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okMJ

NPC Eli
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- Letti. annonça Thi avant même que ses frères ne puissent ôter leurs armes tachées de sang de leur ceinture.

Ils poussèrent un soupir, de soulagement pour certains et d’agacement pour d’autres. Ils rentraient tout juste d’un affrontement violent et sanglant avec une garnison d’Enfants de Ra. Il s’en étaient bien sortit, avec seulement quelques égratignures, ce qui n’était pas le cas de d’autres équipes s’étant battus avec eux. Tumaini ne comprenait pas pourquoi on leur demandait d’aller voir l’enchanteresse cette fois et sans leur laisser le temps de se laver du sang de leurs ennemis mais il suivit le mouvement jusqu’au petit salon sombre ou celle-ci faisait ses consultations.

Letti Zafari était une sorcière de talent, non pas pour le combat et la guerre mais pour les soins du corps mais aussi de l’esprit. Régulièrement, elle s’entretenait avec chacun des membres du culte de Bastet Sekhmet, les leaders, les généraux, les soldats, les esclaves et même parfois les prisonniers. A chaque séance, elle ne semblait pas faire beaucoup plus que simplement les écouter, compatir et les consoler, mais il était clair a l’importance de ces visites régulières qu’elle ne faisait pas que cela.

Devant le groupe, Seth et Nail se chamaillaient déjà pour décider qui serait le premier a s’entretenir avec la prêtresse. Une conversation avec elle était vraiment la bienvenue après ce combat endiablé dans lequel ils avaient plusieurs fois frôlé la mort. C’était pour apaiser leur esprit, mais il était évident que la grande beauté de la magicienne jouait aussi dans leur enthousiasme.
Thi et Kames marchaient derrière eux, ne se battant pas pour passer plus tôt mais aussi enjoués et détendus d’avoir le droit a un peu de temps, d’attention et de douceur de la part de Letti. Leurs corps n’avait pas trop souffert cette fois mais leur coeur ressortait toujours plus tranquille de ces visites.
Uga lui traînait les pieds derrière, ne partageant clairement pas l'enthousiasme de ses frères. Pour lui ces visites étaient comme une corvée et ils crurent tous que c’était parce qu’il était trop timide et asocial pour apprécier se retrouver en tête a tête face a une femme. Il avait tenté de se défendre, d’expliquer que cela le gênait bien mais pour d’autres raisons. Il n’aimait pas que son esprit soit épié et manipulé, même avec la plus grande douceur du monde. Il avait confié ses doutes a Tumaini qui lui non plus ne semblait pas apprécier ces petites convocations.
Mais pour le soldat c’était simplement parce qu’il trouvait que ces sessions n’étaient que des pertes de temps. Tous savaient qu’il n’était pas du genre a partager ses troubles et ses angoisses et le joli minois de Letti n’y changeait rien. Il sentait que celle-ci insistait parfois, allant même jusqu'à effleurer ses pensées pour trouver elle même de quoi se mettre sous la dent mais même lorsqu’elle le titillait de semi-vérités il ne se laissait pas entraîner dans son jeu et restait généralement silencieux et blasé jusqu'à la fin de la séance.

Seth parvint a convaincre son frère de lui laisser la première place en de lamentant de la douleur que lui procurait la coupure peu profonde a la cuisse qu’il avait ramené du combat. Blessure qu’il aurait pu soigner lui même en quelques minutes avec un peu de magie. C’est avec enthousiasme qu’il s'élança derrière les épais rideaux pourpres qui séparaient le salon en un espace plus intime et sombre. Il en ressortit quelques minutes plus tard, pimpant et souriant et eu un petit clin d’oeil pour le deuxième a passer.
Nail ne prit pas le temps de le regarder le narguer qu’il rejoint rapidement Letti. Seth l’attendit de l’autre coté du rideau mais ne put percevoir de leur conversation que quelques éclats de rire. Puis lorsque le deuxième ressortit, le duo se tapèrent la main avec complicité avant de sortir s’occuper pendant que leurs autres frères passeraient leur tour.
Kames et Thi entrèrent et ressortirent calmement et humblement, se sentant simplement plus léger et revigoré en quittant le salon. Uga n’avait clairement pas envie de passer mais avant que Kafele ne puisse songer a offrir de passer avant lui, Tumaini lui serra discrètement les doigts pour l’en empêcher. De l’autre main il donna une tape sur l’épaule d’Uga.
- Aller. Plus vite tu y vas, plus vite tu seras débarrassé. encouragea-t-il avec un sourire en tentant de cacher le fait qu’il avait une idée derrière la tête.
Mais Uga ne fut pas dupe une seule seconde et il releva la tête vers Tumaini et Kafele et capta même leurs mains entremêlées derrière eux. Il eu un petit sourire amusé. Même s’il faisait surtout cela pour pouvoir se retrouver seul avec Kafele, Tumaini n’avait pas tout a fait tord. Plus il restait dans ce salon sombre, plus il sentait l’angoisse monter en lui. Alors avec un soupir et un dernier petit sourire aux deux cachottiers, il se releva et traversa les rideaux pour rejoindre Letti et les laisser seuls.

Des que les rideaux se refermèrent, Tumaini vint capturer les lèvres de Kafele avec enthousiasme et enjouement. Il ne s’inquiétait pas du regard de Uga car il avait été le premier a voir qu’il se passait quelque chose entre eux. En fait, Tumai se demanda même si ce dernier ne l’avait pas vu avant même que lui-même ne le voit et le sente. Ils ne savaient pas lesquels de leurs autres frères avaient un oeil assez aiguisé pour voir que quelque chose avait changé depuis cet anniversaire, mais jusqu’ici personne n’avait fait de remarque a ce propos.
Le soldat continua de presser ses lèvres contre celles de Kafele jusqu'à ce que celui-ci se retrouve doucement allongé sur le banc feutré ou ils attendaient. Bien qu’il savait que Uga finirait par sortir et qu’ils devraient aller voir Letti a leur tour, il laissa sa main glisser sur le torse de Kafele encore humide du sang de leurs ennemis pour lui donner un aperçu de ce qu’il se tramait dans sa tête.

- Je connais autre chose que les séances de Letti qui pourraient nous apporter beaucoup de réconfort. murmura-t-il d’une voix rauque contre ses lèvres avec un sourire espiègle.

Depuis leur premier baiser les deux amants avaient su trouver leur rythme et leurs habitudes. Étonnamment, bien qu’il n’était pas assaillit par des rêves encourageant, Tumaini était presque toujours le premier a réclamer l’attention et la passion de son frere. C’était comme un jeu dont il ne se lassait pas et qu’il aimait lancer a la moindre occasion, comme celle-ci.
Retraçant leurs pas avec précaution pour retrouver ce moment délicieux qu’ils avaient partagé avant que l’angoisse de Tumaini ne vienne y mettre fin, il était maintenant acquit que leurs lèvres pouvaient danser a leur guise sans réveiller ses démons. Il pouvait et adorait l’embrasser, le lécher et le mordre et le sentir frissonner sous ses baisers. Sans s’inquiéter ou rougir, il lui offrait régulièrement sa bouche et des orgasmes vibrants sans se lasser de l’entendre gémir. C’était comme un jeu, un challenge qu’il se donnait a lui même et qu’il relevait toujours. Sur un toit, dans les bains, dans les jardins, dans la réserve, dans un cachot vide, en plein milieu de la nuit, des le matin, après un combat, avant un combat, lorsqu’il s’ennuyait, lorsqu’il pensait a autre chose. Il parvenait toujours a le faire crier son nom.
Il ne supportait toujours pas qu’une main, même celle délicate de Kafele vienne l’empoigner ou même s’approcher de son intimité et pour l’instant il ne semblait pas y avoir de quelconque progression ou amélioration dans son traumatisme. Il noyait alors sa frustration dans la jouissance de Kafele, lui procurant avec toujours plus d’assurance et d’expertise du plaisir pour eux deux.

Du bout des doigts, il glissa sur le relief de son aine pour descendre inexorablement vers ce terrain qu’il connaissait si bien. Mais se contentant seulement de le titiller pour lui donner un avant goût de ce qui l’attendait lorsqu’ils seraient réellement seuls, il se redressa rapidement juste avant que le rideau laisse réapparaître Uga.
Tumaini laissa échapper un petit rire, conscient que son manque de discrétion et de pudeur ne manquerait pas au regard vif de leur frère. Mais ce dernier n’était plus d’humeur a rire et sans un regard ou un mot il se contenta de sortir rapidement du salon. Tumai’ haussa un sourcil mais il ne pouvait pas le suivre, devant d’abord passer devant le regard de Letti. Il se retourna alors vers Kafele avec un petit sourire insolent. Voulait-il passer d'abord ou préférait-il profiter du temps de passage de Tumaini pour retrouver un peu son calme avant de faire face a Letti ?

