- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Lun 11 Avr - 16:28 (Δ)
Son regard se releva sur l’astre qui surplombait le ciel, la lune était pleine, inondant la rue de sa lumière argentée. A ses pieds, un mégot heurta le sol avant de se retrouver écraser sous l’épaisse semelle des bottines de la sorcière. Elle observa chacune des maisons en recrachant la nicotine qui engorgeait ses poumons. D’un geste, elle replaça le scarabée dorée sous son t-shirt, elle n’était pas réellement avec ce que représentait ce bijou de prime abord mais il lui suffisait de penser à la femme qui le lui avait laissé pour avoir confiance. Elle ignorait comme cette chose pourrait lui porter chance ou encore la protéger d’une quelconque manière mais elle lui rappelait que son fils était loin de tout ça, loin de toute cette merde, de cette douleur et de ce raz de marée qui s’apprêtait à leur tomber dessus.
Inclinant la tête en arrière, elle inspira l’air frais de cette soirée. Il lui avait fallu deux jours pour trouver cet endroit, le plus difficile c’était de pouvoir avoir accès aux dossiers du département des Auror mais elle avait encore de la ressource. Ô bien sur, elle aurait pu directement passer par Maugrey mais à vrai dire, elle en avait marre de se battre avec sa poubelle jeteuse d’ordure et autre piège magique qui jonchait l’allée de sa maison. Il lui avait donné assez de piste pour qu’elle retrouve son chemin toute seule. L’avait-il fait exprès ? Elle l’ignorait même si elle n’en serait pas franchement surprise. Neuf…Dix…Onze…Treize…
Le visage cireux, le regard fixa, elle se remémora distinctement l’adresse qu’elle avait retrouvé, douze square Grimmaurd. Elle observa la magie opérée, les bâtisses s’écarter pour laisser le numéro douze s’incruster. La maison était aussi lugubre que ne l’était Zoya en cet instant précis. Elle s’avança vers la vieille porte, tourna la poignée, et s’engouffra à l’intérieur des lieux.
Refermant la porte derrière elle, elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre et lorsqu’elle se retourna se fut pour faire face à une tête blonde qu’elle connaissait que trop bien. Une baguette était déjà pointée sur elle et Zoya releva simplement ses mains souhaitant signifier qu’elle n’était pas ici pour en découdre.
« Loreens… »
Siffla-t-elle alors qu’Amy s’approchait d’un pas décidé, d’un geste, elle attira la baguette de Zoya jusqu’à elle. Désarmant complètement la sorcière.
« C’est Black »
« Ah oui c’est vrai qu’il a fini par cédé, il »
Mais sa phrase fut interrompu par une vague d’insulte provenant à l’autre bout du couloir. La voix d’une vieille femme, étouffée par un épais rideau. Haussant ses sourcils dans un sourire amusée…
« C’est pas une grande fan visiblement »
Commentait-elle alors que les insultes acerbes du tableau caché derrière l’épais alerta les autres membres de l’Ordre présent sur les lieux. Plus méfiante que jamais, Amy ignora complètement le flot d’insulte que le portrait de Walburga proférait à son encontre, les yeux rivés sur Zoya. Elle remarqua sans difficulté les écorchures sur ses mains, les yeux de la sorcière laissaient clairement entrevoir qu’elle avait passé un très mauvais moment. L’empathie naturelle de l’ancienne Gryffondor prit le dessus alors qu’elle baissait sa baguette en entendant les bruits de pas s’approcher d’elles.
Inclinant la tête en arrière, elle inspira l’air frais de cette soirée. Il lui avait fallu deux jours pour trouver cet endroit, le plus difficile c’était de pouvoir avoir accès aux dossiers du département des Auror mais elle avait encore de la ressource. Ô bien sur, elle aurait pu directement passer par Maugrey mais à vrai dire, elle en avait marre de se battre avec sa poubelle jeteuse d’ordure et autre piège magique qui jonchait l’allée de sa maison. Il lui avait donné assez de piste pour qu’elle retrouve son chemin toute seule. L’avait-il fait exprès ? Elle l’ignorait même si elle n’en serait pas franchement surprise. Neuf…Dix…Onze…Treize…
Le visage cireux, le regard fixa, elle se remémora distinctement l’adresse qu’elle avait retrouvé, douze square Grimmaurd. Elle observa la magie opérée, les bâtisses s’écarter pour laisser le numéro douze s’incruster. La maison était aussi lugubre que ne l’était Zoya en cet instant précis. Elle s’avança vers la vieille porte, tourna la poignée, et s’engouffra à l’intérieur des lieux.
Refermant la porte derrière elle, elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre et lorsqu’elle se retourna se fut pour faire face à une tête blonde qu’elle connaissait que trop bien. Une baguette était déjà pointée sur elle et Zoya releva simplement ses mains souhaitant signifier qu’elle n’était pas ici pour en découdre.
« Loreens… »
Siffla-t-elle alors qu’Amy s’approchait d’un pas décidé, d’un geste, elle attira la baguette de Zoya jusqu’à elle. Désarmant complètement la sorcière.
« C’est Black »
« Ah oui c’est vrai qu’il a fini par cédé, il »
Mais sa phrase fut interrompu par une vague d’insulte provenant à l’autre bout du couloir. La voix d’une vieille femme, étouffée par un épais rideau. Haussant ses sourcils dans un sourire amusée…
« C’est pas une grande fan visiblement »
Commentait-elle alors que les insultes acerbes du tableau caché derrière l’épais alerta les autres membres de l’Ordre présent sur les lieux. Plus méfiante que jamais, Amy ignora complètement le flot d’insulte que le portrait de Walburga proférait à son encontre, les yeux rivés sur Zoya. Elle remarqua sans difficulté les écorchures sur ses mains, les yeux de la sorcière laissaient clairement entrevoir qu’elle avait passé un très mauvais moment. L’empathie naturelle de l’ancienne Gryffondor prit le dessus alors qu’elle baissait sa baguette en entendant les bruits de pas s’approcher d’elles.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 11 Avr - 18:15 (Δ)
- Amy. aboya doucement Alastor Maugrey de sa voix rauque et autoritaire alors qu’il s'avança dans le couloir en clopinant bruyamment.
D’un simple signe de tête, il la congédia et agrippa Zoya par le bras pour la tirer a l'intérieur du couloir. Il la traîna sans ménagement jusqu’au petit salon ou ils avaient conversé un autre jour sans qu’elle ne s’y trouve réellement et referma sèchement la porte.
