- James Potter
- Gallions : 169
Sam 19 Juil - 13:44 (Δ)
James Potter
The Mad Maraudeur
Beaucoup trop d'informations à encaisser et à gérer. Beaucoup trop pour moi. Je pense bien que je vais finir par laisser ma santé dans ce château. Si autrefois l'idée de devenir un fantôme et pouvoir me pavaner dans le château en faisant fi des règles, m'aurait amusé, aujourd'hui, cette idée me faisait frissonner. Seul dans la vie, et seul dans la mort pour l'éternité. Etait-ce mon destin ? Et pourtant, je le savais, ce n'est pas dans les couloirs de Poudlard que j'allais laisser la vie, mais dans un tout autre lieu. Assit sur le rebord d'une fenêtre dans un couloir, j'esquissais un sourire las. Il avait bien fier allure le grand James Potter. J'avais beaucoup maigrit ces dernières semaines, depuis ma dispute avec Sirius. Je n'éprouvais aucune faim et aucun plaisir. Si je concevais à manger un peu, c'était lorsque Remus insistait, dans les rares moments où le loup arrivait à mettre la main sur moi. Mes yeux étaient rougis par une certaine fatigue beaucoup trop prononcée, mes lèvres sèches parfois déshydraté. Je poussais un énième soupire, la main sur la vitre de la fenêtre. En regardant les gradins, je ne pouvais m'empêcher de nous revoir, Sirius et moi, volant sur nos balais avec insouciance et amusement. Il me semblait entendre nos rires vibrer dans mes oreilles, et pourtant ce temps me semblait tellement lointain que parfois, je me demandais si ce n'était pas qu'une simple illusion.
Depuis plusieurs jours, je savais que ce dont m'avait accusé mon meilleur -et ce qui m'avait détruit- était faux. J'aurais pu me sentir heureux, mais ce n'était pas le cas. Car cette nouvelle était pour en cacher une encore plus terrible. J'ai demandé à Lise de trouver toutes les informations nécessaires pour moi. Et elle avait fait du bon travail, peut-être même un peu trop bon en fait. Mais ce n'est pas de sa faute, c'est moi qui ait insisté. Elle ne pensait pas que je puisse être le père de Camille. C'était bien Sirius son père, et s'il avait abandonné sa famille, c'est parce qu'il était à Azkaban, avant de s'évader. A Azkaban, officiellement pour le meurtre de plusieurs moldus. Et moi dans tout ça … Je suis mort ce même jour. Tué par Voldemort …. Parce que Sirius m'aurait trahit. Il serait responsable de ma mort …. Il a voulu ma mort …. Encore une fois, je sentais les larmes me monter aux yeux, et je frottais mes paupières déjà bien rougies. Pourtant Lise me disait qu'il y avait quelque chose qui clochait dans cette histoire, et qu'elle ne croyait pas en la culpabilité de Sirius. Peut-être que le ministère de la magie ne possédait pas les bonnes informations.
Lise est une personne discrète mais très intéressante comme j'ai pu le constater ces dernières semaines. J'ai passé pas mal de temps avec elle, comme je me cachais aux yeux des autres élèves … Et qu'elle en faisait de même depuis que je la connaissais. Elle ne parlait pas beaucoup, et ça ne me dérangeait pas, je voulais être au calme. Parfois, je sentais qu'elle me lançait des regards furtifs, et Sirius revenait souvent dans le peu de conversations qu'on avait. Il y avait certainement un autre explication. Et le mieux serait de demandé au principal concerné. Je l'avais regardé avec un air ahuri, ne comprenait pas où elle voulait en venir. Elle m'avait donc expliqué son plan : retrouver Sirius Black et le questionner. Rien que ça ? Au moins, certes, je serais fixé … Mais Lise, on ne peut pas sortir de Poudlard, et quand bien même, le ministère n'arrivait pas à le retrouver, alors pourquoi nous est-ce qu'on y arriverait ? Et elle avait la réponse là aussi … Parce qu'on est les maraudeurs et par conséquences personne ne nous connait mieux de nous même.
