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Sam 5 Jan - 22:37 (Δ)
Le premier septembre, un moment qu’Amy avait durant un temps tant adoré et attendu durant l’été qu’il était étonnant de voir aujourd’hui son visage assombrit par l’idée d’emmener sa fille sur le quai de cette gare. Pourtant, quand Camille déboula les escaliers, le sourire aux lèvres et sa bonne humeur explosive, la maman ne pouvait guère s’empêcher de partager ce même sourire, c’était bien pour ça qu’elle se sentait l’esprit morose, devoir se séparer encore une année de plus de sa petite princesse était une chose insoutenable. Surtout en ces temps plus sombre. Voilà deux ans qu’elle savait que l’homme qu’elle aimait se cachait quelque part, deux ans qu’elle passait l’année complète à s’inquiéter, pour lui, pour sa fille. Regardant sa fille s’empiffrer des pancakes qu’Amy venait de faire, elle s’approcha lentement de son enfant, l’enlaçant doucement.
« C’est ta dernière année ma petite princesse ! »
« Maman on avait dit que t’arrêtait avec ce surnom ! »
« T’adore ça ! »
« Peut-être bien ! »
Avait-elle répondu avec toute sa malice, se redressant, Amy sorti sa baguette, la pointant vers le valise de sa fille qui disparurent, se rangeant directement dans le coffre de leur voiture. Chantant à l’intérieur du véhicule, c’était un passe-temps qui n’avait jamais quitté l’ancienne Gryffondor, à un tel point qu’aujourd’hui il s’agissait de son métier. Amy avait dû faire le choix de concentré sa carrière qu’au monde des sorciers, il aurait été compliqué de mener une vie normal chez les Moldus si elle avait été réellement connu de ce côté-là de leur vie.
Aussi, lorsqu’elles passèrent ensemble le mur, des regards s’étaient déjà tourné vers le duo. Les chuchotements et les murmures commençaient et il n’était pas rare qu’une première année demande timidement à la jeune femme une signature, mais en règle générale la foule ambiante semblait d’elle-même contenir les choses en ce jour si spécial qu’était le 1er septembre.
Aidant sa fille à prendre ses valises, elle ne la quittait pas des yeux alors qu’elle marchait dans les différents wagons, cherchant déjà le compartiment où se trouvait les jumeaux Weasley, ces trois-là, ensemble, avait de quoi rendre chèvre parfois.
Et alors qu’elle fixait sa fille sans se soucier de ce qui se passait autour d’elle, ce fut le toucher d’un pelage sur ses jambes nues qu’elle détourna les yeux pour observer ce qui venait de presque la bousculer. Son cœur manqua un battement avant de s’arrêter en se rendant compte de ce qui se déroulait sous ses yeux. Ses deux mains se posèrent sur sa bouche pour étouffer le hoquet d’un sanglot…Le train s’éloignait et le chien courrait après lui, allant jusqu’au bout du quai.
Elle le fixait, les battements semblaient se remettre en route d’un coup, brutal et violent dans sa poitrine, l’air semblait lui manquer alors que son regard se brouillait par les larmes qui y montait. Rêvait-elle ? Elle fit un pas en avant, aussitôt suivit d’un autre, et d’un autre, slalomant entre les sorciers qui s’en allait dans le sens inverse, elle se mit soudainement à courir avant de s’immobiliser soudainement, le face à face semblait surréaliste.
Ses iris bleus posés dans le regard jaune d’un chien noir qu’elle reconnaitrait entre mille, regardant la silhouette du train qui s’effaçait à l’horizon, Amy se rendait alors compte de ce qui venait de se dérouler sous ses yeux, l’air incrédule durant un instant, ce fut la tristesse qui se glissa sur ses joues en une longue strie d’eau salée, elle se retournant, faisant alors demi-tour.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Dim 6 Jan - 0:00 (Δ)
Tant d'agitation, de bruit, de cris, et pourtant un sourire paisible et serein se dessina sur le visage vieilli de Sirius Black qui lentement émergeait du pays des songes. Se retournant sans son vaste lit, il écouta un peu plus longtemps les nouveaux habitants de Square Grimmaut s'agiter pour les préparatifs de la rentrée des classes.
Sirius n'avait jamais apprécié ce lieu froid et sombre duquel il s'était enfuît sans demander son reste, mais a présent animé d'une toute nouvelle vie, il découvrait une affection particulière pour ce nid grouillant, ce QG. Donner ce lieu à l'Ordre était la seule chose qu'il avait trouvée utile de faire sachant qu'il les mettait tous en danger en faisant planer sur eux les Détraqueurs et aurors qui lui courraient après. Mais alors qu'il cherchait à aider, c'était lui le plus heureux de pouvoir réunir chez lui des gens qui comptaient pour lui afin d'échapper à la solitude qui l'avait rongé pendant douze ans.
La voix stridente et autoritaire de Molly Weasley parcouru tout le bâtiment aussi efficacement que les injures de la mère du fugitif et bien que cette bruyante colère de mère de famille en dérangeait beaucoup, lui lui était infiniment reconnaissant de recouvrir la voix de sa propre mère. Il se leva paresseusement et passa une main dans sa longue chevelure ondulée. Enfilant une robe de chambre, il eu aussi la satisfaction de savoir que lui n'avait pas a effectuer tant de préparatifs.
D'un pas lent, il sortit de sa chambre et rencontra son ami dans le couloir. D'un sourire espiègle, il salua le loup-garou qui le lui rendit bien qu'une lueur de réprimande brillait dans ses yeux fatigués. Il passa son chemin, assez occupé pour organiser la sortie des étudiant jusqu'à la gare de Kings Cross et laissa Sirius rejoindre la salle de bain. Se passant de l'eau sur le visage, il chassa vigoureusement le cauchemar vague qu'il gardait de sa nuit agitée. Lorsqu'il s'ébroua comme un chien, c'était bien son forme animale qu'il chassa l'eau de ses poils. Il accrocha sa robe de chambre de ses crocs avant de sortir en trottinant. Il était prêt.
- VOULEZ-VOUS BIEN DESCENDRE MAINTENANT ! rugit Madame Weasley en faisant frémir toute la maison. Chacun sembla soudainement transplaner dans le hall de l'entrée. Il y avait foule avec les valises mais Sirius trouva habilement son chemin jusqu'à son neveu. Celui recevait des instructions de la mère Weasley et semblait un peu irrité et perdu.
Lorsqu'elle l'aperçu, elle le gronda comme s'il avait été un de ses fils, mains sur les hanches et sourcils froncés. Il baissa les oreilles et la queue en lui servant son plus pitoyable des regards de chien battu tout en sachant qu'elle ne pourrait y résister.
- Oh franchement... Soit ! Tant pis pour toi ! pesta-t-elle avant de sortir par la porte d'entrée. Ils la suivirent et à l'instant même où la porte se referma derrière eux, le calme retomba.