Il aurait pu l’engueuler de montrer sa tête ici sans le prévenir ou même le contacter pour lui demander l’adresse. Il aurait pu la questionner sur la façon dont elle avait fini par trouver ce lieu et par y entrer. Il aurait pu l’insulter d’idiote imprudente mais la seule chose qu’il parvint a faire fut de la prendre dans ses bras et de l’enlacer tendrement.
- Bienvenue a la maison. murmura-t-il d’une voix tremblante. T’es a la maison, gamine.
Il avait eu si peur. Il avait sentit sa douleur, sa peine, sa rage et son désespoir puis soudain plus rien. Le silence, l’incertitude, il s’était retrouvé seul avec sa propre terreur et angoisse. Il aurait transplané a la seconde même ou il avait ressentit cette souffrance s’il avait su ou elle se trouvait. Mais la douleur, la panique ne lui laissa pas le temps de le voir avant que le lien ne se brise. Il pensait l’avoir perdu, il la pensait morte. Mais elle était la dans ses bras.
- Que s’est-il passé ? souffla-t-il a mi-voix, n’osant même pas vraiment poser la question de peur de lui faire subir même un écho de la souffrance qu’elle avait ressentit et pourtant il devait savoir.
Il s’éloigna légèrement d’elle et l’observa de ses deux yeux dépareillés et soucieux.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Lun 11 Avr - 19:19 (Δ)
Lorsqu’elle entendit la voix d’Alastor, un profond sentiment rassurant la gagna, elle n’aurait pas à subir d’autres regards suspicieux sur elle. Elle se laissa emportée, oubliant au passage que c’était Amy qui tenait encore sa baguette mais en toute honnêteté, cela avait peu d’importance. Ici, elle n’en aurait pas besoin. Elle se laissa emporter par Maugrey dans ce même salon, cet endroit précis qui lui était revenu en tête, cette tapisserie en particulier qui lui avait alors permit de faire ses propres recherches, de retrouver cette adresse. Alors c’était ici que l’Ordre avait décidé de se réunir. Elle n’était même pas en mesure d’apprécier l’ironie de cette histoire, cette maison qui appartenait légalement à un homme rechercher parce qu’il serait le plus dangereux des mangemorts. Elle s’apprêtait à recevoir le flot d’insulte et de reproche de l’auror, à vrai dire, cela lui aurait fait du bien, de le voir l’engueuler, de trouver un peu de normalité dans tout ce chaos qu’était devenue sa vie ses derniers temps. Mais bien plus que les cris, ce fut ses bras qu’elle trouva.
Elle sentait le bout de son nez picoter, annonçant une nouvelle monté de larme, fermant les yeux pour les ravaler, elle écouta simplement la voix si familière de Maugrey au creux de son oreille. La maison…Elle avait passé toute sa vie à chercher sa place, "sa maison", était-ce réellement ici, avec eux, avec lui ? Elle n’en avait aucune certitude. Elle aurait aimé que le temps s’arrête, là, pour ne pas avoir à entendre cette question, pour ne pas avoir à revivre ça, pour ne pas craquer…Pas devant lui. Mais dès l’instant où il posa son regard sur elle, elle n’eut plus la force de retenir le flot de sentiment qui la submergea. Elle esquissa un sourire malgré tout, ce qui accentua la sensation douloureuse au fond de gorge.
« Je n’ai plus rien à perdre… »
Lui répondit-elle simplement, faisant écho à ce jour où elle avait sacrifier la mémoire de ses parents adoptif pour pouvoir complètement se détacher d’eux et se donner corps et âme à ce combat. Si à l’époque elle avait réussi à réprimer sa douleur pour en faire une force, aujourd’hui, ce souvenir ne faisait qu’ajouter un coup de poignard en plus dans son cœur déjà bien meurtri. Incapable de soutenir plus longtemps le regard d’Alastor, elle hésita une seconde à se glisser à nouveau dans ses bras mais elle avait bien trop respect pour cet homme pour accepter l’idée de se montrer aussi faible devant lui. Préférant simplement lui tourner le dos, elle chercha dans ses poches son paquet de cigarette, l’ouvrit, en prit une qui ne cessa de trembler entre ses doigts. Elle l’aurait bien allumé si elle avait de quoi le faire mais elle n’avait pas de briquet, pas d’allumette et encore moins de baguette.
Son regard se perdit dans le vide alors qu’elle n’arrivait pas à faire cesser de couler ses larmes, observant la bibliothèque qui lui faisait face, elle commença à lui raconter. L’aveu de Saïd concernant leur fils, sa décision d’emmener Elliot aussi loin de tout ça, loin de Lui et loin d’elle. L’egypte, les enfants de Ra, le temple, Asim, Zahra, Rê, tout y passa. On aurait pu croire que de se livrer ainsi lui permettrait de pouvoir soulager sa conscience mais il n’en était rien, elle était partie sans dire au revoir à Elliot, elle s’était juste enfui parce qu’elle avait eu bien trop peur de faire marche arrière. La douleur était toujours comme si sa poitrine se trouvait dans un étau. L’abandon d’Elliot faisait terrible échos à sa propre histoire, elle qui avait été abandonné de naissance et qui n’avait jamais réussi à s’en remettre alors qu’elle n’était qu’un bébé, elle qui s’était juré de ne jamais faire vivre une chose pareil à un enfant…Elle l’avait fait…Et sans se retourner.
Et dans la voix de Zoya on pouvait percevoir tout le dégout qu’elle s’inspirait elle-même alors qu’elle continua son récit, son retour, la marque et le vide…Il était parti…Simplement parti. Elle ne savait pas s’il était partie rejoindre Evan, s’il s’était simplement tiré, si Ali avait quelque chose à voir là-dedans, elle ignorait tous des circonstances mais tout cela avait le gout d’un adieu qu’elle n’était pas capable de supporter.
Finissant par faire faire à nouveau face à Alastor, elle n’osa pourtant pas le regarder dans les yeux, il comptait sur elle pour surveiller Saïd de prêt, pour obtenir assez d’information pour pouvoir retrouver Evan mais elle avait simplement échouer, comme elle avait échoué à garder l’homme qu’elle aimait près d’elle. D’un geste lent, elle ôta son perfecto de cuir et tendit son bras à Alastor.