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NPC Eli
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- Tumai’. le salua-t-elle en le fixant de ses grands yeux verts brillants lorsqu’il traversa les rideaux.

Comme toujours, il lui répondit d’un petit rictus agacé. Elle n’avait pas besoin de talent particulier pour savoir après tout ce temps qu’il ne l’appréciait pas. Et elle non plus n’appréciait pas son attitude et son comportement et c’était pourquoi elle le provoquait puérilement en utilisant ce diminutif familier qu’il ne lui autorisait pourtant pas.
Il se laissa tomber sur le fauteuil devant elle avec nonchalance et alla même jusqu'à mettre ses pieds sur sa petite table basse, manquant de renverser son petit service a thé encore fumant. Il n’en boirait pas, comme toujours, et se contenterait d’attendre qu’on le remercie. Ne pas coopérer et être le plus désagréable possible sans pourtant être dans la faute était la stratégie qu’il avait opté il y a bien longtemps et il s’y tenait a chaque fois sans vraiment savoir pourquoi, malgré tous les efforts de Letti pour l'apprivoiser. Alors elle aussi avait abandonné l’idée de l’amadouer avec de la tendresse et de la gentillesse et s’était permise avec le temps de se montrer elle aussi très agacée et désagréable devant le soldat insolent.
Ils se fusillèrent une seconde du regard avec un sourire pincé identique en sachant que cette séance allait se passer comme toutes les autres. Pourtant Tumaini n’avait pas bénéficié d’un traitement de faveur et Letti n’avait jamais demandé a ce qu’il ne vienne plus s’entretenir avec elle. Elle le verrait aussi longtemps que ses frères, que cela soit nécessaire et utile ou pas.

- Tu ne vas pas me parler. constata-t-elle encore une fois d’un air consterné en déplaçant un peu son service a thé sur le coté pour que celui ne se fasse pas renverser par l’insolence du soldat.

Pour seule réponse Tumaini haussa les sourcils d’un air condescendant. Pour lui c’était devenu presque comme un jeu d'être le plus agaçant possible pour que l’enchanteresse finisse par le remercier le plus tôt possible. Un jeu qu’elle avait rapidement comprit et auquel elle avait du jouer malgré elle au départ mais auquel elle s’était prêtée de plus en plus au fil des années. Après tout ces séances étaient la pour soulager ou du moins apaiser les tensions des esprits de chacun et si Tumaini s’en servait pour défouler sa nonchalance envers son autorité c’était déjà ça de prit. Le soldat était un des hommes les plus habité par l’obéissance et le devoir de suivre les ordres qu’elle connaisse du culte et pourtant, il ne voulait pas se plier a ses désirs. Était-ce parce qu’elle était une femme ? Letti était persuadée que si le soldat s’était trouver devant Auset Imam, femme et chef du culte de Bastet Sekhmet il n’aurait fait preuve d’aucune résistance ou d’insolence. Cela l’énervait de plus belle.

- Ôte tes vêtements. soupira-t-elle en se relevant, retroussant légèrement ses longues manches de soie pour révéler ses doigts fins.

- Pas la peine. répondit Tumaini sans bouger de son fauteuil.

Letti se figea doucement. L’inspection des blessures était coutumière pendant ses séances et peu importe a quel point il s’amusait a rendre les choses difficile c’était bien la première fois qu’il ne s'exécutait pas, et qu’il ouvrait la bouche pour se justifier. Elle se retourna vers lui, mais elle ne sembla pas tant offusquée que légèrement satisfaite. Tumaini détourna le regard en levant les yeux aux ciels, conscient qu’il venait de perdre a leur jeu du silence mais il lui fit comprendre qu’il se fichait de quelque chose d’aussi puérile.

- J’ai rien. affirma-t-il calmement de son air humblement dédaigneux et arrogant.

Mais ce n’était pas seulement son non-silence qui titillait l’attention de la sorcière. Dans ses mots, son ton, elle pouvait lire tant de choses que le soldat s’était toujours efforcé de lui en priver. Des secrets, des choses a cacher, des sentiments, une certaine gêne. Après tout ce temps a parler a un mur, même la couleur la plus effacée était captivante pour la magicienne. Elle tenta néanmoins de ne pas se précipiter dans la brèche au risque de la voir se refermer violemment sur elle et de cacher un peu son contentement.

- Ôte tes vêtements. ordonna-t-elle une nouvelle fois, un peu plus fermement pour lui rappeler que cela était un ordre.

Non sans pousser un soupir exaspéré, le soldat fini par obéir et se relever. Il ôta son haut qu’il jeta nonchalamment sur son siège mais pas son pantalon et malgré le regard perçant de la soigneuse, il s'arrêta la et se mordit la lèvre. Mais il n’avait pas besoin d'être nu pour qu’elle puisse deviner le désir qui l’avait accompagné depuis son baiser échangé avec Kafele. Il ne s’en cachait pas vraiment, mais elle put sentir qu’il n’avait pas particulièrement envie de le partager avec elle. Elle s’en amusa.

- Je suis la pour soigner vos maux, pas votre plaisir. le rassura-t-elle en s’approchant doucement de lui, détaillant son corps de ses grands yeux verts a la recherche de blessure.

Elle effleura ses muscles tachés de sang du bout des doigts pour s’assurer que c’était bien celui de ses ennemis et non le sien mais laissa son érection tranquille.

- J’ai déjà soigné mes blessures. insista-t-il légèrement agacé de la voir tourner autour de lui avec lenteur. Il n’y en avait pas beaucoup. profita-t-il tout de même pour se vanter un peu.

Il n’avait qu’une seule envie, que cette séance prenne fin pour qu’il puisse retrouver Kafele et cela pouvait se voir sous le tissu qu’il portait encore. Elle ne lui demanda pas d’enlever le bas même si elle continuait de l’inspecter avec minutie. Mais plus elle lui tournait autour plus il eu l’impression que ce n’était plus son corps qu’elle observait avec tant d’attention, mais son esprit et son contenu. Il la suivit du regard, crispé et mécontent mais il était incapable de faire preuve d’insubordination. La prêtresse continua de tourner sans y prêter attention comme si elle était plongée dans une lecture tout a fait passionnante et doucement ses doigts vinrent effleurer la cicatrice en forme de triangle sur le bas du dos du soldat.

Celui-ci se retourna violemment et agrippa son poignet avec force, poignardé d’une lame de surprise et de panique. Il cru qu’il allait la frapper mais se retint juste a temps et la lâcha pour reculer de deux pas. Il savait que sa vive réaction ne feraient que titiller plus l’attention farouche de la sorcière mais il tenta tout de même de se justifier l’air de rien.
- Celle la est très vieille. rappela-t-il en s'efforçant d’avoir l’air indifférent mais sans succès. C’était pourtant vrai. Il avait eu cette cicatrice depuis toujours depuis qu’il vivait ici avec ses frères. Letti était plus jeune et elle ne les avait rencontré que plus tard mais même lorsqu’elle du le soigner, elle ne s’était jamais intéressée a cette vieille marque sur la peau du soldat.
- Mais elle te fait toujours souffrir. remarqua la prêtresse en s’approchant de Tumaini pour ne pas le laisser se défiler. Il continua de reculer mais se retrouva bientôt acculé contre un mur.
- Non. Mentit-il en déglutissant, sentant la panique menacer de se déverser en lui.
- Alors laisse-moi la toucher. le provoqua-t-elle sciemment en lui offrant un regard plein de jugement. Mais elle finit par s’adoucir et s’éloigner juste un peu pour le laisser se calmer. Je suis la pour soigner vos maux. rappela-t-elle dans un petit soupir dépité face a tant de résistance.

