Là où la lumiere brille
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okMJ

NPC Eli
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Le soleil brillait en cette belle journée de janvier. Les douces bourrasques de vent frais emplissait les pièces et les couloirs du doux parfum de nature et d’eau provenant des jardins. L’ambiance était calme mais joviale et par dessus tout routinière. Les enfants de Ra continuaient de vivre. Les soldats s'entraînaient dans la court avec leur instructeur, les enfants jouaient et rigolaient dans les couloirs, les femmes faisaient le ménage et préparait le déjeuner, Asim veillait silencieusement sur Re qui tardait a émerger de ses songes, Issa conversait patiemment avec Lateef dans un des nombreux salons du temple. Ceux la allait bien et cela fit sourire le coeur de la vieille Eshe. Mais quelqu’un au sein du Temple peinait a retrouver le chemin de la lumière malgré tout ses efforts.

- Femi. appela doucement la prêtresse aveugle alors qu’elle entrouvrit la porte de l’appartement plongé dans la pénombre.

La jeune femme était agenouillée devant le seul fin rayon de soleil que laissait passer ses épais volets. Elle avait prié toute la nuit, tout le matin et depuis la mort des siens elle ne s’était arrête de prier. Pour que Ra ramène ses frères, son mari, ses enfants. Pour qu’il soigne son coeur de sa douleur et de sa peine. Pour qu’il la guide et lui donne la force de croire a demain. Elle sanglota en entendant la voix caressante de la prêtresse mais n’eut pas la force de se détourner de l’autel qu’elle avait érigé en mémoire de sa famille.
La vieille dame s’approcha dans le noir et trouva son chemin sans peine jusqu'à la jeune femme brisée. Elle posa une petite main sur l’épaule de Femi, apaisant immédiatement sa souffrance et l’emplissant d’une douce chaleur et d’amour. La jeune femme sanglota de plus belle en sentant tout le poids de son deuil la quitter car elle savait que ce doux soulagement n’était qu’une illusion. Mais les visites d’Eshe étaient comme des bouffées d'oxygène vitales et que bien qu’elle avait honte d’en avoir besoin, c’était la dernière chose qui parvenait a apaiser son malheur le temps de quelques heures et qui l’aidait a continuer.
Ses sanglots se calmèrent enfin alors que la prêtresse continuait de la vider doucement de sa tristesse. La vieille sorcière aurait aimé que Femi trouve la volonté de se relever elle-même, comme ses frères et soeurs ayant survécu a la guerre mais elle du se rendre a l'évidence qu’elle n’était pas assez forte. Il lui fallait déjà tellement de courage pour continuer a vivre que soigner ses blessures prendrait encore beaucoup de temps.
Elle la purgea de sa peine et de son désespoir mais les failles desquelles ils se déversaient ne disparaissaient pas. Son coeur était tellement tout le temps remplit de larmes que lorsque Eshe finit de les tarir il ne restait pas grand chose de plus qu’une coquille vide. Mais Femi parvint enfin a se relever, le regard vitreux d’avoir tant prié et pleurer et son souffle s’était calmé. Docilement et sans résistance, elle laissa la vieille dame prendre sa main avec douceur et la mener hors de son appartement, dans la lumière.

Les deux femmes marchèrent en silence dans les couloirs du Temple jusqu'à un petit jardin baigné de la lumière du Soleil. Elles s’assirent sur un petit banc et contemplèrent simplement les fleurs en respirant l’air frais et leur parfum. Eshe espérait ainsi que le coeur et le corps de la jeune femme puisse se remplir d’autre chose que de tristesse et de deuil. La remplir d’amour, de lumière et de belles choses. Mais Femi demeurait vide et lointaine comme si son âme avait quitté le monde des vivants en même temps que ceux de ses aimés.
Même lorsque Akiki passa devant elles en courant et en éclatant d’un rire cristallin, poursuivie par Théoris, l’ancienne mère n’eut pas de réaction. Eshe eu un petit sourire triste.