« Enlève la moi… »
Lui dit-elle, déterminée. A l’époque elle ne l’avait pas fait, pour de multiple raison…Enlever cette marque promettait près d’une heure de souffrance similaire à un doloris et ça c’était à condition que ça soit par un sorcier assez puissant, dans le cas contraires, les heures pouvaient se multiplier. Elle avait jugé inutile de subir pareil chose alors que la guerre était terminée et que cette marque disparaissait avec elle mais après l’avoir à nouveau ressenti…
« Enlève là…Je t’en supplie »
Cela n’enlèverait probablement jamais les horreurs qu’elle avait dû vivre à l’époque de la première guerre mais elle n’était pas prête à en démordre.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mer 13 Avr - 15:15 (Δ)
Au moment ou elle ouvrit la bouche, il comprit. Malgré le déchirement et la peine qu'il pouvait voir dans ses yeux il fut soulagé. Soulagé de mettre des faits et des certitudes sur le tourbillon d'émotion dans lequel il reprenait peu a peu pied. Elle s'était séparée d'Elliot, mais cela seulement pour le mettre en sûreté. Il ne tenta pas de la rassurer ou de la consoler, la laissant simplement lui tourner le dos pour pleurer avec un peu de pudeur et d'honneur. Il n'y avait rien qu'il puisse dire qu'elle ne savait déjà et rien ne pouvait changer la douleur qu'elle pouvait éprouver. Alors il écouta son récit patiemment et respectueusement sans l'interrompre.
Lorsqu'elle lui avait parlé d’Héliopolis il n'en avait pas pensé grand chose. Tout d'abord parce qu'il ne connaissait pas bien et parce qu'il avait bien top de choses a se soucier dans son propre pays pour aller fouiner au pays des Pharaons. Mais dans les phrases de Zoya, l'auror pouvait voir se dessiner un univers bien plus vaste, riche et intimidant que ce qu'il aurait pu imaginer. Il n'éprouvait toujours pas plus de curiosité envers l'Egypte et les Egyptiens qui y vivaient mais pu comprendre a quel point c'eut été effrayant pour la mère d'Elliot de laisser son enfant dans l'inconnu.
Il aurait voulu pouvoir lui proposer une alternative plus proche de ce qu'ils connaissaient. Mais lui assurer qu'Elliiot ne risquait rien en restant auprès de l'Ordre du Phoenix aurait été un mensonge. Les enfants qui faisaient partit de groupe savaient très bien ce qui leur pendait au nez et en acceptait les conséquences. Ils n'étaient déjà plus des enfants qu'on protégeait, mais des soldats prêts a mourir pour protéger ce qui leur était cher dans ce monde.
Elle conclu son histoire par le départ de Wilkes qui faisait écho a ce qui l'avait poussé a partir pour Héliopolis en premier lieu. Il l'avait simplement laissé tombé, la laissant se débrouiller seule. Alastor se sentit partagé entre la fureur et le soulagement de le voir enfin partit. Il espérait néanmoins que ses origines Egyptiennes serviraient au moins a protéger le fils qu'ils avaient eu ensemble.
Elle se retourna alors enfin vers lui sans vraiment oser le regarder. Elle craignait peut-être de lire sa réaction, quelle qu'elle soit ou était-ce peut-être le poids de l'horreur et du dégoût de soi qui l’empêchait de le regarder dans les yeux. Peu importe, il ne lui en tint pas rigueur. Tout comme elle découvrit la marque des Ténèbres ancrée dans son avant-bras. Il ne la laissa pas le supplier plus longtemps et l'agrippa fermement en posant sa main rêche sur la marque d'un geste doux mais ferme.
- Okay. dit-il simplement avant de la pousser dans le grand fauteuil de la pièce.
Il la lâcha et se détourna un instant pour ouvrir la porte.
Derrière elle se tenait Molly Weasley qui sursauta en retenant un petit cris de surprise. Son visage prit la teinte de sa chevelure rousse alors quelle serra derrière son dos l'oreille a rallonge qu'elle avait confisque a l'un de ses fils au début de l’année. Mais tous deux savaient au visage peu surprit d'Alastor Maugrey que cela faisait un petit moment que l’œil magique de l'auror avait repéré la petite fouineuse. Vu l'arrivée impromptue de Zoya Horlov et l'intervention éclair de l'auror, il aurait même pu être surprit de ne trouver que la petite sorcière a la porte.
Bataillant longuement pour comprendre le fonctionnement du gadget, hésitant a espionner par le trou de serrure avant de simplement coller sa propre oreille contre la porte, Mme Weasley n'avait pas vraiment pu entendre grand chose du récit de Zoya, néanmoins, lorsque son regard se porta très brièvement sur la femme assise dans le fauteuil, un étincelle de compassion brilla dans ses yeux verts.
- Ça va prendre un petit moment. annonça simplement l'auror d'un ton calme et indifférent avant que la matrone ne trouve quoi dire pour s'excuser de son comportement. Pourrais-tu dire aux autres de ne pas nous déranger ? Je leur parlerais plus tard.
La petite femme ronde acquiesça vigoureusement pour cacher son embarras. Elle s’apprêta a filer, pleine de honte mais l'auror la rappela.
- Oh et Molly ? Ce la te dérangerait-il de nous apporter... un peu de thé, peut-être ?
La petite mine de la matrone s'illumina d'un grand sourire.
- Tout de suite. répondit-elle avec tendresse.
En refermant la porte sans la pousser jusqu'au bout, Alastor se retourna vers Zoya et frappa deux fois le parquet de sa cane magique pour recouvrir la pièce d'un sort anti-bruit. Tirant un tabouret, il s'assit a ses cotés avec un petit sourire peu enthousiaste.
Ça va faire un mal de chien. s’apprêtait-il a dire mais un rictus changea les mots dans sa bouche.
