For ever and ever - Saïd

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AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278

Elle venait de passer le pas de sa porte, retrouvant la chaleur réconfortant d’un chez soi. Elle ne s’était pas encore complètement fait au nouveau décor et au fait de ne plus vivre à Pré-Au-Lard mais elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier ce moment. Son ancien appartement avait l’art de la déprimer plus qu’autre chose, renfermant trop de souvenir. Retirant sa veste qu’elle balança sur le plan de travail de la cuisine beaucoup trop grande pour elle en réalité, elle observa les lieux. Concrètement, c’était le bordel, le nouvel an était passé par là et de base, le loft abritait deux des personnes les plus bordéliques que Poudlard ait pu avoir en son sein. Pas gênée outre mesure par le bordel, elle chercha du regard la version adulte de Saïd.

« Saïd ? »

Son appel resta sans réponse, soit il était en train de décuver, soit leur nouveau chez eux était beaucoup trop grand. Il fallait admettre que son ancien mouchoir de poche avait de pratique qu’un simple coup d’œil permettait de savoir qui était présent ou non. S’avançant un peu plus vers le salon, elle poussa du pied le cadavre d’une bouteille de champagne bu la veille ou l’avant-veille.

« Du con ? »

Tenta-t-elle une seconde fois, la non réponse la rendit soudainement beaucoup plus nerveuse et inquiète, sortant sa baguette tout en prenant soin de la garder plus ou moins cacher derrière sa cuisse, elle s’avança à pas de loup dans l’appartement, son cœur s’accélérant, elle prit le chemin qui menait à leur chambre.

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Saïd S. Wilkes
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Plongé dans un sommeil profond et sans rêves, Saïd n’avait pas remarqué le départ de Zoya.
Ces derniers jours avaient étés aussi palpitants qu'épuisants. L'alcool, la musique, le sexe, la drogue et le sang, il n’en garderait qu’un souvenir vague. Le sentiment de joie, d’excitation, de libération et d'adrénaline lui l’accompagnerais encore quelques jours et quelques années dans sa mémoire. Même assommé par tout ce qu’il avait pu ingérer pour débuter cette nouvelle année, l’Irlandais affichait un petit sourire guidant le petit sillon de bave qui coulait sur son menton.

Sa poitrine se soulevait et s’abaissait doucement laissant parfois échapper un discret ronflement ou un grognement doucereux. Le comateux se fichait bien qu’il avait dormit presque une journée entière. Il n’entendit pas Zoya rentrer ou l’appeler depuis le salon ou plutôt, son esprit endormi l’ignora par habitude. Elle faisait partie de son environnement depuis trop longtemps pour qu’il ne se soucie de ses moindres faits et gestes. Pourtant quelque chose titilla Zoya qui s’avança avec précaution vers la chambre à coucher.

On aurait su dire que c’était la surprise, un vieux réflexe de combattant ou simplement parce que c’était Saïd et qu’il avait toujours des réactions explosives, mais alors qu’il était paisiblement endormit, il sentit un soudain et puissant sursaut le réveiller à l’instant même où la brunette entra dans la chambre. Bondissant sans le vouloir hors du matelas, l’idiot chuta de l’autre côté du lit en faisant un bruit fracassant. Le cri de peur et de surprise qu’il avait poussé se transforma alors doucement en lent gémissement de douleur. Il s’était salement cogné la tête et sa gueule de bois était loin d’avoir disparu.

- Qu’est-ce tu fou, putain… râla-t--il en tentant mollement de regagner le lit et son confort.

Il n’avait pas bien comprit ce qui l’avait ainsi fait sursauté mais son esprit malmené avait vite fait de mettre ça sur le dos de Zoya. Grommelant et rampa dans les draps encore chaud, il daigna tout de même lui jeter un regard grognon avant de se rendormir. Il pu remarquer sa mine étrange, mais aussi la baguette qu’elle cachait clairement derrière sa cuisse.

- Quoi ? demanda-t-il simplement, ayant encore du mal à savoir s’il devait plutôt s’inquiéter ou se rendormir.

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Zoya Horlov
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Son cœur s’accélérait au fur et à mesure qu’elle approchait de la chambre. Elle avait été conne de se tirer, ils avaient passé tellement de temps à se mettre la tête à l’envers que si un psychopathe avide de leur faire passer l’arme à gauche les avait vu, il aurait pu profiter de ce moment de faiblesse et du fait que Zoya ait quitter les lieux pour s’en prendre à un vieil ami. Elle hésita une seconde, entre foncé dans la chambre d’un coup ou continuer d’y aller discrètement. Elle préféra le second choix, retenant sa respiration jusqu’à ce qu’elle soit arrivé à hauteur de la peur. Là, elle changea d’avis pour revenir sur le premier choix, ouvrant la porte avec vigueur. Assez pour que celle-ci claque contre le mur de la chambre et réveil en sursaut un Saïd profondément endormie jusque-là. Elle eut au moins le réflexe de ne pas lancer un sortilège vers le lit en remarquant d’un coup d’œil que l’ancien Serpentard était seul et qu’il venait de salement se planter hors du lit. Elle aurait pu en rire si son esprit n’avait pas autant divagué avec sa paranoïa. Soufflant de longue second l’air qu’elle avait emprisonné dans ses poumons, elle sentie ses jambes légèrement flageolante alors qu’elle s’appuyait contre l’entrée de la chambre. Saïd ne manqua pas de remarquer l’étrange état de l’ex auror qui retrouva un peu de contenance lorsqu’il l’apostropha d’un « quoi ? » ensommeillé.

