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- NPC Eli
- Gallions : 996
Dim 22 Mai - 15:46 (Δ)
Tumaini avait veillé sur Kafele pendant qu’on l’avait assigné au repos forcé pour s’assurer que ce qui l’avait possédé ne reviendrait pas et qu’il serait bien opérationnel pour les prochaines missions. Le soldat devait de toute manière se reposer lui aussi et Thi estima qu’il était plus à même d’expliquer ce qui s’était passé aux soignant. Il n’était pas resté longtemps cependant après le réveil de son frère. A peine celui ouvrit les yeux et remarqua la présence de Tumai, celui-ci posa une main sur son bras pour l’empêcher de se relever.
- Garde tes forces. le coupa-t-il gentiment pour l’empêcher aussi de prendre la parole. Tu vas en avoir besoin. ajouta-t-il avec douceur.
Une certaine faiblesse vibrait dans sa voix mais il était difficile de savoir si c’était la fatigue, son intention de ne pas brusquer Kafele ou encore autre chose. Ne laissant pourtant pas le malaise s’étendre trop longtemps, il ôta rapidement sa main avec un sourire plaisantin.
- La prochaine fois que tu me bats, ça serait bien que tu puisse t’en attribuer les mérites, hein ? s’amusa-t-il d’une voix rauque en rigolant doucement.
Il soupira pour ne pas rire trop longtemps. Il reposa sa main sur celle de son frère et laissa leur doigts se mêler d’un air un peu distrait. Juste un geste pour se rassurer et prendre la parole avant que Kafele ne trouve quoi dire.
- Repose-toi. Nous avons encore beaucoup d’ennemis à combattre et beaucoup de combats à venir. Nous…
Mais Tumaini se crispa doucement avec un sourire un peu désolé. Il savait bien ce qu’il devait dire à son frère et pourtant le seul mot qu’il avait à la bouche était “nous”. Il se mordit la lèvre et força ses doigts à quitter ceux de Kafele sans plus d’aurevoir.
- Nous… avons une guerre plus importante à mener. Que...
Le soldat baissa la tête en se sentant doucement rougir mais il ne montra pas tant de tristesse ou de déception. C’était la meilleur chose à faire et il s’y était résigné. Il se releva en tapotant fraternellement l’épaule de Kafele en retrouvant un sourire à l’enjouement fragile.
- Je vais arrêter de t’embêter, okay ? expliqua-t-il mais cela ne concernait pas seulement cette conversation et la question n’était que rhétorique. Il s’arrêtait là.
Il se doutait que cela blesserait ou décevrait son frère mais c’était bien moins grave que ce qu’il avait déjà pu lui infliger ou ce qu’il lui aurait infligé s’ils continuaient à s’obstiner. Alors il ravala son égo, ravala sa honte et sa propre déception et son envie de lui faire bêtement plaisir. Il lui sourit avec un petit signe de tête pour le saluer mais aussi saluer muettement ces moments si délicieux qu’ils avaient partagé ensemble.
- Kaf’. Soldat. nargua-t-il avant de se retourner sans se rendre compte qu’il répétait ce mot auquel on avait donné tant d’importance pour lui et pour eux qu’ils en oubliaient d’être simplement humain.
Mais les choses redevinrent plus simple lorsque Tumaini oublia tout ce à quoi on ne l’avait jamais destiné. Se plongeant plus ardemment que jamais dans les arts de la guerre, les combats et les entraînements, il fit taire ses pensées, ses désirs et ses angoisses plus facilement qu’il ne l’aurait cru possible. Cela le conforta dans l’idée que tout cela n’avait été qu’une erreur, un cauchemar déguisé en rêve qui avait fini par prendre fin avant qu’il ne soit trop tard.
Tumaini redevint le même qu’il avait toujours été. Ce n’était pas comme si rien ne s’était passé mais c’était clairement comme si rien ne se passerait jamais plus entre eux. Cela suffit pour que le soldat mette cette histoire et ses sentiments dans un coin de sa tête où il ne s’aventurait plus. Même devant les remarques de ses frères qui eurent le temps de se rendre compte de ce dont ils avaient été témoins, il trouva le coeur de rigoler doucement et de se moquer de lui-même comme il pouvait se moquer parfois de ses vieilles erreurs. Il resta sobre néanmoins, loin de vouloir faire sentir à Kafele que c’était lui l’erreur.
Cela n’aidait pourtant pas à détendre ce dernier. Depuis ce jour là et cette conversation, Kafele ne semblait plus du tout d’humeur à rire de quoi que ce soit et personne ne trouva vraiment de quoi rire de lui. Fini la maladresse, les sourires gênés et les mains à la nuque, si Tumaini redevenu soldat pour redevenir lui-même, Kafele en avait de même pour abandonner cette autre partie de lui plus naturelle et douce. Demeurant l’assassin froid, discret et silencieux, il fut particulièrement distant avec Tumaini qui ne chercha pourtant pas à trouver à redire.
Seth, Nail et Uga s’en inquiétèrent et tentèrent de détendre la tension invisible et le froid qui s’était installé chez leur frère mais Thi, Kames et Tumaini le laissèrent simplement embrasser librement cette part plus dure de lui-même. Ils étaient des soldats et c’était la guerre, ils n’étaient pas là pour se faire des câlins mais bien pour se battre. Les mois qui passèrent et les missions qui s'enchaînèrent le leur rappelait assez pour qu’il ne cherche pas à recoller les morceaux.
Thi s’en énerva tout de même quelques fois lorsque tirant un peu trop sur la corde, Kafele fit quelques excès de zèle au point de parfois se mettre inutilement en danger. S’il ne voulait pas vraiment de mêler de ce qui avait pu se passer encre Kafele et Tumaini, il n’appréciait pas que cela vienne fragiliser l’équilibre de leur fratrie et leur efficacité sur le champs de bataille. Faute de parvenir à vraiment parler à l’assassin, le leader vint chercher Tumaini afin d’avoir des explications. Mais celui-ci ne fit que lui affirmer que les choses avaient prit la meilleure tournure qu’elles auraient pu prendre. Il s’excusa tout de même de son écart de conduite mais Thi ne su s’il devait en être rassuré ou s’inquiéter que son frère voit cela comme tel.
Ce jour là, le leader regretta légèrement d’être impartial et objectif dans ses décisions stratégiques. Uga était en retrait, observateur et informateur de la moindre nouveauté qu’il pourrait percevoir de son regard perçant, perché en observation. Seth et Nail étaient déjà à l’intérieur, l’un se servant de ses talents de menteur, de baratineur et de manipulateur pour faire son chemin dans le bâtiment et l’autre de son agilité, sa discrétion et ses fils pour s’infiltrer à l’intérieur telle une araignée. Kames était resté en retrait lui aussi car manquant cruellement de discrétion pendant ces missions d’infiltrations qui devaient être rapide, discrète et efficace. Cela laissa Thi avec Tumaini et Kafele en unité de coeur, prêt à frapper lorsque l’opportunité paraîtrait la meilleure pour ceux à l’intérieur. Mais l’attente pour guetter un tel moment pouvait être cruellement long.
C’était bien le genre de Kafele d’attendre le moment parfait pour frapper et cela témoignait d’un sang froid certain et de patience, mais il était difficile de savoir si depuis ses derniers temps ceux-ci ne s’étaient pas légèrement effrités pour laisser place à la témérité et l’empressement.
