Rencontre officielle entre Rosier [PV Evan]
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okMJ

Elliot Rosier
Elliot Rosier
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Saleté de Rusard !!!! Comment est-ce qu'il avait osé ?!!! Mon épée ?! MON EPEE !! Mon bien le plus précieux !!! Ce vieux chnoc avait osé confisquer mon épée !! Qu'est-ce que j'allais faire sans elle ? Fin de ma vie !!! Suicide !! Ah non, ça c'est Amy !! Cet idiot n'avait pas voulu que je coupe en morceaux cet imbécile de Saïd à l'infirmerie ! Et pourtant, c'était pour une juste cause. Éviter qu'il se réveille, parce que quand il ira mieux, c'est sur qu'il me tuera. Donc il fallait que le tue avant ! Mais Rusard m'avait prit sur le fait, loupé. Mon ami Leo, en apprenant ce qu'il s'était passé, m'avait judicieusement fait remarqué que si je tuais Saïd, je me tuais aussi, puisque par conséquence, je ne pourrais pas naitre ! Ah mais oui, mince alors ! Je n'y avais pas pensé. Bon bah dans mon extrême gentillesse, il restera en vie … pour le moment !

Bref, il fallait à tout prix récupérer mon épée ! Sans elle, je me sentais tout nu ! Et croyez moi, c'est désagréable ! Le nudisme n'était pas dans mes activités. Quelle honte ! Alors voilà, je n'y tenais plus !! C'est pourquoi je séchais les cours de McGo Ma Plus Grande Peur afin de partir à la recherche de mon bien. Vous voyez à quelle point elle me manque mon épée ?

Alors que je faisais demi tour, Leo se tourna vers moi.

« Tu comptes vraiment partir ? Je te signal que Mc Gonagall te regarde … Elle t'a dans le colimateur. »

En levant les yeux, effectivement, j'aperçu le regard sévère sur moi. Naaaaaan j'ai encore rien fais ! A moins qu'elle m'en voulait toujours pour le coup stupide de la grosse boule de limaces à cloques. J'ai bien cru qu'elle allait me massacrer ce jour là. Donc voilà, impossible de partir sans qu'elle me voit. Bon bah, s'il faut assumer, assumons.

« Désolé professeur, c'est une question de vie ou de mort ! »

Sur ce, je détalais comme un lapin, qui heureusement ne fut pas poursuivis par son chasseur. D'ailleurs je ne lui laissais même pas le temps de me mettre une heure de colle ou m'enlever des points. Pas le temps. Le chemin jusqu'au bureau de Rusard ne fut pas très long. Le plus compliqué était de s'assurer que le crackmol n'était pas dans le coin. A l'aide d'un sort, je pu ouvrir la porte verrouillée jusqu'à maintenant. Aaaaah ce que j'aime être un sorcier. J'ouvris discrètement la porte pour m'engouffrer dedans et la refermer aussitôt. C'est à 4 pattes que je me déplaçais pour ne pas qu'on voit mon reflet à travers la petite vitre ronde de la porte. Fouiller dans les affaires de Rusard n'étaient pas une mince affaire. Il y avait toute sorte de choses confisqués, des babioles étranges que je soupçonnais d'appartenir aux jumeaux Weasley. Ces deux types avaient beau être à Poudlard, ce sont de vrais génies. En y repensant, je commence à avoir des liens avec les lions … Entre Camille et Amy …. NAAAAAAAAAAAN !!! Faut que ça s'arrête sinon je vais devenir la honte des Rosier !! Ca jamais, plutôt mourir !!!

Ah voilaaaa, tu es là ma chérie !! J'attrapais le fourreau et regardais que mon épée était en bonne état avant de la ranger et de serrer le tout dans mes bras avec amour, tendresse et passion ! Au moment où j'allais me relever pour quitter la pièce, mes yeux se posèrent sur un bouquin noire qui attira mon attention. Moi je vous dis, j'ai un radar à Rosier ! J'attrapais le livre usé pour regarder la première page. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine en reconnaissant l'écriture d'Evan Rosier …. Non, je ne l'ai pas stalké au point de connaître son écriture .. Si ? … Si. Bref ! Un livre de magie noire. Des sortilèges que je n'avais jamais entendu parler, idem pour les potions. Des ingrédients qui me donnaient la chaire de poule. Je ne suis pas fana de magie noire, mais faut l'avouer, mon père adoptif, il a vraiment la classe. Vu l'état du livre, je dirais que Rusard a du le confisquer lorsque Evan était adolescent, il y a bien des années. Rusard ou quelqu'un d'autres d'ailleurs. Je ne sais pas qui était le concierge à cette époque. Quoi qu'il en soit, c'était une grave erreur. Parce que maintenant, il y a un autre petit Rosier pour récupérer ce bien ! Tout ce qui est à lui est à moi ! J'attrapais précieusement le livre avant de me relever. Mon fourreau toujours en mains, j'ouvris brusquement la porte du bureau et percuta avec violence un jeune homme qui s'apprêtait lui aussi à entrer clandestinement. Mon épée tomba sur le sol en raisonnant, mais mes mains ne lâchèrent pas le livre d'Evan. Le crane toujours contre le torse du gars, je bougeais la tête tel un animal sauvage. Nan Elliot, t'es pas un cerf, y'a pas de bois qui te sortent de la tête, tu ne vas pas pouvoir abimer le mec.

« NON MAIS TU NE PEUX PAS FAIRE ATTE............... »

En relevant la tête, je m'arrêtais brusquement dans mes cries, en me rendant compte de l'identité de l'élève que je venais de bousculer. Evan Rosier en personne ! Quelle ironie. Je déglutis difficilement avant de reculer de quelques pas, le fixant avec appréhension.