Et donc … pour commencer, il fallait trouver un moyen de quitter Poudlard. Ou alors guetter Remus adulte. Peut-être qu'il aurait des informations sur la version adulte de Sirius. Quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas entreprendre ce plan tout seul. Il me fallait les maraudeurs, et au complet. … Oui, peut-importe les réponses que j'obtiendrais, il me fallait mon meilleur ami à mes côtés. Assassin ou non, pour le moment, il n'est qu'un adolescent, il n'est pas cet homme. J'allais donc devoir le confronter, lui raconter ce que je sais …
C'est pourquoi j'avais demandé au petit Dorian de m'aider. Lui qui croyait tellement en nous, j'allais lui prouver que les Maraudeurs ne disparaitront jamais. Je soupirais encore avant de bondir dans le couloir. Les mains dans les poches, j'avançais sans réelle destination, plongé dans mes pensées, lorsque j'entendis des pas précipités. Et là j'écarquillais les yeux : Sirius arrivait en courant vers moi. J'avalais ma salive de travers … A vrai dire, même si j'avais envoyé Dorian, je ne m'attendais pas à ce que Sirius vienne si tôt … Je n'ai pas eu le temps de me préparer mentalement. Je restais figé sur place, alors qu'il progressait à vive allure. Il n'était qu'à quelques mètres de moi, lorsque je sortis de ma torpeur pour subitement me détourner et partir en courant … comme un détraqué qui était lui même poursuivit par un fou dangereux.
« WHAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!! »
Court Jamesie, court !! Je piquais un sprint de malade, détalant comme un lap... comme un cerf, grimpant les escaliers en loupant quelques marches. J'avais l'impression de voler tellement que j'allais vite et je me demandais comment je faisais pour ne pas me casser la figure. C'était comme si j'étais soudainement infatigable, une montée d'adrénaline poussée à l'extrême, je finis ma course folle dans la volière, avant de me rendre compte que j'avais traversé tout le château en courant. Epuisé, je m'appuyais contre un mur en reprenant ma respiration. Du bruit non loin de moi me montrait que Sirius avait tenu le rythme. Je n'en attendais pas moins de lui.
Mes prunelles noisettes se tournèrent vers lui et je vis que lui non plus n'avait fier allure et qu'il était tout aussi épuisé. Voilà qui me rappelait nos balades nocturnes, et surtout lorsqu'on courrait pour échapper aux profs et trouver une planque là où personne ne nous trouvera ! Je me laissais tomber à genoux par terre, tout en éclatant de rire, sans plus m'arrêter.
« Tu as une de ses têtes, mon pauvre ! Tu ressembles à un épouvantail ! »
Après quelques minutes, je réussis à me calmer, et restait allongé sur le dos, malgré le fait qu'on soit dans la volière, et que j'allais être complètement crade. Je regardais les hiboux et chouettes voler au dessus de nous, avant de déclarer d'une voix assurée.
« Sirius, j'ai besoin de ton aide. Ca va être la plus grande mission des Maraudeurs » Je me redressais en position assise, le regardant avec sérieux et gravité. « Parce qu'on sera toujours les Maraudeurs, n'est-ce pas ? »
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- Sirius Black
- Gallions : 221
Dim 14 Déc - 15:56 (Δ)
La petite statuette dorée galopait à vive allure dans les couloirs poursuivie par un Sirius excité et intérieurement hystérique. Il allait retrouver son meilleur ami. Oui. Car peu importe les épreuves, peu importes les horreurs, il n'existait pas de monde ou d'univers parallèle où James Potter et Sirius Black n'étaient pas meilleurs amis.
