The Concealed Truth _ Tome 1
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okMJ

Lise Parker
Lise Parker
Gallions : 283
Age : 34
Tome 1 _ Chapitre 1


« Hé Peter, attend moi !! »

La fillette court après son frère, de deux ans son aîné. Malgré son jeune âge, Peter est un garçon plein de vie et épanouie. Un peu trop insouciant, si vous écoutez le point de vu de sa petite sœur, Enma Fawley. Dans les jours suivant, la rentrée scolaire va avoir lieu. Un grand jour pour la petite rouquine qui attend avec impatience ses premiers pas dans l'établissement réputé et magique. Tout l'été, elle a harcelé son frère pour qu'il l'emmène au chemin de traverse, à la recherche de leurs affaires scolaires et quelconque loisirs. Les mains derrière la tête, elle regarde le dos de son frère, avec sa démarche loufoque. Enma peut même deviner le sourire sarcastique qui orne ses lèvres. Elle soupçonne son frère de l'avoir délibérément fait languir jusqu'au dernier moment et le voilà maintenant à presser l'allure pour l'empêcher de s'arrêter à chaque boutique. Se mordant les lèvres avec contrariété, elle le foudroie du regard, voyant au passage les épaules du blondinet se trémousser, hilare. Ce type a des yeux derrière la tête, ce n'est pas possible.

Forçant le pas pour rattraper son frère, lorsqu'elle arrive près de lui, Peter attrape sa main pour tourner à un angle de rue.

« On va aller chercher ta baguette en priorité. »

Avec cet habituel sourire charmeur, Peter ouvre la porte de la fameuse boutique du vieil Olivander. L'encourageant à entrer, Enma le suit à petit pas. Des étagères, des étagères et encore des étagères. Alors que ses yeux verts parcourent la boutique, une explosion la fait sursauter. Devant elle, un petit garçon repose la baguette sur le comptoir. Peter pouffe à côté d'elle et lui met un léger coup de coude.

« Ce n'est pas celle qu'il lui faut. A part s'il veut faire exploser les toilettes de l'école. Quoi que ? Ca peut être intéressant. »

La plus petite plisse les yeux, ne voyant pas vraiment ce qu'il y a d'intéressant là dedans. Mais cela fait bien longtemps qu'il ne cherche plus à comprendre son frère. Aussi, elle ignore volontairement son clin d'oeil taquin et lui tire plutôt le bras, pressée qu'il l'accompagne auprès du maître des lieux. Pour une fois, il s'exécute sans commentaire et s'approche du comptoir.

« Faut pas avoir peur. » fait Peter à l'adresse des deux enfants. « Dans le pire des cas, vous mettrez juste le feu à la boutique et plus aucun élève ne pourra acheter sa baguette. » Il tapote l'épaule du pauvre enfant, d'un faux air compatissant, alors que le gamin est complètement terrifié par l'hypothèse de l'adolescent. Enma lui écrase le pied avec force.

« Mais le pire des cas n'est jamais arrivé. » fait le vieil homme en tendant une autre baguette à son client. « Pas même avec vous, n'est-ce pas Monsieur Fawley ? »

« Ca peut toujours s'arranger. » répond Peter dont le sourire provocateur s'agrandit.

L'enfant parti avec la bonne baguette entre les mains, c'est au tour d'Enma de trouver la sienne. La vendeur la regarde, semblant soudainement nostalgique, en proie à de lointains souvenirs. Finalement, l'homme revient à la réalité et lui sourit tristement.

« J'ai la baguette qu'il vous faut Miss Fawley. Elle vous attendait depuis bien longtemps déjà. »
« Ah bon ? » demande la jeune fille, ne comprenant pas très bien où il veut en venir. Alors qu'il disparaît dans l'arrière boutique, Peter hausse les épaules à côté d'elle, lui murmurant de ne pas s'en faire, il est certainement devenu sénile et fou avec l'âge.

Le vieil homme ne tarde pas à revenir vers elle. Il dépose sur le comptoir un petit étui qu'il ouvre. Enma se dresse sur la pointe des pieds pour pouvoir mieux l'observer.

