Dim 8 Fév - 15:52 (Δ)
Elle avait terminé son petit concert et en réalité, elle avait besoin de s’éloigner un peu de la foule. Elle aurait juste voulu pouvoir, pendant une seconde à peine, retrouver son existence d’avant, elle aurait quitté la scène, aurait sauté au cou de Sirius et serait probablement retourné chanter. Elle n’aurait pas fini sur cette note affreuse mais à vrai dire, voir tout ce beau monde s’amuser l’avait presque écœuré, d’autant plus qu’elle avait la sensation que c’était sa mort que certain pouvait fêter joyeusement. Sombrant dans d’horrible pensée ou des envies puériles qui lui manquaient, elle regrettait de ne pas avoir sa petite boule de poil nommé Silver à ses côtés. Elle avait cru pendant un instant d’ailleurs l’avoir retrouvé mais en réalité, ce qui se mettait en travers de sa route n’était autre qu’une peluche vivante qu’elle avait faite exploser d’un coup de baguette. Elle avait rendez-vous de toute façon en cette froide soirée de bal. Un élève maigre l’attendait non loin de la forêt interdite, un stylo, une feuille à la main. Elle signa la feuille, laissa un petit mot, il rangea celle-ci et offrait en échange une bourse de cuir. Elle l’ouvrit, observant la poudre bleu nuit et luisante à l’intérieur. Les choses étaient rapidement réglé, il s’en allait. Les signatures étaient devenue une sorte de monnaie d’échange pour elle, lui permettant d’avoir accès à certain produit…L’herbe lui permettait de pouvoir soulager un peu sa peine mais pas de complètement l’oublier et puis surtout, sa plantation d’il y a quelques années souffrait des saisons, l’hiver étant bien installée, elle n’avait pas vraiment eu le choix de se tourner vers d’autres produits.
Elle s’approcha un peu plus de la forêt interdite, sans pour autant y entrer, s’adossant à un arbre. Elle observait au loin les lumières de la fête foraine et le feu d’artifice qui continuait à illuminer le ciel, esquissant un sourire. En ce moment, elle avait tellement la sensation d’être à l’écart de tout. La vie semblait avoir perdu toute sa saveur. Elle ouvrit à nouveau la petite bourse, glissant ses doigts dans la poudre qu’elle contenait. Son contact était fin, agréable et léger, colorant légèrement le bout des doigts en bleu mais il suffisait de frotter un peu pour que cette coloration s’efface. Elle observa à nouveau les alentours. Il était probablement plus sage qu’elle fasse cela à l’intérieur, dans sa chambre, mais avec les festivités elle n’avait clairement pas envie de retrouver le château, pas ce soir.
Peut-être se fichait-elle un peu d’abimer la robe noir qu’on lui avait prêter pour le concert, mais elle finis par s’asseoir sous ce gros arbre. Il y avait pas de neige au moins et surtout, un rocher lui permettait d’avoir un siège, certes pas confortable, mais là, elle s’en foutait un peu. Réajustant son perfecto sur ses épaules, elle posa un peu de poudre bleu sur la paume de sa main, une poudre qu’elle inspira après avoir à nouveau vérifier les alentours. Les effets furent immédiat, dans un état second, elle réussissait pourtant à refermer la bourse qu’elle laissa posé sur ses genoux. Posant sa tête lourde contre l’arbre, elle fixait simplement les jolies lumières que formait, d’ici, la fête foraine. Loin de tout…
- Sa robe:
Ven 13 Fév - 21:57 (Δ)
Saleté d’Evan Rosier. Ce dernier savait bien manigancer des plans mais lorsqu’il s'agissait de ceux des autres il n’avait vraiment aucun respect. Saïd grommela en le trouvant pas dans la chambre des Serpentards ce soir là. En connaissant leur aversion pour ce genre d’événement mondain, Saïd pensait retrouver ses trois collègues mais ne croisa qu’Avery. Ce dernier le divertit bien un longue heure à jouer au souffre douleur mais l’Egyptien se lassa finalement de ses petits couinements de faible.
C’est donc vêtu d’un simple jean noir et d’une veste capée qu’il émergea des cachots déserts du château. L’écho lointain des festivités le fit grimacer tout en titillant sa curiosité. Mais pas assez pour le détourner de son chemin. Il rejoint rapidement la bibliothèque et y trouva un Severus calme et studieux, peu affecté par le programme du reste des élèves. Saïd l’embêta quelques minutes seulement avant d’être agacé par son grand manque de réaction. De toute manière, c’était Evan qu’il avait prévu d’embêter ces derniers temps. Il repartit donc en quête de son camarade.
Ne se doutant une seconde que ce dernier se trouvait dans la Grande Salle au milieu des adolescents pré-pubères, Saïd le chercha sans succès dans divers recoins du château avant d’abandonner. S’arrêtant devant la grande porte du château, Saïd plongea son regard mécontent vers le sombre paysage nocturne. Cette soirée et la frustration qu’il éprouvait lui donnait envie de baiser. Mais Zoya n’était pas plus facile à trouver qu’Evan Rosier et il n’avait pas franchement envie de draguer une minette en robe de soirée et en manque de cavalier.
L’alcool qui coulait discrètement dans les robinets des buffets allait sûrement l’aider à trouver des proies faciles mais Saïd n’y songea qu’une fraction de seconde avant de se diriger vers la forêt. Il croisa les stands créés pour la soirée de Noël sans vraiment leur accorder d’attention. Pourtant un petit sourire naquit sur ses lèvres. Dans son esprit tordu, ses pulsions sexuelles s’étaient transformer en l’envie d’aller emmerder ceux qui pouvait les combler. En cette soirée, à l’orée de la forêt, les petits lapins devaient pulluler.
Saïd eu le loisir d’interrompre un préliminaire et un coït avant de tomber sur la petite blonde en ricanant comme un sale gosse. Il s’arrêta un instant en ne reconnaissant pas la personne et en ne voyant pas de compagnon. En la voyant un peu ailleurs, il songea à s’éclipser avant qu’elle ne le remarque mais quelque chose attira son attention.
- Salut toi… ronronna-t-il langoureusement.
Ses mots étaient bien sûr dirigés vers la petite bourse sur les genoux de la jeune fille. Les quelques paillettes qui s’en échappaient et l’air complètement lointain de la blondasse ne laissait pas vraiment de doute pour un connaisseur.
S’approchant doucement, il l’attrapa et l’observa en le tenant loin de la portée de la droguée. Il se permit un petit regard dans son décolleté et sentit son attention titillée par le joli spécimen. Néanmoins il se retourna vers sa trouvaille plus intéressante et hésita un instant.
C’était tentant, mais les circonstances était pire mauvaise. Se shooter un soir de bal, là sur le gazon avec une inconnue ? Non. Saïd eu envie de jeter la bourse à la figure de la blonde rien que pour le principe. Il la fourra cependant avec précaution dans sa poche. Au bon moment, avec la bonne partenaire, il se promettait une pure soirée.
- Merci blondasse ! salua Saïd.
Il voulu se détourner mais son corps hésita une petit seconde. A la voir là, complètement amorphe et aussi bien taillée, il ne put s’empêcher de songer que c’était du gâchis d’abandonner un si joli bout de viande.
Ven 13 Fév - 22:27 (Δ)
Complètement amorphe, elle observait les lumières au loin sans vraiment se rendre compte de ce qui se passait autour d’elle. Lorsqu’elle entendit la voix de Saïd, elle posa son regard sur lui, la nuit n’arrangeait pas vraiment les choses et elle avait du mal à discerner à qui pouvait appartenir cette silhouette. Ce n’est que lorsqu’il s’approcha qu’elle le reconnu. Saïd Wilkes, difficile de ne pas savoir de qui il s’agissait, depuis qu’elle trainait de temps en temps avec Severus, elle en avait entendu parler, même si elle l’avait déjà vu bien avant. Sa réputation lui précédait largement. Elle le laissa prendre la bourse, sans vraiment se plaindre. Soit parce qu’elle n’en avait plus la force, soit parce que malgré la drogue, elle était encore parfaitement consciente de quel genre de mec il s’agissait…Probablement un peu des deux d’ailleurs. Elle le fixait, un peu amusée, allez savoir pourquoi d’ailleurs. Il la remercia, rangeant sa drogue dans sa poche et se retourna alors qu’elle, décidait enfin de se lever.
Elle avait eu probablement de la chance qu’il hésite à s’en aller. Pointant du doigt son pantalon, elle sourit.