- T'as connu pire. la nargua-t-il d'un ton étrangement rassurant alors qu'il se pencha sur son bras.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mer 13 Avr - 15:58 (Δ)
Intérieurement, elle le remerciait d’être simplement resté silencieux, de ne pas l’avoir gratifié d’un "je te l’avais dit" qu’elle avait probablement mérité au fond mais elle n’y aurait cru qu’à moitié. Tout comme elle n’était pas certaine, encore maintenant, que Saïd l’ait véritablement laissé derrière. Pour le moment, elle ne souhaitait simplement plus ressentir la brûlure de cette marque, ni la voir, elle voulait juste effacer les souvenirs qu’elle représentait. Et une partie sombre d’elle voulait simplement souffrir…Physiquement…Espérant bêtement que cette douleur lui permettrait de ne plus ressentir celle qu’elle sentait à l’intérieur d’elle sans être capable de lui mettre des mots dessus. Elle voulait quelque chose de concret, quelque chose de vrai, de palpable. Il cacha la marque de sa main, l’entraînant vers le fauteuil sur lequel elle se laissa tomber. Relevant ses yeux vers la porte, son regard croisa celle d’une rouquine qui lui était familière, Molly Prewett, enfin…Molly Weasley à présent. Elle détourna les yeux aussi rapidement, elle ne souhaitait pas voir la compassion dans ceux qui lui avait autrefois tourné le dos. Incapable d’être particulièrement objective, elle releva à nouveau la tête en entendant Alastor demander du thé.
Sérieusement ? Du thé ? Elle aurait clairement préféré un tort boyaux, cela lui paraissait beaucoup plus approprié à la situation que du thé mais durant une seconde, elle se demanda si Alastor n’avait pas fait cette requête pour faire plaisir à cette femme. Elle se serait bien moqué de lui en cet instant mais lorsqu’il revint vers elle en rapprochant le tabouret, elle perdit tout envie de se moquer ou de rire. Sa remarque la fit pourtant sourire et dans ses yeux on pouvaient presque lire un "si tu savais" qu’elle ne prononça. Elle avait connu pire, tout au long de sa vie, et très récemment aussi, mais il y avait toujours une différence à subir des coups lorsqu’on s’y attend pas et à savoir que là, on allait en chier, vraiment.
Elle tendit à nouveau son bras, toujours aussi déterminée. Dans ses yeux on pouvait y lire cette lueur effrayante qui laissait croire que cela l’excitait et au fond, la douleur avait régulièrement été un moteur pour elle mais là…Tout lui semblait différent et derrière cette excitation latente la peur commençait à doucement se montrer.
Zoya aurait aimé pouvoir lui dire toute la gratitude qu’elle avait pour lui en cet instant, tout l’amour qu’elle lui portait mais les mots restaient coincés au fond de sa gorge. Une part d’elle s’excusait aussi, de devoir lui faire subir ça, elle était bien placé pour savoir que torturer ses propres compagnons n’avaient absolument rien d’une partie de plaisir.
« Vas y »
S’impatientait-elle lorsqu’elle sentie le bout de sa baguette contre sa peau. Et dès l’instant où il commença son œuvre, elle lâcha un hurlement. Elle savait et pourtant cela n’avait strictement rien à voir avec ce à quoi elle s’attendait, c’était bien pire. La douleur était telle qu’elle tentait à plusieurs reprise de se soustraire à cette torture alors qu’il maintenait son bras pour l’empêcher. Elle l’insulta, s’insulta elle-même, gueulait de plus belle. Sur son front perlait des gouttes de sueur au bout de quelques minutes, se mélangeant aux larmes que cette fois, elle ne pouvait retenir. A force de se débattre, l’ancienne Serdaigle se retrouva en dehors du confort de ce fauteuil, sur le sol de ce salon, au pied de Maugrey, elle posa son front sur son genou, s’empêchant d’observer l’effet de la baguette sur son bras.
« Arrête, je t’en supplie, j’en peux plus »
Finissait-elle par balancer entre deux hurlements, incapable de garder le contrôle d’elle-même, la douleur était assez foudroyante pour maintenir quiconque en alerte là où elle aurait souhaiter pouvoir être dans les vapes. Elle avait l’impression que plusieurs longues heures s’était écoulé alors que tout ceci n’était encore que le début. Des supplications elle alla jusqu’à plaisanté, lui expliquant que ça faisait pas aussi mal lorsqu’on se la voyait apposée. Elle avait parfois l’impression qu’il faisait des minipauses, lui laissant le temps de respirer pour mieux reprendre cette torture.
Des mèches de cheveux se collaient à son front alors qu’elle releva les yeux vers lui, le fixant, le regard larmoyant et crispée par la douleur. Elle détourna le regard une nouvelle fois pour retenir un autre cri, serrant les dents au point qu’elle pensait qu’elle finir par se les briser. Elle se mordit à plusieurs reprise la langue d’ailleurs.
Et pendant cette agonie, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à tout ce qu’elle avait dû faire durant cette première guerre, les hommes et les femmes qu’elle avait dû torturer pour eux, contrôler pour eux, toute ces saloperies pour lesquelles le ministère avait fini par la gracier là où personne autour d’elle fut capable de lui pardonner. Personne, sauf lui.
A plusieurs reprises, sans qu’elle en soit consciente, elle perdit connaissance pour mieux retrouver la réalité et cette sensation qu’on lui sciait simplement la main. Combien de temps cela avait-il duré, combien de temps l’avait supplié ? Avait-elle pleurer, allant même jusqu’à s’excuser pour toute les saloperie qu’elle avait dû faire, ne donnant aucun détail, juste des pardons, des mots échappant à son contrôle et puis enfin…Le calme…Le silence…
La respiration rauque et saccadée, elle avait toujours sa tête contre lui, son genou ou son torse, elle l’ignorait à vrai dire. Elle avait à présent la sensation d’être…
Vide.
De sa main non marquée, elle l’agrippait alors qu’elle restait de longue seconde à ne rien dire, ne rien faire. Elle semblait d’ailleurs absolument pas consciente qu’après plus d’une heure, c’était enfin terminée. L’était-ce réellement d’ailleurs ?
Lorsqu’elle prit doucement conscience que Maugrey ne lui maintenant plus son bras avec force, elle lui demanda :
« C’est vraiment fini ? »
Ce vide en elle, cette sensation d’être incapable de penser, l’adrénaline, tout cela ne fit qu’accentuer une sensation intense et contradictoire de bien-être.
« Tu as vraiment demandé du thé ? »
Sa voix exprimait le même vide intérieur qui soulagerait temporairement ses épaules. Se relevant légèrement, elle posa son regard fatigué sur Alastor. Elle ignora ce qui la poussa à faire cela, mais elle l’embrassa, simplement, juste ajouter quelque chose d’agréable à ce néant intense qui l’imprégnait. Elle laissa filer d’autres secondes à travers ce baiser avant d’y mettre lentement fin. Posant son front trempée contre celui de l’auror.