Sirius secoua un peu son pelage pour sentir le vent bercer ses poils. Il respira joyeusement, la langue pendant et la queue remuante. Ça faisait un certain temps qu'on ne lui avait permit de sortir et bon dieu ce que ça faisait du bien ! Il laissa aux humains de planifier tout ce qu'ils avaient à planifier, prenant seulement soin de rester aux côtés de Harry. Etre un chien lui permettait de se délester de beaucoup de tracas et bien que son esprit ne devenait pas celui d'un animal, il en profitait amplement pour se permettre un peu de bêtise et d'oisiveté.
Il commencèrent à marcher vers la gare et profitant de sa liberté, Sirius aboya joyeusement et s'élança un peu plus loin pour se dégourdir les jambes en de petits bonds agiles. Sur le chemin, il s'amusa même à chasser de gros pigeon paresseux et quelques chats. Il put entendre Harry rire et dans sa voix, il entendit aussi les échos des rires de James et Lily. Cela l'attrista tout autant que la mémoire de ses amis le réjouissait, et il trottina un peu plus vite, laissant les pigeons et les chats tranquilles. Au coin d'une rue, il vit qu'il avait devancé le petit groupe constitué de Harry et Mme Weasley et Wotcher - les autres s'occupant des valises par un transport magique plus repérable - et il s'arrêta. Rapidement ennuyé, il se mit à chasser sa propre queue mais dû s'arrêter à la vue du pincement de lèvre réprobateur de la mère de famille.
Ils arrivèrent sans peine à Kings Cross après vingt minutes de marche et passèrent à travers la barrière du quai 9 3/4. De l'autre côté sifflait le Poudlard Express, rougeoyant et impressionnant. Sirius laissa échapper un aboiement de joie. Depuis combien de temps n'avait-il vu ce train ? L'observer à nouveau avec tous les élèves se pressant sur le quai fit battre son coeur et naître l'adrénaline de la rentrée scolaire. Malheureusement, il n'avait plus l'âge de monter à son bord.
- Super chien Potter ! s'exclama un garçon coiffé de dreadlocks que Harry appela Lee en le remerciant. Sirius lui, lui répondit de sa meilleure tête de chien heureux, langue pendue et queue fouettant l'air. Le groupe de l'ordre se reforma petit à petit, Maugrey et Tonks arrivant avec les bagages et Mr. Weasley et Lupin avec les autres adolescents.
Vint ensuite le temps des aurevoirs alors que chacun vint conseiller à Harry d'être prudent. Sirius leva les yeux aux ciels, trouvant toute cette paranoia un peu exagérée. Ils étaient arrivés jusqu'ici sans problème non ? Et qu'était la vie sans un peu de risque ? Il était sûr que Harry et ses amis se débrouilleraient très bien.
Voulant à son tour souhaiter une bonne année pleine de bonheur à Poudlard, Sirius se dressa sur ses pattes et lui posa les mains sur les épaules. Enfin, les autres pattes. Il fit un clin d'oeil à Harry qu'il lui rendit, tout sourire.
- Pour l'amour du ciel, comporte-toi plus comme un chien, Sirius ! grogna Maugrey lorsque Harry fut libre de rejoindre son compartiment. Sirius montra les crocs à l'auror en voulant lui rappeler qu'il était bien plus stupide de l'appeler par son prénom. Harry les salua alors que le train se mit en marche et envieux, Sirius trottina à ses côtés. Alors qu'il prit de la vitesse, le chien courra à vive allure, appréciant plus le vent contre lui que la chasse du véhicule. Il dû s'arrêter au bout du quai et s'assit, sa joyeuse queue leur faisant signe à son tour alors qu'ils rapetissaient dans la distance.
Comme il aurait aimé monter dans le train et revivre le bon vieux temps. Mais à Poudlard personne ne l'attendait. James était mort, Peter était un traître et Rémus était là avec lui, sur le quai. Au moins, il avait Rémus se rappela-t-il à nouveau comme à chaque fois que la nostalgie venait le ronger. Il alla pour rejoindre son ami lorsque soudain, il la vit.
Était-ce un rêve ou un cauchemar ? Il n'arrivait pas à croire que la réalité lui permettait ce moment si longtemps interdit. Son coeur manqua un battement et ses yeux jaunes vinrent bloquer sur ce visage si magnifique, si triste. Il se perdit dans ses yeux dans l'espoir de réellement s'y perdre et disparaître, mais elle se retourna soudain, le fuyant.
Surprit et affolé, il l'appela d'un jappement sonore mais elle l'ignora. Quelqu'un d'autre fut interpellé par cet appel ausecour et lui bloquant la route, Remus vint prendre Amy dans ses bras.
- Reviens ici ! siffla Maugrey, soudainement furieux, mais Sirius resta pétrifié, observant Amy dans les bras de Remus qui tentait de la calmer. Elle l'avait fuit.
Sa gorge se sera et il sentit ses oreilles tomber lentement sur son crâne. Qu'avait-il fait pour qu'elle s'enfuie ainsi de lui ? On l'avait déjà fuit, mais c'était parce qu'on reconnaissait en lui un criminel, un Mangemort bras droit de Voldemort. Croyait-elle vraiment cela de lui ? Pensait-elle que l'homme qu'elle aimait pouvait être capable d'une telle horreur ? Non il était innocent. Elle ne pouvait pas. Il était innocent.
Il resta là sans bouger, perdant peu à peu la raison rongé par l'incompréhension et la tristesse. Et Remus savait-il qu'elle le fuirait ? Etait-ce la raison pour laquelle il l'avait interdit de revoir sa femme et sa fille ? Sa fille !
Faisant volte face, Sirius se mit à aboyer sur les railles qui avaient emportées au loin le fruit de sa chair, sa petite Camille. Comment n'avait-il pu la voir ? L'avait-on cachée de lui ? Le fuyait-elle aussi ? Non, elle le cherchait, il savait qu'elle le cherchait et pourtant... Il continua d'aboyer bruyamment et stupidement vers l'horizon dans l'espoir de voir le train lui ramener sa fille.
Le boucan qu'il produisait commençait à attirer les regards des autres sorciers venus accompagnés leurs enfants et les membres de l'Ordre durent agir. Une main délicate vint se poser sur son dos et bientôt le visage de Tonks vint lui bloquer la vue.
- Sirius ! souffla-t-elle, suppliante. Calme-toi, il faut que tu te calmes je t'en pris !
Mais la bête se mit à grogner, pensant soudainement que sa cousine voulait l'éloigner de Camille. Un coup de canne le surprit alors et frappé au côté, Sirius laissa échapper un petit jappement. Il voulu grogner mais ce fut face à l'oeil déstabilisant de Maugrey qu'il dû faire face. Il se fixèrent un instant.
- Suis-moi. ordonna-t-il d'une voix calme et Sirius le suivit, laissant son côté domestiqué le guider sans qu'il n'ait la force de réfléchir plus. L'air abattu, les oreilles baissées et la queue entre les jambes, il rejoint docilement le groupe, n'osant même pas lancer un regard à son ami ou sa femme.
Dim 6 Jan - 0:37 (Δ)
Elle avait fait demi-tour, regrettant son geste dès qu’elle put entendre le jappement sonore de l’animal derrière elle, un nouvel hoquet venait s’étrangler dans le fond de sa gorge alors qu’elle ne pouvait retenir plus longtemps un sanglot. Pourtant, elle ne se retournait pas, la peur la gagnait, et si quelqu’un avait vu sa réaction ? Et si des Aurors étaient là, prise par la panique du moment, elle continuait de marcher, espérant et priant que c’était son imagination qui lui jouait des tours.
