Le dernier frère
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okMJ

NPC Eli
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Le dernier frère


- Thi… Thi ! hoqueta le soldat a terre en luttant avec le sang qui jaillissait de sa bouche.
Mais le frère a la peau sombre continua de le fixer de son regard vide. Il ne l’avait jamais vu ainsi et pourtant il n’eut aucun mal a comprendre et a reconnaître le masque de la mort. La peine qui le transperça le tua bien plus violemment que ses blessures physique et il se recroquevilla en toussant son désespoir en même temps que son sang.
- Kames ! appela-t-il ensuite en faisant tout son possible pour ne pas se laisser affaiblir et achever par la tristesse. KAMES ! rugit-il avec force en faisant tout pour transformer sa douleur en colère et en rage comme il savait si bien le faire, mais ses efforts se brisèrent contre le mur froid du silence. Il pouvait le sentir, il n’y avait que lui pour crier, que lui pour gémir et pleurer mais il n’arrivait pas a l’accepter. Ce n’était pas possible.
- Nail, Nail je t’en supplie… souffla-t-il alors que ses larmes se mêlait au sang sur son visage et qu’il tenta désespérément de tendre la main pour agripper le corps immobile de son autre frère. Il rampa en grognant de souffrance, laissant une traînée de son sang derrière lui mais ne s'arrêta pas avant d'agripper violemment l’épaule de Nail pour le retourner.
Tumaini eu un soubresaut de dégoût mais son corps n’avait que de la bile et du sang a vomir et ses crispations le firent agoniser un peu plus. Mais ce qu’il sentait l’envahir et lui ronger l'âme n’était pas la mort mais la lente et cruelle certitude qu’elle avait enveloppée tout ses frères sauf lui.
- Non… NON ! NOON ! rugit-il de toutes les forces qu’il lui restait en se hissant sur ses coudes pour pouvoir se précipiter sur le corps le plus proche, celui de Seth.
-  Non Seth putain ! Seth ! cria-t-il la gorge brisée de désespoir alors qu’il secouait violemment le corps sans vie du voleur. Il le prit même a la gorge, comme pour se persuader que celui-ci reviendrait d’entre les morts pour lui en vouloir de le malmener ainsi et pour se venger. Mais il n’en fit rien, se laissant faire car il n’y avait plus rien a malmener.

Après la rage suivit la panique alors que le soldat fit volte face en ignorant les corps sans vies de ses frères. Un seul. Il lui en fallait juste un seul pour ne pas se retrouver complètement abandonné. Un seul.
Il n’osa pas l’appeler, retardant le moment ou il serait obligé de se rendre compte qu’il ne lui restait personne. Il rampa aussi doucement que son esprit et son corps meurtrit le lui permettaient jusqu’au corps d’Uga. Les larmes avaient coulées sur ses joues pales mais elles ne coulaient plus et ses yeux s’étaient enfin fermés sur le monde.
S’en fut trop pour Tumaini qui fini par éclater en sanglot, oubliant complètement ses blessures tant son cœur lui faisait mal. Il pleura toutes les larmes de son corps jusqu'à s’en tarir avant même de se vider de son sang. Il aurait voulu périr lui aussi, sentir le voile de la mort éteindre son esprit et son cœur et le laisser suivre ses frères mais la douleur le forçait a rester atrocement conscient alors qu’il serrait désespèrent le corps sans vie d’Uga dans ses bras. Il embrassa son front, son visage dans l’espoir irréel que cela puisse le ramener a lui. Mais chaque baiser ne faisait que lui mordre les lèvres du froid glacial de la mort qui s’installait doucement.

