- James Potter
- Gallions : 169
Jeu 12 Mar - 14:32 (Δ)
James Potter
The Mad Maraudeur
N'en pouvant plus de voir la petite blonde tremblante au bord du lit de sa futur mère, James se leva, tira une couverture d'un lit quelconque et la déposa sur les épaules de Camille avant de reprendre sa place au chevet d'Amy en compagnie de son meilleur ami Sirius. Ils avaient de toute façon interdiction de quitter l'infirmerie pour le moment. Les profs avaient prit l'affaire en mains et James se doutait qu'ils seront interrogés chacun leur tour. Il ignora l'infirmière qui leur jeta un énième regard. Si au départ Mme Pomfresh leur avait demandé de laisser un peu d'espace à la patiente endormie, elle avait fini par ne pas insister en voyant la mine des trois autres. Depuis déjà de longues minutes, personne ne prononçait mot. James était soucieux. Il se demandait comment il aurait pu gérer la situation sur le professeur Varney n'avait pas subitement surgit à leur secours. Le maraudeur secoua la tête, préférant ne plus y penser. Il faudrait qu'il pense à le remercier. Son regard se reporta sur la belle au bois dormant. Réveille toi Amy, réveille toi ...
Resserrant la couverture contre elle, Camille ne pouvait s'empêcher de trembler, autant par inquiétude concernant l'état de la jolie blonde qui n'avait toujours pas reprit connaissance, que par la culpabilité de ne pas avoir parlé de son agression, la peur de se souvenir de ce visage, la peur qu'il revienne finir le travail et qu'elle finisse dans le même état que la pauvre victime. Elle fut de nouveau secouée en se remémorant le cadavre ensanglanté. Une larme roula le long de sa joue. Comment la famille de cette fille allait surmonter ça ? Et ce jour là, si elle n'avait pas réussit à s'échapper …. Si Daddy n'avait pas été là … La petite colombe, comme l'appelait une certaine personne, agrippa la pierre rouge autour de son cou qui lui servait de talisman et de protection. Il est toujours en vie, n'est-ce pas ? Elle ne pouvait pas se résoudre à imaginer ait pu subir le même sort que cette pauvre fille. Ses yeux humides se détournaient enfin d'Amy pour se poser avec hésitation sur celui qui serait son père. Qu'est-ce qu'il pouvait bien penser à cette instant ? De voir sa famille, ses amis et lui même au milieu d'un tel drame ? La question que tous devait se poser c'est : Qui a pu faire ça ? La réponse, elle l'avait en partie. Une personne à Pré-au-Lard. Elle n'arrivait plus à réellement se souvenir de tous, à part des flash et pas les plus beaux. Il fallait pourtant qu'elle trouve … toutes les réponses. Pour pouvoir aider les Aurors. Elle ferma les yeux, essayant de se rappeler de ce visage qui l'avait torturé, dépecé à certains endroits. Un long frisson d'angoisse la prit et elle sursauta légèrement lorsque la porte s'ouvrit à nouveau, pour laisser passer … Lise Parker.
La semi louve venait seulement de rentrer de la forêt interdite. Elle avait laissé Saïd une fois rentrée au château et le professeur Mc Gonagall l'avait trouvé dans un couloir et ramené à l'infirmerie. La brune retient un soupire de soulagement en voyant que tout le monde était sain et sauf. Amy ne c'était pas encore réveillée mais elle était maintenant en sécurité. Lise s'apprétait à les rejoindre puis finalement se ravisa et s'assit un peu plus loin, tirant une chaise, les observant à distance raisonnable pour ne pas empiéter leur espace vital, leur intimité. Après tout, elle ne faisait pas partie des maraudeurs et n'était pas non plus de la famille. Si elle c'était plutôt bien entendue avec James ces derniers temps, cela ne faisait pas non plus partie de la famille. Sa seule amie, c'était Amy, et malgré qu'elle se souciait d'elle, on ne pouvait pas dire qu'elles c'étaient réconciliée ces dernières semaines. A vrai dire, elles n'ont pas réellement eu de contact depuis … depuis qu'elle avait frappé Sirius Black dans le dortoir des Gryffondor. Geste qu'elle aurait pu justifier en expliquant que c'était l'approche de la pleine lune qui en était la cause, mais … aucune chance qu'elle le leur dise. Seul Sam était au courant, et ça ne la réjouissait pas plus que ça. Ce crétin n'avait cependant pas lâcher le morceau à qui que ce soit. Du moins pas à sa connaissance. Elle n'était pas sûre de pouvoir qualifier Saïd d'ami … Elle ne … savait pas vraiment ce qu'il était. C'est Saïd, c'est tout. Parker chassa ses pensées pour porter son attention sur Amy.
