Beat on the brat - Saïd (ado)
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AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
Une dizaine de jour s’était écoulé depuis la petite réunion avec son mentor. On pouvait pas dire que la pêche aux infos avaient été fructueuse et il fallait bien admettre que durant un temps, Zoya s’était prise à espérer qu’au fond, Saïd ait raison, qu’Evant ne s’intéresserait pas à eux. Les premiers jours étaient tendus, Noël avait rapidement balayé cela, Zoya s’était efforcé de faire plaisir à son fils, de prendre la place d’une mère mais malgré qu’elle semblait extérieurement à l’aise avec ça, intérieurement, c’était le flou total. Le train-train quotidien semblait avoir rapidement prit les devant dans le loft qu’elle avait trouvé, une situation que l’ancienne Serdaigle avait bien du mal à gérer. Elle n’en montra rien mais lorsqu’Elliot se retrouva à nouveau à Poudlard, c’est un certain soulagement mêler à de la culpabilité mais aussi et surtout à de l’inquiétude qui l’a gagna. Elle aimait Elliot plus que tout au monde mais jusqu’à présent il n’avait été qu’un triste souvenir avant d’être véritable son fils et même lorsque la vérité éclata, il n’avait été qu’un enfant qui vivait sous un autre toit avec un autre nom. C’était la première fois qu’elle vivait l’expérience d’une véritable "vie de famille" et tout comme Elliot et Saïd, chacun avait besoin de temps pour trouver ses marques…Bien que rien n’assurait que cela arrive vraiment un jour.

Elliot partie, la vie des deux adultes prirent une tournure plus habituels entre soirée alcoolisée et dépravation, une façon bien à eux d’évacuer l’inquiétude et le stress ainsi que d’éviter de discuter des choses trop sérieuse. La nouvelle année s’était déroulé de telle sorte que Zoya en avait que quelques fragment de souvenir, un bar, un concert sympathique, des reprises de Ramones plutôt cool, un connard bourré, des insultes, une bagarre et le couple titubant dans un Londres brièvement éclairé par les feux d’artifices annuels de la ville. En conclusion, une excellente soirée, le réveil le fut moins. Il avait bien fallu vingt-quatre heures de débauche charnelle supplémentaire pour s’en remettre. Après des jours à ce rythme, il fallait bien refaire le stock et c’était bien pour cette raison qu’elle s’était rendu à Pré-au-Lard. C’était pour voir Daniel qu’elle était, vu les quantités qu’elle pouvait acheter, passer par lui était plus facile, ça faisait des années qu’elle fonctionnait ainsi, une habitude. Profitant d’être sur place pour s’imprégner du bar malfamé avec une bonne cigarette et un verre en cette fin d’après-midi.

okMJ

Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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La nouvelle était partout. Des élèves de Serpentard et de Serdaigle avaient quitté le château accompagnés de Lucy Gates. Ceux-là même ayant disparus quelques jours plus tôt à quelques exception près. Ada Betheny, Zoya Horlov, Griffin Whide, Fabian Prewett et un autre garçon que Saïd ne connaissait pas. En fait, il n’y en avait qu’une qui avait un intérêt pour l’Irlandais, c’était Zoya Horlov.
Sa petite escapade héroïque pour aller sauver sa petite copine Ada n’était déjà pas très bien passé chez le Serpentard. Elle n’avait pas de compte à lui rendre mais ne pas être au courant ou mêlé aux affaires de la brunette avait le talent de rappeler à Saïd qu’il n’était en réalité que là pour réchauffer les cuisses de Zoya. Il ne devrait pas s’en offusquer, lui même clamait haut et fort que la jeune femme n’avait de charmant que son appareil génital. Mais tout de même. On ne mettait pas Saïd S. Wilkes de côté.
Le Serpentard avait cherché un moyen de faire payer son snobisme à la petite héroïne mais c’était sans compter que celle-ci collerait sa chère Ada amnésique la plupart du temps et qu’a aucun moment pendant la semaine elle n’avait ressentit l’appel du pieu. Devant la non réaction refroidissant de son partenaire de méfait Evan Rosier, il n’avait pas la motivation de se lancer dans un grand plan de vengeance et opta simplement d’attendre de croiser Zoya pour lui toucher deux mots.