Alors il hurla, il hurla a la mort pour qu’elle lui ramène ses frères, il hurla de toutes ses forces pour que ceux-ci l’entendent sur leur chemin vers l’au delà et reviennent a lui, il hurla a s’en briser la voix, torturé par toute cette peine. Mais les seuls qu’il parvint a ramener furent une autre faction de leur temple qui se figèrent d’horreur devant le spectacle macabre.
Réglés comme des machines bien huilées cependant ils ne se laissèrent pas déstabiliser et après avoir vérifié un a un des cadavres pour s’assurer qu’ils ne laissaient personne derrière eux, ils agrippèrent Tumaini avec force. Celui-ci se rebella, ne supportant pas qu’on le sépare de ses frères mais ses alliés n’eurent aucune patience ou compassion et lui assenèrent un coup violent pour l’affaiblir un peu plus.
- Ou est le septième ? questionna alors le chef de l’autre équipe alors qu’ils s'apprêtaient a emporter Tumaini loin du massacre. Tous observèrent autour d'eux mais il manquait bien un corps.
Le destin avait voulu que l’équipe de Tumaini soit la dernière a être restée au complet jusqu'à ce jour, ce qui permit aux derniers arrivants de se rendre facilement compte de l’erreur.

- Kafele… souffla faiblement Tumaini mais a l’instant ou il sentit une vive douleur se planter dans son coeur en entendant sa propre voix prononcer ce prénom il su qu’il s’était donné le coup de grâce. Lui aussi l’avait abandonné et dans son esprit a l’agonie c’était comme s’il était mort avec leurs frères.
- Kafele… répéta-t-il malgré la douleur que cela lui procurait, comme s’il se raccrochait a ce prénom car il ne lui restait rien d’autre de son frère. Pas même son corps a serrer, ses lèvres a baiser, son visage a contempler une dernière fois.
- Kafele… sanglota-t-il alors que les autres soldats le laissèrent reposer sur le sol un instant dans l’espoir qu’il puisse leur en révéler un peu plus sur ce qu’il s’était passé. Mais il ne fit rien de plus qu’appeler Kafele encore et encore en pleurant. Ses forces le quittaient alors que son sang continuait de couler mais ses appels se firent de plus en plus pressant. Comme s’il comprenait doucement que ce dernier pouvait peut-être encore l’entendre. Un seul frère, juste un seul pour ne pas se retrouver complètement abandonné.

Mais Kafele l’avait abandonné. Il avait beau être encore vivant, il ne serait pas la pour l’aider a se relever, plus la pour le serrer dans ses bras la nuit et lui offrir son amour, son réconfort et sa douceur. Il les avaient tous abandonné, et pire encore, il les avait trahis.
Mais même Tumaini n'eut pas la force d'être en colère ou de le haïr. Il l’aimait tant et il l’aimait encore plus maintenant qu’il ne lui restait plus que lui. Même s’il avait tué tous ses frères, même s’il avait bafoué tout ce en quoi ils croyaient, même s’il lui avait brisé le coeur et abandonné. Il ne lui restait plus que lui.
- KAFELE ! hurla désespérément Tumaini dans l’espoir de le voir réapparaître, dans l’espoir de revenir en arrière, ou de se convaincre que dans ce cauchemar il y aurait toujours une lumière a laquelle il pouvait se raccrocher, que malgré toute la douleur, malgré la peur, malgré la nuit, il aurait toujours Kafele, il aurait toujours son amour pour le soigner et le sauver.
Mais il était partit et ne reviendrait pas.

Comprenant qu’ils ne tireraient rien de plus du soldat brisé, le chef fit signe aux autres d'emporter le blessé et de le soigner avant que celui-ci ne finisse par périr comme ses frères sans pouvoir leur expliquer la situation. Hurlant alors qu’on gravait une dernière image du corps sans vie de ses cinq frères dans son esprit, Tumaini eu l’impression mourir cinq fois en se trouvant séparé d’eux. Mais un destin bien plus cruel encore que la mort l’attendait.

okMJ

NPC Eli
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Un coeur mort ne peut souffrir


