- Ada Bethney
- Gallions : 124
Mar 21 Juil - 17:38 (Δ)
« C'est chez toi qu'il se cache. »
Interrompu dans son rêve, Ada fut tirée de son sommeil pour une voix enfantine. A demi réveillée, elle bailla en observant l'enfant devant elle, un peu perturbée, ne comprenant ni ses paroles, ni la raison de sa présence dans le dortoir des filles de la maison Serpentard.
« Quoi ? »
« C'est chez toi qu'il se cache. » répéta-t-il d'une voix neutre, sans aucune émotion.
La brune cligna des yeux et s'assit dans son lit. Ce visage lui était familier, ce n'est autre que le gamin que Griffin avait du prendre en charge après le renvoi de Zoya. Bran, si elle se souvient bien. Elle avait eu le loisir de le croiser à plusieurs reprises, surtout s'ils vont devoir côtoyer le même foyer en dehors de Poudlard. Ce qui l'interpella en revanche, fut ses yeux complètement blanc, la lueur bleuté de ses iris ayant disparu. Ada l'attrapa par les épaules.
« Okey mon petit gars, c'est en transe, tu me fais ton petit coup de magicien là. Je ne sais même pas de quoi tu me parles. »
Et d'ailleurs, comment est-ce qu'il était entré ici ? Putain, ce gosse est flippant. L'intervention d'Ada sembla faire revenir le gamin à la réalité, qui inspira profondément, reprenant des couleurs, ses yeux redevinrent également normaux.
« Ada ! » fit-il en grimpant sur le lit. « Je l'ai vu ! Ton oncle, William Bethney, il se cache dans ta demeure familiale ! »***
Ada avait cogité le reste de la nuit et le lendemain arriva bien vite. Le week end fort heureusement. Elle eu ainsi le loisir de faire quelques recherches sur la demeure de la famille Bethney en quittant Poudlard pour se rendre au chemin de traverse. Rejoindre le bureau des Aurors fut facile, en revanche, éviter Griffin ne fut pas une mince affaire. Masquer son odeur le mieux possible. C'est en sentant plusieurs épices particulièrement désagréable qu'elle arriva auprès d'un collègue de Griffin, qu'elle avait plus au moins dans la poche. L'achetant avec des beignets, et lui promettant 1 000 supplices s'il faisait un commentaire sur son hygiène, elle lui demanda de faire quelques recherches sur les Bethney. L'avantage des familles de sang pur, c'est que leurs histoires sont répertoriés. Elle obtenue ainsi l'adresse de la maison familiale, mais apprit que pour y entrer, il fallait le sang des Bethney. En effet, avant d'être arrêté, ses parents ont jeté un sort à la demeure. Aussi, le ministère n'a pas pu se saisir de la maison, cette dernière restant invisible. Voila qui contrariait un peu ses plans. Si elle était la seule à pouvoir entrer, Griffin n'allait jamais la laisser y aller. Autrement dit, elle allait devoir agir derrière son dos.
« Un mot au loupiot et je ferais en sorte de couper ton organe reproducteur ! »***
Ce samedi soir, le dîné à Poudlard se passa pour elle dans un silence le plus complet. Ada ne prétait pas attention à la voix agaçante d'Elliot qui grognait encore pour on ne sait qu'elle raison, ni à Malefoy qui provoquait ouvertement Potter, comme à son habitude. Accroupit, les pieds sur sa chaise, elle faisait tournoyer la pointe de son couteau contre son assiette, sans même s'en apercevoir. Plongée dans ses pensées, même Evan Rosier ne semblait pas avoir de l'importance à ses yeux. Aucun sourire provocateur, aucune phrase stupide, c'était comme s'il était devenu invisible aux yeux de la demoiselle.
« Hé, Crétine ? Tu m'écoutes ?! La patience c'est pas mon fort et j'ai un truc à régler avec ton abruti d'oncle ! Tu vois ma tête ? Elle souffre encore du traumatisme crânien que j'ai reçu ! Alors tu vas me faire le plaisir de le trouver, sinon j- »
« C'est pas plutôt ton petit cinéma dans le bar avec Saïd Wilkes qui est à l'origine de la réouverture de tes blessures ? Te cherche pas des excuses, tu as merdé c'est tout. Et figure toi que je l'ai trouvé. Maintenant, dégage, je m'occupe de tout. »
Elle ignora la moue boudeuse et offensée que fit l'enfant et se leva pour sortir de table. La brune s'accorda une bonne nuit de sommeil parce que le lendemain laissait place à l'action et elle se devait d'être au meilleur de sa forme. A l'aube, Ada fut debout. Vêtu d'un sweet noir à capuche, et d'un pantalon assez ample pour ne pas gêner ses mouvements et pouvoir se déplacer librement, elle avait même troquée ses bottes à talons pour des chaussures plates. Pas de maquillage extravagant, juste la simplicité. Prête à partir en guerre. Baguette dans sa poche, elle prit également deux fioles au liquide rouge en mains.