Tumaini reprit sa respiration. Conscient qu’il n’était pas parvenu a masquer son trouble, il hésita a simplement prendre la fuite avant que la sorcière n’insiste et qu’il ne puisse pas échapper a ses ordres. Mais elle lui laissa le temps de retrouver son calme et ne le força a rien, se contentant de lui rappeler et de lui montrer qu’elle n’était la que pour l’aider.
Il ne lui avait jamais demandé de l’aide, même lorsqu’il arrivait chez elle réellement blessé et en fait c’était bien la première fois qu’ils échangeaient autant de mots en une seule séance et qu’il faisait preuve d’autant d’émotions. Lui qui s’était efforcé et amusé toutes ces années a ne pas le faire, il se sentait horriblement dévoilé et a la merci du regard de cette femme. Pourtant elle restait aussi calme et patiente qu’a son habitude. Tumaini pu comprendre le malaise que lui avait décrit Uga, mais il toucha aussi du doigt ce qui pouvait pousser ses autres frères a profiter de ces séances et d’en ressortir soulagés.
- Est-ce… est-ce que… tu pourrais la soigner ? osa-t-il alors doucement demander en se sentant discrètement rougir.
A l’instant ou cette possibilité lui était venu en tête il se sentit affreusement bête d’avoir joué les insolents et de maintenant espérer lui demander de l’aide. Il détourna le regard pour s’éviter de la voir se moquer de sa soudaine docilité et vint se gratter la nuque d’un geste nerveux. Elle eu un sourire mais ce n’était pas pour se moquer et elle s’autorisa a s’approcher a nouveau et poser une main sur son torse nu pour le rassurer.
- Oh oui. Lui répondit-elle avec une grande douceur, ce qui suffit a lui faire retourner la tête vers elle.

Mais alors qu’il croisa son regard vert, en sachant que ses propres yeux devaient briller librement d’espoir et d’anticipation, il pu voir une lueur d’incertitude et d’inquiétude passer sur son visage séduisant. Elle glissa sa main de son torse a son dos et descendit très lentement ses doigts vers sa cicatrice.
Il ne manqua pas de se sentir envahir d’un frisson de peur et de dégoût mais en posant une autre main sur son coeur affolé elle l’obligea a se calmer et ne pas céder a l’angoisse et la panique. Il ne céda pas mais pouvait tout de même la sentir agresser son corps et son esprit. Il haleta en serrant tous les muscles de son corps lorsqu’il la sentit caresser lentement la marque.
- Te souviens-tu… comment tu l’as eu ? demanda-t-elle alors avec une douceur mais étrangement vide.
- Non. mentit Tumaini dans un frisson d’horreur alors qu’il s'efforçait de réprimer les images et les sons.
- Te souviens-tu… de l’arme ? continua-t-elle avec une indifférence presque cruelle face a sa douleur.
- Non. répéta le soldat en serrant la mâchoire mais il y avait plus de supplication dans sa voix que de force.
- Te souviens-tu de l’homme qui t’as violé ? demanda-t-elle enfin.
Il s’étrangla, incapable de répondre, de mentir ou même de respirer. Mais elle ne le laissa pas en état de choc bien longtemps et délaissant sa cicatrice, elle vint soudain agripper sa fesse en plantant violemment ses ongles dans sa chair tendre. Il sursauta et se rua soudain sur elle en l’agrippant a la gorge, hache a la main, prêt a l’égorger.

D’un sort, elle le figea sur place juste avant qu’il ne commette l’irréparable. Incapable de bouger, il fut obligé de la fixer de son regard fou de rage.
- Soldat. appela-t-elle avec son étrange douceur habituelle bien qu’elle avait figé la mort a quelques centimètres d’elle. Regarde-toi. appela-t-elle mais ce n’était pas un reproche, au contraire cela sonnait presque comme un compliment.
- Tu n’as jamais eu besoin de mon aide et peu importe a quel point je le désire, tu n’en a pas besoin aujourd’hui non plus. souffla-t-elle d’un air doucement déçu.
Elle se releva en prenant soin d’éviter la lame et le corps du soldat et alla se rasseoir la ou elle s'asseyait habituellement. Elle laissa ce temps au soldat de réaliser l’erreur qu’il avait faillit commettre sous le coup de la terreur, puis le libéra. Il tomba a genoux sur le sol mais ne chercha pas a se relever tout de suite, bataillant encore avec ses émotions et l'adrénaline.

- Nous sommes en guerre. Cela fait de nous tous des soldats. Et malheureusement en ces temps sombre il est plus important pour nous de haïr nos ennemis que d’aimer nos alliés. dit-elle avec une certaine tristesse en répétant la les consignes qu’on lui demandait de suivre.
Tumaini frissonna a nouveau mais ce n’était pas a cause de son traumatisme. Il se rendait compte qu’il n’avait peut-être pas été complètement idiot de s'être montré fermé toutes ces années. Il ne lui avait fallu que quelques mots, quelques regards et quelques tours autour de lui pour tout voir et tout savoir. Elle ne le jugeait pas, sembla même s’excuser et tout cela avec une grande douceur mais cela n'empêchait pas le fait qu’elle violait leurs esprits et leurs secrets de ses grands yeux verts. Il se redressa avec fureur, refusant de recroiser son regard et recouvra son torse de ses vêtements afin de se sentir un peu moins dévoilé.
- Quand la guerre sera finie. le rappela-t-elle avant que celui-ci ne la quitte plein de colère. Reviens me voir et je t’apporterais mon aide. lui promit-elle avec gentillesse. Même si je suis sure que tu trouveras la force de t’en passer. osa-t-elle même le narguer en douceur avec un petit sourire.
Il ne prit même pas la peine de la fusiller du regard qu’il franchit les épais rideaux, le visage et les muscles crispés de rage, une hache encore a la main. Il en oublia même Kafele qui attendait encore son tour et sortit immédiatement en ignorant aussi ses autres frères qui tentèrent de l'interpeller.

A l’intérieur du salon, Letti appela Kafele de sa voix douce, l’utilisant pour endormir l’inquiétude du dernier frère et le forcer a venir la voir.


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NPC Amy
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Il l’avait poussé à y aller le premier. Rougissant comme jamais, il baissa les yeux pour désigner d’un regard l’état de son corps et son impossibilité de se montrer ainsi à Letti. Bien sur, il n’était pas seul dans cet état mais il connaissait assez bien Tumaini pour savoir que celui-ci n’était nullement gêné par les réactions de son anatomie, du moins, pas autant que lui. Il le suivit du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champ de vision, et il attendit. Fébrilement.
Un temps infiniment long qui lui laissa le temps de réfléchir, quelque chose qui détestait au fond. Ses yeux sur ses mains encore poisseuse de sang, il les fixa un instant et son cœur petit à petit commençait doucement à s’emballer. Il n’avait jamais eu aucun mal à ôter la vie de ses ennemis, il le faisait avec une précision fatale mais les retours à la réalité étaient systématiquement douloureux pour lui, pour une raison qu’il ignorait. Il savait pourtant, ces morts étaient nécessaires, mais dans ses pires cauchemars il pouvait revivre chacune de ses missions, le visage de ses ennemis remplacé par ceux de ses frères…

Il ignora combien de temps il resta là à fixer le tâche brunâtre de sang sécher sur sa peau quand il revint brutalement à la réalité en captant le froissement des rideaux et en voyant Tumaini quitter la tente. Il se leva, oubliant que lui-même devait rejoindre Letti, il avait commencé les premiers pas pour suivre son frère lorsque la voix de la sorcière le figea sur place. Il regarda l’entrée une seconde, observa ensuite le dernier endroit où il avait vu son amant. Il hésita une seconde, Kafele était plus prompte à l’insubordination, les ordres lui semblaient pas aussi important encore moins lorsque l’un d’entre eux avaient besoin de lui…Mais lorsque la voix l’appela de nouveau, il se résigna, se mordant la lèvre avant de soulever le rideau et de s’engouffrer à l’intérieur.

« Bonjour Letti »

Il l’observa, l’interrogeant du regard. Il avait vu la hache de Tumaini et s’inquiétait autant pour le soldat que pour la jeune femme. Sa relation avec elle avait toujours été cordiale, il admirait ces dons, la regardait toujours avec beaucoup d’intérêt, presque comme s’il tentait d’apprendre ou de comprendre comment tout ceci fonctionnait. Mais il n’avait jamais posé la moindre question, il était un soldat et il n’était pas fait pour soigner les maux du corps et de l’esprit.

« Comment tu vas ? »

Demanda-t-il ensuite, cette question il l’a posait toujours mais aujourd’hui il avait une arrière pensé, espérant en apprendre un peu plus sur ce qui s’était passé avec Tumaini. Il s’installa, se penchant vers le service à thé, il la servit et se servit ensuite. Allez savoir pourquoi, il prenait toujours un maximum le contrôle lors de ses séances avec elle.