Il n’avait cessé de hurler de toute ses forces sans se soucier du temps qui passait ou des personnes qui l’entouraient. Son corps fut soigné mais son âme et son cœur continuait d’agoniser. On s'efforçait de le conforter mais le froid glacial de la solitude lui rongeait la chair et les os a chaque respiration qu’il savait qu’il prenait seul, sans ses frères. Ils continua de les appeler encore et encore en se torturant d’espoir car c’était toujours moins douloureux que le deuil et les regrets. Ils ne pouvaient pas être mort. Ce n’était pas possible. Tout ça n’était qu’un cauchemar, un horrible cauchemar duquel il se réveillerait bientôt en sursaut et en sueur. Son regard paniqué croiserait celui amusé et lubrique de Kafele et celui-ci viendrait transformer ses tourments en soulagement, sa peine en désir et sa douleur en plaisir. Kafele… Kafele… Il continuait de l’appeler sans vouloir y croire. Refusant d’accepter l’inacceptable. Qu’il les avait trahis, qu’il les avait détruit, qu’il les avait tué, qu’il l’avait abandonné.
Voyant que l’état du soldat ne s’améliorait pas malgré sa santé retrouvé, les supérieurs abandonnèrent l'idée de le sauver de son désespoir. Ils ne pouvaient pas faire revenir ses frères d’entre les morts et s’ils voulaient retrouver le dernier encore en vie avant que celui-ci ne disparaisse définitivement ou pire encore ne se retrouve entre les mains de leurs ennemis, ils devaient agir au plus vite. Alors ils décidèrent d'infliger a l’homme fou de chagrin une peine de laquelle ils se doutaient qu’il ne se remettrait jamais.

Ils lui firent revivre la scène, encore et encore, le forçant a se rappeler du moindre détail qui pourraient les guider vers Kafele. Ils comprirent rapidement que celui-ci les avaient trahis et que incapable de continuer a tuer les siens, il avait choisit de prendre la fuite plutôt que de rester et désobéir. Il en fallait plus cependant pour savoir ou celui-ci avait l’intention de se rendre après. Voulait-il juste fuir ou voulait-il retrouver ceux que sa mémoire avait finit par lui redonner ? A l’extérieur, les soldats de Bastet Sekhmet parcourait l’Egypte en long et en large pour retrouver le traître, tous les yeux et les oreilles étaient ouverts et aux aguets au service du culte et au Temple et tous les sorciers doués de légilimanties s'affairaient autour de Tumaini, parfois même aidés de collègues tortionnaires pour les aider a extirper et explorer tous les souvenirs que l’homme aurait pu partager avec le traître. Ils allèrent même jusqu'à épier leurs étreintes, décortiquer leurs souffles passionnés a la recherche d’informations.
Lorsqu’il n’appelait pas désespérément le nom de ses frères et du traître, le soldat les suppliait de mettre fin a son calvaire. Il n’en pouvait plus de se faire violer encore et encore l’esprit, il n’en pouvait plus de revivre l’horreur et de mourir a chaque fois cinq fois sans jamais atteindre l'au-delà ou rejoindre ses frères. Puis soudain tout s'arrêta. On le laissa seul avec ses souvenirs et son désespoir.

Le culte n’était pas parvenu a retrouver leur déserteur mais ils avaient pu déduire ou il se dirigeait grâce aux informations extirpée de l’esprit du soldat. Il retournerait chez lui, chez “les siens” et eux avaient toujours su de qui cela s’agissait dans le cas de Kafele : Les Enfants de Ra. Ils n’avaient pas attendu plus de temps pour déclencher le piège qu’ils avaient su placer a Héliopolis, déversant leur poison et la violence de leurs alliés les Bâtisseurs de Ptah dans les couloirs du Temple du Dieu Soleil avant que ceux-ci ne puissent compter parmi eux un nouveau soldat redoutable et un informateur très dangereux.
Ils avaient espéré enfin venir a bout d’un de leurs plus grands ennemis de la guerre et bien que ceux-ci se défendirent avec force et courage, tous furent persuadés qu’ils ne se remettraient pas de leurs pertes. Même si Kafele retrouvait son chemin jusqu'à eux, il ne trouverait qu’un foyer aussi brisé que celui qu’il avait laissé derrière lui. Le cercle supérieur ne s’en inquiéta pas, réfléchissant déjà a diriger leurs efforts a aider leurs alliés a affronter leur dernier grand ennemi, Seth.

