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okMJ

AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
« J’espère qu’Elliot ne le fatigue pas trop »

Répondit-elle à l’évocation de Rê. Cela la mettait légèrement mal à l’aise de savoir qu’il continuait de veiller sur les siens et bien qu’Asim ne désigna qu’Ali dans la liste, elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à Saïd. Veillait-il aussi sur lui ? Comment ? Si tel était le cas, il n’allait pas s’ennuyer. Elle esquissa un sourire et si elle aurait aimé pouvoir tester à son tour le sang-froid inexistant de l’ancien serpentard, elle se força à garder le contrôle et à concentrer le groupe sur leur but principal. Ainsi elle commença ses explications plus ou moins complexe, et elle pouvait sentir au fur et à mesure les sentiments de l’homme qu’elle aimait. Elle tentait de ne pas se laisser envahir par son moral, mais il était difficile de ne pas confondre ses propres sentiments à côté des siens. Elle fixa le sol une seconde, fumant sa cigarette en attendant la première réaction.

Elle-même ignorait complètement comment guider le groupe, à ses yeux s’il y avait bien quelqu’un capable de découvrir où pouvait se cacher les horcruxes, c’était bien Saïd. Il le connaissait mieux que personne, le comprenait mieux que personne…Et c’était précisément pour les mêmes raisons qu’il était probablement dangereux de le laisser s’aventurer de l’autre côté du miroir. Nier qu’elle avait peur était inutile, encore plus maintenant qu’elle était intimement relier à lui.
Ali prit le relais, comme toujours depuis qu’il était apparu dans leur vie, il semblait bien plus doué qu’elle pour rassurer celui-ci, elle avait tellement l’impression d’être parfaitement inutile ses dernières temps…Se mordant la langue, elle tentait d’enfermer chaque sentiment au fond d’elle, ne rien laisser passer, parce qu’elle ne devait pas accabler Saïd avec ça.

Ses efforts s’envolèrent à la seconde où ce prénom furent prononcé. Son regard se porta sur Saïd et la fulgurante colère qui les traversa tout deux lui firent rapidement comprendre qu’elle n’était pas prête pour cette coopération. Elle aurait probablement dût se sentir mal pour cette femme qui se trouvait sur un lit d’hopital mais à vrai dire…Elle la tenait pour responsable de la mort d’Alastor, autant qu’elle tenait Remus pour responsable, Griffin, Greyback et enfin…Elle-même.

« T’y pense pas sérieusement ? »

Siffla-t-elle en ayant bien du mal à contenir sa soudaine montée de rage.

« Elle n’est pas fiable, elle ne pense qu’à elle et à la seconde où sa puera pour elle ou sa petite famille, elle n’hésitera pas une seconde à nous vendre comme elle n’a pas hésité une seconde à se barrer il y a quinze ans…Je n’ai pas confiance en elle… »

Elle passa une main sur son visage en se rappelant qu’à l’inverse, Maugrey semblait lui avoir plus ou moins accorder sa confiance et lui avait fait comprendre qu’elle était de leur côté bien qu’il ne lui avait pas donner les détails de la conversation qu’il y avait eu lieux entre eux. Mais à la seconde où elle avait mis les pieds dans l’Ordre…

« C’est de sa faute… »

Murmura-t-elle plus pour elle-même que pour les autres. Elle reposa les yeux sur Saïd au bout de quelques secondes à essayer de calmer les battements de son cœur.

« Et même si j’acceptais, elle nous serait parfaitement inutile aujourd’hui, cette conne est dans un lit d’hopital à Sainte-Mangouste entre la vie et la mort »

Elle s’approcha de Saïd, s’accrochant à ses iris dorées pour ne pas apercevoir l’ombre de Maugrey qui ne la quittait.

« Personne d’autres ne le connait aussi bien que toi Saïd… » Elle glissa une main dans la sienne. « Je suis certaine que tu pourrais… » Mais à vrai dire, rien ne le garantissait et de toute façon, elle ne voulait pas que Saïd soit seul, cette idée lui était plus insupportable que celle de travailler conjointement avec Lise. Elle posa son sa tête contre son torse, prenant quelques minutes pour réfléchir.