James jeta un regard à la Poufsouffle puis à Sirius. Enfin il se leva pour faire les 100 pas dans la pièce. Le maraudeur n'était pas spécialement connu pour sa patience. Qu'est-ce qu'il aurait donné pour entendre les paroles douces et sages de Remus. Personne d'autre que lui aurait su trouver les bons mots pour calmer les angoisses du groupe. Et combien de temps est-ce qu'ils vont devoir rester dans l'infirmerie ?
« Je ne peux pas rester ici, je vais devenir dingue. » s'emporta James, rompant enfin ce lourd silence beaucoup trop pesant, qui c'était installé depuis déjà de longues minutes. « Il faut que j'aille prendre l'air. » Le Maraudeur ouvrit brusquement la porte de l'infirmerie.
code by biscotte
- Remus Lupin
- Gallions : 247
Jeu 12 Mar - 15:25 (Δ)
Il avait essayé de sortir, frustré de voir qu’il suffisait d’une minute à peine pour louper le coche. S’il avait suivi Lise directement plutôt que de rester planter là sans comprendre. Allez savoir pourquoi, il avait tellement été perturbé et déçu par son soudain départ qu’il lui fallut un temps infini pour sentir ce parfum subtil et métallique. Lorsqu’il tenta de rejoindre l’extérieur et de retrouver ses amis, la directrice de sa maison était bien trop occupée à l’en empêcher. Il chercha après James, après Sirius mais avec la cohue générale, cela était impossible. Résigné à rejoindre la salle commune, Remus était persuadé qu’il retrouverait le reste des maraudeurs là-bas. Le temps défila, alors qu’il faisait les cent pas dans la salle commune, chacun allait de son commentaire sur ce qui s’était passé durant le bal, sur ce qui se passait à la forêt interdite. Certains parlaient de meurtre, d’autre parlait du coup de point que Rosier s’était pris dans la face, beaucoup d’animation, d’excitation, peu s’inquiétait, préférant prendre tout cela à légère. Il ne le leur reprochait pas, il pouvait comprendre même, mais il était incapable de faire comme eux, se retournant à chaque fois que de nouveaux élèves franchissaient la porte de la salle commune, sa frustration allait en grandissant…
Jusqu’à ce qu’il découvre enfin un visage familier. Rejoignant directement Peter, il tenta d’en apprendre plus, de savoir où était James et Sirius. « Je pensais qu’ils étaient avec toi moi ! » répondit-il, ajoutant qu’un nouveau soupire d’inquiétude. S’éloignant de la foule, ils montèrent dans leur dortoir. « Change toi » demande Remus « Quoi ? », il leva les yeux aux ciels « Change toi en rat queudver, faut qu’on les retrouve » « Ah oui ! Tout de suite » et en un instant, l’ami devint rongeur, attrapant le rat qu’il plaça sur son épaule, Remus pesta silencieusement sur tout et n’importe quoi, sur le fait qu’ils avaient l’art de toujours se fourrer dans des plans foireux, sur le fait que Sirius était incapable de faire une transformation complète et finissait toujours nu après alors que Peter était capable de faire entièrement, tout était bon pour calmer sa frustration et son inquiétude du moment. D’habitude si calme, Remus se retrouvait dans une situation qu’il ne contrôlait pas et avait bien du mal à y faire face.