Se retenant de devenir quadrupède à son tour, Sirius courait à en perdre haleine derrière le petit cerf qui semblait s'amuser du dilemme de son poursuivant. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que la silhouette d'un jeune homme se dessina devant la statuette.
Sirius s'apprêta à s'arrêter et reprendre son souffle avant de pouvoir converser pour la première fois depuis ce qui semblait être une éternité, mais cet idiot, figé comme s'il faisait face à un gros chien noir enragé se mit soudainement à courir en hurlant à la mort.
- Arrête-toi espèce de boussole déréglée ! cria-t-il complètement essoufflé, forcé à courir derrière celui qui l'avait pourtant appelé.
Mais le cerf n'écouta pas et prit instinctivement la fuite en grimpant les marches des escaliers quatre par quatre. Infatigable, il parcouru le château de long en large sans aucune logique jusqu'à terminer sa course dans la volière, Sirius toujours sur ses talons. C'était complètement idiot et fou et malgré le regard noir que lança le jeune Black à l'autre Gryffondor, c'était la première fois depuis longtemps que Sirius ne s'était autant amusé.
Plié en deux, tentant de reprendre son souffle, il avait complètement oublié pourquoi il était là et pourquoi il s'était mit à courir derrière James, mais il s'en fichait pas mal. Le rire de James était généralement une bonne indication du fait que la situation n'avait aucun sens.
- Et toi ! Je vois que t'as enfin perdu tes kilos en trop ? répondit-il sans être certains que James le comprennent malgré son souffle saccadé. Il se laissa tomber à son tour, adossé au mur poisseux de la volière, ses cheveux longs collant contre son front et sa nuque en sueur.
Le silence leur permit de reprendre chacun leur souffle. Mais c'était un silence paisible et serein, bien différent de ceux étouffants qui s'installaient dans la chambre des Maraudeurs ces dernier temps. Sirius laissa l'air frais de l'altitude remplir ses poumons et rafraîchir son corps en ébullition. Son regard se porta sur les volatiles qui les regardaient d'un air curieux. Il songeait à en attraper un pour le fun lorsque James reprit la parole.
- Ça m'étonne pas. Tu ne saurais pas te coiffer le matin si je ne sortait pas la grande magie, Remus sa petite brosse à cheveux et Peter ses petits élastiques. répondit le jeune Black avec un petit sourire paisible. C'était étrange de parler des Maraudeurs. C'était comme si soudainement la volière les avait transporté dans le temps une année auparavant.
- J'sais pas. titilla-t-il d'un ton espiègle. Si tu continues à recruter il va falloir qu'on ouvre un miniclub.
- James Potter
- Gallions : 169
Mer 17 Déc - 12:55 (Δ)
James Potter
The Mad Maraudeur
Un léger sourire étira mes lèvres. Sirius semblait avoir retrouvé sa bonne humeur, son sens de l'humour. C'était comme si le regard sombre et froid qu'il m'avait jeté quelques semaines plus tôt, n'avait été que mon imagination. Et pourtant, je ne m'y trompais pas, cet événement était bien arrivé. Est-ce qu'on allait faire comme si de rien était ? Probablement. Je n'attends pas des excuses de la part de Sirius, en fait, je ne veux tout simplement plus y penser. Un long frisson me parcouru, non, je ne veux plus jamais de choses comme ça.
« Je n'ai jamais été gros, c'est juste que si tu devais reconnaître que ma classe naturelle est supérieur à la tienne, ta fierté en prendrait un coup. Mais bon, ne t'en fais pas, c'est normal, personne ne peut surpasser Dieu ! » fis-je avec un haussement d'épaules, ne doutant pas une seule seconde de la crédibilité de mes propos.
Je suis Dieu. C'est un fait, pas une hypothèse. Le silence fini par retomber avant que je déclare que les Maraudeurs allaient tomber sur leur mission du siècle. Tirant la langue à Sirius qui plaisanta sur la difficulté de me coiffer le matin, je passais une main dans ma chevelure brune ébouriffée.