Tumaini lui était connu pour être le moins patient de tous, détestant perdre son temps et râlant à la moindre contrariété. Pourtant celui-ci paru parfaitement calme et détendu, assit dans un coin de la pièce sombre à aiguiser ses haches d’un air doucement distrait. Il savait de toute façon que cette attente pouvait prendre des heures voire des jours et au lieu de le guetter avec impatience, il avait plutôt choisit de faire comme si celui-ci n’était pas prês d’arriver. Il ne doutait pas qu’il serait prêt au moment venu alors il se délesta de toute pression.
Thi lui était très diplomate, très concilient, très sage et mature et était capable de beaucoup de chose lorsqu’il savait que c’était la bonne chose à faire. Il aurait dû être rassuré par le fait que ses propres inquiétudes par rapport à ses deux frères n’avaient pas affecté la façon dont il avait préparé cette mission, rassuré par le silence qui était conseillé pour faire preuve de discrétion, rassuré par le calme de ses soldats. Mais il ne put s’empêcher de leur jeter des coups d’oeil discrètement soucieux toutes les minutes sans savoir s’il espérait voir ceux-ci se parler et régler leur différents ou simplement continuer à s’ignorer et se tolérer et ne rien dire.
- NPC Amy
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Dim 22 Mai - 20:50 (Δ)
Il s'était réveillé avec Tumaini a ses côtés mais la seule image qui lui venait en tête c'était son corps inerte dans ses bras. Une vision qui le hanterait chaque nuit depuis ce jour. Aucun son ne quitta sa bouche alors qu'il hésitait a partager sa vision avec lui ou encore à lui faire savoir qu'il ne lui en voulait pas... Mais il resta inerte et écouta sentant son coeur se meurtrir doucement et cruellement dans sa poitrine. Il accepta simplement et sans un mot ni même un sourire a ses tentative maladroite d'humour.
Taire la douleur c'était tout ce qu'il voulait mais plus que tout les protéger tous. Il se sentait sale... Sale a l'idée d'être un enfant de Ra. Sale d'avoir tenter de les tuer. Ce fut probablement dans l'espoir de se sentir laver de cette souillure qu'il révéla autant de détail qu'il le pouvait sur ce qu'il avait vu et entendu. Des prénoms, des paysages, les souvenirs du parasite qu'il avait capter. Il offrit toute sa dévotion sans retenue aucune et effaça toute trace de son empathie.
La seule encore capable d'entrevoir le Kafele d'avant n'était autre que Letti avec qui il partagea son sentiment de culpabilité et sa peur de n'être qu'un traître. Il lui confia qu'elle aurait peut être pas du le ramener a la vie redoutant que ce cauchemar vienne un jour par se réaliser. Elle tentait de lui offrir certaine nuit de tranquillité en lui donnant de quoi éteindre ses cauchemars mais ils finissaient toujours pas revenir. C'est sur le terrain qu'il trouvait un peu de paix. Il avait perdu sa dignité, son honneur, on avait violer son âme, il avait perdu son unique morceau de bonheur et il était bien décidé à faire payer a chaque Fils de Ra qu'il croisait. Il devenait parfois impatient et trop téméraire, soucieux de retrouver son appartenance a cette fratie mais les mois défilaient et les cadavres s'amoncelaient sans qu'il ne retrouve le gout a la voie alors il resta sur le terrain qu'il connaissait. Trouvant un peu de calme et de paix en enfermant chaque sentiment. Être un soldat... Ça ne risquait pas de changer... Il ne risquait pas de se réveiller un matin avec ça en moins. Il serait toujours un soldat.
Il chassa alors tout ce qui faisait de lui Kafele. Se distançant de ses frères jusqu'à ce qu'il estime qu'il méritait à nouveau sa place avec eux.
Et aujourd'hui ne fit pas exception. Ses mains caressaient les manches de ses jumelles. Exprimant une impatience qui ne lui était pas habituel. Il voulait en découdre et les choses n'allaient pas assez vite. Le crissement de la pierre a aiguisé contre la lame de la hache de Tumaini n'arrangeait en rien les choses et ce fut le regard de Thi sur lui qui lui permettrait pour le moment de garder un calme relatif.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Dim 22 Mai - 22:11 (Δ)
Thi croisa le regard de Kafele et put sentir sa noirceur, son impatience, sa violence qu'il n’attendait que d’abattre sur leurs ennemis. Tant de choses qu'il connaissait et était habitué à voir dans les yeux de leur frère Tumai mais pas Kafele. Cela ne lui plaisait pas, particulièrement pendant une mission comme celle-ci ou le moindre écart de conduite, le moindre excès ou mauvais jugement pouvait grandement affecter le déroulement des événements. Il encouragea silencieusement son frère à garder son calme par des regards.
Mais qui aurait pu croire que pour une fois que Tumaini se montrait calme et patient, il parvenait à titiller les nerfs de ses frères encore plus que s’il avait râlé comme à son habitude. Le leader ne su si c’était parce qu'il savait que cela agaçait grandement Kafele qui n’était déjà pas dans sa meilleure humeur mais il sentit les crissement de la pierre a aiguisée de Tumaini lui scier les nerfs.
Il hésita longuement à se laisser aller à un commentaire mais il savait que Tumaini était capable de bien pire que cela. Il n'avait pas envie de se retrouver avec deux frères froissés.
Les minutes passèrent, le silence seulement rythmé par le bruit de la pierre sur le métal. Mais lorsque le soldat posa enfin sa deuxième hache et qu'il purent l’entendre reprendre la première qu'il avait déjà affûté, le leader céda.
- Je… je crois qu'elle sont assez aiguisées, sen. Appela-t-il avec autant de douceur et de calme possible.
Il ne se retourna même pas vers Tumaini pour éviter de trop lui communiquer son agacement. Il put l’entendre pousser un long soupir mais finalement déposer sa pierre et ses haches sans protester. Le silence et le calme retombirent. Ils étaient lourd mais Thi compris qu'il ne pourrait probablement pas en demander plus à ses deux frères. Ils devraient s’en contenter.
Les minutes passèrent. La chaleur était écrasante bien qu'ils soient à l’intérieur. L’heure du déjeuner était passé sans qu'ils n’aient le loisir de songer à se nourrir et même leurs estomac semblèrent jouer le jeu sans se plaindre. Toujours pas de nouvelles de Uga ou des deux infiltrés mais pas de signe de danger. Seulement l’attente, toujours l’attente.
Explorant lassivement sa nouvelle philosophie de ne pas gâcher d’énergie à trop se faire de soucis, Tumaini patientait bien plus qu'il ne guettait le signal de ses frères. Malgré cela, il pouvait sentir l’impatience le titiller mais il s’efforça de la contrôler. Il pouvait sentir que Thi et Kafele étaient bien assez sur les nerfs pour eux trois. Se trouver dans cette situation inhabituel où il se sentait le plus calme de tous, Tumai se sentit doucement amusé mais il ne partagea pas son sentiment en se doutant que cela ne les amuserai pas autant que lui.
Malheureusement le calme inhabituel et le silence apaisait son esprit autant que son corps qu'il sentit s’affaiser un peu plus contre le mur. Il lutta contre l’envie de piquer un somme car il savait que Thi ne le pardonnerait pas pour un tel manque de discipline en pleine mission.
