Blackbird
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okMJ

NPC Amy
NPC Amy
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ASIM:   Blackbird singing in the dead of night
Take these broken wings and learn to fly
All your life
You were only waiting for this moment to arise


Un jour était passé depuis qu'on les avait enfermé dans les tombeaux. Seb et Sebak restaient tous deux silencieux et distant, pour laisser le temps aux deux Fils de Ra de se calmer, mais aussi car ils ne savaient pas quoi dire ou penser.   Au Temple, tout le monde se posaient des questions. Que c'était-il passé ? Plusieurs soldats avaient le souvenir de cet étrange épisode cette nuit là, leurs armes sorties, la dépression, le jeune chef du Temple posté fermement devant Kafele, Asim qui les renvoyèrent tous dans leurs appartements. Ils s'étaient tous recouchés en pensant que cette étrange nuit s'arrêtait là et que peut-être les réponses leur seraient apportées le lendemain matin mais au lieu de ça... Le chef était plongé dans un profond coma et avait été retrouvé dans les bras de son Protecteur et de Kafele.  Personne ne voulait croire que leur deux frères étaient impliqués autrement dans cette histoire que pour protéger et soigner le jeune chef, car c'était ainsi qu'ils avaient été retrouvés. Chacun connaissait aussi la santé fragile de Rê et sa malédiction capricieuse.  Mais ces derniers jours beaucoup de choses s'étaient passées. Des événements et des questions impliquant Kafele qui versaient le doute et l'inquiétude dans la coupe de chacun. Mais personne n'osa spéculer. Ils avaient besoin de temps, de réponses et de solutions, et jusqu'à ce qu'ils trouvent celles-ci, le temps sembla se figer dans le Temple de Ra.  Dans le Tombeau, la nuit tombée, Asim semblait avoir retrouvé son air et s'était mit à chanter. Pour chasser la tristesse, la noirceur, la culpabilité et les cauchemars. Il chanta cette même chanson qui ne semblait pas avoir de début ni de fin, comme une prière, une incantation dont personne ne se plaignit. Ils n'avaient rien à se dire pour l'instant mais la musique apaisa leurs âmes au moins un peu pour cette sombre nuit d'attente. Loin de l'agitation ou justement du silence du Temple, ils n'avaient que le tatouage d'Asim pour avoir des nouvelles et ce dernier avait relevé sa manche pour permettre à Seb d'y garder un œil lui aussi pour se rassurer. Sebak et Kafele eux n'étaient pas loin, dans le couloir adjacent, ils pouvaient entendre la chanson d'Asim mais pas les voir.  

ASIM:   Blackbird singing in the dead of night
Take these sunken eyes and learn to see
All your life
You were only waiting for this moment to be free


Le Soleil s'était levé lentement, transperçant les petites fenêtres dans les murs pour se poser sur la surface poussiéreuse des autels de chaque cellule. Une femme du Temple leur apporta à tous de quoi manger, comme elle l'avait fait la veille pour le déjeuner et le diner. Les deux gardes mangèrent silencieusement et Seb jeta un regard sévère à Asim qui n'avait pas touché sa nourriture depuis qu'il était ici. Distrait et perdu dans sa chanson, il ne lui accorda aucune attention. Se sentant doucement frustré par ce silence, même mélodieux de la part de son frère, Seb décida finalement de se lever de sa chaise et de rejoindre Sebak non loin.  

SEB:   *s'adossant a un mur non loin de Sebak, mangeant son morceau de crêpe   d'un air nonchalant et grognon* Il mange ? *demanda-t-il plus pour   faire la conversation à Sebak que réellement pour avoir une   réponse, gardant un oreille attentive à la chanson d'Asim qui   continuait à côté*  

SEBAK:   *haussa les épaules en désignant Kafele pour que Seb se réponde   soit même pendant qu'il finissait sa propre bouchée*  

ASIM:   Blackbird fly
Blackbird fly
Into the light of the dark black night


KAFELE:   *Kafele n'avait pas trouver le repos, il s'était endormi   d'épuisement et s'était réveiller à plusieurs reprises en proie   avec ses cauchemars. Il appela sa mère, son père, il appela Tumaini   en de nombreuse fois, il appela ses frères de toujours et ne trouva   que le silence et la nuit. Il perdit la notion du temps et même de   lui-même, sombrant doucement dans ses douloureux souvenirs. Ce qui   n'avait été que vingt quatre heures semblaient être une éternité   pour lui et les rares moments de calmes qu'il trouvait était lorsque   son oreille et son esprit percevait cette chanson. Il l'écoutait sans   vraiment le faire, embrouillé par ses cauchemars et ses traumatismes,   entendre une chanson le ramenait à ce souvenir lointain d'un père   qui chantait à sa femme et si cela le calmait par moment...Cette   fois-ci cela raviva l'une des plus douloureuse plaie. Et il supplia*   Faites le taire...  

SEB:   *il soupira en voyant l'état pitoyable de Kafele* Je sais pas ce que   je préfère...  

SEBAK:   Moi non plus. Mais on a eu droit à la chanson toute la nuit, tu   pourrais peut-être...  

SEB:   *il soupira a nouveau mais acquiesça. Même s'il préférait la   chanson d'Asim aux gémissements de Kafele, il y en avait un qui   semblait plus souffrir de cette situation que l'autre et ce n'était   pas dans ses intentions de les rendre misérable. Il retourna voir   Asim qui n'avait pas bougé ni touché à son plat.* Asim.   *appela-t-il avec douceur mais fermeté* Tu dois te nourrir, et te   reposer. Pourquoi ne cesserais-tu pas de chanter un peu et mange   quelque chose ?  

ASIM:   *il se tut mais ne répondit pas, continuant de fixer le néant d'un   air lointain*  

SEB:   *il soupira une énième fois, agacé* Sen. Être ici ne fais pas de   toi un prisonnier. Cela ne fait pas de toi un criminel. S'il te plait.   *pressa-t-il doucement*  

SEBAK:   *il put entendre que la chanson avait enfin prit fin et il s'approcha   de Kafele avec douceur* Bon, voilà un peu de calme. Tu peux en   profiter pour dormir ou manger, hein Kafele ?  

KAFELE:   *Le silence le calma en apparence jusqu'à ce qu'il l'entende se   rapprocher. Il s'éloigna, brusquement, et sa maladresse se retrouvait   décupler avec la panique. Renversant et étalant son repas comme   lui-même s'étalat sur le sol* Je le ferai la prochaine fois, je vous   le promet, je le ferai, ne m'obligez pas à rester ici, j'ai besoin de   la lumière, j'ai besoin du soleil...Je le ferai...  