« L’autre Evan… » Finit-elle par laisser filer « Lui…Il pourrait savoir…Une partie »

okMJ

NPC Eli
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La réaction de Zoya ne tarda pas et il put sentir sa rage lui enflammer littéralement la peau comme si l’anneau de sang avait prit feux. Il déglutit en tentant de la chasser mais la colère se diffusa dans son corps en même temps qu’elle montait chez Zoya et il se sentit soudain si frustré et offusqué qu’il cru qu’il allait lui mettre une gifle ou s’en mettre une a lui même d’ailleurs.
Partagé entre se demander pourquoi il avait eu la brillante idée de mentionner Lise à sa compagne et s’énerver d’évidente obstination dont celle-ci faisait preuve à contrer la louve, il serra la mâchoire en essayant de se calmer avant de reprendre la parole.
Il put sentir la colère se changer en amertume et se teinter de tristesse une fraction de seconde et clairement sentir ainsi que ce qu’il ressentait ne venait pas de lui mais d’elle. Il serra un peu plus le poing pour se forcer à contrôler les émotions qui l’assaillaient.
Apprendre que Lise était entre la vie et la mort ne l’aida pas à se contrôler et il laissa échapper une vague de sa propre colère dans le mélange. Pourquoi ? Comment ? Quand ? Tant de questions qu’il savait qu’il n’aurait pas eu si elle ne lui en avait pas parlé. Lise et lui n’avaient jamais été si proche que ça et pourtant maintenant qu’il savait il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter et de vouloir en savoir plus.

Mais il se tut en voyant Zoya s’approcher de lui. Il pouvait sentir qu’elle s’était calmé et il préférait cela plutôt que de poser plus de question sur quelque chose dont il n’était apparemment pas sensé être au courant. Il avait bien d’autres choses à s’inquiéter. Comme le fait qu’il devrait faire face à Evan Rosier. Et il devrait le faire plus ou moins seul, il devait l’accepter. Il accueilli Zoya dans ses bras et profita de son calme pour retrouver le sien
- C’est vrai. réfléchit-il a son tour par rapport au plus jeune. Il l’aura pas déjà fait mais il pourrait savoir ce qu’il ferait s’il devait le faire. Et lui, Evan devrait pas pouvoir me le cacher.

Saïd releva ses yeux dorés vers elle et vint glisser son index sous son menton pour guider ses lèvres jusqu’aux siennes. Il y voyait plus clair dans ce qu’il devait faire et cela lui rappelait que s’il voulait le faire un jour, c’était maintenant ou jamais. Ce baiser n’avait rien d’un baiser d’au revoir et c’était tant mieux car il ne voulait pas le voir ainsi.
- J’y vais. annonça-t-il simplement lorsque leurs lèvres se séparèrent. Je reste avec toi et tu reste avec moi. ajouta-t-il pour se rassurer en caressant doucement la marque que son sang avait laissé sur l’avant bras pale et lisse de Zoya. Mais me déconcentre pas trop, hein ? taquina-t-il tout de même en venant lui pincer les fesses un petit coup avant de se retourner vers les deux Egyptiens, restés un peu à l’écart.

- Asim, tu restes ?
- Non. Mais je ne serais pas loin. répondit-il avec un petit sourire pour Zoya qui connaissait un peu plus le comment du pourquoi.
- Alors Ali. Tu sais que tu peux pas me suivre là où je vais. Tu ne peux pas me protéger et si ça tourne mal -
- Je ne laisserais rien t’arriver. coupa Ali animé d’une étincelle de colère.
- Non, sen. Si ça tourne mal tu n’y pourras rien. insista justement Saïd avec fermeté. Ce que tu peux faire en revanche, c’est t’assurer que je fais pas tout ça pour rien. Tu l’as dis “ta famille est la mienne”. Alors prends soin d’eux. Prends soin de notre famille. Parce que si quelque chose leur arrive je te jure que je te botte les fesses jusqu’en Egypte et je te tue là où j’aurais dû le faire.

Bien sûr cette idée, ce discours et cette perspective ne plaisait pas du tout à Ali mais il savait bien ce que Saïd essayait de lui dire. Il avait entendu des paroles semblables bien assez de fois pendant sa propre guerre de la bouche de d’autres frères. Il lui disait au revoir, sans vraiment le dire, mais même si Ali ne voulait pas l’entendre il ne lui interdit pas ce moment et acquiesça simplement, sombrement et amèrement.
Saïd se retourna alors vers Zoya et il sentit les mots lui brûler les lèvres ainsi qu’un baiser mémorable mais il se retint et se contenta de la narguer d’un sourire puérile. Il ne pouvait pas lui dire au revoir, pas à elle, alors il se contenta de l’emmerder comme toujours et comme la dernière fois qu’il avait cru la quitter à tout jamais.
- Et que je revienne pas pour apprendre que tu m’as encore pondu un autre gosse. salua-t-il avec une grimace mauvaise avant de disparaître dans un flash.

