Entre deux époques [Maraudeurs/Lise/Fenrir] - Page 2
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okMJ

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NPC Lise
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Dans la folie meurtrière de la prédatrice, la victime ne doit la vie sauve que grâce à l'intervention du lycan qui attrape la brunette pour l'éloigner de sa proie. Agressive, elle s'apprête à l'éjecter contre le mur, mais ses mains se crispent sur la peau du lycan en reconnaissant son odeur. Remus Lupin. Doucement, la colère se calme, un sentiment d'apaisement prend le dessus. Plus loin, le cerf est surprit par cette scène et encore plus interloqué de voir l'absence de peur dans les yeux de l'étudiante, qui se trouve tout de même face à un lycan. C'est finalement un aspect non humain que la jeune femme cache depuis qu'ils la connaissent ? Un regard suffit à comprendre que l'affaire est plus compliquée.

James n'a cependant pas le temps de se concentrer d'avantage de Lise. L'animal grogne en voyant le loup prendre la fuite. Il essaye de se débattre, en vain, le sort de paralysie beaucoup trop efficace. Impuissant, il ne peut que regarder son ami fuir les lieux pour les protéger, aussitôt poursuivit par le dernier chasseur encore debout dans la cabane hurlante. Mais comme si la malchance se jouait d'eux, c'est ce moment que choisit l'autre chasseur pour se réveiller. Bon sang, James aurait du frapper plus fort. Le cerf gigote, en vain. Lise est rapidement hors d'état de nuire. Menacés, tout semble perdu.

C'est sans compter l'intervention de Sirius Black, version adulte, qui reprend forme humaine pour jeter un sort au sorcier, qui s'écroule sur le sol, inconscient. Rapidement, Black défait les liens du cerf, évitant son regard, après qu'ils se soient croisés. Coupable d'avoir pensé que Sirius pouvait lui faire du mal, affligé par cette détresse perpétuelle de son meilleur ami, le cerf frotte sa tête contre la main de l'adulte, prenant soin de ne pas le cogner avec ses bois. Mais l'heure n'est pas aux câlineries, ils ont toujours Remus à sauver. Sirius libère ensuite son homologue adolescent, puis leur interdit de reprendre forme humaine avant le lever du jour. Ils doivent retrouver Remus et fuir. Le chien est le premier à réagir, détallant. Malgré le temps qui presse, James s'autorise une petite seconde, gardant les yeux sur Sirius. Il aurait aimé lui dire qu'il est désolé, qu'il ferait tout pour ne pas mourir et surtout … Qu'il n'a plus à se sentir coupable, qu'il est pardonné. Bien qu'il ignore s'il aura un jour l'occasion de prononcer ces mots, il ne peut pas se le permettre pour le moment. Pourtant, il ne peut s'en empêcher, et malgré l'interdiction, il reprend forme humaine.

« Quoi qu'il arrive … Ne meurs pas. Toi et moi, c'est pour toujours. On se reverra, c'est une promesse. »

La transformation est rapide, le cerf quitte la cabane hurlante, suivant l'odeur de ses deux amis. Celle de Sirius se fait plus forte, mélangé avec celle du sang. Le cœur de l'animal s'emballe, affolé, il décuple encore sa vitesse, le plus possible. Finalement, il arrive auprès du chasseur. Sirius est contre un arbre, blessé, prêt à être achevé. Le cerf fait vole face et brusquement, il saute devant le chasseur. D'un geste puissant de la tête, ses bois percute le bras de l'ennemi, l'obligeant à lâcher sa dague. Ne laissant pas le temps au sorcier de réagir, un autre coup le propulse à terre. La brusquerie a été suffisante pour le faire perdre connaissance. Le cerf se laisse tomber couché à côté du chien, prit dans un horrible dilemme. Reprendre forme humaine, soigner Sirius, en perdant du temps et prendre ainsi le risque de ne pas pouvoir sauver Remus. Ou alors partir protéger le lycan avant qu'il ne soit trop tard et prendre le risque de perdre Sirius. Il gémit doucement, indécis, ne pouvant choisir entre ses deux amis.

Pourtant, il doit faire un choix. Jamais sait que s'il arrivait quelque chose à Remus, Sirius se sentirait responsable d'avoir ralenti le cerf. Prenant cette lourde décision, avec ses bois, il pousse la baguette de l'agresseur, près du chien, priant pour que ce dernier ait la force de reprendre forme humaine et de se soigner grâce à la magie. Léchant le visage du chien, c'est la boule au ventre qu'il reprend sa course, ayant l'impression de commettre la pire erreur de sa vie.

L'odeur de Remus fini par être notable. Voyant le loup en proie avec la femme agressée plus tôt par Lise, le cerf se met entre les deux, baissant la tête, menaçant avec ses bois, prêt à passer à l'offensive. Il ne la laissera pas approcher Remus. Jamais !

***

La pleine lune. Avec le temps, elle est arrivée à gérer la colère qui s'empare d'elle durant cette période. Plus sereine, plus froide, plus calme mais à la fois plus sauvage et violente. Lise c'est toujours demandé si son lien de sang avec Fenrir n'influencerait pas sa capacité à pouvoir maintenant maîtriser sa transformation psychologique. C'est comme s'il lui témoignait sa force.

Pourtant, Parker a bel et bien le projet de détruire son oncle. Ce n'est pas par gaîté de cœur. La semi-lycan ne nie pas l'affection et le respect qu'elle éprouve pour son oncle, mais ce dernier reste une trop grande menace pour son foyer déjà perdu. Si elle a quitté Remus, il y a tant d'années, c'est bien parce que Fenrir ne lui en a pas laissé le choix. Reste et il maîtrisera Remus comme une marionette, le privant de son libre arbitre. Part et ta famille sera protégée. C'est l'ultimatum qu'elle avait eu. Loin de Londres, elle sait que son oncle a veillé sur Remus, et plus tard, sur Sam, comme promis, lorsque ce dernier a découvert la vérité et l'a quitté.

Jamais Lise n'a refait sa vie. Jamais elle ne s'est tournée vers quelqu'un d'autre, ses pensées hantées par le souvenir de Remus Lupin. Lorsque Sam lui posait des questions sur son père, la jeune femme restait silencieuse, se contentant de le fixer d'un regard triste. Il n'a jamais réussit à obtenir de réponses venant d'elle, et c'est tout seul qu'il a découvert la vérité, grâce à ses talents de détective, hérité de sa mère. Durant toute ses années, elle a fait son possible pour élever Sam, à devenir plus tactile et aimante avec lui, afin de lui donner l'amour qu'elle mérite. Si elle a souffert quand Sam est partie, elle n'a rien dit, en comprenant aisément la raison. Sam a eu le courage de faire ce qu'elle même n'a pas pu : partir à la recherche de Remus Lupin. Malgré son amour pour son fils, la culpabilité, la solitude, les remords et le manque de Remus n'ont jamais rendue sa vie heureuse, se contentant de survivre avec nostalgie et tristesse, ne restant debout que pour son petit blondinet.