« Ca, c’est à moi par contre »
Shooter peut-être mais pas assez pour se faire voler sans rien dire…Ou trop pour se faire voler et tenter quelque chose avec Saïd. S’approchant de celui-ci, elle attrapa la ceinture de son pantalon pour l’attirer à elle alors que son autre main fouilla sans aucune gêne dans la dite poche, récupérant ce qui lui appartenait. Les yeux dans ceux du serpentard, elle semblait en réalité complètement ignorer le danger. De toute façon, elle allait finir par crever non ? A quoi ça lui servait d’avoir peur ?
« Si tu dis s’il te plait, je pourrais partager… »
Lachant la ceinture et s’éloignant de lui, elle s’installa à même le sol cette fois. Reprenant un nouveau raille de la dite poudre. L’avantage des drogues magiques, c’est qu’en dehors d’éventuelles séquelles psychologique et de la dépendance, il n’y avait aucun véritable risque physique ( sauf peut-être les actions complètement folle qu’on pouvait faire dans cet état second ). Pas d’overdose, juste la possibilité d’un bad trip…
Refermant le petit sac, elle le fit balancer devant elle en narguant le jeune homme. L’idée d’un peu de compagnie dans son trip n’était pas vraiment déplaisante, loin de se rendre compte qu’elle avait un prédateur face à elle et qu’elle était une jolie proie.
« Allez, répète…S’il…te…Plait… »
Elle laissa échappé un rire, se relevant difficilement cette fois. Elle était bien décidé à ne pas partager si elle n’obtenait pas ce qu’elle souhaitait, même si pour ça, il lui fallait "fuir" dans la forêt interdite. Ca apparaissait soudainement comme un jeu.
Sam 14 Fév - 23:20 (Δ)
La blonde eu un petit élan de réaction lorsque Saïd commença à s'éloigner d'elle. Elle ne semblait pas savoir qu'en pointant son pantalon d'un air dégommé, elle l'incitait à rester avec des arguments bien différents que son autorité. Saïd eu un petit rictus amusé et prédateur alors qu'il la regarda se mouvoir vers lui.
Elle s'accrocha à la ceinture et se mit à fouiller dans les poches du Serpentard et ce dernier prit un malin plaisir à rendre la tâche difficile. Elle finit par récupérer son bien et Saïd ne fit rien pour riposter. Dans sa tête, la trouvaille la plus intéressante de la soirée avait changée.
- Aah... T'es une vraie petite cochonne toi. ronronna-t-il alors qu'il plongeait son regard jaune dans celui de la junkie.
Elle s'éloigna de lui, s'installant tranquillement pour reprendre un peu de poudre. Mais le sourire de Saïd ne faiblit pas et il l'observa avec excitation. Bon sang, il devait avoir un faible pour les meufs dégommées par la drogue. Dommage que Zoya n'était pas dans les parages, elle se serait sûrement fendue la poire de le voir bander devant une petite blonde en chaleur.
S'il-te-plait ? A croire qu'Amy Loreens n'avait pas envie de se faire détruire seulement par la drogue ce soir. A le narguer, elle lui donnait de plus en plus envie de l'attaquer physiquement et d'étirer son petit minois arrogant dans une expression de douleur ou de jouissance. Pour Saïd, violence et sexe allaient souvent main dans la main.
Il s'approcha d'elle de plus en plus sans prononcer les mots qu'elle voulait lui extirper de la bouche. Tel un prédateur, il ne la quittait pas du regard et avança à pas lent. La prendre à la gorge, il voulait la prendre à la gorge. Mais pour l'embrasser ou l'étrangler ?
L'action n'attendit pas la réflexion et brusquement il stoppa net le petit rire irritant de la blonde en lui écrasant la trachée de sa main osseuse. Il la balança violemment sur le côté et s'amusa de la voir voltiger et tituber. Ah comme ses jolies minettes lui donnait envie de les souiller.
Il sortit sa baguette magique, le visage étiré d'un sourire sadique.
- Oh s'il-te-plait, s'il-te-plait... Cours. grogna-t-il doucereusement.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Sam 14 Fév - 23:22 (Δ)
Sirius courrait à en perdre haleine, complètement fou. Il se fichait que les branches griffent son corps et déchirent ses vêtements. Sautant entre les épaisses racines tortueuses de la forêt, il n'avait qu'une chose en tête, retrouver la source de l'odeur. Le sang envahissait ses sens comme son esprit à lui en faire perdre la tête. Tellement de sang, tellement de sang. Il ne savait pas s'il lui procurait plus de peur, de panique ou de colère. La mort ne faisait pas partie des odeurs qui devaient se sentir à Poudlard.
D'autres odeurs se mêlèrent au voile rouge mais cela n'aidait aucunement Sirius Black à se calmer. Parmi elles, il reconnu celle d'Amy Loreens qu'il avait vu du coin de l’œil se diriger vers la forêt. Et autour de son odeurs, d'autres auxquels le Gryffondor ne préféraient pas y réfléchir. Il continua de courir à une vitesse folle et distingua bientôt la silhouette d'Amy et d'un autre élève non loin. Il n'eut pas besoin de voir le visage du danger pour reconnaître les bouclettes et l'odeur épicée de Saïd Wilkes.
- Amy ! cria-t-il en sautant entre les deux élèves. Ou du moins c'est ce qu'il cru dire.
Un aboiement féroce et un sombre grognement sortit de sa gorge alors que le gros molosse noir dévisageait Saïd Wilkes de ses pupilles jaunes.
- R-Reste loin d'elle. P-putain de clebs. T'as pas encore assez bouffé ? balbutia me Serpentard.
Sirius ne se rendit compte qu'il avait changé de forme en voyant Saïd le dévisager d'un air complètement tétanisé. Saïd Wilkes n'avait jamais peur de personne même si c'était parfois la chose la plus judicieuse à faire. Mais il fallait croire que l'Egyptien était plus intelligent lorsqu'il s'agissait d'animal féroce. En voyant la réelle expression de terreur dans les yeux du monstre de violence, Sirius se demanda même si ce dernier ne cachait pas une phobie ou un traumatisme. Le plus étrange était de l'entendre tenter faiblement de défendre Amy.
Sirius Black n'avait réellement pas voulu se changer pendant sa course folle. Maintenant sous forme canine, il eu l'intelligence de se rappeler qu'il était encore moins judicieux de se transformer en homme sous le regard terrorisé de ses camarades. Son regard chercha un instant parmi les troncs en espérant voir débarquer James pour qu'il lui sauve la mise. Mais si ce dernier avait eu l'intelligence de ne pas se transformer, il avait sûrement un peu de retard. S'il s'était aussi transformé en revanche, il était assez incertain qu'un grand cerf ne lui soit d'aucune utilité dans ces circonstances.
Son regard tomba alors sur l'horrible spectacle qui avait coupé court au jeu de poursuite des deux autres élèves.
Il faisait tellement sombre qu'il était difficile de reconnaître de quoi il s'agissait mais l'odeur nauséabonde du sang frais ne laissait aucun doute. Une masse rouge gisait "assise" contre l'énorme tronc d'un des arbres de la forêt. Le sang recouvrait entièrement le corps, non pas parce qu'il avait recouvert sa peau mais parce qu'il n'y avait plus de peau. Entièrement dépecé, le mannequin de chair n'avait presque plus rien d'une personne.
Sirius se figea d'horreur.
Sans tarder, Saïd dégaina sa baguette et fouetta l'air en direction de l'animal. Dans la panique, il ne jeta qu'un sort faible qui projeta Sirius contre un arbre.
- COURS ! cria-t-il à la jeune blonde, cette fois sans aucun jeu ou émotion autre dans la voix que la panique. Ce dernier n'attendit pas de voir la jeune femme prendre les devant pour prendre ses jambes à son cou en hurlant dès qu'il entendit les grognements du gros chien noir.
Sirius aboya et grogna de colère en se relevant mais il ne poursuivit pas le serpent. Il y avait songé une fraction de seconde mais il était clair que Saïd S. Wilkes n'était pas l'auteur de cette atrocité, pas cette fois. Et bien que le fuyard semblait croire que Sirius soit l'auteur des faits, il était difficile de croire qu'un animal ai put accomplir une telle tâche si proprement.
Se retournant vers le cadavre sanglant, le chien ne put s'empêcher de laisser échapper un petit couinement de tristesse. Qui ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Ça n'avait aucun sens. Ça ne pouvait-être qu'un cauchemar !