« Tu répondais pas… »

Dit-elle simplement en guise de réponse, devenant de plus en plus consciente de l’état d’inquiétude dans lequel elle avait été plongé durant quelques secondes à peine. De la peur, de la paranoïa, est-ce qu’elle se vouer à vivre ainsi éternellement à présent ? Elle s’approcha, refermant machinalement la porte derrière elle et rangeant sa baguette en la coinçant à sa ceinture. L’odeur de sommeil, d’alcool et de sueur amena Zoya à ouvrir l’une des fenêtre de la chambre, ou plutôt c’était une excellente excuse pour ne pas se réfugier comme une gamine apeurée dans les bras de Saïd. Elle observa pendant quelques secondes l’activité londonnienne à l’extérieur, essayant de calmer le rythme effréné de son cœur.

« J’ai cru… » Elle secoua la tête « Laisse tomber » dit-elle en fronçant les sourcils finissant par se diriger vers le lit et rejoindre, toute habiller, le cocon et la chaleur douillette qu’avait produit l’homme sous les draps.

« T’as dormi toute la journée ? » Finit-elle par dire pour changer de conversation, tentant de pousser Saïd à nouveau hors du lit « putain t’es vraiment une merde quand tu t’y mets, bouge tes fesses un peu ! » aucunement sérieuse, elle aimait juste l’emmerder comme à son habitude.

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Saïd S. Wilkes
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Dans d’autres circonstances l’homme assoupi aurait pu s’inquiéter du regard qu’elle eu en lui répondant. Il aurait même pu déduire de sa baguette et de son air discrètement soulagé qu’elle avait cru à un malheur. Mais l’alcool, la drogue et la fatigue formaient encore un épais brouillard dans sa tête et la seule chose qu’il comprit, c’est qu’il ne comprendrait rien.
Profitant de sa bénédiction pour laisser tomber l’embryon de réflexion qu’il était parvenu à instiguer dans son cerveau, l’Irlandais laissa sa tête lourdement retomber dans son coussin avec un soupir d’exaspération mélangé à du soulagement. Il était prêt à retourner dans les bras de Morphée.

Zoya avait d’autres plans pour la journée ou plutôt ce qu’il en restait. Elle ouvrit une fenêtre de la chambre pour laisser entrer un courant d’air rafraîchissant. Ce n'était pas désagréable étant donne la chaleur et le parfum lourd conservé dans la chambre, mais Saïd grogna par principe et s’entortilla un peu plus profondément sous les draps encore tièdes.
Elle fini par se glisser contre lui, apportant un peu plus de fraîcheur dans la couche. Ce n’est qu’en sentant ses habits froids contre sa peau brûlante qu’il assimila le fait qu’elle était sortie. Où et pour quoi faire, il n’arriva pas à s’en soucier plus que ça.

- Hm j’sais pas il est quelle heure ? Marmonna-t-il en s’agrippant machinalement à sa veste de cuir pour l’approcher de lui.

Il était réellement prêt à simplement se rendormir avec elle toute habillée dans ses bras mais la brunette ne se laissa pas tiré dans le confort ou le sommeil. Sans délicatesse elle poussa l’homme hors du lit pour rigoler.

- Raah fais pas chier j’ai la gueule de bois ! Grogna Saïd qui s’était étalé sur le sol.

Un instant il hésita à tenter de s’endormir là. Vu son état le sol était un aussi bon support que le matelas pour commater. Mais le choc et la fraîcheur de la pièce maintenant aérée avait encouragé son cerveau à comprendre que Zoya n’allait sûrement pas le laisser tranquille. Grognon, il fut contraint de se relever en se frottant la tête.

- Quoi ? T’as chaud ? Tu veux baiser ? Demanda-t-il d’un ton ronchon mais encore endormi, presque boudeur.

- T’es allée où ? Demanda-t-il aussi pas simple curiosité maintenant que son cerveau émergeait lentement.

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AMORTENTIA
Zoya Horlov
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Elle se retint d’éclater franchement de rire en l’entendant râler. Elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un plaisir viscéral à l’emmerder par tous les moyens et avec la peur qu’elle avait ressenti, retrouver rapidement cette habitude lui permettait de se rassurer. Roulant sur le côté pour rejoindre le bord du lit par lequel Saïd était tombé, elle observa le corps à terre, un sourire malicieux sur les lèvres. Sous les draps, elle profitait de la chaleur qu’avait laissée l’ancien serpentard derrière lui tout en profitant de la vue qu’elle avait de là où elle se trouvait. Il ronchonnait, se frottait la tête avant de faire une proposition obscène digne de leur habitude. Elle hésita une seconde mais avant même qu’elle n’ait pu lui répondre, une question fusa directement. Il ne lui restait plus que deux choix, soit elle lui disait ce qu’elle était allé faire, soit elle l’allumait pour attirer son attention sur autre chose. Bien qu’elle n’avait rien fait de spécial, c’était compliqué de lui annoncer « hey chéri, j’ai croisé ton toi d’il y a quinze ans ». Tendant un bras vers Saïd, ses doigts pincèrent une de ses boucles qu’elle étira avant de lâcher un « boing » puéril et amusée. Elle roula de l’autre côté du lit et se releva, enlevant son t-shirt qu’elle balança sur Saïd.

« Je connais un excellent remède contre la gueule de bois » dit-elle d’une voix aguicheuse alors qu’elle contournait le lit d’une démarche féminine, elle se retrouva face à lui, son regard laissa passer une lueur lubrique alors qu’elle l’observait. « Un peu d’exercice… » Sous entendait-elle alors qu’elle se présentait à lui, à demi-nue, sa baguette coincé entre son ventre plat et son jeans.