« Acajou, 27,5 cm. Très efficace pour les métamorphoses. »
« Ah ... » fait la fillette qui ne voit encore moins en quoi cette baguette l'attendait.
« Elle a déjà servi. » précise le vendeur. « C'est la baguette d'un sorcier dont le nom est connu aujourd'hui. James Potter. Je suis persuadé que ce nom vous parle, Miss Fawley. »

Le temps semble soudainement se figer. La jeune fille blêmit. Ses doigts tremblant effleurent doucement la fine baguette. Même Peter a prit un air grave, se demandant comment Olivander peut connaître le lien qui unit sa sœur avec le nom des Potter. Peut-être à cause de sa silhouette ? D'après ce qu'il a entendu dire, Enma ressemble beaucoup à sa mère biologique.

« Je … Je ne suis pas sûre que cette baguette me revienne ... »
« Je crois qu'au contraire, elle ne pourra jamais être entre de meilleures mains. »

Hésitant encore, la tentation est finalement trop forte. Doucement, elle soulève la baguette. Un vent apaisant s'élève autour d'elle, douce harmonie entre la baguette et sa nouvelle propriétaire.


*

« C'est ton héritage. » Annonce fièrement Peter. « Alors prends en soin ! »

Enma acquiesce d'un signe de tête, en sortant de la boutique. Les yeux toujours baissés vers la baguette, elle a aujourd'hui l'impression de se rapprocher de cet homme qu'elle n'a pas connu assez longtemps pour avoir un souvenir distinct. Un léger sourire étire ses lèvres. Tendresse et honneur.

« Enma. » murmure alors Peter. Alerté par le son de la voix prévenante de son frère, la rouquine lève la tête, juste au bon moment pour voir un géant s'approcher de la boutique. Avalant sa salive de travers, impressionnée, elle se colle à Peter, avant de s'apercevoir que ce n'est pas vers lui que l'attention est tourné. Suivant son regard, elle le voit enfin. Ses cheveux en bataille sur la tête. Cette paire de lunettes rondes, et des yeux aussi verts que les siens. Elle distingue vaguement la cicatrice en forme d'éclair qui orne son front. Harry Potter.

Son souffle se coupe, Enma serre la manche du haut de Peter de toute ses forces. Le géant les regarde en clignant des yeux, avant d'avoir d'être traversé par un éclair de compréhension. Alors qu'il s'apprête à leur dire quelques mots gentils, Enma ne l'écoute pas du tout. On dit que les jumeaux ont une étrange connexion. C'est le cas, elle le confirme. La rouquine ressent cet étrange lien qui les uni, invisible, fort mais peu compréhensif si on ne connaît pas l'identité de l'autre. Ce qui est le cas. Harry Potter ne la connaît pas. Pourtant, il semble lui aussi ressentir quelque chose d'étrange. Les deux enfants s'observent avec une curiosité et une certaine appréhension. Le garde chasse de Poudlard préfère au final ne rien dire et les laisser ainsi, se frottant la barbe, un peu prit au dépourvu.

« Enma. » fait soudainement la voix de Peter, en la ramenant à la réalité. « On a encore beaucoup de choses à faire. A plus tard Hagrid, on est pressé, désolé. »

Peter attrape la main de sa sœur et s'éloigne à grands pas, la forçant ainsi à le suivre, loin de la boutique, loin d'Harry Potter.

Il ne s'arrête qu'une fois hors de vue.

« Mais Peter ! »
« Je sais. » fait-il d'une voix sèche qui n'amène pas à la discussion. « Mais on ne peut pas prendre de risque. Imagine la tête de grand-mère si jamais ton identité est menacée d'être révélée. »

Enma baisse la tête, elle sait que Peter a raison. Et d'ailleurs elle n'a aucune envie de l'imaginer. Miranda Fawley est la plus propre parent qu'ils ont. Les parents de Peter sont morts pendant la guerre, et c'est Miranda qui a hérité de la garde. Quant à Enma, les siens ne sont autre que James et Lily Potter. Jumelle d'Harry, Dumbledore a décidé de cacher l'identité de la petite fille et de la confier à Miranda. Il valait mieux que les jumeaux ne grandissent pas ensemble.

Enma a eu plus de chance qu'Harry. Elle a grandit dans une famille de sang pur, héritant de leur nom, ne manquant de rien pour pouvoir vivre et évoluer sereinement. Miranda Fawley est la sous directrice du Département de la Justice, au ministère de la magie, travaillant sous les ordres d'Amélia Bones. C'est une femme austère, intelligente et influente, mais juste. D'un caractère un peu terre à terre, elle est crainte par beaucoup de sorciers. Certains disent qu'elle deviendra sûrement ministre. Pour le moment, elle gère surtout le bureau des Aurors. Quoi qu'il en soit, Enma n'a aucune envie de s'attirer les foudres de sa grand mère.