Dim 15 Fév - 11:30 (Δ)
La drogue, c’était quelque chose qu’elle aimait mais généralement, elle s’arrêtait à l’herbe fumée. La poudre, les seringues, toutes ces choses ne l’avaient jamais tenté au départ. Ces derniers temps elle avait juste eu besoin de quelques choses de beaucoup plus puissant. Elle savait qu’elle jouait à un jeu dangereux, la sensation d’une paix profonde et légère pouvait, en une seule fraction de seconde, basculé en un cauchemar plus angoissant encore que la réalité qu’elle fuyait. Et c’est ce qui se passa à la seconde où il agrippa sa gorge. Le souffle coupé net, elle observa le jeune homme dont le visage se déformait de manière étrange et effrayante. Son cœur s’accélérait de manière inquiétante alors qu’elle tentait déjà de s’échapper de sa poigne et de retrouver son souffle. Il la balança comme on balance un jouet contre un mur. La douleur ne semblait pas avoir d’importance. C’est pourtant avec une certaine difficulté qu’elle s’était relever, n’attendant pas son "s’il te plait" pour prendre la fuite dans la forêt interdite.
Sa robe se déchirait en chemin alors qu’elle courrait sans s’arrêter, se cachant parfois à un arbre pour reprendre sa respiration et reprendre la fuite avant qu’il ne la trouve. Elle sentie des ronces lui écorchée les cuisses et les genoux mais cela ne l’arrêtait pas pour autant. Les larmes lui brouillaient la vue, elle ignorait si elle s’enfonçait un peu plus encore dans la forêt ou si au contraire, elle finirait par pouvoir en sortir. Elle avait cette horrible sensation de voir des yeux dorées un peu partout dans la nuit.
A bout de nerf et surtout à bout de souffle, elle s’adossa à nouveau à un gros arbre, reprenant sa respiration. Elle n’entendit plus aucun bruit. Se sentant presque en sécurité, elle se laissa glisser sur le tronc. Le corps tremblant, la respiration sifflante et irrégulière, elle ignorait où elle se trouvait exactement, dans quel sens aller, observant les alentours, elle continuait d’avoir cette sensation d’être observée. Elle entendait des murmures sans pouvoir les distinguer, ignorant si c’était le fruit du mauvais trip ou non, pour elle, c’était sa réalité, elle plaqua ses mains sur ses oreilles pour ne plus rien entendre, complètement affolée.
Elle sentit alors une goutte sur son front, l’essuyant en imaginant qu’il allait pleuvoir mais la sensation que cela avait sur ses doigts n’avait rien de similaire à celle de la pluie. Elle sentie d’autre goutte, frotta, observa ses doigts mais dans la nuit elle ne distinguait qu’un liquide sombre et épais.
Elle leva les yeux…
Prise d’une peur panique, elle cria sans s’en rendre compte alors qu’elle se fit tomber sur le côté, tentant de se relever. Elle se trouva nez à nez avec le monstre qu’elle fuyait tout à l’heure. Les traits tordus et le regarde doré, elle paniqua un peu plus, alors que Saïd n’était plus du tout intéressée par elle, elle recula pourtant pour s’éloigner de lui. La situation s’enchainait rapidement, en un rien de temps un aboiement et une nouvelle paire d’yeux jaunes entraient dans la scène. Les dents pointues, acérée, la panique puisa toute les forces dans ses jambes alors qu’elle tentait de reculer, elles semblaient à tout moment lâcher prise.
Incapable de comprendre que son prédateur tentait à présent de la protéger, ses mots n’eurent aucun effet sur elle alors qu’il prenait la fuite. Elle resta plantée là, fixant l’animal qu’elle voyait trois fois plus gros qu’il ne l’était réellement. Ses yeux oscillaient entre le corps écorchés et la bête. Continuant de reculer, tremblante, elle ne pouvait s’empêcher de pleurer. Un nouveau craquement dans la forêt la fit sursauter, perdant son équilibre précaire, elle tomba en arrière, se cognant la tête contre une souche d’arbre. Inconsciente, elle lâcha ce qu’elle avait tenu en main jusqu’ici sans vraiment s’en rendre contre, le contenu de la bourse se déversant légèrement sur le côté.
- James Potter
- Gallions : 169
Dim 15 Fév - 13:28 (Δ)
Sérieusement ? James éclata de rire pour se retourner subitement courant dans le parc poursuivit d'un Sirius hilare sur sa monture ! Est prit celui qui croyait prendre. Et pourtant, il fut bien obligé de se stopper dans sa course folle lorsqu'il entendit Sirius parler. L'intonation inquiète de sa voix le fit se retourner et James lui jeta un regard interrogateur. Alors là, il est complètement perdu, pourquoi un tel affolement ?
« Non mec, j'ai rien senti. Qu'est-ce que tu as ? » Il fit des yeux grands comme des soucoupes lorsque Sirius parti en courant comme un détraqué dans la forêt interdite, comme s'il avait la Mort aux trousses. « PATMOL !!! ATTENDS !!! »
Ne cherchant pas à comprendre d'avantage, il suivit son ami avant de pousser un juron en le voyant se transformer dans la forêt pour aller plus vite, disparaissant entre les arbres. James aurait pu en faire de même pour le rejoindre plus facilement mais il ne voulait pas prendre le risque que quelqu'un le voit. Et s'il y avait un problème, ils auraient l'air malin tous les deux en animaux. Le chien accompagné d'un cerf. Fun.
« SIRIUS !!! » Appela-t-il encore avec force, manquant de se casser la figure en accélérant le pas pour tenter de le rattraper.
S'il en avait une qui avait vu le beau brun disparaître en panique dans la forêt, c'était bien la jeune gryffondor qui retenait la peluche chien loin d'elle. Elle cligna des yeux, surprise, se stoppant dans ses gestes. Qu'est-ce qu'il se passait ? Camille jeta la peluche sur son ami rouquin qui était déjà la proie d'un kangourou avant de partir en direction des Maraudeurs.
« Désolée, il faut que j'aille voir ce qu'il se passe, je suis inquiète pour mon père ! »
Sans attendre la réponse de Fred, elle s'engouffra dans la forêt, guidée par la voix de James qui appelait Sirius.
Pendant ce temps, le jeune Potter arriva vers ses amis. La première chose qu'il vit fut la blonde sans connaissance sur le sol. Il poussa un crie et en quelques pas, il fut vers elle, la serrant dans ses bras.
« Amy ? Amy ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » En se retournant vers le chien, il remarqua l'air terrorrisé de Sirius et à son tour …. il vit le cadavre. Ce qui restait de ce qui devait être une humaine. Et par sa taille …. Une élève ? Son estomac soudainement retourné, il passa sa main sur sa bouche, retenant la nausée qui le prit soudainement. La vision était plutôt dégoûtante et difficile à supporter. Un long frisson d'angoisse le prit. Qui avait fait ça ? Inconsciemment il resserra Amy contre lui.
« Si … Sirius ? »
C'est à ce moment là que la petite Loreens Black fit son entrée.
« Mam- Amy !!! » Elle rejoignit le duo et s'accroupit, lui attrapant la main avant de sursauta en voyant le Sinistros. Alors qu'elle s’apprêtait à faire une remarque concernant le fait qu'il n'avait pas le droit de venir tant qu'elle n'avait pas retrouver son père, c'était le deal, ses yeux s'épouvantèrent d'horreur face au cadavre. Elle poussa un crie, plaquant ses deux mains sur sa bouche. Tremblante comme une feuille, des larmes coulèrent sur ses joues. Ses mains descendirent sur son collier, serrant la pierre rouge comme si cette dernière lui apporterait protection.
« Daddy …. » Et soudainement elle fit le rapprochement. La personne qui avait fait ça … C'était …. C'était …. Elle hoqueta et sanglota. « C'est de ma faute … C'est de ma faute …. Papa …. Papa …. » Appela-t-elle en vain.
Lise Parker avait quitté la grande salle estimant qu'il avait trop de monde pour elle. Alors qu'elle passait devant la forêt interdite, plusieurs odeurs se mélangeaient soudainement dans ses narines, dont celle particulièrement forte du sang. Instinctivement, elle couru dans la forêt, sans doute parce que d'autres odeurs lui étaient familières. Elle rejoint rapidement le groupe et en un clin d'oeil analysa la situation. La futur détective blêmit mais resta maîtresse de ses émotions. Gardant un certain self-contrôle, elle prit la parole d'une voix étrangement sèche, crispée, tout en jetant un drôle de regard au chien. Il aurait pu paraître menaçant, non il l'était mais quelque chose lui disait qu'il n'allait pas attaquer. Quelque chose de familier mais elle ne saurait dire quoi.