Naturellement, lorsqu'elle traversa la salle commune, elle tomba sur Evan, premier debout. Elle posa ses yeux sur le serpent. Sans doute l'avait-il entendu arrivé mais comme d'habitude, seul son livre avait de l'intérêt. Elle s'approcha de lui, suffisamment prêt pour envahir son espace vitale. De sa main libre, Ada posa deux doigts sur le livre, lui interdisant ainsi de tourner la page. La brune ne fit aucun commentaire, laissant ce silence qui n'avait rien de dérangeant s'installer. Finalement, son bras retomba mollement le long de son corps et ses pas silencieux, à cause de l'absence de talons, s'éloignèrent de la salle commune, pour quitter la maison des Serpentards.
Il lui restait encore une chose à faire avant de quitter Poudlard. La sang pur se rendit dans le dortoir des Serdaigles pour trouver Bran. Elle lui confia les deux fioles contenant son sang. Elle devait les donner à Griffin et Zoya si jamais elle ne rentrait pas. En sortant, elle croisa Elliot qui était sans doute voir Leo.
« Qu'est-ce que tu comptes faire ? Je viens avec toi ! »
« Reste là. Il faut quelqu'un pour prendre la relève si je me plante. Elliot, tu l'auras ta vengeance. »***
Le quartier de riche la faisait grimacer. Jamais elle n'avait vu des rues aussi propres et les feuilles des arbres aussi vertes. C'est complètement cliché. Ce genre d'endroit, c'est uniquement dans les films non ? Et bien il faut croire que non. Qui habite ici ? Le président ou quoi ? La rue où elle se stoppa n'avait aucune maison. C'était donc bien ici. Ada prononça le nom exact de l'adresse et le grand manoir se matérialisa. Elle s'attendait à une bâtisse sinistre, une sorte de quartier général pour mangemorts, mais en fait, le manoir était plutôt attrayant. N'importe qui pourrait envier les propriétaires. Ada s'approcha et ouvrit la porte. Naturellement, cette dernière s'ouvrit. La bonne odeur l'accueillit, le sol état pratiquement brillant. La maison parfaitement entretenue, étrange puisque ses parents sont enfermés depuis 17 ans.
De plus, la maison était vide, le silence régnait en maître. Elle referma doucement la porte sans la claquer, rasant pratiquement les murs pour avancer. Elle allait devoir trouver William avant que ce ne soit lui qui tombe sur elle. Ada monta à l'étage et ouvrir une porte au hasard. Une chambre.
« Bordel de chiotte, c'est quoi ce lit de Princesse. C'est la reine d'Angleterre qui vit ici ou quoi ? »
Elle se laissa tomber sur le lit, ou plutôt sur le matelas le plus confortable du monde. En ouvrant la commode, elle trouva des vêtements de luxe pour une femme de son âge. En attrapant une robe noir, particulièrement classe, elle ne pu que penser au jour de noël, où Evan avait changer ses vêtements pour lui donner l'illusion d'une robe assez semblable, bijoux qui la mettait en valeurs. Ada c'était découvert un certain charisme. Une fille de bonne famille. Cette chambre, ça aurait du être la sienne. Elle rapprocha la robe de son corps, persuadée qu'elle lui irait très bien. Mais son regard se posa dans un coin du placard où sont entreposés des vêtements de bébés. Ses vêtements, songea-t-elle. Avant qu'elle ne fut livré dans un orphelinat de moldu par son oncle. Instinctivement et farouchement, elle resserra une nouvelle fois cette robe contre elle. Ada avait dit à Evan qu'elle n'était pas prête, que cette fille, ce n'était pas elle. Mais c'est faux. La vérité c'est qu'elle enviait cette vie qu'elle n'avait pas eu. Même si elle était heureuse de ce qu'elle avait aujourd'hui, elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'elle aurait pu vivre dans cette autre vie. Cela n'avait pas d'importance, elle a Griffin, c'est tout ce qui compte. Mais si jamais ça ne lui suffisait pas ? Si jamais elle voulait plus ? Devant tant de richesse qui lui appartenait, si jamais aujourd'hui, elle voulait les récupérer ? Que se passerait-il ?
« Ce que tu vois, c'est la vie que je t'ai enlevé. » fit soudainement une voix grave et calme derrière elle.
Ada n'eut pas besoin de se retourner pour reconnaître William Bethney. Ses doigts se crispèrent sur le bout de tissus alors que sa mâchoire se serrait. Bethney s'avança dans la chambre et en quelques pas, il fut derrière elle. L'homme posa ses mains sur les épaules frêles de la jeune femme.
