités lui arracha tout de même un sourire. C'était tellement étrange et pourtant si agréable de songer à un tel détail. Sirius ne saurait se rappeler du nombre de Noël qu'il ai raté spécialement pour éviter de songer au fait qu'il était loin d'Amy et de Camille. Pouvoir s'imaginer dans une situation aussi banale et anodine que tous les trois autour d'un repas de Noël était irréel.
La confusion ne tarda pas à chasser la joie du visage de l'animagus. Il écoutait Camille et comprenait ses phrases mais leur sens profond lui échappa fortement. La promotion des 7ème années ? Sirius ne comprit pas le lien avec les Maraudeurs. Pourtant l'écho douloureux d'un tel terme et les noms qui suivirent le forcèrent a comprendre de lui-même.
Quelque chose à propos des Maraudeurs. James, Remus, Peter et lui, mais à Poudlard, maintenant. Sirius eu peur de comprendre quelque chose qu'il ne voulait pas comprendre mais le regard de Camille, un regard qui ne laissait pas place au doute, le poussa a faire la réflexion jusqu'au bout. Un James Potter, Remus Lupin, Peter Pettigrew et Sirius Black adolescent se baladaient actuellement dans le château de Poudlard avec Amy Loreens et probablement tous leurs joyeux camarades de classe.
Comment ? Pourquoi ? Comment ?
Sirius s'était figé sur place, dans ses yeux la panique était clairement visible et son souffle était court. C'était comme si son corps se battait pour l'empêcher de comprendre, d'extrapoler ou d'assimiler plus d'informations mais c'était trop tard. James était vivant quelque part dans ce monde. James Potter était vivant. Et Lily. Sirius et Remus étaient à leur côté. Les Maraudeurs. Et il y avait Peter…
Comment ? Comment ? Comment se faisait-il qu'il ne l'apprenait que maintenant ?
Vu comment Camille en parlait ce n'était pas récent. Depuis quand ? La rentrée des classes ? Pourquoi ? Qui ? Pourquoi n'avait-il pas été au courant ? C'était impossible que Fol'Œil ne soit pas au courant. Il y avait Dumbledore et même si ce dernier pouvait être cachottier il ne pouvait pas fermer Poudlard à tout le monde. Est-ce que Harry… ? Et…
- Remus. Appela Sirius comme un réflexe de survie lorsque tout fout le camp dans son esprit. Il arriva néanmoins a finir sa phrase tremblante. Est-ce que Remus le savait ?
Lun 12 Oct - 15:58 (Δ)
Bien qu’elle écoutait Camille, le regard de la chanteuse se posa sur son époux, c’était devenue une seconde nature pour elle de sentir les tourments de celui-ci à défaut de vraiment pouvoir les comprendre ou même à défaut de pouvoir les apaiser. Malgré tout, elle ne pu s’empêcher de glisser ses doigts autour de la main de Sirius et d’entrelacer celle-ci. La vie n’avait pas été des plus généreuses pour eux mais maintenant qu’ils étaient ensemble, Amy en était persuadée, ils seraient capable de tout et même de l’impossible.
« Nous le retrouverons »
Dit-elle à sa fille, réellement convaincue par cette affirmation, elle retrouverait cet homme même s’il avait été la raison de sa fuite, la raison pour laquelle elle avait brûlé sa demeure, elle le retrouverait…Pour Camille mais aussi pour le remercier.
Elle partageait l’ambition de sa fille concernant les festivités, oui, c’était noël après tout et d’ailleurs elle n’avait pas oublier la montagne de cadeau que Sirius et elle avait acheté pour leur fille ni même cette folle journée d’ailleurs. Elle manqua presque de rire en y repensant et en revoyant la jolie peau hâlée et le corps à tomber qu’avait eu son mari le temps de cette journée d’emplette. Ni même le corps d’homme qu’elle avait elle-même arboré, échangeant de sexe et d’identité cette journée-là. Autant dire qu’avec Sirius et Amy derrière, cela avait été une franche rigolade.
C’est alors qu’elle leur raconta ce qui se déroulait à Poudlard et tout ce qu’on leur cachait depuis le début. Tous s’étaient bien gardé de les prévenir. Sa main serra un peu plus celle de Sirius.
Non loin, Remus perçu son nom et l’appel au secours, son ouïe fine était parfois une malédiction mais en cet instant, la seule chose qu’il fit se fut de répondre à l’appel. La porte s’ouvrir à l’instant où la question lui fut adresser.