Inutile de préciser qu’il n’eut pas l’opportunité de le faire avant que celle-ci décide de lui faire faux bond une nouvelle fois. Il avait apprit plus tard que Evan avait été présent lors du départ de la petite bande. Le pourquoi du comment lui échappait et son cher camarade n’avait l’air aucunement disposé à lui expliquer quoi que ce soit. Lui n’avait apprit la chose que bien plus tard et trop tard lorsque les élèves et leur accompagnatrice avaient déjà disparu.
La colère et la rage l’avait envahi lorsqu’il apprit la nouvelle dans la Grande Salle et bien sûr une terrible bagarre s’en était suivi. Après avoir sauvagement amoché le visage de plusieurs de ses camarades incluant le pauvre Avery, un professeur avait finit par le neutraliser et l’envoyer calmer ses nerfs dans un des cachots du château pour le reste de la nuit. Même enfermé et seul, Saïd ne se calma que lorsqu’il frappa les murs jusqu’à découvrir les os de ses phalanges et de s’écrouler d’épuisement dans une flaque de son propre sang.
Le silence et le froid qui retomba sur lui le fit frissonner. Il se rendit compte à quel point il se sentait seul.

Ce ne fut que le lendemain en fin d’après-midi que Madame Pomfresh vint le secourir en apprenant du professeur Laine que l’élève avait passé la nuit et la grande partie de la journée dans les cachots. Horrifié, elle fit de son mieux pour soigner Saïd qui ne se laissa pourtant pas faire. Poussant la vieille dame hors de son chemin, il marcha d’un pas décidé hors du château et des grilles de Poudlard.
Avait-il décidé de partir lui aussi ? Pas vraiment, il était incapable de réfléchir jusque là. Il savait juste qu’il n’avait aucune envie de rester enfermé au château plus longtemps. Il n’avait pas envie de voir la tête d’Avery qu’il avait lui-même abîmé ou celle impassible et inexpressive d’Evan qui était resté muet depuis le départ d’Ada, plongé dans ses pensées et ses notes. Il fallait qu’il trouve du monde, beaucoup de monde. Des gens qu’il pourrait frapper sans s’arrêter ou sans qu’on l’interrompe jusqu’à ce qu’il soit pleinement défoulé.


Ses pas le menèrent naturellement vers le seul lieu à proximité de Poudlard qu’il connaissait : Pré-Au-Lard. L’ambiance y était différente que lors des weekends où les élèves de Poudlard envahissait les rues avec leur enthousiasme stupide. La ville était plutôt morne et quelque peu déserte. Ça avait quelque chose d’apaisant, mais ce n’était pas ce que Saïd cherchait. Il se dirigea donc vers un bar où il s’attendait à trouver un peu plus de monde et où l’alcool lui donnerait une bonne excuse pour frapper plus fort.

Il ne s’attendait pas à y trouver quelqu’un qu’il connaissait et encore moins Zoya Horlov qu’il pouvait reconnaître entre milles sous tous les angles. A peine entré, il se figea, une boule au ventre. Mais une fois le choc passé, son insatiable rage se mit à bouillir à nouveau.


- Te voilà pétasse ! Appela-t-il sans aucune délicatesse en se fichant des quelques poireaux présents dans le bar.

- Alors quoi ? Tu t’es faite larguée par ta petite copine ? Compte pas sur moi pour te remplir le trou, lâcheuse ! Tu me prends pour qui ? Ton distributeur personnel de sperme ?! J’vais t’apprendre à- à...
Saïd fronça les sourcils en faisant une drôle de tête. Un instant il cru s’être trompé et s’énerver sur une parfaite inconnue mais ce n’était pas cela. La femme qu’il avait devant lui était bien Zoya, mais avec bien dix années de plus.

- Eh mais… T’es vieille !
s’exclama-t-il bêtement sans comprendre.