Etant donné le peu de discrétion dont je faisais preuve concernant mon identité, il était évident qu'Evant avait du entendre à plusieurs reprises mes « Non mais je suis Elliot ROSIER moi, me prends pas pour une merde ! » Et comme monsieur était trop intelligent, il avait du faire le rapprochement. D'ailleurs, c'était la seule personne qui arrivait à me clouer le bec juste avec un regard. Seule personne que je ne pouvais pas affronter tant que le respect que je ressentais à son égard était sans limites. Et il y a quelques jours en arrière, lorsqu'une de mes limaces l'avaient touché, je m'étais empressé de m'excuser, avant de prendre la fuite, mort de honte.

Depuis, je ne l'avais pas recroiser et là je me sentais pris de sueur froide. Fiouuu on se calme Elly. Incapable de jouer la « grande gueule », j'étais étrangement silencieux.

« Pardon …... D'accord, c'était pas vrai …. Tout ce qui est à vous n'est pas à moi, pardon ! » Je plaquais le livre sur son torse. « Je ne l'ai presque pas touché, promis ! »

On fait moins le malin là mon petit Elly, hein ?!

okMJ

NPC Eli
NPC Eli
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Evan Rosier

Le Venin du Serpent


Quel ennui... Evan se mordit la lèvre alors que son regard restait accroché aux flammes de la cheminée de la salle commune un peu trop longtemps à son goût. Depuis l'incident en cours de Sortilège et surtout depuis que l'imbécile Wilkes était endormi à l'infirmerie, la vie du jeune Serpentard semblait avoir perdu pas mal d'intérêt. Ce n'était pas qu'Evan ne pouvait rien faire ! C'était seulement qu'il ne se rabaissait pas au niveau de son ami. Il ne se salissait jamais les mains.

Il observa du coin de l’œil des petits élèves aller sagement en cours et eu un rictus de frustration. Il aurait bien envoyé Saïd leur bloquer le passage, juste pour voir leurs petites têtes blondes paniquer. Mais non.
Le jeune homme grimaça. En plus de tout cela, lui aussi avait été victime du jet de bubobulb. Assit non loin de Saïd, il avait été dans la ligne de mire. Evidemment la tête moutonneuse de la victime principale avait été un sacré bon bouclier, mais une limace avait fait son chemin, s'écrasant sans élégance sur le bras d'Evan Rosier.

Il allait sans dire que personne ne pouvait blesser Evan Rosier sans en subir les conséquences et le Serpentard avait rapidement fait des recherches sur le responsable de cette mauvaise farce. Il ne tarda pas à apprendre de qui il s'agissait mais au même moment, il apprenait que cet effronté appartenait à sa famille.
Lorsque le coupable vint lui même s'excuser auprès de lui avant de prendre ses jambes à son cou, Evan ne su comment réagir. Cette époque était définitivement déroutante et le Serpent commençait seulement à s'y intéresser. Habile et intelligent, il n'eu besoin de grand chose pour en apprendre un peu plus sur l'étrange garçon qu'était Elliot Rosier. Il était son fils.

La nouvelle parvint à ébranler l'esprit de quelqu'un qui avait l'art de tout regarder de très haut et de très loin. Mais son fils ? Cela impliquait tant de chose. Qu'il était quelque part dehors avec des rides sur son visage. Qu'il était marié avec une sorcière de sang pur. Qu'il était père. Et que son fils était un garnement assez étrange. Tout cela était trop étrange pour paraître réel.
Pendant un bon moment, Evan ne fit rien à propos de cela, ne sachant vraiment pas comment réagir. Un soir même, il avait regardé Severus, hésitant à lui demander conseil. Quelle horreur ! Evan Rosier n'avait besoin de personne pour lui dicter sa conduite ! Alors pour ne pas se laisser trop dérangé par cette découverte, l'élève continua de mener son existence comme si rien n'avait changé.

L'absence de Saïd ne l'aidait cependant vraiment pas à retrouver une routine normale. Alors qu'il serait en train de pointer quelqu'un à terroriser à son gorille à bouclette, il restait sagement assit dans un fauteuil de cuir à se demander quoi faire. Pitoyable. Son regard se plongea à nouveau dans les flammes.
Il pourrait prendre quelqu'un au hasard et le brûler ? Ou dessiner quelque chose sur une des vieilles tapisseries avec des flammes ? L'esprit malsain et pervers d'Evan se perdit longtemps jusqu'à ce qu'enfin, quelque chose le fasse se relever avec la vivacité d'un reptile en alerte. Un grand sourire s'étala sur son visage. Bien sûr. La magie noire.

Voir Saïd malmener tout le monde et faire le guignol quelque chose d'assez divertissant et depuis qu'on lui avait confisqué son livre Noir, Evan s'en était contenté. Mais Saïd était absent et beaucoup de choses avaient changées dans le château de Poudlard. Le vieux concierge avait sûrement passé l'arme à gauche depuis des décennies. Avait-il été remplacé ? Même si ça avait été le cas, Evan était sûr de pouvoir l'entuber au moins cette première fois pour récupérer son livre.

De toute manière, le Serpent s'était déjà décidé et marchait déjà en direction du bureau moisit qu'il avait quitté il y a longtemps, laissant derrière son précieux bien. Un ouvrage très rare et très utile auquel le jeune prodige avait même ajouté des précisions et notes personnelles. Evan sentit l'excitation monter en lui alors qu'il repensa à ce qu'il pouvait trouver dans ce livre, mais son visage resta figé dans son habituel sourire malin. Devant la porte, il s'autorisa quelques secondes pour se préparer mentalement à un petit exercice de manipulation pure.

Son sang se glaça et son cœur rata un battement lorsque la porte s'ouvrit soudainement et que quelque chose le percuta de plein fouet. Un objet métallique tomba au sol dans un vacarme puissant et Evan comprit que c'était là un élève et non un des domestiques du château. Le visage du Serpentard s'étira en une grimace lorsqu'il reconnu immédiatement le jeune homme qu'il savait être son futur fils.

- Toi. Encore. laissa-t-il échapper dans un mélange de dédain et de lassitude.