« Désolé… »
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mer 13 Avr - 17:04 (Δ)
Elle revint enfin a elle. Il put le voir dans son regard et le sentir dans son corps bien qu'elle était consciente et qu'il avait fini depuis un petit moment.
- Ouep. répondit-il simplement lorsqu'elle lui demanda si c'était fini.
Ils savaient tout deux que cela signifiait bien plus que la fin d'un mauvais moment ou la fin d'un tatouage disgracieux. Mais elle avait déjà bien trop parlé, bien trop vécu et lui n'était pas du genre a organiser une fête pour le célébrer. La vérité et la réalité que représentait son bras dorénavant immaculé était bien plus forte que des mots.
C'est donc vers un détail qu'elle avait capté avant tout cela qu'elle piocha sa prochaine question et il l’accueilli avec un petit sourire tiré et un reniflement.
- C'est du bon thé. répondit-il en levant justement sa tasse a ses lèvres.
Elle ne l'avait pas remarqué, trop occupée a souffrir mais un petit plateau avait été posé sur le sol a coté d'eux. Il y avait une grande assiette remplie de fruits et de biscuits et une grosse tasse fumante expirant un parfum sucré. L'autre était dans la main de l'auror qui avait déjà prit la liberté d'en boire une bonne moitié.
- T'en v- ? allait-il proposer mais ses lèvres se retrouvèrent emprisonnées dans un baiser.
Il ne l'avait pas vu venir et son cœur rata un battement. Il voulu croire que c'était un réflexe de soldat mais le léger pincement qu'il ressentit ensuite alors qu'il ne parvenait pas a essayer de se détacher de ses lèvres lui indiquait tout autre chose. Ils finirent par se séparer, trop tôt, mais trop tard, tous deux conscients que ce qui venait de se passait n'avait pas lieu d’être.
- T’inquiète. J'comprends. grommela-t-il d'une voix rauque qui trahissait sa gorge serrée et sa bouche sèche qu'il s'empressa de désaltérer en buvant une nouvelle gorgée de thé. Ou était-ce pour chasser le goût des lèvres de Zoya ?
Même son œil magique eu du mal a la regarder pendant une petite seconde de trouble mais après un léger soupir il se retourna vers elle.
- Comment-tu te sens ? demanda-t-il alors d'un ton détaché, décidant visiblement de passer l'éponge.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mer 13 Avr - 18:34 (Δ)
Elle esquissa l’ombre d’un sourire de nostalgie en se rappelant de certain moment de vie qu’ils avaient partagé tous deux. Le remerciant d’un regard, elle se redressa enfin. Son corps tout entier souffrait de courbature mais c’était tellement rien à côté de ce qu’elle venait de subir. En observa le thé, les biscuits et les fruits, elle se demanda une seconde si quelqu’un d’autres que Maugrey l’avait vu dans cet état ? Elle pouvait le tolérer de lui, parce qu’ils avaient pas vraiment de secret l’un pour l’autre, qu’il la connaissait bien plus qu’elle ne se connaissait elle-même mais elle avait beaucoup trop de mal à laisser d’autres personnes découvrir une part fragile de ce qu’elle était. Elle se reposa sur le fauteuil qui faisait face à Maugrey, osant encore poser son regard sur son bras aussi blanc et vierge que pouvait l’être une feuille. Elle passa ses doigts sur sa peau, pouvant encore sentir la chaleur qu’avait produit le sortilège en elle.
Comment se sentait-elle ? De prime abord, elle eut envie de lui répondre "vide" mais le mot ne quitta pas sa bouche. Ce n’était pas exactement comme ça qu’elle se sentait, si son cerveau était embrouillée et si elle avait l’impression de planer sans être capable de vraiment réfléchir, une petite voix au fond d’elle lui rappelait que cette sensation d’aise serait temporaire et que rapidement, ce qu’elle pensait chasser avec cette marque lui reviendrait en pleine figure.
« J’en sais rien...Fatiguée...Je suppose »
Lui répondit-elle en captant son regard. Le silence s’installant dans le salon, elle se pencha vers cette tasse fumante qu’elle prit entre ses mains. Son regard s’illumina d’une pointe de moquerie en regardant Alastor et sa propre tasse de thé. Cependant, elle devait bien admettre que la chaleur entre ses doigts et le parfum sucré du liquide ambré qu’elle tenait avait quelque chose de délicieusement réconfortant.
Se décidant à en boire une gorgée, elle devait bien admettre qu’il était bon et qu’il était tout aussi agréable dans l’estomac que dans cette tasse. Elle en but d’autre gorgée, se brûlant légèrement la gorge mais cela n’avait pas d’importance, depuis combien de temps elle n’avait pas bu autre chose que de l’alcool ? Et depuis combien de temps n’avait-elle pas réellement manger ? Elle reposa sa tasse pour attraper des biscuits qu’elle mangea avec une certaine franchise.
Son regard se balada dans la pièce avant de se poser sur la porte. Dans ce salon, elle se sentait en sécurité, cette pièce était la seule qu’elle connaissait réellement et elle avait fini par avoir un petit quelque chose de rassurant. Ce qu’il y avait de l’autre côté de cette porte par contre, ce serait les jugements, les regards, les questions, les non-dits ou au contraire, la franchise.
« De retour à la maison »
Conclua-t-elle en reposant ses yeux sur Alastor. Elle était bien plus inquiète qu’elle ne le laissait entrevoir quant à son retour au sein de l’Ordre du phénix.
« Stonel va s’arracher les cheveux quand elle verra le bordel que j’ai laissé derrière »
Zoya faisait référence aux deux flics qu’elle avait stupéfixer, c’était sans compter sur le voisinage qui avait été plus ou moins témoins du gros bordel et du fait qu’elle ait transplaner devant des moldus. Elle avait besoin de faire dans la discussion légère pour le moment, juste le temps de boire, de manger, de se remettre de tout ça, elle tentait simplement de contrôler la descente de l’adrénaline, le retour à la réalité et le retour de cette culpabilité qui reviendrait bientôt la prendre dans ses bras.