- Soeur… marmonna-t-il plus pour lui même et pour se garder occupé et éveillé que pour ses frères.
- Soeur sans rivales… commença-t-il doucement a chantonner dans sa barbe sans vraiment se rendre compte qu'il était loin de la représentation que leur avait fait Kafele il y a longtemps de cela. En fait c’était simplement une des seules chansons qu'il avait entendu et retenu dans sa vie de soldat.
Thi non plus ne fit pas le lien tout de suite, simplement soulagé que son frère ai trouvé une activité moins agaçante pour occuper son impatience.
- De toute beauté. La plus belle de toutes.
Elle est comme l'étoile, Sothis, quand elle se lève…
Elle est comme l’étoile, Sothis, quand elle se lève…
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Dim 22 Mai - 23:09 (Δ)
Il retrouva un peu de calme lorsque le silence repris c'est droit. S'autorisant un soupir pour gérer ses nerfs fragiles et son impatience. Lui qui était capable d'attendre des heures se rendait comptes a quel point ça pouvait être une torture parfois mais la perspective d'un futur combat et de nouveaux enfants de Ra a rajouter à son compteur suffisait à maintenir le calme relatif et fragile de celui-ci. Jusqu'à ce qu'il l'entende... Lui et cette foutu chanson. Une chanson qu'il avait cessé de marmonner depuis ce jour parce qu'il avait cru y entrevoir l'origine de celle-ci dans sa mémoire et l'entendre de la bouche de Tumaini réveilla le souvenir de cette journée mais aussi d'autres souvenirs venaient s'y mêler. Sans le savoir il souillait ses délicieux souvenir avec l'infamie de sa possession. Ses muscles se crispaient alors que ses doigts seraient ses kepesh sans pour autant les dégainés.
L' ancien Kafele aurait probablement déjà sauter a la gorge de son frère pour me faire taire mais il resta paralyser par la douleur qu'il tentait de taire au fond de lui. Ses sourires et ses maladresses en moins avaient aussi rendu Kafele moins promptes a ses accès de colère généralement causé par les moqueries de ses frères qui n'avaient pas su s'arrêter a temps. Il subissait et c'était ce qu'il faisait depuis son retour... Subir la vie et la guerre en tentant désespérément d'y retrouver un peu de saveur mais en se rendant a chaque fois comptes qu'il ne subsistait rien de bon.
La mâchoire serrée il bataillait avec lui-même pour ne pas succomber a son désespoir et ouvrir les boites de son esprit et de ses sentiments. Il essayait de faire abstraction de cette chanson mais chaque ver lui revenait en mémoire avant d'être marmonner par son frère et chaque phrase était un coup de couteau dans la faible armure qu'il s'était forgé.
Il pouvait sentir la nausée lui retourner l'estomac autant que les larmes monter dans ses yeux mais il s'efforça de fixer un point diamétralement opposé a Tumaini pour ne pas lui exposer sa vue et ses larmes.
son regard trouva pourtant celui de Thi a qui il demandait muettement d'abréger ses souffrances. Il voulait être un bon soldat. Le désirait profondément... Ne plus faire de vague, prouver sa valeur, rentrée et recommencer le lendemain mais aujourd'hui son frère semblait vouloir mettre ses résolutions a l'épreuve en lui rappelant douloureusement les sentiments qu'il éprouvait toujours a son égard bien que... Comme le reste... Il avait ranger cet amour dans une partie de son esprit.
- NPC Eli
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Lun 23 Mai - 5:49 (Δ)
Tumaini avait eu le temps de dépasser le premier couplet lorsque le regard de Thi vint naturellement veiller sur les membres de son équipe comme il le faisait toutes les minutes. Tout comme il n’avait pas vraiment réfléchit à la chansonnette du soldat, il n’avait pas non plus songé qu’elle pourrait déclencher une quelconque réaction autre que l’agacement chez son autre frère. Mais c’était tout autre chose qu’il pu voir sur le visage de Kafele.
- Tumaini. appela immédiatement Thi, mais il ne su qu’après si c’était un rappel à l’ordre ou un appel à l’aide.
Le leader se releva et se retourna vers le soldat en revêtant son armure de calme et de maturité. Il tenta de ne pas trop fusiller Tumaini du regard car il pu voir immédiatement que lui non plus ne savait pas ce qu’on lui reprochait ou alors même qu’on lui reprochait quelque chose. Il était clair néanmoins que sa présence et son comportement agressait son frère plus que nécessaire ou tolérable.
Tumaini se releva en récupérant ses haches sans vraiment savoir si c’était là le top départ qui aurait dû les lancer tout les trois à vitesse maximum vers leur destination. Avant que le soldat ne se rende compte qu’il se faisait juste réprimander et de remarquer la cause de cela, Thi reprit la parole.
- Dehors. Guette. ordonna-t-il simplement en ne laissant transparaître dans sa voix que sa seule autorité.
Tumaini fronça légèrement les sourcils. Il ne comprenait pas à quoi cet ordre rimait mais il n’avait jamais été du genre à questionner les décisions. Il s'exécuta simplement et sortit de la petite pièce en rangeant ses haches à sa ceinture. Il jeta un bref coup d’oeil à Kafele mais sans vraiment voir son trouble, ne déduisant pas de l’attitude impassible de Thi que quelque chose n’allait pas.
Mais dès qu’il furent seuls, Thi abandonna son masque de chef pour se rapprocher de son frère et poser délicatement sa main sur l’épaule de Kafele. Il le tourna vers lui pour qu’il puisse voir toute sa compassion, son inquiétude et sa tendresse.
- Parle-moi, sen. Ceci ne peut durer. implora-t-il doucement.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Lun 23 Mai - 7:02 (Δ)
Il évita de poser ses yeux larmoyant sur Tumaini, prenant grand soin à ce qu’il ne remarque rien. Il savait pertinemment pourquoi il avait mis fin à toute cette histoire, leur histoire…Et il ne tenait pas à le culpabilisé pour ça, une part de lui ne pouvant s’empêcher de se dire qu’au fond, il avait eu raison alors qu’une autre hurlait qu’il avait besoin de lui pour se sentir à nouveau vivant. Aujourd’hui il n’était rien de plus qu’une pièce dans un mécanisme bien huiler. Ou alors n’était-il pas le grain de sable qui menaçait toute la machinerie ?
L’épaule de Thi le rappela à l’ordre et en lisant dans ses yeux ses sentiments, son empathie naturelle lui rappela qu’ils seraient tous ses frères et ce peu importait la distance qu’il tentait coute que coute de mettre entre eux et lui. Lui parler ? Pour lui dire quoi ?
« Je parle bien assez souvent avec Letti »
Rétorqua-t-il froidement en tentant de retrouver le masque de soldat, ce n’était pas ni le lieu, ni le moment de flancher et effectivement, depuis ce jour Kafele avait le droit à des séances autrement plus longue avec la jeune femme. Si ces frères ne se méfiaient pas forcément de lui, Kafele pensait qu’ils le devaient et plus haut, c’était probablement le cas. Le repos forcé en avait été la preuve, et ses séances la conséquence.
Il baissa la tête, prenant le temps d’inspirer et d’expirer calmement.