« Mais tu m’as l’air beaucoup trop fatigué pour pouvoir m’attraper, je vais devoir… » Laissant sa phrase en suspens, l’une de ses mains se glissa lentement mais surement sous son propre jeans alors qu’elle le fixait « me satisfaire » murmura-t-elle alors qu’elle se dirigeait petit à petit vers l’entrée de la chambre. « Dommage » laissa-t-elle échappé dans un soupire alors qu’elle se glissait à présent or de la chambre. Maintenant qu’elle était dos à lui, sa main quitta l’intérieur de son jeans, attrapant sa baguette, bien décidé à s’amuser un peu.

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Saïd S. Wilkes
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Elle ne lui répondit pas, préférant s’amuser d’un air distrait avec une de ses boucles. Cela lui mit la puce a l’oreille que quelque chose n’allait pas, plus que si elle lui avait répondu “au bar” ou “dans ton cul”. Elle entreprit ensuite de le distraire de son corps dénudé, son regard lubrique et sa voix aguicheuse. Même endormi Said avait clairement comprit que ce n'était qu’une technique de diversion mais bien franchement il n’en avait rien a foutre. S’il s'était inquiété de tout ce que cette femme ne lui disait pas, cela ferait longtemps que sa tête aurait explosé. Et puis, il préférait largement une bonne partie de jambes en l’air plutôt qu’un long débat philosophique.

Un petit sourire coquin naquit doucement sur son visage endormi alors qu’il la regardait le narguer en glissant sa main sur son propre corps. Il était encore trop dans le brouillard pour comprendre toute l’ampleur de son jeu et après ces quelques jours de pur bonheur il était presque d’humeur a la laisser prendre son pied a le mener a la baguette. Mais ses petites fesses se dandinant devant ses yeux mi-clos dans son jean serré avait le dont de lui donner envie de devenir méchant.

Se glissant derrière elle et empoignant ses hanches par derrière avec une agilité et une force plutôt surprenante pour un homme au bords du coma, il l'empêcha de s'éloigner plus et lui fit sentir qu’il était tout a fait capable de répondre a la demande.

- Oh tu me connais… grogna-t-il de sa voix rauque du matin. Même dans le coma j’peux te faire un gamin.

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Zoya Horlov
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Un long frisson parcourut son corps en sentant ses doigts l’agripper par les hanches, l’attirant ainsi tout contre lui. Elle inclina la tête en arrière, posant celle-ci contre l’épaule de Saïd. Les paroles de l’ancien mangemort était inutile tant sa vigueur physique suffisait comme preuve. Elle esquissa pourtant un sourire alors qu’elle tenait toujours sa baguette entre ses doigts, un détail que l’homme ne semblait pas avoir remarqué.

« Mmmmh on en a déjà deux pour le prix d’une, ça suffit amplement. » dit-elle plus pour la rhétorique que pour vraiment se plaindre. L’arrivée d’Elliot dans leur vie avait été suivit par celle de Leo, un gamin qui avait été plus ou moins adopté par la défunte femme Rosier en guise de servant pour son fils. Si ça n’avait tenu qu’à elle, Zoya aurait catégoriquement refusé d’héberger le garçon qui était l’image d’un caprice d’enfant sang pur. Il représentait une part de la vie d’Elliot que l’ancienne Serdaigle aurait souhaité ne jamais voir. Mais elle-même avait été une orpheline, elle-même avait connu la misère et les rues et par conséquent, mettre un enfant dehors ou le renvoyer à l’orphelinat lui était tout simplement impossible.
Elle veillait cependant à ce qu’Elliot ne réagisse pas avec Léo comme il aurait pu le faire avant. Sans vraiment s’en rendre compte, Zoya était la mère de deux garçons plutôt qu’un. Un détail sur lequel elle ne s’était jamais attardé et sur lequel elle ne s’attarda pas plus aujourd’hui alors que sa baguette laissa filer un discret éclair bleuté qui vint électrocuter la main de Saïd, lui permettant ainsi de se dégager de sa poigne.

Elle fit volte-face, marchant à reculons alors qu’elle l’observait. Elle fit lentement balancer sa baguette de gauche à droite dans un signe négatif alors qu’elle le fixait, ses yeux s’emplissant de malice.

« Tu t’es laissé encrouter ces derniers jours »  certes, elle en avait fait de même mais c’était bien plus amusant de l’insulter uniquement lui. « Va falloir mériter ton susucre » , un autre éclair jaillit de la baguette, fouettant le bout des orteils de l’homme alors qu’elle reculait. Continuait de reculer, titillant la bête qui sommeillait en lui « A ton avis, que dirais ton grand ami Evan Rosier s’il te voyait aujourd’hui ? »  

Son poignet droit fit un coup sec, de la droite vers la gauche. Suivant le mouvement, le cadavre d’une bouteille d’alcool quelconque vint s’exploser sur le mur alors que ses yeux ne quittaient pas les iris dorés du Wilkes. L’adrénaline monta en elle, lui rappelant ô combien cette sensation lui manquait dernièrement, et bien qu’elle ne prononça plus aucun moment, sa bouche eut quelques mouvement et sur ses lèvres Saïd put lire « fais-moi mal »

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Saïd S. Wilkes
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Deux, oui. Saïd avait tendance à oublier le gosse bagage que Elliot avait ramené avec lui. Déjà parce qu’il ne faisait pas partit du deal au départ mais aussi parce que comparé à Elliot, ce gosse était un vrai fantôme. Tant mieux pour lui et tant mieux pour Saïd car grâce à cela ils n’avaient jamais eu vraiment d'interaction. Si Saïd avait du mal à remarquer de deux enfants vivaient dans leur appartement plutôt qu’un, il n’allait sûrement pas remarquer la baguette avec laquelle Zoya jouait sous son jean. Aveuglé par son état pitoyable et l’appel du sexe, il ne comprit même pas tout de suite ce qui lui arrivait lorsqu’une décharge le fit lâcher Zoya.