- Kafeeele ! Kafeele est revenu ! s’extasia la petite fille avec son enthousiasme juvénile lorsqu’elle pu voir la silhouette du grand homme se dessiner aux portes du Temple.
- Ne l'embête pas. gronda doucement le jeune Theoris en posant une main sur la tête de la petite fille pour l'empêcher de courir rejoindre l’adulte pour voir ce qu’il avait ramené du marché aujourd’hui.
Eshe releva la tête en entendant le prénom de son protégé et bien qu’elle pu sentir son trouble, elle lui sourit avec douceur pour l’accueillir dans la lumière.



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NPC Amy
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La où la lumière brille

Journée du 7 Janvier





Les mots de Tumaini continuait de raisonné dans son esprit alors qu’il rejoignait le temple. Il aurait voulu lui faire comprendre qu’il n’était en rien fautif, il n’avait jamais pensé cela mais il avait l’impression d’avoir perdu d’avance ce combat. Il l’avait vu dans ses yeux, ce jour-là mais aujourd’hui encore. La guerre et ce qu’ils avaient subi l’avait beaucoup plus ravagé. Il savait pertinemment ce qui retenait son ancien frère, il avait combattu ces sentiments lorsque ses souvenirs lui étaient revenu et il combattait encore chaque jour sa culpabilité depuis. Mais peut-être qu’il avait raison au fond, peut-être se racontait-il des histoires pour pouvoir continuer à vivre, peut-être se mentait-il, peut-être qu’il avait eu d’autres choix, peut-être qu’il aurait pu fuir sans avoir forcément à les tuer.

Oui, il aurait pu le faire…Mais cela signifiait qu’il serait partie sans un mot…Chose dont il avait été incapable, le jour où il avait décidé de saisir sa chance, il avait voulu libérer sa famille. Alors quoi ? Il n’y avait aucune alternative ? Aucun bon choix ?

Il retournait ses souvenirs encore et encore, tentant de trouver comment les choses auraient pu être différente, mais la seule chose qu’il récoltait de tout cela c’était ce que lui avait dit Tumaini. Il était un lâche, un traître et un tueur…Le serait-il toujours ?
La voix d’une petite fille l’arracha à ses troubles, venant réchauffer son cœur meurtri, ses yeux se posèrent sur la petite canaille pleine d’énergie alors qu’il s’accroupissait à quelque mètres d’elle, tendant ses bras pour l’inciter à courir vers lui. Il sourit à Theoris avec une pointe d’espièglerie, Kafele était incapable de résister à l’innocence et la gentillesse pure de la petite fille qui se jetait dans ses bras. Il la souleva du sol en même temps qu’il tourna sur lui-même pour lui donner l’impression de voler. Alors qu’il tournait, les menaces de Tumai’ l’assaillir, lentement, il cessa de tournoyer, serrant la petite dans ses bras. Akiiki, il aimait cette enfant, chérissait sa douceur, sa jovialité, son sourire et sa petite voix.

Allait-il donc réellement ne pas se battre ? Ne pas les défendre ? Et laisser l’homme qu’il avait aimé détruire, souillé, et annihilé tout ceux qu’il aimait ? Son cœur s’emballa alors qu’il inspirait le parfum sucré de l’enfant, son regard se posant sur Eshe qu’il apercevait sur un banc en compagnie de Femi. Son sourire bienveillant lui rappela à quel point il ne pourrait supporter de les perdre et son total désarroi face à la situation. Il interrompit son étreinte en reposant la petite sur la terre ferme, il passa une main sur son visage, tentant d’imprimer ses doux traits dans sa tête plutôt que l’image sanglante qui s’était infiltré dans son esprit.