C'est pourtant en apprenant la mort d'Amy Loreens Black, que la lycan a décidé de revenir définitivement à Londres, reprenant du service. Bien sur, elle avait déjà fait quelques apparitions, pour veiller sur Sam, ou observer Amy. Ainsi que Remus, auprès de la chaleureuse Tonks. Si la jalousie l'avait piqué, c'est tout de même mieux pour Remus, de pouvoir vivre heureux. Peut-être qu'il pourra enfin s'accorder la paix qu'il mérite. Son oncle ne devait certainement pas ignoré les allées et venues de sa nièce mais du moment que cette dernière reste discrète et ne se montre pas, sans doute avait-il jugé inutile d'intervenir. Jusqu'à que Lise ne respecte plus les termes de leur accord. Ce qui a marqué le grand retour de Lise Parker, c'est bien l'annonce de la mort d'Amy. Elle ne pouvait ni accepter, ni croire en ce funeste destin, elle est venue à son enterrement afin de pouvoir juger la vérité sur les visages des membres de l'Ordre. C'est là que Remus l'avait surprit. Après une brève discussion, la jeune femme a prit la fuite, amère.

Rencontre qui n'a pas échappé à Fenrir. Alors malgré leur lien familial, Lise se doit de trouver un moyen de l'empêcher d'atteindre Remus, quitte à pactiser avec des personnalités dangereuses. Le danger ne l'a jamais fait peur, de toute façon elle a une facheuse aisance pour disparaître et réapparaître au besoin. Mais la semi lycan n'a pas réussit à obtenir ce qu'elle voulait et la seule solution qui lui reste, c'est d'affronter son oncle, lui faire confiance qu'elle en a terminé de cette accord et que c'est elle-même qui protégerait sa famille. Elle a choisit la pleine lune pour « discuter » avec lui. Fenrir ne lui ferait pas de mal, quant à elle, ses forces risquent d'être plus nécessaire.

Suivant la trace de son oncle, c'est vers Pré-au-Lard que son chemin la mène. Traversant le village, elle se fige soudainement. Une odeur particulière l'attire, mais surtout, cette odeur se fait plus lointaine, agonisante. Son sang se glace.

« Remus ! »

La jeune femme court à toute allure, suivant l'odeur du lycan et arrive vivement vers la cabane hurlante. Un coup d'oeil rapide lui permet d'analyser la situation. Fenrir mal en point mais guéri, la présence du vampire qui fait boire son sang au loup blessé. Son cœur semble se craquer dans sa poitrine. Ses yeux jaunis s'écarquillent, Lise est encore plus pâle que d'habitude. Son regard d'incompréhension se posent sur son oncle, en espérant obtenir des réponses. Lise a longtemps été cette personne frigide qui cache tous ses sentiments et émotions, impassible. Il est très rare de la voir ainsi désemparé. A cet instant, elle ressemble à cette petite fille apeuré à la mort de sa mère, à sa première transformation.

« Tu devais le protéger » reproche-t-elle, la voix plus tremblante qu'elle ne le voudrait.

Prenant sur elle, Lise laisse le vampire terminer son travail, puis se laisse tomber à genoux vers le loup, soigné mais affaiblit. Elle baisse la tête, ses mains de part et d'autres du corps meurtrit, des gouttes d'eau tombant sur les poils de la bête.

« Merci … Merci ... » murmure-t-elle dans un échos désespéré, à l'attention du professeur, sans relever la tête. Une frisson parcours son corps. « C'est bon maintenant … Je prends la relève …. Allez vous en …... Allez vous en!!!! »

L'ancienne Poufsouffle n'attend pas de voir s'ils ont suivi sa demande. S'asseyant à même le sol, elle soulève un peu le loup pour qu'il puisse poser sa tête sur ses genoux. Doucement, elle caresse sa fourrure. Ses pupilles jaunes, le regard en larmes, se pose vers Remus. Elle ne sait même pas s'il est conscient, trop aveuglée par les larmes, seuls les battements de son cœur la rassure.

« Je suis désolée … Je suis si désolée … J'aurais du te protéger moi-même … Ce n'est pas ainsi que ça devait se passer. Tu devais être hors de danger ... »

Cachant ses sanglots, elle se mord les lèvres et laisse tomber son visage, qu'elle dissimule contre le ventre de l'animal, sans le lâcher.

« Je ne laisserais plus personne te faire souffrir. Pas même moi. »

***

Dès que James est parti, un homme est sorti de l'ombre.
S'approchant calmement, il brandit son fusil vers le chien blessé. Joshua Prescott vient d'une famille de sorciers, des chasseurs plus exactement. Ou plutôt, il venait. Un soir, la pleine lune haute dans le ciel fut témoin d'un drame entre deux familles, les Prescott et les Parker. Toute sa famille a été décimé, un par un par la lycan Andréa Parker, tout ça à cause d'un stupide accident d'adolescent où il en était l'investigateur. Joshua se souvient avoir tenté de freiner ses parents, il se souvient de tous les corps tombant inerte sur le sol, de l'odeur de sang. Il se souvient de Lise qui l'a protégé de son corps, il se souvient l'avoir tiré en arrière pour ne pas qu'elle soit blessée par sa propre mère. Il se souvient de la lycan qui allait même tuer les siens. Et il se souvient de Lise qui lui a tiré une balle dans la tête pour sauver son père.

Si au départ, il n'a pas tenu l'adolescente pour responsable, la solitude l'a vite rendu fou. Reprenant le flambeau de ses parents, il est à son tour devenu chasseur, sa haine pour les lycans s'accentuant en voyant les nombres de victimes, des enfants mordus, des innocents tués … Se débarrasser des non humains pour protéger la population. Beaucoup de chasseurs tuent pour l'argent, mais Joshua ne cherche ni la fortune, ni la gloire, mais plutôt un monde sans danger, en paix.

« C'est dommage d'en arriver là ... » murmure-t-il au chien blessé. « Mais je ne peux pas risquer de choisir qui est bon ou mauvais. C'est trop risqué. Je ne peux laisser les non humains en vie, au risque qu'un innocent soit blessé. Ferme les yeux, tout se passera très vite, tu n'auras pas le temps de souffrir. »

Le coup de feu retenti, visant la tête du chien noir. Mais avant que la balle ne le touche, la petite poufsouffle avait bondit contre le chien, le poussant de la trajectoire. La balle s'enfonce dans la patte de l'animal … C'est tout ce que Lise a pu faire, pour sauver Sirius, s'étalant sur le sol.

« Sirius ... » murmure-t-elle, vérifiant que l'animal respire encore, avant de se relever. Lise se retourne vivement vers le chasseur. Lorsque leurs deux regards se croisent, les deux se stoppent, aussi surprit l'un que l'autre.