« est-ce que Remus sait quoi ? »
Répéta-t-il légèrement amusé, pensant retrouver une réunion de famille agréable et pouvoir partager un instant de joie, l’air sérieux d’Amy lui fit rapidement comprendre que c’était tout autre chose. C’est là qu’il comprit, Camille leur avait dit. Il n’en voulait pas à l’enfant, elle n’y était pour rien et en voyant les dégâts que les mensonges avaient eu sur sa famille il était normal que la Gryffondor se montre des plus honnête à présent. Refermant la porte derrière lui.
« Je le sais oui… »
Fini-t-elle par répondre. Si au fond de lui il connaissait les raisons pour laquelle il n’avait rien dire, Remus se garda bien de les dire en cet instant. Il en était lui-même un peu honteux tant ces raisons ne faisaient clairement pas partie de son éthique habituel mais cette idée, aussi sombre soit-elle, n’avait de cesse de l’obséder. Plus encore depuis le jour où il avait croisé James…
- Camille Loreens Black
- Gallions : 32
Mer 25 Nov - 16:59 (Δ)
Camille Loreens Black
Petite Princesse des Maraudeurs
A la seconde où elle voit son père pâlir, Camille comprend la gaffe qu'elle vient de faire. Que trop tard. Les lèvres mordues, elle rougit, honteuse. Les maraudeurs et toute leur promotion sont présent depuis déjà 4 mois au château et c'est, pour elle, devenu naturel de les évoquer sans que cela suscite des questions. Cette habitude lui a fait perdre conscience que ce n'est pas le cas pour ses parents et dans sa bêtise, elle n'a pas pensé au mal que cela puisse faire à son père de prononcer ces noms et surtout de se rendre compte que depuis plusieurs mois son défunt meilleur ami se pavane pas si loin de lui. Honteuse, elle baise les yeux en croisant le regard de Remus qui n'a pourtant rien de réprobateur.
« … Je suis désolée. »
Désolée de mettre son parrain dans l'embarras, désolée d'avoir provoqué un tel chamboulement chez son père, désolée de sa maladresse et désolée de ne pas avoir parlé plus tôt. Mais les excuses ne suffisent pas à apporter la paix à un cœur meurtrit qui a si subit durant tant d'années, sans parler de la perte d'un ami, d'un frère.
« Ce … Ce n'est pas la faute de Remus ... » balbutie-t-elle d'une voix mal assurée.
Mais en voyant que son père a l'air complètement affolé, perdu et détruit, elle décide d'intervenir. Camille ignore si elle en a le droit, après tout, même si c'est Sirius Black, même si elle est sa fille, elle ne le connaît pas encore. Sa tendresse peut paraître déplacée face à cette situation peu banale, mais il s'avère que la version adolescente de Sirius a fini par l'accepter, et elle ose même le dire, ils sont proches. Après tout, n'est-ce pas ses futurs parents qui l'ont soigné quand elle est rentrée presque mourante à Poudlard ? N'est-ce pas Sirius qui depuis jette un œil sur elle ? Et James … Elle a passé beaucoup de temps avec lui pour la sortir de sa solitude, lorsqu'il s'est disputé avec son ami pendant des semaines. Quant à Remus, peut importe lequel, sa relation reste avec lui inflexible et constante. Grâce à tout ça, elle se donne donc l'autorisation d'intervenir dans le désarroi de son père.
Camille s'avance d'un pas lent vers lui. Ses mains se lèvent pour se poser doucement sur ses joues. Le touché est délicat mais assuré. C'est même étrange de ressentir cette proximité presque intime. Cela lui permet de vraiment se rendre compte qu'elle est face à son père. Qu'elle a retrouvé sa famille. Ses yeux à la couleur semblable à ceux de Sirius, elle cherche à capter son regard. Dans le sien, brille la confiance et un sentiment de sûreté qu'elle désire lui transmettre. Ses lèvres se mouvent en un sourire rassurant. C'est volontairement qu'elle met en avant cet air presque innocent, dans l'espoir de l'apaiser. La blondinette le tire doucement à elle pour qu'il penche la tête, lui permettant ainsi de poser son front contre le sien. C'est d'une voix calme, basse et douce, qu'elle prend la parole.