Le garçon s'apprêta à rouspéter mais en croisant le regard de son aîné, il s'arrêta brusquement et baissa les yeux comme il l'avait fait en s'excusant pour le bubobulb. Devant cette démonstration de respect et de soumission, Evan sentit sa fierté monter mais son sourire restait de demi mesure car il savait ce que cela signifiait. Le garçon savait qu'il était face à son père.

Evan ne le comprit pas tout de suite mais son "fils" avait dans ses mains le lire qu'il était venu chercher. En le voyant, il se demanda s'il venait de le récupérer ou s'il l'avait eu par héritage. L'attitude d'Elliot en revanche montra qu'il savait que le livre n'était pas sa propriété.
Evan tendit la main.

- Donne-le moi. ordonna-t-il d'un ton sans agressivité mais plein de dédain et d’autorité.

- Tu devrais filer avant que le concierge ne te vois ou avant que je décide de retirer des points à ma propre maison.

Pour tout dire, il se fichait bien que le jeune élève soit son fils ou pas. Il ne le connaissait pas et ce livre était celui d'Evan Rosier, pas celui de n'importe qui portant le même nom de famille.

- Et n'oublie pas ta...

L'attention du Serpentard se porta sur l'objet que le jeune homme avait fait tomber sur le sol en le percutant. Ses sourcils se froncèrent en devinant la forme d'une épée. Une moue de mécontentement vint étirer ses lèvres. Depuis quand un Rosier portait un objet si ridicule ? Evan espérait que le petit plaisantin avait prit cette arme pour faire une farce ou qu'au moins l'arme soit maudite, mais dans le doute, les yeux froid d'Evan Rosier vinrent capter ceux d'Elliot Rosier.

- Suis-moi. ordonna-t-il simplement avant de s'éloigner.


okMJ

Elliot Rosier
Elliot Rosier
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Un tel charisme ne devrait pas être permis. Et pourtant, je n'étais pas du genre à me laisser impressionner, mais je peux vous garantir que là … Je ne faisais pas mon fier. La présence d'Evan Rosier était pesante, une prestance à vous étouffer. Dans l'incapacité de lever les yeux face à son autorité naturelle, j'étais subitement fasciné par le sol, auquel je n'aurais pas porté d'intérêt quelques minutes plus tôt. Si seulement je pouvais me transformer en petite souris, et me cacher dans un trou … Manque de chance, je ne m'appelle pas Camille Loreens. Quoi que je me demandais si un métamorphomage pouvait se changer en animal ? C'est après tout différent de l'animagus. Bonne question, mais ce n'était pas le bon moment pour y songer. Et bien, heureusement que je ne l'avais pas comme Père … Je me demande comment ça se passerait si Evan Rosier adulte était à la maison et non enterré. Au fond, peut-être que j'aurais aimé pouvoir partager une vie familiale avec lui, juste avoir cet honneur de faire partie de sa vie. Evan Rosier. Oui ce n'était pas n'importe qui. Le classe internationale !

Moi ? Encore ? Ca voulait dire qu'il m'avait reconnu, faisant le rapprochement avec le coup de l'autre jour et les excuses que j'avais prononcé. Mais avait-il conscience de mon identité ? Par le son de sa voix, j'en déduisais que oui. Hautain certes, mais pas d'agacement ou de colère. Juste de la lassitude. Mais si j'étais une personne quelconque, j'en aurais fais les frais, après tout, quelle offense de percuter Evan Rosier. Je me giflerais bien, mais inutile de paraître encore plus bizarre que je ne le suis déjà. Figé sur place, je n'osais toujours pas bouger, ni répondre à cette constatation sur mon identité. De toute façon, il n'y avait rien à répondre. Que dire ? « Oui c'est moi. Je suis votre fils comme vous l'avez surement deviné » Quelque chose me disait que ce n'était pas un discours à avoir. Il l'avait compris mais inutile d'insister là dessus. Si je ne l'harcelais pas avec notre lien de parenté, il se sentirait certainement mieux. Et pourtant, j'avais tellement envie de le connaître, et de lui montrer que porter son nom était pour moi une grande fierté. Ma grande fierté. Quoi que c'était inutile de le répéter, vu le nombre de fois où j'hurlais cette information, elle devait assimilée par tout le monde. Et pourtant, c'était le nom d'un mangemort. Mangemort que je suis loin d'être. Mais la famille c'est sacrée. Même si je ne suis pas réellement son fils, je lui dois beaucoup de choses, en plus de ce respect sans limite. Après tout, sans son initiative, aussi horrible soit-elle, je n'aurais pas eu de vie aussi aisé. Peut-être que j'aurais vécu caché je ne sais pas trop où avec Zoya … qui ne voulait pas d'enfant. Il parait qu'elle avait renié sa grossesse. Même si le sang de Wilkes coulait en moi, je restais un Rosier, et pour moi Evan restait mon père, tout autant que Saïd. Oui voilà, j'ai deux pères. Et j'en connais aucun. Ah ah ah ce serait presque drôle !

C'est toujours sans agressivité qu'il m'ordonna de lui donner le livre. C'était donc bien ce qu'il cherchait puisqu'il l'avait reconnu tout de suite. Le tont ne laissait pas place à un refus, ni à le faire attendre. C'est pourquoi je pris sur moi pour relever enfin la tête et lui donner le livre sans poser plus de questions, restant toujours silencieux, comme si ma langue avait été coupée. Bien ironique sachant la grande gueule que j'avais habituellement. Ma voix « mélodieuse » qui retentissait dans tout le château. Et là, on pourrait presque entendre une mouche volée.

Toujours avec cette même autorité, il me conseilla de partir avant d'être vu par le concierge ou qu'il retire des points à Serpentard. Conseil ? Bah tient, c'était plutôt un ordre pas vraiment caché, et là encore, il ne laissait pas place à la discussion ou aux protestations. Okey, il peut être fier de l'effet qu'il avait sur moi. Peut-être que s'il n'avait pas été tué et qu'il aurait vécu à la maison, je me serais tenu un peu plus à carreaux et que j'aurais eu une attitude moins désinvolte. Il fallait être complètement maso pour vouloir de soit-même une telle autorité, mais à cet instant, je voudrais tellement empêcher sa mort pour pouvoir passer une vie familiale avec lui. Mon pauvre Elliot, n'entres pas dans des rêves illusoire.