SEBAK:   *Il eu un pincement de cœur en reconnaissant là la panique d'un   homme en proie à ses démons et ses traumatismes. Il s'assit   doucement non loin pour paraitre moins menaçant et lui sourit* Tu   n'as pas à faire quoi que ce soit que tu ne veuille pas faire Kafele.   J'aimerais pouvoir te laisser sortir mais tiens bon encore un peu. Et   pour la lumière... *il pointa le plafond du tombeau et celui-ci   s'ouvrit presque entièrement, laissant entrer la puissante lumière   du Soleil qui inonda la pièce, sans pourtant que Kafele puisse   utiliser l'ouverture pour s'en aller.* Mieux ? Ca serait quand même   le comble d'être privé de la lumière du Soleil, dans le Temple du   Dieu du Soleil, n'est-ce pas ?  

KAFELE:   *Il leva les yeux à la seconde où les premiers rayons   s'engouffraient dans la pièce, quittant doucement son coin pour   s'allonger sur le dos, face au ciel, les yeux clos, il sembla trouver   de sa sérénité alors que les caresses des rayons du soleil   réchauffaient sa peau. Il inspira et expira profondément durant de   longue seconde et semblait même s'être endormie sous l'oeil   rassurant de Ra mais il fini par parler à nouveau* J'avais promis...  

SEBAK:   *profitant lui aussi du jour et de la lumière, il écouta Kafele   d'une oreille* Promis ?  

KAFELE:   Un mandarinier *Il s'accrocha à cette lumière là, la petite Akiiki   et sa pelle dorée, à son sourire et son rire*  

SEBAK:   *doucement amusé mais sans comprendre* Qu'est-ce que tu vas faire   avec un mandarinier ?  

KAFELE:   Le planter...Avec Akiiki *Il esquissa un sourire, finissant par se   retourner en se rappelant où il se trouvait et pourquoi. Sur le   côté, il se recroquevilla, observant le mur face à lui*  

SEBAK:   Oh elle a du être très excitée. *commenta-t-il avec un sourire   avant de réfléchir un peu* Je... Je ne sais pas ce qu'un enfant   comme ça comprend de ce qu'il se passe mais... Tu veux que j'aille la   chercher ? Je veux dire... Personne ne nous a dit qu'on ne pouvait   pas.  

KAFELE:   *La proposition le fit réagir, se crispant légèrement, il aurait   aimé dire oui mais il y avait tant de misère et de tristesse dans   cet endroit* Elle n'a pas besoin de voir ça *finit-il par dire, se   faisant violence à lui-même alors qu'il se recroquevilla un peu   plus*  

SEBAK:   *il soupira doucement, comprenant l'intention* Mais nous on aurait   bien besoin de la voir, hein ? Cette enfant est vraiment adorable.   *ajouta-t-il avec un sourire*  

KAFELE:   *Il acquiesça, ses genoux contre lui même et ferma les yeux* elle   était là...  

SEBAK:   *il releva la tête, ne s'attendant pas a apprendre cela. Il contrôla   néanmoins son inquiétude, repérant là une opportunité d'en   apprendre un peu plus* Que s'est-il passé ? *demanda-t-il avec   douceur et compassion*  

KAFELE:   *Il se terra dans son mutisme de longues minutes, lui même avait du   mal à vraiment comprendre et la seule chose qu'il retenait était son   échec et sa culpabilité.* Les serpents...Je devais la protéger...  

SEBAK:   *il lui laissa tout le temps du monde, s'attendant à ne même pas   avoir de réponse mais il parvint a en savoir suffisamment. Il ne put   retenir un petit soupir de soulagement en l'apprenant* Alors c'est   bien la malédiction... *marmonna-t-il doucement. Cela ne rendait pas   la chose moins triste mais au moins l'implication de Kafele et Asim   s'éclaircissait un peu.*  

KAFELE:   *Il ne ressentait pas le même soulagement, juste cette culpabilité   qui lui collait à la peau, comme un ami trop envahissant, pesant de   tout son poids sur lui* Qu'est-ce que ça change...  

SEBAK:   Cette malédiction n'était pas de ton fait. *répondit-il simplement*   Nous sommes des soldats Kafele. Nous pouvons très bien frapper et ne   pas frapper. Mais sauver tout le monde, ça... Ne porte pas le poids   du monde sur tes épaules. Tu n'es qu'un homme, pas un Dieu. Et... les   Dieux ont toujours eu l'air de vouloir quelque chose de ce jeune   homme.  

KAFELE:   Un homme...Un soldat...Un traitre...  

SEBAK:   Un ami, un frère, un amant. Tu vois ? Tu en as déjà bien assez sur   les épaules.  

KAFELE:   Tu devrais partir Sebak...  

SEBAK:   *il rigola doucement* Et aller où ?  

KAFELE:   *L'amertume se glissait doucement en lui, assombrissant son coeur* Ils   n'oublieront jamais d'où tu viens...Qui tu es...  

SEBAK:   Je ne veux pas qu'ils l'oublient. *répondit-il sans partager son   amertume* Je ne veux pas l'oublier moi-même. *ajouta-t-il simplement*   Qui je suis, d'où je viens, ce que j'ai fait, qui j'ai tué. Cela   fait partie de moi, de mon histoire, tout comme aujourd'hui, et   demain. Comment continuer à l'écrire, si on efface le début ? Je   suis fier de qui je suis, et je ne suis pas un Fils de Ra. Je n'ai pas   l'intention de le devenir, ou de me faire passer pour. *il soupira, se   demandant bien si Kafele serait capable de le comprendre derrière   toute sa culpabilité et ses regrets*    J'ai combattu dans cette guerre avec la conviction que les plus forts   viendraient à diriger le peuple magique d'Egypte. Les plus forts   n'étaient pas ceux avec qui j'ai combattu, mais bien ceux qui ont   vaincu cette guerre. C'est pour ça que je suis là. Pas pour me   racheter, pas pour oublier, mais parce que je crois que s'il y a un   futur a construire pour ce pays, il se construira ici même.   Je n'ai pas honte, je n'ai pas de regret. Les choses que j'ai faites   sont celles qui m'ont menées jusqu'à aujourd'hui et sur lesquelles   je construirais demain. *avoua-t-il complètement sincère et en paix.   Il se retourna ensuite vers Kafele qu'il aurait voulu voir partager   son point de vue, tout en sachant qu'il en était bien loin.* Et toi,   Kafele ? A quoi penses-tu qu'aujourd'hui ressemblerait, si toutes les   choses que tu aurais souhaité ne s'étaient jamais passées ? Si tes   traumatismes n'étaient même pas des cauchemars ? Si ta culpabilité   ne se nourrissait de rien ? D'où viendrais-tu ? Et qui serais-tu ?  