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NPC Eli
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Kafele hésita, mais Letti ne le laissa pas fuir avec son frère et le poussa a venir la rejoindre a son tour. Contrairement a Tumaini, il la salua comme il le faisait toujours mais cette fois avec une légère pointe d’inquiétude et de curiosité. Avec un sourire elle l’observa se saisir de la théière et des tasses pour leur servir le thé que la plupart des autres hommes avaient ignorés. Elle s’amusa de l’entendre s’enquérir de son état comme il le faisait toujours.
C’était sa façon a lui de prendre le contrôle et de se rassurer dans cette situation et cette rencontre qui ne laissait personne indifférent. Tumaini était le mur, Kafele le miroir et c’était pour Letti très amusant car elle aussi voulait se donner cette allure réfléchissante pour aider les autres a se confier a elle et a s’observer soit même. Elle ne lui répondit pas tout de suite, optant alors pour la stratégie silencieuse du soldat alors qu’elle prenait une tasse avec délicatesse, pour lui faire sentir implicitement qu’il n’était pas celui qui menait la danse ici.

- Tout comme toi. finit-elle par répondre en relevant ses yeux verts vers Kafele.

Elle but une gorgée de thé chaud sans le quitter du regard pour conclure sa réponse qui n’en était pas vraiment une d’elle, mais de Kafele qui était seul a savoir comment il se sentait lui-même. Elle pouvait l’observer, le deviner, le déduire mais tout comme pour les autres qui se paraient de nonchalance, de séduction, de timidité, d’humilité ou de maladresse, l’empathie de Kafele parvenait a rendre sa lecture trouble.

- Tes mains sont tachées. constata-t-elle alors avec douceur avant de venir saisir une petite serviette humide et chaude dans un bassine sous la petite table basse pour la lui offrir. Tiens. invita-t-elle avec un sourire plein de douceur et de compassion. Tu t’es bien battu. Toi et tes frères semblez très… sereins. affirma-t-elle doucement, glissant volontairement entre la limite de la constatation et de la suggestion.

Tous étaient revenus tachés de sang mais elle n’avait offert a aucun de se laver et la bassine d’eau encore propre en témoignait. C’était comme si elle pouvait sentir que Kafele était l’un des seuls pour qui le sang qui souillait ses mains était un problème. Il faisait naître en lui de la culpabilité. C’était un sentiment qu’elle comprenait malheureusement, mais qu’elle ne pouvait laisser s’épanouir dans l’esprit du guerrier. C’était la guerre et bien que certains croyaient justement pouvoir l’oublier quelques instants derrières les rideaux de Letti, elle n’était pas permise de l’oublier.
Elle reposa sa tasse sur la petite table basse et retroussa légèrement ses mains, signe qu’elle allait passer a l’inspection de ses blessures. Mais elle ne lui ordonna pas de se déshabiller, laissant la suggestion et l’habitude dicter au garçon ce qu’il devait faire.

- T’ont-ils fait du mal ? demanda-t-elle avec douceur sans laisser paraître le tranchant aiguisé de son arme qui étaient ses mots.
Elle approcha de Kafele avec une grande délicatesse et vint même l’aider a se dévêtir en récupérant ses tissus entre ses doigts délicats comme une mère aiderait son enfant. Elle observa le corps musclé du guerrier avec attention et minutie, tournant autour de lui comme elle avait tourné autour de ses frères et pu constaté que ses blessures étaient aussi minimes voire inexistantes que celles des autres. Alors elle lui rendit docilement ses vêtements et se rassit pour reprendre une gorgée de thé.

- Que puis-je faire pour toi, guerrier ? demanda-t-elle alors, signifiant que la séance n’était pas finie et venait même de commencer alors qu’elle tourna inexorablement son regard brillant et observateur vers lui, ses désirs et ses craintes.

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Il déglutit en entendant sa réponse alors qu’il servait le thé, il n’osa pas porter la tasse à ses lèvres se rendant compte qu’il avait tacher la vaisselle de Letti. Il ressortit de ses pensées quand la voie de la sorcière le ramener à nouveau à la réalité. Il les observa, les tournant et les retournant en réprimant son envie de se gratter l’arrière de sa nuque. Levant les yeux sur la serviette humide qu’elle lui tendait, il la prise entre ses mains, se les frottant avec des gestes légèrement lent mais insistant. Si les combats le grisaient systématiquement sur le moment au point de se sentir dans son élément, il avait toujours l’impression de chuter lourdement après.

« Nous sommes toujours ensemble… »

Lui répondit-il simplement. Ils avaient failli perdre l’un de leur membre et cela suffisait à renforcer ce sentiment d’appartenance et de famille. Plus que jamais, ils ne faisaient qu’un lorsqu’ils étaient au combat. Lorsqu’elle posa sa tasse, il se releva presque immédiatement, comprenant la suite du programme et il suivait cette habitude, cette routine. Ôtant ses vêtements, un à un alors qu’elle regardait chaque centimètre carré de sa peau. Il s’était soigné a cours du combat, Nail et Seth prenait peut-être un malin plaisir à garder certaine trace de leur combat juste pour le plaisir de ce moment privilégié avec Letti mais pour Kafele, c’était un réflexe pour lui.
Il fronça les sourcils à sa question, il percevait bien quelque chose dans sa voix sans vraiment comprendre où elle voulait en venir. Peut-être se voilait-il la face. Il la suivait du regard, cherchant à savoir sans vraiment le vouloir.

Ses vêtements à nouveau entre ses mains, il se permit de finir de nettoyer le reste de son corps avant de les renfiler. Il n’avait plus garder de trace de son désir pour Tumaini à l’instant où il l’avait vu quitter les lieux et que l’inquiétude l’avait submerger et il n’avait jamais eu de véritable gène à se dénuder devant une femme.
Ce n’est que lorsqu’il se sentit complètement propre qu’il renfila à nouveau ceux-ci. Que pouvait-elle faire pour lui ? Il se pinça les lèvres, à vrai dire il espérait pouvoir quitter les lieux au plus vite et il fut franc.

« Ecourter la séances se serait possible ? » Demanda-t-il en passant sa main sur sa nuque bien qu’il connaissait déjà la réponse et c’est probablement pour cela qu’il s’installait malgré tout sur le fauteuil et prit enfin le thé qu’il s’était servi entre les mains. Il respira le parfum de cannelle qui s’en dégageait avant d’en boire une longue gorgée. Il l’observa…Ses pensées étaient entièrement tourné vers son frère et il était certain qu’elle pourrait le deviner, le sentir.

« Tu vas me dire que je fais une erreur n’est-ce pas ? »

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Elle eu un petit sourire amusé mais coupable lorsqu’il lui demanda s’ils pouvaient simplement se quitter. Il savait qu’elle ne l’autoriserait pas. Elle n’avait pas accordé plus de temps à Seth et Nail malgré leurs yeux de chiens battus, ni n’avait écourté ce moment désagréable pour Uga ou Tumaini. Kafele l’avait bien comprit et c’est pourquoi il prit tout de même place sur le fauteuil et but du thé sans qu’elle n’ai à insister.
Il la regarda a son tour de ce regard semblable a celle de la prêtresse qui semblait pouvoir traverser la chair et voir les idées, les esprits, les pensées. S’en rendait-il seulement compte ? Letti en doutait et pourtant elle pouvait le voir aussi bien qu’elle pouvait voir son reflet dans les yeux de Kafele. Quel dommage que celui-ci soit forcé d’oeuvrer dans le sang malgré lui alors qu’il aurait été si apte et si bien ici même à ses côtés. Elle eu un petit rire en l’entendant supposer ses pensées comme elle aimait le faire avec les siennes.

- Il y a un temps pour tout. expliqua-t-elle simplement et gentiment. Il y a un temps pour les combats, il y a un temps pour Tumaini et il y en a un pour toi, Kafele. ajouta-t-elle avec un petit sourire compatissant.

Elle le savait, il était difficile pour les gens doté d’empathie comme Kafele et elle-même de prendre le temps de se comprendre et de prendre soin de soi-même. Elle-même fuyait se devoir en tentant d’aider toujours un peu plus les gens qui l’entouraient. Mais si elle voulait aider Kafele, elle devrait tenter de faire tourner ce miroir vers lui-même, au moins le temps de cette brève session.

- Je ne suis pas là pour te juger. le rassura-t-elle bien qu’elle pouvait sentir que ce n’était pas la seule chose qui le dissuadait de se confier à elle.

- Je ne suis ni le maître, ni l’amant, ni le guide ou même l’ami. Je ne suis qu’un écho, un reflet. murmura-t-elle doucement en fermant les yeux pour se laisser bercer par cette incantation et le parfum de cannelle.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, bien que son corps n’ai pas changé d’apparence, son esprit lui n’était plus Letti, mais Kafele. Il s’observa calmement, silencieusement d’abord mais il put sentir une douce gêne émerger en lui qui lui donnait envie de se gratter la nuque. Et ce fourmillement, était-ce de la culpabilité de ne pas pouvoir rejoindre son frère pour le soulager ? Ou autre chose ? Ce calme, cette paix qu’il ressentait, il aurait pensé que ceux-ci seraient plus fort, plus sincère mais il avait l’impression qu’ils ne formaient qu’une fine pellicule. Il eu un léger froncement de sourcil. Quel étrange sensation de s’observer de l’extérieur mais aussi de ne pas intimement se comprendre soi-même. Mais celui en face de lui, le vrai Kafele, devait bien en savoir plus que ce simple écho, ce simple reflet.