« Il faut prévenir les professeurs. Ne vous séparez pas, il est peut-être toujours dans le coin. » Elle se stoppa en ressentant une odeur qu'elle reconnaissait parfaitement, au loin dans la forêt. « Saïd …. Je dois y aller … James occupe toi du reste ! »
Sans attendre, elle couru de nouveau s'enfonçant dans la forêt, suivant l'odeur de son « ami ». Il était tout seul et le meurtrier était peut-être encore tout prêt. Saïd pourrait faire une proie facile et vu ce qu'il avait fait à sa victime … Le sang de la demi lycan se glaça. Préférant ne pas y penser, elle accéléra le pas.
« SAÏD !!!! OU EST-CE QUE TU ES ??? … SAM ???!!! » hurla-t-elle. Elle fini par le retrouver et lui sauta dessus pour le plaquer sur le sol, dans la terre et la boue. « Ne bouge pas » murmura t elle en posant sa main sur la bouche du jeune homme. Dans le silence le plus complet, elle écouta attentivement, attendant le moindre bruit qui pourrait l'alerter d'une présence non désirer. Elle fini par le relâcher et l'aider à se relever en faisant de même.
Son cœur battait encore à tout allure.
« Il faut partir d'ici … Sam, quelqu'un s'est fait tuer ce soir … Sauvagement. Et le tueur est peut-être encore dans le coin. Il faut rester discret. Je peux compter sur toi ? »
De leur côté, James essayait de gérer la situation. Il enleva la poudre des vêtements d'Amy et jeta la bourse le plus haut possible dans un arbre. Le brun se redressa.
« Camille, reprend toi. Il faut qu'on se calme. »
« Tu ne comprends pas …. Celui qui a fait ça … C'est celui qui m'a attaqué … Si j'avais parlé, il aurait peut-être été arrêté et ça ne se serait pas passé ! »
James ne répondit rien. A cet instant, il ne trouvait aucun mot pour réconforter qui que ce soit. Il enleva sa veste et la jeta sur le cadavre pour la recouvrir et ne plus avoir cette vision affreuse. Toujours silencieux, il leva sa baguette et un petit feu rouge s'éleva pour éclater au dessus des arbres, un feu de détresse que les professeurs pourraient voir, mais pour le moment ils ne pouvaient pas se déplacer. Il manquerait plus que le tueur déplace le corps … Quoi que s'il l'avait laissé là … Mais il n'était pas en état de réfléchir, merde !! Il soupira un bon coup pour se calmer et inspira un bon coup. Enfin, il attrapa une pierre et la jeta vers le chien. « DEGAGE !!!! »
Le mot était fort certes, mais il fallait que le chien s'éloigne pour que Sirius puisse se retransformer pour qu'il l'aider à gérer cette situation. Il a besoin de lui … Et sa famille a besoin de lui …. James jeta un coup d'oeil aux deux Loreens et posa sa main sur le front d'Amy. Elle a de la fièvre. Le drogue, le choc émotionnel, la fatigue, le coup qu'elle avait reçu … C'était beaucoup pour quelqu'un d'aussi gentille et sensible qu'Amy. Il se mordit les lèvres, ne sachant pas s'il devait essayer de la réveiller ou au contraire lui épargner ça. Bon sang … Que les profs arrivent ! Et le tueur … Où est-ce qu'il est ? Parker, reviens !
« Non mec, j'ai rien senti. Qu'est-ce que tu as ? » Il fit des yeux grands comme des soucoupes lorsque Sirius parti en courant comme un détraqué dans la forêt interdite, comme s'il avait la Mort aux trousses. « PATMOL !!! ATTENDS !!! »
Ne cherchant pas à comprendre d'avantage, il suivit son ami avant de pousser un juron en le voyant se transformer dans la forêt pour aller plus vite, disparaissant entre les arbres. James aurait pu en faire de même pour le rejoindre plus facilement mais il ne voulait pas prendre le risque que quelqu'un le voit. Et s'il y avait un problème, ils auraient l'air malin tous les deux en animaux. Le chien accompagné d'un cerf. Fun.
« SIRIUS !!! » Appela-t-il encore avec force, manquant de se casser la figure en accélérant le pas pour tenter de le rattraper.
S'il en avait une qui avait vu le beau brun disparaître en panique dans la forêt, c'était bien la jeune gryffondor qui retenait la peluche chien loin d'elle. Elle cligna des yeux, surprise, se stoppant dans ses gestes. Qu'est-ce qu'il se passait ? Camille jeta la peluche sur son ami rouquin qui était déjà la proie d'un kangourou avant de partir en direction des Maraudeurs.
« Désolée, il faut que j'aille voir ce qu'il se passe, je suis inquiète pour mon père ! »
Sans attendre la réponse de Fred, elle s'engouffra dans la forêt, guidée par la voix de James qui appelait Sirius.
Pendant ce temps, le jeune Potter arriva vers ses amis. La première chose qu'il vit fut la blonde sans connaissance sur le sol. Il poussa un crie et en quelques pas, il fut vers elle, la serrant dans ses bras.
« Amy ? Amy ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » En se retournant vers le chien, il remarqua l'air terrorrisé de Sirius et à son tour …. il vit le cadavre. Ce qui restait de ce qui devait être une humaine. Et par sa taille …. Une élève ? Son estomac soudainement retourné, il passa sa main sur sa bouche, retenant la nausée qui le prit soudainement. La vision était plutôt dégoûtante et difficile à supporter. Un long frisson d'angoisse le prit. Qui avait fait ça ? Inconsciemment il resserra Amy contre lui.
« Si … Sirius ? »
C'est à ce moment là que la petite Loreens Black fit son entrée.
« Mam- Amy !!! » Elle rejoignit le duo et s'accroupit, lui attrapant la main avant de sursauta en voyant le Sinistros. Alors qu'elle s’apprêtait à faire une remarque concernant le fait qu'il n'avait pas le droit de venir tant qu'elle n'avait pas retrouver son père, c'était le deal, ses yeux s'épouvantèrent d'horreur face au cadavre. Elle poussa un crie, plaquant ses deux mains sur sa bouche. Tremblante comme une feuille, des larmes coulèrent sur ses joues. Ses mains descendirent sur son collier, serrant la pierre rouge comme si cette dernière lui apporterait protection.
« Daddy …. » Et soudainement elle fit le rapprochement. La personne qui avait fait ça … C'était …. C'était …. Elle hoqueta et sanglota. « C'est de ma faute … C'est de ma faute …. Papa …. Papa …. » Appela-t-elle en vain.
Lise Parker avait quitté la grande salle estimant qu'il avait trop de monde pour elle. Alors qu'elle passait devant la forêt interdite, plusieurs odeurs se mélangeaient soudainement dans ses narines, dont celle particulièrement forte du sang. Instinctivement, elle couru dans la forêt, sans doute parce que d'autres odeurs lui étaient familières. Elle rejoint rapidement le groupe et en un clin d'oeil analysa la situation. La futur détective blêmit mais resta maîtresse de ses émotions. Gardant un certain self-contrôle, elle prit la parole d'une voix étrangement sèche, crispée, tout en jetant un drôle de regard au chien. Il aurait pu paraître menaçant, non il l'était mais quelque chose lui disait qu'il n'allait pas attaquer. Quelque chose de familier mais elle ne saurait dire quoi.
« Il faut prévenir les professeurs. Ne vous séparez pas, il est peut-être toujours dans le coin. » Elle se stoppa en ressentant une odeur qu'elle reconnaissait parfaitement, au loin dans la forêt. « Saïd …. Je dois y aller … James occupe toi du reste ! »
Sans attendre, elle couru de nouveau s'enfonçant dans la forêt, suivant l'odeur de son « ami ». Il était tout seul et le meurtrier était peut-être encore tout prêt. Saïd pourrait faire une proie facile et vu ce qu'il avait fait à sa victime … Le sang de la demi lycan se glaça. Préférant ne pas y penser, elle accéléra le pas.
« SAÏD !!!! OU EST-CE QUE TU ES ??? … SAM ???!!! » hurla-t-elle. Elle fini par le retrouver et lui sauta dessus pour le plaquer sur le sol, dans la terre et la boue. « Ne bouge pas » murmura t elle en posant sa main sur la bouche du jeune homme. Dans le silence le plus complet, elle écouta attentivement, attendant le moindre bruit qui pourrait l'alerter d'une présence non désirer. Elle fini par le relâcher et l'aider à se relever en faisant de même.
Son cœur battait encore à tout allure.
« Il faut partir d'ici … Sam, quelqu'un s'est fait tuer ce soir … Sauvagement. Et le tueur est peut-être encore dans le coin. Il faut rester discret. Je peux compter sur toi ? »
De leur côté, James essayait de gérer la situation. Il enleva la poudre des vêtements d'Amy et jeta la bourse le plus haut possible dans un arbre. Le brun se redressa.