*

Laissant Peter rejoindre ses amis Weasley et compagnie, n'ayant aucune envie de supporter leurs pitreries pendant tout le voyage, Enma préfère se trouver un petit compartiment vide. S'essayant dans son coin, elle pose son étui sur ses genoux pour pouvoir observer sa baguette. Ce qu'elle fait durant des heures, depuis le jour où elle l'a obtenu. L'imagination sur-développée, elle se plaît à imaginer l'enfance fabuleuse de James Potter, et tout ce qu'il a pu entreprendre, accompagné de sa fidèle baguette magique. La porte du compartiment s'ouvre subitement avec fracas, une jeune fille brune s'étale magistralement par terre.

« Nom d'une vieille chouette emplumée !! » rage-t-elle en se redressant.

C'est avec dignité qu'elle remet de l'ordre dans ses vêtements et ses cheveux. Redressant sa couette, elle pose ses yeux gris vers la rouquine qui ne l'avait pas quitté du regard. La brune lève les yeux au ciel.

« Plait-il ? Tu sais que rester la bouche ouverte, c'est complètement désagréable ? En plus, c'est comme ça qu'on gobe des araignées. »

Enma ferme immédiatement la bouche, ne cherchant pas à pêcher le vrai du faux. L'étrange élève attrape sa grosse valise et la soulève tant bien que mal, pour la ranger dans le compartiment, au prix d'efforts manifestes !

« Ne m'aide pas surtout, mes os vont juste se briser sur le sol. »

Un crac retentit, mais non, ce ne sont pas les os de la demoiselle, simplement la valise qui percute le mur. La brune s'assoit en face de la jeune fille présente, qui n'a pas bouger de sa siège, la regardant toujours comme si elle venait d'une autre planète. Levant les yeux au ciel, elle pousse un soupire.

« Allons bon. Serais-tu simplette ? Qui es-tu petite ? »

Pourquoi cette fille qui a le même âge qu'elle se comporte comme si elle en avait 15 ans de plus ? Et quelle personnalité …. envahissante.

« Non, mais ta prestance m'a laissé sans voix. » répond Enma avec un sarcasme évident qui n'échappe pas à la brune. Cette dernière plisse les yeux. « Je suis Enma Fawley. »

« Enma ? Quel nom bizarre. Mais remarque, il va bien avec ta tête. Je suis Mary Monroe. »

Les doigts de la rouquine se crispe sur sa baguette. Si Peter était là, il aurait … Oui non en fait, il l'aurait trouvé très drôle. Elle se sent irritée de la même manière que lorsqu'elle est en présence de son frère. Ce n'est pas de l'énervement mais plus de la fatigue. C'est ça. Mary Monroe est fatiguante. Seulement après trois minutes de passage.

« Mary ? C'est très commun. » fait-elle d'une voix suffisante, en réponse à la provocation.

L'espace d'un instant, la tension se ressent dans le compartiment, électrique. Mais finalement, c'est Mary qui coupe le silence, en éclatant d'un rire clair, joyeux.

« T'es une drôle, toi. Je t'aime bien. »

Enma pousse un soupire. Mary Monroe est vraiment fatigante. Ce qui ne l'empêche pas de faire connaissance avec elle durant le trajet, puisque de toute façon, elle c'est imposée sans même lui demander si cela la dérangeait.

*

« Oh Enma ! Arrête de le regarder comme ça, on dirait que tu vas aspirer son âme. C'est déroutant. »
« C'est ce que tu dis qui est déroutant ! » répond la rouquine en grimaçant, arrachée dans sa contemplation d'Harry Potter. Mary lève les yeux au ciel, hautaine, en voyant les autres élèves murmurer que c'est Harry Potter. Enma est un peu mal à l'aise, mais finalement bien contente de ne pas être connue. Elle n'envisage pas la place du survivant.

Les deux filles suivent le professeur Mc Gonagall dans la grande salle. Emerveillée par le faux plafond, les grandes tables et les nombreux élèves, Enma n'entend qu'à peine Mary qui continue de protester contre la célébrité d'Harry Potter, même lorsque les élèves de première année commence à mettre le choixpeau magique sur leur tête.

