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Le Serpentard fit son chemin dans les cachots d'une démarche trainante et nonchalante. Il ne marchait même pas droit, preuve qu'il n'avait pas vraiment de destination claire et pourtant son allure était vive. Comme un bolide encombrant et imprévisible il fit s'écarter les quelques élèves faisant le chemin inverse. Il sembla s'en amuser une fraction de seconde avant que ses sourcils redescendent sur son front pour se froncer.

Sans une remarque, un mot, un regard, Saïd traversa la salle commune pour regagner son dortoir. Ouvrant la porte d'un coup de pied, il ne s'attendit pas à y trouver quelqu'un. En fait il ne s'attendait à rien. Trouver son camarade en pleine lecture à une place plutôt conventionnelle aurait dû le rassurer et le soulager et ce fut le cas une courte seconde. Ces derniers temps le château fuyait comme l'anus d'une vieille prostituée et la liste des gens capable de supporter l'Irlandais s'affinait de jour en jour. Zoya et son joli petit cul s'était évaporée dans la nature et Evan et son esprit tordu et malsain n'avait pas tardé à suivre. Les deux seules personnes qu'il n'imaginait pas ne pas revoir sans explications. Severus lui, n'avait jamais été si proche que géographiquement de Saïd. Il n'était pas assez patient ou masochiste pour s'imposer la présence du monstre de colère lorsque ce n'était pas nécessaire et Saïd n'était pas assez patient ou masochiste pour imposer à son cerveau une conversation avec le si intelligent Severus Rogue.

Mais il ne restait que Severus et Avery dorénavant et tout deux semblaient avoir comprit que sans Evan, l'Egyptien allait risquer d'être plus insupportable et incontrôlable que jamais. Il n'allait pas passer une telle opportunité d’importuner, même s'il aurait préféré un meilleur partenaire de jeu. Il ne s'en cacha pas et laissa un long soupir gras lorsqu'il posa ses yeux dorés sur l'ennuyeux élève.

Trainant la patte jusqu'au lit le plus proche à savoir celui dorénavant vacant d'Evan Rosier, Saïd se laissa tomber mollement en poussant un nouveau soupir bruyant. Il y resta quelques secondes avant de se mettre à gigoter pour faire grincer le bois du lit et foutre le bordel dans les draps. Il ne s'arrêta que lorsque tous les draps et coussins furent à terre et poussa encore un soupir déchirant.

- J'me fais chier. confia-t-il sans surprise à la seule oreille attentive présente dans la pièce.

- Qu'est-ce que tu lis ? Oh attends. Non j'veux pas savoir en fait. Comment... ça va la vie ? Nan, nan ça non plus j'en ai rien a foutre. Tu sais que ce qu'on t'as dis quand t'étais petit, que quand tu es grand le respect qu'on a pour toi se mesure à la longueur de tes cheveux... Désolé mais c'est faux ! Oh attends. Là c'est toi qui en a rien à foutre. ajouta-t-il en se redressant vers Severus et son gros bouquin. Le Serpentard quitta le lit en bataille de son camarade pour se rapprocher enfin de son interlocuteur.

- Non vraiment c'est dingue, j'ai rien à te dire... Et si... On faisait juste l'amour ? ajouta-t-il en envahissant soudain et consciemment l'espace de Severus en se mettant à califourchon sur ses genoux. Je pourrais, agripper tes cheveux gras et fermer les yeux et... décrivit-il alors qu'il passa ses doigts derrière la nuque de Severus et ferma les yeux. Ouai ouai ça pourrait le faire. Tant que tu ne mets pas les dents. conclu-t-il en rouvrant ses yeux mordorés et rieurs.

Lorsqu’il reconnut la chevelure plus que la tête de Saïd, il roula des yeux pour les reposer sur son livre. Il ne détestait pas le Wilkes, c’était malgré tout un pote  mais on ne pouvait pas vraiment dire que les deux garçons étaient sur la même longueur d’onde. Il se traîna jusqu’au lit d’Evan, éveillant chez Severus une pensée pour leur ami "disparu" qui ne supporterait pas de voir leur camarade dans son lit. Se concentrant sur sa lecture, Severus espérait que son camarade de chambré s’endormirait tout simplement ou finirait par quitter les lieux pour trouver de quoi s’occuper ailleurs mais au final, il fit savoir au dortoir ( et probablement celui d’à côté ) à quel point il se faisait chier. Ne répondant rien, il fit l’erreur de croire que son silence l’inviterait à en faire autant. Au lieu de cela, il commença à lui poser des questions auquel il répondit tout seul. Au moins, il faisait la conversation pour lui. Mais il fut bien forcé de quitter son bouquin des yeux lorsqu’il entendit son camarade approché dangereusement de son espace personnel.