Heureusement, la brunette s’éloigna d’un pas léger et se retourna pour le narguer avec son arme. Saïd fronça les sourcils. Il était capable de comprendre ce qu’il se passait et les mots de Zoya mais leur signification et le pourquoi de tout ce cirque lui échappait complètement. Est-ce qu’elle voulait baiser ou non ? Son corps tout comme son esprit était partagé entre le désir et l’envie d’aller se recoucher. Une nouvelle décharge venant cette fois lui mordre les orteils l’aida à se décider. Un sourire grimpa lentement sur son visage alors qu’il comprit son petit jeu.

- Aah tu veux la jouer comme ça ?
grogna-t-il d’un ton espiègle et prédateur.

Se fichant bien de ses provocations ou de ses petites attaques, Saïd s’avança vers elle d’un pas lent mais décidé. Tout comme il se laissait le temps de se préparer au grand manège, il s’amusa à faire monter la peur et l’adrénaline chez la petite coquine brune qui la narguait. Cette fille était vraiment folle d’être excité par un taré comme lui. Il fallait croire qu’ils s’étaient bien trouvé.

- J’peux pas résister quand c’est demandé si gentiment… ronronnât-il alors qu’il s’approcha d’elle.

Elle pouvait s’attendre à ce qu’il se jette sur elle à la façon dont ses yeux dorés la fixaient d’une intensité brûlante, mais une fraction de seconde Saïd attrapa l’objet le plus proche de lui (une chaise) et la balança violemment sur Zoya. Il n’attendit pas qu’elle touche le sol avant de l’agripper par les cheveux et de la tirer vers lui. Il captura ses lèvres mais en profita pour lui attraper la gorge et serrer jusqu’à ce qu’il ne sente plus aucun souffle sortant de sa bouche.

- Si pressé de mourir ? la nargua-t-il a son tour avec un sourire sadique.

Il la jeta sur le sol avant qu’elle ne finisse par bêtement s’évanouir et la retourna pour qu’elle se retrouve face contre terre. Laissant échapper un petit rire démoniaque il lui embrassa l’oreille pour redescendre sur le coup et finir par planter ses crocs dans sa nuque. Ses mains ne perdaient pas leur temps non plus, cherchant à tirer son petit jean serré pour découvrir ses jolies fesses.


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Zoya Horlov
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Il s’avançait vers elle, avec cette allure féroce et l’étincelle dans le regard. Elle le fixait, un sourire en coin, une pointe de défis dans les yeux. Peut-être était-elle définitivement folle mais cette folie que tous deux partageaient était bien trop attractive pour qu’elle y renonce, c’était quelque chose qui n’appartenait qu’à eux, quelque chose qu’ils étaient seuls à comprendre. Elle recula d’un pas, juste pour s’assurer d’avoir peu d’élan et de marge de manœuvre lorsqu’il se décidera à fondre sur elle alors qu’elle pouvait sentir au creux de son ventre la douce chaleur de l’excitation, son cœur s’accélérait sous l’effet de l’adrénaline et plus il la faisait patienté, plus ces sensations s’exacerbait. Bien trop focalisé sur lui, elle ne s’attendit pas à ce qu’il lui balance une chaise à la gueule,  le réflexe qu’elle eut de vouloir éviter l’impact ouvrit une faille dans laquelle l’égyptien s’engouffra en empoignant sa tignasse. Elle tenta de le mordre lorsqu’il plaqua ses lèvres contre la sienne mais rapidement, elle senti sa gorge obstruer et la poigne de Saïd tout contre sa nuque.

L’air lui manquait, embrumant son cerveau, alors qu’elle atteignait ce que certain pouvait appeler "l’été indien", cette sensation similaire à une prise de drogue, l’effet de planée, les picotements au bout de ses doigts, même la douleur disparaissait pour ne laisser qu’un étrange mélange de danger imminent et d’euphorie. Il la lâcha, avant qu’elle ne tourne de l’œil définitivement, la balançant au sol sans se mesurer. Ne pouvant s’empêcher de tousser, son corps réclamait l’air qui lui avait manqué, laissant alors tous le loisir à Saïd de prendre le dessus sur elle. Elle sentie son souffle contre son oreille, la chaleur de sa bouche, la brûlure de ses morsures et le frisson que procurait le contact de sa main cherchant à la défaire de son jeans. C’est devant la difficulté à ôter un vêtement particulièrement moulant qu’elle profita pour balancé son coude en arrière, atteignant le visage de Saïd avec violence, elle se délogea de son étreinte viril, et se releva.

« Tu pensais pas sérieusement que ce serait aussi facile ? »


Rétorqua-t-elle en lui offrant un coup de genou qui le percuta sous son menton. Bien sur, elle savait qu’il ne se laisserait pas faire et rapidement, il répondit à son tour à ses coups. Ils échangèrent tout deux coups de poings, de genoux, de tête ou encore de pied. Attaque, défense, contre-attaque, tous deux étaient habitué à se battre ainsi et tous deux se connaissaient très bien. Le flot de violence semblait presque ressembler à une danse tant l’un et l’autre pouvait encaisser ou esquiver les coups avant de répondre. C’est au bout de longue minute d’échanges énergique de ce genre que Zoya pu récupérer sa baguette, envoyant un sortilège qui propulsa Saïd à l’autre bout de la pièce. Elle se mit à couvert, caché sur le côté d’un meuble, profitant du répit pour retrouver un peu de force. Elle gueula malgré tout :

« Ca va chéri ? T’arrive à suivre ? »

Aussi provocante que moqueuse, elle fixait en face d’elle l’une des vitres du loft. Elle pouvait y voir légèrement le reflet de Saïd, se préparant alors à une nouvelle salve.