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AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Elle sorti son paquet de cigarette, se disant intérieurement qu’elle décollerait juste après. Coinçant l’une des cancéreuses entre  ses lèvres, elle soupira en entendant la voix de Saïd. Ne se rendant pas compte que cette voix était plus jeune et plus clair que celle du Saïd actuel. Un sourire traversa ses lèvres, s’attendant à recevoir un monceau d’insulte et probablement qu’ils finiraient par se battre. Son regard croisa brièvement celui du Barman, acquiesçant d’avance à sa demande de dégager du bar avant d’y foutre le bordel. Mais la suite de la tirade de Saïd lui fit rapidement perdre son sourire et froncer les sourcils, de quoi il causait ? C’était un nouveau jeu ? Quelle copine ? Prenant le temps d’allumer sa cigarette avant de se retourner, la surprise traversa son regard, partageant la même expression idiote que le jeune serpentard. Difficile de ne pas reconnaître le visage de l’adolescent. Alors que lui clamait haut et fort qu’elle était vieille, elle tira sur sa cigarette et imprégna ses poumons de son poison avant de lui répondre.

« Et t’étais vraiment con…. »

Elle n’avait pas pu s’empêcher de parler en passer, et pour cause, l’image du Saïd qu’elle avait sous les yeux appartenaient bel et bien au passé pour elle. Difficile d’admettre que cet adolescent et bel et bien présent, conscient et vivant comme l’était son homologue adulte. En observant l’adolescent, elle put s’empêcher, de façon marquante, de voir à les similitudes avec Elliot ce qui rendit la situation un peu plus étrange encore.

« Tu me cherchais ? » Elle esquissa un sourire amusé « Quand je te dis que tu peux pas t’empêcher de me courir après…J’ai toujours eu raison… »

Se tournant vers Daniel, elle demanda un second verre, gratifiant le Barman d’un « fais pas chier » devant le jugement qu’elle pouvait lire dans ses yeux face au fait qu’elle s’apprêtait à rincer le gosier d’un adolescent.

« Ça laisse supposé que je suis pas à Poudlard, il se passe quoi ? »

Interrogea-t-elle simplement, profitant de l’animation pour se pencher sur ce qui se passait dans ce foutu château.

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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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La situation serait bien assez étrange pour quelqu’un qui avait comprit que en vivant dans le futur, la possibilité de croiser les versions futures des personnes qu’il connaissait était possible. Mais Saïd n’y avait jamais laissé assez de pensée pour vraiment assimiler ce concept de temporalité différente. A l’intérieur du château, il avait toujours ses camarades de classe et il avait toujours Zoya, le reste bien que différent de ce qu’il avait connu lui importait peu. Mais Zoya était partie et inconsciemment il avait suivit ses pas hors du château de Poudlard. Il tombait tête la première dans le monde réel.

La vision de cette même Zoya mais clairement différente était étrange, presque effrayante. Il ne la connaissait pas et pourtant il savait qui elle était. Que dire ? Que faire ? Lui qui quelques secondes auparavant n’arrivait pas à la fermer il se trouvait dépourvu de mot. Elle était vieille, oui, mais qu’est-ce que cela faisait de lui ? Un adolescent pré-pubère encore à l’école ? Cela ne lui plaisait pas du tout.

Elle trouva elle-même à redire malgré la surprise. Le temps qu’elle employa piqua l’esprit de Saïd sans qu’il ne s’en rende compte. La révélation que c’était lui l’intrus dans ce monde et cette situation loufoque commença a naître dans son cerveau stérile. C’était elle la vrai Zoya ici et il n’était pas le vrai Saïd. Pas pour elle en tout cas. Il serra la mâchoire et les poings, bataillant encore pour trouver quoi répondre.

Son sourire alors qu’elle le nargua doucement n’aida pas l’adolescent à se détendre. Le rapport de force entre lui et Zoya était complètement chamboulé. Les batailles qui pimentaient la relation des deux adolescent étaient palpitantes et passionnantes mais ce qui se passait ici n’avait rien de similaire. Tout cela sonnait faux, ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Alors qu’elle était assez détendue pour demander un second verre au barman, Saïd lui était crispé de doute et de méfiance.