« Ca te surprend encore ? » constata-t-il lorsqu’il émit le fait qu’il n’avait rien à lui dire. En même temps, ce n’est pas comme si Saïd Wilkes était du genre à avoir des choses à dire aux gens. Il le prit cependant par surprise lorsqu’il s’installa quasiment sur lui en proposant quelque chose de foncièrement abjecte pour Severus. Ses gestes, ses paroles, tout cela condenser le prit un peu au dépourvu et il mit un certain temps avant de réagir. Il repoussa simplement Saïd, oscillant entre le dégout et le rire.

« Non non non non non »

répéta-t-il simplement en s’éloignant de son camarade et en secouant les mains devant lui en signe de désapprobation.

« Si ça te démange autant, tu n’as qu’à… »

Cela le gênait foncièrement de parler de ça, surtout avec Saïd qui avait une très fâcheuse tendance à être particulièrement vulgaire sur ce sujet. La simple idée de prononcer le mot « masturber » gênait Rogue. Habituellement amusé par les pitreries de cet imbécile qui avait plutôt tendance à s’en prendre à Evan, Severus trouva la situation soudainement beaucoup moins drôle maintenant qu’il était le dindon de la farce.

« Ou demande à Avery, il devrait pas tarder…Si tu veux, je vous laisse la chambre, j'irai étudier ailleurs. »

Severus se figea de surprise et de dégout, ce qui n'était pas surprenant. Cependant c'était assez rare finalement que Saïd s'en prenne directement à Rogue et il put sentir cette situation innovante l'amuser de plus en plus. Comme s'il découvrait un nouveau jouet. On aurait pu dire que c'était l'erreur du sérieux Serpentard de réagir ou même répondre aux provocations de Saïd mais finalement, peu importe sa réaction, l'Egyptien aurait trouvé un moyen de s'en amuser.

Bien que plutôt logique et prévisible, Saïd se délecta d'observer toutes les expressions de gêne et de panique discrète qui naquirent sur le visage habituellement si stoïque et ennuyeux de Severus Rogue. Il faillit exploser de rire en le voyant lutter pour sortir des mots à association sexuelle de sa bouche si prude. Pire encore, les prochaines paroles qui sortirent de sa bouche insinuait clairement une volonté de fuir. Ne savait-il pas que c'était la dernière chose à faire face à un prédateur ?

- Mais je ne veux pas Avery, je te veux toi ! Et je sais que tu me veux aussi ! J'ai vu comment tu me regardes. Je sais que je hante tes songes, je t'ai entendu m'appeler dans la nuit ! Il est temps Severus ! Temps d'avouer ton amour ! Temps d'être enfin honnête et de te montrer au grand jour ! Je ne te jugerais pas ! clama-t-il théâtralement en sautillant derrière Severus sans vraiment le laisser s'éloigner.

- Notre amour ne peut plus rester caché ! cria-t-il soudain en se jetant sur le pauvre élève pour le faire tomber à la renverse.

Si Severus était clairement plus intelligent que son camarade, il n'avait pas l'aisance et la force physique de Saïd. C'est donc sans grande difficulté que celui-ci se retrouva à califourchon au dessus de Severus tout en bloquant ses bras au dessus de sa tête.

- Ou peut-être es-tu trop fatigué de te faire prendre sans arrêt par les si célèbres Maraudeurs... grogna alors Saïd d'un air soudain sadique et provocateur. Comment ça se passe ? Un derrière, un devant et deux dans tes petites mimines ? Ou alors c'est plutôt une tournante ?