Quittant la salle commune, Queudver profita de sa petite taille de rongeur pour faire l’éclaireur, permettant ainsi à Remus de prendre les bons couloirs et éviter la surveillance accru qui régnait à présent dans le château. Aider de la carte, Remus pu se rendre compte qu’ils se trouvaient tous à l’infirmerie, Queudver reprit forme humaine lorsqu’ils furent à quelques pas de là, rangeant la carte, il s’apprêtait à rentrer à l’intérieur, se prenant de plein fouet James.
« Merlin… »
Prononça-t-il en se tenant le nez, c’était rien de grave, il ne saignait pas, mais le choc n’en restait pas moins douloureux. Observant James, il ne put s’empêcher de se sentir immédiatement soulager de le voir et d’oublier rapidement la douleur, un regard vers Peter et sans qu’il n’ait vraiment à demander quoi que ce soit ouvertement, il lui signifia de rester avec James. Il ne souhaitait pas l’obliger à revenir à l’infirmerie. Entrant à son tour, il eut une boule, effrayé par ce qu’il allait découvrir et cette odeur de sang qui restait. Il découvrit la scène, bien qu’inquiétante, il préféra adopter une attitude calme et rassurante. Posant une main sur l’épaule de Sirius, il savait que ce n’était clairement pas le moment de demander ce qui s’était passé. Pour le moment, il serait là, pour ses ami(e)s, aucune question.
Jusqu’à ce qu’il découvre enfin un visage familier. Rejoignant directement Peter, il tenta d’en apprendre plus, de savoir où était James et Sirius. « Je pensais qu’ils étaient avec toi moi ! » répondit-il, ajoutant qu’un nouveau soupire d’inquiétude. S’éloignant de la foule, ils montèrent dans leur dortoir. « Change toi » demande Remus « Quoi ? », il leva les yeux aux ciels « Change toi en rat queudver, faut qu’on les retrouve » « Ah oui ! Tout de suite » et en un instant, l’ami devint rongeur, attrapant le rat qu’il plaça sur son épaule, Remus pesta silencieusement sur tout et n’importe quoi, sur le fait qu’ils avaient l’art de toujours se fourrer dans des plans foireux, sur le fait que Sirius était incapable de faire une transformation complète et finissait toujours nu après alors que Peter était capable de faire entièrement, tout était bon pour calmer sa frustration et son inquiétude du moment. D’habitude si calme, Remus se retrouvait dans une situation qu’il ne contrôlait pas et avait bien du mal à y faire face.
Quittant la salle commune, Queudver profita de sa petite taille de rongeur pour faire l’éclaireur, permettant ainsi à Remus de prendre les bons couloirs et éviter la surveillance accru qui régnait à présent dans le château. Aider de la carte, Remus pu se rendre compte qu’ils se trouvaient tous à l’infirmerie, Queudver reprit forme humaine lorsqu’ils furent à quelques pas de là, rangeant la carte, il s’apprêtait à rentrer à l’intérieur, se prenant de plein fouet James.
« Merlin… »
Prononça-t-il en se tenant le nez, c’était rien de grave, il ne saignait pas, mais le choc n’en restait pas moins douloureux. Observant James, il ne put s’empêcher de se sentir immédiatement soulager de le voir et d’oublier rapidement la douleur, un regard vers Peter et sans qu’il n’ait vraiment à demander quoi que ce soit ouvertement, il lui signifia de rester avec James. Il ne souhaitait pas l’obliger à revenir à l’infirmerie. Entrant à son tour, il eut une boule, effrayé par ce qu’il allait découvrir et cette odeur de sang qui restait. Il découvrit la scène, bien qu’inquiétante, il préféra adopter une attitude calme et rassurante. Posant une main sur l’épaule de Sirius, il savait que ce n’était clairement pas le moment de demander ce qui s’était passé. Pour le moment, il serait là, pour ses ami(e)s, aucune question.