Pourtant, elle devait se rendre à l’évidence, la dernière fois qu’elle avait fait pareil hallucination elle devait n’avoir que dix-huit ans, s’amusant de sa vie et de sa santé en inspirant l’air toxique de drogue. Mais ce temps-là était révolu, elle le savait…Tout ça, c’était réel !
La tête basse, elle se cogna violemment contre Remus, reconnaissant son visage fatiguée entre mille, elle ne pouvait s’empêcher de plonger sa tête contre lui, se laissant clairement aller dans ses bras, elle murmura des paroles que seul l’ancien professeur de défense contre les forces du mal pouvait entendre :
« Pourquoi vous nous avez fait ça ? »
Elle leur en voulait, à chacun d’entre eux, son regard se plongeant dans les yeux de Remus, elle le suppliait muettement de lui dire pourquoi…Qu’est-ce qu’ils les avaient pousser à lui cacher une telle chose alors qu’elle souffrait depuis plus de 15 ans de l’absence de l’homme qu’elle aimait et qu’elle avait toujours aimer.
Ses yeux bleus scrutèrent alors le couple Weasley, Molly avait été un jour une amie, Amy s’était tournée souvent vers elle quand elle avait accouchée de Camille, n’ayant ni mère, ni père, la jeune femme avait tellement paniqué dans son rôle de mère et aujourd’hui…
« Amy… »
Murmura Molly, désolé, culpabilisant alors que l’ancienne rouge et or essayait de se dégager des bras de Remus, mais il fallait croire que le loup garou avait plus de force qu’elle, Thonks s’en était aller et alors que l’ancien professeur secoua légèrement la jeune femme :
« Viens, on va boire un café… »
C’était dit presque innocemment, la forçant à la suivre, elle sentait presque ses forces la quitter ne laissant derrière que le désespoir et la colère. On la fit marcher, longuement, le silence de mort les accompagnants jusque dans un quartier sombre de Londres, elle ne fit même pas attention à la façon, ni même à la manière dont elle avait fini par se retrouver dans le hall de ce qu’elle pouvait, sans mal, reconnaitre comme étant l’endroit où Sirius avait grandi.
Elle n’y avait jamais mis les pieds, et pourtant…Cela lui semblait être une évidence.
Des hurlements la firent sursauté :
« SANG DE BOURBE ! »
Hurlait la voix d’une vieille femme aigrit coincé dans le cadre d’un tableau magique, elle fixa le visage ridé de cette femme, ignorant l’identité de celle-ci mais devinant dans son regard l’aristocratie qui animait parfois les yeux de Sirius. Mais ce qui la troubla, plus que le regard, était ces trois mots, tranchant comme une lame de rasoir, perçant comme la pointe d’un couteau, la ramenant bien des années en arrières, elle se mordit la lèvre, continuant d’entendre les milles et une insulte que ce tableau semblait capable de dire, Sirius avait déjà trahit sa famille en quittant les siens mais il avait fait prit en s’envoyer une petite pute des bas étages…C’était donc tout ce qu’elle représentait pour une famille de la haute société sorcière. Prise par la colère, Amy sorti le zippo qu’elle avait toujours eux depuis sa plus tendre adolescence, s’approchant d’un air menaçant du tableau, elle alluma la mèche très rapidement arrêter par la main de Remus sur son épaule.
Il lui prit son zippo, son regard s’assombrissait :
« C’est ici que tu te cachais tout ce temps ? »
Posant ses yeux sur la forme animal que Sirius arborait encore, Remus essaya, à l’aide de sa légendaire diplomatie, de calmer les nerfs de son ancienne camarade de classe :
« C’était beaucoup trop risqué qu’il vienne, t’es quasiment constamment surveiller Amy ! »
Posant ses yeux sur l’homme qui lui faisait face, elle soupira :
« Une lettre ? Un signe, un mot…Juste…Juste pour… »
Les mots se coinçaient dans sa gorge alors qu’elle se détournait, quittant le hall où la vieille continuait de l’insulter, elle pénétra dans la première salle qu’elle trouva, voulant surtout fuir les cris du tableau plus que les autres, ni Remus, ni les Wesley, ni thonks ni même Maugrey semblait l’avoir suivi. Ses yeux se posèrent sur la tapisserie qui couvrait les lieux, se rendant petit à petit compte de ce qu’elle représentait. Elle se laissa tomber sur un fauteuil, se recroquevillant légèrement et regardant le sol.
Etait-ce les pas d’un chien ou d’un homme qu’elle avait entendu ? L’un ou l’autre, elle savait que quelqu’un était rentré dans la pièce quelque minute plus tard. elle releva la tête et elle murmura :
« J’ai crié ton innocence, je l’ai hurlé…Tant de fois… »
- Sirius Black
- Gallions : 221
Dim 6 Jan - 1:11 (Δ)
Il les suivit sagement, silencieusement. Après tout il n'était qu'un chien. Rebroussant le chemin fait quelques minutes auparavant, Sirius avait perdu toute la joie de vivre de l'allée. Si seulement il pouvait réentendre le rire d'Harry et voir les sourcils froncés de Molly. Mais tout le monde marcha silencieusement, les yeux baissés, la mine sombre.
N'ayant pas le coeur à trottiner, le cabot marcha d'un pas lent et laissa les autres s'éloigner doucement avec Amy. Que pouvait-il dire ? Que devait-il dire ? Au final Remus avait bien fait de les protéger de ces retrouvailles si étranges et douloureuses. Cela faisait maintenant 14 ans qu'on les avait arraché l'un à l'autre, avaient-ils la force de se retrouver à nouveau ? Sirius ne s'en sentait pas capable.
Le boiteux furieux vint lui rappeler sans délicatesse qu'il devait suivre le groupe et non sans grognement Sirius accéléra le pas.
La maison apparu pour eux et un a un ils passèrent le portail puis la porte. Amy en premier accompagnée de Remus, Sirius en dernier avec Maugrey. Les cris du tableau de sa mère retentit et bien que tous avaient l'habitude, les oreilles du chien se couchèrent et sa queue trembla entre ses cuisses. Il ne voulait pas rentrer. Il ne voulait pas retrouver Square Grimmaut sans les enfants, retrouver sa nouvelle prison dans laquelle son seul réconfort serait maintenant de lire la déception et les reproches dans le regard de sa femme. Fol-oeil le poussa une nouvelle fois et il entra.
Il fut accueilli par un des reproches qu'il craignait. Se cacher, ça n'était pas son genre et pourtant c'était ce terme qu'elle employa. Il baissa les yeux et le museau, ne pouvant affronter rien d'autre que le poussiéreux parquet alors que Remus prenait sa défense. Non, bien qu'elle soit bien différente d'Azkaban, cette maison était sa cage de laquelle il avait mainte fois tenté de s'évader. Mais comment faire lorsque votre geôlier est le meilleur ami que vous ne pouvez décevoir ?