Il tenta de lui échapper mais c'était sans compter sur la persévérance de son camarade. Il le connaissait pourtant, il savait comment il agissait. A la seconde où il montra une quelconque réaction, il entra dans le petit jeu pervers du serpentard. Il reculait comme il pouvait mais il fut rapidement rattrapé et maîtrisé. Il s'apprêtait à violemment se débattre cette fois quand Saïd décida qu'il serait encore plus amusant de piquer là où cela fait bien mal.

Sa mâchoire se crispa à nouveau, un peu plus au fur et à mesure des mots. Il supportait difficilement cette situation mais avait encore plus en horreur que ses propres amis s'en servent en guise de moquerie.

« Va te faire voir Saïd »

Il savait que c'était la réaction que son camarade attendait mais ce fut plus fort que lui. Réagissant au quart de tour il bascula sur le côté. Faisant ainsi tomber Saïd et lui-même. Il était à terre, par dessus Wilkes. Un sentiment de contrôle le submergea alors qu'il fixait les iris doré de l'Égyptien.

« D'ici peu Black aura une véritable et excellente raison de vouloir me casser la gueule. Tu te joins à moi ? »

C'était sortit tout seul, il aurait pu être honteux mais sur l'instant seul l'estime de son ami avait de l'importance.

Le visage de Severus s'assombrit soudain. Bien que Saïd faisait un point d'honneur à toujours frapper juste lorsqu'il emmerdait le monde, il fut quelque peu surprit d'avoir un si bon résultat. Il avait vu vexé, énervé, paniqué, attristé, frustré, horrifié, blasé, mais pour Severus Rogue ce serait plutôt blessé. Blessé et vulgaire apparemment.

- Hm. Il va falloir qu'on travail sur ton sens de la répartie- commença Saïd d'un ton qu'il ne pu s'empêcher d'être discrètement désolé. Plus désolé qu'il ait un égo fragile que désolé d'être un connard fini, mais désolé quand même.

Il fut réellement surprit lorsque soudain, Rogue le fit basculer pour prendre le dessus.

- ... ou pas ! ajouta-t-il d'une voix un peu plus aigüe.

Il s'attendait plus à le voir soudainement éclater en sanglot mais ce retournement de situation était bien plus intéressant. Peu inquiété et plutôt excité, Saïd eu un grand sourire devant la grandeur soudaine de son camarade. Il fut ravi de repérer une étincelle de violence dans son regard froid mais fut surprit lorsqu'il apprit que celle là ne lui était pas destinée. Mais ça n'avait pas vraiment d'importance.

- Tu déconnes ? Je suis à fond dans la partie. répondit-il sans hésitation.

Comme ce n'était pas pour lui, l'Irlandais mit fin à leur petite lutte en esquivant sur le côté et en se relevant sans relance. Il épousseta rapidement ses habits et observa son camarade de ses grands yeux dorés.

- Mon petit Severus qui fait des petits plans machiavéliques... Je suis si fier de toi ! s'exclama-t-il en se jetant une nouvelle fois sur lui sans prévenir, cette fois pour lui gratter la tête avec enthousiasme.
Il avait l'habitude de faire ça à Evan et cela embêtait prodigieusement Monsieur Toujours-bien-coiffé mais avec Severus et ses cheveux longs le résultat était plus artistique encore.
- Bon ! Quand est-ce qu'on lui pète la gueule ? Et pourquoi que Black ? On a qu'a tous les défoncer dans un cachot sombre et humide ! On les enferme et on ouvre notre propre donjon du sexe  !

Le début d’un sourire s’esquissa sur le coin de sa bouche lorsque Saïd se montra soudainement beaucoup plus intéresser parce qu’il venait de lui dire que par l’idée de frapper là où ça fait mal. Laissant son ami de chambré se dégager de sa prise, il resta assis sur le dos, adosser contre son lit en s’enthousiasment de l’entendre dire qu’il sera là au moment M. Il le gratifia d’un élan de fierté presque paternelle avant de se jeter une nouvelle fois sur son camarade pour cette fois le décoiffer. Il tenta d’échapper à l’emprise de Saïd mais sa chevelure était déjà dans un état pas possible. Il soupira, malgré tout il ne pouvait s’empêcher d’apprécier cet instant presque fraternel. Se relevant, il tenta de se recoiffer un minimum avant de se reposer sur son lit et d’observer Saïd. Maintenant, il n’avait plus d’autres choix et il fallait bien admettre que l’intérêt que Wilkes lui portait attisait chez lui un sentiment plutôt plaisant.