KAFELE:   *Il l'écouta, parce que sa voix lui permettait d'oublier celles qui   trottaient toujours doucement dans sa tête et tentait de le ramener   de l'autre côté du miroir. Il l'écouta et l'envia...En paix avec sa   vie, ses choix, là ou lui ne trouvait que la culpabilité et où il   était incapable de savoir qui il était. Ses questions le poussèrent   malgré tout à réfléchir, ce qu'il aurait pu modifier de son   existence était nombreuse, ce qu'il aurait voulu modifier était une   autre histoire. Si ses parents n'avaient pas été massacrer, il   n'aurai jamais connu ses frères, mais n'aurai jamais combattu sous la   contrainte d'un mensonge...Il avait la sensation de ne pas avoir le   droit d'avoir aimer cette autre vie, parce qu'elle n'aurait jamais du   être la sienne, parce que cela impliquait la mort d'enfant de Ra. Il   cacha son visage derrière ses bras et s'enferma dans l'ombre de son   propre corps, ne sachant pas quoi répondre*  

SEBAK:   *il souffla doucement devant le silence de Kafele, incertain de si   cela voulait dire qu'il réfléchissait à ses mots ou s'il les   fuyait.* Il y a si peu de choses que nous pouvons contrôler. Mais il   y a quelque chose que nous seul pouvons décidé, et c'est ce que nous   faisons chaque jour de notre vie. Par exemple... *il se releva et fit   tomber la barrière qui retenait Kafele* Et si on prenait un peu l'air   hein ? *proposa-t-il avec un sourire en lui tenant la main*  

SEB:   *percevant que quelque chose avait changé dans la pièce à côté,   il alla voir et fut surprit de voir que la prison avait été effacée   par le geolier* Sebak, que fais-tu ?!  

SEBAK:   Tout cela est ridicule Seb. *répondit-il d'un ton doucement   désabusé* Ils ne sont coupables de rien et si les Enfants de Ra ont   besoin de temps pour savoir quoi faire, laissons les au moins rentrer   chez eux.  

SEB:   On nous a demandé de les enfermer. *riposta-t-il mais une certaine   faiblesse fragilisait son ton sévère*  

SEBAK:   Qui ? Et sous quel prétexte. Qu'on me donne une raison et je les   enfermerais moi-même, mais en attendant... *il lança un regard a son   collègue qu'il connaissait bien, sachant qu'il n'en fallait pas plus   pour le convaincre.*  

KAFELE:   *Il resta au sol pourtant, finissant par relever la tête uniquement   à cause de la conversation entre les deux geoliers. L'air, chez lui,   il aurait été capable de donner beaucoup de chose pour quitter cette   enfer mais risquer l'intégrité de ses frères. Il ne se leva pas*   Les ordres sont les ordres *Mais lui-même n'en était que peu   convaincue et ses pensées se tournaient irrémédiablement vers Asim   qu'il ne voulait pas voir croupir ici-même*  

SEBAK:   *il se retourna vers Kafele avec un sourire un peu dépité* Je suis   un soldat, pas un esclave. Je ne prends d'ordre que de ceux que je   choisis. Et j'ai choisis le chef des Enfants de Ra. Cela reste Rê.   *il se tourna ensuite vers Seb, un peu impatient de le savoir de son   côté*  

SEB:   *il soupira, tiraillé, mais finit par laisser tomber la barrière   enfermant Asim.* Bien. Je verrais avec... *mais il ne su quel nom il   s'apprêtait à dire. Issa ? Shani ? Il se rendait compte qu'il aurait   voulu dire Rê et se mordit la lèvre.* S'il vous plait, ne vous   faites pas trop remarquer. Ce sont des temps de grande fragilité pour   le Temple et tout ceux en son sein. *finit-il par dire avant de partir   sans un regard en arrière*  

KAFELE:   *Il resta silencieux mais ne quitta pas plus sa place, craignant pour   les deux hommes plus que pour lui-même*  

SEBAK:   *remarquant que ni Asim, ni Kafele ne semblaient vouloir quitter leur   place, il soupira longuement* Et bien... Libre a vous de faire ce que   vous voulez maintenant. Mais moi je ne vous garderais pas ici plus   longtemps. *il s'étira longuement, esquissant tout de même un   sourire en se sachant libéré lui aussi de cette corvée* Une bonne   douche et une bonne sieste ne sonne pas trop mal. *avoua-t-il avant de   s'éloigner avec un dernier regard un peu désolé pour Asim, toujours   adossé à l'autel. Il quitta les tombeaux à son tour*  

KAFELE:   *Il observa Sebak, hésita une seconde à le suivre mais il n'en fit   rien, son regard se posa sur l'ombre d'Asim qui ne vit pas plus se   mouvoir. Il la regarda quelques secondes, finissant par se lever. Il   fit travers la pièce pour rejoindre celle où se trouver Asim, son   coeur se tordant à le voir aussi las...Il s'agenouilla, face à lui,   il eut envie de l'appeler mais redoutait d'avance son silence*  

ASIM:   *il continua a fixer dans le vide, pressant doucement l'avant bras où   la marque de Rê était toujours bien visible. Il put tout de même   sentir Kafele s'approcher et presque par réflèxe, il esquissa un   petit sourire bienveillant* Bien dormi ? *demanda-t-il d'une voix   lasse mais douce*  

KAFELE:   *Entendre sa voix, autrement qu'en l'entendant chanter lui fit un   étrange effet, il fit non de la tête, baissant les yeux et   répriment une nouvelle envie de craquer. Il se leva une nouvelle   fois, lui tendant une main* Montre moi où sont...Mes parents...  