« Je savais que tu me trouverais. Que tu reviendrais ici. Dans cette maison qui est ton véritable foyer. Cette maison que tu n'as pas connu parce que je t'ai écarté. Mais il n'est pas trop tard pour me rattraper. Regarde Ada, tout ce qui est ici est à toi. Je les ai fais venir exprès. Pour que tu puisses bénéficier de cette gloire que tu n'as pas connu. »
La brune laissa échapper un ricanement et se retourna brusquement, se dégageant de cette présence gênante.
« Il suffit que je t'extermine pour pouvoir l'obtenir. »
Face à la hargne de ses propos, William esquissa un léger sourire.
« Allons jeune fille, ne soit pas si présomptueuse. Tu veux te débarrasser de moi ? Très bien. Mais qui pourra te guider dans ce monde qui t'es encore inconnu ? Seule parmi des coutumes qui t'échappent et personne pour te guider dans le chemin que tu dois emprunter. Qui pourra te montrer comment évoluer dans ce cercle restreint ? Griffin Wilde ? Il ne serait qu'un portrait grossier parmi la splendeur d'un monde où il ne lui est pas permis de mettre les pieds. »
Il s'approcha de nouveau, semblant lire dans les prunelles douteuses de sa nièce. Il lui attrapa doucement le menton, mais avec une certaine fermeté pour lui relever la tête, l'obligeant à croiser son regard.
« Evan Rosier ? Il n'est que le fantôme d'un passé révolu. Sa place n'est pas ici et bientôt, il redeviendra écumes. Ne vois-tu donc pas que je suis ton seul espoir ? Je suis le seul qui puisse t'élever au rang qui te revient de droit. »
Une nouvelle fois, Ada le repoussa, avec cette fois-ci plus de violence.
« Tes paroles ne sont que du venin ! Je n'ai pas besoin de tout ça ! Je n'en ai jamais eu besoin ! »
« C'est ce que tu dis et pourtant j'ai bien vu ton regard. » Il attrapa la robe par son cintre et la maintient contre le corps de la jeune femme. « Maintenant que ce que tu n'as pas connu est à porté de mains, cela change tout n'est-ce pas ? Tu es attiré comme un aimant par ses richesses. Tu n'as pas à t'en sentir honteuse ou matérialiste. C'est tout à fait naturel. Après tout, tout ceci est à toi. Puisque tu es venu ici, pourquoi ne pas tester cette vie ? Laisse toi une chance, et après tu aviseras. »
Ce fut une servante qui l'aida à s'habiller, se coiffer, et se maquiller comme une fille de son statut sociale. Elle se regarda dans le miroir et n'y reconnu pas son reflet. Une femme méconnaissable, élégante et même une certaine noblesse. Evan aurait sans doute savourer ce moment. Et Zoya lui aurait craché dessus. Ce n'était pas elle, et en même temps, c'était si saisissant. Alors pourquoi ne pas jouer le jeu pendant une soirée ? Elle pouvait endormir son esprit, attirer sa confiance, et puis lui poignarder dans le dos. Oui, voilà ce qu'elle va faire.***
Okey avec une table pareille, elle peut accueillir tous les serpentards de sa promo. C'était un peu impersonnel de manger à bout de table comme ça, son oncle complètement de l'autre côté. Le doigt posé sur son couteau, elle se demandait comment elle pourrait lui trancher la gorge s'il était si loin. Ada mangeait en silence, écoutant parfois son oncle lui parler de la haute société et de quelques coutumes. Elle se rendit compte un peu trop tard qu'elle buvait chaque parole. La jeune fille secoua la tête pour se reprendre. Le dîner terminé, elle se leva de table alors que Bethney lui tourna le dos pour quitter la pièce. C'est le moment. La jeune femme sortie sa baguette magique et lui lança un sortilège apprit dans les cachots avec Evan. Son oncle se retourna vivement et d'un coup de baguette, il écarta le sortilège qui frappa le mur. Un autre mouvement de baguette et de la brume s'éleva dans la salle à manger. Ada toussa en essayant de pousser en vin les fins nuages avec ses bras. Ce qui laissa le loisir à Bethney de passer derrière elle et bloquer sa respiration avec son bras. Ada se débattit, ses mains se fermaient avec force sur le bras de William, tentant de lui faire lâcher prise. De sa main libre le mangemort leva sa baguette vers la tête de la brune et un fil turquoise s'échappa de sa boite crânienne, comme si on lui retirait des fragments de souvenirs. Le fil s'allongea encore et William le déposa dans un petit tube, le gardant ainsi à l’abri.