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Saïd S. Wilkes
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Les coups, les passes et les échanges de pouvoir faisaient partit du jeu et de leur danse préférée. C'était un combat où chacun tentait de vaincre tout autant qu'un échange de défis et de tests. Chaque coup banal ou parade classique apportait un peu de nostalgie et chaque innovation et fantaisie rajoutait du piment à leur bastonnade presque routinière. Les longues secondes passaient, le sang coulait, les meubles se fracassaient comme leurs os et les bleus se multipliaient sur leur peau mais leur sourires fous ne disparaissaient pas. Ils auraient pu continuer comme ça très longtemps jusqu'à ce que l'un d'eux ou les deux finissent par s'évanouir mais l’instigatrice de la danse en décida autrement lorsqu'elle remit la main sur sa baguette et envoya un sort qu'il fit valser Saïd de l'autre côté de la pièce.

Sonné et légèrement coupé dans son élan, Saïd mit une petite seconde a comprendre ce qui s'était passé. Il secoua sa touffe bouclée et passa sa main sur ce qui promettait de devenir une grosse bosse à l'arrière de son crâne. Étrangement la douleur du choc semblait avoir chassé celle de la gueule de bois. Il ne se sentait plus du tout fatigué. La remarque de Zoya probablement cachée dans un coin baguette à la main lui arracha un petit rire mauvais.

- Oh je te suis, je te suis... chérie. ronronna-t-il, lui-même encore caché derrière la table qu'il venait de défoncer.

Peu pressé de sortir et d'être assailli à coup sûr par les nombreux sortilèges de la sorcière, Saïd fit s'agrandir les bracelets dorés qui vinrent entourer ses avants-bras. Depuis toujours même avant son coma et son passage en Egypte, le sorcier avait toujours tenu à avoir son arme à portée de main à tout moment et ces bracelets étaient ses nouvelles armes. Elle avait décidée d'utiliser la magie et il allait s'assurer qu'elle goûte à toute la splendeur de la sienne. L'or se mit à briller d'une lueur rouge menaçante et d'un puissant coup de poing, Saïd envoya la table voler du côté de Zoya. Celle-ci s'enflamma en vol, se transformant en un gros frisbee de feu.
Ne se souciant pas de voir si le projectile impressionnant toucherait sa cible, le sorcier en profita pour se ruer lui-même sur la brunette. Il l'intercepta alors qu'elle évitait la table en feu mais elle parvint tout de même à le frapper d'un sortilège qui le déstabilisa et les envoyèrent tous deux dans le décor.

Secouant sa tignasse une fois de plus pour se remettre les idées en place Saïd eu presque l'impression de sentir ses quelques neurones restant ricocher contre la paroi de sa boite crânienne comme des dés dans un shaker. La douleur l'énerva autant qu'elle l'amusait et un rire étrange quitta sa gorge sèche alors qu'il tentait de resituer Zoya dans son environnement.
- J'suis pas en train de me plaindre hein, mais ça serait bien un peu de douceur des fois. Du genre... Gentille petite fellation ? Au réveil ? dit-il en reprenant doucement son souffle. J'dirais pas non.

Alors qu'ils retrouvaient un peu de calme le crépitement de la table encore en flamme attira son attention.
- Ah chier... râla-t-il en se rendant compte qu'il devrait peut-être mieux l'éteindre avant que leur appartement entier prenne feu.
Son regard se porta ensuite sur le reste de la pièce qui était dans un état tout aussi déplorable que si un ouragan était né en son sein. La grimace de Saïd se transforma en un petit sourire amusé, puis il éclata de rire. Bordel, ils étaient vraiment cons des fois.



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Zoya Horlov
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La peur monte en elle, autant que l’excitation alors qu’elle pouvait voir dans le reflet l’étrange lueur qui émanait des bracelets d’or que portait son amant. Ses dents pincèrent sa lèvre inférieure en l’entendant lui répondre. Ils étaient des êtres complètements indécent, complètement malade, et pourtant en cet instant précis elle ne s’était jamais autant sentie à sa place. Se sentant vivante comme jamais, elle tremblait en le voyant approché, son corps dopé par l’adrénaline, ses sens éveillée par la passion. Le feu au creux des reins, les papillons dans l’estomac. Ses mains se crispèrent autour de sa baguette, elle vit le meuble se diriger droit vers sa cachette, obliger de quitter sa cachette pour ne pas finir carboniser. Il profita des réflexes de la jeune femme pour la retrouver à nouveau dans ses bras, une roulade, un autre éclair coloré et voilà que les corps se sépare comme deux aimants aux mêmes pôles. Elle senti son dos percuter de plein fouet le mur, elle laissa échappé un cri et resta inerte quelques secondes. Les yeux clos, elle faisait l’inventaire des blessures qu’elle avait récolté dans cette douce folie, devinant d’avance le nombre de bleus qu’elle verrait apparaître sur son corps, elle esquissa un sourire avant de rire en entendant l’éclat de Saïd. Elle inspira profondément en passant sa main sur son ventre dans un geste lent.

« Il n’y en a toujours que pour toi… » Dit-elle dans un faux reproche en l’écoutant réclamer un peu de douceur et une pipe en prime. Elle ne fit guère attention à l’odeur de bois brûlé, se retournant pour pouvoir se relever, elle resta un instant adossé au mur, observant les dégâts dans l’appartement. Elle aurait pu s’en inquiéter mais à vrai dire, son esprit était embrouiller par tout autre désir et sentiment. Elle fit un pas en avant, se dirigeant vers l’objet de son attention. Elle passa sa langue le long de ses lèvres, pouvant sentir le gout métallique du sang imprégner sa bouche, elle s’était mordue à un moment. Cela aurait été le moment parfait pour prononcer quelques mots, une déclaration quelconque, mais les mots…Ca n’avait jamais été son fort. Son regard suffisait à y lire la profondeur de ses sentiments pour cet homme. Une douce maladie, probablement mortelle, mais la vie pouvait bien être courte, tant qu’elle l’était à ses côtés.