Tumaini restait aussi fort physiquement qu’il l’avait toujours été mais il était clair que son esprit et son âme avaient finit par périr. Il était impossible d’utiliser un soldat, même de talent quand tout ce que celui-ci réclamait a présent était la mort libératrice. Ils songèrent a la lui accorder, ne pouvant se permettre de traîner derrière eux un cheval boiteux dans la dernière ligne droite de la guerre. Mais un des généraux su susurrer a l’oreille de la tête du Culte. John Nassar était très doué pour repérer les opportunités et l’opération avec Asim fils de Ra en était la preuve. Alors Auset Imam, chef spirituelle du culte de Bastet Sekhmet l’écouta et alla rendre visite au soldat déchu.

- Je vous en supplie… faites que ça s'arrête. Faites que ça s'arrête. murmurait-il encore et encore, allongé a même le sol alors que la sorcière approcha en silence.
- Tumaini. appela-t-elle avec douceur.
- Non. Assez. Assez. Je ne peux plus. Je n’en peux plus. trembla-t-il, le regard dans le vide et l’air si figé d’horreur de savoir s’il réagissait a ce qu’il entendait ou a ses propres démons.
- Soldat. insista calmement la prêtresse.
- Tuez-moi. Tuez-moi par pitié. pleura-t-il doucement, le visage crispé de douleur.
Auset vint poser ses doigts délicats sur le torse brûlant de l’homme torturé mais celui-ci eu un haut le coeur de dégoût et se jeta soudain sur elle en hurlant.
- TUEZ-MOI ! rugit-il si fort que trois gardes accoururent, arme a la main. Mais Auset les rappela a l’ordre d’un simple geste. Elle laissa Tumaini la surplomber en serrant sa trachée avec force, usant de sa magie seulement pour préserver sa gorge de la violence du soldat.
- Je ne puis, soldat. Tu es déjà mort. répondit-elle de sa voix calme et imperturbable.
Tumaini sentit une nouvelle douleur lui frapper le coeur et voler son souffle affolé, il recula vivement et s’écroula sur le sol en se recroquevillant a nouveau, gémissant de souffrance. La sorcière se releva doucement, s'avançant vers lui en laissant le bas de sa robe soyeuse glisser silencieusement sur le sol. Elle s’agenouilla prêt de lui et déposa a nouveau sa main sur lui en enveloppant sa joue dans sa paume tiède.

- Il t’as volé ton coeur. énonca-t-elle avec une grande douceur qui le fit frémir et souffrir un peu plus.
- Mais ton coeur n’a jamais été la ou résidait ta force, soldat. Tu es fort. Et tu l’es plus que tu ne l’as jamais été. assura-t-elle en s’approchant un peu plus de son oreille pour qu’il l’entende même si sa voix ne devint plus qu’un murmure imperceptible.
Cette voix coula dans son esprit comme un court d’eau tranquille transportant ses mots avec une grande facilité dans l'âme meurtrit et en ruine du soldat. Il n’avait de toute façon plus la force de résister ou même de penser par lui-même.
- Un coeur d’or ne peux qu’aimer. Un coeur mort ne peut souffrir. Il a fait ce choix pour toi, soldat. Ne t’accroche pas a ce qui ne peux pas être. Abandonne l’amour, abandonne ta peine, abandonne ta douleur et le supplice s'arrêtera. Je le promets.
Tumaini sentait son corps et son coeur se flétrir lentement sous les mots de la prêtresse. Il avait si mal, il avait si peur. Mais si tout ce qu’il souhaitait était de mourir pourquoi craindre de sentir la vie lui échapper ? Un coeur mort ne peut souffrir et il n’en pouvait plus de souffrir. Un coeur mort ne peut souffrir laissa-t-il raisonner dans son âme creuse et petit a petit il se rendit compte que ces paroles étaient rassurante et apaisantes. Un coeur mort ne peut souffrir et enfin il put se sentir doucement happé par le soulagement de sentir son coeur partir en fumée. Plus de souffrance, plus d’horreur, plus de tristesse, plus de frères, plus de Kafele, plus de Tumaini. Il ne lui restait enfin plus rien.
La prêtresse put sentir sa paix et son soulagement mais elle ne lâcha pas sa joue, ni ne s’éloigna de lui, bien au contraire. Lorsqu’elle reprit la parole il put sentir son souffle s’engouffrer en lui et ses lèvres caresser son oreille a chaque syllabe.
- Le monde est cruel. Les hommes sont cruels. Mais tu seras le plus cruel de tous. La peur, la peine, l’amour, ils ne peuvent t’affecter.
- Un coeur mort ne peut souffrir. répéta Tumaini d’une voix vide.
- La rage, la colère est un brasier dans lequel tu ne peux te brûler. La haine est ta force, la vengeance ton arme et tes blessures ton armure. continua-t-elle de souffler a son cerveau de plus en plus doucement jusqu'à ce que sa voix soit semblable a une pensée.
- La rage, la… colère… répéta-t-il mais dans ses yeux vitreux passa une lueur de trouble, comme un vieux réflexe enfouit. La colère ? Non… N’était-il pas sensé en être enfin dénué ?