Le corps d'Ada s’alourdit soudainement. Ses bras retombèrent mollement, son corps glissa, maintenu par Bethney. Ses jambes ne répondaient plus et seul son regard bleu devenu gris, sans vie, le regard dans le vide, démontrait qu'elle n'avait pas perdu connaissance.
William la porta en mariée jusqu'à la chambre de la demoiselle et la déposa dans le lit. Il la regarda un instant, écartant une mèche brune.
« Quel travail gâché, je t'avais pourtant laissé une chance … Mais c'est uniquement de ta faute, ma jolie poupée, si tu te retrouves en état de légume. » Se relevant, il l'observa encore un moment, puis son calme laissa place à la colère. Furieux, il poussa un crie et jeta la fiole contre le mur. Cette dernière se brisa et William Bethney piétina le fil turquoise qui se consuma, disparaissant.
Ada Bethney n'est plus.***
Elliot tournait en rond. Ada n'était pas rentré le dimanche soir, et le lendemain, ne c'était pas présentée en cours. Elle est malade et se repose, avait-elle dit aux professeurs. Il avait senti le regard perplexe de Zoya sur lui. Sans doute qu'une mère savait lorsque son fils mentait, ou un truc comme ça. L'instinct ou il ne sait trop quoi. Le mardi matin, elle n'était toujours pas là. Dans la salle commune des serpentards, Elliot s'impatientait, relevant la tête à chaque fois que la porte s'ouvrit … Et ne se retrouvait que plus deçu de ne pas apercevoir la tête brune agaçante. C'est pas normal. Si ça se trouve, elle c'est fait buter.
Jetant le livre par terre avec toute sa bonne humeur, il partit en claquant la porte et se rendit dans la salle commune des serdaigles. Non pas pour voir Leo. Après avoir menacé Bran, il marchait dans les couloirs du cachots, ses regards perplexes posés sur les deux fioles de sang. Qu'est-ce qu'il allait en faire maintenant ? S'en servir pour entrer chez Bethney ? Et après ? Elliot poussa un soupire à fendre l'âme.
« Mais qu'est-ce qu'elle est bête cette fille ! Je fais quoi moi, maintenant ?? »
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mer 22 Juil - 8:43 (Δ)
Quelque chose n’allait pas, allez savoir pourquoi, son instinct lui gueulait clairement qu’il y avait un truc qui clochait avec Ada. Plusieurs jours sans la voir, quand on sait que dans tous ce château il n’y avait que deux personnes qu’elle tolérait dans son espace vitale, elle et Saïd et que l’une d’elle avait juste disparu…Ca avait de quoi rapidement l’alerté. Elle avait dans un premier temps visé Evan, ce perfide et sombre connard pour qui Ada avait le béguin. Mais elle se rendit rapidement compte qu’il n’avait rien avoir avec ça. Elle tenta bien de se renseigner auprès d’Elliot mais il prétexta simplement qu’elle était malade. Elle le savait, il mentait, son regard rivé sur lui alors qu’ils mangeaient dans la grande salle, elle tenait une première piste. Si Elliot lui mentait, c’est qu’il avait quelque chose à cacher. Elle ne loupa pas une miette de son petit numéro sur Bran, allez savoir pourquoi, ce gamin lui faisait un peu de peine et il avait décidé de s’attacher à elle. Il était parfois un peu collant, mais elle l’aimait bien au fond, comme un petit frère un peu chiant parfois.
Et rien que pour avoir menacer Bran, Zoya s’apprêtait à filer une bonne leçon au mioche. Suivant Elliot dans les dédales du cachot, elle attendit le calme et surtout qu’aucuns autres regards ne soient présents pour le rattraper, l’attraper par le col et le plaquer contre le mur.
« Je peux savoir ce qui te fait croire que tu peux gentiment débarquer dans ma salle commune et menacer un de mes camarades de maison ? »
La baguette sous le menton d’Elliot et son genou à une hauteur judicieuse, elle lui laissait pas la possibilité de fuir sans souffrir. Son regard se porta sur les fioles qu’il tenait en main. Elle fronça les sourcils. Lui en chipant une avant de relâcher sa victime.
« Qu’est-ce qu’…C’est du sang putain ! »
Elle agitait lentement le contenu à l’intérieur de la fiole pour observer le liquide napper les parois de verres.
« Ok l’ami…Je te laisse une minute pour m’expliquer cette comédie, où est Ada ? Pourquoi Bran avait ces fioles et pourquoi TU les voulais… »
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mer 22 Juil - 18:12 (Δ)
Quelque chose n'allait vraiment pas. Cela faisait maintenant deux jours que Ada Bethney n'était pas apparue a un moment ou un autre de la journée dans les couloirs de Poudlard. D'ordinaire, Griffin n'aurait pas tirer la sonnette d'alarme si tôt mais les circonstances l'obligeait à être un peu paranoïaque. Il y avait un tueur de jeune femme qui se baladait autour du château et Ada n'était clairement pas du genre à rester en place. Allez savoir pourquoi, l'esprit chevaleresque et héroïque de Griffin avait fait qu'il faisait tout particulièrement à la Serpentarde depuis le bal de Noël.