« Al’… » elle se pencha légèrement dans sa direction « tu me rend mon insigne maintenant ? »
Elle avait tenté de poser sa question sérieusement, et si au début elle avait réussi à jouer la comédie, fut rapidement rattraper par son envie de rire. Oui, de la légèreté, elle avait juste besoin de ça, encore quelques minutes, juste un peu.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Mer 13 Avr - 20:38 (Δ)
Fatiguée. C'était plutôt normal mais Fol Oeil en profita pour traduire cela en "lucide" de son côté ce qui le rassura. Le silence retomba dans le salon mais il n'avait rien de gênant et était plutôt reposant pour les deux sorciers qui avaient tant lutté ces dernières heures. Chacun profita du doux et chaud breuvage que Molly Weasley leur avait humblement apporté. Zoya se laissa même goûter aux petits gâteaux ajoutés au plateau. Alastor ne la regarda pas vraiment mais son œil magique ne rata de le remarquer et de le faire sourire.
De retour à la maison. Dans sa voix l'inquiétude était revenue ainsi que l'incertitude et les questions mais Alastor ne s'en soucia pas. C'était normal. Pour elle comme pour lui la joyeuse bande de l'Ordre du Phoenix représentait quelque chose d'étrange. A la fois des alliés, ceux qu'ils voulaient protéger mais a qui ils ne parvenaient pas à faire confiance ou à s’identifier réellement. Ils ne venaient pas du même panier et dans leur façon de marcher il n'avait pas l'impression de se diriger dans la même direction qu'eux et pourtant. Ils étaient bien tous deux des membres vitaux de l'Ordre du Phoenix.
Si Zoya avait dû jouer les taupes au milieu des Mangemorts, Alastor lui s'était vite retrouvé à jouer les leader de héros au grand cœur. Peut-être était-ce parce qu'il ne s'était jamais vraiment senti à sa place qu'il était le seul à comprendre et compter sur Zoya. Tout comme lui, il savait qu'elle finirait toujours par faire ce qu'il fallait, peu importe ses doutes ou ce que cela pourrait lui coûter.
En lui demandant de retirer sa marque elle mettait fin à cette partie de sa vie, à cette guerre. Et si une autre devait commencer, elle se battrait cette fois dans le camp qui était le sien. Alastor y avait trouvé sa place malgré lui, il n'avait aucun doute qu'elle finirait par en faire de même.
- Elle a l'habitude. répondit-il avec un sourire narquois à propos de Stonel.
Il ne savait pas exactement quel merdier elle avait pu lui laissé mais l'auror ne connaissait pas plus efficace que Miranda Stonel pour gérer ses affaires d'une main de fer. Si elle avait contacté Zoya Horlov, elle savait très bien à qui elle avait affaire et ce qui risquait de lui tomber sur les bras et elle était sûr d'être prête à réagir.
- Hm ? réagit-il simplement lorsqu'elle l'appela de son petit surnom comme elle avait l'habitude de le faire.
Il se souvint que celui-ci venait de loin. Alastor. L'avait-il coupé sévèrement la première fois qu'elle l'appela ainsi. Il l'avait longuement critiqué en la traitant de feignante pour ne pas faire l'effort de prononcer les deux autres syllabes de son prénom mais maintenant cela sonnait si naturel que c'était lorsqu'elle le prononçait en entier que son prénom lui semblait bizarre.
Il ne s'attendit pas à sa demande cependant et faillit recracher son thé. Ils explosèrent de rire ensemble, profitant simplement de ces quelques minutes de détente de d'insouciance. Ils rirent de bon cœur pendant de longues secondes avant de lentement se calmer.
- Et ben... Tu peux prendre le mien si tu veux. ajouta-t-il d'un ton doux et songeur. Le rire était encore présent dans ses yeux et sur son visage mais elle pu voir qu'il ne rigolait pas à propos de ça. Je vais pas faire une nouvelle guerre et en plus continuer de travailler pour ces gratte-papier a la noix.expliqua-t-il avec sincérité. Et puis... J'en ai marre du double-jeu. ajouta-t-il avec un petit sourire pour Zoya avant de retremper ses lèvres dans son thé chaud.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Mer 13 Avr - 21:11 (Δ)
Elle avait oublié ce que ça faisait, un moment simple comme ça. Elle qui passait sa vie à chasser tout ce qui se rapproche de près ou de loin d’une routine quotidienne et maintenant, elle aurait tout donner pour vivre un métro boulot dodo tout ce qu’il y avait de plus classique. Mais dans les ténèbres de son être subsistait toujours cette part d’elle qui ne se sentait vivre que lorsqu’elle était proche de la mort. Mais pour le moment, elle riait, de bon cœur et avec quelqu’un d’important dans sa vie. Doucement, ils finirent par se calmer et il prit malgré tout le temps de répondre à sa boutade.
« T’es pas » Relevant les yeux, elle ne termina pas sa phrase, si…Il était sérieux. Elle s’attendait à beaucoup de surprise mais pas à celle-là. Qu’il lui annonce ainsi qu’il souhaitait prendre sa retraite, ça avait l’air de rien mais ça en foutait un coup. Bien sûr, elle ne jugeait pas cette décision, s’il y avait bien quelqu’un qui méritait de vivre ses derniers jours avec ses orteils en éventails, c’était bien lui-même si concrètement, elle ne l’imaginait pas du tout être capable de prendre sa retraite. C’est là que la chose lui frappa comme un nouveau coup dans l’estomac. Alastor pourrait bien ne pas sortir de cette guerre et il en était probablement conscient, tout comme elle n’était pas certaine d’en sortir vivante une fois de plus. Elle esquissa malgré tout un sourire, profondément fière et honoré de cette proposition.
Les choses avaient tellement évolué, il y a des années de cela elle lui aurait ri au nez en l’entendant, il y a quinze ans elle lui avait balancer sa proposition de formation d’Auror à la figure avant de changer d’avis et maintenant, elle se sentait fier devant le cadeau que Maugrey lui faisait.
« On en reparlera après ce merdier »
Comme si ces quelques mots pouvaient leur servir de promesse, d’essayer d’envoyer chier la mort encore une fois et de sortir vivant de cette nouvelle guerre. Son regard se posa à nouveau sur le plateau, reconnaissant sa propre baguette qui lui avait été rendu. Elle l’attrapa, cherchant à nouveau dans ses poches après son paquet, une cigarette, une bouffer de poison directement dans les poumons et elle souffla longuement avant de tendre son paquet à Maugrey.
« Les Weasley, Les Black, Lupin, Anderson » elle énuméra ceux qu’elle avait repérer ou ceux qu’elle savait faire partie de l’Ordre. « Y a des têtes que je connais pas ? »
Elle voulait se faire une idée, ne pouvant s’empêcher de penser à ses premiers pas durant la première version de cette petite "armée". Savoir à qui elle avait à faire, pouvoir prendre la température.