Elle arrivait à sa hauteur, debout, elle l’observa de sa hauteur avant de s’abaisser. A sa hauteur, elle imprima les traits de son visage dans esprit. Elle avait failli mourir tant de fois, autant qu’elle avait cru le perdre lui, pourtant la vie semblait s’acharner à l’idée de ne pas les séparer. S’approchant de lui, elle s’installa bien en face, ses jambes écartée venant entouré sa taille en même temps que ses bras entourait sa nuque. Son front se posant contre épaule. Le souffle de l’ancienne serdaigle caressait la peau du Wilkes alors qu’elle laissait ses doigts se promener dans ses boucles. Il avait réclamé un peu de douceur et elle lui en offrait. Le bout de son nez caressa la courbe de sa nuque, remontant le long de l’arrête de sa mâchoire avant de rejoindre celui de l’ancien mangemort. Ses lèvres à moins d’un centimètre de celles de l’égyptien. « En douceur alors…. » dit-elle dans un murmure suave alors qu’une de ses mains quittaient ses bouches pour venir se poser sur son torse. Elle posa ses lèvres contre celle de Saïd, avec une lenteur presque insupportable alors qu’elle ondulait son corps contre le sien, juste assez pour que les zones les plus sensibles de leur anatomie se frôlent dans une lente et délicieuse torture.

Sa langue quitta sa bouche, effleurant les lèvres de Saïd avant qu’elle n’éloigne légèrement son visage du sien, juste assez pour pouvoir le regarder dans les yeux, assez pour lui sourire. « Te sentir doucement te glisser entre mes cuisses, sentir doucement la chaleur de ton corps, t’entendre doucement grogner, te dire en douceur toutes ses vilaines choses que j’ai envie que tu me fasse, te dire doucement à quel point tu me fais du bien » sa main se glisse jusqu’à sa virilité, douce, elle laisse ses fiévreuses caresses parler pour elle quelques secondes alors qu’elle laisse traîner sa langue à chaque fois qu’elle fait référence à la douceur qu’il a demandé. Et dans la bouche de Zoya, même ce mot semble soudainement obscène. Elle effleure sa bouche, laisse sa langue goutter à la sueur qui perle dans sa nuque, ses dents pincer le lobe de son oreille avant de murmurer encore une fois : « me donner, doucement, tout entière. Et tu ferais de moi ce que tu veux avec douceur… » le petit jeu sensuel se retourne doucement contre elle, le brasier en elle la consumant, il devient difficile de ne pas succomber à l’envie de l’embrasser à pleine bouche mais elle trouvait malgré tout un certain plaisir derrière la frustration des gestes lents et calculés.  

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Saïd S. Wilkes
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Elle s'approcha de lui et bien qu'elle grommela à sa suggestion, elle sembla presque prête à exaucer son vœu. Saïd la laissa faire comme bon lui semblait, en fait, il n'était pas vraiment sûr de la vouloir cette pipe après tout le bordel qu'ils avaient foutu. Ce serait une fade conclusion pour un moment plus digne d'eux : intense et désordonné.
Mais il savait que Zoya savait mieux que lui ce qu'elle voulait et elle n'était pas prête de le laisser tranquille tant qu'elle ne l'aurait pas. Il pouvait presque voir les rouages pervers de son cerveau tourner lorsqu'elle le dévisagea d'un regard intense et pensif.

Elle vint lui caresser la nuque, laisser son souffle chaud courir sur sa peau et glisser ses doigts dans ses cheveux. Des signes discrets et secondaires du désir qui l'animait mais le corps de l'Irlandais n'eut aucun mal à les repérer et y répondre à sa façon. Saïd ne bougea pas pour autant, laissant Zoya continuer à s'amuser en douceur. Il put sentir un puissant frisson le parcourir lorsqu'elle lui susurra ces mots à l'oreille. Était-ce l'excitation d'avoir ce qu'il demandait ? Il n'avait pas vraiment l'impression de réellement avoir ce qu'il avait anticipé dans ses paroles alors qu'elle retournait lentement ses mots contre lui en faisant preuve d'une douceur presque insupportable. Il n'avait qu'une envie, la saisir, la retourner et la prendre sans attendre et sans délicatesse mais il resta figé, fasciné par ce qu'ils découvraient ensemble.  
Son simple touché lui donnait les sensations proche du coït et son baiser lent et langoureux lui vola son souffle aussi bien que le plus passionné et paniqué des baiser. Lorsqu'elle quitta ses lèvres il ne put s'empêcher de la suivre, ivre et avide d'y gouter ne serait-ce qu'une seconde de plus. Ses yeux semblaient soudain le happer de toute sa profondeur et l'hypnotiser par sa couleur. Son sourire anima son propre visage comme si ses muscles avaient étés dirigés par les siens.
Il voulait la dévorer toute entière, fusionner avec elle dans un brasier ardent. Il la désirait de tout son corps et de toute son âme comme un noyé avait besoin d'oxygène mais elle ne lui accordait que quelques molécules, quelques parcelles d'elle-même juste assez pour le garder dans une délicieuse asphyxie.