Ces derniers temps, le Serdaigle avait sentit que quelque chose clochait. Il s'assurait de croiser la jeune femme au moins une fois chaque jour et c'était d'ordinaire aux repas qu'il s'assurait que tout allait bien. Elle n'avait pas raté de repas mais cela faisait déjà quelques jours que son humeur avait changé. Habitué à la voir énergique, enthousiaste et assez bruyante, il remarqua qu'elle semblait tracassée par quelque chose et assez sombre. Il hésita à aller la voir pour lui demander ce qui n'allait pas, Fabian l'avait même taquiné et encouragé d'une tape dans le dos. Mais il n'avait rien fait, inquiet qu'elle le rejette aussi sèchement que le jeunot Serpentard qui était venu lui parler. Celui là même qui lui avait répondu sèchement que l'absente était en fait malade. Aujourd'hui, Griffin regrettait de n'avoir été la voir car il n'avait aucune idée si la jeune fille était morte et enterrée dans les bois ou juste dans sa chambre avec des problèmes de filles.
Ce qui l'inquiétait aussi fut de sentir l'inquiétude de Zoya. Il savait que les deux demoiselles étaient de bonnes amies et avec quelqu'un comme Zoya ce n'était pas rien. Il n'osa pas aller demander directement à sa camarade de maison mais son air constipé encore plus prononcé que d'habitude ne mentait pas. Voir le gamin de Serpentard s'accrocher avec le jeune Brandon Anderson fut la goutte qui fit déborder le vase. S'apprêtant à intervenir, Griffin arriva juste à temps pour voir le Serpentard déguerpir avec deux fioles en main.
- Ce petit voleur ! T'inquiète pas Bran je vais récupérer tes fioles. dit le préfet avant de rapidement sortir retrouver le coupable.
Il fut néanmoins surprit de voir Zoya Horlov le devancer. Intrigué, il ralenti le pas pour ne pas interrompre quelque chose mais lorsqu'il la vit agripper l'enfant par le col et le plaquer contre le mur il comprit qu'il valait peut-être mieux qu'il intervienne.
- Hey ! Héla-t-il pour rappeler sa camarade à l'ordre mais elle était bien trop plongée dans son interrogatoire pour faire attention.
Griffin accouru à ses côtés et en voyant la baguette de Zoya sous le menton du Serpentard, il sortit aussi la sienne et la pointa sur Zoya.
- Ne fait rien de stupide Zoya. Baisse ta baguette. Ordonna-t-il d'un ton calme.
Elle le relâcha alors mais plus par surprise que pour écouter le préfet. Griffin aussi fut surprit d'entendre que les fioles contenait du sang. Pourquoi Bran possédait-il des fioles avec du sang ? L'enfant était assez particulier mais il ne lui connaissait pas des tendances aussi morbide. Dans la confusion, Griffin baissa sa baguette et se tourna vers le Serpentard, attendant les même réponses que Zoya.
- Le sang d'une Bethney pour accéder à la demeure familiale. Annonça une voix qui ne provenait pourtant pas du jeune Serpentard.
Griffin se retourna pour découvrir la figure fine et droite d'Evan Rosier. Debout à une distance assez grande pour ne pas faire partie du groupe mais assez proche pour tout de même faire partie de l'intrigue, il était difficile de savoir depuis quand ce dernier les observait. Griffin n'avait jamais eu un bon feeling avec ce personnage sinistre mais il n'était pas non plus mécontent de le voir. C'était quelqu'un de calme et d'intelligent. Un préfet aussi et apparemment il semblait en savoir bien plus qu'eux.
- C'est où elle s'est rendue samedi soir. Etant donné que nous avons cette conversation un mardi, elle est très probablement morte. C'est plutôt malin finalement d'avoir laissé ces fioles.
- QUOI ?! S'étrangla Griffin. Face au calme implacable avec lequel Evan avait émit ses horribles suppositions, le Serdaigle n'était même pas sûr d'avoir bien comprit.
- Donne-moi la fiole Elliot. Tu ne vas nulle part. Continua le Serpent sans se soucier de l'impact de ses paroles. Comme j'imagine que mademoiselle Horlov n'est pas du genre à partager tenez, Whide. Vous en aurez besoin. Il tendit la deuxième fiole de sang à Griffin qui la prit sans réfléchir.