« J’ai quelque chose pour toi »

Murmura-t-il comme s’il s’agissait d’un secret. Il jeta un coup d’œil à Theoris, l’invitant à les rejoindre. Kafele ne revenait jamais les mains vides pour les orphelins du temple. Gateau, grigri, sucrerie, petit jouet, il les pourrissait probablement mais c’était plus fort que lui. Aujourd’hui, il avait apporté une boite pleine de malban, il l’ouvrit, laissant les deux enfants se servir avant de se relever et rejoindre les deux femmes sur leur banc.
La présence de Femi le mettait toujours mal à l’aise et aujourd’hui bien plus encore. Il tendit la petite boite à Eshe avant de la tendre en direction de la jeune femme. Une sensation lourde enserrait son cœur, une sensation qui ne l’avait pas quitté depuis cette rencontre et qui ne cessait d’accroître à présent mais il tentait toujours de faire bonne figure.



CSS par Gaelle

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NPC Eli
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Theoris ôta sa main des qu’il vu l’homme s’accroupir pour accueillir la petite fille et Akiki s’y élança avec joie. Elle éclata d’un rire aiguë et mélodieux lorsqu’il la fit tournoyer dans les airs comme un oiseau. L’enfant était bien trop jeune pour comprendre les histoires des grands et bien que quelques uns avaient mis en garde l’orpheline, elle avait toujours adoré Kafele. Il était grand, doux et d’une grande gentillesse. Et il avait toujours quelque chose pour elle en rentrant du marché, en plus du sourire. Elle rigola de plus belle lorsque le grand garçon l'enlaça tendrement.

- Kafeeele ! Tu es tout chaud, tout chaud ! couina-t-elle en se débattant joyeusement jusqu'à ce qu’il la dépose au sol pour l’observer.

Elle ne perçu pas le trouble derrière ses yeux. Bien trop jeune, trop excité, trop innocente, Akiki était comme un rayon de soleil qui éblouissait tout le monde y comprit elle de sa lumière. Theoris lui était plus âgé et plus sage mais aussi bien moins extraverti. Il approcha calmement et docilement de l’adulte et d’Akiki avec un petit sourire. Tous deux ne purent néanmoins s'empêcher de s’extasier lorsqu’il sortit une boite de friandise de son sac. Akiki tressailli de joie en poussant un petit cri d’excitation.

- Merci, Kafele. remercia doucement Theoris en sentant ses joues rosir de se sentir si content pour une simple sucrerie.

Les deux enfants se servirent et croquèrent sans attendre dans la chair tendre du malban et échangèrent un rire de bonheur. Theoris s’amusa a faire semblant de vouloir prendre le bonbon de la jeune fille qui gloussa en reprenant la fuite. Tous deux reprirent leur course poursuite en laissant l’adulte rejoindre les deux femmes avec sa boite de malban.

Eshe attendit que Kafele arrive prêt d’elles et lorsqu’elle pu sentir son parfum, sa main vint se poser doucement sur le bras de son protégé. Elle put sentir le sucre des friandises qu’il avait offert aux enfants et avec un sourire de gratitude, elle en prit un elle aussi entre ses doigts fins. Kafele tendit ensuite la boite vers la jeune femme qui accompagnait la prêtresse mais celle-ci n’eut aucune réaction, même a l’approche de Kafele. Elle continua de fixer les fleurs d’un air absent comme si elle avait été seule ou comme si c’était elle qui n’était pas la.

Eshe eu un petit sourire rassurant a l’adresse de son protégé. Il ne fallait pas qu’il se sente mal a l’aise ou triste. Femi souffrait bien assez pour eux trois. D’un geste doux, elle l’invita a prendre place a coté d’elle en sachant bien qu’il avait quelque chose a lui dire et a lui confier. Elle pouvait aussi se douter que la présence de Femi empêcherait peut-être les mots de sortir pour l’instant. Mais ça n’avait pas vraiment d’importance car peu importe les raisons, si quelqu’un avait besoin d’elle elle était toujours la pour les rassurer, les soigner et les aimer.