Elle se détourna à nouveau de lui et du coin de l'oeil il observa ses beaux talons la mener loin de lui. Il s'allongea sur place, abattu et boudeur. L'auror borgne le bouscula à nouveau en passant mais il ne réagit pas, fermant les yeux comme s'il n'avait rien d'autre à faire que s'endormir devant l'entrée. Comme la vie aurait été plus simple s'il n'avait été qu'un chien, un joyeux chien gambadant dans la foret aux côtés d'un cerf, un rat et un loup.
Une main délicate vint le caresser à nouveau mais Sirius n'eu pas d'ouvrir ses yeux jaunes pour savoir qu'elle n'appartenait pas à cette qu'il voulait tant sentir contre son pelage. Il renifla.
- Tu dois lui parler Sirius. lui expliqua Tonks de sa voix la plus douce, derrière elle, Remus l'encourageait d'un regard compatissant mais aussi sévère. Il leur lança un regard froid et découvrit un de ses crocs comme pour leur demander ce qu'il pouvait bien lui dire. Il n'avait pas demandé à la voir.
- Juste- Vas-y ! explosa Remus en lui balançant une chemise et un pantalon dessus. Frustré de maintenant entendre son ami lui crier dessus, Sirius jappa, mais son regard de chien effrayé n'eu aucun effet sur Lunard qui le fixa avec des airs de Molly Weasley. Sirius grogna, il avait gagné.
Retrouvant sa forme humaine, il s'habilla de gestes faibles mais mécontents, sans se soucier de qui pouvait observer sa nudité. Se couvrant négligemment, il boutonna deux boutons de sa chemise avant de perdre patience et de s'éloigner du regard sévère de Remus. Il entra presque brusquement dans la pièce où s'était en allée Amy.
- Va lui parler toi-même... grommela-t-il avant de claquer la porte. Des murs tombèrent de la poussière et quelques araignée. Assise sur un fauteuil, la mine grave elle releva la tête.
- Moi aussi. répondit-il d'une voix rauque et froide sans vraiment le faire exprès. Se sentant mal à l'aise mais ne pouvant pas faire demi-tour, il détourna le regard et alla se poser sur un autre fauteuil, face à la cheminée.
- J'imagine que c'était pas assez fort. ajouta-t-il d'un ton amer, presque dédaigneux. Il croisa les jambes et l'observa de ses yeux maintenant gris.
Que dire de plus ?
Dim 6 Jan - 11:09 (Δ)
Elle le fixait, l’observait, la dernière fois qu’elle l’avait vu il n’était encore qu’un tout jeune adulte, un jeune père, et elle aussi. Aujourd’hui douze ans de torture se dessinait sur ses traits, et malgré qu’elle pouvait lire toute la douleur du monde dans ses yeux, elle ne pouvait s’empêcher de toujours le trouver aussi séduisant qu’il l’était à l’époque et même plus aujourd’hui. Sa voix entraina un flot de sentiment qu’elle avait pendant longtemps oublier l’existence, se souvenant de l’époque où elle courrait après lui dans les couloirs du château, hurlant son prénom à lui en faire perdre la voix et exploser les tympans. Le souvenir aurait pu la faire rire si elle ne se sentait pas…Aussi…Trahit ? Le mot lui paressait fort et pourtant, c’était ce qui se rapprochait le plus de ses sensations.
On l’avait caché ici et cette maison regorgeait de vie visiblement, une pointe de jalousie la gagnait en se souvenant de chacune des années, seule, a simplement attendre le retour de sa petite fille.
Lentement, elle se leva, essuyant d’un geste de la main une dernière larme, elle s’approchait de lui, et maintenant qu’elle était là…Debout devant Sirius, elle se figea, une partie d’elle mourrait d’envie de le gifler pour ce qu’il venait de lui dire, croyait-il réellement qu’elle ne s’était pas battu pour le faire innocenté ? Avait-il oublié ?
Sa main se leva mais ce ne fut pas le contact brûlant et douloureux d’une gifle qui rencontra sa joue, ce fut simplement le contact de ses doigts fins, délicat et tendre, une caresse, une façon de se persuadé que tout cela n’était pas un énième rêve de plus.
« Siri… »
Ce surnom qu’elle avait pour habitude de prononcer à s’en égosiller la voix. Si son visage n’exprimait que colère quelque minute avant, elle se rendait compte à présent de la chance inouïe qu’elle avait eu, elle continuait à en vouloir à tout ceux qui avait participé à cette mascarade mais une petite voix au fond d’elle ne cessait de lui répéter « toi aussi, tu as menti… » Et c’était le cas, elle n’avait jamais eu le courage de dire à sa fille que son père était un animagus non déclaré, et il y avait d’ailleurs bien d’autre secret qu’elle n’avait pas eu le courage de raconter, préférant lui narrer une histoire plus douce, ce n’était qu’une enfant, ce n’est qu’une enfant.
Doucement, son genou toucha terre, suivit du second, se retrouvant presque à la même hauteur que lui, elle le fixait, la mine sombre mais les yeux rassurés. Son cœur battait la chamade après autant de temps à avoir espérer un tel instant, la nature profonde de l’ancienne Gryffondor prenait le dessus sur toute la colère qu’elle pouvait ressentir en ces instant précis.
« Je suis désolé… »
Au fond d’elle, elle n’avait jamais su chasser le sentiment de culpabilité qu’elle ressentait, en 13 ans elle n’avait jamais cessé de se battre pour le libérer mais n’y était jamais parvenue. Passant pour la pauvre femme amoureuse et aveugle, elle avait utilisé bien des armes mais au bout d’un temps, ceux qui l’aidaient autrefois se lassèrent du combat perdu d’avance et au fil des années Amy s’était retrouvé seule à se battre contre les rouages du ministère de la magie, le plus drôle dans tout cas, c’était de savoir qu’ici, il y avait des sorciers qui avaient toujours cru à la culpabilité de Sirius et qui aujourd’hui l’avait cacher à l’unique personne pour qui le savoir en vie, était réellement important.
En 13 ans, elle n’avait jamais arrêté le combat, elle s’était battu contre tout le monde, avait même failli se retrouver arrêtée lorsqu’elle s’était retrouver en face des Aurors qui avaient sonné à sa porte le soir même de l’évasion de son mari.
Les yeux vers lui, elle cherchait son regard, se sentait idiote d’avoir eu pour première réaction : la fuite. La colère qu’elle avait ressenti s’était muer en ce qui avait toujours enflammé le cœur de la jolie blonde, son amour pour cet homme était si rude, si fort.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Dim 6 Jan - 11:50 (Δ)
Il l'observa sans bouger, sans émotions particulière, ne se rendant pas compte qu'elle pouvait très bien lire sa douleur et son désespoir. Assit comme le prince des gryffondor qu'il avait été et qu'il restait à ses yeux, il lui apparu comme un fantôme du passé, distant, hautain et froid.