Je m'apprêtais donc à prendre congé, sans demander mon reste, mais il me rappela de ne pas oublier ma …. Ma ? OH NON !! En suivant son regard, je le vis observer la lame sur le sol ! AH NON !! ALERTE ROUGE !!!! Brusquement, j'attrapais mon épée pour la cacher derrière mon dos, bien que c'était trop tard, il l'avait vu et compris quel objet se trouvait dans ce fourreau. Un objet moldu. Ce qui n'était pas toléré chez les Rosier. Et vu la tête qu'il faisait, il n'avait pas du tout l'air d'approuver. Tremblant comme une feuille, je mordillais mes lèvres avec frustration. Ce n'était pas par peur, mais par colère, dirigée contre moi même. Si j'utilisais cette épée à la moindre opportunité au château, lorsque j'étais chez moi, je prenais soin à bien la cacher. Et là, elle venait d'être vu par la personne la plus importante de ma famille. Moi qui accordait tellement d'importance à l'honneur des Rosier, jamais je ne me remettrais de leur faire honte. Et Père, si je puis l'appeler ainsi, devait certainement considérer ceci comme un affront à leur nom …. C'est pourquoi j'avais tellement honte …

Le coeur battant à tout rompt, je le suivis comme il me l'ordonna. D'ailleurs il ne m'avait pas attendu, ce qui montrait que pour lui, il était logique que je le suive. Et ça l'était aussi pour moi. Comment pourrais-je lui désobéir. Qu'est-ce qu'il allait faire ? La confisquer ? La casser ? Elle m'était si précieuse, mais je ne pourrais rien faire contre lui … et l'implorer lui ferait croire que je suis un mauvais Rosier, infidèle à mon nom. Non jamais !!! Plutôt mourir que de salir mon nom !

Mais au bout de quelques minutes, mon impatience refit surface. Comme si je pouvais rester en place … Alors que j'étais à quelques mètres derrière, j'étais le pas pour arriver à sa hauteur, sans pour autant le dépasser, tout en prenant garde à rester légèrement en retrait. Je savais où était ma place et où se trouvait également la sienne.

« ….. Où est-ce qu'on va ? …. Monsieur Rosier …. »

Ouais bon, je ne sais pas trop comment l'appeler. Monsieur Rosier me semblait particulièrement ridicule surtout parce que je portais le même nom. Mais si je l'appelais Evan, j'avais peur qu'il prenne cela pour un manque de respect. Le plus logique pour moi serait de l'appeler Père, mais ça …. Je pense qu'il m'achèverait si jamais j'osais l'appeler ainsi sans son autorisation ….

« … Je ne sais pas trop comment vous appeler … Mais je voulais vous dire que … que jamais je n'aurais salit votre nom. »

J'aurais voulu ajouter que c'était une grande fierté pour moi de porter le même, mais ce serait mettre le doigt avec insistance sur mon lien avec lui. Inutile de lui mettre la pression. Qu'est-ce que j'attendais de lui de toute façon ? Rien. On n'attend rien d'Evan Rosier. C'est lui qui commande, donc lui qui a des attentes. Pas le contraire. Malgré le fait qu'il soit un élève, le vouvoiement m'étais venu automatiquement. Je doute que ses amis le vouvoies d'ailleurs, mais ça soulignait le respect que j'avais pour lui, et ce n'était peut-être pas plus mal.

« C'est vrai … C'est un objet moldu, je ne peux pas le nier …. Mais je vous demande l'autorisation de la garder. Je vous jure sur ma vie que je ne fréquente aucun moldu. »


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NPC Eli
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Evan Rosier

Le Venin du Serpent

Evan eu un discret rictus en entendant qu'on l'appelait "Monsieur Rosier". Il n'était pas sûr qu'il aimait ça, mais comment le jeune homme pouvait-il l'appeler ? "Père" ? Il en grimaçait rien qu'à l'idée. Il ne pouvait pas l'appeler Evan non plus, pas sachant qu'il n'était pas son égal mais son fils. Finalement, le rictus se transforma en un fin sourire. Cette sensation de supériorité était particulièrement agréable. Néanmoins le Serpent ne répondit pas à la question, se contentant de marcher.

Les paroles du jeune garçon n'avaient de cesse de l'interpeller. "Salir son nom", il avait vraiment le sens des formulations. Mais comprenait-il vraiment ce que cela voulait dire ? Pour beaucoup de sorciers, les Rosier avaient une définition très particulière de ce qui était honorable ou non "salissant" ou nom. Certains osent même les traiter de vipères, de manipulateurs, de menteurs et de traîtres et ils n'ont pas tords.
"Mieux vaut être malin que mort". lui avait un jour dit son père. Dans cette vision de la vie où l'intelligence était la plus dangereuse des armes, les sorciers de la famille n'avaient pas honte de fuir, de trahir ou de plier, si cela se révélait être le plus intelligent à faire. Poignarder quelqu'un dans le dos n'est pas de la lâcheté, ni de la couardise, mais l'art difficile de se glisser là où l'ennemi ne l'attend pas sans être détecté.

Mais au premier abord, le jeune garçon qui le suivait n'avait rien du comportement d'un Rosier. Bruyant, trop voyant, violent, ce n'est pas l'ombre et le mystère qu'il semblait chercher mais les projecteurs. S'il n'avait fait ses recherches, il aurait plutôt pensé qu'il avait affaire au fils de Saïd Seth Wilkes.
Il y avait bien une chose qu'Elliot possédait, c'était la fierté de porter le nom de Rosier. Mais le méritait-il ?