« Pfff. Tu es jaloux, c'est tout ! »
Levant les yeux au ciel, je restais un moment songeur, remettant mes lunettes sur le nez. Comment aborder le sujet ? Nous venons juste de nous réconcilier et je vais déjà me mettre à parler de choses dangereuses, incompréhensives, dont je suis persuadé que Sirius préfère ignorer le fin mot de l'histoire. Mais moi j'avais besoin de réponses et je sais que je ne les trouverais pas seul. En plus de Parker, il me fallait les Maraudeurs, et en particulier celui qui se trouvait devant moi.
Ce dernier me ramena à la réalité en me demandant si je comptais faire un club en recrutant ainsi des personnes du côté des Maraudeurs. Un rire s'échappa de mes lèvres.
« Si tu parles du petit Dorian … Il était tout plein d'entrain, à croire en nous. Un peu comme ta Camille. Ca redonne de l'espoir et …. »
Je me stoppais soudainement, me rendant compte trop tard de ma maladresse. Le « ta Camille » n'était peut-être pas nécessaire pour entrer dans le vif du sujet. Je toussotais, gêné de mon erreur, alors qu'un nouveau silence s'installa. La petite Camille avait été sans le vouloir, une des sources du conflit entre nous deux, et maintenant que Sirius s'était rendu compte que la blondinette n'était pas ma fille mais la sienne … Non seulement, il devait se sentir coupable mais en plus, c'était maintenant lui qui endossait le rôle du méchant. Et encore, il ne savait pas tout, bien heureusement il ignorait encore le titre non officiel « Sirius Black responsable de l'assassinat de James Potter. » Une information que je ne comptais pas lui révéler. De toute façon, je n'allais pas laisser Sirius endosser le costume du coupable, du traître ou je ne sais quoi d'autre.
Je me redressais pour le rejoindre, m'appuyant à mon tour contre le mur poussiéreux, en lui donnant un coup de coude.
« Pousse toi, tu prends trop de place. » fis-je comme pour détendre l'atmosphère, avant de continuer d'un ton plus sérieux. « Je sais ce que tu penses, et sors toi ça de la tête. Tu ne vas pas faire ton propre jugement, tu n'es responsable de rien. Pour l'instant tu n'es que Sirius Black, un jeune homme brillant, quoi qu'un peu débile, je te l'accorde. Mais comme je le suis aussi, on fait une bonne paire non ? … Patmol … Il est temps d'en finir avec cette histoire. Je vais chercher les réponses vers la version adulte de Sirius Black. Et je te demande de m'aider à le trouver, et du coup à sortir d'ici. »
Je restais un moment silencieux, lui laissant le temps d'encaisser l'information et de saisir l'ampleur de ma demande. Poussant un soupire, je passais de nouveau la main dans mes cheveux, avant de poursuivre d'une voix plus basse, plus lugubre.
« Parker a déjà trouvé des informations et elles ne sont pas très bonnes. Je ne voulais pas te le dire, et je sais que tu ne veux pas l'entendre, mais pourtant, je pense qu'il faut que tu le saches. Sirius Black est recherché par les Aurors depuis qu'il s'est enfuit d'Azkaban il y a deux ans. Apparemment, il y est resté pendant plus de 10 ans pour …. La raison officielle est …. le meurtre de plusieurs moldus. »
Et officieusement, tu aurait également trahit ton pote, le vendant à Voldemort. Mais cette information, je préfère ne pas la donner.