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AMORTENTIA
Zoya Horlov
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Au fond, elle avait beau s’être formellement opposé à l’idée de se servir de Parker…L’idée avait malgré tout fait son chemin. Sa rancune, sa jalousie, elle serait largement capable de la mettre de côté si ça lui permettait de détruire Rosier et de retrouver Saïd plus rapidement. Il approuva la proposition de Zoya mais cela n’ôta pas ses inquiétudes et ses craintes pour autant. Elle senti ses doigts sous son menton, comprenant avant même qu’il ne pose ses lèvres sur les siennes qu’il la quitterait bientôt, très bientôt. Il lui rappela pourtant qu’il serait toujours là et qu’il en était de même pour elle.
Un sourire s’afficha malgré elle sur son visage lorsqu’elle senti ses doigts lui pincer sa chair, une lueur tendancieuse traversant ses yeux bleus. La vague d’envie qui le traversa suffisait à trahir les vilaines pensées de la jeune femme, lui faisant comprendre qu’elle ne promettait rien, qu’elle l’aimait et par surtout, qu’il allait bien trop lui manquer.

Elle resta silencieuse pourtant, parce qu’elle le savait, si elle ouvrait la bouche c’était pour lui supplier de rester, lui dire qu’elle ne supporterait pas cette distance et encore moins l’idée de le perdre. Elle l’avait attendu quinze ans, n’avaient-ils donc pas mérité d’être ensemble à présent ? Ses dents pincèrent le bout de sa langue au fur et à mesure que les minutes passaient, qu’ils parlaient et qu’elle sentait le moment fatidique approché. La perspective que ça puisse tourner mal lui tordait le cœur mais elle souffrait en silence, jusqu’au bout, s’acharnant à ne pas transmettre cette partie-là de ses sentiments. Même si au fond cela ne faisait que témoigner de son amour pour lui, il n’avait pas besoin de ça. Ni lui, ni elle.

Ses yeux croisèrent les siens, et elle aurait tout donner pour une dernière baise, pour un dernier moment aussi mémorable qu’intense mais c’était bien là le fond du problème. Ni lui, ni elle ne voulait de "dernier" moment…Il devait partir, comme ça, simplement, comme on quitte la maison pour aller bosser et revenir le soir-même retrouver sa petite famille. Et ce fut plus difficile que ce qu’elle n’aurait cru.

« Maintenant que t’en parle… » Répliqua-t-elle mais il suffisait de voir la malice dans ses yeux pour comprendre qu’elle n’était pas sérieuse, il le comprit, avant de disparaitre et elle restait immobile devant le vide qu’il laissa dans la pièce. Inspirant profondément, elle posa sa main sur la marque, tentant de canaliser la profonde tristesse qui l’envahissait à l’instant, changeant celle-ci en détermination, il n’était pas question qu’elle perde, pas une nouvelle fois, elle ne pourrait pas le supporter.

Finissant par se retourner vers Asim, elle se força à sourire.

« Je suppose que toi aussi tu vas devoir y aller… »

Elle lui tendit la main, la dernière fois elle était partie comme une voleuse, parce qu’elle n’aurait jamais pu avoir la force de dire au revoir à son fils. S’en aller, sans se retourner, c’était plus facile, comme arracher un pansement d’un coup sec. Elle attendit qu’il lui prenne la main tendu.

« Merci… »

Cela ne semblait pas s’adresse uniquement à l’Egyptien qui lui faisait face, mais bien à ceux qu’elle avait rencontré là-bas, à ceux à qui elle avait confié la chair de sa chair. Elle s’éloigna ensuite, laissant tout le loisir à Ali de saluer à son tour son ami. S’installant à la table, elle patienta, jusqu’à ce qu’un nouveau flash illumine la pièce et qu’il ne reste plus qu’elle et son beau-frère.
Elle posa son regard sur celui-ci, elle se sentait mal à l’aise et clairement méfiante, incapable de vraiment oublier les souffrances qu’elle avait endurer, causer par ses soins. Il ‘était difficile d’oublier qu’un homme avait tenter de vous tuer à plusieurs reprise.