« Si tu craques, il craquera aussi. Je parle de James … Il connaît son avenir et je sais qu'il est confus. Tu es un adulte maintenant, et lui c'est un adolescent. Je sais qu'il veut partir à ta recherche, il me l'a déjà mentionné plusieurs fois. Papa …. Tu dois te montrer fort. Parce que si tu ne l'es pas, personne d'autre ne pourra l'être. Tu dois te reprendre et le rassurer, c'est ton rôle. Regarde moi ... »
Une fois encore, elle l'oblige à soutenir son regard, montrant sa droiture et sa force d'esprit.
« Tu n'as pas le droit de craquer ou de t'étager. Tu vas te reprendre. Pour tes amis, pour ta famille. »
Alors doucement, elle glisse dans la main du brun un petit bracelet qu'elle a acheté à sa première sortie à Pré-au-Lard, cette année. Un autre Sirius à Poudlard possède une gourmette identique mais avec l'inscription héros. Mais sur cette gourmette est noté un diminutif aussi précieux qu'affectif … Papou. Camille l'a gardé précieusement pour le jour où elle le retrouverait, mais il y a quelques jours, lorsqu'elle a apprit où est-ce qu'il se trouve, par Fred, elle a prit la décision de le lui offrir à Noël. Cependant, le moment actuel lui semble propice, afin de lui rappeler qui il est. Peut-être que son acte apporte plus la pression que la confiance, mais cela lui paraît nécessaire. D'ailleurs, il en va de même pour tout le monde. Finalement Camille recule de quelques pas et c'est avec un regard sévère qu'elle toise trois personnes présente dans la pièce. Sa famille. Réprobatrice, elle n'hésite pas à sermonner.
« Vos histoires d'adultes ont détruits les jeunes. Amy pense qu'elle s'est suicidée. Sirius se considère comme un monstre. James garde pour lui le secret de sa mort. Remus essaye de tout gérer. Vous avez une idée de ce qu'ils ont endurés ? Comment vous allez faire pour réparer ça ? Parce qu'on doit faire quelque chose. Je me fiche que Dumbledore ou Maugrey ne soient pas d'accord. C'est de notre famille qu'on parle. Il y a eu assez de sacrifice comme ça. Alors je vous préviens, je vais tout leur dire. »
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- Sirius Black
- Gallions : 221
Lun 7 Déc - 17:46 (Δ)
Remus. Son arrivée et sa présence figea Sirius dans un moment de panique. Le regard fixé sur son ami, il se raccrochait a son visage familier, sa proximité rassurante et avant qu’il ne se rende compte de ce dont la petite famille parlait il tenta d'emmagasiner son calme et sa joie si simple et saine. Mais tout se remit a lui échapper lorsqu’il le vit s’assombrir.
Comme une lente marrée menaçante il pu sentir la colère monter en lui et le faire trembler. James, Peter, cela ne pouvait que faire remonter des souvenirs qu’il avait espéré pouvoir chasser auprès de sa famille et de ses amis. Mais bien qu’il fit tout pour ne pas les quitter, les images et les sons vinrent l’assaillir comme des lames aiguisées. L’homme se recroquevilla sur lui-même, ne se rendant pas compte qu’il avait lâché la main de sa femme pour recouvrir ses oreilles.
- Non, non… murmura-t-il pour chasser ses démons sans oser se mettre a hurler.
Il pouvait sentir le froid s’insinuer en lui comme s’il avait soudainement été fait de vide. Le froid du sol et des murs humides de la cellule d’Azkaban, la brise glacial annonçant l'arrivée des Détraqueurs et une nouvelle séance de torture. Un froid qu’ils avaient su associer a celui du corps de James sous les mains fébriles de son meilleur ami. James… Il tremblait si fort mais il ne su bientôt plus si c'était de peur ou de rage. Peter… Peter… C’était a ce nom et a ce désir de vengeance auquel il avait pu se raccrocher pour ne pas complètement perdre l’esprit. Cela, les Détraqueurs le lui avaient volontiers laissé et cela l’avait rongé. Pendant douze ans.