« Qu'est-ce que ? » murmure le jeune homme. Il vient de reconnaître sa première petite amie, Lise Parker mais …. Non seulement elle est censée être morte, mais en plus, c'est une adolescente qui se tient devant lui. Sa fille ? Non, c'est bien Lise, il reconnaît ce visage, élégant et sauvage. « Bonté divine ! Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? »

Bien qu'interloquée, Lise est la première à réagir, ne lui laissant pas le temps de reprendre ses émotions, elle le plaque brusquement contre le mur.

Restant silencieuse, son regard montre tout de même à Joshua qu'il a intérêt de partir maintenant, et de les laisser tranquille. C'est un regard d'avertissement. Mais l'homme attrape les poignets de la jeune femme et la repousse violemment avant de reprendre son fusil et de la pointer sur elle.

« J'ignore ce que ça signifie, mais jamais tu n'aurais du revenir ! »

Même si c'est Lise, il n'est pas sans ignorer ses origines. Les temps ont changé. Il ne peut la laisser en vie. Mais avant … Alors qu'il pointe son arme vers la jeune fille, c'est finalement vers le chien qu'il tire. Mais encore une fois, la pleine lune décuple la vitesse de la semi lycan, qui est la plus rapide, protégeant le chien de son corps. La balle se loge dans son ventre. Lise pousse un petit crie de douleur et tombe à genoux par terre, repliée sur elle même. Pourtant, elle n'est pas décidée à s'écarter de l'animal.

Joshua sent la colère grimper en lui. Il s'approche et la tire par les cheveux avant de lui faire manger le sol.

« Te fiche pas de moi ! Comme si toi et ta putain de famille de tueurs voulait protéger qui que ce soit ! Bande d'immondes lycans ! Tu es une tueuse, tu l'as dans le sang. Tu l'as fais ! ALORS NE TE DONNE PAS DE FAUX AIRS ! »

Le coup de pied le percute et Lise roule sur le sol, gémissant de douleur. Mais encore une fois, elle rampe vers Sirius.

« C'était un accident. »

Lise se rend compte que ce n'est pas à Joshua qu'elle s'adresse, mais bien à Sirius, comme si elle ne pouvait supporté qu'il pense qu'elle ait une tueuse en plus d'une semi lycan. Lui qui apprend le secret qu'elle cherche tant à protéger. Elle continue de ramper, puisant dans le peu de force qui lui reste, essayant d'ignorer la douleur que provoque la balle dans son ventre. Elle ne veut pas que Sirius soit blessé. L'adolescente n'a jamais été proche des Maraudeurs. Tout ce qu'elle a fait, c'est fouiner auprès d'eux, soit disant pour chercher leur secret. Peut-être qu'au final, la si distante Lise ne veut pas être seule. Peut-être qu'au final, elle veut avoir des amis, des personnes à protéger et des personnes qui se soucient d'elle. Bien que tout cela lui paraît encore difficile et beaucoup trop tôt. Elle ne mérite peut-être pas la rédemption, mais elle veut le protéger.

Joshua s'accroupit auprès d'elle, et murmure d'une voix plus douce, plus compatissante, la colère affaiblit. Il passe une main dans les mèches brunes.

« C'est vrai. C'était un terrible accident. Où je suis plus responsable que toi. Mais je suis désolée ma petite Lise. Cette excuse ne peut servir à chaque fois. On ne peut dire que c'est un accident, à chaque fois qu'un lycan tue. Il n'y a pas d'autres options que vous empêcher de nuire. Et tu ne peux le protéger. Arrête toi. »

Malgré l'ordre, Lise ne l'écoute pas. Son regard ne quitte pas celui du chien, elle rampe vers lui, autant qu'elle peut. Alors doucement, le chasseur pointe son arme sur elle, prêt à tirer.

okMJ

NPC Eli
NPC Eli
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Sirius était bien trop concentré sur Remus pour entendre ou sentir quoi que ce soit arriver vers lui. Se sentant soudainement agrippé à la gorge avec force, il eu a peine le temps de sentir la panique monter en lui que tout sembla s’effacer doucement en lui pour laisser place à la voix calme et autoritaire de Klaus Varney. Remus irait bien et le retrouverait. Cette simple phrase ôta des épaules de l’animagus toute la tension et la peur qu’il avait put ressentir quelques seconde plus tôt. Néanmoins, Sirius tourna la tête vers le corps inanimé de son ami et pouvait bien voir que son sort restait incertain. L’angoisse se battait en lui pour revenir mais ce fut son corps et son cerveau hypnotisé qui prirent le dessus sur ses instincts. D’un crac sonore, Sirius Black disparu.

L’Alpha revint soudain à lui, comme sortit d’un cauchemar horrible par un violent coup. Les yeux exorbités, le souffle saccadé, il se releva mais se figea soudain. Devant lui se trouvait Klaus Varney et il se rendit compte qu’il pouvait encore sentir le goût de son sang dans sa bouche. Fenrir avait déjà comprit ce qu’il s’était passé et pourtant il ressentit le besoin de vérifier par lui même que les balles d’argents avaient bien quittées son corps et que ses plaies s’étaient refermées.
Le loup-garou eu soudain l’envie de vomir ses tripes et d’égorger l’hybride sans aucune retenue mais heureusement pour tous, il était l’un des loup-garous capable de garder l’esprit très clair et lucide pendant les nuits de pleines Lune. Faisant taire ses instincts offensés, il laissa place à l’esprit de logique et aux priorités. Il était vivant, Klaus sauverait Remus comme il l’avait sauvé lui et il lui permettait d’aller sauver le deuxième.
Mais avant qu’il ne puisse le faire une nouvelle personne le figea sur place. Lise Parker, l’adulte cette fois-ci courrait dans leur direction complètement affolée.

/ Non ! / rugit Fenrir mais il savait bien que cela n’aurait pas d’effet./ Et tu devais rester loin de tout ça. / Reprocha-t-il à son tour, se battant pour ne pas céder à la colère.

Lorsque l’attention de Lise se reporta sur Remus et son soigneur, celle de Fenrir retourna sur le second loupiot qu’il devait sauver. Ne parvenant qu’à laisser échapper un grognement de frustration Fenrir se précipita sans plus attendre dans la forêt où il pouvait sentir sa présence et celle de sa nièce adolescente.


¤


Sirius était pantelant sur le sol, pouvant sentir son sang couler hors de son corps et mouiller ses poils. Tentant de ne pas céder à la panique et de ne pas se concentrer sur la douleur lancinante de sa blessure, il ne quitta pas des yeux le chasseur qui l’approchait pour lui donner le coup de grâce. Que faire ? Essayer de le mordre lorsqu’il serait assez prêt ? Tenter de fuir en sachant que chaque mouvement le viderait un peu plus de son sang ? Etait-il même capable de bouger ? Devait-il se retransformer en homme ? Profiter de la surprise pour tenter quelque chose ?
Malgré ses efforts pour trouver une solution le chien était figé de terreur, les oreilles couchées sur sa tête et ses crocs découverts.