« Ne pars pas… »

Elle ignorait pourquoi mais elle pensait qu’il serait tout aussi mal à l’aise, si ce n’est plus, par ce tête à tête mais malgré cela…Zoya n’avait pas la force de gérer la solitude, pas maintenant, pas de suite. Bien qu’elle ne l’avouerait probablement pas à haute voix, elle avait besoin de la présence de cet homme pour ne pas sombrer.

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NPC Eli
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Saïd disparu dans un flash, laissant Zoya seule avec les deux Egyptiens mais Ali n’eut pas la force de relever les yeux pour le voir. Son frère parti et en acceptant de l’aider il avait accepté de le laisser faire et de renoncer à le protéger. Tout ses efforts semblaient s’acharner à perdre leur tout leur sens mais il savait qu’il devait s’accrocher. Contrôler ses émotions et ses instincts de retrouver et de protéger son frère au profit de quelque chose de plus important. Non pas à ses yeux mais aux yeux du reste du monde, au yeux des innocents, aux yeux de son Dieu, probablement. Cela avait été si naturel d’oublier ses sentiments pour se battre à corps perdu dans la guerre lorsqu’il répondait aux ordres de Malick et Ali aurait souhaité qu’il en soit de même aujourd’hui. Il se raccrocha au souvenir de cette sensation en observant la marque noircie autour de son bras tout en s’efforçant d’oublier qu’elle était aussi le signe qu’il n’avait pas su protéger son chef.

- Oui. répondit simplement Asim lorsque l’Anglaise se retourna vers lui.
Il ne sentait pas Rê ou même Telg venir demander son retour mais il savait tout de même qu’il ne pouvait pas rester. Il ne serait d’aucune utilité et sa place était auprès de Rê. Il serra chaleureusement sa main et acquiesça en acceptant ses remerciements. Il se garda de lui dire qu’il aurait voulu faire bien plus que les aider aujourd’hui et de veiller sur Elliot au Temple de Ra, qu’il aurait voulu en faire plus pour Leo et qu’il aurait voulu chasser cet homme sombre avec eux. Mais il se contenta d’accepter sa gratitude pour le peu qu’il avait put faire et qu’il continuerait de faire. Elle s’éloigna ensuite et ce fut le signe pour les deux Egyptiens que c’était à leur tour de se dire au revoir.
Asim poussa Ali a relever la tête en posant une main sur son épaule et à quitter son air morose et abattu en lui servant un grand sourire. Il le força dans une accolade fraternelle et revigorante.
- Ne soit pas si sombre, fils de Ra. le taquina-t-il doucement. Qu’est-ce que quelques milliers de kilomètres pour un sorcier qui peut transplaner alors que le Soleil lui-même doit prendre toute une journée pour faire le tour de la Terre ? Tu n’es pas loin, Ali. Tu n’es pas perdu. Et tu n’es pas seul. Ra brille toujours au dessus de nos têtes. Alors… Combien de fois je peux le répéter avant que tu dises que je radote ? Appelle, et nous viendrons. Tu n’es -
- Pas seul. Compris. J’ai compris. Merci. coupa Ali avec un faible rire devant l’acharnement d’Asim a vouloir le rassurer et l’amuser. Avec une dernière tape sur l’épaule, choisissant lui aussi de ne pas dire aurevoir, le protecteur s'éclipsa dans un flash en les laissant tous les deux.