« Ce qui est complètement stupide. Comme si tu pouvais être un partisan de Tu-Sais-Qui. C'est débile. La bonne blague. Donc on va le trouver et tirer ça au clair ! »
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- Sirius Black
- Gallions : 221
Ven 9 Jan - 11:35 (Δ)
Aah... James Potter et son complexe de Dieu. Sirius eu un sourire quelque peu nostalgique. Il ne savait pas si cet aspect tout particulier de son ami lui avait vraiment manqué. Et ils étaient là à se lancer des piques comme au bon vieux temps, comme si rien n'avait changé. Un infime malaise flottait néanmoins entre les deux Gryffondors. Dans leur esprit, même s'ils se raccrochaient à ce petit moment de joie reconquise, ils se posaient la même question. Allaient-ils faire comme si de rien était ? Comme si les mots, les coups et les sentiments n'avaient jamais existé ? C'était impensable, impardonnable et pourtant...
James n'avait jamais vraiment quelqu'un d'avide de parlote, sauf pour monologuer. Beaucoup d'action et pas autant de réflexion. Pourtant il n'était pas celui le moins apte à mener une telle conversation.
Sirius, bien que beau parleur auprès des dames comme n'importe quel public et jeune homme assez futé, était bien celui qui avait le plus de mal chez les Maraudeurs à parler "sentiments".
Peter était un vrai moulin à parole mais Remus était aussi tout particulièrement doué en discrétion et cachotteries, mais marquait Sirius et qui n'était pas le cas pour le lycanthrope, c'était la difficulté à comprendre ses propres émotions.
Pour Sirius, tout ce qui ne touchait plus à la logique ou au matériel finissait toujours par se fondre en une sombre masse trouble dans laquelle il ne pouvait que se perdre et se noyer. Malheureusement il était bien doté d'émotions et était obligé de faire face à de telles tempêtes. Mais comment y comprendre quelque chose et comment y mettre de l'ordre ? Heureusement, Remus était particulièrement doué pour démêler les nœuds, comprendre les maux et telle une lueur au bout du tunnel, guider ses amis vers de plus paisibles horizons. James, lui, était plutôt la grosse bourrasque d'oxygène qui avait le dont de chasser les nuages plus loin tant qu'il était là. Et Peter ? Le petit géranium brillant pour parfaire le tableau.
Les deux élèves continuaient de plaisanter doucement et le doux vent oxygéné James Potter soigna son amis de plusieurs mois de souffrance de par sa simple présence, son look fou et arrogant et sa voix sautillante. Bien sûr, un vent à tendance à tourner, tout particulièrement le James Potter qui n'a de cesse de tourbillonner. Il souffla dans la mauvaise direction en mentionnant Camille et s'en rendit compte immédiatement. Mais Sirius ne réagit pas. Comme s'il avait déjà trop souffert de cette histoire ou qu'il estimait qu'il n'avait pas à s'attrister en présence de son meilleur ami. Son sourire s'affaissa légèrement et son regard perdit de sa lumière, mais il ne bougea pas, continuant d'observer paisiblement le ballet des volatiles au dessus d'eux.
- J'espère qu'ils vont pas nous chier dessus. finit-il par dire d'un ton pensif et sérieux pour briser le silence et les inquiétudes de James.
Bien sûr cette histoire le tenait à cœur et qu'elle bouleversait leur vie, mais Sirius y avait déjà donné trop de pensé, trop de mal et trop de temps. Il ne voulait pas que James s'en inquiète lui aussi, plus qu'il ne le devrait.
Sirius le savait maintenant, il était le père de Camille. Camille Loreens Black, quel étrange combo. Lui, Amy et Camille. Sirius n'arrivait toujours pas à le comprendre et pourtant il l'avait accepté. Il était inutile de fuir la réalité. Sirius Black s'était marié avec Amy Loreens, sa groupie numéro un. Ensemble, ils eurent une fille et finalement, Sirius Black sembla penser que cette petite famille n'était pas de son goût et s'en était allé en les abandonnant tout simplement. Cela aussi faisait partit de l'histoire. Et Sirius Black, c'était lui. La voilà la réalité.
Voilà quelques jours qu'il s'y était fait, depuis cette nuit où il avait vu la chair de sa chair trembler dans ses bras et le supplier en pleurant. Sirius fit de son mieux pour empêcher le brouillard de l'envahir à nouveau mais son regard se perdit sur le sol et s'assombrit plus encore.
