Une amitié retrouvée

En voyant Amy partir à leur suite, James préfère laisser la blonde se charger de son amie, se disant que Lise serait un peu plus à l'aise avec elle plutôt qu'avec lui …. Oui non, en fait, il ne se dit pas ça. Curieux comme il est, il cherche dans son sac, sa cape d'invisibilité et s'en vêtit pour ensuite les rattraper. Lise c'est arrêtée près du lac, reprenant son souffle et James s'assoit sur le sol, observant simplement ce qu'il se passe. Avec toute l'attention du monde, ce sera plus simple pour tout répéter aux Maraudeurs.

Lise c'est en effet stoppée vers le lac. Se retournant vers Amy, elle la regarde avec un air mortifié et silencieusement, elle s'assoit sur un banc. Finalement incapable de soutenir son regard, la brune baisse la tête, reprenant son souffle. Un peu calmée, elle se mord les lèvres en remarquant enfin qui elle a oublié d'amener avec elle, hors de la classe.

« J'ai laissé Sammy tout seul …. » murmure-t-elle plus pour elle-même que pour son amie, coupable.

Après réflexion, ce n'est peut-être pas un mal, Sam aura plus de chance de passer à travers de cette histoire, s'il reste naturel. Peut-être que personne ne fera le rapprochement. Un autre détail la chiffonne et la fait rougir de honte. Bien entendu qu'elle même avait fait le rapprochement depuis le début, et c'est d'ailleurs le nom qui lui a mit la puce à l'oreille depuis le début.

« Peut-être que je peux arriver à faire croire à l'autre crétin qu'il y a d'autres Saïd dans mon entourage …. »

Si l'argument est peu crédible, avec Wilkes, on ne sait jamais, tout est possible.

« ….. Je ne t'ai jamais espionné … Ce sont de simples observations. » se justifie Lise comme elle le peut, la voix un peu tremblante, toujours sans relever la tête. Leur amitié est déjà fragilisé, elle n'a pas envie qu'Amy se méprenne.

Assit contre son arbre, l'homme invisible lève les yeux au ciel. Alalalala à côté de la plaque cette Parker ! Si Amy était furieuse, elle n'aurait pas prit la peine de venir. Elle sait tout de même faire la différence entre l'espionnage et l'attention d'une amie à son égard. Aaaaah les femmes. Bon allez, la suite !!!

Ses nombreuses heures de footing l’avait rendu rapide et endurante, assez pour pouvoir suivre Lise sans la perdre de vue jusqu’au parc du château. Elle savait que les choses n’était pas vraiment au top, Amy n’ayant pas particulièrement apprécié le comportement de son amie envers Sirius mais malgré tout, elle n’en restait pas moins sa meilleure amie et dans un moment pareil, elle était incapable de l’abandonné à son sort. Elle s’arrêta, à moins d’un mètre d’elle, reprenant alors sa respiration. Elle esquissa un sourire devant la remarque de Lise, ne pouvant s’empêcher de lui répondre.

« Je sais qu’il est con mais à ce point… »

Elle s’approcha d’elle, alors que Lise tentait stupidement de se justifier. A vrai dire, elle n’en avait pas grand-chose à faire de savoir si oui ou non la Poufsouffle les espionnait, elle n’était pas vraiment venu pour se fâcher avec elle et encore moins pour en rajouter une couche. Il était plus que probable que d’autres personnes ne se montrent pas aussi clémente qu’elle et face à cette vague, Amy n’était pas prête à abandonner Lise.
Prenant celle-ci dans ses bras même si elle connaissait son aversion pour les contacts physique, elle voulait juste lui faire comprendre qu’elle ne lui en voulait pas et qu’elle serait toujours là. Elle resta quelques secondes ainsi, sans bouger. Finissant par s’éloigner, elle regarda Lise avec sérieux.

« Dis… » le sérieux de son visage se mua en légère inquiétude lorsqu’elle posa son regard dans les yeux de la jeune fille « J’ai vraiment une ride ? »

Ses lèvres tremblèrent légèrement alors qu’elle tentait de garder un visage sérieux et inquiet malgré sa terrible envie de rigoler. Elle cherchait à faire de l’humour, à amuser Lise, juste pour adoucir sa peine.