« Camille, reprend toi. Il faut qu'on se calme. »
« Tu ne comprends pas …. Celui qui a fait ça … C'est celui qui m'a attaqué … Si j'avais parlé, il aurait peut-être été arrêté et ça ne se serait pas passé ! »
James ne répondit rien. A cet instant, il ne trouvait aucun mot pour réconforter qui que ce soit. Il enleva sa veste et la jeta sur le cadavre pour la recouvrir et ne plus avoir cette vision affreuse. Toujours silencieux, il leva sa baguette et un petit feu rouge s'éleva pour éclater au dessus des arbres, un feu de détresse que les professeurs pourraient voir, mais pour le moment ils ne pouvaient pas se déplacer. Il manquerait plus que le tueur déplace le corps … Quoi que s'il l'avait laissé là … Mais il n'était pas en état de réfléchir, merde !! Il soupira un bon coup pour se calmer et inspira un bon coup. Enfin, il attrapa une pierre et la jeta vers le chien. « DEGAGE !!!! »
Le mot était fort certes, mais il fallait que le chien s'éloigne pour que Sirius puisse se retransformer pour qu'il l'aider à gérer cette situation. Il a besoin de lui … Et sa famille a besoin de lui …. James jeta un coup d'oeil aux deux Loreens et posa sa main sur le front d'Amy. Elle a de la fièvre. Le drogue, le choc émotionnel, la fatigue, le coup qu'elle avait reçu … C'était beaucoup pour quelqu'un d'aussi gentille et sensible qu'Amy. Il se mordit les lèvres, ne sachant pas s'il devait essayer de la réveiller ou au contraire lui épargner ça. Bon sang … Que les profs arrivent ! Et le tueur … Où est-ce qu'il est ? Parker, reviens !
Dim 15 Fév - 14:38 (Δ)
Courant comme un dingue en criant à plein poumon, l'idiot de Saïd n'avait pas vraiment songé qu'il pouvait attirer l'attention du tueur. D'ailleurs, il était persuadé qu'en courant plus profondément dans la forêt, il semait l'animal qu'il croyait responsable du massacre.
Les humains c'était marrant. On pouvait leur taper dessus et les entendre couiner et se plaindre. Rares étaient ceux qui avaient réellement la rage nécessaire en eux pour vraiment faire des dégâts. Mais lorsqu'il s'agissait d'animal ou de créatures chelous, Saïd mettait la clé sous la porte. Il ne voulait pas traîner autour de ce genre de choses.
Jusqu'ici le malaise et le dégoût qu'il éprouvait à proximité des choses non humaines n'étaient que minime. Mais une certaine Lise Parker avait su y insérer une bonne dose de trouille un soir de pleine Lune.
Courant à en perdre haleine, le Serpentard ne put s'empêcher d'avoir des flash de cette atroce soirée qui le poussèrent à courir encore plus vite. Mais pas assez vite pour semer celle qui s'était mise à sa poursuite.
Saïd poussa un petit couinement étranglé en se sentant plaqué violemment au sol. La vue d'un visage humain aurait pu le rassurer mais le fait que celui-ci soit celui de Lise Parker le fit hurler de terreur.
- NAN !!! LISE NAN ME TUE PAS ! AAAAHHHH NAAAAN ! J'VEUX PAS M'FAIRE MANGER PAR UNE FILLE ! cria-t-il en gigotant comme un ver de terre sur le sol.
Mais elle plaqua rapidement une main ferme sur sa bouge pour le réduire au silence. Ça n'empêcha pas Saïd de continuer à pousser des cris étouffés. Il ne s'arrêta que doucement après avoir vu le regard inquiet de Lise porté sur les environs. Elle n'était pas là pour l'attaquer et un coup d'oeil au ciel lui indiqua que la Lune était loin d'être pleine. Il soupira un grand coup, sentant la peur le quitter instantanément.
- Putain, tu m'as faire peur grosse conne ! grommela Saïd lorsqu'elle le relâcha.
Elle lui répondit d'une voix ferme, tentant de lui expliquer intelligemment la situation et son plan. Saïd l'observa les sourcils froncé mais la peur maintenant disparu laissa place à son attitude habituelle : celle du gros con.
- Ouai ben j'suis au courant ! C'est le putain de clebs qui lui a bouffé le visage ! râla-t-il. Mais les mots de Lise semblèrent enfin faire son chemin jusqu'à son cerveau, lui amenant un doute. C'est vrai que ce chien n'était pas si menaçant que ça au final.
- Attend... Un tueur ? Tu veux dire que c'est un mec qu'a fait ça ?
Saïd sentit un frisson le parcourir à cette idée. Un sentiment très loin de la peur tira ses traits en un sourire crispé.
- Rester discret, tu déconnes ? finit-il par répondre en levant lentement sa baguette. J'veux faire connaissance !
Un éclair blanc fila dans leur direction et avant même que Saïd ne puisse réagir, sa baguette lui fut arraché des mains et vola dans les ténèbres de la forêt. Parmi les arbres, une silhouette noire se distingua et la rattrapa.
Le Serpentard sentit sa gorge se serrer en voyant la masse noire s'approcher.
- Comme c'est mignon. Sam. commenta une voix profonde proche d'un grognement.
Un rayon de lumière pâle traversant les feuillage révéla un homme mûr à la carrure imposante et dont le sourire amusé révéla deux longues canines.
Saïd se figea, ne sachant pas pourquoi cet homme parvenait si bien à le mettre mal à l'aise de par sa simple présence. Et la façon dont il avait prononcé son surnom préféré. C'était comme s'il se connaissaient.
L'homme l'observa quelques secondes mais se détourna rapidement vers Lise. Cette fois son expression, bien que sombre et ferme, s'adoucit considérablement. Dans ses iris brillant se discernait même une once d'inquiétude.
- Lise. Rentre au château. Maintenant. ordonna-t-il d'un ton qui ne laissait aucunement place à la négociation.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Lun 16 Fév - 16:16 (Δ)
Sirius fit volte face en entendant un craquement derrière lui. La vision du corps lui avait presque fait oublier la présence d'Amy. Il aurait été logique pour elle de fuir devant ce gros chien noir effrayant qui était pourtant son si cher Siri. Il la vit trébucher trop tard et ne put rien faire d'autre que lâcher un jappement de surprise. Il s'approcha d'elle mais ne put la prendre dans ses bras. Sentir sa respiration lente contre son pelage le rassura un peu.
James arriva à ce moment pour faire ce qu'il aurait souhaité faire. Le chien aurait pu avoir un pincement de jalousie mais il ne ressentit qu'un intense soulagement et recula pour laisser de la place à son meilleur ami.
Ses oreilles se baissèrent en voyant l'expression de ce dernier se décomposer lorsqu'il découvrit le cadavre. Il aboya une fois pour exprimer sa propre incompréhension. Pour l'oeil connaisseur de James, l'expression du toutou racontait aussi bien que des mots qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait et qu'il n'y était pour rien.
Lise débarqua elle aussi, déballant calmement un plan de bataille avant de disparaître aussi vite. Une autre voix vit se mêler à l'incompréhension et bientôt une autre petite blonde vint se jeter aux côtés de sa maman.
- Non ! aboya l'animagus en reconnaissant la petite Camille.
Mais c'était trop tard. Son regard bleu et plein d'innocence se posa sur le chien noir puis sur le cadavre mutilé. Il aurait voulu que personne ne voit ça. Il aurait tout donné pour préserver le peu d’innocence déjà brisée de cette jeune fille. Sa fille.
Mais elle se décomposa sous son regard impuissant, sanglotant, appelant son papa. Cette vision s’insinua en lui plus douloureusement que celle du cadavre inconnu. Le chien se recroquevilla et baissa la tête. Il la releva doucement cependant lorsqu’il entendit les paroles de Camille.
Elle savait qui avait fait ça. C’était celui qui avait voulu lui faire la même chose. Le souvenir des plaies ensanglantées qu’il avait dû soigner longuement lui revint en mémoire. La colère qui naquit en lui chassa peu à peu la détresse. Celui qui avait fait ça…
James ne laissa pas l’idée faire plus de chemin dans l’esprit de son ami. Lui jetant soudain une pierre, il coupa court à ses envies de vengeance. Ce n’était pas le moment d’aller chasser et de jouer les bêtes féroces. Amy et Camille avaient besoin de Sirius. James aussi.
Le molosse grogna un coup mais s’exécuta. Sautant derrière les racines des arbres, Sirius déguerpi en vitesse.