Énervée, elle se leva alors, prête à le gifler mais arrêta finalement son geste. Lui ne bougea pas, passif, n'ayant aucun réflexe pour se protéger du coup. Dans sa tête, un souffle glacé venait le figer en lui susurrant Tu le mérite. Il la fixa, elle et sa main levée, espérant presque qu'elle se défoule enfin sur lui, qu'elle lui fasse tout ce qu'elle souhaitait pour qu'il puisse chasser un peu de la culpabilité qui le rongeait jour et nuit.
Mais doucement, elle s'abaissa et se rapprochant de lui, elle déposa cette main contre son visage sans agressivité, dans une caresse qui le fit frissonner de la tête au pied. Ses mains se serrèrent sur les accoudoir et il sentit sa gorge s’écraser si fort qu'il ne put plus respirer. Que faire ? Qu'avait-il droit de faire après tout ce temps ? Il plongea son regard paniqué dans le sien à la rechercher désespérée d'une réponse, d'une aide, d'un réconfort si longtemps interdit.
A ses mots, le visage du fugitif se brisa de tristesse et il ne put rester immobile plus longtemps. Unissant son visage à celui de sa femme dans un baiser salé de larme, il glissa tendrement ses doigts dans sa chevelure blonde. Était-ce un rêve ? Était-ce le paradis ? Son coeur s'emballant lui donna presque l’impression de mourir mais il l'ignora, s'accrochant à Amy plus qu'à la vie elle-même.
Ils s'embrassèrent à en perdre le souffle et il ne s'éloigna de ses lèvres que pour lui susurrer Je t'aime. encore et encore d'une voix brisée de sanglots.
Sa peau, ses cheveux, son parfum, ses lèvres. Il les avait si souvent rêvés, si souvent cauchemardés et à présent il put se rendre compte que même dans ses plus beaux fantasmes il n'avait pu les imaginer à leur vraie valeur. A son contact, il se sentait lentement revivre, comme si on lui rendait des morceaux de chair arrachées par les Détraqueurs d'Askaban. Sa femme, il retrouvait sa femme.
Ses pleurs se changeaient parfois en rire de joie qu'il continuait d'enfouir encore et encore contre Amy.
- Tu es là. lui dit-il, incrédule et comblé alors qu'il s'éloigna d'elle pour pouvoir observer son visage. Pour lui elle n'avait pas changé et les années la lui avait rendue toujours aussi belle et rayonnante. Il caressa ses traits et déposa tendrement son front et son nez contre les siens. Tentant de reprendre son calme, il laissa échapper un soupir heureux, un souffle qui le délesta de 14 ans de torture.
Dim 6 Jan - 12:19 (Δ)
Elle avait attendu, fébrile et apeurée, elle n’était sans savoir que tant d’année enfermé marquait à vie l’esprit d’un homme. Elle qui n’avait pas été enfermé se retrouvait pourtant avec l’âme brisé depuis tant d’année. Se relevant un peu plus sur ses genoux, son visage et le sien s’unissait en un baiser qui lui semblait presque interdit, comme quelque chose voler au temps qu’on leur avait arraché. Tendre et amoureux, elle avait l’impression que son cœur se coinçait dans sa gorge alors qu’elle le sentait battre à toute allure dans sa poitrine. Ses mains tremblaient, l’une d’elle toujours posée sur la joue de son mari. C’était comme revenir bien des années plus tard, bien avant que cette guerre ne leur arrache des êtres précieux, bien avant que le rêve ne se change en cauchemar. Tous les souvenirs semblait faire pâle figure devant cet instant présent, souriant au travers de leur baisé salé. Interrompu par l’expression de leur amour en ces trois mots.
Ce fut lui le premier à interrompre leur échange amoureux alors qu’Amy ne se serait sans doute jamais lassée d’un tel moment. Il la fixa avant tant d’intensité que l’ancienne Gryffondor ne pouvait s’empêcher de rougir. Tant d’année était passé, et si le temps ne semblait pas avoir fait d’affront à son charisme, elle se sentait terriblement gênée qu’il la regarde ainsi.
« Tu es là. »
Elle esquissait un sourire, acquiesçant légèrement la tête alors que son regard se figeait dans ses yeux.
« Depuis un millier d'années et pour un millier de plus »
Laissa-t-elle échapper.
Elle avait l’impression qu’une énergie nouvelle lui était insufflée de par sa présence, restant un long moment à l’observer en silence, son regard se tourna soudainement vers la porte d’entrée. Celle-ci s’était ouvert, d’un coup, laissant alors tomber deux masses coloré sur le sol avec derrière un Remus gêné et au sourire qui trahissait pourtant l’émotion qui le submergeait.
Les joues de la blonde s’empourprèrent de plus belle quand elle remarqua que sur le parquet du petit salon se relevait, penaudes et gênés, une Moly Weasley et un Nymphadora Thonks.
Un long silence presque gênée s’installa alors que les deux curieuses se relevaient de leur chute, Molly essuyait de vraies larmes alors qu’Amy, incrédule dans un premier temps, ne put s’empêcher plus longtemps d’éclater de rire.
Ce fut Remus qui attrapa Nymphadora alors qu’Arthur s’occupait de sa femme.
« On voulait juste vous prévenir qu’on avait du boulot à faire ailleurs, on vous laisse, on revient dans 30 minutes… »
La façon dont le lycanthrope précisa les trente minutes rappela à Amy que ces retrouvailles n’était pas définitive, en effet, plus longtemps elle resterait ici et plus le risque serait grand. Retrouvant son calme et son "sérieux", ils entendirent la porte d’entrée claqué sous les remarques bougonne d’un Maugrey qui ne pouvait guère comprendre les subtilités de l’amour.
Reposant ses yeux sur Sirius, elle ne pouvait se défaire de son sourire, prise d’une soudaine envie de gamine qu’elle avait toujours été, elle sauta presque dans ses bras. Entrainant dans son élan le fauteuil sur lequel Sirius était installé à se basculé dangereusement en arrière et finir par tomber.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Dim 6 Jan - 17:56 (Δ)
Il ria doucement, des larmes de joie tombant sur son visage rayonnant. De cette simple phrase, elle le ramena quatorze ans en arrière, alors qu'il la voyait pour la dernière fois. Il était heureux pourtant, car elle parvint ainsi à lui faire croire une fraction de seconde qu'ils ne s'étaient jamais quittés, mais surtout, qu'il ne se quitteraient jamais.
Il rirent ensemble quelques instants avant qu'un bruit vint les interrompre. Surprit, ils virent que la porte de la salle s'était ouverte sous le poids de deux espionnes qui tombèrent à la renverse. Molly émue au larme se releva pour les essuyer rapidement et Tonks lança un regard au couple, partagée entre la joie et la gène. Derrière elle, Remus partagea la même expression. Le silence retomba sur tous et soudainement, ils explosèrent tous de rire.
Remus et Arthur aidèrent les deux femmes à se relever et le loup-garou expliqua qu'ils devaient s'absenter. 30 minutes, c'est le temps qu'il leur accorda et il s'en alla avant que Sirius ne puisse lui en demander plus. Amener Amy ici était déjà un risque qu'il n'aurait pas du prendre. Comme pour se rassurer qu'on ne la lui prendrait pas tout de suite, il plongea son regard gris dans le sien. La porte se ferma, les laissant seuls.