- Le Soleil brille. dit-elle d’une voix douce, son regard aveugle perdu dans l’horizon. Certains jours, il peut frapper fort et même nous brûler.
Un jour, je soignais un jeune Fils de Ra d’une morsure du Soleil et il m’a demandé. “Prêtresse. Si c’est l’astre divin qui m’a brûlé, est-ce que cela veut dire que c’est Ra qui me puni de ma faiblesse comme le dit mon père ? Ou est-ce que c’est qu’il m’aime trop, comme le dit ma mère ?”
raconta-t-elle avec patience et une douce nostalgie.
J’ai répondu que c’était les deux. Que l’amour pouvait faire souffrir mais qu’il le rendrait plus fort. Après s'être brûlée, sa peau fut plus sombre mais aussi plus forte. Les blessures, infligées par amour sont les plus pures. Elles font mal mais ce sont elles qui nous rappelle que nous aimons. “Aimer trop” n’existe pas, car tant qu’on aime on vivra. expliqua-t-elle alors qu’elle pouvait sentir le cœur des deux Enfants de Ra a coté d’elle battre doucement.

Femi souffla doucement en sentant les larmes lui remonter aux yeux. Elle savait que Eshe avait affaiblit son emprise sur ses émotions mais elle ne paniqua pas comme souvent. Cette douleur qu’elle ressentait a nouveau au plus profond de son être, c’était l’amour qu’elle avait pour sa famille, son mari et ses enfants. Si elle souffrait autant c’était parce qu’elle ne voudrait jamais laisser cet amour disparaître et Eshe ne lui disait pas de l’abandonner, mais de l’accepter. Peut-être. Peut-être parviendrait-elle un jour a se relever comme les autres mais pour l’instant le poids du deuil était trop lourd et insoutenable.

- L’amour peut faire souffrir. L’amour peut être aveugle. L’amour peut se perdre et se retrouver. Mais l’amour ne peut être corrompu. L’amour est comme la lumière et la lumière de Ra nous entoure chaque jour afin de nous le rappeler. Car c’est l’amour qui fait battre nos cœurs et qui nous unis et l’amour vous sauvera mes enfants. ajouta-t-elle avec un sourire bienveillant en posant doucement ses mains sur les leurs.

okMJ

NPC Amy
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La où la lumière brille

Journée du 7 Janvier





Observant Femi, il ne put s’empêcher de se sentir coupable. Il se souvenait du premier jour où il l’avait vu, elle et son interminable chagrin, de l’histoire qu’il avait appris sur elle et de cette sensation désagréable qui ne l’avait plus quitter depuis ce jour. Il n’avait pas été la main qui lui avait enlevé sa famille mais dans l’esprit du jeune homme, cela était tout comme malgré tout. Elle représentait tous ceux et celles qui devait pleurer leur proche à cause de lui. Il reprit a boite près de lui et s’installa à côté de sa douce Eshe. Il leva les yeux vers le ciel, refermant ses paupières pour ne pas s’aveugler et simplement sentir la caresse du soleil brûlant sur son visage. Oui, le soleil brille…

Il écouta l’histoire de sa tendre amie et son cœur s’emballait, il avait la certitude qu’elle était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert et pire encore, de savoir mieux que lui-même ce qu’il devait faire. Elle le surprenait toujours autant, aveugle et pourtant clairvoyante. Il esquissa un sourire en posant sa tête contre la sienne tout en l’écoutant. Il ne comprenait pas ce qu’elle cherchait véritablement à lui dire, il avait infligé des blessures mais était-ce au nom de l’amour ? Il avait laissé derrière lui celui qu’il aimait et ce qu’il avait fait n’était en rien un acte d’amour mais seulement le geste d’un homme meurtri et désespéré. Il baissa la tête, observant au loin les deux enfants. Ses doigts cherchèrent le contact mou d’une confiserie qu’il porta à sa bouche sans y retrouver le réconfort qu’il cherchait vraiment.