- Qu’est-ce que t’en a à foutre ? Ça te concerne pas ! aboya-t-il, clairement sur la défensive.
Il n’y pouvait rien. Saïd n’avait jamais peur de quelqu’un, au contraire plus l’autre était puissant, puis il ressentait le besoin de lui rentrer dedans. Mais ce quelqu’un n’était pas n’importe qui, c’était Zoya. Et Zoya n’était pas sensée l’intimider.

- Qu’est-ce que tu fous ici d’abord ? T’as rien de mieux à faire que te prendre une cuite en plein aprèm ? Si c’est pour oublier le fait que t’as l’air d’un pénis d’éléphant désartibulé il va falloir boire beaucoup plus ! grogna-t-il agressivement.

Que faisait-elle ici ? La questions bien que noyée sous les insultes était réelle et elle était accompagnée de beaucoup d’autres. Que faisait-elle dans la vie ? Qu’était-elle devenue ? Se connaissaient-il encore ? Et lui ? Son autre lui ? Où était-il ? Que faisait-il ?
Toutes ces questions qu’il avait laissé de côté tout se temps lui explosèrent en pleine face. Il était avide de connaître toutes les réponses mais en même temps quelque chose lui faisait peur. Il ne voulait pas savoir. S’il avait pu il aurait préféré ne jamais la voir elle, transformée par un temps qu’il n’avait pas connu. Ouvrir les yeux et les oreilles à la réalité de ce monde était comme accepter qu’il n’était pas légitime dans sa propre identité. Il n’était qu’un écho du passé, une version jeune du vrai Saïd. Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ça du tout.


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AMORTENTIA
Zoya Horlov
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« Techniquement…Si »

Rétorqua-t-elle, jusqu’à preuve du contraire, ce qui concernait sa jeune version bien réelle qui vivait dans cette époque la concernait elle aussi. Même si jusqu’à présent Zoya s’était plutôt efforcé, avec brio, à ne pas s’intéresser à  la vie de sa copie venue du passée, maintenant qu’elle se trouvait face à cette réalité…Il était difficile de ne pas se montrer curieuse, encore plus après la douce tirade romantique du Serpentard. Une petite copine ? Cela laissait supposé que sa version d’elle-même ne c’était pas tiré toute seule du château et si jusqu’à présent elle ne s’était guère intéressé à ce qui se passait au sein de l’école de magie, il lui serait pas bien difficile d’en apprendre plus sans forcément passer par l’adolescent.
Le second verre face à elle, elle le garda pour elle, le buvant d’une traite, suivit du deuxième. En fait, elle n’avait plus du tout envie de se montrer sympathique et puis il fallait bien admettre que même face à une version adolescente, Zoya ne pouvait résister à la possibilité de faire chier le Wilkes.

« Je te retourne la question… »

Elle hésita une seconde à ajouter une autre provocation si facile, il suffisait de le voir pour comprendre qu’il était particulièrement déstabiliser à l’idée de se retrouver face à une Zoya ayant le double de son âge. Comment aurait-elle réagit si la situation avait été inversé, en y pensant, elle esquissa un autre sourire teintée de sous-entendu alors qu’elle tapotait sa cigarette contre le cendrier avant de reprendre un peu de son poison.

« Je noie mon chagrin dans l’alcool depuis que tu t’es tiré avec une blondasse en me laissant les mômes »

Finit-elle par rétorqué juste pour le plaisir de voir la réaction de cette version. Fallait admettre que la situation était plutôt amusante et c’était bien trop drôle de ne pas en rajouter un peu.

« Tu payes même pas la pension alimentaire enfoiré… »

Jetant un regard à Saïd, elle lui laissa le temps de digérer les informations, essayant de parier intérieurement sur la façon dont ce qu’elle venait de lui balancer en pleine gueule. Plusieurs réactions étaient possibles mais Zoya préféra se montrer prudente, pariant sur l’explosion et la possibilité qu’il tente de la cogner en s’imaginant une seconde qu’elle était la même adolescente qu’il connaissait.