Qu'y avait-il à y redire ? Ces événements s'étaient déjà produit et rien de ce que le Sirius Black qui se trouvait dans cette tour pouvait faire y changerait quoi que ce soit. Sirius avait renoncé à se battre contre le passé, contre tout ce qui le révoltait et qui n'avait aucun sens. En revanche, il n'en avait pas finit avec le futur et se réconcilier avec son meilleur ami n'était qu'une première étape. Il y avait Amy et Camille. Et Sirius Black.
Et sans avoir à le dire, sans avoir à exprimer cette envie folle et à comprendre toute la profondeur des raisons qui le poussait à le vouloir, James Potter sembla lire dans ses pensées. De sa bouche sortit les mêmes mots que ceux qui résonnaient dans la tête du jeune Black depuis quelques jours. Sirius en fut tellement déstabilisé qu'il resta muet un instant.
Alors qu'il comprenait son meilleur ami mieux que quiconque et mieux que lui-même, James prit sa surprise pour un malaise. Il continua dans sa lancée, incertain et sombre. Il préférait prévenir son ami qu'il ne lui proposait pas là une aventure merveilleuse. Les nouvelles n'étaient pas bonnes.
Mais Sirius n'eut toujours pas de réaction, même à la mention d'Azkaban ou de meurtre, il resta fixé sur sa dalle de pierre, le regard perdu devant lui. Puis doucement, son regard se tourna vers James. Sa mine inquiète et légèrement paniquée lui donna envie de rire. Soudain, il se jeta sur lui.
- AAAHHH MON SACRE CORNEDRUE ! s'écria-t-il en lui frottant la tête si fort que les lunettes de James tombèrent d'une de ses oreilles.
- Tu peux pas savoir comme ça m'a manqué tes plans à la con ! se moqua-t-il affectueusement.
S'arrêtant de maltraiter son ami, Sirius se leva d'un bon et alla devant l'une des fenêtres de la volière pour contempler l'horizon.
- Où te planque-tu sale clébard... murmura-t-il pour lui-même. La colère brillait dans ses yeux gris mais il ne put retenir un petit sourire.
Jusqu'ici il était encore incertain de comment il s'y prendrait pour se retrouver lui-même. Il n'était même pas encore totalement sûr que cela soit une bonne idée. Mais maintenant que James était de la partie, il savait que rien ne pourrait les arrêter.
Car oui, tout cette histoire s'était déjà produite et il ne pouvait rien y faire. Mais l'homme qui avait fait ces choses n'était pas lui, Sirius Black ici-même, ou du moins pas encore. Et celà il devait le montrer à James, à Amy et à Camille. Il allait se le prouver à lui-même en confrontant cet homme qui prétendait être lui.
- Azkaban, hein ? dit-il alors en se retournant vers James. Cela ce voyait qu'il voulait se montrer motivé et combatif mais une faiblesse dans sa voix ne pu masquer la peur que lui inspirait cette révélation. Et moi qui pensais que ça pouvait pas être pire. plaisanta-t-il d'un ton un peu bancale.
- Quand tu dis Parker... commença-t-il mais sans finir. Il savait bien à qui James avait demandé de l'aide pour cette enquête toute particulière. Et Remus ? Et Peter ? J'ai cru entendre dire que le "vieux" Remus visitait parfois le château. dit-il en empêchant de se poser d'autres questions comme : pourquoi n'y avait-il que Remus ?
10 ans à Azkaban ? Des meurtres de moldus ? Cela devenait de plus en plus difficile à croire et à comprendre. Et pourtant quelque part, c'était aussi réconfortant. Car plus il en apprenait, plus Sirius était persuadé d'une chose. Il n'était pas ce Sirius Black là.