Son ami avait déjà prévenu l’école en lançant un sort de détresse mais Sirius profita de son départ pour décider qu’il valait mieux qu’il ne revienne pas tout seul. Même sous forme humaine, il n’allait pas être d’un très grand secours s’il revenait tout de suite. Courant à vive allure à travers les arbres, il dû s’arrêter deux fois pour faire peur à des élèves curieux, s’aventurant vers la scène de crime. Quelques claquements de mâchoire, un grognement menaçant et il continuait sa course.
Récupérant des habits qu’il prévoyait pour ses nombreuses escapades nocturnes dans la forêt interdite dans un tronc creux près du lac, Sirius se changea en vitesse et couru vers le château.
- Professeur ! appela-t-il en voyant le professeur McGonagall près de la foire. Elle semblait tenter de contrôler la masse d’élèves interpellés par l’éclair rouge ayant fendu le ciel quelques minutes plus tôt.
- Monsieur Black, par Merlin, je suis occupée. râla-t-elle d’un ton autoritaire. Je répète, 200 points seront retirés à votre maison pour chaque élève s’aventurant dans la forêt interdite ! Maintenant retournez tous dans la Grande Salle, allons !
- Professeur ! insista Sirius encore essoufflé de sa course. Il lui aurait bien tout raconter sur le tas mais il préférait attendre qu’aucune oreille curieuse ne soit titillée par l’atrocité de son histoire.
- Pas d’exception Black. coupa la sorcière d’un ton sévère avec un écho d’inquiétude bien reconnaissable. Malgré le temps passé, Minerva McGonagall connaissait autant le comportement de ces chers Maraudeurs que ceux-ci connaissait son regard sévère mais maternel. Son visage blêmit soudainement en remarquant la détresse de Sirius. Immédiatement, elle le poussa à l’écart des autres élèves qui retournaient doucement vers le château en râlant.
- Où est Potter ? demanda-t-elle en devenant petit à petit aussi pâle que Sirius. Et Remus ? Pettigrew ? Oh non Sirius qu’avez-vous encore-
- Il y a un cadavre dans la forêt. coupa-t-il à son tour d’un ton ferme presque identique à celui du professeur.
Les yeux de Minerva grossirent derrière ses lunettes. Un son étrange et aiguë sortit de sa gorge.
- Comment ?
- Amy. Je crois qu’Amy l’a trouvée la première. Et Sam euh, Saïd Wilkes. Il était là mais il s’est mit à courir et Lise… James il - oh et Camille ! Professeur je crois que... Je crois que c'est un élève. Je vous en prie professeur, faites quelque chose ! paniqua le Gryffondor.
- Ça suffit ! Sirius, calmez-vous ! s’étrangla Minerva. Le professeur Laine est déjà en chemin pour rejoindre vos amis. Rentrez au château et avertissez le professeur Dumbledore.
- Non, je dois y retourner ! s’exclama Sirius en se rendant compte de l’erreur qu’il avait peut-être commise en s’adressant à un professeur.
- Absolument pas ! s’énerva McGonagall qui agrippa le bras de Sirius qui s’éloignait déjà. Mais l’élève se libéra d’un geste violent. Son regard d’une étrange intensité se fixa dans celui de la sorcière.
- Ma fille est là-bas. dit-il avant de se ruer à nouveau vers la forêt interdite.
- Seigneur… souffla Minerva en se rendant compte de ces mots impliquaient. Elle observa le jeune Sirius Black disparaître dans la noirceur de la forêt sans bouger. Puis, se réveillant soudainement, elle tournoya l’air de sa baguette pour faire apparaître son patronus qui fila pour prévenir le directeur de la situation.
- Lise Parker
- Gallions : 283
Age : 34
Sam 28 Fév - 12:34 (Δ)
… Okey. Lise pouvait au moins se vanter d'avoir vu Saïd Wilkes dans toute son … humiliation. Si elle était quelqu'un d'autre, elle se serait sûrement écroulée de rire en le voyant hurler ainsi comme une fillette. Mais bien heureusement pour lui, Saïd avait affaire à la nana la moins expressive de Poudlard. Elle ne bougea pas, l'observant avec un air perplexe.
« … Tu te sens bien ? » demanda-t-elle d'une voix neutre. Encore une fois, si cela avait été une autre personne que Saïd, elle serait certainement restée silencieuse, ne posant pas la moindre question, mais voyez vous, le jeune homme avait tendance à pousser les autres à parler, surtout quand il vous traite de grosse conne après avoir compris qu'il venait de passer pour le mec le plus ridicule de la planète.
« Gros débile. » répondit-elle simplement en se relevant avant de lui faire un topo de la situation. Ce crétin pensant que c'était le chien qui avait bouffé l'élève. Lise savait par expérience que cela ne donnait pas ce genre de résultat. « Non, le cadavre à été dépecé mais pas mangé. » Cela dit, à cette vision, elle doutait que Saïd ait pu se montrer observateur, le premier réflexe étant de fuir. Lise aurait pourtant du prévoir que son « ami » n'était pas du genre à rester tranquille malgré qu'elle recommandait la discrétion. Il faut dire que sur l'urgence du moment, elle avait dit ce qui lui semblait au mieux et ce qu'aurait fait tout être humain normalement constitué mais … Mais elle avait un instant oublié que Saïd était tout sauf normal. Et bien entendu intrigué par les prouesses du tueur, il voulait organiser une petite rencontre et un combat en forêt. Le voilà déjà qui s'excitait à l'idée.
« Déconne pas. » fit-elle d'une voix froide en lui attrapant le bras, essayant de canaliser un peu ce crétin qui allait courir à sa perte.
Mais alors qu'il levait sa baguette, cette dernière lui échappa des mots pour voltiger le long des bois et atterrir entre les mains d'une silhouette menaçante qui approchait. Le tueur ? Saïd désarmé restait une proie facile, surtout que le connaissait, il n'allait pas rester en place. Par réflexe, la jeune femme se mit devant lui, sa main maintenant toujours le bras du serpentard derrière elle, le protégeant comme elle pouvait. Ses yeux se firent plus sombre que d'habitude, tous ses sens en alertes, prête à bondir. C'est alors qu'elle reconnue cette odeur familière et en voyant Greyback s'approcher, elle relâcha instinctivement sa pression sur le bras de Saïd. Pas un mot … Pas un bonjour, aucune salutation. Rien. Lise restait silencieuse. Elle n'avait pas revu son oncle depuis qu'elle avait quitté son père pour se réfugier à Poudlard, il y a maintenant 2 ans … Après qu'elle ait du touer sa mère sous la forme d'une lycan afin de pouvoir survivre. Une histoire que Lise ne racontait pas, mais qu'aucun membre de sa famille n'ignorait. Elle se doutait que son oncle ne témoignait aucune rancoeur envers elle, après tout rien n'avait été volontaire et la jeune fille était la première à en souffrir. Mais lui parler restait encore au dessus de ses forces. Et aussi, elle préférait gérer les nuits de pleine lunes seules, sans le soutien et l'aide de Fenrir. Sa présence remuait beaucoup de choses … Et puis elle se doutait qu'il s'agissait là de son oncle qui ne venait pas de son époque mais bien de celle actuelle. Et voir la version adolescente de sa nièce n'avait pas l'air de le perturber plus que ça. Greyback savait des choses. Il savait toujours tout de tout façon. Ce n'était pas un hasard s'il rodait autour du château, Lise l'avait bien compris. Si elle voulait savoir des choses sur le futur, son oncle était la personne idéale.
Mais la jeune Parker savait ne pas se montrer têtue quand il le fallait et surtout si la personne en face d'elle était son oncle. Elle avait bien l'intention de le retrouver plus tard mais pour le moment …. Elle acquiesça d'un signe de tête et s'approcha du Lycan … Pour récupérer la baguette de Saïd, qu'elle remit entre les mains de son propriétaire avant de l'attraper par le bras et de prendre le chemin inverse d'un pas rapide. Plutôt que de retourner vers le château, elle devait d'abord retourner auprès d'Amy. Les professeurs allaient sûrement débarquer, le problème allait être pris entre des mains compétentes.
« … Tu te sens bien ? » demanda-t-elle d'une voix neutre. Encore une fois, si cela avait été une autre personne que Saïd, elle serait certainement restée silencieuse, ne posant pas la moindre question, mais voyez vous, le jeune homme avait tendance à pousser les autres à parler, surtout quand il vous traite de grosse conne après avoir compris qu'il venait de passer pour le mec le plus ridicule de la planète.