- Dis… Kaf’. commença-t-il alors hésitant, finissant par enfin venir se gratter la nuque sous ses longs cheveux de femme. Si tu t’avais en face de toi, qu’est-ce que tu dirais ? demanda-t-il alors, incertain et doucement gêné de ne pas savoir lui-même quoi dire.

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NPC Amy
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Il l’avait vu tant de fois opérer ce changement et à chaque fois, cela lui faisait cette même sensation étrange et indescriptible. Il la regardait, sachant au fond qu’il n’y avait plus de Letti, elle n’était que l’apparence et voir son habituel geste de gêne sous ses yeux ne l’amusaient guère. Il se prêtait pourtant toujours à l’exercice et aujourd’hui il ne changerait pas cette habitude même s’il n’appréciait pas cela.

« Ce que je lui dirais ? » Répéta-t-il pour se donner un peu de temps à la réflexion. Il reposa ses yeux sur le reflet de lui-même, il inspira, expira plusieurs fois et se lança au bout de quelques secondes.

« La guerre n’est pas éternelle… »

Et il ignorait si cette idée le rassurerait ou au contraire, l’effrayerait un peu plus encore. Il n’avait connu que ça depuis son plus jeune âge, ses frères aussi, qu’arrivera-t-il le jour où l’horreur prendrait fin…Que leur resterait-il…Lui le savait et cette idée le fit sourire doucement, il resterait toujours ses frères et surtout, il resterait Tumaini.
Mais cette pensée le fit paniqué de plus belle, il connaissait très bien son frère pour savoir qu’il s’épanouissait dans cette guerre autant qu’il le faisait dans ses bras à présent…Est-ce que ses lèvres, son corps et son cœur lui suffirait après ? Ses yeux se posèrent sur le liquide d’ambre foncé entre ses mains.

« Et vous vaincrez. »

fit-il en souriant de nouveau, ignorant s’il parlait de cette guerre ou de celle que menait Tumaini au plus profond de lui-même ou encore celle qu’il pourrait avoir à combattre lorsque tout ceci serait fini…Mais dans les trois cas, il en était intimement convaincu.

okMJ

NPC Eli
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Lui aussi fut gêné, même agacé de se retrouver devant la glace mais il ne fuit pas son reflet. Ou ne chercha a retrouver Letti pour diriger son regard sur elle. Il réfléchit, se prêtant a l’exercice de se consacrer seulement a soi-même au moins le temps de quelques pensées.
L’écho s’écouta lui-même, laissant résonner en son sein toutes les émotions, les doutes, les craintes et ses envies. Tant de sentiments complexes et volatiles qui tissait le brouillard de l'âme de Kafele. Mais au milieu de ça, il put sentir cette force, discrète mais présente qui le poussait vers l’avenir. Il ferma les yeux pour le confirmer et Letti rouvrit ses yeux verts.

Elle eu un petit sourire paré de gratitude et de douceur mais qui ne recouvrait pas complètement une discrète incertitude. C’était comme si rouvrir les yeux et revenir a elle lui rappelait soudain ce qui se tramait dans sa propre tête.
- Et vous vaincrez. répéta-t-elle néanmoins pour lui apporter un peu d’assurance et de réconfort comme elle était sensé le faire.
Comme elle aurait aimé rester plus longtemps Kafele, se bercer de cette douce et délicieuse certitude. Cette force bien plus puissante que l’honneur, bien plus innocente que le désir, bien plus chaud que la peur, bien plus doux que la haine mais aussi bien plus dangereux : l’espoir.

Elle cacha son visage derrière sa tasse de thé pour le finir et profiter de quelques secondes pour se remettre de son voyage et redéposer le voile sans teint devant ses iris verts. Elle déposa ensuite sa tasse vide sur la petite table basse et lui sourit. C’était la fin de la séance.
- Merci, Kafele. Tes frères t’attendent. le remercia-t-elle avec douceur en profitant de ces dernières secondes pour le guider a travers les rideaux vers les siens sans l'accompagner jusqu’au bout.
L’amour est aveugle tout comme la haine, mais l’espoir lui savait porter un regard éclairé et lucide sur l’avenir et le monde qui l’entourait. Une qualité, une force qu’elle admirait tant mais qu’elle ne pouvait pourtant se permettre d’approuver et d’encourager. Kafele était un soldat et ceux-ci devait apprendre a baisser la tête et obéir, se battre pour la guerre et non songer a ce qui pourrait l’attendre ailleurs. La prêtresse sentit qu’elle devrait en parler aux supérieurs et alla rapidement cacher sa tristesse et sa culpabilité derrière ses épais rideaux.

Mais les frères de Kafele ne l’attendaient pas a la sortie du petit salon car pendant que Kafele était retenu par les mots et les yeux de Letti, Tumaini lui n’avait pas attendu pour chercher déverser toute sa colère.


Tumaini avait marché d’un pas forcé et rapide pour rejoindre le terrain d'entraînement sans se soucier des pas précipités de ses frères qu’il put entendre derrière lui. Des qu’ils sentit le sable sous ses pieds comme une autorisation a libérer sa violence et sa colère, il empoigna sa deuxième hache et se rua sur le premier soldat qu’il trouva dans la cours d'entraînement.
Mais Tumaini n’était clairement pas la pour s'entraîner et ses frères l’avaient bien vu et sentit et se ruèrent a leur tour pour l'empêcher de se défouler sur l’un des leurs. Ils l'appelèrent pour le ramener au calme mais le soldat ne les écouta pas et continua d’essayer de les éluder pour pouvoir donner un coup de hache dans la chair du premier venu. Même le fouet et les rappels a l’ordre de Thi ne servirent a rien et rapidement le combat dégénéra et envenimé de rage Tumai ne fit même plus la différence entre ses frères et les autres.
Ils échangèrent des coups et croisèrent le fer alors que les autres soldats s'écartèrent pour ne pas se mêler des problèmes de la fratrie. Il était toujours mieux que les choses se règlent en interne avant que des supérieurs ne s’en mêlent et c’était pourquoi les cinq frères firent tout leur possible pour calmer Tumaini. A cinq contre un et connaissant bien sa façon de se battre, ils finirent par le plaquer au sol, jambes liées du fouet de Thi, les vêtements cloués au sol des flèches d’Uga, les poignets entravés des fils de Seth, la pointe de l’épée de Nail sous sa gorge et l’ombre de la menace de la massue de Kames au dessus de sa tête. Le souffle court, Tumaini continuait pourtant de les enflammer d’un regard plein de colère. Kames hésita a lui donner un peu de temps pour se calmer et réfléchir dans le vide noir de l’inconscient et aucun des frères ne sembla s’y opposer, mais avant qu’il ne vienne abattre violemment sa massue sur la tête de Tumaini, un lent applaudissement les figea tous sur place.


Il se retournèrent et au milieu des soldats coupés dans leur entraînement, ils purent remarquer Ganymedes accompagné d’un autre homme a la peau aussi sombre habillé d’une étrange manière et dont le visage était étiré de joie et d’émerveillement. John Nassar s'avança doucement en finissant d’applaudir ce spectacle.
- Impressionnant. commenta-t-il avec une humilité sincère. Il était bien Egyptien mais tout de son sourire poli et brillant a son costume trois pièces en coton gris bleu et ses chaussures cirées indiquaient qu’il n’appartenait pas ici. Pourtant une certain aura d’importance et d’autorité donnait l’impression qu’il était aussi le maître des lieux.
- Laissez-moi voir… Kames, Thi, Seth, Nail, Uga et tu dois être Tumaini. énonca-t-il en les pointant tour a tour d’un air doucement diverti.
Le soldat pouvait encore sentir la colère brûler en lui et consumer chaque parcelle de sa chair mais le regard que cet homme posa sur lui le figea de raison et d’obéissance. Il avait pu le sentir pendant l’agitation du combat contre ses frères qu’il était en train de commettre une erreur mais il n’était simplement pas parvenu a se calmé, aveuglé par la rage et la détresse.
Mais l’attention du supérieur devant lui l’immobilisa plus efficacement que les efforts de ses frères. C’était comme s’il se sentait soudainement passer de prédateur a proie sans comprendre pourquoi. Tumaini observa ses frères autour de lui et il se rendit compte que même si c’était entièrement sa faute, il ne serait pas le seul a avoir des problèmes pour les avoir forcés a se battre contre lui. D’un geste discret et doux, il glissa un doigt sur la main de Thi pour attirer son attention et lui montrer qu’il était calmé. Immédiatement la fratrie se releva, rangèrent leurs armes et se redressèrent devant l’homme en costume.
- Général. salua fermement Thi en revêtant le masque de soldat pour cacher sa propre colère et l’angoisse d'être puni. Les autres en firent de même pour ne pas déglutir en apprenant du mot utilisé de leur leader qu’ils faisaient face a une des personnes les plus importantes du culte.
Ce dernier acquiesça simplement sans quitter son petit petit sourire joyeux et satisfait.
- Il en manque un, non ? remarqua-t-il alors allègrement. Ou est le septième, ou est Kafele ? questionna-t-il alors d’un ton léger en regardant autour de lui.