Dim 15 Mar - 21:37 (Δ)
Une douleur fulgurante lui vrillait la tête et malgré cela, elle n’avait pas vraiment envie d’ouvrir les yeux, elle n’était pas si mal dans ce noir profond et intense. Ignorant ce qui se passait à l’extérieur et autour d’elle, elle avait juste la sensation d’être simplement endormie. Pourtant, petit à petit, des détails de l’extérieur lui arrivaient, comme de faibles signaux, elle sentait d’abord l’étrange gout métallique dans sa gorge qui n’était pas sans rappeler le gout du sang, s’était-elle mordue la langue ? Des parfums lui arrivaient, des sensations de chauds et de froids, des bruits, des conversations, des pas, petit à petit tout cela prenait forme dans sa tête sans qu’elle ne trouve pourtant la force d’ouvrir les yeux. Pourtant, un parfum ou une voix attirait un peu plus son attention, assez pour qu’elle tourne légèrement la tête vers le côté, fronce les sourcils, assez pour qu’elle finisse par ouvrir les yeux. Durant la seconde qui suivit, elle senti le sentiment rassuré qui submergea la pièce mais le visage d’Amy exprima bientôt la panique, elle chercha le contact, serrant la main de Sirius, elle se releva légèrement de son lit. Son autre main s’agrippa soudainement à l’épaule du Gryffondor alors qu’elle l’attirait à lui, effrayée, cherchant quelque chose à laquelle se raccrocher. Elle ne put s’empêcher de pleurer. Incapable de comprendre ce qui lui arrivait, en pleine panique, elle sentait son cœur prêt à exploser dans sa poitrine et l’unique réconfort qu’elle avait besoin, fut dans la chaleur familière des bras de Sirius. S’accrochant à lui comme elle avait parfois tendance à le faire lorsqu’elle jouait les groupies, elle fourra son nez au creux du cou de son ami.
« Siri…C’est toi… »
Dit-elle, presque rassurée, pourtant le corps tremblant, elle fixait un point dans le vide. Elle se souvenait de tout, dans les moindres détails, du cauchemar, de Saïd, de la forêt, de la peur, du sang, de la fille, chaque image était imprégnée en elle, comme marqué au fer rouge. Elle eut la nausée, mais heureuse pour Sirius, elle n’avait rien à remettre. Continuant à fixer un point dans le vide, elle fut incapable de quitter les bras de son ami.
« Je… »
Elle hésita une seconde…
« Je suis où ? »
« A l’infirmerie »
Elle reconnut la voix de Remus bien que son regard ne se posa pas sur lui, le lycan inclina légèrement la tête pour observer le visage d’Amy, quelque chose n’allait pas…
« Tout va bien Amy ? Tu as mal quelque part ? »
D’un geste négatif de la tête, elle resta contre Sirius, cachant à présent son visage, honteuse, elle le savait, ils devaient le savoir. Mais au-delà de ça, comment allait-elle leur dire ? Elle éclata soudainement en sanglot contre le torse du Gryffondor.
« Je vois plus rien… »
- Sirius Black
- Gallions : 221
Lun 16 Mar - 12:20 (Δ)
Le silence, le froid, la fatigue. Même l’air semblait peser sur les épaules de Sirius mais il ne s’en plaignait pas. Assit aux côtés d’Amy, de Camille et de James dans l’infirmerie seulement baignée par la lueur de la Lune et quelques lanternes vacillantes, le Gryffondor se sentait étonnamment apaisé. Ils étaient à Poudlard, ils étaient loin de la forêt et de sa noirceur et ici, rien ne pouvait leur arriver. Le silence lui permettait d’entendre le souffle faible mais régulier de la jolie blonde endormie dans le lit. Le froid le rassurait alors qu’il pouvait sentir la chaleur corporelle d’Amy le réchauffer un peu. La fatigue lui murmurait que le pire était passé et qu’après un bon repos, tout redeviendrait comme avant.