« C’est moi qu’ils ont choisi de contrôler… »
Et il en avait honte, honte d’avoir été aussi faible, honte d’être ce qu’il était mais ça l’avait profondément marqué. Etre conscient et n’avoir aucun contrôle et il était effrayé à l’idée que cela recommence bien qu’il s’était assurer que le parasite ne puisse jamais refaire surface, il persistait en lui un doute certain. L’une des raisons pour laquelle il appréciait tant voir la mort se lire dans les yeux de ses victimes, c’est que cela ne laissait aucun doute…Seulement la certitude que l’ennemi ne se relèverait pas mais voilà…Il n’avait pas pu ce jour-là, n’avait aucune certitude autre que de dire « je l’ai balancé du plus haut toit possible » et cela le rendait dingue.
Et s’il n’y avait que ça…Il n’avait pas seulement perdu le contrôle de son corps ce jour-là, c’était bien pire que le viol de son esprit. Cela avait des conséquences qu’il n’arrivait pas à gérer et c’était plus simple de tout enfermer.
Il se passa les mains sur son visage, effaçant les traces de ses larmes et de sa détresse, tentant de retrouver les traits de soldat.
« C’est à moi de gérer ça Sen… » Il se releva « je vais aller le rechercher. »
Un prétexte pour mettre un terme à tout ça, parce qu’il n’avait pas envie de parler, il estimait ne pas mériter les efforts de ses frères et encore moins leur amour. Parce qu’il était en partie leur ennemi, parce qu’il avait été un traître malgré lui, cela n’avait rien d’étonnant que Tumaini en été répugné…Ils devraient tous faire comme lui, le laisser…
- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 23 Mai - 9:48 (Δ)
“Mais moi je suis ton frère”, aurait voulu répondre Thi mais il était beaucoup moins impulsif émotionnellement que ses frères et se garda de répondre tout de suite. Sa raison lui rappela rapidement que même si c’était ce qu’il sentait au fond de lui, qu’il ne voulait que pouvoir apporter son aide a Kafele, il restait moins qualifié que la prêtresse pour s’occuper des maux qui rongeaient son esprit. Il avait été un de ceux qui avait accepté et encouragé que l’assassin puisse profiter de plus de séances que ses autres frères. Non pas parce qu’il doutait de lui mais simplement parce qu’il pouvait entendre chaque nuit qu’il souffrait et voulait seulement que a sorcière puisse lui apporter un peu de paix.
“Et ne les laisse te contrôler plus encore”, sentit-il lui titiller la gorge mais il ravala ses mots qui sonnaient trop comme un reproche qu’un conseil. Il voulu trouver quelque chose a dire et a répondre car c’était lui qui lui avait demandé de lui parler mais il fallait toujours qu’il réfléchisse avant. Il finissait toujours a la conclusion qu’il ne savait pas du tout ce dont il parlait et que ce n’était ni dans ses compétences, ni son rôle de s’occuper de cela. Son rôle était de guider ses frères mais sur le champs de bataille. S’assurer de leur coordination, de leur coopération mais pas vraiment de leur entente. Il ravala sa compassion inutile.
S’ils avaient été chez eux, il aurait peut-être insisté mais en plein milieu d’une mission il n’insista pas. Il le laissa se calmer seul, se rassurant du fait qu’il en était encore capable et qu’il pourrait encore compter sur son caractère si compartimenté pour ne pas être distrait en combat et laisser ses faiblesses pour Letti. Bien qu’il ne pensait pas que Kafele devrait gérer ça tout seul, il acquiesça pour lui montrer sa confiance. Il pouvait surmonter tout ça.
Il s'apprêta a suivre Kafele dehors rejoindre Tumaini lorsque ce dernier revenait justement a l’intérieur, manquant a un centimètre de percuter son frère. Il eu une petite moue amusée et agacée pour l’assassin avant de se retourner vers le leader.
- Uga veut te parler. informa-t-il calmement en contournant Kafele pour revenir a l’intérieur et laisser la voie libre a Thi.
En effet celui-ci pu distinguer la très discrète lueur brillante dans le feuillage du jardin du toit du bâtiment ou l’observateur était perché. Ne s’accordant qu’un bref regard soucieux vers les deux soldats et frères qu’il devait laisser seul, il s'efforça d’enterrer ses craintes pour faire ressortir le commandant en lui.
- Vous deux, restez ici jusqu'à mon retour. Ne sortez sous aucun prétexte, ne vous faites pas remarquer. ordonna-t-il fermement d’un ton qui ne laissait pas de place a la contestation.
Mais il connaissait bien ses frères pour savoir qu’ils ne contesteraient pas. Ils étaient des soldats avant tout et lorsqu’il leur donnait un ordre ils s'exécutaient toujours. Se contentant alors de leur obéissance comme seul gage de confiance, il disparu.
Tumaini reprit place dans la petite pièce sombre ou ils patientaient et patienterait encore probablement longtemps maintenant qu’ils ne guettaient plus le signal de leur frères mais le retour du leader. Il s’assit en poussant un petit soupir de lassitude.
Ce genre de mission étaient vraiment les plus agaçantes. La présence des deux pipelettes de la fratrie aurait pu détendre l'atmosphère mais Thi n’était définitivement pas le plus bavard et Kafele l’était devenu encore moins que lui depuis ces derniers temps. Tumaini su qu’il faisait peut-être une erreur a l’instant ou il ouvrit la bouche pour s’adresser a son frère mais il ne s’imaginait pas continuer a patienter dans le silence complet.
- Alors… Tu veux… Qu’on se parle ? ... ou tu veux chanter ? Enfin pas trop fort parce que... bref. proposa-t-il en plaisantant a moitié, seulement désireux de détendre l’ambiance le plus innocemment possible.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Lun 23 Mai - 10:12 (Δ)
Cette brève proximité le foudroya tout entier, ignorant si cela éveillait chez lui une saveur qu’il voulait à nouveau goutter ou alors une sourde douleur qui ne demandait qu’à l’achever un peu plus encore. Il se détourna en même temps que Tumaini le contournait, jetant un dernier regard à Thi, il acquiesça, être un bon soldat, c’était tout ce qui devait lui importer à présent. Tout ce qui lui restait…Il s’adossa contre le mur et fixa un point au hasard en face de lui, tentant simplement de faire le vide dans sa tête et son esprit. Pensé était devenu trop douloureux, réfléchir trop lourd à porter, alors il remplissait sa tête de vide et son cœur du sang de ses ennemis. Les yeux sur ce point précis qu’il observait sans vraiment le regarder, la voix de Tumaini le transperça comme l’avait fait l’aiguille de Letti ce jour-là.
Parler ? Pourquoi avaient-ils tous besoin de parler ? Il n’avait plus la force de le faire et c’était à peine s’il avait la force de tenir debout en cet instant. Il se laissa d’ailleurs glisser le long du mur jusqu’à s’asseoir sa tête basculant d’un côté à l’autre dans une signe négatif, il ne voulait ni parler, ni chanter, ni l’entendre lui. Mais il le savait au fond, se taire c’était prendre le risque qu’il comprenne, culpabilise pour quelque chose dont il était l’unique coupable alors il tenta de jouer le jeu sans en être parfaitement convaincue.
« T’entendre chanter est plus irritant que de t’entendre aiguisé tes haches, à croire que le temps t’a rendu sourd »
Rétorqua-t-il avec un certain cynisme, il posa sa tête contre le mur, observant le plafond de la pièce en soupirant longuement. Attendre ici, seul, avec Tumaini ? Combien de temps ?