ASIM:   *Le sourire du protecteur s'effaça doucement, par fatigue ou   simplement abattu par la demande de Kafele. Il ferma les yeux,   respirant doucement comme pour rassembler un peu de courage et de   force pour continuer. Il finit par se relever, ne voyant pas vraiment   que son frère lui tendait la main. Baissant la manche qui recouvrait   ses tatouages, il mit ses mains dans les poches de son blouson en cuir   et se mit à marcher doucement, s'enfonçant dans les Tombeaux   jusqu'à atteindre un grand escalier droit qui descendait. Il observa   la pénombre plus bas d'un air vide. Là étaient enterrés tout les   Enfants de Ra, morts depuis toujours. Seuls des Enfants de Ra   pouvaient pénétrer ici et en ressortir. Ne cherchant pas à   réfléchir, il commença a descendre doucement, le coeur lourd en   sachant très bien que beaucoup enterrés ici étaient là par sa   faute. Cette culpabilité douloureuse, il avait eu le temps de s'y   habituer et de vivre avec mais à celle-ci s'ajoutait aujourd'hui   celle lié aux événements de la veille. Il continua néanmoins de   marcher, passant devant toutes ces tombes des gens qu'il avait un jour   connu, tout ceux dont il avait causé la mort, tout ceux pour qui il   s'était battu, pour les protéger et avait échoué, tout ceux qu'il   avait aimé, jusqu'à ce que les noms deviennent de plus en plus   étrangers et lointain. Il s'arrêta néanmoins au bon endroit, se   souvenant de cette tombe particulière devant laquelle il avait prié   pendant la cérémonie alors qu'il était encore trop jeune pour   comprendre ce qu'il s'était passé. Il se souvenait des ornements   dorés qui n'avaient pas vieilli malgré les années et les noms. Ils   ne se souvenaient pas d'eux mais Asim s'agenouilla néanmoins devant   la tombe, offrant une prière silencieuse aux parents qui retrouvaient   enfin leur fils après tant d'années.*  

KAFELE:   *La route jusque là fut difficile, la pénombre des lieux le   terrifiait et il se concentra sur la présence d'Asim pour ne pas se   laisser submerger par les ténèbres. Il marchait, non loin derrière   lui, ne posant aucun regard sur les autres tombeaux, il le suivit,   jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent. Il observa, regarda, et sa gorge se   noua. De ses parents il n'avait que peu de souvenir et le plus   important d'entre eux étaient le jour de leur massacre. Il les avait   vu lutter pour le protéger...Il se souvenait à peine de leur visage   et ce qu'il avait de plus intacte d'eux n'était autre qu'une   chanson.* Elle sentait l'anis *Murmura-t-il comme s'il interrompre le   silence des lieux était un crime.* Je dois êtes une telle déception   pour eux... *énonça-t-il comme un fait. Sans se rendre compte qu'il   interrompait les prières d'Asim alors qu'il ne quittait pas des yeux   les prénoms...Sura...Sa mère...Ramin...Son père...*  

ASIM:   *Asim termina patiemment sa prière avant de rouvrir les yeux et de   les poser à nouveau sur ces ornements dorés qui l'avaient amusés   lorsqu'il était petit. Il se souvenait avoir voulu les toucher,   attiré par leur couleur et leur joli reflet mais son père l'avait   doucement tiré en arrière. Il se souvint que son expression triste   l'avait rappelé à l'ordre bien mieux que ne l'avait fait son   expression sévère, et il s'était éloigné sagement du tombeau.*   Quand c'est arrivé... *commença-t-il doucement à raconter* Je me   souviens que mes parents étaient restés chez-nous ce jour là. Je   voulais jouer dehors, mais ils ne m'ont pas laissé. Je suis allé   voir au balcon et j'ai vu le jardin vide. Tout le monde était resté   chez eux. Lorsque nous sommes sortis, nous sommes allées aux   Tombeaux. Tout le Temple était là. C'était une belle cérémonie.   Je me rappelle avoir pensé... "C'est une si belle journée le Soleil   brille. Pourquoi nous enfermons-nous pour pleurer ?" Je ne savais pas,   à l'époque, qu'on venait de m'enlever un frère. *il releva   doucement les yeux vers Kafele, la tristesse brillait dans ses yeux   mais il y avait en lui un certaine force qui le faisait encore tenir*   Je ne me rappelle pas de tes parents, je ne me rappelle que de cette   tombe et de la cérémonie. J'ai même du mal à me souvenir de toi,   je me rappelais surtout nos jeux. Mais je me souviens de ce jour ou   nos chemins se sont recroisés. J'étais si... ignorant. J'avais en   face de moi un frère et tout ce que j'ai vu étais la mort, la haine.   Peut-être était-ce tout ce qu'on t'avait apprit, mais tu m'as   laissé partir. J'ai eu mes tords, fait ma pénitence et quand je suis   revenu au Temple, tu étais là. Mon frère. *il se releva doucement   pour lui faire face, luttant pour retenir ses larmes d'émotions* J'ai   vu d'où tu viens et je vois où tu te tiens aujourd'hui. Et je ne   sais pas pour eux mais moi, j'ai du mal a ressentir autre chose que de   l'admiration, de l'amour, du respect et de la gratitude pour toi. Nous   t'avions laissé à ton sort, nous t'avions oublié, mais tu es là.   Et au lieu de nous haïr nous, tu... *l'émotion lui crispa tant la   gorge qu'elle lui vola ses mots et laissa échapper une larme sur son   visage fatigué. Il ferma les yeux, là de toute cette tristesse et de   cette douleur et resta silencieux une seconde*  

ASIM:   Nous n'avons aucun droit d'exiger quoi que ce soit de toi, Kafele.   Nous n'avons aucun droit de t'appeler "traitre". *finit-il par dire en   rouvrant les yeux, retrouvant une certaine dureté dans ses mots et   son expression.*  

KAFELE:   *Il se crispa dès ses premiers mots, redoutant la suite mais il n'y   trouva que douceur, compassion et tristesse...Il capta son regard sans   pouvoir s'en détacher alors qu'il l'écoutait partager ce souvenir et   lui rappeler leur autre rencontre. Il se senti submerger par   l'émotion qu'il ressentait et qu'il entendait dans la voix de d'Asim,   sa gorge lui faisait mal et il devenait difficile de déglutir. Haïr,   la seule personne pour qui il ait réellement éprouvé de la haine   c'était lui-même. Il laissa les larmes glisser sur sa joue mais   retint les sanglot dans sa gorge avant de lui répondre* Ce n'est   pas...Notre faute... Hier aujourd'hui et demain...  

ASIM:   Peut-être pas. J'en ai assez de chercher a qui la faute Kafele...   Assez d'être en colère, de me sentir coupable, sale ou triste. Je ne   voulais que le bien, faire un peu de bien dans ma vie. Ça a toujours   été ce que j'ai voulu faire et à chaque fois... *il baissa les   yeux. C'était comme s'il pouvait sentir le poids de tous les corps   qu'il avait allongé dans ces tombes lui peser sur les épaules et il   n'avait pas la force de lutter, mais son coeur refusait toujours de   sombrer.* J'ai couru après la lumière toute ma vie et tant de fois   j'ai eu l'impression de perdre ma voie. Mais je dois garder la foi...   *murmura-t-il faiblement en relevant sa manche pour poser ses yeux sur   la marque de Rê alors qu'il se remémorait ces mots qu'il aimait lui   répéter* Garder la foi...  