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NPC Amy
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Il aurait voulu courir, dès l’instant où il comprit que la séance était terminé mais il lui était impossible de faire cet affront à la jeune femme. Elle avait beau le mettre mal à l’aise, il n’en restait pas moins qu’il savait que son savoir et sa présence était indispensable et il bénissait celle-ci. Il la gratifia d’un doux sourire alors qu’il quittait à nouveau la tente. Lorsque la chaleur ardente du soleil caressa son visage et qu’il remarqua qu’aucun de ses frères n’étaient présent. Il comprit que quelque chose se tramait. Il pouvait entendre au loin les échos d’un combat et il connaissait assez bien leurs frères pour les reconnaître même dans un cri ou grognement. Son cœur s’emballait alors que ses pas soulevaient le sable dans sa course effrénée jusqu’au terrain d’entrainement. Il avait déjà dégainé ses Képeshs avant d’arriver lorsqu’il ne perçu plus aucun son de combat.

Mais lorsqu’il arriva enfin…Il s’arrêta net, ses pieds glissant légèrement dans le sable. Il était à quelques mètres de ses frères mais ses yeux fixaient l’unique inconnu présent avec une sensation étrange de déjà-vu sans être parfaitement certain. Son cœur n’avait pas arrêter sa course folle dans sa poitrine et il posa enfin un œil sur sa fratrie, rangement calmement ses armes mortels alors qu’il tentait de se donner une certaine constance. L’homme qu’il avait en face de lui éveillait ses instincts et c’est naturellement qu’il devint le soldat qu’il était, le regard sombre, le corps droit et stable attendant patiemment la suite des évènements. Il enferma au fond de son esprit son désir de rejoindre Tumaini, de questionner chacun d’eux pour comprendre.

Son front se perla de sueur, le soleil, le thé brulant encore dans son estomac et cette course jusqu’au terrain n’aidait en rien. Une goutte glissa, de sa tempe jusqu’à son menton alors qu’il reposa son regard sur Ganymedes et l’homme qui l’accompagnait.

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- Ah le voila. s’amusa doucement John Nassar en voyant arriver le dernier des sept frères.

Ce dernier imita les siens et rangea immédiatement ses armes a sa ceinture avant de s’immobiliser avec droiture face au général. Ce dernier les observa une seconde silencieusement et admiratif face a leur conformité et leur obéissance pourtant non réclamée. Il écouta le silence et le laissa durer même un peu plus pour voir si l’un d’eux oserait le questionner, mais il n’eut même pas un seul regard de travers. Avec un petit sourire content, il se retourna vers Ganymedes et eu un signe de tête entendu. L'entraîneur se retourna et fit claquer son fouet dans les airs.

- Tous a l'intérieur ! aboya-t-il a l’attention des spectateurs mais le regard de John Nassar retrouvant les sept frères leur indiquait qu’ils n’étaient pas concernés par cet ordre.

Ganymedes suivit le mouvement comme un berger avec ses moutons, claquant son fouet au moindre regard en arrière. Lorsque le silence leur indiqua qu’ils étaient seuls, l’homme noir baissa le regard avec un sourire pour épargner son regard naturellement autoritaire a ses soldats.

- Repos. appela-t-il doucement en relevant les yeux vers eux, essayant de se faire le plus amical et accessible possible.

Thi hésita mais il fut le premier a se détendre et a encourager les autres a faire de même d’un regard. Le général se frotta doucement les mains d’un air discrètement distrait alors qu’il cherchait ses mots.

- Je m’appelle John Nassar. commença-t-il alors simplement en forçant ses mains dans les poches de son pantalon gris pour cesser de les tripoter. J’ai eu l’occasion de rencontrer votre frère Thi a trois ou quatre reprises ces dernières années ? expliqua-t-il patiemment en souriant a celui qu’il désignait.

Thi acquiesça sans vraiment parvenir a étirer de sourire sur ses lèvres. Il se garda de lui préciser qu’ils s’étaient croisés trois fois précisément et que le leader se souvenait de chacune d’entre elles. Il eu un regard discret pour ses frères, un peu coupable de n’avoir eu le droit de partager cette information mais un regard qui se voulait aussi rassurant. Ce n’était rien de grave.

- Je fais partit des quelques personnes qui supervisent cette guerre et notre influence dans celle-ci. continua d’expliquer le général avec beaucoup de patience et d’amabilité. Tant et juste assez qu’elle incita Tumaini a oser prendre la parole.
- Puis-je me retirer. demanda-t-il d’un ton rauque en baissant la tête, souhaitant simplement disparaître avant de sentir la culpabilité et la honte de ses actions le rattraper maintenant que la colère n’embrouillait plus son esprit.
Thi se retourna vers lui avec virulence en le fusillant du regard mais John Nassar incita les frères au calme avec un sourire compréhensif.
- Non. répondit-il néanmoins avec simplicité et tranquillité, prenant cela comme un encouragement a finir ce qu’il avait a dire plutôt qu’un affront.

- Tarik est mort. annonca-t-il sobrement sans faire preuve d’état d'âme précis. Si vous ne savez pas qui c’est, il faisait partie du dernier septuor a part le votre. Alors félicitation, vous êtes la dernière unité a être encore au complet. ajouta-t-il avec douceur et une certaine modestie nécessaire sachant que cette célébration se basaient sur la mort de l’un des leurs.

- Je souhaitais profiter de ce fait pour vous rencontrer tous, vous féliciter pour vos aptitudes et vos efforts. J’aurais voulu pouvoir vous offrir quelque chose mais… enfin, la satisfaction d'être tous ensemble devra suffire. plaisanta-t-il discrètement avant de soupirer pour s'empêcher de trop s’en amuser.

- Alors. C’est quoi votre secret les gars ? demanda-t-il alors en se détendant soudain.

- On s’aime. répondit Uga, surprenant ses six frères. Il était le dernier qu’ils pensaient voir prendre la parole le premier devant un supérieur et en plus pour parler d’une chose aussi peu intellectuelle que l’amour. E-Entre frères. Ajouta l’habituellement plus discrets de tous qui ne parvint néanmoins pas a garder l’assurance de ses premiers mots. Personne n’osa ou ne trouva a redire, de toute manière la question de John Nassar était bien trop étrange pour y répondre normalement. Ce dernier rigola doucement.

- Oh j’en suis sur. Et je suis certains que les frères de Tarik l’aimaient lui aussi. Mais… Ce n’est pas une compétition, n’est-ce pas ? Et ceci n’est pas un interrogatoire alors détendez-vous. rapella-t-il avec gentillesse. Il sembla vouloir dire autre chose mais finalement il commença a s’éloigner en reculant doucement.
- … Prenez soin de vous, d’accord ? ajouta-t-il simplement avec un sourire encourageant avant de se retourner. C’est important ! conclu-t-il avant de disparaître en laissant derrière lui un petit tourbillon de sable.


- “On”… “s’aime”... ? railla doucement Nail en haussant un sourcil apres une longue seconde de silence.
Uga poussa un soupir a fendre l'âme en sentant son visage prendre la couleur du soleil couchant en sachant que ses frères ne le laisseraient jamais tranquille avec ça. Seth et Nail ne purent s'empêcher d’éclater de rire en tapant simultanément sur l’épaule de leur frère. Mais on pouvait entendre dans leur éclats qu’ils étaient surtout amusés et flattés par la sincérité de sa soudaine réponse. Uga prit lentement la fuite en quittant le terrain d'entraînement sans réellement chercher a semer les deux fanfarons qui n’étaient pas prêt de se calmer. Kames les suivit mais cette histoire n’était pas parvenu a lui faire oublier ce qui avait précédé et il se permit un petit regard d’inquiétude vers ses autres frères restés en arrière.