Cornedrue apparu soudain, faisant barrière de son corps et de ses grands bois pour frapper le chasseur et le désarmer. Le chasseur perd connaissance. L’intervention de James aurait dû le soulager mais l’adolescent pouvait toujours sentir sa blessure le faire souffrir et même s’il n’était plus en danger de mort immédiat, la situation était tout de même catastrophique. Remus était encore quelque part dans ces bois et les chasseurs étaient encore nombreux.
Le chien croisa le regard indécis de James, comprenant par l’inquiétude dans ses yeux qu’il avait peur de le laisser seul. Sirius voulu aboyer pour lui sommer de partir au plus vite pour sauver leur ami mais une crispation de douleur transforma son ordre en faible jappement. Néanmoins le cerf se retourna pour pousser la baguette vers le blessé. Lui donnant un peu de courage et de réconfort en lui léchant le visage, il finit par partir à toute vitesse.
Sirius soupira, sachant que même s’il était seul, il serait en sécurité et qu’il pouvait compter sur James pour retrouver Remus et le protéger. Prenant une seconde pour se calmer et se reconcentrer, le chien resta allongé sur le sol, son torse sautillant à la vitesse de son souffle. Trop concentré à chasser la douleur, il ne vit pas le nouveau chasseur arriver.
Le murmure sortit de la nuit lui glaça le sang et avant qu’il ne puisse réagir, se transformer ou chercher à prendre la baguette magique devant lui, il eu un canon de pistolet pointé droit entre ses deux yeux. Fermer les yeux, Sirius n’y parvint pas, ni même appeler au secours.

Le choc arriva, la douleur fulgurante lui arracha un cri de souffrance. Mais lorsque le chien se sentit retomber sur la terre un peu plus loin il parvint à comprendre que quelqu’un l’avait poussé. Mais ça n’avait pas été suffisant et l’animal se recroquevilla en couinant. Il avait l’impression qu’on lui arrachait la patte à coup de marteau et de burin.
Il savait que quelqu’un chercher à le sauver une nouvelle fois et cette fois ce n’était pas James mais la douleur était bien plus forte que celle de la première blessure et l’adolescent ne parvint pas aussi bien à garder son calme et chasser la douleur. Ses jappements souffrants échappaient de sa gorge sans qu’il ne puisse y faire quoique ce soit. Sans vraiment le voir, il put néanmoins deviner par sa silhouette floue, ses cheveux bruns, son parfum et sa voix qu’il s’agissait de Lise Parker.

Il l’avait vu débarquer dans la Cabane Hurlante mais la peur et le choc lui fit se redemander ce qu’elle pouvait bien faire ici. Au lieu de se sentir rassuré comme il avait pu l’être à l’arrivée de James il se sentit plus paniqué encore de la savoir ici. Il fallait qu’elle parte, qu’elle fuit ! Pourquoi restait-elle ici ?
Un jappement horrifié racla la gorge du chien lorsqu’il vit Lise s’interposer et se prendre la deuxième balle qui lui était destinée. Il eu l’impression qu’on le poignardait une nouvelle fois et que son coeur s’était arrêté de battre une fraction de seconde. Mais celui-ci battait plutôt à la chamade, si vite qu’il avait l’impression qu’il allait bientôt exploser.
Mais Lise ne s’arrêta pas pour autant. Encore vivante et consciente elle rampa vers Sirius qui n’avait qu’une seule envie, l’éloigner de lui et du danger. Il la dévisagea de ses yeux jaunes, horrifié, désespéré, mais elle continua de le protéger de son corps. Le chasseur s’en énerva de plus en plus. Sirius parvint à écouter ses paroles mais leur sens avait peu d’importance. Lorsque Lise se retourna vers lui pour se justifier il la coupa d’un aboiement désespéré.

Fuis ! Sauve-toi ! la suppliait-il mais elle ne put pas le comprendre.

Horrifié, Sirius pu voir l’attention du chasseur lentement changer de cible et se porter sur Lise. Cédant à la panique totale il se mit à aboyer, encore et encore de toutes ses forces. Pour l’effrayer, pour l’éloigner, pour l’arrêter, pour appeler au secours, n’importe qui, par pitié.

Un puissant rugissement retentit à quelques mètres de là et avant que quiconque ne puisse en déterminer la provenance, l’énorme silhouette de Fenrir Greyback s’abattit sur le chasseur, l’écrasant au sol avec une brutalité sans nom. Abattant ses griffes sur le visage de son ennemi, il rendit violemment inconscient et le laissa lacéré et saignant. Mais sans perdre de temps à l’achever Fenrir se tourna directement vers Lise encore à terre. Une lueur de panique dans ses yeux de lycan il la prit dans ses bras pour observer sa blessure. Ce n’était pas fatal mais le cœur de l’Alpha se crispa. Un flash-back du premier jour où il avait prit Lise dans ses bras, quand sa sœur avait déposé son précieux bébé dans les bras de son oncle  lui revint en mémoire. Mais le sang, le froid et ce sentiment d’incompétence et d’échec venait troubler cruellement ce merveilleux souvenir.

/ Lise ! Oh Lise. Je suis tellement désolé. Je suis tellement désolé ! / souffla-t-il en sentant ses bras trembler sous le corps frêle de sa nièce.

- Une proposition. annonça une voix venue de nulle part, si neutre et claire qu’elle paru irréelle.

Greyback fit volte-face, tenant encore Lise dans ses bras. Sirius ne put pas le voir derrière la grande stature du loup-garou mais un homme fin, droit et pâle était arrivé depuis un des sentiers traversant la forêt. C’était Kalev Laine.

/ Qu’est-ce que tu fous ici, toi ?! / rugit Fenrir qui n’avait aucunement le temps ou la patience de gérer un nouvel arrivant ou quoique ce soit d’autre que les siens.

- J’ai une proposition. répéta Kalev, toujours immobile à exactement un mètre cinq de l’Alpha d’un ton si parfaitement répétitif qu’on aurait dit qu’il l’avait enregistré.

Greyback sentit la rage monter en lui mais il n’avait pas plus de mots pour La Machine que ceux qu’il venait de dire. Serrant Lise un peu plus contre-lui, il se rendait compte qu’il perdait un temps précieux. Il fallait qu’il réfléchisse, amener Lise à Klaus pour qu’il la sauve elle aussi ? S’essayer à la magie pendant une Pleine Lune en sachant qu’il ne serait pas du tout efficace ? La présence de Kalev lui empêchait de bien réfléchir. Heureusement, celui-ci prit les trois secondes de silence de son interlocuteur pour un encouragement à être plus éloquent. L’homme pointa sa baguette fine vers Lise.

- Je soigne votre nièce, si vous n’allez pas sauver Remus Lupin, âgé de 17 ans, se trouvant actuellement dans cette même forêt. énonça clairement Laine d’un ton dénué d’expression. Je la sauve. Vous ne le sauvez pas. C’est ma proposition.

/ Tu te fous de moi ?! / s’insurgea Fenrir. Il était clair dans son regard que la seule raison pour laquelle il n’avait pas encore assassiné Laine était parce qu’il avait Lise dans les bras et ne voulait pas la lâcher.