« Gros débile. » répondit-elle simplement en se relevant avant de lui faire un topo de la situation. Ce crétin pensant que c'était le chien qui avait bouffé l'élève. Lise savait par expérience que cela ne donnait pas ce genre de résultat. « Non, le cadavre à été dépecé mais pas mangé. » Cela dit, à cette vision, elle doutait que Saïd ait pu se montrer observateur, le premier réflexe étant de fuir. Lise aurait pourtant du prévoir que son « ami » n'était pas du genre à rester tranquille malgré qu'elle recommandait la discrétion. Il faut dire que sur l'urgence du moment, elle avait dit ce qui lui semblait au mieux et ce qu'aurait fait tout être humain normalement constitué mais … Mais elle avait un instant oublié que Saïd était tout sauf normal. Et bien entendu intrigué par les prouesses du tueur, il voulait organiser une petite rencontre et un combat en forêt. Le voilà déjà qui s'excitait à l'idée.
« Déconne pas. » fit-elle d'une voix froide en lui attrapant le bras, essayant de canaliser un peu ce crétin qui allait courir à sa perte.
Mais alors qu'il levait sa baguette, cette dernière lui échappa des mots pour voltiger le long des bois et atterrir entre les mains d'une silhouette menaçante qui approchait. Le tueur ? Saïd désarmé restait une proie facile, surtout que le connaissait, il n'allait pas rester en place. Par réflexe, la jeune femme se mit devant lui, sa main maintenant toujours le bras du serpentard derrière elle, le protégeant comme elle pouvait. Ses yeux se firent plus sombre que d'habitude, tous ses sens en alertes, prête à bondir. C'est alors qu'elle reconnue cette odeur familière et en voyant Greyback s'approcher, elle relâcha instinctivement sa pression sur le bras de Saïd. Pas un mot … Pas un bonjour, aucune salutation. Rien. Lise restait silencieuse. Elle n'avait pas revu son oncle depuis qu'elle avait quitté son père pour se réfugier à Poudlard, il y a maintenant 2 ans … Après qu'elle ait du touer sa mère sous la forme d'une lycan afin de pouvoir survivre. Une histoire que Lise ne racontait pas, mais qu'aucun membre de sa famille n'ignorait. Elle se doutait que son oncle ne témoignait aucune rancoeur envers elle, après tout rien n'avait été volontaire et la jeune fille était la première à en souffrir. Mais lui parler restait encore au dessus de ses forces. Et aussi, elle préférait gérer les nuits de pleine lunes seules, sans le soutien et l'aide de Fenrir. Sa présence remuait beaucoup de choses … Et puis elle se doutait qu'il s'agissait là de son oncle qui ne venait pas de son époque mais bien de celle actuelle. Et voir la version adolescente de sa nièce n'avait pas l'air de le perturber plus que ça. Greyback savait des choses. Il savait toujours tout de tout façon. Ce n'était pas un hasard s'il rodait autour du château, Lise l'avait bien compris. Si elle voulait savoir des choses sur le futur, son oncle était la personne idéale.
Mais la jeune Parker savait ne pas se montrer têtue quand il le fallait et surtout si la personne en face d'elle était son oncle. Elle avait bien l'intention de le retrouver plus tard mais pour le moment …. Elle acquiesça d'un signe de tête et s'approcha du Lycan … Pour récupérer la baguette de Saïd, qu'elle remit entre les mains de son propriétaire avant de l'attraper par le bras et de prendre le chemin inverse d'un pas rapide. Plutôt que de retourner vers le château, elle devait d'abord retourner auprès d'Amy. Les professeurs allaient sûrement débarquer, le problème allait être pris entre des mains compétentes.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Mer 11 Mar - 22:52 (Δ)
Ce genre de soirée, c’était loin d’être ce qu’il appréciait le plus dans son boulot. Il pouvait déjà imaginer son frère se rire de lui. Au moins, se disait-il, il était à l’extérieur, la fête foraine lui permettait de pouvoir observer au loin son assistante. Allez savoir pourquoi, elle l’intriguait, probablement à cause de son caractère, son impétuosité et probablement parce qu’il avait depuis longtemps remarqué certaine marque sur sa peau. Bien évidemment, ce fut sans compter sur une énième farce des maraudeurs, obligé de gérer ces conneries enfantine, il s’interrompit après avoir arraché la tête en peluche d’un lapin…Un coup de vent, une odeur, la faim. Il sentie les effets de l’appel du sang sur son corps et se détourna légèrement pour ne pas être vue ainsi. Son regard croisa, le temps d’une seconde, celui de son assistante avant de disparaitre dans la nuit. On aurait presque pu croire qu’il avait transplané mais le professeur n’avait pas ce don, à la place, il se déplaçait beaucoup plus rapidement que les communs mortel et dans la forêt interdite, il put sentir bien d’autre parfum que celui de la mort…Un autre loup…Mais le sang, c’était le sang qui l’appelait et lorsqu’il apparut enfin devant la source de ce parfum délectable, il était loin de s’imaginer un tel spectacle. Ses yeux posa sur le corps écorché vif, il ne remarque pas de suite la présence des élèves. La couleur de ses iris se changea légèrement, son regard se posant enfin sur les élèves présents.
«Potter, lancé un sortilège dans le ciel, qu’on nous repère ! MAINTENANT ! »
Allez savoir pourquoi, il se sentait presque protecteur avec ces têtes vides, il ne réfléchit pas une seconde de plus, s’agenouillant devant la blonde inconsciente, il n’avait pas besoin de la toucher pour entendre son cœur battre dans sa poitrine et entendre le flux sanguin voyager dans tous son corps. Il vérifia la blessure à sa tête et dans le doute, il fit l’unique chose qui pouvait aider la jeune fille dans l’immédiat. Il se mordit le poignet, plaquant celui-ci contre la bouche de la Gryffondor, cela ne dura qu’une seule seconde. Bien qu’elle restait inconsciente, il était assuré que la blessure à la tête de l’étudiante n’aurait aucune conséquence dramatique à présent. Et malgré la faim persistante qui hurlait en lui, il calla ses bras sous la demoiselle, la soulevant.
« Vous me suivez, tous, personne ne s’éloigne de moi »
Reprenant la route vers l’extérieur de la forêt interdite, il prit soin de s’éloigner de l’odeur persistante de Loup qu’il pouvait sentir. Tentant de toutes ces forces de ne pas succomber à sa soif, il avança, surveillant régulièrement que les deux autres étaient bel et bien près de lui. Malgré la difficulté que c’était de faire avancer la petite Loreens-Black, ils arrivèrent malgré tout à la lisière de la forêt où un Sirius Black arrivait, haletant.
«Amenez votre amie à l’infirmerie ! Maintenant…Rentrez au château, tout de suite ! TOUS ! »
code by biscotte
- NPC Eli
- Gallions : 996
Jeu 12 Mar - 12:35 (Δ)
L'ambiance de la forêt s'était soudainement alourdie. Comme si sur toute l'extravagance des événements qui s'étaient enchaînes ces dernières heures, cet homme mystérieux était venu déposer un voile de plomb. Saïd sentit l'air lui peser dans les poumons alors qu'il fixait celui qui l'avait si simplement désarmé. Était-il en colère ? Était-il effrayé ? Non. Il se sentait comme à chaque fois qu'il rencontrait un adversaire digne d'intérêt, rempli d'excitation et d'adrénaline.
Mais Fenrir Greyback n'était pas une petite pucelle et bien que la vue de la version adolescente de sa nièce et de son ancien collègue Mangemort était quelque peu insolite, il n'était aucunement déstabilisé. Son regard et son attitude autoritaire portés sur Lise, il fut satisfait de la voir coopérer. Il lui rendit la baguette de Saïd alors qu'elle s'approchait docilement, comme répondant à un accord invisible.
Lise attrapa Saïd par le bras pour le pousser à la suivre et rentrer au château. Ce dernier n'était pas contre sortir de cette forêt peu rassurante, mais il ne put s'empêcher de résister un peu.
Toujours fixé sur l'homme qu'il ne connaissait pas mais qui, lui, semblait le connaitre, il voulu dire quelque chose. Poser des questions ? L'insulter et le taquiner ? Le menacer ? Sentant la poigne de Lise se faire plus forte, il ne parvint pas à se décider avant d'être forcé à la suivre. Il se contenta d'une dernière moue avant de se détourner, grognon.
Fenrir observa les deux adolescents reprendre le chemin du château. Il savait qu'il pouvait faire confiance à Lise pour faire preuve d'intelligence et de maturité. Il n'y avait rien pour eux dans la forêt ce soir. Pour lui en revanche...
Quelque chose fit réagir le lycanthrope et il tourna la tête, interpellé. C'eût-été l'odeur d'un homme dont les mains étaient tâchés de sang, le loup aurait vite fait de s'en débarrasser lui-même. Mais il avait inspecté les lieux très brièvement avant que la joyeuse troupe erre dans la forêt et il n'était parvenu à mettre la patte sur une piste solide. Non, l'odeur qui l'interpella cette fois-ci fut celle d'un autre loup, ou presque.