« J’ai l’impression d’être en cage »
Admit-il en se relevant, il fit les cents pas dans la pièce, réfléchissant à la possibilité d’écourter l’attente. Ils étaient ici pour atteindre une cible toute particulière, un nettoyage par le vide aurait été efficace mais la cible aurait largement eu le temps de fuir, l’infiltration était la seule solution…Pour pouvoir la localiser, pour pouvoir connaître chaque piège et pour pouvoir l’éliminer discrètement.
« Entrer, tuer et sortir…Je sais faire ça »
Pesta-t-il soudainement alors qu’il se dirigeait vers la sortie, près à écourter le moment le plus rapidement possible. Il ignorait où se trouvait la cible mais ne doutait pas de sa capacité à la repérer, il ignorait combien de garde serait autour mais là encore, n’avait-il pas un record à battre ? Le danger serait grand, trop probablement mais il s’en fichait complètement. Il aurait dû mourir il y a presque un an et cherchait cette grâce depuis…Mourir, parce que ce serait plus simple pour lui de mourir en soldat, parce qu’il n’aurait plus besoin de tout enfermer dans son cœur, parce qu’il pourrait l’oublier enfin…Il n’y aurait plus de cauchemar, plus de risque qu’il soit à nouveau la main qui tenterait de les abattre. De l’abattre. Entrer, tuer et sortir…C’était tout ce qu’il y avait à faire.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 23 Mai - 12:24 (Δ)
Kafele ne lui répondit pas tout de suite, se contentant de se laisser glisser sur le sol en faisant non de la tête. Tumaini se mordit les lèvres en ravalant sa tentative de détendre l'atmosphère. Il se doutait bien que Kafele n’était pas d’humeur. Il ne l’avait pas été depuis le jour ou il s’était fait possédé. Ne sachant pas trop quoi faire pour l’aider cependant, ses frères avaient simplement espérer qu’avec le temps et l’aide de Letti celui-ci retrouve son chemin jusqu'à eux et son état normal. Ils tâtaient le terrain parfois mais clairement Kafele n’était pas encore de retour, malgré ses efforts.
Sa remarque titilla Tumaini, lui donnant envie de répondre que c’était bien de la faute de Kafele qu’il n’avait pas put entendre de vrai talent depuis longtemps mais il se garda de pousser le bouchon trop loin. Son frere lui avait dit ne pas vouloir parler et même s’il sentait que cela rendrait l’attente plus difficile encore pour lui, il le respecta.
Mais cela ne sembla pas pourtant aider a faciliter l’attente de Kafele qui se mit rapidement a tourner comme un animal en cage. Encore une fois son frère fut surprit de le voir imiter son comportement impatient habituel alors que lui-même s'efforçait de se contrôler au mieux.
Il était difficile de ne pas se sentir un minimum coupable en sachant que la décision de mettre fin a leur proximité n’était pas forcément venue au meilleur moment pour Kafele. Tumaini avait plusieurs fois été tenté de se laisser aller a un geste de réconfort, envisager de l’étreindre juste une nuit pour apaiser ses tourments, lui faire oublier tout le reste le temps d’une envolée charnelle. Mais il savait que ce n’aurait été un bien que pour un mal et dorénavant il ne s'efforçait que de faire de son mieux et éviter tout nouveau faux pas.
Tumaini était redevenu Tumaini et le soldat assidu et fort qu’il avait toujours été mais il serait mentir de dire que cette petite leçon ne l’avait pas un peu changé aussi. Il accordait plus d’attention a ses frères, même si Kafele lui ne semblait plus en vouloir. Ses plaisanteries étaient plus douces, plus timides de peur de toucher un point sensible sans le faire exprès. Il n’était pas forcément plus prudent mais était devenu plus obéissant que jamais, se confortant a placer sa confiance en Thi et ses supérieurs plutôt qu’en lui-même. C'était bien plus facile de dire oui a tout ce qu’ils lui demandaient plutôt que de se questionner constamment. Tout le contraire de Kafele finalement.
Alors lorsque le soldat capta la moindre étincelle d’insubordination, il n’eut pas le temps de penser a ménager Kafele qu’il se trouvait déjà entre lui et la porte, hache a la main et un regard dissuasion.
- Non. répondit Tumaini avec un calme froid d’un ton oscillant entre le conseil et la menace.
Il avait bien remarqué l’attitude de plus en plus empressée et imprudente de l’assassin et il avait aussi remarqué l’agacement de leur leader quant a ce fait. Une personne de plus envers qui se sentir coupable d’avoir fragilisé l’équilibre de leur précieuse fratrie. Mais la culpabilité était une chose de plus qui ne les aiderait pas et Tumaini n’avait maintenant qu’une chose idée en tête : bien faire. Et pour cela, obéir aux ordres.
- On doit rester ici tous les deux jusqu’au retour de Thi. Sortir sous aucun prétexte. Ne pas se faire remarquer. répéta-t-il avec autant de patience que d’insistance bien qu’il savait que Kafele avait très bien entendu leur leader.
Le soldat hésita a appuyez ses mots de menace pour lesquels il était bien plus doué que pour la diplomatie, mais risquer de provoquer Kafele et de le lancer dans un conflit serait risquer de désobéir a la dernière des trois consignes données par Thi. Ne pas se faire remarquer. Tumaini rangea alors ses haches a sa ceinture avec des gestes lents pour bien montrer a Kafele qu’il n’avait pas l’intention de se battre. Pourtant il ne s’écarta pas de son chemin et leva une main devant lui en signe d’apaisement mais aussi d’opposition.
- Seth et Nail sont a l’intérieur. Si on se fait repérer, cela les mettra en danger. expliqua-t-il en s'efforçant de garder son calme.
Si obéir aux ordres ne semblait plus être le souci de l’assassin, Tumaini savait que son frère se souciait encore de ses frères et de leur sécurité.
- Kaf’, s’il-te-plait. insista-t-il doucement.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Lun 23 Mai - 12:58 (Δ)
Il n’eut pas le temps de poser la main sur la porte que Tumaini se trouvait déjà sur son chemin. Une nouvelle décharge émotionnelle le traversa, le trouble passa une seconde dans ses yeux avant de disparaitre dans les tréfonds de son désespoir derrière le masque qu’il s’imposait. Il lui répéta les ordres de Thi mais tout ce qu’il vit ne fut que le mouvement de ses lèvres et les souvenirs qui allaient avec. Il aurait tout fait en cet instant pour disparaitre alors qu’il pouvait sentir le vase doucement débordé. Un an ou presque à faire comme si, à essayer d’effacer de son esprit l’horreur qu’il avait vécu, à essayer d’ignorer ses craintes et à trouver par tous les moyens un peu de sel à mettre dans son existence. Même les combats n’avaient plus exactement la même saveur en sachant qu’à la fin…Cela se répéterait simplement le lendemain.
Ce qui était, est et sera…Et cette pensée qui traversa fugacement son esprit lui glaça le sang tant cela le plongeait dans une profonde angoisse. Il fixait Tumaini qui tentait de calmer les ardeurs de son frère, lui rappelant alors qu’il ne s’agissait pas que de lui, qu’il mettrait ses frères en danger et cela le brisa…Depuis ce jour, il n’avait jamais cessé d’être un danger pour eux et en un instant…Kafele esquissa un sourire et acquiesça.