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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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Lui que faisait-il ici ? Il n’en avait plus la moindre idée car rien n’aurait valu le coup s’il avait su qu’il se retrouverait devant elle. Maintenant qu’il se trouvait ici, le confort et la sécurité du monde fermé de Poudlard l’attirait beaucoup plus. Mais ce n’était pas comme s’il pouvait oublier ce qu’il s’était passé et retourner à son train train ordinaire de mouton ignorant. Tout comme il était partagé entre la curiosité et la crainte de connaître les réponses à ses questions, il était coincé ici avec l’envie de se tirer en vitesse et le désir malsain d’en savoir un peu plus.


Ce qu’elle lui raconta après avoir engloutit son verre le cloua sur place. Pas tout de suite pour les raison que la brunette pouvait croire car la première chose qui vint à la bouche de l’adolescent fut.
- Attends… On est encore ensemble ?
L’étonnement était sincère et dans les yeux dorés on ne pouvait voir ni de dégoût, ni de moquerie, simplement de la surprise, une bonne surprise presque.

- Enfin… se reprit-il en se rendant compte qu’il avait loupé un bout de l’histoire. Nan pas vraiment mais… Attends, des mômes ?!

Cette fois le dégoût et l’horreur avait clairement déformés son visage d’adolescent. Il put sentir des fourmillements lui grimper sur tout le corps et un énorme haut-le-coeur lui donner la nausée.

- Urhg… URH J’vais vomir… gémit-il en se rapprochant du bar d’un air désespéré.

Sans gêne il agrippa la bouteille sur le comptoir donc Daniel se servait pour resservir Zoya et porta directement le goulot à sa bouche. Le Barman gronda mais Saïd s’éloigna en continuant d’engloutir avec entrain le contenu de la bouteille à grosse gorgée. Il l’avait presque entièrement finie lorsqu’il s’arrêta enfin pour reprendre sa respiration et laisser échapper un énorme rôt alcoolisé.

- C’est bon c’est elle qui paye ! s’exclama-t-il alors que Daniel lui arrachait ce qu’il restait de l’alcool de ses mains.
Le barman lança un regard à Zoya. Il se fichait qu’elle soit prête à payer pour l’adolescent ou pas, elle ne semblait clairement pas d’humeur à partir malgré les nombreux avertissements silencieux qu’il lui avait donnés. Il regarda la bouteille presque vide et sûrement souillée par la bave du gosse qui lui tirait maintenant une tête de chien battu ridicule en s’affalant sur le comptoir, les bras tendus vers sa bouteille. Il soupira, puis posa sèchement la bouteille devant le gamin. Il lança un dernier regard de rappel à Zoya avant de s’éloigner pour s’occuper des quelques autres clients.

Saïd eu un petit rire goguenard en récupérant sa bouteille dont il reprit une petite gorgée. Maintenant affalé au comptoir, il était beaucoup plus proche de Zoya que lorsqu’il était figé un peu plus à l’écart.
Un seul regard en coin failli lui faire recracher sa gorgée. Il avala avec difficulté avant t’exploser de rire.
- Putain t’es méga vieille quand même. se moqua-t-il ouvertement en l’observant avec un peu plus d’attention. Tu dois avoir des vergetures aussi, nan ? Tellement dégueulasse ! J’espère que la blondinette est plus bonne. ajouta-t-il avant de continuer à boire.



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AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Elle ne s’était pas vraiment attendue à ce type de réaction, si dans son top mental la réaction physique était au premier plan, l’humour au second et le déni en dernier, elle était loin d’avoir dans son top la surprise de savoir qu’ils étaient toujours ensemble. De toute les fausses infos qu’elle venait de lui donner, c’était celle-là qui avait retenu l’attention de Saïd. Elle détourna le regard en se rendant compte de l’effet que ça avait sur elle, maudissant cette petite part de midinette effarouché d’autant plus que c’était un Saïd adolescent qui venait de lui faire ressentir ça. Là sur le moment, elle eut envie d’un autre verre mais la bouteille lui fila entre les mains alors que le jeune homme annonçait à présent que savoir qu’il avait une progéniture lui donnait la nausée. Elle s’apprêtait à lui reprendre la bouteille en même temps que Daniel s’en plaignait mais le bougre s’éloignait et honnêtement, Zoya n’avait pas franchement envie de courir après. Elle attendit, en l’observant, lui, ses réactions et en tentant de comparer avec ce qu’il était devenu.