« Diviser pour mieux régner et de toute façon Potter s’est fait la mal avec son petit ami Lupin...Fait le calcul, il reste que Pettigrew et Black »

Peter ne l’avait jamais réellement intéressé, il n’était que l’ombre des autres, un simple imbécile qui n’avait pas de personnalité et vivait simplement au travers de ses amis.

« La petite blonde qui lui court toujours après » il se mordît langue en parlant d’Amy ainsi mais maintenant qu’il était lancé, cela ne servait pas à grand-chose de revenir en arrière et puis une partie de lui se disait qu’il pouvait joindre l’utile à l’agréable dans cette histoire.

« Disons que… » Il laissa sa phrase en suspens, essayant de faire comprendre à Saïd sans forcément entrer dans les détails « Disons… » il tenta de faire comprendre avec un autre regard appuyer et fini par enchainer rapidement « disons qu’elle a décidé d'aller voir ailleurs. »

Saïd n'en avait que faire de la stratégie. Bien qu'il ne s'en était jamais tant préoccupé, il se rendit compte que l'idée d'affronter les célèbres Maraudeurs lui plaisait tout particulièrement. Cette bande de propre sur eux qui transpiraient l'assurance et l'arrogance. Ils auraient pu être de bons amis s'il ne se noyait pas constamment dans leur propre grande d’âme et courage légendaire. C’était une bande de fanfarons, de coqs qui n'avaient pas grand chose dans le slip et il était peut-être temps que les autres s'en rende compte.
L'Irlandais eu un grognement de déception lorsque Severus que, comme la leur, la bande s’était récemment divisée. Potter et Lupin s'étaient envolés, ne laissant que Black comme adversaire digne d’intérêt. Il savait qu'ils étaient quatre mais le dernier n'avait même pas réussi a trouver une place dans le cerveau de Saïd. Pettigrew ? Non vraiment ça ne lui disait rien.

La petite blonde dont lui parla ensuite Severus ne lui aurait rien dit non plus s'il n'avait pas croisé sa route le soir du bal d'Hiver. Une petite junkie de starlette avec de jolies gambettes. Alors qu'il se remémorait leur brève interaction, Saïd ne s'attendit vraiment pas a ce que son camarade insinua par la suite. Ses yeux dorés s’écarquillèrent lentement et sa bouche s'ouvrit comme celle d'un personnage de dessin animé.

Il n'eut d’abord aucun mot mais un sifflement suraiguë se mit a grincer dans sa gorge en s'intensifiant.

- ooooooOOOOOOOOOOOOOOOOHHHHHHH !!! SEVERUS PUTAIN DE ROGUE ! QUE MERLIN ME TORCHE LE CUL AVEC SA BARBE ! se mit-il soudain a hurler, complètement hystérique. T'as fourré ta petite salamandre... Dans la pouf... De Sirius Black ?! SIRIUS ? BLACK ?!

C'était peut-être insultant pour son ami mais même Saïd trouvait la situation complètement improbable. Sirius Black, le bel étalon des Gryffondors qui se trimballait sans cesse une tripotées de groupies dont faisait justement partie la blonde, et a coté de ça, Severus Rogue ? Le rat de bibliothèque au nez crochu et cheveux gras ? Il avait entendu parler de l'accident qui avait rendue la petite élève aveugle mais même sans vision il était sur qu'elle aurait du se rendre compte des énormes différences anatomiques. Non mais vraiment. Rogue ? Rogue ? Même s'il aimait s'en moquer, même lui ne voulait pas de sa salamandre entre ses cuisses et pourtant il n'était pas difficile. Il fallait voir avec qui il couchait d'habitude.
Mais heureusement, Said fut incapable d'exprimer tout le comique de la situation. Au bord des larmes, Saïd explosa de rire en se roulant a terre sans pouvoir s’arrêter. Il s'esclaffa violemment, échouant plusieurs fois de regagner son calme. Ce ne fut que lorsque les crampes et le manque d’oxygène le forcèrent a s'immobiliser.

- Oh putain... T'es mon héro. couina-t-il en essuyant ses larmes avant d'exploser de rire a nouveau.