Thi s’était retourné vers Tumaini plein de colère et cette émotion tirait ses traits d’ordinaires si calmes en un masque qui ne leur était pas vraiment familier. Mais Tumai n’osa même pas relever la tête vers son leader, fixant le sol avec une culpabilité criante. Le frère a la peau sombre sembla lui-même lutter avec l’envie de simplement lui sauter a la gorge, puis il tenta de trouver les mots mais n’y parvint pas non plus. Il finit par abandonner et avec un dernier regard plein d’aigreur qui déborda même sur Kafele, il s’en alla.

Tumaini continua de fixer le sol en silence et avec horreur. Il se sentait crispé de honte. Malgré l’intervention éloquente de John Nassar, sa colère brûlait encore ses muscles lui donnant seulement envie de faire du mal a quelqu’un, n’importe qui. En dessous de tout cela, il pouvait même encore sentir l’angoisse et la peur qui avait su ressurgir de ses souvenirs et de sa cicatrice.

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Tout du long, il resta silencieux, froid et distant. Il ne comprenait pas cette rencontre et au fond, il préférait ne pas chercher à comprendre, oubliant cette sensation désagréable que lui inspirait ce John Nassar. La seule chose qui semblait ramener sa part d’humanité fut la voix d’Uga, il osa un regard vers celui-ci, le fixant tout le reste de cette conversation. Ecoutant d’une oreille ce que répondait leur supérieur. Il guettait les paroles de celui-ci, la moindre moquerie, la moindre insulte et il lui aurait probablement sauter à la gorge pour protéger Uga de cette blessure mais il n’en fit rien, même s’il se crispa légèrement.
Il disparut, comme il était venu, laissant les frères entre eux. Il ne fallut pas plus d’une minute pour que Nail et Seth éclate de rire, crispant un peu plus les muscles de l’égyptien. Cette rencontre aussi étrange qu’incompréhensible l’avait rendu nerveux et il le savait, raison pour laquelle il lui était possible de retenir son envie de surprotection.

Il soutint le regard de Thi, fronçant même les sourcils, était-il nécessaire d’en ajouter ? Et lorsqu’ils furent seul, le regard de Kafele se posa enfin sur Tumaini. Frapper de plein fouet par les crispations qu’il pouvait apercevoir, il dégaina silencieusement l’un de ses Khépeshs qui fouetta l’air et entailla la joue de son frère pour le ramener à la réalité. Le regard de Kafele était toujours aussi sombre alors qu’un sourire provocateur se dessinait sur ses lèvres.

« Je sais que t’en meurs d’envie »

Sa voix était suave et il était difficile de savoir s’il parlait de combat ou de tout autre chose sur le moment. Il connaissait très bien cette envie soudaine de violence et de sang, lui-même en était régulièrement sujet lorsque ses nerfs avaient du mal à gérer la réalité et à chaque fois, il avait trouvé Tumaini sur sa route alors aujourd’hui il était prêt à encaisse les coups si cela pouvait permettre à celui-ci de retrouver un peu de sérénité.
En posture de combat, il fixait celui-ci une seconde de plus avant de l’attaquer le premier. Il était rare qu’il se permette d’être le premier à enjoindre l’offensive mais la surprise avait du bon aussi.

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Il sursauta en sentant soudain une lame filer dans l’air et venir lui entailler la joue. Ses haches trouvèrent leur chemins jusqu'à ses mains mais ce n’était que pas réflexe. Déjà trop noyé d’émotion il ne parvint pas a sentir l’adrénaline du combat prendre la suite des choses. Il releva son regard choqué vers Kafele, comprenant bien ce qu’il tentait de faire pour l’aider a se défouler et calmer ses nerfs. Mais il recula, devant son sourire provocateur et prédateur et détourna même le regard. Il n’avait pas besoin que le désir ou autre chose vienne se mêler au chaos qu’il pouvait sentir en lui.
- J-je.. non… tenta-t-il de répondre pour le dissuader mais sa voix s’effritait dans l’air comme si elle n’avait était faite que de sable sec.

C’était trop tard et Kafele s'élança avec agilité et rapidité, fendant l’air tel un rapace pour venir l’attaquer. Les réflexes de combattants de Tumaini se battirent pour lui, parant, évitant et même frappant pour obliger son adversaire a s’éloigner et lui donner un peu d’espace. Mais ce n’était que l’instinct de survie. Son corps lui réclamait cette violence que Kafele lui offrait mais son esprit le lui refusait, déchirant un peu plus ses plaies internes. Dans l’esprit du soldat les coups ne faisaient que lui rappeler la violence de ses souvenirs.
Sa haine et sa colère avaient su faire de lui le meilleur des enfants soldat mais avoir Kafele en face de lui, lui rappelait un peu plus a quel point cela l’avait aussi dénaturé et mutilé. Et aujourd’hui tout cela le rongeait tellement qu’il en venait a se retourner contre ses frères. Il avait toujours eu peur dans ses songes mais cette peur était parvenue a l’empoisonner jusqu'à la réalité, jusqu’au présent, jusqu'à ces frères et maintenant jusque dans un combat.
Ses mains se mirent a trembler et une fraction de seconde cela suffit a Kafele pour gagner le combat. Tumaini tomba sur le sol, le souffle court mais ce n’était pas du aux efforts de l’affrontement.

Ses angoisses l’avaient privé d’insouciance, ses souvenirs privé d’ignorance, ses cauchemars privé de ses nuits, ses cicatrices privé de bien-être, ses traumatisme privé d’amour, Letti privé de pudeur, sa rage privé de conformité et maintenant Kafele venait lui voler son honneur. Il ne se releva pas, blessé bien plus qu’en son corps et son âme.
- Stop. souffla-t-il mais ce n’était ni une supplication, ni un ordre, il ne sembla même pas s’adresser a son frère. Assez. s’étrangla-t-il en tremblant.

Il sentit le dégoût lui donner envie de vomir, la rage lui donner envie de hurler et la honte lui donner envie de pleurer et torturé par toutes ces émotions qu’il ne contrôlait pas il s’étouffa simplement, incapable de respirer normalement ou de bouger le moindre muscle.
- Kafele… s’il-te-plait... supplia-t-il cette fois mais sans même savoir ce qu’il lui demandait. De partir ? De le rassurer ? De se moquer ?  De l’achever ? De le relever ? De l’enlacer ? Il ne parvenait plus a discerner quoi que ce soit dans son cerveau a par ce seul prénom comme une lumière immuable dans le noir. Kafele… s'il-te-plait. répéta-t-il doucement comme un enfant appelant son frère a la rescousse.

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NPC Amy
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Il frappa sans se rendre compte qu’il faisait fausse route. A croire qu’au fond, c’était lui qui avait eu besoin de cet échange de violence mais c’était à peine s’il lui répondait. Le stricte minimum, voilà ce qu’il faisait et cela le rendait plus colérique encore, supportant pas l’idée que Tumaini soit dans un état pareil sans qu’il ne puisse vraiment l’aider et sans même comprendre les raisons. Ignorer ce qui s’était dérouler avec Letti, ignorer ce qui s’était passer avec ses frères et cette frustration le noya plus qu’il ne l’aurait voulu. Son front toujours perlé de sueur, il prit rapidement le dessus de leur échange et alors qu’il allait à nouveau abattre son arme sur lui, la voix de son frère su trouver la route jusqu’à son esprit et l’arrêter avant.

Le regard noir, il le fixait, s’apprêtant à reprendre le combat là où il l’avait arrêté, cette fois, ce fut son prénom qui le ramena l’interrompit et le réveilla. Se rendant compte de son erreur, se rendant compte que c’était ses propres craintes et frustration qui l’avait amené à choisir cette route sans se soucier une seconde de Tumaini bien qu’il était mort d’inquiétude pour celui-ci. Il n’eut pas besoin de l’appeler une troisième pour que son regard retrouve leur lueur d’inquiétude et d’humanité. Il avait chaud, le soleil tapait sur sa peau et lui semblait soudainement insupportable. Fixant le soldat à ses pieds, il rangeant ses Képeshs que pour mieux se saisir d’un de ses bras et le tirer vers lui avec force, l’obligeant à le rejoindre.

« Pardon… »

Murmura-t-il simplement alors qu’il enlaçait son frère sans vraiment se soucier de savoir si témoin il y aurait ou non. Sa peau brulante contre celle de Tumaini, il l’étreignit, leurs corps s’évanouissant du terrain d’entrainement alors que le décor extérieur laissa place au carrelage de la salle d’eau et au clapotis de l’eau des bains. Il frissonna légèrement en s’éloignant de ses bras, les yeux embrumé par des larmes qu’il n’avait pas su retenir plus longtemps.