« D’accord… »
Murmura-t-il en s’éloignant pour rejoindre à nouveau un mur sur lequel s’adosser et un sol sur lequel s’asseoir. Il attendrait, il patienterait, aussi difficile que cela pouvait être. La phrase de Tumaini avait suffi à le résigner, à ouvrir les yeux sur quelque chose. Et cette pensée implanter dans sa tête lui permettait soudainement de trouver l’illusion du calme qu’il chérissait tant avant ça. Il se sentait plus léger. Les petites boites pouvaient s’ouvrir légèrement, laisser un peu de Kafele passer. Et malgré son sourire, malgré cette main qui rejoignit sa nuque après un an de séparation, il y avait quelque chose dans le regard du soldat qui n’était pas clair, c’était les yeux d’un homme résigné, d’un soldat qui savait qu’aujourd’hui, il ne reviendrait pas.
« Tumaini... »
Laissa-t-il échapper d’une voix timide, il hésita une seconde, se grattant le cou. Il inspira et fini par simplement laisser les mots lui échapper.
« Je ne t’en veux pas…Je t’en ai jamais voulu et je ne t’en voudrai jamais Sen… »
Il ne précisa pas pourquoi, parce que ça englobait la totalité de ce pourquoi son frère pouvait culpabiliser, que ça soit ce qu’il a voulu lui faire ou ce qu’il a décidé de faire par la suite, Kafele n’avait jamais été capable de lui en vouloir et si jusqu’à présent il s’était bien gardé de le lui dire, aujourd’hui lui semblait être le moment. Il le savait que son changement d’attitude pourrait éveillé les soupçons alors il tenta de noyer cela en ajoutant :
« Mais je t’en veux de massacrer ma chanson… »
- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 23 Mai - 14:03 (Δ)
Le sourire de Kafele se planta dans le cœur du soldat telle une lance. Parce qu’il ne s'était pas autorisé jusqu’ici a compter les jours ou il n’avait pu le voir étirer les lèvres de son frère. Il se sentait tellement soulagé, tellement heureux. Pourtant il fit l’effort de contenir sa joie car il pouvait la sentir en lui ne demander qu’a le prendre dans ses bras pour partager ces sentiments avec lui. Il l’observa s’éloigner et retrouver le mur puis le sol avec un petite sourire rassuré.
Le soldat fit de même, s'efforçant de retrouver le coin ou il s’était assit plus tôt plutôt que de se rapprocher de Kafele. Il ne voulait pas le brusquer, risquer de refermer cette porte qui était parvenu a laisser échapper un peu de Kafele. Il se contenta de chérir ce qu’il pouvait contempler de loin, ce simple geste si Kafelesque de se gratter la nuque par exemple. Cela le remplissait d’une douce chaleur qui lui fit se rendre compte a quel point il avait eu froid au plus profond de lui même tout ce temps.
L’entendre l’appeler timidement le fit frissonner des pieds a la tête et il perdit un instant son sourire en sentant ses muscles se crisper. Il avait été si facile de s’éloigner et de mettre tout cela de coté alors que Kafele jouait les murs de pierre mais le soldat put sentir a quel point il serait aussi difficile de ne pas craquer et retomber dans leur travers si celui-ci redevenait comme avant et retrouvait sa bouille d’homme ne méritant que d'être aimé. Mais Tumaini ne s’en inquiéta pas. Si pour que Kafele se sente un peu mieux il doive se sentir un peu moins a l’aise, il ferait ce sacrifice et cet effort avec plaisir.
Il se mordit la lèvre en l’entendant lui parler, lui dire qu’il ne lui en voulait pas. Cela aurait du faire ressurgir les mauvais souvenirs de cette terrible journée, lui rappeler toutes les raisons pour lesquels il devrait tout de même se sentir coupable, mais entendre la voix douce de Kafele était trop apaisant et trop bon pour qu’il ne parvienne a se sentir mal. Au contraire, il du se retenir de ne pas éclater de rire ou trop sourire ou rougir. Il baissa la tête pour cacher son embarras. C’était comme s’il sentait a nouveau embaumé du parfum de cette si délicieuse drogue a laquelle il avait pu goûter et tout les bons souvenirs liés a cela. Mais il n’avait pas le droit de céder, même pas le droit de regretter ses choix. C’était pour le mieux et il pouvait voir que petit a petit, Kafele s’accoutumait a cette vérité.
Il se sentait si reconnaissant pour ces mots rassurants et reconnaissant de le voir revenir vers lui sans amertume, colère ou froideur, seulement sa douceur naturelle. En tout cas c’était ce que son délicieux soulagement lui laissait voir. Retrouvant ses marques, Tumaini se détendit et plutôt de simplement remercier Kafele pour ses mots, il s’autorisa a plaisanter comme il l’aurait fait au naturel.
- Et moi je ne t’en veux pas de nous avoir privé de chanson tout ce temps. nargua-t-il doucement en éclatant d’un petit rire doux.
Il soupira a nouveau, n’en revenant pas de se sentir tant envahit de soulagement alors que jusqu’ici il avait tant cherché a oublier ses tourments qu’il ne s’était même pas autorisé a être soucieux.
L’ambiance était bien plus détendue mais le soldat fut surprit de se rendre compte qu’il n’avait pas vraiment plus de choses a dire. En fait il pouvait trouver beaucoup de choses qu’il voulait dire ou même faire dans cette pièce sombre, seul avec Kafele, mais il devrait bien évidemment se l’interdire dorénavant.
Cela ne l'empêcha pas de dévorer l’assassin des yeux en se mordant la lèvre pour réprimer ses pulsions. Il détourna le regard avant que son regard lubrique ne devienne trop explicite avec une petite grimace de frustration pour lui-même. Bon sang. Ils étaient en pleine mission. C’était bien le dernier moment approprié pour ce genre de pensée et d’exercice de self-control.
- Alors… Comment-ça se passe avec Letti ? demanda-t-il sans vraiment réfléchir simplement histoire de ne pas laisser le silence lui susurrer d’autres sujet aux oreilles. Il y songea simplement parce que c’était la ou Kafele passait le plus clair de son temps lorsqu’il n’était pas avec ses frère a rester particulièrement silencieux.
- Enfin… si tu veux pas en parler c’est pas… rectifia-t-il en se rendant compte que le contenu des séances avec la prêtresse était généralement très personnel et peut-être plus encore pour Kafele qui semblait en proie a ses démons ses derniers temps. Il n’avait pas vraiment envie de les titiller alors il détourna a nouveau la conversation mais pas très loin.
- Elle… Elle m’a pincé les fesses… une fois. confia-t-il en laissant échapper un petit rire encore légèrement choqué. Cela ne l’avait pas du tout fait rire ce jour la et il avait bien failli séparer la tête de la prêtresse de son corps mais il se garda de partager cet autre détail de la séance avec son frère. Ses traumatismes étaient apaisés depuis qu’il avait cessé de jouer avec le feu de sa passion pour Kafele comme celle-ci le lui avait conseillé alors il ne se rappela de cette séance que l’étrangeté de cette rare interaction qu’il avait eu avec Letti. Il du néanmoins se rendre compte que parler de sa chair n’était peut-être pas un sujet si anodin et amusant a partager avec Kafele alors il s’empressa de trouver un nouveau détournement de conversation sans succès.