- James Potter
- Gallions : 169
Sam 31 Jan - 13:47 (Δ)
James Potter
The Mad Maraudeur
Le voir si triste, si marqué par les événements. Comment ne pas y prêter attention ? Je ne suis pas quelqu'un d'empathique, à part en ce qui concerne mes amis. Il est rare que je penne quelque chose au sérieux, mais l'ampleur des histoires actuelles ne prêtaient pas à l’insouciance. Dans quel monde avons nous grandis au juste ? Enfin grandis …. pour ceux qui sont restés en vie. Et ceux qui se contente de survivre. Et celui qui est plus mort que vif. Que sont devenus les Maraudeurs au juste ? Est-ce que l'espoir est vain ? Comment ont-ils pu en arriver là ? Il était peut-être trop tard pour changer le futur, mais nous sommes les Maraudeurs, alors il n'est pas question de rester sur place à ne rien faire. Nous allons prendre les choses en mains.
Les prunelles déterminées, je fus coupé court dans mes pensées par Sirius qui me démontrait à sa manière qu'il serait de la partie. Il frotta ma tête si fort que mes lunettes manquaient de tomber sur le sol. Je me débattais en grimaçant, lui gueulant dessus.
« PAS MES CHEVEUX, PAS MES CHEVEUX !!!! »
Non mais c'est dingue ça ! Pourquoi est-ce qu'il n'y a personne pour comprendre qu'il ne faut pas abîmer les cheveux de Dieu ! C'est précieux bon sang. Je poussais un soupire faussement irrité en remettant un peu d'ordre dans ma chevelure -ou plutôt en les décoiffant à ma manière-. Mais le rire qui s'échappa de mes lèvres montrait que loin d'être offensé, j'étais plutôt heureux de voir la situation se détendre.
« Un plan à la con oui ! Mais tous mes plans à la con sont une réussite du moment qu'on y travaille tous les deux ! »
Je lui fis un clin d'oeil alors que Sirius replongea dans ses réflexions en s'éloignant pour contempler l'horizon prêt de la fenêtre, se demandant où pouvait se trouver son homologue. Je m'approchais pour le rejoindre, croisant mes bras contre le rebord de la fenêtre, contemplant le paysage, sans vraiment y prêter attention. Sans tourner la tête, je répondis à ses interrogations avec une conviction certaine.
« Sûrement dans des égouts en train de bouffer des rats morts. Pendant que moi je règne sur le monde dans mon palace. Oui c'est injuste, mais que veux tu, mon génie a fini par convaincre tout le monde, il faut que tu t'y prépares. » Puis j'ajoutais d'une voix plus sérieuse. « Ne te pose pas cette question pour le moment, on trouvera bien des indices vers son entourage. Notre entourage. »
Et d'ailleurs, Sirius fit justement remarqué que parfois la version adulte de Remus venait. J'acquiesçais. Lise m'a dit qu'il était déjà venu pour voir Camille. Évidemment, je préférais ne pas mentionner ma mort ou la disparition de Peter. Mais s'il y avait Remus, c'était déjà pas mal. Et en fait, j'en avais déjà discuté avec ma nouvelle amie.
« Oui, il passe voir Camille d'après ce que je sais. Avec Lise on avait eu une petite idée … Mais avant, il me faut ton accord. On pourrait l'attirer dans un piège. Demander à Camille de le faire venir … Et donc, là on lui tombe dessus, on le séquestre, on le torture jusqu'à qui nous réponde ! Une plume pour chatouiller le pied, il paraît que c'est efficace …. Non je déconne, on l'interroge juste. »
Je préférais ne pas penser à la tête que ferait Remus adulte en me voyant, ni à la réaction qu'il pourrait avoir face à Sirius qui serait responsable de ma mort. Mais si on commence à penser aux réactions de chacun, on ne pourra pas avancer. De toute façon pour l'instant on ne peut pas sortir du château donc, il n'y a pas grand chose d'autre à faire.
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