- Besoin pour quoi ? Balbutia-t-il
- Pour sauver votre amie. Ada Bethney. Ou ce qu'il reste d'elle en tout cas. Répondit Evan sans jamais laisser transparaitre la moindre émotion.
Comme si cela n'avait été qu'une banale conversation, Evan se tourna et s'éloigna d'un pas tranquille. Griffin lui jeta un regard confus puis regarda la fiole de sang qu'il tenait, puis Zoya, puis Elliot. Il sentait lentement la panique monter en lui alors que les paroles du serpent faisaient lentement leurs chemin dans son cerveau.
- Mais comment ?! Où ? On ne peut même pas sortir de ce foutu château !
- Il faut que tu t'actualises mon vieux ! Tu connais pas la dernière nouvelle ? On est libre comme l'air Grif' ! Enfin je sais que ça change rien pour toi vu que monsieur est un élève consciencieux qui ne sècherait les cours pour rien au monde ! S'exclama Fabian en débarquant, tapant joyeusement sur l'épaule de son ami. Il mit quelques secondes avant de comprendre que quelque chose clochait et de reregarder l'étrange assemblée regroupée dans le cachot.
- Euh… J'interromps rien j'espère. Ajouta-t-il d'un ton un peu gêné.
- NPC Lise
- Gallions : 268
Mer 22 Juil - 19:36 (Δ)
Elliot n'eu pas le loisir de se poser d'avantage de questions, des pas précipités se firent entendre. Il eu tout juste le temps de se retourner pour être plaqué contre le mur, la baguette de Zoya pointé sur lui. Ce fut bien la propriétaire de cette baguette qui le menaçait. L'enfant grimaça. Avec elle, c'est toujours d'un extrême à l'autre. Il s'apprêtait à l'envoyer balader avec ses habituels mots colériques, mais se rappela que la brune avait lu la lettre que son homologue lui avait adressé. Étrangement, depuis qu'il se savait à découvert, et depuis qu'il avait vu sa mère manquer de mourir pour lui, c'était comme si toute colère c'était évaporée, bien qu'il restait sur ses gardes.
« Oui bon, ça va !!! » râla-t-il quand même pour la forme, avec son habituelle moue contrariée.
Mais avant qu'il ne puisse donner quelques informations sur Ada, puisqu'il n'avait pas d'autres choix, un nouveau protagoniste fit son entrée, tel un héros, empêchant Zoya de le menacer d'avantage. Il soupira et abaissa lui même la baguette de sa futur mère.
« Non mais vous allez débarquer à combien là ? Autant faire une réunion dans un cachot, vu comment c'est partit ! » fit-il aussi agacé qu'ironique.
Et bien entendu, par esprit de contradiction, une nouvelle voix se fit entendre. Elliot se retourna furieusement.
« Non mais ça s-..... » Il se stoppa dans son emportement en faisant face à Evan Rosier en personne. Depuis quand est-ce qu'il était là ? Ce fut lui qui se chargea de répondre aux interrogations des deux autres concernant les fioles et la disparition d'Ada. Comment savait-il tout ça ? Elliot le regarda avec étonnement. Ils avaient pourtant été discret et il doute que Mademoiselle-j'agis-en-solo lui en ait parlé. Mais bon, pourquoi s'étonner ? C'est Evan Rosier après tout, rien ne lui échappait.
Le gamin grimaça alors que son père parlait de la probable mort d'Ada comme s'il annonçait la pluie et le beau temps, sans la moindre émotion. Et voilà qu'il lui ordonnait de ne pas bouger d'ici. Irrité, il serra les poings. De toute façon, ce n'était pas comme s'il pouvait lui désobéir, il n'avait pas envie d'avoir les conséquences sur le dos. Mais il avait quelque chose à régler avec ce connard de Bethney ! Cependant, argument lui semblait une mauvaise idée, le ton ne laissait pas place à la discussion. Elliot le regarda donner SA fiole à Griffin Wilde avant de quitter les lieux.
Puis vint l'arriver de Fabian qui annonça que l'ancienne promotion pouvait enfin quitter le château et se balader librement dans le monde. Il se mordit les lèvres, vexé de ne pas pouvoir y participer. Il était cependant en mesure de donner des explications supplémentaires. Elliot reprit donc la parole, sans se soucier de Fabian Prewett.