« Pardon » répéta-t-il soudainement, ses lèvres cherchant le contact des siennes le temps de quelques secondes. Ses joues avaient une teinte écarlate et il eut un sourire sincèrement désolé.

« Je peux te laisser… » Proposa-t-il d’une voix hésitante alors que sa main qui venait chercher le contact de celle du soldat laissait clairement comprendre qu’il ne souhaitait pas vraiment partir. Il déglutit avec une certaine difficulté, un nouveau frisson parcourant son échine, ses yeux brillants se posèrent sur lui. Il n’osait pas lui demander ce qui s’était passé, ni le pourquoi, ni le comment, effrayer à l’idée qu’il puisse le rejeter ou qu’une nouvelle fois encore il fasse une erreur.

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NPC Eli
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Il frissonna en le sentant le saisir et l'enlacer. Sa chaleur l'étouffait et sa peau le brûlait comme si elle avait été recouverte d'acide. Mais que pouvait-il faire ?  Tumaini savait qu'il aurait autant souffert de le voir partir en le laissant seul. Alors il serra les dents, laissant son frère l'emmener ailleurs et résistant à l'envie de hurler devant cette nouvelle douleur.
L'entendre s'excuser et percevoir ses larmes le rassura autant qu'elle déversa une vague de culpabilité dans ses veines. Tout ce qu'il faisait semblait le faire souffrir un peu plus et pourtant la colère n'était plus assez présente en lui pour qu'il lui en veuille. Il savait que c'était lui,  qu'il était bousillé et l'avait toujours été et que la carapace qu'il était parvenu à forger toutes ces années était en train de fondre en le laissant plus faible, souffrant et terrifié que jamais.

- Non...  Supplia-t-il alors les lèvres de Kafele vinrent rencontrer les sienne quelques secondes.

Il se retira avec horreur mais ce n'était pas a cause du baiser mais du pic de dégoût qu'il avait commencé à sentir s'enfoncer en lui. Même ça il n'y avait plus le droit ?
Kafele s'éloigna l'air sincèrement désolé et proposa même de s'en aller mais Tumai l'agripa violemment.
- Non !  Cria-t-il alors qu'il pût sentir son corps lui réclamer violemment cette distance et cette solitude. Mais il serra le poignet de Kafele plus violemment encore.
Il emprisonna ses lèvres à nouveau avec ardeur et désespoir même si cela le faisait souffrir et plantait plus d'aiguilles dans son corps. Il l'embrassa avec toute la passion qu'il avait bien en lui mais se faisait lacérer en chemin par sa peur. Il devait reprendre le contrôle,  par tout les moyens. On pouvait bien le torturer et le priver de tout ce en quoi il croyait mais pas Kafele. Ils n'avaient pas progressé mais il ne se laisserait pas régresser. Tout ce temps il avait pu goûter au plaisir de lui faire plaisir et même si cela devait le faire souffrir à présent il refusait d'en priver Kafele.

Il l'allongea de force sur le carrelage froid de la salle des bains, lui mordant la lèvre jusqu'au sang. Il savait que c'était inutile et il pouvait sentir que contrairement à ses chaudes embrassades, sa violence ne ferait qu'énerver ou effrayer son frère. Mais il refusait d'abandonner, il refusait de perdre à nouveau. Il lui arracha les vêtements sans ménagement en pressant son avant bras contre sa trachée. La colère.  La colère était sa force et son alliée.
Sans s'en rendre compte il recréait l'horreur de ses cauchemars. Incapable de s'en sevrer il prenait le taureau par les cornes mais au lieu de s'en protéger il était en train de les empaler tous les deux. L'écho de son passé lui arracha des sanglots de rage sans qu'il ne s'arrête pourtant. Il le retourna avec fureur empoignant ses hanches en enfonçant ses ongles dans sa chaire jusqu'à le faire saigner. Il lutta avec fureur contre la nausée et l'horreur en se servant de sa colère mais c'est sa cruauté qui finit par se tarir doucement en lui, le vidant peu à peu de sa hargne.
- Je...  Ne peux...  Pas...  S'étrangla-t-il en se sentant plus impuissant que jamais devant cette réalité.
- Je...  Mais sa gorge se referma violemment en l'empêchant d'en dire plus. Mais pouvait-il encore aggraver son cas ?

okMJ

NPC Amy
NPC Amy
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Il faillit sourire en l’entendre réclamer sa présence mais ravala cet élan de bonheur lorsqu’il sentie une vive douleur à son poignet. Ses pulsations crevaient à présent le plafond alors qu’il tenta de s’échapper des lèvres de Tumaini, parce qu’il le sentait, ça n’avait rien avoir avec de l’amour, rien avoir avec la passion qu’il pouvait parfois le rendre plus brutal ou pressant, c’était autre chose, il le senti et cela faisait vibrer entièrement son corps mais il se sentait comme paralyser.
Cela faisait déjà plusieurs dizaine de minutes qu’il avait chaud mais cette chaleur qu’il ressentait lui donnait à présent l’impression d’étouffer, il était protéger du soleil ici mais cela ne changeait rien, la sueur son front, son corps, ses joues enflammées, et lui qui était incapable de réagir devant l’assaut soudain de Tumaini.

Se retrouvant de force contre le sol, il se plaignit en sentant le sang se mêler à sa salive, ses larmes coulait à présent de ses yeux. Il aurait dut se battre, s’éloigner de lui, mais la vue brouiller et le souvenir encore récent de son frère lui suppliant de ne pas le combattre le paralysait de plus belle. D’autres secondes défilaient, sa gorge s’irritait doucement alors qu’il tentait de retrouver l’air qu’il avait l’impression de ne plus percevoir, ses mains tremblantes, ses yeux noyés, ces frissons, son corps et cette chaleur.
Ses lèvres formèrent son prénom, tentant de l’appeler sans pouvoir sortir le moindre son, au-delà de ce qu’il s’apprêtait à lui faire, quelque chose d’autre l’effrayait et le paniquait soudainement. Son corps tout entier semblait bruler de l’intérieur, il toussa lorsqu’il libéra sa gorge pour le retourner. Le front contre le carrelage, il luttait pour respirer, une violente quinte de toux rendant cela impossible.

Ce fut à peine s’il pouvait sentir ses ongles sur ses hanches et en quelques minutes, il oublia la présence effrayante de Tumaini. Continuant à cracher ses poumons, le visage contre le sol, et il le senti dans sa bouche, ce sang…Et ce n’était clairement pas cette morsure qui en était la cause.
Un haut le cœur le tordit de douleur alors que la fièvre s’insinuait plus encore en lui, il respirait à nouveau calmement alors qu’il laissa un long filet de salive et de sang s’étaler sur le carrelage de la pièce. La lueur de ses sœurs laissaient comprendre que sa magie tentait automatique de soigner son hôte mais sans véritable résultat, un nouveau haut le cœur lui fit remettre un mélange de thé, de bile et de sang.
Son corps entier était couvert de sueur alors qu’une nouvelle quinte de toux l’empêchait de se relever ou même de parler et lorsqu’il cracha à nouveau du sang, il fixait les cercles rouges formé par les postillons et ses crachats. Il se releva doucement, comme si ce mauvais moment était simplement passé. Le regard dans le vague, le corps de Kafele semblait une coquille soudainement vide.

Intérieurement, il pouvait voir les alentours, reconnaître la salle d’eau, savoir exactement ce qu’il se passait, pourquoi il était ici, ce que Tumaini avait tenté de faire, sa séance avec Letti, le combat avant. Il était bien présent mais prisonnier de son corps qui semblait se mouvoir selon la volonté de quelqu'un d’autre. Son cœur cognait la contre sa poitrine et lorsqu’il trouva Tumaini devant son champs de vision, il voulut hurler de fuir, de s’en aller, mais absolument aucun son ne quitta sa bouche, même lorsqu’il vit ses mains entourer la gorge de son amant et serrer aussi fort que cela lui était possible. Il luttait, combattait, tentait de récupérer le contrôle de ses membres, de son corps mais absolument rien ne semblait fonctionner, prisonnier de sa propre enveloppe charnelle, même sa magie semblait vouloir l’aider sans pouvoir trouver le moyen de le libérer.

Il pleurait, hurlait, intérieurement il devenait fou, s’en arrachait les cheveux et la chair tant il ne voulait pas voir ce qui se passait, tant il n’osait pas croire que ce qui se déroulait sous ses yeux et entre ses mains étaient la réalité. Il était tombé dans les pommes, cauchemardais, il refusait de croire qu’en cet instant, il n’était qu’un simple spectateur de ses propres actes…Mais était-ce réellement ses propres actes ?

okMJ

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