- Rappelle-toi. Une dernière fois. Car ce jour la est le jour ou tu as cessé de vivre. Le jour ou tu es devenu la Mort. ordonna-telle alors en serrant doucement le visage du soldat dans ses doigts maigres.
- N-non… supplia Tumaini mais porté par la magie de la maîtresse le flot de souvenir vint envahir son cerveau comme une vague d’acide. Il frissonna, gémit faiblement alors qu’il pouvait sentir son traumatisme resurgir comme un serpent venant planter ses crocs empoisonner dans son coeur. Mais…
Un coeur mort ne peut souffrir. rappela fermement la prêtresse pour accompagner les visions de son esclave.
Abandonne l’amour, abandonne ta peine, abandonne ta peur, susurra-t-elle alors qu’il pouvait revoir ceux qui avaient périt ce jour la. Leur visage et leur nom s'effaçaient doucement de son esprit en même temps que tous les sentiments qui l’assaillaient a chaque fois qu’il repensait a ses frères. Il savait ce qui allait leur arriver. Il l’avait vécu des centaines de fois. Ils étaient mort et toutes ces années partagées, ils n’avaient été que des morts en sursis. Il ne pouvait s'y raccrocher.
Le monde est cruel. Les hommes sont cruels. continua-t-elle alors qu’il put se remémorer chacun des mots énoncés ce jour la, chaque intonation, chaque éclat d’émotion, chaque geste, avec une précision froide. Et tu seras le plus cruel de tous. l’encouragea-t-elle alors que le conflit éclata a nouveau devant ses yeux.
Il ne se sentait pas démuni cette fois, pas horrifié, pas paniqué ou désespéré. Il observait le combat de son regard de soldat et se rendit compte de ses erreurs, des failles dans lesquels il aurait pu s’engouffrer mais que l’émotion et son amour pour son adversaire lui avait masqué. Il en était de même pour ses frères. La bataille appartenait au passé et il ne pourrait jamais en changer l’issue. Mais aujourd’hui il se rendait compte que si c’était a refaire, il savait comment terrasser son ennemi. Et il savait qu’il le ferait.
- La rage, la colère. C’est un brasier qui ne peut te brûler. murmura-t-elle en posant une main sur le torse de Tumaini et pour la première fois, il put pourtant le sentir brûler en lui. Alors qu’il revoyait les siens tomber un a un et se revoir vaincu, ce n’était plus le désespoir qui l’envahissait mais une rage sans nom.
- La haine est ta force, la vengeance ton arme et tes blessures sont ton armure. Alors rappelle-toi, toujours. Car ce jour est le jour ou tu es devenu la Mort.

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