KAFELE:   *Ce fut un assez soudain, mais il le prit dans ses bras. Parce qu'il   en avait besoin, parce qu'il était incapable d'user des mots aussi   facilement.* Il a besoin de nous... *Murmura-t-il sans savoir si lui   aussi quelque part, n'avait pas besoin de Rê...Il s'éloigna, passant   sa main sur sa visage et finissant sa route sur sa nuque* L'amour est   ce qui nous sauvera... *Répéta-t-il en se souvenant des paroles   d'Eshe. Il regarda derrière eux avant d'observer le tombeau de ses   parents. Posant son regard sur les noms, il esquissa un sourire   discret, semblait presque leur dire au revoir avant de reprendre la   route vers inverse* Je dois aller voir Akiiki...  

ASIM:   *il l’accueillit dans ses bras et le serra doucement, profitant   quelque seconde de cette tendresse et de cette chaleur qui ces   derniers temps semblait l'abandonner. Retrouvant un faible sourire, il   acquiesça et posa une main sur son épaule, commençant à faire le   chemin inverse. Il savait qu'il aurait été sympathique de continuer   la conversation et écouter Kafele parler était toujours mieux que le   silence mais la fatigue avait eu raison de son imagination et il resta   simplement silencieux jusqu'à ce qu'ils retrouvent l'extérieur. Il   s'arrêta néanmoins à l'entrée du Temple et s'assit sur les marches   sans rentrer.* Pardon j'ai... J'ai besoin d'air. *s'excusa-t-il   faiblement en esquissant toujours son petit sourire bienveillant*  

KAFELE:   *il acquiesca doucement. Lui souriant.* Asim... Ma porte te sera   toujours ouverte * l'invitant clairement a le retrouver s'il le   souhaitait. Il posa sa main sur son épaule, serrant légèrement   celle ci avant de faire la route pour retrouver Akiiki*

 Asim acquiesça à son tour sans se retourner, assis sur les marches il tata d'un air las la poche où il pouvait sentir la forme de son paquet de cigarette mais il soupira longuement en se rappelant qu'il n'avait rien pour les allumer. Kafele fit son chemin jusqu'à la chambre d'Akiiki et la trouva, jouant calmement avec Théoris à un jeu de construction.  

KAFELE:   *Il resta à l'entrée, observant les deux enfants en train de jouer,   il esquissa un sourire, jusqu'à ce que ses yeux rencontre ceux   d'Akiiki* Hey *Dit-il avec douceur d'une voix fatiguée*  

AKIIKI:   *elle sursauta, un énorme sourire s'étirant sur ses petites lèvres   et en se levant avec précipitation elle renversa sa petite   construction pour se jeter dans les bras de Kafele* KAFEELE ! Tu es   là ! *s'exclama-t-elle, rayonnante de bonheur*  

THEORIS:   *il se releva doucement sans pourtant s'approcher et salua   discrètement le soigneur d'un signe de la tête et d'un petit   pincement de lèvre* Bonjour Kafele.  

AKIIKI:   J'ai attendu tu sais ? J'ai attendu toute la journée !! Où était tu   ? *questionna-t-elle de sa petite voix juvénile dénuée de reproche,   seulement curieuse et intriguée*  

KAFELE:   *Il la réceptionna, ne pouvant s'empêcher de sourire plus   sincèrement en l'ayant à nouveau dans ses bras. Il se senti coupable   de ne pas avoir tenu sa promesse alors qu'il saluait Theoris d'un   regard. Comprenant à travers les mots d'Akiiki qu'elle n'était pas   présente le matin de son arrestation mais que Theoris lui...L'avait   probablement été. Il posa ses yeux sur la petite* Je suis   désolé...J'étais... *Il hésita une seconde, ne supportant pas de   mentir à une enfant* dans les tombeaux.  

AKIIKI:   *elle inspira de surprise et peut-être un peu de peur en l'apprenant,   mais elle réfléchit une seconde avant de répondre* Tu es allé voir   ton ami malade ? Tu lui a dis de boire de la soupe ?  

THEORIS:   Non Akiiki, je t'ai dis. Son ami est partit. *rappela Theoris avec   douceur et une certaine lassitude*  

KAFELE:   *Il secoua légèrement la tête, rentrant dans la petite chambre pour   s'asseoir sur le bord du lit, la petite dans ses bras* Theoris a   raison *Il échangea un regard avec le jeune garçon avant de regarder   les constructions au sol, plongeant dans une intense réflexion sur   les mots qu'il devrait employé ou l'histoire qu'il devrait raconter*  

AKIIKI:   Ohhh... *laissa-t-elle échapper d'un air déçu* C'est pour ça que   tu pleurais ? Il ne faut pas pleurer Kafele tu sais. J'ai raconté a   Theoris comment le Soleil avait brillé même dans la nuit l'autre   soir ! C'était trop joli ! *se rappela-t-elle avec excitation*  

KAFELE:   C'est vrai *Il ne savait pas quoi ajouter à vrai dire, ses yeux   toujours posez sur les constructions, il pointa la partie détruite du   doigt* Qu'est-ce que vous construisez ?  

AKIIKI:   C'est le Temple ! *s'écria-t-elle avec excitation en sautant hors des   bras de Kafele pour rejoindre leur petite maquette*  

THEORIS:   Tu l'as tout cassé Akiiki, regarde... *remarqua Theoris avec calme*  

KAFELE:   Oh *Dit-il en se penchant légèrement pour le voir de plus près*   Vous me faites visiter ?  

AKIIKI:   C'est pas grave on a qu'a reconstruire ! Regarde ! *elle commença a   empiler maladroitement des blocs avec grande concentration pour   reconstruire la partie renversée* Ça c'est la cuisine ! Et ça c'est   les tables ! *expliqua-t-elle en désignant des plus petits cubes   entourés de bouts de papiers pliés* Et il y a la salle de prière,   et ici la bibliothèque, ça c'est le jardin... ça c'est la maison...   Regarde, nous on est là ! Oh !! Oh et regarde ! *s'écria-t-elle en   se relevant, sautillant sur place en désignant un petit chouchou   orange posé là où elle avait désigné le jardin* Ca c'est le   mandarinier !  