Mais lentement une nouvelle émotion vint se mêler au douloureux mélange. Des images que les Détraqueurs d’Azkaban s’étaient empressés d’engloutir mais qui aujourd’hui vinrent lui alourdir le coeur et l'écraser. Des souvenirs heureux teintés d’un arrière goût amer de nostalgie et de trahison. Il pu revoir des sourires, entendre des rires, le souvenir réprimé d’un temps ou tout allait bien. Mais cela ne rendait l’expérience que plus douloureuse. Il pouvait sentir en lui le prisonnier enragé qui avait pour seul but dans toute son existence de tuer celui qui les avait trahit mais son coeur lui recrachait l’image d’un jeune homme qu’il avait considéré comme son frère. Peter…
S’il comprenait ce que lui avait révélé Camille, c’était ce jeune homme plein de bonté, de joie, de générosité et de malice qui se trouvait a Poudlard. Voulait-il vraiment le tuer ? Peter, James, Remus et Sirius, ensemble a nouveau, heureux et insouciants. Souhaitait-il briser cela ? Il ne savait plus. Il ne comprenait plus. Il n’y arrivait plus.
Seule une dernière lueur dans son esprit l'empêcha néanmoins de sombrer a nouveau dans la folie. La présence d’Amy et de Camille qu’il refusait d’abandonner une nouvelle fois. Il en avait fait la promesse.
- Remus. appela-t-il d’une voix faible et rauque, enrouée d’émotion qu’il s'efforça de contenir quelques instants de plus. -Remus… fais moi oublier. Je t’en supplie, fait-
Mais deux petites mains chaudes vinrent se poser sur son visage et un bref instant Sirius cru que c’était Amy. Mais ce fut en voyant ses petits yeux brillants et son doux sourire qu’il vit que Camille se tenait devant lui. Sa petite fille aujourd’hui si grande, si forte. Instinctivement, il chercha a lui rendre son sourire rassurant mais le sien restait teinté de tristesse et de panique. Il savait ce qu’elle allait dire, qu’il fallait être fort, qu’il y arriverait et comme il aurait aimer y croire autant qu’elle. Mais il savait que ce n’était pas le cas. Bien qu’il faisait de son mieux pour elle, pour Amy, il n’y avait que tant de choses qu’il pouvait supporter.
Il l’écouta néanmoins, avec ferveur. Buvant ses paroles imprégnées d’espoir et d’optimiste en espérant pouvoir en remplir son coeur. Ses mains ridées vinrent se poser sur celles de Camille tant pour l’encourager que pour s’encourager soi-même. Si seulement, si seulement il pouvait avoir la force qu’elle lui demandait d’avoir. Être celui qu’il avait été la dernière fois qu’il l’avait prise dans ses bras. Être autre chose qu’un monceau de ruine s'efforçant de rester debout. Le pouvait-il ? Dans ses yeux en tout cas, il pu croire qu’elle y croyait dur comme fer.
Lorsqu’elle glissa une gourmette dans sa main, Sirius la regarda sans vraiment y faire attention. Il remarqua d’abord que sa respiration s’était calmée. Ses mains ne tremblaient plus et il ne se sentit pas plus froid, plus haineux ou triste que d’habitude. De ses mots, son toucher, son regard, elle l’avait fait redescendre sur terre. Est-ce que ça pouvait être aussi simple ? Juste y croire pour le faire ? Un écho du passé lui revint en mémoire mais cette fois sans lui piétiner l’esprit et le cœur. Le simple souvenir que du temps des Maraudeurs, cela aurait suffit.
Le regard de Sirius vint une fois de plus chercher celui de Remus. Depuis toujours et encore plus ces derniers temps, il avait été son ancre a la réalité, son guide, son ami. Le voir avait toujours été une source d’apaisement mais cette fois il eu l’impression de simplement se convaincre que c’était possible. Lui aussi avait souffert, plus que lui peut-être. Ce soir la, il avait perdu trois amis et pendant la guerre plus encore. Et pourtant il était encore la, debout sur ses petites pattes de lycanthrope malheureux, s'efforçant a aider quiconque en aurait besoin comme il l’avait toujours fait, a le supporter lui lorsque tout ce qu’il parvenait a faire était de se morfondre. Pouvait-il être comme lui ? Pourquoi ne pourrait-il pas ? Y croire, être fort, être un Maraudeur a nouveau. Et pas seulement.
Sirius se força a ne pas fixer Remus trop longtemps et se releva doucement. Comme pour se prouver mentalement et physiquement qu’il était peut-être temps d'arrêter de se reposer sur son ami et tout ceux qui l’entouraient. Même sa fille. Il regarda la gourmette une nouvelle fois et cette fois l’inscription “papou” lui sauta aux yeux. Oui, il était son père, un Maraudeur, un mari, un membre du Phoenix, un ancien prisonnier d’Azkaban, Sirius Black.