Soudainement joueuse, Amy s'enflamma et se jeta dans ses bras avec énergie. Comme une vraie gamine, elle ne se soucia pas que Sirius ne puisse encaisser le choc en étant assit et les fit tout deux basculer. Il l'enlaça et se laissa tomber en riant.
- Quoi j'ai même pas le droit au traditionnel "Siriiiii !" ?plaisanta-t-il.
Caressant ses cheveux blonds d'une man bienveillante, il ne se soucia pas du tout d'être mal orienté selon la gravité. Il respira doucement, profondément, seulement pour profiter de la sensation de la tête de sa femme montant et descendant au rythme de sa respiration.
- Remus radin... grogna-t-il tout de même, mais il n'était plus tant inquiété. Il avait retrouvé Amy et ils s'aimaient. Il n'avait besoin de savoir rien d'autre pour surmonter à nouveau tout ce qu'on lui avait déjà infligé. Rien d'autre sauf peut-être...
- Camille... sa voix s'enrailla légèrement alors qu'il prononça le nom de sa fille. Je l'ai vu tu sais, à Pré-au-Lard. Elle m'a prit pour le Sinistros. avoua-t-il mi-attristé mi-amusé. Elle cherche son père, Amy. ajouta-t-il tout en sachant qu'Amy était la première à le savoir. Alors qu'il l'avait enlacé tendrement, il chercha son regard, soucieux.
Que doit-on faire ? lui demanda-t-il, de délectant silencieusement de ce simple mot "on".
Dim 6 Jan - 19:02 (Δ)
Enfermée dans ses bras, ils restèrent ainsi sur le sol. Amy retrouvait ces instants où seul l’innocence et la naïveté semblait traversé ses esprits, se posant des questions aussi idiote que « est-ce qu’il me trouve aussi jolie qu’avant ? » et ne pouvant s’empêcher de rire bêtement en y pensant. Après tout, elle avait beaucoup changé en vieillissant, lui aussi d’ailleurs. Ses idioties s’envolèrent alors qu’il la taquinait, faisant la moue, la tête posée contre son torse, elle bougonnait en parlant :
« Te moque pas de moi ! »
Le frappant sans véritable force, elle se laissa légèrement roulée sur le côté, dégageant ainsi Sirius de son poids de jeune femme. La tête cependant restait posée sur son torse, tournée sur le côté, elle observa le visage de l’ancien rouge et or sous un angle inhabituel et différent. Depuis quand il se laissait poussé la barbe ? Un petit sourire moqueur se dessinait sur ses lèvres, cela lui faisait étrange et pourtant, elle le trouvait d’autant plus séduisant au fur et à mesure qu’elle s’y habituait. Trente minute, c’était tout le temps qu’on leur laissait pour pouvoir se retrouver, discuter, rire, pleurer et tout simplement : s’aimer.
C’est naturellement que le prénom de Camille fut prononcé, il lui avoua qu’il avait vu Camille, à pré-au-lard et que celle-ci l’avait tout simplement confondu avec le Sinistros mais surtout, qu’elle recherchait son père.
Et puis, la question sérieuse : qu’allaient-ils faire ?
Elle entrouvrit la bouche sans pour autant se mettre à parler, offrant une expression amusante de celle qui ne trouve pas la réponse. Refermant la bouche quelque seconde plus tard, elle inspira, réfléchissant simplement à ce qu’elle allait dire avant d’entrouvrir à nouveau ses lèvres, cette fois, pour parler.
« Je ne lui ai pas dit que tu étais un animagus...C’était déjà bien assez difficile pour moi de ne pas me retourner à chaque fois que je voyais un chien noir… »
Se retournant encore, elle était à présent sur le dos, la tête toujours contre le torse de Sirius et les yeux rivés sur le plafond du petit salon.
« Maintenant que la question se pose, je comprends mieux pourquoi ils t’ont gardé pour eux… »
Oui, elle se rendait compte à présent que même si elle serait terriblement heureuse de réunir père et fille, il y avait un risque qu’ils ne devaient pas prendre à la légère.
« J’aurais dû voler la cape de James… »
Dit-elle sur le ton de la plaisanterie, sans se rendre compte que l’idée, au final, n’était pas si mauvaise…Si ils avaient eu la cape…
- Sirius Black
- Gallions : 221
Dim 6 Jan - 19:25 (Δ)
Elle ne su quoi lui répondre, se figeant un instant comme un poisson hors de l'eau. Il eu un sourire mais se força à garder son sérieux. Il fallait trouver une réponse dans les quelques minutes qu'on leur offrait. Elle referma la bouche et Sirius attendit patiemment une idée de sa part. Elle connaissait bien mieux leur fille que lui bien qu'il était persuadé que la jeune fille qu'il avait vu était bien assez forte pour apprendre la vérité.
Mais lorsque Amy lui répondit enfin, elle lui expliqua qu'elle lui avait caché le fait qu'il était animagus. Il n'en fut pas très surprit sachant que Camille l'avait prit pour le Sinistros sans songer un seul instant qu'il puisse être celui qu'elle cherchait si bravement. Entendant la souffrance d'Amy, il l'imagina un instant se retourner pour observer un simple chien et sa gorge se serra. Il déposa un baiser sur sa tête.
Il grogna lorsqu'elle ajouta que finalement, les garder séparer avait été une bonne idée. Maintenant qu'il l'avait dans ses bras, il ne pouvait voir la chose ainsi. En pensant qu'il aurait pu vivre ce moment un an plus tôt, il éprouva plutôt de l'amertume.
L'entendant parler de la cape de James, la gorge de Sirius se serra. Il avait encore du mal à repenser à son meilleur ami et les souvenir que sa cape lui remémorait étaient tout aussi joyeux que douloureux à se rappeler. Il s'éclaircit la gorge pour chasser ce mauvais frisson.
- Harry l'a. C'est mieux ainsi. répondit-il bien qu'il trouvait l'idée ingénieuse. Ils devaient seulement trouver un lieu où ils seraient à l'abri des regards et des aurors. Square Grimmaut était une bonne idée, mais ils ne pouvaient risquer de compromettre l'Ordre. Sirius leur avait proposé ce lieu pour qu'il soit leur QG, il fallait maintenant qu'il assume ce choix.
Alors comment ? Comment retrouver sa femme et sa fille ? Vivre à leur côté ? Tant qu'il restait un fugitif, cela semblait impossible et dangereux, Remus le lui avait bien dit.
Il se mordit la lèvre, désespéré devant le manque d'option qu'ils avaient. Il baisa une nouvelle fois son front.
- On trouvera. dit-il pour la rassurer, mais lui même ne voyait pas le bout du tunnel.
Il se redressa alors, sortant du fauteuil renverser pour aller se poser sur un canapé plus large où Amy pourrait la rejoindre sans faire basculer quoi que ce soit. Il s'y allongea pour l'inciter à s'allonger auprès de lui.
- Aurais-tu... Aurais-tu, une photo ? demanda-t-il un peu hésitant, mais lorsqu'il la regarda, elle pu lire à quel point c'était important pour lui bien qu'il fasse l'effort de ne pas le montrer. Il n'avait vu que cette jeune fille que quelques minutes et bien qu'il était persuadé qu'elle était bien Camille, il voulu soudain confirmer et reposer son regard sur le fruit de leur union, faute de pouvoir l'avoir auprès de lui.