THEORIS:   Je suis désolé de ne pas avoir pu retrouver ta pelle Akiiki.   *s'excusa doucement le garçon en se rappelant de son histoire de   mandarinier qui semblait lui tenir très a coeur*  

AKIIKI:   C'est pas grave ! Kafeele va m'en donner une nouvelle !   *rappela-t-elle avec entrain*  

KAFELE:   *Il observa le petit chouchou orange et ne put s'empêcher de sourire   en le regardant. Il ne sut ce qui l'anima en cet instant précis, la   peur d'être à nouveau enfermé ou le simple envie de tenir cette   promesse* Et si on allait la chercher ? Maintenant ?  

AKIIKI:   *elle inspira de surprise et d'émerveillement* Maintenant ? On ? Je   peux venir ? Je peux veniir ?! *couina-t-elle en sautillant sur place,   surexcité*  

THEORIS:   La chercher où ? *questionna-t-il, une petite ride soucieuse se   creusant sur son front lisse*  

KAFELE:   *Il ne vit qu'Akiiki, son émerveillement et sa bonne humeur* On y va   ? *Dit-il en se relevant, un sourire aux lèvres et une main tendue   vers la petite*  

AKIIKI:   Oh oui ! Oh oui oh oui !!!! *siffla-t-elle en sautillant, se   précipitant pour saisir la grosse main de Kafele dans les siennes*  

THEORIS:   Kafele ! *appela sévèrement l'enfant qui haussait la voix pour la   première fois*  

KAFELE:   * il regarda Theoris une seconde mais n'avait aucune envie d'être   raisonnable* on revient vite *promit il emportant Akiiki sans   attendre. Il la glissa sur ses épaules et ce fut en courant qu'il se   dirigea a la sortie du temple*  

AKIIKI:   *elle explosa d'un rire joyeux en se retrouvant sur les épaules du   grand Kafele et profitant de toute sa hauteur elle leva les bras en   hoquetant de rire à chacune de ses foulées*  

KAFELE:   * il ne put s'empêcher de rire a son tour, animé par cette promesse   qu'il voulait soudainement absolument tenir. *  

Les deux joyeux lurons sortirent du Temple sans croiser personne dans les couloirs malgré leurs rires éclatants. Il fallait croire que tout le monde avait préféré se recueillir chez eux ou du moins se faire plus discret. Dans leur excitation, les gambadeurs ne remarquèrent pas que leur petit camarade peinait à les suivre, courant et usant parfois de magie pour rattraper la distance qu'imposait les grandes foulées de l'adulte. Ils arrivèrent enfin au marché d'El-Azhar mais leur joie n'était pas particulièrement partagée. Les traces de l'incendie étaient encore très présentes et seulement quelques étales avaient choisit d'ouvrir a nouveau. Les clients étaient peu nombreux et les marchants arboraient une mine sombre.  

okMJ

NPC Amy
NPC Amy
Gallions : 1038
Partie 2: Blackbird part 2

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 Asim était toujours assit sur les marches du Temple. Il avait vu le groupe partir en courant sans comprendre, seulement rassuré par le rire éclatant de la petite Akiiki et il les vit revenir, toujours sans savoir ce qu'ils avaient pu faire tout ce temps.  

AKIIKI:   Asiiiim ! Shaaniiii ! Regardez j'ai un pelle ! *s'exclama-t-elle en la   brandissant fièrement, courant à toute vitesse dans leur direction*  

ASIM:   *il remarqua seulement que la soeur d'Issa se tenait debout derrière   lui. Depuis combien de temps ? Il n'eut le temps de se questionner   plus longtemps que Akiiki se jeta dans ses bras pour mettre sa   nouvelle pelle juste devant ses yeux.* O-oui, elle est super cette   pelle dit-donc ! *tenta-t-il de s'exclamer avec autant d'enthousiasme   que la petite fille mais c'était tout simplement impossible* Où tu   l'as eu ? Qu'est-ce que tu vas en faire ? *questionna-t-il en   exagérant son intérêt pour cet objet si anodin, surtout pour   entretenir l’excitation de l'enfant*  

AKIIKI:   Elle est pas dorée, mais c'est Kafeele qui me l'a donné ! On va   planter un mandarinier ! *répondit-elle en sautillant sur place*  

ASIM:   U-un... un mandarinier ? Wow trop cool ! *répondit-il en se souvenant   de ce que lui avait confié Kafele il y a quelques jours*  

SHANI:   *elle observa Kafele et Theoris s'approcher à leur tour les lèvres   pincer, clairement agacée* Je m'attendais a vous trouver dans les   Tombeaux. Pas en train de vous balader je ne sais où ! Et avec Akiiki   et Theoris en plus de ça ! *gronda-t-elle, le regard brillant*  

KAFELE:   *Il observa la petite et Asim, esquissant un sourire. C'est là qu'il   se souvint des pépins. Il plongea sa main dans sa poche, récupérant   ceux-ci, il s'approcha d'Akiiki* Apporte les à Eshe, elle t'aidera à   les faire un peu pousser avant de les planter *Il observa Theoris,   comptant sur son appuie pour éloigner la petite alors que Shani les   disputait déjà*  

AKIIKI:   *elle récupéra les pépins dans ses petites mains, ne comprenant pas   encore très bien à quoi ils pouvaient servir mais elle y fit très   attention* Oh... d'accord ! *et sans plus attendre elle se mit à   courir pour aller trouver Eshe, passant à côté d'Asim et Shani*  

ASIM:   *il se releva, mettant ses mains dans ses poches en sentant approcher   la dispute. Il n'était pas sortit mais il n'avait pas non plus envie   de laisser Kafele seul dans son pétrin alors il resta là, tout de   même silencieux*  

SHANI:   *elle croisa les bras d'un air autoritaire un peu forcé en jetant un   regard inquisiteur a Kafele* Alors ? *demanda-t-elle simplement sans   préciser sa pensée comme si elle estimait que le sujet de   conversation était parfaitement clair*  

KAFELE:   *Il regarda Shani, ne pouvant effacer le sourire qu'il avait au visage   en repensant à cette escapade* J'ai tenu une promesse faite à une   petite fille  

SHANI:   Oh, j'espère que tu es fier de toi alors. *rétorqua-t-elle d'un ton   acide*  

KAFELE:   Très... *Répondit-il du tac o tac* Elle a réchauffer le coeur de   certains habitant... *Ce qui le fit sourire un peu plus en repensant   à la femme aux perles*  

KAFELE:   *Il semblait raconter sa journée, la partageant plus avec Asim   qu'avec Shani*  