- Non. répondit Laine du tac au tac. Et c’était tout. Une seconde passa, puis une autre où Fenrir ne trouva absolument pas quoi répondre et enfin une troisième, incitant à plus d’éloquence. Le professeur Varney en a déjà sauvé un, ce n’est pas la peine d’en sauver un autre. La redondance n’est pas bonne pour les calculs. La redondance n’est pas bonne pour les Chiffres.

/ Espèce d’enfoiré. / grogna Fenrir, le regard plein de haine. Son esprit lui dictait de déposer Lise pour mettre fin à cette farce ignoble mais son corps sembla lui refuser de se détacher d’elle même une seule seconde. Son inaction autorisa Laine à continuer son discours.

- Ce que vous tenez dans les bras est une redondance, Greyback. Acceptez le fait que les équations et moi-même soyons plus clément envers elle. Je ne devrais pas mais je vais, la sauver, si vous n’allez pas retrouver le plus jeune des Remus Lupin.

Fenrir ne comprenait pas, il n’avait jamais comprit les moindres paroles venant de cet homme et pourtant il savait qu’il avait comprit l’essentiel. Remus ou Lise. Il était incapable de choisir, il refusait de choisir et pourtant il sentit son corps s’agenouiller doucement et déposer Lise sur le sol avec délicatesse.

/ Soigne-la. / ordonna-t-il d’un grognement rauque.

- Entendu. répondit Laine avec un hochement sec et mécanique de la tête.

A ce moment, Fenrir bondit sur le côté évitant le sortilège du sorcier qui ne rata pas de filer dans sa direction à une vitesse fulgurante. Le deuxième fut aussi évité mais le troisième frappa le loup-garou de plein fouet comme s’il avait anticipé son esquive. Fenrir Greyback tomba de tout son poids sur le sol, complètement paralysé.
Loin d’être surprit ou même contrarié par l’attitude prévisible du loup-garou, le professeur d’Arithmancie se retourna calmement vers la demoiselle blessée. Étendant ses bras fins et droits comme sa baguette magique, il commença patiemment une incantation de soin.

Le chien lui, toujours au sol et à bout de force avait encore maintenant du mal à comprendre ce qu’il venait de se produire. Bataillant pour garder ses yeux ouverts, il ne gardait de toute la scène qu’un sentiment d’angoisse et de désespoir. Il pouvait encore sentir le sang lentement s’échapper de son corps et un voile noir se poser doucement sur ses yeux. Couinant doucement pour se forcer à ne pas sombrer dans l’inconscience, l’animagus capta le regard du professeur pendant une seconde. Celui-ci l’observa comme s’il savait très bien qui il avait en face de lui mais complètement imperméable à l’état de l’adolescent se vidant lentement de son sang le Professeur continua tranquillement de soigner celle qu’il avait proposé de soigner.

- Une proposition. répéta alors Kalev Laine, s’adressant cette fois à celle qui reprenait doucement des forces grâce à lui. Vous demeurerez ici même, sans faire la moindre action,  jusqu’au levé du jour à 8h05 précise. Et je sauverais, une,  personne de votre choix, Lise Parker.

Laine continua son incantation de soin mais il porta son regard sur la montre qu’il avait à son poignet. Plutôt que de lire l’heure et s’en détourner, il la fixa longuement, suivant le rythme de son mécanisme régulier avec une intense attention. Cinq secondes semblèrent lui dire bien plus que ce que d’autres auraient pu voir dans le cadran de sa montre et il haussa les épaule d’un air soudain étrangement détendu.

- Oui, ça je pense qu’on peut se le permettre Miss Parker. Un seul ne devrait pas être un trop gros problème. marmonna-t-il un peu pour lui même d’un ton bien moins limpide et rythmé qu’un instant auparavant. Oh, vous feriez mieux de choisir vite Miss Parker, certains n’en ont plus pour longtemps. ajouta-t-il d’une voix presque sympathique.


¤


- Finissons-en. Grogna Falta en pointant sa baguette sur la bête.

Mais quelque chose l’empêcha d’exécuter ses dires. Le bruit rythmé et affolé des sabots sur le sol meuble. Ayant apprit la leçon dans la Cabane la chasseuse se retourna vivement pour anticiper l’arrivée du grand cerf.
Le voir débouler lui arracha une grimace agacée et elle ne parvint pas à lancer un sort avant que l’animal ne bondisse pour se mettre entre elle et le loup-garou. C’était complètement ridicule et absurde. Les vampires, les loup-garous, un chien et maintenant un cerf ? Cette histoire commençait à ressembler à un véritable cirque.
Elle ne voulait pas tuer un putain de cerf, en fait à ce point elle ne savait même plus s’il s’agissait d’un homme-cerf, d’un cerf-garou ou d’un cerf tout court. Mais celui-ci était très clair dans ses intentions de protéger le lycantrope et elle n’avait pas non plus envie de se faire empalée par des bois. Laissant échapper un juron, elle releva sa baguette.

- J’aurais la peau du loup, alors si tu veux pas crever, dégage ! cria-t-elle par précaution avant de se mettre à lancer des sorts, mais comme prédit, le cerf ne bougea pas.

Falta serra les dents. Est-ce que ça voulait dire qu’elle devait vraiment tuer tout ce qui n’était pas humains maintenant ? Les gobelins, les trolls, les chats et les hamsters ? Son moment d’agacement et d’hésitation figea le trio dans un moment de suspense.
Un boulot, c’est qu’un boulot. dû-t-elle se répéter pour maintenir sa baguette haute.

Elle ne put le voir ou même l’entendre mais derrière elle approcha une silhouette sinistre ornée de deux yeux jaunes. Avançant très lentement et silencieusement à la lumière de la Lune, un autre loup-garou découvrit ses crocs acérés. Ce ne fut que trop tard que Falta se rendit compte que quelque chose clochait dans le regard de ceux qu’elle menaçait de sa baguette magique. Elle se retourna juste à temps pour se recevoir un puissant coup de griffe dans le ventre qui l’envoya valser plus loin, aux pieds du cerf.
Griffin Whide ne s’arrêta pourtant pas là, s’approchant doucement et sinistrement de la fille, il claqua de la mâchoire d’un air menaçant.

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Lise Parker
Lise Parker
Gallions : 283
Age : 34

Alors que la Mort est venue la prendre, cette dernière est précédé par Fenrir Greyback, intervenant en déjouant ses plans. Joshua ne tarde pas à perdre connaissance sur le sol, n'ayant pas eu le temps de réagir face à la menace que représente le lycan. Mourante, la petite brune n'a pas peur de cette fin qui l'approche. Elle aurait du quitter ce monde il y a deux ans et demi, en même temps que sa mère. La seule chose qui la chagrine c'est qu'au final, elle n'a pas eu la force de sauver Sirius Black, le chien se vidant de son sang à côté d'elle. Ni Remus. Oh Remus … Ses paupières se ferment doucement, malgré le lycan qui tente de la ramener à la réalité.