Il continua de l’écouter, l’amour peut faire souffrir, en cet instant cela n’avait jamais été aussi vrai pour lui. Il avait aimé ses frères d’armes, il aimait les siens, il aimait Akiiki, Theonis, Eshe, et même Femi en cet instant…Asim, Rê…

Tumaini…L’aimait-il ? L’avait-il aimé ? Lui-même remettait en doute ses propres sentiments, parce qu’ils étaient contradictoire avec cette vie, parce qu’il lui rappelait une partie si sombre de son existence même si…Tumaini ne faisait pas partie de cette noirceur.
Jusqu’à aujourd’hui.
L’amour peut être aveugle. L’autorisait-elle à ressentir ce qu’il ressentait en cet instant ? Il l’ignorait mais surtout, il n’avait pas encore la force nécessaire pour se l’autoriser à lui-même.
L’amour peut se perdre et se retrouver. Il savait qu’il l’avait perdu, il y a des années tout comme il savait que ce qu’il avait retrouvé aujourd’hui ne se rapprochait en rien de l’amour. Et elle eut beau confirmé que l’amour ne pouvait être corrompu, il douta de ces mots. Ce n’était pas la première fois qu’il doutait d’elle, Eshe l’avait vécu lorsqu’elle l’avait recueilli et à chaque fois, elle n’avait fait que sourire, acquiescé et laisser le temps lui donner raison.

Il senti les larmes lui piquer les yeux alors qu’il se sentait apaisé au côté de sa mère. Il inspira, redoutant plus encore les menaces de Tumaini. Que serait-il prêt à faire pour la protéger ? Elle qui prônait la paix et l’amour, il le savait, même si elle serait capable de lui pardonner chacun de ses faux pas, il ne pouvait pas supporter l’idée qu’elle soit témoin de sa propre violence.

« Que deviendrais-je sans toi… »

Laissa-t-il échapper en posant ses lèvres sur sa chevelure couleur de neige.

« J’ai vu l’amour se muer en une haine si féroce… »


CSS par Gaelle

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NPC Eli
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Tous deux écoutèrent la prêtresse en lisant dans ses mots le reflet de leur propre peine et de leurs propres tourments. Elle tentait de leur donner de l’espoir et de l’amour, mais bien qu’il pouvait le sentir avec leur coeur, leur esprit bataillait toujours avec leurs démons. Kafele chercha à se rassurer en s’enivrant de la présence d’Eshe, laissant échapper ses craintes dans un murmure. Femi en frissonna. Sans Eshe. Elle n’osait même pas y penser et pourtant. Sans Eshe elle avait l’impression qu’elle plongerait à tout jamais dans la souffrance sans espoir d'émerger à nouveau, mais quelque chose en elle lui disait aussi que la vieille femme ne serait qu’un poids de plus dans son coeur déjà lourd comme le plomb. Cela ferait-il tant de différence ? Elle aimait Eshe comme elle avait aimé sa propre famille et elle les avait tous perdu.
Sans Eshe. Femi ne parvenait même pas à l’imaginer mais elle se rendit compte que c’était parce que ce n’était pas possible. La vieille aveugle était pleine de sagesse, d’amour et de douceur mais c’était là une aura qu’elle savait transmettre à tous les Enfants de Ra. Même quand elle n’était pas là, Femi pouvait entendre ses paroles rassurantes, ses prières et sentir ses bras venir l’envelopper pour la rassurer. Cet amour, elle savait qu’il demeurerait en elle autant que l’amour qu’elle portait à ses enfants, son mari et ses frères. Etait-ce cela que la vieille femme essayait de leur faire comprendre ? Que l’amour n’était pas quelque chose de palpable, de physique ou même qui répondait aux règles du réel.

- L’amour transcende la mort… murmura Femi en se rappelant de cette phrase qu’Eshe lui avait dite il y a longtemps sans qu’elle ne la comprenne. Son regard se plongea à nouveau dans le vide comme si un voile se posait aussi devant ses yeux alors qu’elle tomba dans une profonde réflexion. Là où son esprit vagabonda, son cœur suivit sans crainte en sachant qu’il tentait de suivre la voix de la vieille femme.