Le regard vague, fixé sur le visage pâle d’Amy, Sirius cru qu’il allait s’endormir ainsi. Et ce n’était pas plus mal. Il n’avait pas la tête à réfléchir à autre chose, pas la force d’aller consoler Camille et pas le courage d’aller trouver le soutien de son meilleur ami. Il voulait simplement s’endormir là, aux côtés d’Amy et se faire réveiller le lendemain par son petit gloussement excité.
Il fut néanmoins extirpé de sa douce somnolence par le bruit de la porte de l’infirmerie. Jeta un regard par pur réflexe, il reconnu l’élève de Poufsouffle brune aussi présente dans la forêt. Elle était ensuite partie à la recherche de Saïd Wilkes. Lise Parker. Une jeune femme mystérieuse sur laquelle les gens avaient beaucoup de questions y comprit Sirius. Mais ce soir Sirius se souvint seulement que Lise était une bonne amie d’Amy. Il voulu l’inviter à s’approcher en la voyant prendre une chaise et s’asseoir plus loin, mais les mots ne sortirent pas de sa bouche et il laissa rapidement tomber.
Se reconcentrant sur Amy et son souffle, il ne réagit pas lorsque James se mit à faire les cent pas, signe qu’il n’en pouvait plus d’attendre ainsi. Il le laissa s’en aller sans protester ou le suivre. Il ne cilla même pas lorsque Remus entra dans l’infirmerie et lui déposa une main sur l’épaule. Car il n’avait pas l’intention de bouger ou de faire autre chose que rester auprès d’Amy jusqu’à ce qu’elle se réveille.
Il ne savait pas combien de temps il était resté là, immobile, se contentant simplement de synchroniser sa respiration à la sienne. Il sentait son corps s’alourdir et ses muscles se détendre lentement. Mais son esprit demeurait présent et la main de Remus le rassurait assez pour ne pas aller se réfugier lâchement dans les bras de Morphée. Ils attendirent.
Lorsqu’il la senti revenir petit à petit et ouvrir les yeux, lui-même se sentit soudainement éveillé et alerte. Il voulu prévenir Remus, Lise, James, Peter, tout le château de Poudlard qu’Amy Loreens était réveillée et allait bien mais il resta muet, attendant plutôt d’entendre quelques mots de sa blonde adorée.
Il serra sa main et se rendit compte que la sienne était plus froide que celle d’Amy. Il l’aida à se relever lentement et bientôt, elle se jeta dans ses bras comme elle savait si bien le faire. Sirius ne se rendit pas bien compte à quel point cela le rendit heureux et le soulagea. Il laissa échapper un petit rire en l’entendant prononcer son petit surnom favori.
- C’est moi. la rassura-t-il en la serrant un peu plus contre lui en passant une main dans ses longs cheveux blonds pour se rassurer lui-même.
Mais sa question figea légèrement le sourire de l’Animagus, comme si son cerveau avait comprit quelque chose que son esprit ne lui laissait comprendre entièrement. Figé, serrant toujours Amy dans ses bras, il écouta leur échange en sentant quelque chose trembler en lui, puis tomber.
Prenant soudainement le visage de la blonde dans ses mains, il la recula pour pouvoir la regarder. Mais les yeux d’Amy cherchèrent dans le vague, ne voyant pas le visage de son Sirius adoré se décomposer de tristesse.
- Non… souffla-t-il d’une voix tremblante.
- Non ! Non ! aboya-t-il de désespoir, ses mains tremblantes contre le visage d’Amy.