« Oncle Fenrir ... » murmure-t-elle faiblement, luttant pour ne pas sombrer. « Je suis tellement … désolée …. de t'avoir privé … de Maman …. »

Des excuses qu'elle aurait du formuler depuis bien longtemps. Stoppé par la peur de faire face à son oncle, face à la vie et l'avenir, elle c'est repliée contre elle même, se cachant du monde et de sa propre existence. Durant ces dernières années, Parker a pensé que rien ne le retenait ici. Qu'elle n'avait rien à perdre. Pourtant … c'est la frustration et l'amertume qui la saisit. De ne pas être capable de sauver ceux qu'elle aurait voulu un jour appeler « ami. »

Malgré tout, sa famille auprès d'elle, elle peut sans doute mourir en paix. Pourtant, une fois qui n'a rien à faire dans ce scénario, vient rompre la quiétude qui la gagnait. Elle ouvre brusquement ses yeux chocolats, insistant impuissante à la proposition de cet étrange professeur. La colère la gagne mais son corps refuse de bouger. C'est avec un effort manifeste, qu'elle attrape le bras du lycan.

« Remus. »

Sa voix est sans appelle. Lise refuse de sacrifier la vie du maraudeur en échange de la sienne. Mais elle n'est pas en mesure de prendre la décision et malgré sa volonté, le lycan choisit son sang. Déposant le corps de la semi louve sur le sol. Fenrir se fait paralyser par Kalev Laine avant que ce dernier vienne la soigner. La futur détective sent la force lui revenir. La seule chose qui l'empêche d'attraper la gorge de l'homme, à main nue, c'est cette proposition qui la prend au dépourvu. Lise est bien connue pour son manque d'expression, mais il est clair qu'elle a un degré d'empathie bien plus élevé que celui de ce robot.

Bien qu'intérieurement, elle bouillonne, c'est le visage insondable qu'elle fixe l'homme. Le calme dont elle fait preuve a le mérite d'être remarquable, surtout dans une situation si délicate, encore plus dans un soir de pleine lune. La brune force l'humaine à prendre le dessus sur la bête. Réfléchit Parker, réfléchit. Bien que visuellement indéchiffrable, son esprit agit à vive allure. Son regard noisette se pose furtivement sur le chien. Comme si elle allait laisser l'élève mourir. Jamais elle ne prendrait cette responsabilité. Elle est venue le sauver, quitte à en perdre la vie, et ce n'est pas ce choix grotesque qui la fait changer d'avis. Le plus sage est de choisir Sirius, en espérant que James soit assez rapide et agile pour sauver Remus. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle doit accorder sa confiance, ignorant si cette décision sera la pire de son existence ou non. Mais comment se lier à eux si elle n'est pas capable de leur laisser leur chance. Croire en eux. Croire en eux. En eux tous. Sans exception.

Ses yeux se ferment de nouveau, apaisé, ayant prit sa décision. Le calme ne dure qu'une fraction de seconde, avant qu'elle ne repousse le professeur avec une brusquerie sans nom. La jeune femme se relève brusquement, sortant sa baguette, elle utilise sur lui, le même sort qu'il a jeté pour paralyser son oncle. S'assurant que Laine ne soit plus en mesure de bouger, elle lui attrape la mâchoire du bout des doigts.

« Remus. James. Sirius. Peter. Et Amy. Je les choisis tous. Je choisis une confiance mutuelle. Je rejette votre proposition et vos chiffres. Je rejette la précaution pour choisir la folie des Maraudeurs. »

Prononcer ces paroles à haute voix l'aide à se rendre compte de sa décision. Lise Parker, cette jeune fille toujours sur la réserve, ayant toujours un coup d'avance sur tout, ne faisant confiance qu'en son jugement, décide de mettre son avenir, sa vie et sa raison entre des mains qui ne sont pas les siennes. D'un geste rapide de la baguette, elle libère son oncle de sa paralysie et sans un mot, elle se laisse tomber à genoux devant le chien, pour prononcer quelques sorts de soin, jusqu'à que toutes les plaies soient refermés. Se doutant tout de même que l'animal a perdu trop de sang pour être en bon état, Lise profite du soir de pleine lune et de sa force décuplée, pour attraper le chien dans ses bras et le soulever.

« On va retrouver James et Remus. » lui murmure-t-elle, confiante, la phrase sonnait presque comme un ordre. Ils ne peuvent pas perdre.

Lise jette un dernier regard à Greyback, laissant à son oncle le soin de faire ce qu'il souhaite de Kalev Laine. Elle n'estime pas avoir besoin de sauver un homme qui était prêt à sacrifier leurs vies. Enfin, la jeune femme disparaît, courant à vive allure dans la forêt, suivant l'odeur du cerf.


***

Du côté de James, le cerf refuse de s'éloigner malgré les paroles menaçante de la chasseuse. Il continuera de faire barrage entre le lycan et l'humaine, jusqu'au bout. Mais l'intervention d'un autre lycan rompt l'aspect tragique de ce scénario. Le cerf reste surprit pendant quelques secondes. Mais il lui semble encore entendre la voix de Sirius adulte qui leur dit de retrouver Remus et de fuir. C'est chose faite. Ils n'auront pas d'autres occasions de fuir, ils ne doivent pas laisser passer cette chance. Alors malgré l'interdiction de Sirius, James reprend une apparence humaine, se fichant d'être vu par des inconnus. Au diable la prudence, seule la survie compte. Fermement, il attrape le loup, prenant tout de même garde à ne pas se prendre un coup de griffe.

« Cassons nous ! » fait-il dans l'urgence. Alors qu'il s'apprête à transplaner, James se stoppe brusquement, se remémorant autre chose. « Merde. Sirius ! » Ne laissant pas au lycan le loisir de réagir, il le tire, courant comme il peut, en revenant sur ses pas, à la recherche du chien, priant pour que ce dernier soit toujours en vie.

Au bout de quelques minutes, James percute brusquement Lise Parker, qui sous le choc laisse tomber le chien par terre. James lâche également Remus, en poussant un crie.

« Sirius !! » Se forçant à garder son sang froid, il reprend d'une voix précipité. « Tenez moi !  On transplane. » Agrippant le chien, il s'assure que Remus et Lise le tienne. Cette dernière attrape la main du lycan et le haut de James. Un pouf retentit et les non humains disparaissent de la forêt qui entoure Pré-au-Lard.



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okMJ

NPC Eli
NPC Eli
Gallions : 996
Laine tombe à la renverse et se fige. Il faut quelques secondes à l’adolescente pour s’assurer que celui-ci est bien paralysé tant son attitude est naturellement rigide. Bien que libre d’exprimer sa surprise et sa colère, le visage de Kalev Laine demeure inexpressif. Il parait même, ennuyé et passif alors que Lise rejette sa proposition. Il reste silencieux, la suivant simplement du regard dans ses prochaines actions.