Dim 6 Jan - 22:06 (Δ)
Elle s’était relevée en même temps que lui alors qu’il lui promettait qu’ils trouveraient une solution pour pouvoir être à nouveau réunis. L’émotion commençait doucement à lui serrer le cœur en une sensation désagréable alors qu’elle se relevait à son tour, allant le rejoindre sur le long canapé auquel il était allongé. Se posant à ses côté, elle se blotti contre ses bras, la tête enfuie contre lui. Cette chaleur la rassurait lentement alors qu’elle callait sa respiration au rythme de la sienne, elle releva légèrement la tête quand il lui demanda si elle possédait une photo de leur fille.
Plongeant sa main dans la poche de son jeans elle en sorti un portefeuille miniaturisé et comme elle le faisait depuis qu’elle connaissait ce sortilège, elle sorti sa baguette en redonna une taille normal au portefeuille. Une astuce qu’elle ne cessait d’utiliser depuis qu’elle était adolescente, ouvrant alors celui-ci elle sortit une première photo, elle devait avoir à peine quatre ans alors qu’elle mangeait son gâteau d’anniversaire sa bouche était entouré de gâteau. C’était deux ans après l’emprisonnement de Sirius. Elle sorti seconde photo, elle avait onze ans et tester son premier balais volant. Sortant une troisième photo, c’était une image d’elle endormie sur ses bouquins d’histoire de la magie, à en juger la décoration cela devait être durant les vacances de noël, leur fille studieuse avait tenté de prendre un peu d’avance sur son travail, stressée à l’idée des B.U.S.E.S. de cette année-là. La dernière, aussi animé que les précédentes montraient mère et fille en train de jouer, l’une à la guitare l’autre au piano.
« Elle a hérité de ton côté aristo…Prend celle qui te plait »
La remarque était dit avec une certaine malice alors qu’une nouvelle photo tomba du lot, atterrissant sur le ventre de Sirius, Amy la relava, Silver y était coucher, près d’un feu crépitant, les petites pattes et ses longues oreilles gigotant prouvait que l’animal rêvait.
Le regard d’Amy s’attrista légèrement devant l’image :
« Silver…Il est mort en 86…Il avait 14 ans, il a eu une belle vie… »
Esquissant un sourire, elle rangea la photo pour en sortir une autre, dessus se trouvait deux fennec, plus jeune et très différent de Silver qui arborait un pelage blanc comme la neige. Ces deux là portait une robe orange sur le dessus, rappelant encore plus l’appartenance à la race des renards.
« Ses enfants adoptifs, Sid et Nancy… »
- Spoiler:
- Sirius Black
- Gallions : 221
Lun 7 Jan - 15:03 (Δ)
Rayonnant, il l'observa chercher quelque chose dans sa poche. Sortant son mini-portefeuille comme elle avait toujours eu l'habitude d'avoir et l'agrandit. Il s'approcha, excité comme un gamin auquel on allait offrir le plus beau des cadeaux. A la vue de sa petite Camille recouverte de gâteau il éclata doucement de rire.
Il n'y avait encore que quatre bougie sur son gâteau pourtant les deux années qui séparait cet instant de la dernière fois que Sirius avait vu sa fille l'avait déjà tellement changé de la petite bouille blonde dont il se souvenait.
La seconde photo montrait une jeune enfant au sourire rayonnant sur un balai qui devait être son premier. Avec douceur, il caressa du doigt la chevelure blonde de l'enfant que caressait le vent. Comme il aurait aimé être là pour la rattraper et la jeter plus haut, s'envoler avec elle et se lancer des pommes.
Une troisième vint le faire sourire à nouveau. Sur une pile de livre qu'il reconnu d'histoire de la magie, entourée de lumières de noël, une jeune fille qui commençait réellement à ressembler à cette de Pré-au-Lard s'était endormie. Comme ses parents et bien d'autres élèves de Poudlard elle avait succombé à la lecture soporifique d'un épais manuel. A quoi songeait-elle derrière ses petites paupières closes ? Pensait-elle à son père qui lui n'osait déjà plus revoir son visage de peur que les Détraqueurs ne viennent l'emmener à nouveau loin de lui ?
La quatrième et cinquième photo vint confirmé qu'il avait bien reconnu sa fille ce jour là et c'est avec tendresse qu'il soupira de soulagement. Amy lui tendit les photos qu'il contempla, sentant ces images remplacer l'horreur interminable qu'il avait vécu à Azkaban. Il n'était pas là et pourtant, il ressentait les belles émotions qu'aurait pu lui donner le souvenir ces instants précieux, auprès de sa famille.
- Et le talent de sa mère. ajouta-t-il en référence aux instruments de musique que la jeune fille avait dans les deux dernières photos. Sirius n'avait jamais eu le talent pour la musique. Il sourit, comblé. Oui, elle était bien la fille de Sirius Black et Amy Loreens.
Il regarda les photos une fois de plus, ayant du mal à s'en détacher. Lorsqu'il tourna le regard vers Amy, un soupçon d'espièglerie anima son visage.
- Je les garde toute ! Tu as la vrai version alors... et sans attendre d'autorisation il les rangea soigneusement dans sa poche. Elle pouvait bien tenter de les récupérer.
Une photo tomba sur son ventre et en un coup d'oeil il reconnu le petit animal de compagnie. Silver, il l'avait presque oublié mais cette simple photo raviva de nombreux souvenirs dans l'esprit des Gryffondors. Paisible et sage, le petit fennec semblait rêver joyeusement et Sirius eu un petit rire en se souvenant qu'avec lui, Silver était rarement de tout repos. Son vieil ami devait avoir profité d'avoir Amy pour lui tout seul à nouveau, mais Sirius était sûr qu'il avait tout de même dû se demander où était passé ce cher Padmol. Il passa sa main dans les cheveux d'Amy pour la réconforter.
- J'en suis sûr.lui répondit-il. Ça n'était pas difficile à imaginer en voyant la boule de poil posée si confortablement près du feu.
Amy rangea la photo pour en sortir une autre ou cette fois deux petites boules de poils jouaient. L'observant, Sirius cru un instant que la petite canaille s'était trouvé une fille, mais le pelage orangé des deux fénnecs ne correspondaient pas. Elle lui expliqua qu'ils étaient les enfants adoptifs de Silver et à leur nom Sirius eu un petit rire.
- Sid et Nancy hein... se souvenu-t-il d'un des fantasme de sa chère femme. Je me demandais si tu avais une photo mais c'est un véritable recueil ton portefeuille ! plaisanta-t-il alors en lui déposant un petit baiser de remerciement sur la joue. En réalité il était encore déçu de ne pouvoir en voir plus encore, mais c'était déjà bien.
- Celle-là tu peux la garder. dit-il joyeusement en lui rendant la photo des deux fennecs.
Se reposant alors, il la serra un peu plus fort contre lui. Fermant les yeux il posa son visage dans la chevelure blonde d'Amy. Il sentit ses cheveux soyeux caresser avec douceur son visage et ses traits tirés.