Un sourire anima le visage sombre de Fenrir Greyback, découvrant de long crocs alors qu'il prit la direction du groupe de fuyard. Il savait qu'il n'avait aucune chance de rattraper le semi-vampire mais ce dernier se trouverait ralenti par les élèves qu'il accompagnait. Marchant à vive allure en suivant l'odeur distinctive de la créature, Fenrir évolua rapidement à travers la végétation et les arbres.
Sirius arrêta subitement sa course en voyant ses amis sortir de la forêt, accompagné du professeur d'histoire de la magie. Il fut soulagé de les voir hors de danger mais la vue de la panique sur leur visage et celle de Amy, inerte dans les bras du professeur lui serra le cœur.
Il tendit les bras instinctivement avant même que le professeur ne lui dise de le faire et prit Amy dans ses bras. Le jeune Gryffondor ne manqua pas de remarquer le sang qui tâchait ses lèvres blêmes.
- Qu- Qu'est-ce que vous lui avez fait ?! souffla-t-il, surprit et inquiet.
Mais un regard vers James suffit à le rassurer. Il savait que son meilleur ami n'aurait rien laissé arriver à Amy. Ne perdant pas plus de temps, il couru en direction du château pour ramener la jeune femme inconsciente à l'infirmerie. Pour une fois, la vue des épais murs du château le rassura plus que celle de la forêt interdite.
Fenrir put presque percevoir leurs petites silhouettes se pressant vers le château lorsque soudainement, une baguette vint se planter dans sa nuque. Il se figea, n'arrivant pas bien à saisir l'odeur ou l'apparence de la figure qui se dressait juste derrière lui. Il sentit les poils de sa bête intérieur se hérisser et un grognement primaire vibra dans sa gorge.
- Il est temps pour vous de partir. déclara une voix rythmé et au ton plat, dénué de toute émotion ou énergie particulière.
Fenrir se tut, n'osant toujours pas se retourner pour faire face à son adversaire tant qu'il sentait le bout de sa baguette magique contre sa nuque. Mais il reconnu la voix de l'homme. C'était la première fois qu'il reconnaissait un homme à sa voix plus qu'à son odeur mais il y avait une raison à cela. Kalev Laine n'avait pas d'odeur.
- Les loup-garous dans la forêt interdite sont une rumeur pour faire peur aux enfants Monsieur Greyback. Il n'y a pas de loup-garous autour de Poudlard. reprit la voix du professeur d'Arithmancie comme si les 3 secondes précise de silence de Fenrir était le feu vert pour une nouvelle ligne de dialogue.
- Et pourtant je suis là. répondit le loup-garou sans s'empêcher de trouver la situation un peu amusante. Cette nuit semblait s'écrire sous le thème des retrouvailles insolites. Et il est là. ajouta-t-il avec un regard vers là où l'hybride s'était trouvé quelques secondes plus tôt.
- Klaus Varney est un professeur à l'école de Poudlard. Il a été embauché et approuvé par le directeur, Albus Dumbledore en personne. répondit immédiatement le professeur Laine comme un automate bien programmé. Il marqua une pause d'une seconde et demi avant d'ajouter Je doute qu'il en soit de même pour vous, Greyback.
Fenrir renifla mais ne répondit rien. Il n'était pas du genre à faire la causette mais avec Kalev Laine, avoir une conversation semblait prendre un tout autre niveau de difficulté. Il était toujours difficile de savoir où il voulait en venir et donc d’enchaîner en son sens.
Le silence un peu long qui suivit la dernière réplique du professeur indiqua qu'il n'avait peut-être pas vraiment de sens. Fenrir eu même l'impression d'entendre les rouages s'agiter dans la tête de la Machine.
- J'ai pas toute la nuit, Laine. Arrêtes les calculs mentaux et fais ton choix. Soit tu me tues, soit tu me laisse partir, c'est pas compliqué. grogna le loup lorsqu'il en eu assez d'attendre dans le silence avec la pression d'une arme contre son cou.
Surprit, il sentit instantanément la pression disparaître et lorsqu'il se retourna vers l'homme tiré à quatre épingle, ce dernier semblait avoir fait son choix.
- Partez. Les élèves sont en sécurité à Poudlard. Ils n'ont pas besoin de vous.
Et lorsqu'il disait "les élèves" il entendait les deux qui faisaient partie de la précieuse famille du lycanthrope et Fenrir put le comprendre dans le regard perçant du professeur.
- Me fait pas rire ! Je te signale qu'il y a le cadavre d'un de tes élèves pas loin ! s'énerva Greyback, à la fois en colère et plein de dédain. Maintenant face à son adversaire, il n'eu pas peur de montrer ses crocs et ses griffes acérés.
Mais Kalev Laine ne bougea pas d'un poil. Aucun muscle de son visage ne réagit et calmement, il déclara.
- Cela n'arrivera plus.
- Comment le saurais-tu ?
- Cela n'arrivera plus. répéta-t-il avec une intonation si constante qu'il semblait faire un écho parfait de ses propres paroles.
Ce ton, cette attitude. Il en devenait difficile de douter des mots du professeur et pourtant ceux-ci n'avaient en apparence aucun fondement. C'était sur le même ton que, bien des années auparavant, cet homme était venu lui déclarer que "Fenrir Greyback ne mourra pas dans cette guerre". "Une prédiction de gitane" avait pensé le loup-garou sans se douter que Kalev Laine lui sauverait ensuite la vie à trois reprises durant la guerre pour s'assurer que sa prédiction serait juste. Il n'avait jamais su comment l'homme avait fait pour se trouver au bon endroit ou bon moment à chaque fois bien que le professeur ne lui ait pas caché ses méthodes.
- Les chiffres hein ? se rappela-t-il sans cacher son air dubitatif. Après-tout l'homme était le professeur d'Arithmancie de Poudlard, il était plutôt logique que ce dernier y croie. Voir l'avenir dans les chiffres. A en croire le professeur Laine il y avait même bien plus que cela encore. Mais Fenrir n'était pas du genre à croire à cela. La seule entité vers laquelle il levait parfois les yeux avec crainte et admiration, c'était vers la Lune. Dis-moi Laine, si tu fais si confiance aux chiffres, si tu crois tout savoir, pourquoi t'as pas vu ça venir, hein ? le nargua-t-il d'un air noir avec un sourire aiguisé.
Kalev ne bougea pas, ni son visage changea de son expression neutre par défaut. Pourtant Greyback jubila de capter un scintillement dans ses yeux bleus. Conscient qu'il laissait paraître plus que ce qu'il ne voulait montrer, le professeur détourna le regard, en disant plus encore.
Le loup-garou ricana sans le quitter des yeux. Il n'appréciait pas forcément détruire les croyances des gens mais l'attitude toujours sûre de Kalev l'avait toujours agacée. Mais alors qu'il l'observait, Greyback se rendit compte que le professeur n'avait pas l'air moins sûr de lui. Il avait détourner le regard mais son corps toujours droit et fier exprimait encore son assurance habituelle. Le loup plissa les yeux, observant plus précisément le visage du professeur silencieux. Il y vu une once de tristesse, pas de malaise, mais aussi, de la culpabilité.
- Ooh... ronronna-t-il alors sans s'empêcher un sourire de surprise de s'étire sur ses lèvres. Comme c'est froid de ta part. ajouta-t-il d'un ton plein de reproche.
- Il est temps pour vous de partir. le coupa le professeur d'une voix quelque peu grinçante. Ses yeux se portèrent à nouveau sur l’intrus et l'autorité chassa la petite faiblesse passagère de son regard.
- Tu ma sauvé. Plusieurs fois pendant la guerre. Mais tu ne sauve pas tes propres élèves ? Cette gamine ? s'indigna sombrement le loup-garou.
- Sarah Eddington. L'équation ne pouvait changer. Partez, maintenant. précisa immédiatement Kalev Laine sur un tempo plus pressant.
- Je ne laisserais pas tes foutus chiffres décider du sort de mon sang. Je n'irais nulle-part. grogna Greyback qui adoptait peu à peu une stance agressive.
- Vous faites erreur. Les chiffres ne mentent jamais. Vous partirez. affirma fermement Kalev Laine, toujours immobile et droit comme un piquet, baguette à la main.
8 minutes plus tard, Kalev Laine sortit de la forêt interdite d'un pas régulier. Sa veste d'ordinaire impeccable était lacérée par trois endroit et un filet de sang discret coulait de son sourcil droit. Pourtant le professeur ne semblait aucunement dérangé et fit son chemin tranquillement. Personne ne le suivit.