La mention du terme "moldu" suffit à décrocher une grimace de dégoût à l'élève de septième année. Il y avait clairement quelque chose qui n'allait pas. Evan se retint de tout commentaires encore quelques instants alors qu'il ouvrait la porte d'une salle de classe vide. Même à son époque, elle avait été changée en lieu d’entrepôt car les murs avaient la fâcheuse tendance d'éternuer lorsqu'il faisait trop froid.

- Assis. ordonna-t-il enfin avant de s'asseoir lui-même sur un des bancs. Croisant les jambes, il observa en silence l'enfant en face de lui de ses yeux vert clairs.

- Dis-moi. Elliot Rosier. reprit-il alors d'un ton sec et sans tendresse. Pourquoi n'es-tu pas en cours ? Pourquoi, portes-tu une telle chose ? Pourquoi tout le château est-il au courant de ta ridicule attaque au bubobulb ?
Ne pouvant rester plus longtemps assit, Evan sauta sur ses longues jambes. Énumérer ainsi à voix haute ce qui le révoltait concernant ce garçon prétendu être son fils aggravait son agacement.
S'il était réellement le père de l'enfant, comment ce faisait-il qu'une telle chose se produise ? Que les gens puissent associer le nom de Rosier à l'image d'un petit garnement sans jugeote ni discrétion ? Comment ce faisait-il qu'il ne retrouve aucunement son enseignement dans l'éducation d'Elliot ? Une hypothèse effleura son esprit mais il se força à la chasser pour l'instant.

- Je sais qui tu es, mon garçon. Je sais. Mais ça ne fait aucun sens. Jamais. Jamais je n'autoriserais mon fils à être... être comme toi. Jamais. dit-il d'un ton plein de dégoût et de mépris.

Son regard se porta sur le petit visage d'Elliot, sa touffe bouclée, son faciès bêta et surtout sur l'objet moldu qu'il serrait toujours dans ses bras. Il s'en détourna mais c'était trop tard. Il sentit la colère remonter en lui comme un geyser empoisonné. Ça ne faisait aucun sens. Même pour l'esprit brillant d'Evan Rosier, il y avait quelque chose dans cette mascarade qui clochait et il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. C'était insupportable.

- Ça ne peut pas être correct. C'est tout simplement impossible. Tu n'es pas mon fils ! Et tu n'es PAS UN ROSIER ! hurla-t-il sans s'en rendre compte au visage du garçon.

Evan reprit sa respiration et avec elle le contrôle sur ses émotions. A s'énerver ainsi il ne montrait pas la bonne image de ce que devait être un Rosier. Quelqu'un avec le plein contrôle.
Toute trace de rage qui avait pourtant été évidente quelques secondes auparavant disparue du visage du serpent pour laisser place à son fin sourire habituel. Il se rassit sur le banc et croisa les jambes.


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Elliot Rosier
Elliot Rosier
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Ne répondant à aucune de mes questions, Evan continuait son chemin, comme si je n'étais pas là, s'assurant tout de même que je le suive. Stupide Elliot, comme si un homme d'une telle carrure allait s'abaisser à te parler. Dans un sens, cela ne me surprenait guère. Pour avoir l'attention d'Evan ainsi que le privilège de lui adresser la parole, il ne fallait pas être n'importe qui. Mais c'est mon cas non ? Je suis Elliot Rosier. Son fils. Officiellement, aux yeux de la loi, même si son sang ne coulait pas dans mes veines, je restais son fils. Et puis entre cet imbécile de Saïd et Evan … Qui choisir ? C'est simple, moi je veux les deux !!! Je suis un Rosier, par conséquence, j'ai le droit d'en demander plus ! On voit les choses en grand chez nous !

Mon père entra dans une classe vide et m'ordonna aussitôt de m'assoir. Ce que je m'empressais de faire, tombant presque automatiquement sur ma chaise. Oula mon pauvre Elliot, tu deviens faible ! Mais face à lui, je n'avais pas envie de montrer une quelconque résistance. Mais si c'était une autre personne qui aurait osé me donner un ordre, il aurait su comment je m'appelle, croyez moi ! On ne donne pas d'ordre à un Rosier ! Et moins d'en être un et de s'appeler Evan ! Mais sa présence en face de moi me rendait mal à l'aise. Cependant, je me forçais à ne rien montrer. Fidèle à moi même, je me tenais bien droit sur mon siège, avec cette allure noble qui mettait en avant une certaine éducation. Mais alors qu'il m'observait, mes yeux étaient posés sur la table, me mordillant les lèvres avec un stress évident.

Et enfin, il prit la parole. Elliot Rosier. Il savait donc évidemment qui j'étais, comme je l'avais soupçonné. Comme si on pouvait caché quoi que ce soit à quelqu'un comme lui. Mais au lieu de m'en réjouir, j'étais plutôt inquiet ? Quelle était la limite du savoir d'Evan ? Avait-il fait le rapprochement avec Saïd et Zoya ? J'espérais que non. C'était peut-être stupide, mais même si je n'avais connu aucun des trois, au jour d'aujourd'hui, je considérais néanmoins le couple comme mes parents, tout comme Evan. Deux pères et deux mères. Bah, pourquoi pas ? L'ironie était qu'aucun des trois n'avaient l'air de vouloir avoir un fils. C'est un peu problématique non ?