Le fantôme d’un sourire passa sur son visage marque par le temps. Un écho du passe lui aussi, du temps ou il n’y avait pas d’homme plus fier au monde que Sirius Black d'être Sirius Black.
Celui-ci disparu néanmoins rapidement lorsqu’il entendit de ce qu’il se passait a Poudlard. Connaissant les Maraudeurs et se connaissant lui-même et comment il avait vécu la nouvelle la première fois il savait que cela ne pouvait pas bien se passer. Il fallait qu’ils interviennent mais que faire ? Que dire ? Il n’avait pas l’intention de mentir mais il savait que la vérité les ferait trop souffrir. Un coup d’oeil a Remus le rassura a nouveau. Remus saurait quoi faire, et sinon, ils trouveraient en chemin.
- Il vaut mieux que ça soit nous. Je préférerais que tu ne sois pas impliquée la dedans… Mais j’imagine que c’est déjà un peu trop tard. ajouta-t-il avec un petit sourire espiègle. Est-ce qu’ils… qu’on… enfin, ils sont encore a Poudlard ? demanda-t-il même s’il savait qu’ils n’auraient jamais choisit de se séparer étant donné les circonstances étranges.
Prêt a partir sur le champs s’il le fallait, aussi un peu par peur que le peu de courage et de contrôle qu’il ressentait ne lui échappe a nouveau, Sirius se retourna tout de même vers l'éternel détenteur de la sagesse : Remus Lupin.
- Tu… Tu es au courant de la situation depuis plus longtemps que moi alors… Qu’est-ce que t’en pense ? Qu’est-ce qu’on doit faire ? demanda-t-il d’un ton qui se voulait calme mais dont l’excitation était transparente pour les oreilles du lycan.
- Remus Lupin
- Gallions : 247
Lun 7 Déc - 18:20 (Δ)
Elle le senti sombrer, à l’instant même où il lâcha sa main. Loin de s’imaginer la douleur qu’il pouvait ressentir et pourtant, ne l’avait-elle pas vu dans ses propres rêves pendant tant d’année ? La malédiction de ce troisième œil. Et devant la détresse de Sirius, Amy se senti complètement désarmée. La peur l’immobilisa, autant que la surprise, comme son mari, elle venait d’apprendre que des versions d’eux en miniature vivaient leur adolescence actuellement à Poudlard. Qu’une version d’elle-même se croyait morte. Elle n’osait imaginer la sensation qui avait dû gagner la jeune fille, les ravages que ça avait dû faire, sur elle, et même sur les autres. Une version d’eux plus jeune…Une version d’eux pas encore brisé par les conséquences de la guerre. Son regard se posa sur Remus, il y avait une chance de changer les choses ? C’était à peine si elle osait le demander. Contrairement à Sirius, Amy n’avait jamais souhaité une véritable vengeance, tuer Peter n’apporterait rien d’autre que du malheur en plus, elle avait toujours apprécié le jeune homme, un peu gauche, un peu maladroit, et comme pour tous, apprendre que c’était lui le traitre avait été une véritable surprise. Qu’est-ce qu’il y avait amené Peter à prendre ce chemin ? Ils avaient une chance de le découvrir et de changer cela.
Alors qu’elle s’apprêtait à tenter de ramener son époux parmi eux, Camille prit les devant, ne pouvant s’empêcher de sourire tendrement en les observant. L’émotion la gagnait alors qu’elle observait ce tableau qui lui fut interdit pendant tant d’année. On leur avait volé près de quinze ans de vie. Sirius se releva, reprenant le contrôle de lui-même, il se tourna vers Remus.
Lunard s’était attendu à recevoir la colère de son ami plutôt que sa détresse et sa force ensuite. Il ne semblait pas lui reprocher de lui avoir caché cette information, et maintenant ? Devait-il leur dire ? Il sembla peser le pour et le contre au fond de lui, se décidant alors à faire pleinement confiance en Sirius.
« J’ai croisé James il y a trois jours, il cherche des réponses…Ce que je sais, c’est qu’ils peuvent présentement quitter Poudlard…J’ignore s’ils peuvent quitter Pré-au-lard. »
Il inspira, le temps de se donner quelques secondes de plus de réflexion.