Saïd débarqua à bout de souffle auprès des deux élèves se faisant un câlin, sans se rendre compte qu'on parlait justement de lui. En fait, il n'était pas si stupide mais bien assez distrait et peu attentif pour n'avoir aucunement prêté attention aux paroles qu'avait déversé le journal de Lise à son sujet. Il avait bien entendu son prénom dans le tas, tout comme celui d'Amy Loreens et Sirius Black mais pour une fois il s'en était royalement foutu. La situation était bien trop insolite pour qu'il songe a comprendre que l'hypothétique fils de Lise Parker avait été nommé après lui.

- Lise ! C'est quoi ce bordel ! l'agressa-t-il sans douceur en arrivant, simplement mécontent qu'elle l'ai fait courir.

Il ne remarqua qu'un peu tard qu'il interrompait quelque chose entre la brune et la blondinette à ses côtés. Interrompre quelque chose ne le gênait généralement pas, mais c'était l'idée d'être soudain mis dans le même panier que "les copain à Lise" qui le mit grandement mal à l'aise. Il ne savait pas s'il pouvait vraiment qualifier leur relation d'"amitié" et d'ailleurs il ne savait même pas s'il y avait vraiment de "relation". Ils avaient bien fait attention de ne pas trop trainer ensemble pour vraiment le découvrir. Le regard doré de l'Egyptien survola la petite Gryffondor et observa les alentours.

- L'est pas là Potter ? renifla-t-il avec dédain, persuadé de l'avoir vu s'élancer devant lui à la suite de Lise. Pourtant il n'y avait personne aux alentours, sauf peut-être Severus.
- Mais qu'est-ce tu fous là toi ?! s'interrogea ensuite le Serpentard, de plus en plus perdu. Certes Severus était son camarade privilégié mais il ne le connaissait pas comme un suiveur, et cette histoire avec Lise ne le concernait aucunement. Encore une fois c'était de sentir que son lien avec Lise devenait de plus en plus publique qui agaçait l'Irlandais, à deux doigt de tourner les talons et s'en aller.

Mais il se rappela que la brunette s'était spécifiquement retournée vers lui en lui demandant d'intervenir, alors il serra la mâchoire et lui lança un regard assassin en fourrant ses mains dans ses poches d'un geste puérile.
- Alors quoi, tu m'expliques ? questionna-t-il d'un ton impatient.

Lise se crispe lorsque les bras l'entourent, raide comme un i. Elle ne répond pas à l'étreinte, trop angoissée pour faire le moindre mouvement, mais ne la rejette pas non plus. La louve se concentre sur sa respiration, et lorsque son amie tente l'humour pour détendre l'atmosphère, si elle ne sourit pas, en revanche, elle ressent son cœur s'alléger un peu. Parker acquiesce d'un signe de tête.

« Parfois. Mais pas depuis ton rapprochement avec Sirius. …. Je suis désolée de l'avoir frappé l'autre jour. Mais je crois que maintenant, il sait que ce n'était pas …. volontaire. » La brune a de plus en plus de mal à trouver ses mots. Mais c'est le moment pour tout dévoiler, avant que sa voix qui énonce son journal ne le fasse pour elle. « C'est parce que ... » Sa voix s'étrangle, Lise est prise d'un mouvement de recul. Elle observe Amy, blême, complètement terrifié. « E-elle approchait …. La pleine lune. » Sa voix tremble tellement, soudainement bien aigue, qu'elle n'ai même pas sûre qu'Amy l'ait entendu.

Le voyeur en tout cas, n'a rien manqué de la scène. Le regard de James s'assombrit derrière ses lunettes. Comment ont-ils pu ne rien voir pour Lise ? Tous les signes sont là, ils n'ont rien vu, ils n'ont rien fait. Même si la brunette n'était pas son amie à l'époque, James s'en veut. Il se mord les lèvres. S'ils avaient été présent de la même manière qu'ils l'ont été pour Remus, peut-être que l'évolution de la jeune fille aurait été différent. Mais il n'est jamais trop tard, se promit-il.

Cependant, les choses se précipitent, et d'autres font leurs arrivées. James fronce les sourcils en voyant les deux serpentards, mais reste caché pour le moment, malgré la provocation de Saïd. Il n'est pas là pour créer des ennuis. Pour l'instant, il ne juge pas nécessaire de se montrer.
Si l'intervention de Saïd empêche la futur détective d'entendre la réaction de son amie, ce n'est peut-être pas plus mal, mais cela n'empêche pas Lise de lancer son regard pétrifié et terrifié dans celui du serpentard.