Les questions qu'il me posait me ramena à la réalité. Pourquoi est-ce que je ne suis pas en cours ? Est-ce que je pouvais vraiment dire au préfet que je venais de quitter le cours de McGonagall sous son nez ? Certainement pas. Mais en même temps, je n'avais pas non plus envie de lui mentir. Le mieux était de ne pas répondre à la question. Mais les autres étaient encore pire ? Pourquoi je porte cette épée ? Comment lui expliquer ? Et pour la blague du bubobulb ? Je relevais un regard craintif vers lui et répondit après quelques minutes :

« Je sais que ce n'est pas une attitude que vous attendez venant de moi … Mais je regrette. Pour le bubobulb, ce n'était pas sensé vous toucher. Et si toute l'école le sait … Je n'y suis pour rien, les informations circulent vites en ce moment à Poudlard … Quant à mon épée … Je n'ai pas vraiment d'excuses. Je cherchais quelque chose qui pourrait me différencier, pour m'élever à votre auteur, pour faire la fierté de ma famille. Un domaine où je pourrais exceller … Avant aujourd'hui, je n'avais pas pensé que ça puisse être une offense envers vous … Je vous demande pardon. »

Mais loin de l'apaiser, Evant bondit de sa chaise, ce qui me fit sursauter. Et face au mépris de ses mots, et ce dégout prononcé, je serrais instinctivement mon épée contre moi, comme une protection.  Mes épaules furent parcourues d'un frisson sous l'émotion, alors que mon visage pâlit subitement. Mes yeux s'agrandirent sous la stupeur, alors que je baissais la tête pour cacher mon désarroi. Ne pas montrer que ses paroles m'avaient atteints … Mais c'était sans doute déjà trop tard. Jamais il ne voudrait un fils comme moi ? Pourquoi ? Je ne comprenais pas … Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour le dégouter autant ? C'est à cause de l'épée ? Je ne pensais pas que ça pourrait déclencher de telles réactions. Un autre frisson me parcouru, faisant trembler mon corps entier. Je m'apprêtais à respirer un bon coup pour me calmer, mais ses dernières paroles ne firent que m'interrompre dans mon mouvement. Délibérément ou non, Evan venait de toucher un point très sensible. Indigne d'être un Rosier. Sous la colère et la brusquerie de ses mots, j'eu un mouvement de recule. La chaise grinça sur le sol, alors que cette fois ci, je levais mon visage décomposé vers lui. En plus d'être choqué, j'étais …. Je ne trouvais pas de mots pour définir ce que je ressentais à ce moment là. Pas de la colère, ni de la tristesse, mais disons que j'étais complètement mortifié. Meurtrit, je déglutis péniblement, le corps tremblant comme une feuille. La bouche légèrement entrouverte, je ne pouvais que le fixer, toujours aussi blessé.

C'était comme si l'usage de la parole m'avait été enlevé. Le temps s'était arrêté. Et pourtant, Evan avait reprit son sang froid, s'asseyant de nouveau, avec son fin sourire, guettant ma réaction, qui tardait bien à venir. Reprends toi Elly, reprend toi !! Je n'avais envie que d'une chose, me lever et tout simplement quitter la pièce. Mais non seulement ce ne serait pas bien vu et ça ne ferait qu'aggraver mon cas, mais en plus, tellement pétrifié sur place, aucun de mes membres ne répondaient.  

Le temps continuait de passer, puis subitement, je semblais revenir à la réalité. Avec mes petits poings, je frottais mes yeux, comme si je sortais d'un long rêve.

« Je suis un Rosier, et ça personne ne me l'enlèvera. Pas même vous ! Cependant, si vous jugez que je ne suis pas digne de votre nom, je ferais tout pour me rattraper ... »

Mes yeux se posèrent sur mon épée. Ma précieuse épée qui ne m'avait jamais quitté. Instrument de ma fierté, de mes ambitions et de mes capacités. Cette épée qui faisait de moi un leader. Mais qui était également l'objet de la colère d'Evan.

« …. En commençant par ceci …. »

Il me fallu vraiment prendre sur moi pour poser le fourreau sur la table et le pousser vers mon père. Ce geste signifiait donc que j'abandonnais ce bien si précieux. Est-ce que je pourrais réellement m'en passer ? Alors que j'ai justement quitté le cours de McGo parce que je me sentais démunie sans elle ….  Ce qu'il ne faut pas faire pour Evan Rosier !! Un geste qui lui paraissait sans doute minime, mais qui était beaucoup pour moi …

« Parce que je veux être digne d'être votre fils. »

okMJ

NPC Eli
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Evan Rosier

Le Venin du Serpent

D'un calme menaçant, le Serpent observa le jeune garçon pétrifié sur sa chaise. Oui, il s'était peut-être un peu emporté mais aucune gêne ne transparu sur son visage pâle. Il n'avait eu qu'à voir l'expression décomposée du jeune homme pour se pardonner cet excès. Il n'avait pas vraiment voulu le secouer à ce point mais il était au moins sûr que le message était passé.
Le garçon n'était pas digne d'être un Rosier.

C'était bien la première fois qu'Evan se permettait une telle réflexion sur quelqu'un car avant ça, les seuls Rosier qu'il avait connu était ses aînés. Depuis toujours, il avait eu l'intelligence de ne pas les questionner et de les avoir en modèles.
Mais le jeune garçon qu'il avait devant lui n'avait rien d'un modèle et à voir comment celui-ci se comportait, il ne s'était pas inspiré des bonnes personnes. Sans s'en rendre compte et instinctivement, Evan Rosier avait éprouvé le besoin d'éduquer celui qui prétendait être son héritier.

Mais y avait-il encore quelqu'un digne d'être éduqué en lui ? Peu importe de quel angle le Serpent l'observait, le petit Elliot semblait avoir tord sur tous les points. Faible, stupide et serrant contre lui un objet moldu, il n'avait pas l'aura menaçante et intelligente qu'un Rosier se devait d'avoir.
Le Serpentard soupira, voyant que décidément, ce petit n'était pas fait pour l'éducation d'un Rosier. L'élève s'apprêta à se relever et passer son chemin lorsque enfin, le garçon se réveilla.

L'étincelle de défi et d'acharnement qui s'était allumée dans ses petits yeux décrocha un rapide sourire à Evan qui le scruta avec attention. Il ne voulait pas abandonner son nom et c'était bien compréhensible lorsqu'on était un Rosier. Mais peu importe l'acharnement, il fallait faire preuve d'un certain potentiel pour prétendre à ce rang. L'enfant l'avait eu de naissance, mais le méritait-il ? Il semblait en tout cas bien décidé à le devenir.

Evan recula avec une moue de dégoût pincée alors que le garçon pensa intelligent de pousser une arme moldu vers un Rosier. Néanmoins, le Serpent comprit la motivation d'Elliot derrière un tel geste et un petit sourire vint remplacer sa grimace. C'était un bon premier pas pour devenir un Rosier.