- Ehm erh c’était… Enfin c’est… B… balbutia-t-il mais même en gagnant du temps il ne trouva rien a se mettre sous la dent a part le fait qu’il était complètement pathétique et qu’il emmerdait probablement son frère qui avait exprimé plus tôt le souhait d'être un peu tranquille.
- J'arrête de parler, j'arrête de chanter, j'arrête de t'embêter, je… ha. Pardon j'arrête. s’excusa-t-il doucement embarrassé de son aptitude radoter et d'être un bien piètre interlocuteur.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Lun 23 Mai - 18:07 (Δ)
En quelques secondes, il eut la sensation de le retrouver mais c’était bien trop fade à côté de ce qu’il avait pu vivre et ressentir avec lui. Cette relation, il la chérissait malgré tout et le fait d’ouvrir cette petite porte lui fit comprendre à quel point il lui avait manqué et à quel point il allait lui manqué. Il continua de sourire en l’écoutant, s’enivrant de sa présence et du son de sa voix. Il laissa échappé un petit rire.
« C’est pas vraiment le lieu ou le moment pour pousser la chansonnette et me faire pardonner »
Rétorqua-t-il simplement. Une part de lui n’était pas certaine de toute façon d’avoir la force de chanter ces paroles. Probablement qu’il aurait pu si Tumaini insistait un peu mais de lui-même ce n’était pas possible.
Il croisa une seconde son regard, sentant son cœur bondir et s’interdisant de lui faire une quelconque remarque, s’il commençait à le regarder ainsi, il lui serait impossible de continuer sur la voie qu’il s’apprêtait à prendre ou même encore de simplement résister à ces sentiments. Il n’avait pas pu profiter du dernier baiser qu’il lui avait offert, la panique de son réveil ne lui en avait laisser qu’un vague souvenir et un sentiment de gêne lorsque leurs frères s’en étaient amusé.
Il haussa les épaules à la remarque de Tumaini, s’apprêtant à répondre mais il enchaina, il semblait avoir complètement perdu ses marques avec lui et marchait à tâton. Il aurait pu s’en amuser s’il n’avait pas trouvé ça aussi attirant. Il détourna les yeux, se demandant s’il n’avait pas fait une erreur en revenant. Il se gratta le net en laissant un autre rire amusé s’échapper de sa gorge devant son anecdote et un autre devant sa gêne.
« Ca se passe » répondit-il simplement. A vrai dire, il avait la sensation de stagner, peut-être parce qu’il pouvait sentir que Letti partageait certaine de ses craintes. Il ne lui en tenait pas rigueur, ne lui en voulait pas, il avait peur de lui-même et comprendrait qu’elle ait tout aussi peur, elle avait partagé deux des visions que cet albinos lui avait fait subir et l’une d’elle ne cessait de le hanter aujourd’hui.
« J’aurais préféré qu’elle ne soit pas mêlé à ça » Admit-il simplement en fixant le sol. Il aurait clairement préféré être capable de reprendre le contrôle de lui-même mais il avait échoué, du début à la fin.
« Je suis tellement désolé… » Fit-il en rabattant ses genoux contre son corps, posant sa tête sur ceux-ci. Oui il l’était, pour avoir été si faible, pour ne pas avoir été capable de soigner les blessures du passé de Tumaini, pour ne plus pouvoir être capable de trouver un sens à son existence depuis, pour ne plus pouvoir le supporter…Désolé de ce qu’il était, de ses origines…Désolé pour cette année compliqué qu’il leur avait fait subir en pensant que ça soignerait ses maux alors que sa solution avait toujours été évidente dès le départ.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 23 Mai - 18:38 (Δ)
- Ah ben ça… C’est son rôle de se mêler de tout. rappela Tumai avec une petite moue agacée.
Ce n'était pas seulement que lui aussi n’avait pas du tout apprécier qu’elle s'immisce dans sa vie et dans sa tête, car il l’avait comprit très tôt. Elle était gentille et douce bien sur, mais cela n'empêchait pas le fait qu’elle n’était pas la par hasard et qu’on ne les forçait pas a aller a ses petites séances pour rien.
Il ne voyait pas d’un très bon oeil qu’on demande a Kafele de passer tant de temps avec Letti. Comme si on jugeait qu’il en avait besoin. Mais comme le guerrier ne s’en était jamais plaint ou du moins pas a Tumaini, il ne fit aucune remarque. Ce qu’il avait remarqué en revanche était que les visites de Kafele a Letti correspondaient souvent a une nuit sans cauchemars et sans cris et pour cela il ne pouvait que se sentir soulagé et reconnaissant.
- Eh, non. Plus de désolé. coupa-t-il immédiatement lorsque Kafele s’aventura proche cette pente glissante.
Il savait qu’ils se reprochaient tout deux des choses, tout en estimant que l’autre en avait moins mais cela n’avait de toute manière pas de sens ou d’utilité. Ils étaient frères et cela pour la vie, peu importe ce qu’il se passerait alors la meilleure chose a faire était simplement d’aller de l’avant. Tumaini se releva alors pour enfin s’approcher de son frère et de tapoter son genoux gentiment pour l’encourager a relever la tête et ne pas se recroqueviller sur lui même.
- Plus de culpabilité, plus de colère, plus de reproches, de… doutes, de moqueries, de dérapage, de… plus de trucs mauvais, okay ? insista-t-il chaleureusement avec un sourire tendre.
- Vivons… vivons juste notre vie simplement. Sur le champs de bataille, on écoute et on obéit aux ordres… rappela-t-il avec un haussement de sourcil complice et entendu. Et pendant les entre-deux… on s'entraîne ! remarqua-t-il avec un sourire en sachant bien que son assiduité au combat et son manque d’initiative pour tout ce qui pouvait être considéré comme une distraction lui avait été fait remarqué de nombreuses fois par ses frères. Et on se détend... Ajouta-t-il néanmoins comme si on l’y forçait. Et on prend soin de soi pour être en forme au prochain combat. Simple. conclu-t-il avec douceur en s’installant finalement a coté de Kafele.
Il ne savait pas s'il l’écouterait ou se moquerait de sa simplicité d'esprit mais dans tous les cas il ne s'en inquiéta pas. C’était la philosophie qu’il avait embrassé depuis qu’il avait comprit qu’il devrait renoncer a Kafele, la seule chose, la seule personne qui avait réussi a le détourner un temps des combats et des ordres finalement. Mais il fallait qu’ils retournent sur le droit chemin et en confiant sa façon de voir les choses il espérait que Kafele puisse mieux le comprendre et l'accepter.
- NPC Amy
- Gallions : 1038
Lun 23 Mai - 19:36 (Δ)
Ses yeux se relevèrent sur lui et il l’écouta mais en réalité, la seule chose qu’il retint vu cette sensation qu’il avait ranger ce qu’ils avaient vécu comme une erreur là où Kafele estimait que ça avait été un agréable moment dans sa vie. Quelque chose qu’il lui avait donné une raison supplémentaire de se battre et de vouloir vaincre à tout prix. Une excellente raison…Ce n’était plus seulement devenu un devoir mais une envie, parce qu’il espérait bien offrir leur gloire à Tumaini mais aujourd’hui que lui restait-il ? Il avait une féroce envie de détruire tout ce qui touchait aux enfants de Ra, de se laver de cette partie de lui-même mais pourquoi ? Et s’il avait trouvé une réponse à cette question avant, aujourd’hui elle demeurait sans réponse…
La vengeance ne lui suffisait plus.