Eshe serra doucement la main de la jeune femme pour l’encourager mais elle posa sa tête contre Kafele en écoutant la suite de son histoire et de ses troubles. Elle pressa un peu plus sa chevelure contre son protégé comme pour le rappeler doucement à l’ordre.
- L’amour ne peut être la haine et la haine n’est pas l’amour. L’amour vrai est éternel et plus fort que la haine. répondit-elle simplement en fermant les yeux. Le monde peut parfois être déroutant, mon enfant. Partout les mensonges et les illusions rôdes et sous la lumière du soleil ils peuvent être plus dangereux que jamais. Mais si tu fermes les yeux et apaise ton esprit, tu le sentiras. Le coeur ne ment jamais. Ton cœur saura te guider. assura-t-elle avec douceur.

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NPC Amy
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La où la lumière brille

Journée du 7 Janvier





Il jeta un regard à Femi lorsqu’il entendit sa voix aussi discrète que le souffle du vent. Son attention se reporta sur la vieille femme lorsque son contact se fit plus pressant. Il esquissa un sourire en sentant son parfum rassurant, un mélange de plante et d’épice, quelque chose d’unique et d’intensément familier pour lui. Il l’écouta, et il aurait aimé pouvoir lui dire qu’il avait compris, la remercier et s’en aller le cœur plus léger mais ce n’était pas le cas. Le trouble de cette rencontre l’avait rendu sourd, dans la bouche d’Eshe tout semblait si simple alors que ce qu’il vivait à l’intérieur de lui n’avait rien de simple. Il avait l’impression qu’elle tentait de lui expliquer une évidence là où lui ne voyait absolument rien d’autre les ténèbres. Il ne lui en voulait pas, il n’en avait jamais été capable et à vrai dire, c’était lui-même qu’il se flagellait d’être un aussi piètre élève parfois. L’amour ne peut-être la haine et la haine n’est pas l’amour, c’était la seule chose qu’il retenait…

A aucun instant il avait perçu ne serait-ce qu’une demi-seconde les traces de ce qu’ils avaient partagé…La seule chose qu’il avait vu, c’était sa colère, sa haine, sa hargne et son indéniable envie de le briser. Son cœur s’alourdissait à nouveau alors qu’il tentait de revivre ces dernières heures dans son esprit. Il ferma les yeux au bout de quelques seconde, tentant simplement de faire le vide comme elle venait de le lui dire. Il inspira et expira profondément à plusieurs reprise, écoutant le sifflement du vent, sentant la caresse du soleil sur sa peau et s’imprégnant du parfum rassurant d’Eshe.

Le doute…Le doute s’insinuait doucement en lui alors qu’il n’arrivait pas à sortir ce prénom de sa tête. Avait-il rêvé cette seconde ? Ce frisson…Son cœur s’emballa tant il était effrayé à l’idée de se bercer une nouvelle fois d’illusion, de se mentir encore, d’imaginer ce qu’il aurait aimé voir peut-être ? Est-ce que c’est qu’il aurait aimé voir ?
Il soupira, se souvenant d’autres conseils de sa douce et parmi ceux-là, il y en avait un qui lui avait fait comprendre qu’on ne pouvait pas obtenir toutes les réponses que l’on souhaitait en si peu de temps, qu’il fallait tout une vie et bien plus encore et plus que tout, qu’il n’y avait aucune honte à avoir, certaine route était plus longue et fatigante que d’autres…Le plus important, c’était d’avancer, à son rythme mais d’avancer, tout simplement.

Il faisait un effort pour ne pas perdre la tête, pour ne pas se laisser submerger par la panique et encore moins par ses émotions aussi intense que contradictoire. Le vent froissa légèrement le sac qui était encore à ses pieds, il l’observa et c’est avec plus de légèreté qu’il annonça :

« Malek m’a fait un prix sur les racines de réglisses...Et m’a demander de te remercier »

Malek était l’un des nombreux marchand du souk, il n’était pas rare que Kafele fasse parvenir quelques soins préparer des mains d’Eshe, Malek en faisait partie. La légèreté de cette conversation lui permettait au moins de focaliser son attention sur quelque chose d’autres


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