« Vous avez jamais penser à aller chercher nos anciens membres revenu à Poudlard ? » Elle savait que la proposition pouvait apparaître comme bizarre mais il y avait un Prewett dans le tas qui avait été un excellent élément à une période. Elle aurait pu avoir des scrupules à l’idée de vouloir recruter des adolescents mais à vrai dire elle n’était pas plus âgée que ça à l’époque où elle était elle-même venu faire chier Alastor. « Et même ceux en double…Bien que je ne sois pas certaine de pouvoir me supporter moi-même » plaisanta-t-elle mais malgré tout, la proposition avait un fond de sérieux.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Ven 15 Avr - 14:13 (Δ)
Etait-il sérieux ? L'idée venait a peine d'effleurer son cerveau et c'était trop tôt pour le savoir, mais Alastor savait qu'il n'y songerait pas si ce n'était pas quelque chose qu'il envisageait sérieusement.
Alastor Maugrey, quitter le bureau des Aurors ? Cela en ferait éclater de rire plusieurs mais d'autres s'en réjouiraient aussi. Et lui, qu'en pensait-il ? Être auror avait toujours été sa vocation et pourtant en contemplant la possibilité d'y mettre fin, il ne ressentait rien de plus qu'un doux mélange d'angoisse et de soulagement. Il ne savait pas encore s'il allait le faire, mais quitte a faire un choix il choisissait l'Ordre du Phoenix et la guerre plutôt que le Bureau, la paperasse et les jeux politiques. Cela l'attristait de se rendre compte que parmi ses options, une deuxième guerre représentait la meilleure des deux mais il savait que ce n'était pas simplement son instinct de combattant qui le poussait a choisir ainsi. Pour une fois, Alastor mettait sa vocation, son honneur et ses principes de cotés pour choisir ses alliés, ses amis et ceux qu'il aimait. Il ne songeait pas a la mort mais malgré cela ces dernières années commençaient de plus en plus a se faire sentir comme ses dernières années. Le temps qui lui restait, il préférait le passer auprès d'eux, auprès d'elle plutôt qu'a essayer de contenter des grattes-papiers assis derrière leur bureaux a longueur de journée. La guerre n'était finalement qu'un détail dans son choix. De toute manière, il ne se voyait pas finir ses jours a se prélasser sur une plage ensoleillée.
En reparler après ? Alastor laissa échapper un petit rire. Il se demanda s'il n’espérait pas au fond que la mort lui épargne de trop devoir y réfléchir.
Il récupéra une cigarette dans le paquet de Zoya et l'alluma a son tour en l'écoutant changer de sujet de conversation. En l'entendant énumérer les membres de l'Ordre qu'elle connaissait un étrange frisson parcouru l'auror de la tête aux pieds. La liste était bien plus longue dans le passé. Alors qu'elle lui demandait quelle nouvelle tête elle risquait de croiser Alastor ne put s’empêcher d'avoir une pensée pour tous les noms et les têtes qui n'appartenaient plus au présent. Il en oublia de lui répondre.
Il émergea néanmoins de sa pensine lorsqu'il l'entendit parler des jeunes sorciers de Poudlard. Il prit une longue bouffée de fumée avant de lui répondre d'un air préoccupé.
- C'est délicat. On sait toujours pas d’où ils viennent et jusqu'ici on essayait plutôt de trouver une solution pour que tout revienne a la normale. En attendant Dumbledore était sensé les garder dans Poudlard. Mais comme tu sais y a eu des fuites et... Alastor poussa un petit soupir désemparé et passa une main sur son visage fatigué. Encore une histoire dont il se serrait bien passé.
- Je ne dirais pas non a une deuxième toi, mais un deuxième Rosier... Et si on est prêt a prendre... un Prewett adolescent par exemple, qu'est-ce qu'on est prêt a faire pour un Wilkes adolescent ? Enfin... Un Rosier... Bref j'en sais rien. conclu-t-il avant de trop se perdre dans ses propres pensées en fermant ses lèvres avec sa cigarette.
- AMORTENTIAZoya Horlov
- Gallions : 278
Ven 15 Avr - 16:32 (Δ)
Son attention entièrement sur lui, elle l’observa, l’attitude de ceux qui savent qu’ils ne reviendraient pas. Elle connaissait cela, pour l’avoir adopter lorsqu’il l’avait envoyé là-bas, bien sûr, elle en était revenu mais à l’époque…Ce n’était pas vraiment une option qu’elle envisageait réellement, tout comme elle ne l’envisageait pas plus pour cette seconde guerre. Quinze ans séparaient la première et la seconde et pourtant, elle avait l’impression que rien avait véritablement changé. Sa proposition était sujet à débat, elle le savait et en l’entendant désigner les adolescents qu’ils étaient à l’époque, Zoya ne put s’empêcher d’avoir une pensée pour les autres, ceux plus âgés, qu’elle avait connu au château. Les Londubat en haut de la liste, son regard s’assombrissait au fur et à mesure qu’elle y pensait. Son plus grand regret, son plus grand échec, quelque chose qu’elle n’était pas capable de se pardonner. Tellement pas qu’elle n’avait jamais oser mettre les pieds dans l’aile de Sainte-Mangouste qui s’occupait à présent d’eux, tout comme elle n’avait jamais pu prendre compte avec l’enfant qu’ils avaient laissé derrière eux.
L’entendre parler de Saïd la crispa un peu plus tout en lui pinçant le cœur. Se souvenant de sa rencontre avec cet adolescent complètement saoul qui pleurait sa propre absence. Douce ironie que de savoir que l’adulte n’avait pas hésité une seconde à la laisser.
Elle se mordit la langue lorsqu’elle eut l’impression d’entendre l’égyptien lui murmurer cette phrase. Ta place est à mes côtés et mon côté a toujours été le tien. Elle se sentie à nouveau submerger par un flot de sentiment contradictoire, entre la colère et la tristesse de savoir que tout ça, c’était que du vent. Entre l’envie, l’espoir et la certitude qu’il ne l’a pas trahit, loin de là, qu’il s’apprête juste à faire quelque chose pour elle, pour eux.