« Ada est partie se débarrasser de son oncle, William Bethney. Il était haut placé dans le gouvernement, mais c'est aussi un mangemort. L'année précédente, avec mes amis, on a entendu une conversation qu'on aurait du ignorer. Il a tué un de mes camarades. C'est lui qui m'a envoyé à l'hopital il y a deux mois. C'est également lui qui envoyé Ada dans un orphelinat moldu à sa naissance pour l'éloigner et prendre son héritage. Il lui a volé sa vie et détruit la mienne » Il se retourna vers Zoya. « Je ne sais pas ce que tu comptes faire mais ….. Finis en pour de bon avec lui ! Je compte sur toi …. »
Au même moment, dans les cachots du couloir, James Potter effectuait son heure de retenue. Nettoyer le cachot sans magie … En plus c'est hyper crade ! Non mais ils l'ont prit pour un aigle de maison ou quoi ? La conversation qui se passait dans le couloir ne lui avait pas échappé. A vrai dire, il ne se sentait pas concerné, bien que l'idée de venir foutre le bordel dans une maison de sang pur et encourir les dangers avait le don de le faire sourire. Oui, ça lui plaisait. Dommage qu'il ne connaisse pas la nana. Du moins que de vue. Par contre tout le monde le connaît lui, tout comme il connaît tout de même un minimum Fabien et Griffin. Aussi, lorsque le mot « mangemort » apparu dans la discussion, il releva la tête, soudainement bien plus attentif. En fait cette histoire pourrait même servir sa propre affaire. Tous les mangemorts se connaissent entre eux non ? Alors si Sirius était vraiment devenu l'un deux, il pourrait avoir des informations par ce Bethney et enfin avoir des réponses à ses questions. Fidèle à lui même, James jeta négligemment son éponge sur le sol et ouvrit brusquement la porte.
Sous les yeux hallucinés d'Elliot Rosier, il arriva prêt du groupe, tout souriant, tout fier, tout arrogeant comme à son habitude. Avec sa bonne humeur naturelle, il passa son bras autour des épaules de Fabian et l'autre autour des épaules de Zoya. Ainsi, il les rapprocha de lui, sans perdre son sourire éclatant.
« Des mangemorts, du danger, une demoiselle à sauver, mais qu'attendons nous pour y aller Messieurs, Dames ? Je viens avec vous, parce que tout le monde le sait, je suis l'homme de la situation ! »
Il arracha le tube des mains de Zoya et l'ouvrit avant d'en boire un peu. Il agita la fiole.
« Alors maintenant que j'ai bu ça, je fais officiellement partie de l'aventure. Allez, faites pas cette tête. Horlov, fait aaaaaaah » Il lui fit signe d'ouvrir la bouche mais n'attendant pas qu'elle s'exécute, il lui attrapa la mâchoire pour l'obliger à boire le reste du contenu de la première fiole.
« Allez cassons nous avant que mes amis se rendent compte de mon absence. En plus, d'après ce que j'ai compris, le temps nous est compté ! »
Il avait hâte de voir la tête de Sirius quand il lui raconterait ! Il va être furieux de le savoir parti sans lui et en plus pour aider une serpentard. Fort heureusement, de ce qu'il en savait, la brune en détresse n'était que rarement avec ceux de sa maison, ayant plus des coutumes moldus que sang pur. Quand bien même, Sirius en colère, c'est drôle.
Elliot en profita pour leur communiqué l'adresse en question.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mer 22 Juil - 20:42 (Δ)
La voix d’Evan eut pour effet de lui tirer un long frisson de dégout le long de son échine. Sérieux, ce mec était un vrai serpent, on l’entendait jamais arriver. Si elle n’était pas franchement contente de le voir, les informations qu’il balança, était précieuse. Se retenant de lui mettre un poing dans la tronche lorsqu’il annonça la probable mort d’Ada comme on annonce à un pote qu’on va chier, ses doigts se serrèrent plus fermement contre la fiole lorsqu’il réclama celle d’Elliot. Il était pas question qu’elle lui file la seconde mais cela ne sembla pas être dans cette plan, au lieu de cela, il fila la fiole tout juste récupérer à Griffin. Observant son camarade de maison d’un air légèrement incrédule, elle avait du mal à piger pourquoi Evan les aidait. Une idée absurde lui traversa l’esprit mais elle se retint de la dire à haute voix. Disparaissant de son champ de vision comme il en était apparu, elle jeta un regard sur Elliot qui ajouta des informations supplémentaires, elle le regarda un peu de travers en écoutant sa dernière phrase, c’était elle où Elliot la prenait pour une meurtrière en herbe ? Elle s’apprêtait à s’en aller sans attendre son reste ni même savoir si Griffin, Elliot ou Fabian allait lui enjamber le pas, ce fut sans compter sur l’apparition inopiné de James Potter. Le pitre en chef de sa promotion.