Il laissa échapper un souffle rauque alors qu'elle lui murmurait toute la douceur qu'elle avait prévu pour lui et il dût se crisper pour ne pas mettre fin au programme avant même qu'il ne commence lorsqu'enfin sa main vint effleurer son corps au bord de l'explosion. L'asphyxie. Il pouvait sentir les vagues de plaisir le parcourir si puissamment qu'elles l'étourdissaient. Il ne savait plus où il en était lorsqu'il se rendit compte qu'une petite morsure sur son lobe lui faisait soudain autant d'effet que sa main entre ses cuisses. Il avait passé le stade de la petite pipe en douceur ou même de la baise torride. Complètement envouté, il avait simplement l'impression de tenter de se raccrocher désespérément à la réalité pendant que son corps tout entier prenait un bain puissant de sensations fortes.
Il pouvait sentir que elle aussi commençait à doucement souffrir de son propre jeu mais au moment où son rythme commença imperceptiblement à accélérer il l'arrêta en la basculant sur le côté. Il prit le dessus mais avec surprise il ne se jeta pas sur elle comme il avait l'habitude de le faire. Il n'était pas quelqu'un de très familier avec la notion du self-control mais le frisson délicieux que formait le mélange entre le désir et la frustration, et qui continuait de vibrer en lui était trop bon pour qu'il le laisse s'échapper et prendre fin.

Ayant prit le dessus, Saïd ne su pas tout de suite ce qu'il était sensé faire contrairement à Zoya. Il se perdit un instant dans ses yeux bleus implorants et brillant de désir. Dans la lenteur de son geste il ne se rendit pas compte à quel moment il avait décidé de l'embrasser mais ses lèvres trouvèrent leur chemin jusqu'aux siennes. Elle se mêlèrent brièvement, juste assez pour lui donner le goût du désir, puis restèrent a quelques millimètres, se frôlant et orbitant fébrilement sans leur accorder un vrai contact.
Puis ils s'accordèrent un peu plus d’enivrante douceur lorsque Saïd vint embrasser sa nuque et doucement descendre. Clavicules, poitrine, ventre, cuisse. Tout en descendant il avait fait glisser ses vêtements à ses chevilles comme s'ils n'avaient été qu'un simple drap de soie. Il vint embrasser l’intérieur de ses cuisses douces et chaudes et caresser sa croupe aussi délicatement que fermement. Il la fit languir quelques longues secondes de plus avant d'enfin lui offrir un baiser langoureux, lent et chaud. Il ne s'arrêta pas cette fois-ci et se délecta de sa féminité avec force mais tout de même une certaine retenue. Juste assez pour lui procurer se frisson qui lui donnerait envie de hurler plus tout en sachant que c'était exactement ce qu'il lui fallait. Il s'écarta parfois pour venir mordiller la chair de cuisse ou embrasser son bas-ventre lisse, juste assez pour la laisser reprendre son souffle et ses esprits mais toujours en sachant qu'il replongerait bientôt pour capturer ses lèvres dans un nouveau baiser enivrant.
Il pouvait sentir les vagues de plaisir la parcourir et le frisson la faire vibrer mais il s'arrêta avant de trop en faire et remonta doucement pour annoncer la suite du programme de son regard avide de désir. Il pouvait sentir son corps se tendre rien qu'à l'idée de ce qui allait suivre et il n'était pas sûr de pouvoir garder le rythme très longtemps. Invitant délicatement Zoya à venir au dessus de lui, elle pu voir qu'il l'attendait avec impatience mais qu'il lui donnait quand même les commandes pour la fin du voyage.

- Doucement. lui souffla-t-il d'un ton fébrile mais espiègle alors qu'il savait très bien qu'il n'allait que le regretter délicieusement.


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AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Elle pouvait le sentir frémir sous ses doigts alors que son corps l’imitait. Sa peau réagissait au contact, son esprit se laissait lentement monter. Ils s’étaient tant de fois donner l’un à l’autre qu’ils se connaissaient quasiment par cœur. Chaque endroit, plus sensible que d’autre, chaque centimètre carré de chair, le gout de leur sueur, les signes qui ne trompent pas, les regards, les mots prononcer avec les yeux. Elle aurait pu finir par se lasser mais elle avait parfois la sensation qu’il était toujours capable de lui faire découvrir quelque chose de nouveau, d’intense, et en cet instant précis, cela se confirmait. C’était d’une lenteur insoutenable, aussi bien pour lui que pour elle et c’est à travers cette douceur qu’ils découvraient une nouvelle façon de se torturer, presque plus insupportable que les morsures, les coups et les vulgarités qui baignaient leur quotidien.

Il interrompit sa petite torture, la fit basculer, et durant une seconde, elle échangea un regard avec lui…Certaine qu’il ne pouvait en supporter plus, certaine qu’il la prendrait aussi violemment qu’elle l’avait doucement torturé. Elle esquissa un sourire alors qu’elle sentait naître au creux de son ventre cette sensation qu’on liait au battement d’aile de papillon, son cœur s’accélérait alors qu’il déposait un baiser sur ses lèvres. La surprise fut telle qu’elle en oubliait presque de respirer ou plutôt qu’elle eut la sensation que son souffle s’était simplement coupé. Elle ne le retrouva que lorsqu’elle sentie le contact du bout de son nez caresser l’arc de sa nuque et redescendre jusqu’à ses seins, laissant sur son sillage de multiple baiser. Elle posa sa main sur son propre visage, cherchant à retrouver un rythme normale à sa respiration sans pouvoir réellement. Elle inspirait profondément et plusieurs longues secondes s’écoulaient avant qu’elle ne souffle à nouveau l’air en dehors de ces poumons.