Puis sans savoir pourquoi, il déposa ses lèvres contre celles d’Amy, encore et encore comme s’il avait cru que cela pouvait aider. Il était son prince charmant non ? Alors ne pouvait-il pas la soigner de son baiser magique ? Lui-même n’y croyais pas pourtant il ne put s’arrêter de l’embrasser fébrilement.
- Non ! Non ! Non ! répéta-t-il jusqu’à ce que ses mots ne furent plus que des sanglots.
Il ne pouvait s’y résoudre. Elle qui aimait tant le regarder, elle ne le voyait plus.
Lun 16 Mar - 17:00 (Δ)
Elle sentit ses mains, sentie son souffle, le tremblement dans sa voix, les yeux dans le vides, elle ne pouvait pas le voir certes mais le temps d’une seconde, elle crut voir l’odeur, voir les sons, le toucher, les sensations lui arrivaient en pleine face, déstabilisante. Elle sentie soudainement la chaleur de ses lèvres contre les siennes, mais il ne lui laissait guère le temps de profiter de cela qu’il enchainait, prit par la panique ou la peur et pourtant…Pour le première fois depuis longtemps, Amy n’avait plus peur. Elle fini par poser sa main entre sa bouche et la sienne, éloignant le visage du Gryffondor du sien. Ses doigts glissèrent sur sa bouche, et sa joue, doucement, elle glissa jusqu’à la base de ses cheveux, finissant par simplement incliné la tête sur le côté et esquisser un sourire.
« Je suis là… »
Rappela-t-elle tout simplement, elle se souvenait de la peur, elle se souvenait du sang, les images étaient vives dans son esprit, assez pour comprendre qu’elle avait eu de la chance, qu’elle avait joué avec le feu comme jamais, assez pour comprendre qu’elle avait baissé les bras et qu’elle aurait pu ne jamais se réveiller. Sa main se posa à nouveau sur le visage de Sirius, son pouce venant délicatement chercher le contact de ses lèvres, elle se pencha, s’aidant de ce geste pour poser véritablement ses lèvres sur celle de Sirius. S’il souhaitait tant l’embrasser, elle préférait au moins en profiter, vraiment.
En cet instant, elle ignorait complètement qui se trouvait à l’infirmerie, il n’y avait que lui pour le moment, oubliant la présence de Remus, il n’y avait que lui en cette seconde précise et après tout ce cauchemar, elle voulait simplement une seconde de répit, quelque chose de bien, quelque chose d’agréable.
Ce fut un raclement de gorge qui interrompit le baiser, la voix de Pomfresh s’éleva dans l’infirmerie :
« Je vois que vous vous remettez rapidement Mademoiselle Amy »
S’éloignant de Sirius, le visage d’Amy s’empourpra à vue d’œil alors qu’elle se réinstallait dans le lit, assise, le regard pourtant dans le vide interpella l’infirmière, elle s’approcha de la jeune fille et l’examina.
« Le professeur Varney m’a expliqué que vous étiez cogné la tête, la cécité est probablement temporaire, vous avez besoin de repos…Je vais donc vous demandez de qui »
« Non »
Interrompit-elle l’infirmière.
« S’il vous plait »
Ajouta-t-elle. Probablement pressée par le nombre d’élève présent et les regards posés supplicatif poser sur elle, Pomfresh poussa un soupire.
« Bien…Une heure au maximum… » Elle posa ses yeux sur Camille, ouvrant un tiroir, elle prépara dans un verre un drôle de mélange qu’elle tendit à la jeune fille. Il n’était pas question qu’elle refuse et un regard de l’infirmière aux autres camarades laissait clairement entendre qu’à son retour, elle devrait trouver se gobelet vide. Retournant à son bureau, elle gardait pourtant un œil lointain sur le groupe.
Un silence lourd entoura le groupe à présent, l’espace d’un instant, la gravité de cette soirée semblait leur revenir en pleine figure. La main d’Amy chercha dans le vide celle de Sirius.