« Ce qu'on entend … C'est mon livre d'enquêtes. Il y a minimum deux ans d'écriture sur la vie privée de tout le monde … Ca ne doit pas être divulgué …. Il y a des trucs beaucoup plus personnels de ce qu'on a pu entendre là. »

Lise a toujours poussé toutes ses enquêtes un peu trop loin, allant jusqu'à farfouiller dans le passé de chacun. Le désaccord entre Sirius et sa famille. Le lien entre Lily et Severus. Le penchant pour la magie noire et les probables raisons du serpentard. Zoya, Saïd … Toute son enquêtes sur les Maraudeurs. Les affaires que lui ont confiés certains élèves. Son propre passé …. Oh seigneur …. son passé. Lise chancelle, au bord de la crise de nerfs. C'est un regard épouvanté qu'elle lance à l'élève aux cheveux bouclés.

« Sa-Saïd …. Il y a mon secret dans mon livre … Il va forcément y passé …. »

C'est à ce moment là que James se décide à intervenir. Contournant l'arbre, il se cache de leur vue et enlève sa cape, qu'il range soigneusement dans son sac, avant d'apparaître vers eux, alerté.

« Et bien trouvons la source ! Maintenant. Venez, dépêchez vous ! »

Faire équipe avec ces deux couillons ne l'enchantent pas, mais pour le coup, il est prêt à faire un effort, ce n'est pas le moment de jouer au gamin.

« Lise. Où est-ce que tu mettais ton livre avant qu'on se retrouve à cette époque ? »
« ….. Dans mon dortoir, dissimulé sous des planches, scellés avec de nombreux sorts. Personne n'a pu le prendre » L'esprit d'analyse prend le dessus, calmant un peu sa peur. « Mais d'après ce qu'on a pu entendre, le livre ne date pas de notre scolarité. Il n'a donc rien à faire à Poudlard ! »

Elle le sentait, Lise essayait de lui faire comprendre quelque chose mais la jeune femme mais avant de pouvoir poser plus de questions ou de vraiment pouvoir y réfléchir, leur petit tête à tête se retrouva interrompu et pas par n’importe qui. Son regard se posa sur Saïd et soudain, son cœur se mit à battre la chamade. Elle resta figée, effrayée, alors que sous ses yeux Lise et lui semblait parfaitement…S’entendre ?
Elle recula d’un pas, ses yeux voyageant de Lise à Saïd, venait-elle sérieusement d’entendre son amie demander de l’aider à ce monstre ? Car oui, les images qui lui était resté du soir du bal était bel et bien celui d’un monstre. Sans se rendre compte, elle retenu sa respiration.

Severus de son côté, n’avait simplement pas réagit à la remarque de Saïd. La seule raison qui l’avait poussé à suivre son ami c’était le fait de savoir que James Potter se trouvait dans le coin et bien qu’il ne le voyait nulle part ( comme l’avait fait remarquer le serpentard ), Severus restait sur ses gardes. Si James était dans le coin, nul doute que le reste de ses groupies apparaitrait à leur tour et s’il n’avait pas eu la possibilité de faire profiter Saïd de sa confrontation avec eux, il comptait pas laisser passer une autre chance de les remettre à leur place.

Amy poussa un cri en entendant la voix de James, sursautant beaucoup plus que de raison, happé par la peur qu’engendrait la présence de Saïd non loin d’elle et dans une partie du château où elle ne se sentait pas en sécurité l’avait rendu particulièrement nerveuse. C’est toujours dans un désir de retrouver un peu de cette sécurité qu’elle se plaça alors derrière James. Elle n’avait jamais reparlé de cette soirée du bal d’hiver.

« Le Professeur Dumbledore aura fait cesser ce maléfice avant même que vous n’ayez retrouvé ce journal Potter… »

Siffla Severus alors qu’il ne put s’empêcher de jeter un regard à l’attitude d’Amy. Etait-ce lui qui l’effrayait à ce point ?