L’insinuation fit son chemin dans l’esprit de son camarade qui semblait un instant complètement paralyser avant de simplement hurler dans la chambre. D’un geste des mains, Severus tentait de faire comprendre à Saïd qu’il serait bien qu’il diminue le volume de sa voix mais c’était déjà trop tard, du dortoir jusqu’à la salle commune tout le monde avait pu profiter de l’image fort élégante que laissait entrevoir les premières paroles du Wilkes. Malgré tout, il diminua le volume, résumant ce que lui-même avait tenté de faire comprendre à Saïd sans spécialement le dire aussi ouvertement. Il détourna les yeux, plus gêné d’en discuter ainsi que vexé par la quelconque insulte qu’il n’avait pas spécialement relevé. La réaction qui suivit fut simplement un fou rire incontrôlé et incontrôlable, voué à simplement regarder Saïd se bidonner sans se calmer et à simplement attendre que ça passe.

Le temps lui sembla long avant qu’il ne retrouve un semblant de souffle pour gonfler l’égo de Severus d’un compliment qui le fit sourire. Un sourire qu’il perdit immédiatement lorsque son ami explosa à nouveau de rire. Il le regarda, attendant de nouvelles et longues minutes avant que son camarade ne retrouve à nouveau un semblant de contrôle de lui-même. Posant sa tête contre le mur derrière lui, il chassa de son esprit le sentiment de culpabilité qui tentait de percer sa carapace.

« Maintenant, reste à savoir comment s'en servir… »

S’il avait balancé l’info sur un coup de tête, Rogue n’avait pas franchement réfléchit à la question, les choses s’étaient passé trop rapidement pour qu’il ait pu réellement se demander comment il se servirait de cela contre Sirius Black. D’autant qu’il n’était pas certain que celui-ci réagisse, après tout, cela faisait des mois qu’il jouait avec Amy sans vraiment se poser, peut-être serait-il au contraire particulièrement heureux de se débarrasser de ce fardeaux. Pourtant, une petite voix lui susurrait qu’il y avait fort à parier qu’il réagirait non parce qu’il s’agissait d’Amy mais parce qu’il s’agissait de lui…Severus. Il comptait sur l’égo surdimensionné de l’adolescent qui ne supporterait pas que son bouc émissaire ait réussi à lui prendre quelque chose qu’il considérait probablement comme lui appartenir.

Dans tous les cas, il verrait la réaction en temps et en heure mais il restait à savoir justement quand et comment il ferait en sorte que Sirius Black apprenne la nouvelle.

S’en servir ? Sans s’en rendre compte Severus avait déjà lancé la machine infernale en impliquant Saïd Wilkes. Evan Rosier en aurait été bien conscient mais l’autre Serpentard allait bientôt apprendre la leçon. Un grand sourire s’étira sur le visage de l’Egyptien surexcité. Il était loin d’être un virtuose, de la manipulation ou des plans machiavéliques. Par contre, il était très fort pour se faire remarquer et pour emmerder le monde.
Profitant du calme qu’il avait retrouvé, Saïd se releva doucement et s’approcha de Severus pour lui poser une main sur l’épaule d’un air faussement sérieux et concentré.

- Hm. Oui… Réfléchissons bien… Je suggère qu’on fasse preuve de beaucoup d’intelligence et de finesse sur ce coup. accompagna Saïd en se servant de l'écho des paroles d’Evan pour parfaire son rôle de fin stratège.

Mais malgré cela, le sarcasme et l’impatience transparaissait dans sa voix et avant que Severus ne puisse réaliser ce qui lui pendait au nez et réagir, Saïd s’élança à toute allure hors de la chambre.

- DEVINEZ QUI A TRINGLÉ LA STARLETTE BLONDASSE DES GRYFFONDORS ?! VOTRE CHER SEVERUS ROGUE ! hurla-t-il à peine débarqué dans la salle commune de leur maison.


Un bref silence précéda la soudaine montée de cris et de conversations effrénées. Ce que Saïd ne savait était que sa révélation prenait une dimension encore plus dérangeante pour ceux qui se rappelaient de leur ancien professeur de potion : Severus Rogue. Néanmoins, l’agitation créé satisfait Saïd qui gambada joyeusement vers la porte des cachots, prêt à répandre la nouvelle dans tous le château.