- Sais-tu pourquoi tu fais cela mon garçon ? demanda-t-il d'une voix douce et un sourire qui indiquait clairement la nature rhétorique de la question. Car tu sais qu'un objet si vulgaire ne peux que te tirer vers la médiocrité. En te promenant avec cette chose, sais-tu ce que tu dis ? Que tu préfère être un moldu barbare et dénué de finesse que d'honoré le nom qui t'a été donné. Si tu es intelligent, si tu es un sorcier, si tu es un Rosier, tu sais qu'il n'y a rien à envier aux moldus. Ce sont des sauvages et des handicapés. Alors Elliot. Es-tu un sauvage et un handicapé ?

Ces mots, Evan les avaient entendu de son père et un sentiment de fierté le gagna lorsqu'il se rendit compte que c'était à son tour de transmettre l'honneur d'être un Rosier à son prochain. Pourtant, il ne put s'empêcher de se sentir aussi un peu ridicule, comme s'il ne faisait que singer un homme qu'il ne pourrait jamais vraiment égaler. Il n'était encore qu'un adolescent, avait-il le droit d'assumer le même rôle que son père ?

A cette idée, une question qu'il avait repoussé revint dans son esprit plus claire et plus criante qu'auparavant. Bien qu'il sentait qu'il appréciait cette position de force et de sagesse, Evan ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi. Pourquoi était-ce à lui d'apprendre à ce mioche ce que cela signifiait d'être un Rosier. Il n'était pas vraiment son père, pas encore. Pourquoi Elliot n'avait il pas cette conversation avec Evan Rosier, l'adulte qui avait choisit de mettre au monde ce petit individu ? Pourquoi cela semblait-il être la première fois qu'Elliot Rosier se trouvait en face d'Evan Rosier ?

- Dis-moi mon garçon. Où es ton père ? Où étais-je alors que tu grandissait si... mal ?

okMJ

Elliot Rosier
Elliot Rosier
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Malgré la grimace qui étira son visage, sa moue fut vite remplacée par un rapide sourire, qui emballa le coeur du jeune Elliot. Néanmoins lorsque le plus grand prit la parole, le garçon resta silencieux et bu même chacune de ses paroles, qui lui semblaient si précieuses, comme s'il ne devait pas perdre une syllabe de ce discours. C'est drôle parce qu'il n'avait jamais vu les choses de cet oeil. Le jour où il avait prit cette épée c'était justement pour se démarquer. Bien qu'il avait conscience qu'un objet moldu aurait du mal à être toléré, mais il avait pensé qu'ainsi, il serait unique. Un moyen de combattre différent des autres, qui pourrait attirer les regards sur lui, et faire justement de lui un leader. Il n'avait pas réellement porté attention au fait que ce soit un objet moldu et que du coup, les choses pouvaient être perçu d'une manière différente pour les sang pur. Pour les personnes comme Evan Rosier. Se comparer aux moldus ? Dénigrer le fait d'être sorcier et donc renier son nom ? Elliot cligna des yeux puis fut prit d'un éclair de compréhension. C'est vrai ça. Maintenant qu'il le dit, ça pouvait être perçu d'une telle façon. Mais ce n'est pas ce qu'il voulait. Jamais il n'aurait voulu faire honte à son nom, et à cet homme qu'il respectait tant, cet homme qui était son idôle avant même qu'il le voit. Il avait vécu avec l'absence de son père adoptif, ce qui ne l'empêchait pas de l'idolâtrer. Sans le savoir, et sans s'en rendre compte, l'éducation d'Evan s'incrustait dans sa tête, telle une petite bête qu'on manipule sans effort. L'envie d'être à la hauteur des attentes du serpent ne faisait qu'amoindrir ses notions et valeurs qu'il avait acquit par lui même. L'honneur d'un Rosier. Comment aurait-il pu vouloir ternir cet honneur ? Lui qui disait que rien était plus important que l'honneur. Alors soudainement son discours prenait du sens.

Et lorsqu'Evan l'interpella pour lui demander s'il était comme les moldus : sauvage et handicapé, le garçon secoua négativement la tête avec précipitation.

« N-non … Je suis un Rosier. Rien n'est plus précieux que l'honneur. »

Agit toujours avec honneur, quoi qu'il arrive. Et maintenant Elliot se rendait compte que son comportement allait contre cet honneur. Lorsqu'il hurlait dans les couloirs, à tout va, contre les élèves des différentes maisons, il faisait honte à son père. Ce n'était pas l'attitude à adopter. C'est vrai qu'en le regardant, Evan avait l'air si serein. Une grande maitrise de lui même et certaine autorité dû à cette prestance qu'il dégageait. Comment ne pas l'admirer ? Mais est-ce que son rejeton serait capable d'en faire de même ? Elliot doutait de pouvoir changer... Après tout, il était ainsi depuis tout petit et ….......... Non mais !!!! Soudainement prise d'une inspiration, Elliot se redressa, frappant des mains contre la table, le fixant avec détermination.

« Lorsqu'on a conscience d'un problème, c'est déjà un grand pas en avant ! Maintenant, il ne tient qu'à moi de changer !! »

Oui, lorsqu'on y croit, on peut faire tout ce qu'on veut ! Il suffit d'avoir assez de volonté. Et ce n'était pas ce qui lui manquait, ça non. Lorsqu'il désirait quelque chose, Elliot l'obtenait toujours. Parce qu'il était sur de lui et qu'il allait au bout de tout ce qu'il entreprenait.

Mais le voulait-il vraiment ? Devenir un homme dénoué de sentiment ? Le jeune homme qui venait de légèrement s'emballer se rassit en silence et soupira. S'il changeait radicalement, il risquait de perdre bien plus que sa personnalité : ses valeurs et les gens qui lui sont proches. Amy, Camille, Leo …. Ses amis ou sa famille ? Ses amis ou un père qu'il n'aura jamais ? Mais c'est Evan Rosier !