Elle lui expliqua tout ou du moins l'essentiel d'une manière assez claire et concise pour que cela rentre efficacement dans le cerveau du Serpentard qui fronça les sourcils. Ce qu'ils entendaient étaient des secrets qu'elle ne voulait pas voir divulgués. Ça lui suffisait largement comme explication et l'adolescent s'apprêtait déjà à agir lorsqu'elle prit la peine de lui rappeler qu'un des secrets était un dont il était déjà très bien au courant. Cela n'était pas utile à préciser mais c'eut l'effet de convaincre et d'encourager un peu plus Saïd dans sa tâche.

Il s'apprêtait -toujours- à partir lorsque ce fut au tour de Potter d'apparaitre comme par magie de derrière un arbre. Par réflexe Saïd se retourna vers lui l'air assassin et dégaina sa baguette mais sans jeter de sort. Ce n'était pas son genre de se retenir mais son regard jaune oscilla entre le Gryffondor et la Poufsouffle, se souciant peu de la blondinette qui s'était réfugiée derrière son ami comme une lâche. La solution de James était de trouver le journal contenant tout ces secrets mais Severus ne tarda pas à couper court ses fanfaronnades de son ton sec et sifflant. Saïd aurait pu le rejoindre dans le jeu de la provocation qu'il appréciait tant mais son regard ne parvenait pas à quitter Lise. Ils perdaient du temps.

- Fait comme tu veux Potter. cracha-t-il avec dédain. Moi j'ai pas l'intention de perdre mon temps. Severus, je vais avoir besoin de toi. ordonna-t-il d'un ton étrangement autoritaire qu'on ne lui connaissait pas.

- T'inquiète Lise ! J'laisserais personne entendre tes sales petits secrets ! La nargua-t-il alors qu'il se précipitait déjà vers le château où continuait de retentir la voix de Lise.
Son plan ? La recouvrir de ses propres hurlements et chants paillards insupportables grâce à de nombreux nombreux sorts d'amplification de la voix.

Servilus n'a pas tout à fait tort, et c'est sans doute ce qui le crispe. Cependant, James est reconnaissant aux deux serpentards d'accepter eux aussi de mettre leurs différents de côté pour s'occuper d'un problème plus grave, et ce malgré la baguette levé de Saïd Wilkes. Potter ignore comment la semi-louve a fait pour se retrouver en contact avec lui, et d'ailleurs, il n'est pas persuadé de vouloir connaître la réponse.

Bien entendu, l'attitude de celle qu'il considère comme une petite soeur ne lui échappe pas. James ignore pourquoi Amy ressent une telle peur, mais malgré l'urgence de la situation, il prend le temps de lui prendre la main pour la rassurer. En l'absence de Sirius, il se doit de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. James lui adresse un sourire encourageant. Il est là.

"T'as p'tetre raison." fait le gryffondor à l'adresse de son ennemi.

Donc changement de plan. Si Wilkes a l'air d'avoir ses propres idées pour empêcher la diffusion des secrets, alors de son côté, James sait ce qu'il lui reste à faire. Toujours sans lâcher Amy, il se retourne vers Lise.

"Laisse les faire. Pendant ce temps ... Le mieux est de te mettre en sûreté. On va à la cabane hurlante !"

A ces mots, Lise recule d'un pas, se rapprochant instinctivement des deux serpentards.

"Après ce qu'il c'est passé là bas l'autre nuit, tu veux sérieusement y retourner ? Pas moi."

James se mord les lèvres. Il comprend la réticence de la demoiselle, cette soirée a été particulièrement traumatisante. Mais il n'y a aucune raison pour que les chasseurs de loup reviennent maintenant. Enfin, puisqu'elle ne semble pas décidé, une autre idée lui vient à l'esprit.

"Okey. Alors, la salle sur demande."
"La quoi ?"
"Et ça se dit détective ?" ricane-t-il dans sa provocation. "Suis moi !" James se retourne vers les garçons. "On compte sur vous."

Et le voila enfin parti, ne perdant pas une minute de plus, entraînant Amy avec lui, l'éloignant volontairement des deux serpentards. Lise se retourne vers ces derniers, toujours autant affolée.

"M-merci" fait-elle d'une voix à la fois étranglée et effrayée. Lise jette un dernier regard à Saïd, complètement perdue dans cette situation, puis se dépêche de rejoindre les deux autres.