Ses yeux se baissèrent sur le fond de tasse qu’elle avait repris entre ses mains pour finir le thé, regardant le marre de thé. Sa main s’était mise à trembler alors que le doute la rongeait une nouvelle fois. La culpabilité la rendit soudainement silencieuse alors qu’elle repensait à Elliot, à cet enfant qu’on ne lui avait pas laissé le temps d’apprendre à connaître, à cet enfant qu’elle avait aimé pendant près de quinze ans sans soupçonner son existence et qu’à peine retrouvé, elle avait simplement abandonné. Elle n’était même pas certaine de pouvoir le revoir, pas seulement parce qu’elle avait de grande chance de mourir dans ce nouveau conflit mais aussi parce qu’elle n’était pas sur de qui elle retrouverait à son retour si elle revenait.
Reposant son regard sur Al’, il était en cet instant présent, le dernier visage familier et rassurant de sa vie. La guerre l’avait ravagé, tant psychologiquement que physiquement mais qui était-elle pour juger cela ? Elle n’avait d’ailleurs jamais adopter ce surnom de Fol’œil qu’elle ne supportait pas d’entendre dans la bouche de ses anciens collègues et qu’elle espérait ne pas entendre ici-même.
« On devrait faire surveiller mon nouvel appartement… » finit-elle par prononcer en reposant sa tasse sur la table « si tu ne l’as pas déjà fait » même si elle n’avait jamais donner ses nouvelles coordonnées à Alastor, elle n’aurait pas été surprise qu’il l’ait déjà mise sous surveillance. Réfléchir à ce qui pourrait se passer, à leur tactique, aux enquêtes et à ce qu’il restait à faire lui permettait au moins de ne pas trop penser à ce qu’elle avait perdu, une nouvelle fois, pour eux.
« Je n’ai pas envie d’y retourner » précisa-t-elle, n’ayant clairement pas l’intention de revivre dans cet appartement qui était censé symboliser un nouveau départ idiot et surtout utopique. « En parlant de la deuxième moi, elle est toujours dans la nature » alors qu’elle était resté de longue minute silencieuse, elle enchaînait à présent les paroles et les réflexions. Parler, s’activer, ça lui permettrait au moins de ne pas perdre la tête. Elle se releva.
« Je suppose qu’il est l’heure des retrouvailles… »
Tout était bon au final pour échapper à ses propres sentiments et s’empêcher de trop réfléchir. Si elle avait eu une bouteille de whisky elle aurait très certainement préféré s’y noyer mais là, elle n’avait pas des masses d’option.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Sam 16 Avr - 12:28 (Δ)
Il savait qu'il n'aurait pas dû parler de Wilkes mais le nom avait échappé ses lèvres avant qu'il ne s'en rende compte. Cela eu cependant l'effet de la faire réfléchir. Ces élèves à Poudlard n'étaient pas n'importe qui, pas seulement des répétitions de ceux qu'ils connaissaient et qu'ils pouvaient engagé comme ils l'avaient fait la première fois. Des choses s'étaient passés pour eux qui ne s'étaient pas passé pour ces adolescents et bien qu'ils avaient débarqué à Poudlard, ils ne venaient pas du même monde. Comprenant qu'ils ne résoudraient pas ce dilemme tout de suite, elle changea de sujet, mentionnant son nouvel appartement.
L'auror eu un sourire à sa remarque. Étonnamment, non. Il ne l'avait pas fait surveillé et s'en était grandement mordu les doigts ces derniers jours sans nouvelles d'elle. Il y avait songé, longuement et il en avait eu envie. Mais Zoya n'avait pas simplement changé d'adresse ce jour là. Elle avait brûlé son ancien appartement pour en trouver un autre, pour s'installer avec Wilkes. Alastor avait toujours eu du mal avec la relation de la jolie brune avec ce démon mais il avait finit par comprendre qu'il ne pourrait rien y faire. Il l'avait renvoyé du Bureau des Aurors, prit son badge et même cela n'y avait rien changé. Ce sera toujours lui, lui avait-elle dit clairement et elle ne lui avait pas laissé d'autre choix que de s'y résoudre.
Mais malgré cela il n'avait pas été capable de ne pas lui faire confiance et malgré tous ses choix et son entêtement elle s'en était toujours montré digne. Alors a quoi bon la surveiller elle et son mangemort ? Il ne voulait rien savoir de leur vie tant qu'il savait que Zoya reviendrait vers lui pour lui raconter ce qui importait réellement, et c'est ce qu'elle avait fait.
Maintenant, elle était ici avec lui et ce détachait de cet étrange rêve de construire sa petite vie de famille en prétendant que tout irait mieux. Alastor savait qu'il n'en était pas fâché du tout et pourtant il ne put s'empêcher d'être un peu triste pour elle. Comme si même si s'était avec Wilkes et avec le petit Rosier, Zoya méritait de croire en ce rêve et en cette vie. Mais ils n'avaient jamais vraiment été friands d'illusions.
Une seconde, Alastor se laissa songer à une Zoya adolescente. Qu'elle soit dans la nature ne l'étonnait pas en sachant que celle qu'il avait devant lui n'avait pas attendu la fin de sa scolarité pour se jeter corps et âme dans la guerre. Mais aujourd'hui ? Où est-ce qu'une jeune Zoya pleine d'énergie et de fougue pouvait aller ? Un autre guerre les menaçait et l'auror s'amusa à l'imaginer comme le reflet parfait d'elle-même, l'attendant à son bureau avec une bouteille de whisky et un cigarette. Mais ses détecteurs de danger ne lui avait rien annoncé de tel.
Celle qui se trouvait devant lui se releva alors, à un point tout autre différent de sa vie. Une conclusion ? Un renouveau ? Ou simplement a un chapitre inévitable de son histoire. L'heure des retrouvailles. Il pouvait sentir son angoisse et son appréhension mais il ne la partagea pas. Cela le fit plutôt rire et il se sentait même heureux. Heureux pour elle et heureux de la retrouver. Il savait que son retour n'allait pas être simple et il n'en attendait pas moins des membres de l'Ordre de faire preuve de méfiance ou de Zoya de leur servir son regard de constipée pleine d'amertume, mais là était bien sa place et chacun finirait par le comprendre et le voir.
- T'inquiète pas. T'es très bien. la nargua-t-il comme si elle avait eu peur d'être mal vêtue ou mal coiffée.
D'un geste un peu brusque il la poussa hors de la pièce jusqu'à la cuisine où, comme il l'avait anticipé, tout le monde les attendait, l'air tout aussi appréhensif qu'elle.