Depuis l’apparition d’Evan, la serdaigle retenait sa terrible envie de se défouler et James n’arrangeait en rien la situation en lui arrachant des mains la fiole, en buvant une gorgée de celle-ci avant de limite lui enfoncer le reste dans le gosier. Elle eut un haut le cœur en sentant le gout ferreux du sang se glisser dans sa gorge. Putain Ada, tu me revaudras ça. Alors que James s’invitait à cette petite sauterie, Zoya esquissa un sourire, s’il y avait bien une chose qu’elle connaissait avec ce genre de demeure c’est qu’il suffisait d’un membre pour y entrer…Ne comptant plus le nombre de fois où elle avait passé ses journées avec Saïd. Posant une main sur l’épaule de James pour l’arrêter, elle attendit de le voir se retourner vers elle pour lui coller son poing directement dans la figure. Le faisant chuter sous le choc. Sa baguette encore en main, elle lui balança un bloque-jambe directement.
« Je me casse »
Dit-elle en guise de réponse, laissant James et son nez ruisselant de sang à terre. Elle n’avait visiblement pas envie de perdre son temps. Prenant déjà la route vers le hall de Poudlard pour se tirer en vitesse, l’adresse de la demeure bien au chaud dans sa mémoire.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Ven 24 Juil - 21:01 (Δ)
Griffin espérait encore que tout cela n'était qu'un mal entendu. Evan était après tout quelqu'un de très sombre et de très mystérieux. Le jeune serdaigle ne savait même pas quel genre de lien il entretenait avec sa camarade de maison. Mais lorsque le jeune garçon se mit à rajouter de l'eau dans son moulin même après son départ, le préfet sentit sa gorge se nouer. Il ne comprenait pas tout et il pouvait prédire que son ami ne comprenait rien du tout. Mais il avait saisit l'essentiel. Ada était partie voir quelqu'un de très dangereux et elle avait sûrement des ennuis.
Il s'apprêta à demander plus d'information, des choses qui lui servirait à retrouver la jeune femme en détresse et à arrêter ce William Bethney. Il ne comprenait toujours pas complètement à quoi servait le tube de sang qu'il avait toujours dans la main. Mais avant qu'il ne sache quelle question poser en premier, un personnage singulier vint s'ajouter au groupe déjà hétéroclite au possible. James Potter.
Le gryffondor et les deux garçons de serdaigle se connaissait assez bien même s'ils ne partageaient pas le même groupe d'ami. Ils étaient des garçons du même âge et plutôt du genre à aimer s'amuser - Fabian tout particulièrement - ce qui faisait que leur bonne entente était assez naturelle. Mais Griffin n'était pas sûr d'apprécier l'arrivée impromptu du lion qui, comme il l'aurait prédit, semblait prendre tout ça à la léger.
- Ce n'est pas une blague ou une autre de tes farces James, Ada est réellement en danger. Rappela-t-il d'un ton un peu ferme.
Mais ce dernier ne sembla pas vraiment y prêter attention et continua en prenant le tube de Zoya pour en boire une gorgée. Griffin l'observa avec des yeux ronds en se demandant s'il se rendait bien compte que c'était là du sang probablement humain. Fallait-il le boire ? Griffin n'y avait pas songé et aurait préféré trouver une autre solution. La situation ne s'améliora pas lorsque le binoclard se mit ensuite dans l'idée d'infliger le même traitement à Zoya. Le préfet alla pour réagir comme à son habitude mais Fabian le retint d'une main sur l'épaule.
Lorsque James eu fini son numéro, les deux garçons reculèrent instinctivement, ne souhaitant pas être les prochains. Mais James était bien trop pressé de partir à l'aventure pour se soucier d'eux. Il alla pour partir mais ce fut au tour de la jeune brunette de s'exprimer. Fidèle a elle-même, c'est avec ses poings et sa baguette qu'elle communiqua son mécontentement. Une fois de plus, Fabian pressa l'épaule de son ami pour l'empêcher de se mêler de cela. Tous deux étaient assez grand pour savoir comment se comporter et en récolter les fruits.
- Attends ! appela tout de même Griffin lorsque Zoya s'en alla sans faire de manières.
Il se retourna alors vers Fabian qui attendait patiemment son signal pour savoir quoi faire. Il ne savait pas du tout dans quoi il s'embarquait mais une chose était sûre, c'était que Griffin allait avoir besoin de lui. James Potter en revanche… Le préfet hésita une seconde. Le gryffondor avec but une partie de la fiole de Zoya, il connaissait l'histoire et l'adresse à laquelle il fallait se rendre. Il n'allait pas le laissé bloqué dans cet état et s'il le libérait, il ne serait pas en mesure de l'empêcher de venir. Ne trouvant pas d'autre alternative, il soupira et défit le sort de bloque-jambe et en profita pour caser un petit sort de soin au passage.
- C'est sérieux. Se permit-il de rappeler au mariole alors qu'il se relevait. Fait pas le con. Ajouta-t-il d'un ton ferme et sans détour.