« Je me fiche pas mal que c'est Harry Potter. Il pourrait être le premier ministre que ce serait pareil. Quand j'étais petite, j'ai bien survécu au milieu d'une chorale de clowns. Et personne n'en a fait toute une histoire. Et pourtant crois moi, c'était particulièrement terrifiant. »

« Miss Monroe ! »
« Quoi ?! » répond la brune au tac au tac, avant de s'apercevoir que c'est la professeur Mc Gonagall qui l'a appelé.
« Pour la troisième fois – et dernière fois, j'ose bien l'espérer- je demande le silence. »

Mary se racle la gorge, mal à l'aise et c'est au tour d'Enma de pouffer doucement, alors que son amie lui jette un regard noir.

Tout comme Harry, Ron et Hermione, les deux filles se sont retrouvées à Gryffondor. Choix satisfaisant, bien qu'Enma se demande si le destin n'est pas un peu simple avec elle. Après tout ce temps de séparation, elle se retrouve tout simplement dans la même maison que lui ? Tout ça lui semble bien trop facile.

« Ne sois pas si anxieuse » lui murmure Peter en secouant sa tignasse rousse. Le blond est aussi à gryffondor, en troisième année, avec Fred et George Weasley.

*

Silencieuse, Enma regarde Mary pousser énergiquement son lit vers le sien. Cette fille n'est donc jamais fatiguée ? La rouquine au contraire a trouvé le voyage épuisant. Les deux filles partagent leur chambre avec Hermione Grander, Parvati Patil, et Lavande Brown. Enma pose sa baguette sur sa table de chevet et rejoint Mary pour faire connaissance avec les trois autres filles. La culture étrangère de Parvati intrigue la rouquine. Lavande est plutôt du genre bavarde et douce. Quant à Hermione, elle est en grand débat avec Mary, qui avant de se coucher, lui a confier « bien aimer cette petite. »

Le premier cours est celui de potions, en compagnie des garçons de Gryffondor de son année, et ceux de Serpentard. Ce n'est qu'à mi-chemin que Mary se rend compte qu'elle a oublié son chaudron. Oh mais quelle tête en l'air celle là. La brune la supplie de faire chemin inverse avec elle, le professeur Rogue a trop mauvaise réputation pour qu'elle se permette d'arriver en retard seule. En gros, viens te faire disputer avec moi. Enma soupire et acquiesce d'un signe de tête. Même en courant à toute allure dans les couloirs, elles arrivent en retard, comme elles l'ont si bien prédit.

« Puis-je savoir pou-... » Le professeur Rogue se stoppe dans sa phrase en se retournant vers elles. L'espace d'un instant, la surprise passe sur son visage. Ses traits se figent en observant la petite rouquine. Il semble soudainement fort irrité. « Allez donc vous asseoir avant que je ne vous retire des points. » siffle-t-il entre ses dents.

Mary ne se fait pas prier et court s'asseoir à une table disponible sous les rires des serpentards. Enma foudroie le plus près du regard et rejoint son ami. Ronald Weasley se penche vers elle.

« Tu es la petite sœur de Peter Fawley non ? Enma c'est ça ? Ne t'inquiète pas pour le professeur, Fred et George m'ont dit qu'il est comme ça parce qu'il n'a jamais pu obtenir le poste de défense contre les forces du mal. »

La fillette acquiesce d'un signe de tête face à cette explication qui ne l'avance pas à grand chose, sans quitter le prof des yeux. Le cours aurait pu mieux se passer si Rogue n'avait pas prit en grippe. Mary se trémousse sur sa chaise en gloussant, voyant Hermione lever la main, ayant la réponse à chaque question posée à Harry. Evidemment, ce dernier ne les avait pas. Mal à l'aise devant le dégoût évident de l'homme quand il prononce le nom de Potter, Enma ne peut que jeter un regard compatissant à son camarade de classe, se retenant d'intervenir. Pour défendre son frère, pour défendre son nom. Mais ici, elle n'est qu'Enma Fawley. A la sortie du cours, dans les couloirs du cachot Malefoy semble trouver tout ceci amusant, ricanant dans son coin. C'est sans compter sur Mary qui l'assassine du regard. Si les yeux pouvaient tuer, Enma est persuadée que le serpentard serait mort. Drago semble le ressentir aussi.