Ce n’est qu’en sentant un léger courant d’air contre sa cuisse qu’elle comprit qu’elle était en tenue d’Eve. Les yeux clos, elle les ouvrit, observant le plafond sans véritablement le voir. La bouche légèrement entrouverte, elle replia l’une de ses jambes en sentant les cheveux de Saïd la chatouiller. Elle se cambra un peu plus, laissant tout le loisir à l’ancien Serpentard de glisser ses mains sous ses hanches. Un mélange étrange se créait en elle, entre l’impatience et le désir de rester à ce stade. Elle souhaitait à la fois l’insulter et le supplier mais son cerveau était bien trop embrumer pour faire quoi que ce soit et avant même qu’elle ne puisse se décider, il se chargea de lui rappeler à quel point elle pouvait être faible entre ses mains et ses baiser.
Une vague de chaleur et de désir enfiévra son corps alors qu’il se jouait tout lascivement d’elle. Bien qu’elle ne puisse le voir, son esprit et son imagination se chargea d’ajouter aux sensations les images qui lui manquaient. Sa main trouva son chemin jusqu’à sa chevelure, elle y glissa ses doigts, ne tentant en rien de prendre le contrôle sur le rythme ce qui était tout aussi insupportable pour elle que de se sentir partir sans jamais vraiment tomber…

Chaque vague devenait plus intense et le son de sa voix se mêlant à rythme de son souffle était un guide de choix pour s’arrêter juste à temps. Lorsqu’il se stoppa, sa bouche laissa échapper un écho de sa voix, à la fois une plainte et un soulagement de voir cette délicieuse torture prendre fin.
Son corps tout entier semblait engourdit et elle mit quelques secondes avant de trouver la force de suivre les mouvements de son amant et de se retrouver en amazone contre lui.

« Lentement » Murmura-t-elle en guise de réponse alors qu’elle se relevait légèrement, ses mains sur les joues de l’ancien mangemort, elle se perdit dans ses iris dorés. L’une de ses mains quitta son visage, descendant le long de son torse pour rejoindre la chaleur de son intimité, elle se laissa doucement descendre…Ses lèvres le frôlant, sa main quitta cette source de chaleur à l’instant où elle s’empala lentement. Elle pouvait le sentir, en elle, contrôlant le rythme de sa descente, elle s’arrêta lorsqu’elle l’emprisonna entièrement. Son front contre celui de Saïd, elle souffla tout l’air de ses poumons pour s’aider à supporter cette nouvelle torture et le long frisson qui parcourait son échine.

Elle l’embrassa, laissant sa langue rejoindre la sienne, la chercher sans vraiment la toucher alors qu’elle relevait son corps avant cette même lenteur insupportable. Leur corps allaient bientôt se séparer qu’elle entama à nouveau une langoureuse descente, elle marqua une pause, rompit son baiser, et chercha son regard pour réitérer le même mouvement. Sans le quitter des yeux, il pouvait observer le désir brulant dans ses iris bleus et ses lèvres tremblante. Elle interrompit elle-même cet échange de regard en fermant ses yeux lorsqu’elle le laissa à nouveau s’unir à elle.
Elle ne marqua pas de pause cette fois-ci quand elle se releva, son corps ondulant, elle semblait presque danser pour lui, une nouvelle descente en enfer et sa voix laissa fit écho à la vague de plaisir qui s’insinuait en elle. Ses jambes tremblaient, de par l’énergie que demandait des gestes aussi lents mais aussi et surtout à cause des effets de cette torture sur elle.

Cachant son visage empourpré par le désir, elle laissa sa langue ses glisser le long de la courbe de son oreille avant de murmurer :

« Prends-moi »

okMJ

Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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Il pouvait sentir les papillons dans son estomacs, les moutons dans son cerveau et tout un cirque s’agiter dans chaque partie de son corps. Il avait si chaud et la sueur qui coulait sur son corps lui donnait l’impression de fondre. Il frissonnait, il soufflait, s’agrippait à sa chair tendre avec force et douceur, désir et respect. Elle lui faisait l’amour de ses yeux aussi bien qu’elle l’emportait physiquement à chacun de ses mouvements et il pouvait sentir cet amour se déverser en lui et le remplir complètement. Il avait l’impression de se noyer dedans et pourtant l’oxygène ne lui manquait pas. C'était elle son oxygène.

Il la prit dans ses bras dès qu’elle vint enfouir son visage profitant de cette proximité pour sentir chaque parcelle de sa peau contre la sienne. La chaleur, la fièvre partagée montait au point de le faire faiblir. Mais lorsqu’elle lui murmura à l’oreille ces quelques mots il put sentir son corps s’animer d’une énergie nouvelle.
Sans effort il la fit basculer et déposa doucement son dos sur le sol sans la quitter. Sans rater la mesure ou perdre le rythme, il prit la relève. Il prit ses mains dans les siennes, laissant leurs doigts s'entremêler comme leur corps et leurs lèvres. Ils ne faisaient qu’un et leurs mouvements rythmé et régulier était comme celui d’un coeur qui bat.

Il pouvait sentir qu’il approcher de sa limite mais ce n’était pas par le fourmillement ou la pression dans son bas ventre. Il sentait son cerveau bouillonner, ses muscles trembler et son souffle saccader. Il sentait quelque chose monter en lui comme une intense panique, un désir plus fort que jamais d’être avec elle, un besoin vital qu’il pouvait sentir dans tout son être.
Avec avidité et fébrilité il la redressa pour pouvoir l’enlacer dans ces derniers instant et sentir leur coeurs affolés battre à l’unisson. Soufflant ses derniers soupirs dans sa nuque, il laissant la douce sensation de volupté l’emporter sans qu’il ne quitte pourtant le contact chaud et doux de Zoya contre lui.

Se silence et le calme pu retomber doucement mais pas les battements de son coeur qui ne s'arrêteraient jamais tant qu’elle serait là.
- Je t’aime Zoya. Murmura-t-il d’une petite voix à son oreille comme une confession. Et je t’aimerais pour toujours et à jamais.

okMJ

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