Un nouveau regard noir du cracmol la mit un peu plus sur les nerfs alors qu’elle soutenait son regard. Il savait qu’elle payait systématiquement l’addition et jusqu’à présent il ne s’agissait que d’une conversation avec un adolescent et une adulte. Certes, c’était un mineur dans son bar et il se chiait probablement dessus à cette idée mais elle s’en fichait royalement. Reportant ses yeux sur Saïd, elle observa le gamin s’affaler sur le bar, se rendant alors compte que maintenant…Elle devrait probablement faire un détour par Poudlard avant de retourner chez elle. Elle soupira à cette idée et en l’entendant rire à gorge déployée tout en se moquant royalement de son âge.

« Et tu t’es pas vu dernièrement… »

Rétorqua-t-elle en quittant son tabouret de bar, sortant quelques pièces, elle les posa sur le bar à l’attention de Daniel avant de coincé sa cigarette entre ses lèvres.

« Allez, je me tire…J’ai assez entendu de connerie comme ça »

Dit-elle en se dirigeant vers la sortie, à vrai dire elle n’était pas franchement prête à le porter, le fait qu’elle ne parle que d’elle-même était intentionnelle. N’ayant nullement envie de se battre avec un adolescent, elle préférait clairement qu’il décide de lui-même à la suivre plutôt que de le tirer par le col vers la sortie.
A présent à l’extérieur, elle s’arrêta quelques secondes pour fumer, jeter sa cigarette à ses pieds et en écraser le mégot. Glissant ses mains dans ses poches, elle s’emmitoufla comme elle le pouvait dans son manteau, attendant d’entendre la porte du bar s’ouvrir derrière elle avant de reprendre sa route.

okMJ

Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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Il rigola comme un cochon lorsqu’elle lui renvoya la remarque. Pas à lui mais à l’autre Saïd qui devait avoir le même âge qu’elle. Il ne su pas vraiment pourquoi mais cela le fit glousser. Lui ? Vieux ? Il se demandait bien à quoi cela pouvait ressembler. Pour accompagner son hilarité, Saïd arrosa son gosier des dernières gouttes d’alcool. Bataillant pour ne rien laisser il ne comprit pas tout de suite de la femme s’en allait.

- Nnattend !
baffouilla-t-il sans parvenir à l’attraper.

Il laissa la bouteille vide sur le comptoir et s’apprêta à la rattraper mais soudain le sol tangua fortement sous ses pieds. Surprit, il faillit perdre l’équilibre et se ramasser mais parvint à rester debout par miracle. Curieux il se retourna pour essayer d’identifier l’alcool qu’il venait d’ingurgiter en grande quantité mais ne parvint pas à reconnaître l’étiquette. Une chose était sûre, il n’était pas habitué à quelque chose d’aussi fort.
La porte se referma derrière Zoya, rappelant à Saïd qu’elle était en train de lui filer entre les doigts. Il se précipita vers la sortie, profitant de son équilibre précaire pour laisser l’élan et la gravité le porter vers l’avant. Aussi il ne s’attendait pas à ce que la femme se soit arrêter non loin de la porte et se cogna mollement contre elle. Il s’agrippa à sa veste en cuir pour ne pas chuter.

- J’ai… J’ai dis attends ! répéta-t-il bien qu’il l’avait rattrapé et qu’elle était immobile.

Il n’avait pas l’impression d’être vraiment immobile cependant car le monde continuait de tanguer allègrement. Seule la veste de Zoya lui permettait de ne pas perdre l’équilibre. Il ferma les yeux et serra un peu plus en posa sa tête moutonneuse contre son dos. Il pouvait sentir son parfum.

- Pars pas… Me laisse pas. S’te plait.
marmonna-t-il d’une petite voix à la fois triste et bougonne.

Cette fois il ne s’accrochait plus à elle seulement pour rester debout mais clairement dans un enlacement non assumé. C’était étrange, il y avait quelque chose de très puérile à le voir ainsi s’accrocher à ses vêtements mais aussi très “eux” à la façon dont sa tête touffue trouvait parfaitement son appuie contre son corps.