La première fut de libérer son oncle qui se redressa immédiatement en poussant un grognement profond. Greyback fusille le professeur d’Arithmancie de ses yeux brillants mais reste immobile, indécis. Le loup-garou tourne son regard vers Lise prêt du chien noir blessé. Il aurait voulu lui ordonner une nouvelle fois de rester tranquille et en sécurité. Mais il avait entendu la proposition de Laine et elle avait refusé. Elle voulait protéger et sauver ses amis et qui était-il pour l’en empêcher ?

Avant de trouver le courage et la détermination pour la convaincre de ne pas se mettre en danger la jeune femme s’était déjà élancé derrière les Maraudeurs, laissant Greyback seul avec deux chasseurs inconscients et un professeur Laine toujours figé et silencieux, mais pas pour longtemps.

- Jeune femme intelligente. commenta Laine de sa voix mécanique.

Greyback se retourna vers lui avec colère, découvrant ses crocs. Leur relation avait toujours été irrégulière, étrange et un mélange de coopération et de méfiance. Mais ce soir Laine avait dépassé les bornes en ce mêlant une fois de trop de ce qui ne l’avait jamais concerné. Le loup s’approcha du sorcier paralysé d’un pas menaçant.

- Mais aveugle. continua Laine aucunement inquiété. Comme beaucoup.

Greyback attrapa le corps du professeur par le col et le souleva pour le plaquer contre un arbre et le fixer avec fureur.

/ Toi et tes chiffres… Tu penses être si intelligent et au dessus des autres mais regarde toi. Tu vas mourir et tu trop bête pour réaliser. / grogna Greyback en découvrant des crocs acérés et nombreux, luisant de bave.

- Ma mort importe peu.
répondit Laine d’un ton détaché et morne. Pourtant je vous ’ai sauvé la vie, à trois reprise et je m’efforce de la sauver encore une fois. Pourquoi cela a votre avis ? questionna-t-il alors, animé d’un rictus moqueur, dédaigneux presque amusé.

Une lueur brilla dans les yeux de Greyback. La raison pour laquelle il n’avait pas réduit au silence cet arrogant angoissant robot aux apparences d’homme la première fois qu’il avait posé ses yeux sur son visage pâle était bien celle qu’il énonçait. Il n’avait jamais comprit pourquoi cet homme était apparu un joue pour lui sauver la vie et depuis ce jours, il ne comprenait jamais pourquoi celui-ci réapparaissait. Le loup-garou commença cependant à se rendre compte d’une chose. A chaque fois que La Machine réapparaissait, c’était pour le brider. Était-ce vraiment pour lui sauver la mise ? L’empêcher de se mettre en situation périlleuse ? Pourquoi ? Greyback n’avait pas de réponse à cela.

- Je suis plus intelligent et je vois bien plus que vous et que la plupart des gens.
remarqua Laine de sa tonalité plate et dure. Les Chiffres, Greyback, ne se trompent jamais. Et si vous vous obstinez à diviser votre indice, a multiplier les tares et a défaire les théorèmes, un jour il vous restera bien plus que ce que l’Ordre peut permettre et il ne restera à ce monde que le vide. Vous, les Anglais êtes comme une Supernova qui ne sait que consumer et amasser. Plus plus plus plus, toujours plus. Un jour les compteurs arriveront a zéro et ce jour la différence pour ceux qui sont trop gourmands sera terrible. Mais… tout cela n’a aucun sens pour vous, n’est-ce pas ?

Sans se rendre compte Greyback avait lâché le professeur qui restait debout contre l’arbre. Il avait reculé d’un pas comme repoussé physiquement par toute l’incompréhension émanant de l’homme machine. Complètement perturbé, le loup-garou avait peine a cacher son désarroi. Cela le rendait fou mais Fenrir avait réellement l’impression d’être l’idiot dans l’histoire, incapable de comprendre ce qu’on lui révélait et ce qui finirait pas lui retomber dessus. Ce serait tellement plus simple de penser que l’Arithmancien était complètement fou et illuminé mais son attitude si maîtrisée et parfaitement calibrée rendait la tâche trop ardue.

- C’est pourquoi vous devez me laisser faire.
reprit Laine d’un ton plus doux, plus humain. L’Ordre. Les Chiffres mèneront toujours à l’Ordre. Plus la méthode est simple, moins de gens souffriront mais cela ne veux pas dire que toute souffrance peut être évitée. Ce n’est pas le karma, ce n’est pas le bien et le mal, mais il y aura toujours un équilibre à respecter dans ce monde. Si certains sont essentiels pour l’Ordre, d’autres ne le sont pas.

Fenrir recula un peu plus, il pouvait sentir ses poils se hérisser sur son corps pâle et arqué. Il avait mal au crâne. Chaque seconde qui passait et chaque mot qu’il prononçait rendait le regard figé de Laine sur lui plus insupportable. Kalev Laine ouvrit la bouche, prêt a continuer son discours mais finalement le loup-garou fit volte face et fila dans la forêt pour s’éviter le supplice. Kalev referma la bouche et resta silencieux, encore paralysé contre son arbre.



L’Alpha s’élança naturellement derrière la trace parfumée qu’avait laissé sa nièce et son compagnon blessé entre les arbres. Il n’avait pas vraiment d’intention autre que de s’éloigner de la Machine et de ses paroles incompréhensibles et oppressantes. En continuant sa route il pu percevoir d’autres odeurs et accéléra un peu plus sa course. Il arriva à un lieu où les odeurs convergeaient mais disparurent, signe que le petit groupe d’adolescents avait transplané. Fenrir ne savait pas où et dans quel état mais ce n’était pas plus mal. Au moins il les savait hors de danger.
Il s’apprêta à rebrousser chemin et rejoindre le professeur Varney, Lise et Remus mais un cris aiguë et horrible lui perça les tympans. Se précipitant vers sa source, l’Alpha déboula sur la scène à laquelle il s’attendait.

Griffin avait entendu son appel de détresse dans la nuit et en revenant vers son Alpha il était tombé sur un des chasseurs, probablement occupé à poursuivre Remus. Alors que les adolescents en avaient profité pour prendre la fuite, Falta, la chasseuse en question s’attaqua à la plus grosse cible. Il n’en fallu pas plus pour l’auror lycanthrope déchaîne toute sa fureur bestiale sur la jeune femme. Celle-ci n’était pas encore morte. Adossé a un arbre, à bout de souffle, elle gardait encore les blessures infligées par Lise à son épaule mais aussi une longue taillade sur son flanc droit. Un mélange de peur et de détermination brillait dans son regard alors qu’elle fouettait sa baguette dans l’air en faisant fuser des sortilèges dans tous les sens devant elle pour éloigner la bête.
Fenrir n’intervint pas, restant caché derrière l’épaisse végétation de la forêt pour les observer car il savait qu’à l’instant où la chasseuse se sentirait encerclée, elle transplanerait et mettrait fin à la partie de chasse. Griffin grognait, claquait de la mâchoire et griffait le sol, bondissant pour éviter les salves de projectiles lumineux sans parvenir à s’approcher de sa cible. Voyant bien que la chasseuse était trop concentrée sur ce qu’elle pensait être son unique cible, l’Alpha se glissa discrètement derrière elle. Sentant sa présence, Griffin se laissa distraire une seconde et se fit frapper par un sortilège explosif. Falta observa son coup avec satisfaction mais celle-ci fut de très courte durée. En une fraction de seconde Fenrir avec bondit hors de sa cachette et lui arracha la baguette des mains. La jeune fille poussa un cri de surprise et de terreur. Sa gorge se serra lorsqu’elle se rendit compte qu’elle ne pouvait plus s’enfuir.