« Si nous allons les voir…Il faudra y réfléchir plus sérieusement, et surtout, garder ça pour nous. Je doute très sincèrement que le reste de la maison soit particulièrement ouverte à l’idée qu’on aille papoter devant un chocolat chaud avec nos versions de nous adolescente… »
Il regarda Sirius quelque seconde.
« Et nous connaissant, y a de forte chance qu’ils finissent par nous trouver avant nous… » Dit-il sur un ton amusé, l’idée au final faisait son chemin, allant jusqu’à réveiller l’excitation qu’il pouvait ressentir à l’époque.
« La meilleure option serait de se rendre à la cabane à la prochaine pleine lune… En attendant…Nous devrions peut-être profitez des fêtes ? Je sens d’ici le gateau au chocolat de Moly et franchement, j’ai un faim de loup… »
Alors qu’elle s’apprêtait à tenter de ramener son époux parmi eux, Camille prit les devant, ne pouvant s’empêcher de sourire tendrement en les observant. L’émotion la gagnait alors qu’elle observait ce tableau qui lui fut interdit pendant tant d’année. On leur avait volé près de quinze ans de vie. Sirius se releva, reprenant le contrôle de lui-même, il se tourna vers Remus.
Lunard s’était attendu à recevoir la colère de son ami plutôt que sa détresse et sa force ensuite. Il ne semblait pas lui reprocher de lui avoir caché cette information, et maintenant ? Devait-il leur dire ? Il sembla peser le pour et le contre au fond de lui, se décidant alors à faire pleinement confiance en Sirius.
« J’ai croisé James il y a trois jours, il cherche des réponses…Ce que je sais, c’est qu’ils peuvent présentement quitter Poudlard…J’ignore s’ils peuvent quitter Pré-au-lard. »
Il inspira, le temps de se donner quelques secondes de plus de réflexion.
« Si nous allons les voir…Il faudra y réfléchir plus sérieusement, et surtout, garder ça pour nous. Je doute très sincèrement que le reste de la maison soit particulièrement ouverte à l’idée qu’on aille papoter devant un chocolat chaud avec nos versions de nous adolescente… »
Il regarda Sirius quelque seconde.
« Et nous connaissant, y a de forte chance qu’ils finissent par nous trouver avant nous… » Dit-il sur un ton amusé, l’idée au final faisait son chemin, allant jusqu’à réveiller l’excitation qu’il pouvait ressentir à l’époque.
« La meilleure option serait de se rendre à la cabane à la prochaine pleine lune… En attendant…Nous devrions peut-être profitez des fêtes ? Je sens d’ici le gateau au chocolat de Moly et franchement, j’ai un faim de loup… »
- Camille Loreens Black
- Gallions : 32
Lun 7 Mar - 20:06 (Δ)
Camille Loreens Black
Petite Princesse des Maraudeurs
La panique de son père fini par laisser place à d'autres sentiments. La joie et l'espoir de revoir des êtres chers et aussi une véritable aventure digne des Maraudeurs. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on peut croiser nos homologues du passé ou du futur. Il faut voir le côté avantageux de la chose malgré la situation délicate. Camille esquisse un sourire en le voyant un peu plus apaisé, grâce à son intervention mais aussi celle de Remus Lupin. La jeune fille se sent un peu coupable d'avoir parlé à ses parents de cette histoire sans en avoir d'abord discuté avec le lycan mais elle ne regrette pas pour autant son geste. Rassurée de le voir présent, Remus est un homme sage et réfléchit qui a toujours su agir à chaque situation. Elle le sait pour avoir grandit auprès de lui, ce dernier étant resté proche de sa mère, mais aussi en voyant tous les jours le jeune gryffondor. Le seul à arriver à canaliser un peu ses têtes brûlées d'amis.
James Potter veut des réponses. Ce n'est pas une information qui surprend Camille. Le maraudeur a été particulièrement marqué de sa dispute avec Sirius, même s'ils se sont réconciliés. De part son binôme avec Lise Parker, il avait apprit le sombre avenir qui lui tend les bras. Durant cette dispute avec son meilleur ami, James c'est lié d'amitié avec la petite Camille. Bien entendu, il l'a questionné à plusieurs reprises, mais la blondinette a refusé de lui donner une quelconque information. Déjà, elle n'avait jamais vraiment eu le fin mot de l'histoire. Puis, impliquée émotionnellement, elle s'en serait voulu de l'induire en erreur. Au final, c'est sa mère qui a toujours eu raison. Elle s'en rend compte en voyant cette petite troupe unie. Sirius Black n'a rien d'un assassin. Il est innocent.