- Je… Je pensais qu’on avait quelque chose. Ou du moins… Qu’on était ami. blablata-t-il sans vraiment chercher à être compréhensible. Prenant son contact, sa veste et son parfum comme simple repère il était si facile pour lui d’imaginer qu’elle était celle qu’il connaissait.

- Mais tu m’as laissé comme une vieille chaussette... Comment t’as pu me laisser comme une vieille chaussette ? J’suis pas une vieille chaussette ! Si j’étais une chaussette, je serais une super d’abord ! L-le genre de chaussette qui pourrait… j’sais pas ! Faire voler, d’abord ! s’énerva-t-il soudain en la repoussant.
Les larmes lui étaient montées aux yeux et en cherchant à les essuyer d’un geste colérique il ne parvint qu’à les rendre plus visibles. Il se força à les ravaler néanmoins, encore à moitié conscient que ce n’était pas un état dans lequel il voulait qu’on le voit.

- Où est-ce que je vais la foutre ma bite maintenant, hein ?
ajouta en rigolant assez étrangement, bataillant encore avec des hoquets de tristesse et de relents d'alcool.

okMJ

AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Dehors, elle s’amusait à se faire un compte à rebours, attendant patiemment que Saïd la rejoindre. Elle ne s’était pas vraiment attendu à ce qu’il finisse lamentablement sa route contre son dos. Retrouvant un équilibre pour éviter de tomber et d’emmener l’adolescent dans sa chute, elle s’apprêtait à se moquer de lui mais elle fut rapidement couper dans son élan en sentant ses gestes et en écoutant le timbre particulier qu’avait pris sa voix alors qu’il lui demandait de ne pas s’en aller. Elle comprit rapidement qu’il ne s’adressait pas à elle, ou du moins, pas à cette Zoya-là. Elle resta immobile, observant simplement le reste du village de Pré-Au-Lard. Visiblement elle s’était tirée de Poudlard sans un mot. Cette histoire lui faisait échos avec ses propres souvenirs, de l’époque où elle avait quitté le château durant sa sixième, qu’elle avait rejoint un Auror connu et rejoindre l’ordre du phenix. Elle était partie sans un mot, sans un regard en arrière, imaginant bêtement que Saïd n’était rien d’autre qu’un passe-temps. Elle s’était bien mit le doigt dans l’œil. Elle écoutait les mots du Serpentard sans trop savoir comment réagir. Sans le voir, il était facile d’oublier qu’il était une version adolescente de Saïd, un mineur de surcroit. Réprimant ses propres sentiments, elle laissé échapper un éclat de rire après les dernières paroles du Wilkes.

« Ne t’inquiète pas pour ça, elle trouvera jamais mieux ailleurs »

Fini-t-elle par répondre sans se retourner, elle n’avait pas envie de voir les larmes qu’elle avait entendu et elle devinait facilement que l’adolescent n’en avait pas envie non plus. Cherchant son paquet de cigarette, elle s’en alluma une, se disant qu’elle devrait peut-être freiner cette mauvaise habitude un jour. Elle observa la longue tige pleine de tabac, imaginant à quel point il serait ridicule que ça soit cette petite chose qui finisse par la tuer plutôt que ses ennemis. Elle alluma la cigarette, prit une seconde de plus pour en inspirer la première bouffée.

« Elle finira par revenir…Je reviens toujours »

Sentant le poids de Saïd devenir plus pressant contre son dos, elle donna un léger coup de coude derrière elle en ponctuant ça d’un « hey ». Se rendant alors compte que l’imbécile s’était simplement évanoui, elle soupira.

« Vraiment ? »

Dit-elle plus pour elle-même que pour questionné l’élève inconscient. Elle soupira, sortant sa baguette pour un sortilège de levicorpus. Ramenant l’imbécile jusqu’à Poudlard. Sur place, elle tenta de glaner quelques informations sur le groupe d’adolescent qui s’était tiré du château, apprenant alors le petit scandale mais aussi et surtout que son ancienne partenaire était plonger dans cette merde jusqu’au cou. Se promettant qu’elle s’occuperait de ça, elle rangea cette histoire dans une partie de son cerveau avant de quitter les lieux et de se mettre en route pour chez elle.


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