Le silence retomba une seconde et avec lui le faible sourire que l’Egyptien était parvenu a esquisser. Sans Zahra, sans Saïd, sans Asim, c’était tellement difficile de se dire qu’il n’était pas seul. Il savait que les mots de Rê et d’Asim étaient là pour le rassurer et raviver sa foi et celle-ci était bien présente et forte en lui et pourtant il aurait préféré pouvoir compter sur quelque chose de plus matériel et physique que ses croyances pour l’apaiser. Le sentiment soudain et écrasant de solitude était tel qu’il en oublia presque qu’il n’était réellement pas seul et que Zoya était encore là.
Il se retourna vers elle, à moitié surprit lorsqu’elle lui demanda de ne pas partir lui aussi. Il ne savait pas s’il devait se sentir attristé ou rassuré de pouvoir lire un mal être similaire dans ses yeux bleus.
- Je ne vais nulle part. répondit-il simplement car c’était là ce qu’il avait prévu de toute manière. Je ne peux pas rentrer chez-moi, je ne peux pas suivre mon petit frère… dit-il en ne cachant qu’à moitié l’amertume dans ses mots. Mais toi tu as mon frère. Et je peux rester avec toi. finit-il par confier en jetant un regard à la marque du sang de Saïd sur le bras de Zoya.
Il aurait presque voulu avoir la même pour s’assurer que Saïd allait bien mais il savait que cette magie était néfaste et impure et ce n’était pas ainsi qu’il voulait veiller sur lui.
- Me diras-tu… ? Si… Si quelque chose n’allait pas ? ne put-il s’empêcher de demander néanmoins, son regard bleu ne quittant pas la marque comme s’il tentait d’y lire les sensations qui s’en échappaient. Mais il savait que ça ne fonctionnait pas comme ça alors il détourna le regard avant de paraître trop inquisiteur. Ses yeux se portèrent alors sur l’extérieur et le paysage morne à travers la fenêtre.

- Je ne sais pas grand chose de ce monde. Je ne connais pas grand chose de ces gens. J’ai vu votre ennemi mais je ne le comprends pas. Je suis un soldat sans ordre a suivre. Je suis là pour aider, Zoya, mais je ne sais pas comment. confia-t-il doucement d’un ton morose avant de finalement se retourner vers elle. Tout ça pour dire que… Si je peux faire quoi que ce soit, n’hésite pas à me le dire. S’il-te-plait.

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AMORTENTIA
Zoya Horlov
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L’entendre le lui dire la rassurait un peu, allez savoir pourquoi elle préférait rester avec un homme qui la haïssait presque autant qu’elle se haïssait elle-même plutôt que d’être seule. Ses paroles eurent pourtant l’effet d’une pierre dans son estomac, comment ne pas se sentir coupable ? Ne serait-ce qu’un peu ? Il était évident que si elle n’avait jamais fait partie de la vie de Saïd, celui-ci serait probablement rester là-bas. Pourtant, elle n’arrivait pas à s’en sentir tant désolé que ça. Et c’était exactement parce qu’elle l’avait qu’elle était incapable d’être désolé, c’était presque une fierté au final, il l’avait choisi elle. Son regard posé sur le cercle rouge, elle resta de longues secondes à l’observer, à sentir sa présence en elle. Elle passa ses doigts dessus, redoutant le moment où Saïd se présenterait devant Evan avec cette marque, il le lui ferait peut-être payé, juste pour le plaisir de savoir que quelque part en Angleterre, elle serait là pour sentir ce qu’il lui ferait subir.

Elle détourna ses yeux de la marque pour fixer le frère, qui lui demanda la seule chose qu’au fond, elle pouvait faire pour lui. Elle acquiesça.

« Tu es probablement mon seul espoir de me le ramener vivant Ali… »

Portant sa cigarette une nouvelle fois à sa bouche, elle en inspira le poison et le bien être qu’elle ressentait à pouvoir sentir la nicotine lui brûler les poumons, elle le laissa voyager librement en elle et rejoindre Saïd. La voix de son frère lui parvenait et elle ne put s’empêcher de laisser échapper un rire en l’écoutant, se moquant un peu de la situation.

« Je suis un soldat… » C’était ce qu’elle était, ce qu’elle avait toujours été, un soldat qui suivait les ordres d’Alastor Maugrey. « Et je me retrouve du jour au lendemain à devoir porter le rôle de leadeur… Alors pour le moment, je sais pas quoi te dire, ni quoi te demander… » avoua-t-elle simplement.

Elle repensait à leur première rencontre, à la seconde, à la troisième, toute était teintée de souffrance physique et morale, mais au final Ali n’avait réussi qu’à renforcer ce qui avait toujours lié Saïd et elle. Observant celui-ci, elle eut une idée.