- Amy ? demanda-t-il alors d'une petite voix dans laquelle la fatigue s'entendait déjà. Tu me prendrais pour un fou si je te pique une mèche de cheveux ? Remus arrête pas de me dire que j'ai laissé mon cerveau à Azkaban mais j'y peux rien tu sens si bon...
Lun 7 Jan - 20:24 (Δ)
Il lui vola chacune de ses photos, et si pendant un temps Amy n’avait rien dit, c’est en rangeant les photos de ses deux nouveaux pensionnaires, elle n’avait pas pu s’empêcher de rougir légèrement lorsqu’il lui fit une remarque sur la tonne de photo qu’elle gardait toujours sur elle.
« En fait, y a que ça dans ce portefeuille »
Avoua-t-elle avant de tout ranger et de se mettre sur le ventre pour regarder Sirius dans les yeux. Sa demande ne manqua pas de la surprendre alors qu’elle entortilla une de ses mèches blondes autour de son index en la plaçant celle-ci devant ses yeux. Réfléchissant un instant, elle esquissa un sourire espiègle :
« Ca va te couter très cher ça… »
S’imposant alors sur Sirius, elle s’installa à califourchon sur lui, ses yeux pétillaient d’un bonheur indéfinissable alors que sur ses lèvres s’étaient posés son éternelle sourire enfantin. Elle le scruta un moment avant de soudainement s’attaquer à lui à coup de chatouille astucieusement bien placé !
« Rends-moi mes photos ! »
D’un geste tout aussi calculé, arriva à récupérer les photos de sa fille. Bien évidemment tout cela n’était que prétexte au jeu, les photos elle les lui laissait volontiers mais là, elle voulait juste profiter d’un moment simple, sans réflexion, juste un instant pour eux. Pour les quinze ans qu’on leur à voler. Les photos entre ses doigts, elle s’était rapidement éloigner de Sirius, courant vers la porte d’entrée en brandissant son trophée joyeusement !
- Sirius Black
- Gallions : 221
Lun 7 Jan - 20:45 (Δ)
Il l'observa, la voyant hésiter en entortillant sa belle chevelure autour de son index fin. D'un air espiègle elle se mit à se demander ce qu'elle pouvait bien lui demander en retour. Dans la tête de Sirius, il songea qu'il aurait aimé qu'elle le kidnappe au loin et qu'ils s'enfuient avec Camille. Il pourrait même se contenter d'être seulement leur animal de compagnie, ce vieux chien de Patmol...
L'idée l'illumina mais Amy vint l'interrompre en déposant un baiser qu'il ne put refuser sur ses lèvres. Elle s'éloigna et déjà l'idée lui avait quelque peu échappée. Était-ce là le prix pour sa mèche de cheveux ? Un petit baiser ? Il commença à se contenter de recevoir autant lorsque soudain elle se mit à le chatouiller.
Gigotant comme un poisson hors de l'eau, Sirius se débattit mais elle le connaissait trop bien pour qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Par Merlin, si seulement le temps lui avait fait oublié juste cela pensa-t-il, torturé de rire. Elle voulu récupérer les photos et il ne put rien faire, reprenant difficilement son souffle lorsqu'Amy s'enfuit comme une vraie gamine.
- Amy ! gronda-t-il encore plié de rire et il tituba derrière elle pour récupérer ses précieuses photos. Rends-les moi ! S'il te plait !geignit-il comme un gamin à son tour. Petit à petit il reprit son souffle et lui couru après jusqu'au couloir d'entrée ou il l'attrapa par l'épaule.
Mais alors qu'il l'arrêta ce ne fut pas les photos qu'il allait prendre mais les lèvres d'Amy qui embrassa tendrement, son visage encore étiré par la joie.
- Oh bon sang, y a des chambres vous savez ! grogna soudainement la voix bourrue de Fol Oeil qui les interrompit de son regard transperçant.
- Je sais. C'est ma maison après tout. répondit-il alors d'un ton un comiquement hautain en rendant un regard perçant à leur ami. Son visage se déforma de ce qui ressemblait à un sourire et il avança dans le couloir, étonnamment sans les bousculer pour laisser les autres entrer.
Ne laissant pas Amy quitter ses bras il l'embrassa à nouveau avec passion, se fichant bien du public qui se faisait plus nombreux.
- Il va falloir me rendre ses photos.lui susurra-t-il d'une voix douce à l'oreille avant que Remus ne vienne poser une main sur son épaule.
- Il est temps. Je suis désolé.
Lun 7 Jan - 21:09 (Δ)
Elle courrait, comme une gosse, riant à en fait exploser les oreilles peintes du tableau dans le couloir. Rapidement rattrapée par son mari, il la retourna, mais ce ne fut pas les photos qu’il tenta de récupéré, les yeux encore ouvert, elle le laissa doucement l’embrasser sans répondre au baiser, un peu surprise, le cœur battant la chamade. C’était toujours un vieux réflexe que de rester là, les yeux grand ouvert, avant de finir par les fermer et participer au tendre baiser.
Plaçant ses mains sur son torse, elle agrippa légèrement sa chemise alors que la main qui tenait les photos venait discrètement se glisser dans sa poche intérieure, glissant les précieuses images de sa fille sans qu’il ne s’en rende véritablement compte.
C’est alors que la voix de fol œil la fit sursauté, cette voix lui rappelait hélas de sombre souvenir, hoquetant légèrement, elle détourna les yeux, un peu gênée. Relevant les yeux sur Sirius, elle savait que ces trente minutes s’était envoler, elle haïssait le temps, ce temps qui jouait d’elle, lui donnant parfois l’impression d’être si lent et parfois devenant beaucoup trop rapide.
Rejoignant les lèvres du fugitif, elle enserra la nuque de celui-ci alors qu’elle se tenait sur la pointe de ses petits pieds.
« Elles sont dans ta poche »
Murmura-t-elle comme réponse, son front contre le sien, elle baissa les yeux en enfant la voix de Remus. Il était temps. Pourtant, elle ignora Remus et les autres, enchainant son regard aux iris grises de Sirius.
« On va trouver une solution… »
Sa main se posa sur la joue de Sirius alors qu’elle posa un chaste baiser sur ses lèvres. Sa barbe venant lui chatouiller un instant le bout de son nez.
« On va se revoir… ? »
La question s’étrangla légèrement dans sa gorge elle dégagea alors une fine chaine qu’elle gardait sous son t-shirt, l’ouvrant, elle laissa un anneau tomber dans le creux des mains de Sirius.
« C’est David qui me l’a ramené… »
Son alliance, elle lui avait très certainement été enlevé en même temps que son emprisonnant. Remus posa sa main sur l’épaule d’Amy, un peu timide et mal à l’aise à l’idée d’être celui qui les sépare.
Elle ne répondit pas, ravalant ses larmes, elle embrassa une dernière fois Sirius avant de prendre la route vers l’extérieur sans se retourner. Elle se le répétait encore et encore « ne te retourne pas, ne te retourne pas », elle savait que si elle le faisait, elle serait incapable de repartir.
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