Laissant les adultes discuter entre eux, elle les observe tour à tour, sans vraiment prendre note de leurs paroles. Le sage Remus et son air à la fois soucieux et fatigué. La gentillesse se lit sur son visage, démontrant une empathie qu'elle a toujours vu depuis toute petite. La douce Amy Loreens Black. La personne la plus importante de sa vie. Sa mère, sa meilleure amie, sa confidante. Une partie d'elle même. Amy a toujours été présente. Elle en a vu avec elle. Les crises de larmes quand la solitude et la compréhension la prenait, le réconfort imminent. Les fous rires, la complicité et surtout, l'amour. Amy a toujours fait en sorte qu'elle souffre le moins possible de l'absence de son père, s'occupant d'elle comme le plus précieux des trésors. Ce qui est réciproque. Elles ont prit soin l'une de l'autre. Ce brin de folie n'a jamais quitté Amy malgré la détresse. Camille peut l'assurer, elle est la meilleure des mères. Et Sirius Black, le beau Sirius, le prince des Maraudeurs. Avant de connaître l'adolescent, la jeune fille c'était fait une idée assez précise de Sirius Black. Mais il n'en était rien, autant pour l'adolescent que l'adulte. Le gryffondor s'avère être un jeune homme sombre et charismatique. Un caractère difficile à apprivoiser, peut-être un peu trop sec, qui a valu un début chaotique entre les deux. Puis doucement, la ténacité de Camille a porté ses fruits. Elle pense avoir réussi à toucher son cœur. Malgré leur âge similaire, elle se sent toujours si petite à côté de lui, mais ce n'est pas pour la déplaire. Elle se souvient parfaitement de la panique quand il a soigné ses blessures ou de sa possessivité lorsqu'il a prit sa main pour la faire sortir d'une salle de cours, empêchant Fred et George de l'amener à l'infirmerie pour le faire lui même. Et quand elle lève les yeux sur l'adulte, elle lit toujours cette affection, ce côté espiègle et joueur. La différence est qu'il semble moins oppressé qu'avant. Peut-être qu'il sourit plus facilement, avec plus d'honnêteté. Peut-être qu'un jour, à elle aussi, il sourira ainsi. Cette idée est séduisante, Camille doit maîtriser son impatience.
En les voyant tous les trois, prendre des décisions importantes, l'air sérieux et à moitié joueur, Camille fini par éclater de rire, les coupant ainsi dans leur discussion. Ses yeux brillent de malice et de bonheur. L'adolescente observe cette famille enfin réunie. Pour la première fois, elle se sent complète.
« Vous devriez vous voir, on dirait que vous êtes prêt à partir sur un champ de bataille. Mais vous ne pourrez pas faire aussi fort qu'eux, ils débordent de jeunesse. Ce sont des Dieux ! » fait-elle en reprenant les mots qu'elle entend souvent sortir de la bouche de James.
Gloussant de sa petite provocation, elle profite que Remus propose partir prendre part aux festivités, pour sortir de la chambre où ils se sont réfugiés depuis un petit moment. Elle laisse les adultes en faire de même puis se rapproche d'eux. Puisqu'ils parlent des Maraudeurs et que la nostalgie les prend, autant raviver les flammes du passé. Elle les informe donc de ce qu'il se passe à Poudlard avec les si présents Maraudeurs.
« En début d'année, James a fait entrer dans l'école un Erumpent pour amuser Sirius. Ils se sont fait coursés et c'est Remus qui a sauvé la situation. J'ai cru que Mc Gonagall allait en perdre ses cheveux. Dernièrement, pendant le bal, Sirius a poursuivit James sur le dos d'un cerf en peluche. James avait volé les peluches des élèves pour les ensorceler et mettre la pagaille au château. Amy nous a fait un cancer, au plus grand plaisir de ses fans. Mais son fennec lui manque. Il faudrait lui faire un cadeau. Et Remus, il drague. »
Petite conclusion après ces tonnes d'informations. Bon d'accord, il ne drague pas vraiment. Mais essayer d'apprivoiser Lise Parker se révèle aussi difficile pour lui que de séduire une fille. La phrase est surtout pour taquiner son parrain, dans la bonne humeur et la magie de noël.
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