« Votre magie…Elle est différente…Je l’ai sentie le jour où Saïd m’a sauvée » Elle marqua une pause, sachant pertinemment que ce qu’elle allait lui demander lui couterait. « Tu pourrais soigner quelqu’un d’une sorte de poison ? »

Elle fronça les sourcils à cette pensée, aidé Parker ne faisait pas vraiment partie de ses priorités à la base et se serait mentir que de dire qu’elle ne prenait pas un certain plaisir dans le malheur de cette femme mais…Au fond…Elle lui en devait une…Même si ça lui donnait envie de gerber que de l’admettre.

okMJ

NPC Eli
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Quel bien étrange duo ils formaient tous les deux. Autant perdu et inquiet l’un que l’autre, ils se ressemblaient plus qu’il ne l’aurait cru finalement mais ce n’était pas pour ça qu’ils deviendraient les meilleurs amis du monde. Ali avait essayé de la tuer et si ce n’était pour Zahra, son collier et la confiance qu’elle portait à cette femme, il n’aurait sûrement pas arrêter d’essayer. La marque de Saïd, le collier de Zahra mais aussi l’amour de son neveu Elliot. Tant de signes qui entouraient dorénavant l’Anglaise comme une protection mentale de la haine et l’agressivité d’Ali. Faisant plus confiance à Zahra qu’a lui même pour discerner la réalité et le bien du mal et des cauchemars, il se résignait à enterrer ses instincts en même temps que la hache de guerre mais Zoya faisait bien de l’approcher avec méfiance. Lui-même savait que tout cela ne tenait qu’à un fil qui n’avait de cesse de s’affiner.

Elle n’avait pas d’ordre ou de direction a lui donner et l’Egyptien ne su si c’était mieux ainsi ou pas. La question “qu’est-ce que je fais ici ?” tournait sans cesse dans sa tête et attaquait son esprit chaque seconde qui s’écoulait sans qu’il ne trouve de réponse. Pourtant il savait qu’il était exactement là où il devait se trouver, faute de pouvoir être aux côtés de Saïd. Il ne retournerait pas à Héliopolis sans lui, alors il devait se contenter de rester aussi proche que possible et faire au mieux.
Même s’il ne savait pas où elle venait en venir, la question de l’Anglaise fut la bienvenue. Parler pour chasser le silence atténuait la sensation qu’il n’avait rien à lui dire ou qu’il ne savait pas quoi lui dire.

- Ça dépend du poison. Et de la personne. précisa-t-il tout d’abord pour l’aider à rediriger l’idée qui trottait dans sa tête.
- Notre magie est bien différente oui. Elle est plus forte, plus… sincère. Mais j’ai vu la votre et Asim, il… Vous utilisez la magie comme un outil. Et vos baguettes sont comme… des jouets. s’amusa-t-il légèrement en se souvenant d’une conversation qu’il avait eu avec celui qui avait su adopté les deux magies au fil des années et des voyages. La façon dont vous utilisez la magie est assez… loufoque ? Mais aussi très malléable, inventive et parfois très précise. Je ne peux pas dire que notre magie est meilleure, juste… différente. Alors pour le poison, je peux… essayer. répondit-il finalement.
- Y a-t-il quelqu’un que tu souhaites aider ? demanda-t-il ensuite afin de ne pas rester trop longtemps à se perdre dans la théorie.

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Zoya Horlov
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Elle esquissa un sourire amusé en l’écoutant, il fallait bien admettre que la première fois qu’elle avait eu une baguette à la main, elle n’avait pas pu s’empêcher de rire et de penser à une blague.

« Tu as vu la taille de ton truc ? T’aurais pas quelque chose à compenser ? »

Plaisanta-t-elle en finissant par écraser sa cigarette terminée.

« Ce n’est pas moi qui souhaite l’aider… » elle l’admettait, Lise était loin d’être une femme qu’elle portait dans son cœur, trop peu fiable à ses yeux, c’était aussi une fouineuse qui avait l’art de s’intéresser aux affaires qui ne la regardait pas et c’était bien pour ça qu’elle était incapable de faire confiance en cette femme. Ajouter à cela les derniers évènements n’arrangeait en rien l’image qu’elle avait d’elle.

« Mais je suppose que tu n’es pas le seul à devoir laisser tes envies de meurtre de côté »

Elle se leva, retournant dans la chambre pour récupérer sa veste avant de revenir vers la pièce.

« L’hopital Sainte-Mangouste, tu connais ? »

S’en assurant avant de partir, parce que si cela n’était le cas, il devrait s’accrocher à elle pour le voyage, dans le cas contraire, ils se retrouveraient là-bas dans la seconde.

okMJ

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