« Qu'est-ce que tu veux la sang de bourbe ? »
« Hé ! » fait Enma, en s'approchant brusquement, la main sur sa baguette. Mais Mary place son bras devant la rouquine, l'empêchant ainsi d'intervenir, ne daignant que le regarder avec un air ennuyé.
« Un chien regarde bien une saucisse, alors je peux bien regarder une andouille ! »

Sérieusement ? C'est quoi cette réplique pourrie ? Malefoy est aussi interloqué d'elle, hésitant entre se vexer, ou lui rire au nez. Mais Mary semble s'en satisfaire et attrape son amie par la main, entraînant Enma à l'étage.

« Tu as le béguin pour Potter ? »
« Quoi ? Non. Bien sûr que non ! »
« Mouais ... » fait Mary peut persuadée de la véracité des propos.

La semaine passe beaucoup trop vite, et le week end ne tarde pas à arriver. Laissant de côté son uniforme scolaire, Enma est aujourd'hui vêtue plus simplement. Laissant Mary dormir, la jeune fille a l'intention de se rendre à la bibliothèque. Mais sur le chemin, elle se stoppe, alertée par des notes de musique. Intriguée, elle s'approche de la salle de classe entrebâillée. Une salle de musique. A l'intérieur, un garçon joue au piano. Ce qui saisit immédiatement la rouquine fut la noblesse de son visage malgré son jeune âge. Parfaitement bien habillé, il se tient droit sur son tabouret. Les yeux à demi clos, elle arrive cependant à discerner des prunelles azurs. Des cheveux châtains presque centrés, lisses, soignés. Concentré, nostalgique, ses doigts se posent sur les touches choisies. La musique lui procure un sentiment de solitude et de tristesse, tout en étant harmonieuse, de qualité. N'osant rompre ce moment de charme, la rouquine hésite à quitter les lieux. Pourtant, elle entre dans la pièce, d'un pas lent, silencieux. Doucement, elle tire un tabouret qu'elle pose à côté du sien. Sa main gauche rejoint les touches du piano, l'accompagnant dans une parfaite et harmonieuse improvisation. Si le garçon est surprit, il n'en montre rien et termine doucement la mélodie.

« Tu joues très bien. » fait-elle alors que le silence retombe, sourire aux lèvres.
« Hm. » fait le garçon qui ne recherche pas vraiment les compliments. Ce dernier se lève de sa chaise, pour remettre ses vêtements en place et s'approcher de la sortie. Néanmoins, il se stoppe lorsqu'Enma l'interpelle, lui demandant au moins son nom.

« Elliot. Elliot Rosier. » Estimant que c'est tout ce qu'elle a besoin de savoir, il s'apprête à reprendre son pas, mais se ravise au dernier moment. Sans se retourner, il ajoute d'une voix neutre. « Tu te débrouilles bien aussi. » Fermant doucement la porte, il laisse la jeune fille seule, troublée par cette scène.

*

« Tu es sûre que tu n'as pas rêvé ? Ou alors c'était l'un des fantômes de l'école. » lui demande Mary pour la énième fois.
« Non, je t'ai déjà dis que c'était un élève. On en a déjà parlé tout le week end ! »
« Oui, mais ça ne veut pas pour autant dire qu'il est vivant. Regarde Mimi Geignarde ! Tu es sûre qu'il a ouvert la porte en partant ? Il ne l'a pas plutôt traversé ? »
« Oh Mary !! » râle Enma en ouvrant la porte de la salle de classe de métamorphose, tombant nez à nez avec …... Elliot Nightray. Son visage s'éclaire …. Avant de perdre ton simplement son sourire. En la reconnaissant, le garçon a un mouvement de recul. Une grimace se forme sur son visage et lui jete un regard, presque … Trahit. Pourquoi ? Déconfite et impuissante, elle le regarde s'éloigner pour aller s'asseoir loin d'elle.

« C'est lui …. Je ne comprend pas. »
« Serpentard ma petite. » fait Mary en lui tapotant la tête comme le ferait Peter. « Il vient sans doute d'être prit d'un profond dégoût. Tu veux que je lui règle son compte ? Je viens d'apprendre un nouveau sortilège. »

Serpentard … Gryffondor. Deux maisons complètement opposées l'une de l'autre. Ils ne sont pas fait pour s'entendre, rivaux depuis toujours.
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