Il le laissai s’installer à ses côtés, lui et ses conseils, se rendant compte avec horreur qu’il n’avait réellement été qu’un dérapage dans la vie de Tumaini, une distraction, quelque chose qui l’avait éloigner du droit chemin…Quelque chose qu’il ne pouvait pas estimé comme "prendre soin de soi" pour être en forme au prochain combat. Il se mordit la langue, esquissa un nouveau sourire et acquiesça de plus belle. Tumaini avait probablement raison même s’il lui était impossible de le voir et que la seule chose qu’il en tirait, c’est qu’il avait le cœur en miette. Ce jour où il s’était réveillé avec lui et où il avait simplement accepté cette décision en pensant que c’était mieux pour tout le monde, cela n’avait été que pour mieux se protéger de cette sensation douloureux dans sa poitrine.
Se taire, encaisser et subir, c’était tout ce qu’il devait faire, attendre le moment précis pour il pourrait tomber sans qu’aucun de ses frères ne se doutent une seconde qu’il s’agisse de son abandon. Parce que c’était bien ce qu’il faisait, il abandonnait. Mais avait-il envie de partir avec ce gout amer dans la bouche que ces mots avaient laisser…Des dérapages…
« Des dérapages…Plus de trucs mauvais… » Répéta-t-il en se rendant compte trop tard que l’amertume dans sa bouche s’était exprimer dans sa voix.
« J’ai accepté que tu y mette un terme sans plus d’explication et sans compliquer tout ça mais je t’en prie…Ne classe pas ça comme si… » Il chercha ses mots sans pouvoir vraiment trouver de terme adéquat. « Comme une parenthèse, comme quelque chose de mauvais, comme si j’avais été une erreur de parcours…Ou de stratégie »
Il posa ses yeux sur lui.
« Les autres peuvent bien penser ce qu’ils veulent aujourd’hui, je sais que c’était pas mauvais…Je refuse de croire que ce que je ressens est mauvais ou dangereux…Ce que nous avons vécu n’avait rien de mauvais Tumaini, je t’interdis de penser ça. T’avais le droit d’arrêter ça mais t’as pas le droit de dire ou penser que nous étions qu’un vulgaire dérapage… »
A croire qu’ils avaient encore changer de place, habituellement c’était Kafele qui s’inquiétait ouvertement de ce que les autres pouvaient penser de lui…Encore aujourd’hui cela dictait une majeure partie de ses questionnements et de ses inquiétudes mais son frère à côté c’était toujours montrer définitivement désintéresser de ce que pouvait penser le reste de la fratrie voir même du temple. Au final, c’était la seule chose que demandait Kafele. Retenant ses sentiments pour respecter la décision qu’avait prise Tumaini mais à la condition qu’il cesse à tout jamais de penser que cela avait été qu’une erreur.
- NPC Eli
- Gallions : 996
Lun 23 Mai - 20:13 (Δ)
Kafele fit écho à ses mots mais au lieu de se sentir sur la même longueur d’onde il perçu à quel point cela pouvait sonner mal à ses oreilles. Tumaini se mordit la lèvre en sentant ses entrailles se tordre doucement mais il ne laissa pas le malaise chasser son petit sourire légèrement dépité et désolé. Il ne voulait pas s’énerver, il ne voulait pas s’attrister de se rendre compte que malgré tout, il trouvait toujours un nouveau moyen pour blesser son précieux frère et l’enfoncer un peu plus là où il ne méritait pas de se trouver.
Mais s’il ne gâchait pas son temps à se sentir coupable ce n’était pas parce qu’il ne se pensait pas en tord. Il avait choisit d’employer son énergie à faire le bien, faire la guerre comme il était sensé le faire, prendre soin de ses frères et surtout arrêter de les blesser en cassant tout sur son passage. Il ravalait sa colère, il ravalait son orgueil, il ravalait son amertume comme il ravalait son désir inaccessible pour Kafele. Il les enfermait au fond de lui mais il ne les cachait pas ni ne les niait.
- Ça ne l’était pas. répondit-il simplement d’un calme doux et songeur.
Il ne regarda pas Kafele mais son esprit vagabonda pour retrouver ces bons moments passés ensemble qui aujourd’hui encore avait le pouvoir de réchauffer son corps et le faire sourire et rougir. Il fit de son mieux pour contrôler les réactions de son corps et de son visage qui trahissait la volupté qui l’envahissait en repensant à ce qu’ils avaient pu faire et ce qu’ils auraient pu faire dans un moment comme celui-ci.
- Ça ne l’était pas du tout. s’amusa-t-il même sans laisser les regrets ou l’amertume venir teinter ces moments merveilleux.
Il avait rangé les mauvais moments que cette relation avait entraîné dans un coin de son esprit mais ils n’avaient pas disparus pour autant. Il s’était assuré qu’elle ne déverserait pourtant pas en lui autre chose que la certitude que le choix qu’il avait fait en mettant fin à cette histoire était le meilleur qu’il aurait pu faire.
- Je… commença-t-il toujours bercé de passion et d’étreintes chaudes mais il ne trouva pas tout de suite les mots. Pour lui les choses étaient tellement limpides et logiques mais il avait pu constater que ses pensées ne prenaient pas vraiment la même forme dans l’esprit de Kafele. S’il avait mit fin à cela ce n’était pas parce que c’était tout mauvais. Même hanté d’horreur et de culpabilité il n’aurait pu le penser.
- Je ne voulait pas que ça le devienne. avoua-t-il enfin en espérant que ça ai un sens pour lui aussi. Ça a failli le devenir. rappela-t-il en luttant contre cette pointe de culpabilité qui l’attaquait a chaque fois qu’il repensait à cet instant.
Il aurait voulu effacer sa culpabilité mais pas ce qu’il avait failli faire. Comme si ça n’avait pas été grave, qu’un détail. Il refusait de penser que dans le chaos, la possession de Kafele l’avait sauvé de s’en vouloir parce qu’il n’avait pas été celui qui lui avait fait le plus de mal ce jour là. Il s’en voulait à mort et se haïssait pour ça mais sa honte et sa haine de soi n’était pas ce dont son frère avait besoin et cela ne l’aiderait pas à être un meilleur soldat alors il l’avait simplement enfermé avec le reste.
- Mais c’était super. C’était… merveilleux. confia-t-il en se laissant rougir en retrouvant les bons souvenirs pour s’empêcher de pâlir des mauvais. Tu me connais j’aurais jamais découvert ça par moi même. taquina-t-il joyeusement en donnant un petit coup de coude complice à Kafele.
- Je pense que c’est… et que ça sera probablement les meilleurs moments de ma vie. ajouta-t-il sincèrement et simplement heureux de se rendre compte du cadeau que cela était dans une vie comme la leur.
- Enfin… Peut-être que si… Tumaini fronça les sourcils en sentant son esprit effleurer une idée qui ne lui était pas du tout familière. Peut-être que si la guerre se fini un jour et que je suis encore vivant… songea-t-il doucement sans vraiment être convaincu par cette possibilité. Il finit par hausser les épaules d’un air assez indifférent et plaisantin.
- J’aurais un record à battre ! conclu-t-il en se rendant compte, amusé, que la perspective d’un tel défi lui plaisait tout autant que ceux sanglants et cruels qu’ils se donnaient pour pimenter leur vie de soldat sur le champ de bataille.
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