Aveuglé par la douleur et la colère, l’autre lycan se releva en grognant. Remarquant que les sorts ne volaient plus dans sa direction, il galopa à toute vitesse vers sa proie, prêt à lui arracher la trachée de ses dents. Mais Fenrir l’intercepta brusquement, le balançant quelques mètres en arrière.
Le loup se releva à nouveau, désorienté et troublé. Les oreilles plaquées en arrière il observa son Alpha se retourner lentement vers lui sans comprendre. La frustration le fit pousser un grognement mécontent mais il resta tout de même à l’écart.

/ Griffin. / appela Greyback d’une voix calme.

Le loup claqua de la mâchoire mais ce n’était qu’une réaction à la voix d’un autre. Nerveux et agacé, ses yeux jaunes faisaient des aller-retours entre l’Alpha et sa proie, guettant la seconde où il pourrait s’attaquer à elle. Celle-ci restait figée de terreur, sentant la mort la frôler à chaque seconde sans savoir quoi faire ni oser prendre la fuite.

/ Griffin. / insista l’Alpha en plongeant son regard dans celui de la bête.

Celui-ci s’abaissa un peu plus sur le sol, laissant échapper une petite complainte frustrée comme s’il commençait à comprendre qu’on lui demandait quelque chose. Mais il ne semblait pas encore comprendre pourquoi et continuait de gratter le sol d’un air impatient. Ses yeux jaunes observèrent néanmoins un peu plus longtemps l’Alpha et un peu moins longtemps la proie, cherchant à savoir exactement ce qu’on attendait de lui.

/ Griffin Whide. / répéta Greyback.

Les yeux du loup s’écarquillèrent. Tournant la tête vers Greyback, il avait soudainement cessé de gratter le sol et de grogner. C’était comme si son nom avait chassé son nom en l’espace d’une seconde toute sa folie et sa rage. Son nom ? C’était bien plus que cela.
Fenrir Greyback ne s’adressait pas à la bête en face de lui mais au loup-garou. Le mi-homme, mi-loup qui s’était trouvé à ses côtés avant le levé de la pleine Lune et qui se trouvait devant lui à cette seconde. Griffin était toujours un loup, son ossature était toujours courbée et tirée, sa peau recouverte de poils, sa mâchoire allongée et renfermant de longues dents acérées. Mais c’était aussi Griffin Whide.

Le loup peina a comprendre tout ce que cela impliquait mais il avait l’impression qu’une valve s’était ouverte en lui. Il pouvait se sentir se remplir d’un fouillis de souvenirs, de sentiments et d’émotions, il pouvait se sentir se remplir de lui. Le vide sans sens, la peur, la rage, la colère étaient toujours présents mais à présent recouverte d’une sensation étrange et effacée mais familière. La sensation qu’était d’être Griffin Whide.

/ Fen… rir… / répondit le loup, la gorge sèche. C’était si étrange de se rendre compte qu’il pouvait former des sonorités cohérentes alors qu’il ne pansait jusqu’ici que grogner et hurler comme une bête.

/ Merci d’être revenu. / remarqua l’Alpha d’un ton calme et reconnaissant.

/ J’étais… J’ai entendu… J'ai / tenta de répondre Griffin mais parler était difficile et même dans son esprit, il n’était pas sûr d’être capable de comprendre et de se rappeler ce qu’il s’était réellement passer. Il avait l’impression que son esprit et sa conscience n’était pas aussi définie qu’elle aurait dû l’être. Tel un brouillard, il n’avait ni de début, ni de fin, ni d’ordre particulier, seulement un nuage de ressenti et sensations.

Fenrir eu un sourire. Il en demandait peut-être un peu trop pour ce premier contact avec la réalité. S’approchant doucement du loupiot, il lui posa la main sur l’épaule d’un geste réconfortant. Mais même cela troubla le loup qui eu un petit mouvement de surprise. Ce geste était si naturel, si humain et pourtant le sentir sous sa forme de loup lui rappelait qu’il n’était pas humain. Chaque sensation était si différente et pourtant familière. Il pouvait sentir qu’entre homme et loup, un pont se créait très doucement.

/ Alors, qu’étais-tu en train de faire loupiot ? / commenta Fenrir en se retournant vers la chasseuse encore blessée et tétanisée.

Les yeux du deuxième lycan se relevèrent lentement vers la jeune fille. Il avait complètement oublié sa présence. Il fut même surprit en la regardant à nouveau. Le sang, le rythme effréné de son cœur et de son souffle, son regard terrorisé. Tant de choses qui rappelaient une proie à dévorer à son instinct de prédateur. Il pouvait sentir l’envie le titiller d’aller lui mordiller les chevilles mais ce n’était rien comparé à la pitié qu’il pouvait éprouver en la voyant ainsi. La culpabilité faisait aussi la queue pour toucher l’esprit de Griffin mais celui-ci n’avait pas assez de place pour lui accorder la moindre attention.

/ Reprend le contrôle. / murmura Fenrir en pressant un peu plus l’épaule de son camarade.

L’auror regarda l’Alpha et la baguette magique qu’il tenait dans la main. De sa main parée de griffes, il la prit doucement puis s’approcha de la proie. Il la regarda une seconde, contemplant sa panique et écoutant son souffle sifflant et saccadé. Il s’en imprégna en se rendant compte qu’en comparaison, il se sentait incroyablement serein. Puis il laissa tomber la baguette aux pieds de la jeune fille.

Celle-ci l’observa une seconde, puis deux, trop figée pour oser faire un geste pour la récupérer. Était-ce un piège ? Que venait-elle d’assister entre les deux loup-garous ? Étaient-ils en train de comploter ? Allaient-il l’étriper à la seconde où elle récupérerait son arme ? Son regard croisa celui du loup garou qui lui faisait face. Le calme qui régnait derrière ses yeux lui glaçait le sang.

Griffin resta immobile, mais soudain quelque chose en lui s’échappa et l’électrifia comme une petite dose d’adrénaline.
/ DÉGAGE ! / rugit-il bestialement tous crocs sortis au visage de la chasseuse.
Celle-ci sursauta et en une seconde, elle avait saisit sa baguette et disparu dans un crac sonore.

Une petite seconde de silence passa alors que Fenrir observa son loupiot avec une discrète fierté. Celle-ci brilla un peu plus dans ses yeux lorsque l’auror se retourna vers lui, un semblant de sourire étirant ses babines édentés. Au moins la nuit n’aura pas été complètement mauvaise.

okMJ

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