Les dernières questions de celui-ci le ramena à la réalité. Il lui demandait où était son père pendant qu'il grandissait de la sorte ? La question à éviter. La question qu'il n'aurait jamais du poser. Elliot se figea une nouvelle fois et l'espace d'un instant, même son coeur semblait s'arrêter de battre. Ses doigts se crispèrent sur le bureau alors que ses yeux s'agrandirent une nouvelle fois. Il se mordit les lèvres avec appréhension, sans pouvoir le quitter des yeux. Puis soudainement, son coeur semblait battre de nouveau et même beaucoup trop vite, pour contraster avec les secondes qui venaient de défiler.

« Je … Je suppose que je ne peux pas vous cacher la vérité … Vous avez l'air de l'avoir compris … Vous …. Vous avez perdu la vie durant la guerre …. »

Elliot resta silencieux quelques secondes. Il n'aurait pas pensé que ces paroles puissent être aussi difficiles à sortir. Il se sentait tellement mal. Si elles avaient un tel impact sur lui, que pouvait bien ressentir Evan ? En tout cas, le jeune Rosier ne pouvait pas rester ainsi sans rien dire après une telle révélation.

« Mais Père, maintenant que vous savez ceci, vous pourrez changer le futur …. ….. Euh. Je veux dire … Monsieur Rosier. Pardon. »

Sous l'émotion du moment, ce nom affectif lui avait échappé. Mais maintenant, une idée germait déjà dans son esprit enfantin. Empêcher la mort d'Evan Rosier !!!

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NPC Eli
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Evan Rosier

Le Venin du Serpent

Le garçon comprit sa leçon. Ou pas ? Evan eu un sourire devant l'ardeur dont faisait preuve le jeune homme à se battre pour être à la hauteur du nom qu'on lui avait donné. Mais ce sourire diminua rapidement lorsque cette hardeur s'enflamma quelque peu. L'enfant frappa sur la table, monologuant sa motivation. Inutile et bruyant pour un Rosier. Elliot avait un long chemin à faire avant de pouvoir se considérer Rosier sans avoir à le clamer haut et fort pour s'en persuader. Mais Evan ne le reprit pas et même s'il avait quelque peu prit plaisir à guider le jeune garçon, il n'avait pas non plus l'intention de lui dicter chacun de ses mouvements, de lui apprendre la vie ou de le border tout les soirs. Non Evan n'était pas une nounou, il voulait seulement être sûr que l'attitude inapproprié d'Elliot cesse. Le nom de Rosier devait résonner dans ses chuchotements et des soupirs de crainte, pas dans toutes les rues comme la vulgaire réclame d'un produit bon marché. L'honneur, le renom et la superbe étaient muets, ou simulé.

Maintenant que la trajectoire du petit Elliot avait été quelque peu corrigée, il était tant pour lui d'éclairer un peu son guide. Evan avait rarement des questions à laquelle il n'avait pas de réponse et lorsque c'était le cas, il était rapide pour remédier à son ignorance qu'il détestait au plus haut point. S'il n'avait cherché à savoir ce qu'il était devenu dans cette différente époque, c'était car il n'y avait pas accordé d'importance. Pour lui, il n'existait qu'un seul Evan Rosier et c'était lui. Un pâle copie de lui-même et qui plus est plus veille ne méritait pas son intérêt. Et pourtant.

Le serpent sentit sa gorge se serrer quelque peu en apprenant qu'il n'existait pas de version plus vieille de lui-même quelque part sur cette Terre, ou du moins pas vivante. Mort pendant la guerre. Cela ne sonnait pas vraiment comme lui. Mort, ne sonnait pas du tout comme lui. Il était intelligent, brillant. Comment avait-il put mourir dans une guerre, parmi tant d'autres, comme un vulgaire pion ? De l'amertume et de la colère passa derrière ses iris vert pâles mais restèrent très discret sur son visage d'adolescent. Son regard qui s'était quelque peu perdu dans le décor revint rapidement à Elliot et son trouble disparu dans un sourire tiré.

- Je vois. Merci. répondit-il poliment. Que dire d'autre ? Il avait posé la question sans vraiment vouloir la réponse et maintenant, il n'arrivait même pas vraiment à l'accepter. Lui mourir ? Quelque chose avait forcément cloché en route, mais il n'était pas inquiet, il savait que lui, le vrai Evan Rosier, ne commettrait pas d'erreur. Elliot semblait persuadé de la même chose.

- Non, tout va bien. le rassura-t-il en voyant le jeune garçon balbutier, incapable de trouver une appellation correcte. Entendre le mot "père" était tout aussi nouveau pour Evan que le dire l'était pour Elliot Rosier. Pourtant c'était bien ce qu'il était, le père d'un garçon qu'il n'avait jusqu'ici jamais vu. Mais je préfère que tu m'appelle Monsieur dorénavant. Bien que véridique, tu comprendras qu'il n'est pas très correct qu'un élève de 4ème en appelle un de 7ème "père".

Evan se releva avec un léger soupir de lassitude. Cette entrevue était terminée et Evan l'annonça en se dirigeant doucement vers la sortie. Alors qu'il ouvrit la porte, il s'arrêta et sans pourtant se retourner vers Elliot, il reprit la parole.

- Tu sembles très désireux de faire honneur à ta famille et c'est bien normal. Mais il va falloir que tu réfléchisse un peu plus à la façon dont tu t'y prends. Malgré les prédispositions du sang, il ne tient qu'à toi d'être un vulgaire sorcier comme un autre ou d'être un Rosier. Réfléchis Elliot. Et si tu es réellement un Rosier, je suis sûr que tu trouveras un moyen de me rendre fier. Fils.

Evan eu un étrange sourire en choisissant ce dernier mot. Il n'était pas encore sûr de saisir tout la profondeur de ce que ce terme impliquait. Un chose était sûr cependant, c'est qu'il ne sonnait pas si faux dans sa bouche.


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