SHANI:   *elle fonça les sourcils, clairement agacé par son sourire mais   aussi très légèrement affecté par cette joie étrange* Réchauffer   le cœur... J'en connais certain pour qui il en faudra plus que le   sourire d'Akiiki pour leur réchauffer le coeur ! *réprimanda-t-elle*  

ASIM:   *il l'écouta, écoutant aussi les reproches de Shani mais il ne put   s'empêcher de sourire faiblement lui aussi. Ils en avaient tous   besoin*  

KAFELE:   *Il reporta son attention sur Shani* Et pour cette raison plus   personne aurait le droit à une seconde de joie ? *Il parlait   calmement, n'ayant pas vraiment envie de s'énerver et de gâcher ces   moments*  

SHANI:   *elle se mordit la lèvre, agacée.* C'est indécent. *dit-elle mais   son expression crispée trahissait qu'elle aussi aurait voulu se   sentir différemment. Elle inspira profondément, se décidant enfin a   dire ce qu'elle était venue dire* Ma soeur est en deuil. Son fils ne   se réveillera peut-être jamais. Savez-vous ce que cela veut dire ?   *mes confronta-t-elle tous les deux, ses yeux brillants de quelques   larmes d'émotions* Il nous faut des réponses et tout de suite, ou   j'ai bien peur que le destin de ce Temple et le votre ne soit laissé   entre les mains de la colère et du désespoir d'une mère qui pleure   son dernier enfant.  

KAFELE:   *Il n'insista pas sur le sujet et Shani enchaîna assez rapidement sur   les réponses qu'elle était venu cherché. Elle n'avait visiblement   pas du croisé Sebak, l'idée de revivre le moment après cette   journée ne l'enchantait guère mais il prit malgré tout les devant,   ne souhaitant pas qu'Asim ait à le faire* Rê a eut une nouvelle   crise, violente, trop pour lui et pour nous.  

ASIM:   *il baissa les yeux, sentant ce doux brouillard de joie apporté par   Kafele et les enfants se dissiper doucement, il inspira, sachant ce   qu'il devait dire en y ayant réfléchit inconsciemment toute la   matinée* C'était Telg. *finit-il par préciser* Telg a contrôlé   tous les soldats, il m'a contrôlé moi. Il voulait tuer Kafele. Rê a   tenté de l'en empêché. Et lorsqu'il y est parvenu... La crise... Je   l'ai emmené sur le toit pour les protéger de la malédiction. Nous   avons fait tout ce que nous pouvions mais il... il... *il lutta avec   les mots et les souvenirs de cette nuit là mais il était bien   décidé à libérer la vérité jusqu'au bout* La malédiction l'a   rendu fou. Il s'est jeté du toit. *conclu-t-il en sentant son coeur   tomber une nouvelle fois dans sa poitrine*  

KAFELE:   *Il observa Asim, depuis le début il avait tout fait pour ne pas   prononcer le nom de l'albinos, le protégeant malgré lui, il se   souvint malgré tout* Telg a tenté d'attirer les serpents...  

SHANI:   *son cœur se figea en entendant le nom de l'esclave. Son regard passa   de Asim a Kafele alors qu'elle retraçait les évènements dans son   imagination. Les soldats contrôlés, Rê, le toit, la crise, les   serpents.* Telg... *murmura-t-elle avec tristesse en devinant ce qu'il   avait dû ressentir en cet instant et ce qu'il devait ressentir en ce   moment même. Son regard s'emplit de colère pour chasser cette   tristesse et elle se retourna vers Kafele.*  

THEORIS:   Akiiki était là. Elle a dit que Kafele l'avait prit dans ses bras   pour la protéger. Qu'il y avait le Soleil dans le ciel de la nuit, et   un homme blanc. *intervint-il, toujours présent et discret jusqu'ici*  

KAFELE:   *Il en avait oublié la présence de Theoris, pensant qu'il avait   suivit la petite dans sa quête du mandarinier*  

SHANI:   *La colère se fragilisa dans ses yeux sombres et elle savait que ce   n'était qu'un moyen de se protéger de la tristesse et de   l'impuissance. Elle savait que cette même colère brûlerait dans le   cœur de sa sœur dès que celui-ci cessera d'être noyé dans le   chagrin.* Il nous faut un coupable. *avoua-t-elle un peu honteuse mais   déterminée* Il nous faut quelqu'un a blâmer ou sa colère nous   frappera tous.  

KAFELE:   Accusez moi *Dit-il naturellement*  

ASIM:   *il se retourna vivement vers lui, redoutant cette réaction* Non...   Kafele, p-pourquoi !  

SHANI:   *elle le fusilla du regard, partagé entre la colère, la gratitude de   le voir la suivre dans sa démarche et la tristesse de le voir se   sacrifier si naturellement* Pourquoi toi ? *questionna-t-elle mais   c'était plus pour le voir se justifier et lui donner des arguments   que pour le dissuader*  

KAFELE:   Qui d'autre Asim ? *Il lui sourit* Telg voulait protéger le temple et   si Rê est quelque part, il n'y a que lui pour le retrouver... Et   toi... Tu dois le protéger *Lui rappela-t-il en lui désignant sa   marque* Alors que moi... C'est si facile... J'ai plus longtemps été   un frère du temple de Bastet que l'un des vôtres, l'homme que j'aime   est loin d'ici, manipulé et souffrant et les miens ne veulent pas   m'aider. Mon chef m'a dit qu'il le tuerait s'il revenait ici *Ne se   rendant pas compte qu'il usait des mots que Rê avait formuler*  

SHANI:   *elle releva la tête en se rappelant de quelque chose en l'écoutant   parler* L'homme de Bastet... *murmura-t-elle* Pourquoi pas lui ? *elle   se retourna vers ses frères mais l'idée faisait déjà son chemin   dans son esprit* C'est déjà un ennemi de toute façon !  

ASIM:   I-il... *il lança un regard à Kafele, conscient qu'il n'aimerait   probablement pas ça, mais du point de vue d'Asim cela restait le   moins dangereux*  

KAFELE:   *Il se retourna vers Asim, posant une main sur son épaule qu'il   pressa doucement* Tout va bien se passer Sen *Il lui sourit une   nouvelle fois* Je te le promets  

ASIM:   *Il hésita a le rectifier, incertain que son frère comprenait très   bien la situation mais peu désireux d'insister.* Kafele... Elle parle   de...  

THEORIS:   Ton ami malade.  

SHANI:   Il est loin et elle le déteste déjà ! Ce sera toujours mieux que de   jeter l'un des notre en pâture. *se justifia-t-elle*  

KAFELE:   *Il tomba de haut, se retourna soudainement vers Shani* Non ! Il n'a   rien fait !  

KAFELE:   C'est mon choix ! MA décision ! Vous n'avez pas le droit de le faire   accuser alors qu'il n'est même pas là pour se défendre de quoi que   ce soit ! Vous n'avez pas le droit de vous en servir !  

SHANI:   Rien fait ? Il a torturé Rê pendant des semaines, dit lui Asim !   Nous... nous n'avons qu'à dire que c'est lui, c'est ça ! Le feu a   affaiblit Rê, troublé Telg, il les a hanté tout les deux et c'est   ça qui l'a rendu fou, c'est pour ça qu'il n'a pas résisté à sa   crise cette fois-ci ! *relia-t-elle avec un enthousiasme désespéré*   Tout ce que vous avez fait, c'est essayé de l'aider, de les aider,   mais vous avez échouer. Le feu était trop fort.  

ASIM:   Ça ne serait pas la vérité. *répliqua faiblement Asim*  

SHANI:   La vérité ? La vérité serait blâmer Telg, te blâmer toi pour ton   incompétence et blâmer Kafele parce que personne n'a jamais pu lui   faire confiance. Et blâmer Rê pour sa faiblesse et pour avoir fait   confiance aux mauvaise personne. Vous préférez ça ?  

ASIM:   Tu as dit qu'il te fallait-  

KAFELE:   Il... *Il explosa littéralement de colère, incapable d'en contenir   plus* C'est une victime ! *Hurla-t-il* Il n'a jamais demandé à avoir   ce feu, il est aussi malade que l'était Rê ! Vous n'avez pas le   droit ! Blâmer moi ! J'ai tenté de tuer Telg ! j'ai tenté de le   tué ! *Pris par la panique il balança tout ce qu'il pouvait*  

SHANI:   Des réponses. Et un coupable. Ils n'ont pas a être vrais.  

KAFELE:   Son cou, il a des marques  

KAFELE:   C'est pour ça qu'il a voulu me tuer et c'est pour ça que tout le   reste c'est passé  

SHANI:   *elle se figea de colère en l'apprenant et elle s'apprêta a lui   cracher des insultes mais se retint au dernier moment* Tu es trop bon   à ce jeu. *cracha-t-elle avec dédain* Mais révéler à tout le   monde que tu es le traitre que tout le monde pensait tout bas... Ça   n'aidera personne. Il nous faut quelqu'un d'autre, un ennemi.  

ASIM:   Kafele... Pense à Akiiki *murmura-t-il doucement, reconnaissant   honteusement que ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée*  

KAFELE:   *Il secoua la tête* Ne fait pas ça Asim...Ce n'est pas une chose   dont on peut se servir à notre guise, ce n'est pas un outil...Ne   faites pas ça... *En désespéré il hurla de plus belle, si ni   Shani, ni Asim ne voulait l'entendre, le reste du temple l'entendrait*   J'AI VOULU TUE RE !!! J AI VOULU TUE RE !!! *La magie s'insinua dans   le sabre qu'il dissimulait, celui-ci reprenant sa taille normal et se   glissant jusqu'à sa main alors que sa voix se portait plus loin dans   le temple à l'aide de cette magie. Son visage se glaçait alors qu'il   tenait l'arme entre ses mains*  

ASIM:   KAFELE STOP ! *hurla-t-il en dégainant sa propre arme en se plaçant   devant Shani* Shani a raison, ça n'aidera personne de te placer en   martyr ! Ça n'était la faute de personne, je t'en supplie, ne les   oblige pas à te faire plus de mal qu'ils ne l'ont déjà fait !  

SHANI:   Tu es pitoyable... A vouloir le défendre à tout prix. Tu ne te   soucies de rien ni personne d'autre ! Peut-être que tu feras   l'affaire après tout ! Nous avons besoin d'un ennemi... et tu es   parfait pour le rôle. *rugit-elle en faisant briller ses bracelets   d'une magie menaçante*  

KAFELE:   *Il éclata de rire et de sanglot, les observant tous les deux*   Regardez vous...A vous demandez qui pendre sur la place public pour   alléger la peine d'une mère...Comme si la haine allait nous sauver !   Allait vous sauver... *Il les regarda avec tant de déception dans les   yeux, un sourire infiniment triste sur le visage* Vous voulez la   haine...Bien... *Il regarda Asim* Je suis désolé, c'est trop... *Sa   magie s'éteignit lentement, il fit un pas en arrière* Je peux pas   cautionner ça... *Il ne pouvait plus rester, n'en supporterait plus,   et s'il y avait bon nombre de personne qu'il ne souhaitait pas   quitter, il ne voulait pas de ce poid et de cette folie dans sa vie*  

THEORIS:   L'amour ne peut être corrompu. *répéta doucement Theoris et   lentement, il se placa entre Kafele et les deux autres adultes* Mais   le votre l'est pourtant. *dit-il froidement en les fusillant du regard   à son tour du haut de sa petite taille, il dégaina son arme avant de   lancer un regard derrière lui* La lumière divine brille, même dans   la nuit. Elle prend bien des formes mais reste pure et sincère.   *annonça-t-il comme une prière* Baissez-vos armes. *ordonna-t-il   fermement*  

ASIM:   *il se figea d'horreur en se retrouvant devant le jeune Theoris, comme   s'il n'avait plus le droit de douter qu'il se trouvait bien du mauvais   coté de cette bataille. Tétanisé il ne bougea pas et resta muet,   tremblant*  

SHANI:   Theoris ! Rentre à l'intérieur ! *siffla Shani, hors d'elle*  

KAFELE:   *Il fixa Theoris aussi surpris que pouvait l'être Asim. Sa gorge se   noua douloureusement alors qu'il rangeait son sabre. Il devait partir   mais il avait la sensation d'arracher une grande part de lui-même* Je   compte sur toi...Pour le mandarinier *Fit-il à Theoris en souriant   péniblement cette fois. Il regarda une dernière fois Asim* Tout ira   bien *Et il disparu, dans un flash*  

ASIM:   Kafele, non ! *souffla-t-il mais en voyant le vide devant lui, il   tomba a genoux, brisé*  

THEORIS:   *Shani siffla de colère mais Theoris releva un peu plus sa petite   arme.* Laisser le. Laisser le en paix. Laisser le trouver la lumière   et priez pour que vous la retrouviez vous aussi. *ordonna-t-il   fermement*
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