Trop de secrets tue les secrets
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NPC Eli
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Dylan Doe

& Alastor Maugrey


Dylan était bien trop désorienté pour comprendre les subtilités de ce qu'il s'était passé auparavant. Crispé sur son poignet sectionné, il se débattait pour ne pas déchirer ses cordes vocales à force de hurler et pour ne pas s'évanouir. La douleur se répandait en lui et bien qu'il avait déjà subit le sortilège d'Endoloris auparavant, c'était pour lui la pire de toute. Il avait perdu une main. Cette idée torturait son cerveau autant que son corps.

Il comprit que quelque chose se passait seulement lorsque la blonde l'agrippa. Il la supplia du regard de l'aider ou du moins de ne pas le faire souffrir plus. La sensation du transplanage vint comme un soulagement extrême. Malgré la nausée qui n'arrangeait pas la douleur, il savait qu'il était maintenant loin du sadique qui lui avait coupé la main.

- Merci, merci... Merci. souffla-t-il tremblant encore de tout son corps.

Bien que c'était sa main gauche qui lui manquait, être debout lui donna l'impression qu'on lui avait aussi volé ses jambes. Incapable de tenir, il s’agrippa à l'auror qui le mena vers un lieu qu'il n'eut pas vraiment le loisir d'observer. Il était loin de Saïd Wilkes et c'était tout ce qui lui importait pour l'instant.

Ils entrèrent dans un bâtiment dont le vieux parquet crissa sous leurs pieds. Elle l'installa dans un fauteuil. Il ne voulu pas la laisser partir mais lorsqu'elle s'éloigna sa main tremblante ne parvint qu'à caresser faiblement son bras.
Dylan eu alors la terrible idée de jeter coup d’œil à l'origine de sa douleur. La vision du vide là où aurait dû se trouver sa main faillit le faire hurler, vomir et s'évanouir en même temps. Laissant échapper un râle plaintif, il se mordit la lèvre si fort que le goût du sang jaillit dans sa bouche. Le mercenaire détourna le regard, la sueur ruisselant sur son visage.

- Zoya... P-Pourquoi... ?commença-t-il faiblement mais le son d'un nouveau transplaneur non loin écrasa sa trachée et sa question.

- Non... NON ! Je jure ! Je t'ai dit la vérité ! Je t'en supplie ! ZOYA, JE T'EN SUPPLIE ! Ne le laisse pas- Ne le laisse pas me- supplia-t-il de toutes ses forces alors que le son des pas sur le vieux parquet venait les rejoindre.

- Par Merlin qu'est-ce qui se passe ici ?! grogna Alastor qui entra dans la pièce de son élégance habituelle.

Il savait en entendant l'alerte de la vieille cabane que c'était le moyen de Zoya de le recontacter. Il n'avait pas hésité une seconde et s'était évaporé de son bureau au ministère sans même s'excuser auprès de l'homme venu lui parler. Tout ce à quoi l'auror songeait était à Zoya, tendant désespérément le bras pour atteindre Saïd Wilkes et s'échapper. Avait-elle enfin décidé de trahir l'Ordre ? Rien que cette petite alerte soulagea son mentor et chassa cette idée de sa tête. Il pouvait encore compter sur elle.
Trop obnubilé par l'orientation de Zoya, il en avait quelque peu oublié la mission qu'il lui avait confié. En entendant des cris à son arrivée, son nerf reptilien lui hurla que la gamine était peut-être en danger. Mais dès qu'il la vu, son air constipé habituel au visage, il su que ce n'était pas le cas. Restait à savoir qui était le braillard qui hurlait pour sa vie.

En voyant une autre silhouette que celle de Saïd et son couteau, Dylan se calma et expira avec force, plein de soulagement.
- Oh putain... Putain merci putain !
Mais quelques secondes après le soulagement lui suffit à reconnaître l'homme et sa voix bourrue. Ce n'était pas n'importe qui. C'était Alastor Maugrey. Il était auror donc quelque part plus réglo qu'un ex-mangemort en liberté mais il était aussi connu pour être l'un des moins réglo de la profession. Et même s'il l'avait été, Dylan n'était pas le plus inoffensif des citoyens.
- Putain Zoya... gémit-il.
A force de la voir faire du zèle, le mercenaire en avait oublié le rang de la jeune femme.

D'un coup de sa cane sur le sol, Alastor Maugrey fit jaillir des chaines de fer qui vinrent sécuriser l'homme à son fauteuil. Juste pour être sûr, l'auror ajouta des menottes à ses chevilles et un sortilège d'emprisonnement marqué sur le sol autour du fauteuil. L’œil bleu magique ne manqua pas de remarquer le sale état de l'individu et sa plaie toute fraîche, ce qui fit grimacer FolOeil.

- Tu m'explique ? demanda-t-il simplement en se tournant vers Zoya.


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Zoya Horlov
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A l’entendre le remercier ainsi, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. Elle n’était pas innocente dans le fait qu’il ait perdu sa main, parce qu’elle aimait un homme complètement instable, qu’elle le connaissait et elle aurait dut le savoir, elle aurait pu l’arrêter avant qu’il fasse le con mais une autre voix en elle lui murmurait qu’au final, Saïd avait réussi à lui faire cracher une partie de ce qu’elle voulait entendre. Assez suffisante pour qu’elle recolle un début de puzzle, le reste, c’était Maugrey qui répondrait à ses questions. Mais maintenant qu’elle entendait Dylan le remercier, elle ne put s’empêcher de lui administrer une petite tape amical à l’épaule en lui répondant franchement :

« Me remercie pas encore, je suis pas persuadée que ce qui nous attends sois mieux »

Devant cette bicoque, Zoya se montrait prudente, persuadée de recevoir un piège en pleine gueule si elle marchait au mauvais endroit et avec un blessé qui tenait à peine debout dans les bras, cela devenait directement plus compliqué pour esquiver ce genre de connerie. Mais fort heureusement, il ne vivait plus là, le système de sécurité avait été revu à la baisse, devinant aussi que le ministère ne devait pas y être pour rien, Alastor collectionnait les mauvais rapports pour utilisation abusif de la magie en milieu moldus. Au final, il n’était pas étonnant de savoir que Zoya semblait suivre parfaitement les traces de celui qui s’était arrangé pour faire d’elle une Auror.
Aidant le bougre à s’installer sur le fauteuil, elle jeta brièvement un œil à sa blessure, retenant une envie de gerbé en voyant la gueule que ça avait. Elle se frotta le front comme pour chasser un coup de chaud,  sentant alors quelque chose de collant sur son visage, elle regarda ses doigts, les frottant, reconnaissant rapidement le sang qui commençait déjà à sécher. Il lui demandait pourquoi et elle n’avait aucune réponse suffisante à lui fournir. Elle s’apprêtait à fouiller dans les affaires de son mentor à la recherche d’un quelconque miroir pour pouvoir se nettoyer le visage quand le craquement sourd d’un transplanage se fit entendre, accentuant le délire paranoïaque du chasseur qui craignait déjà pour sa vie :


« Ta gueule ! »

Lui balançait-elle, sa baguette entre ses doigts crispée, elle fixait l’entrée rapidement rassurée d’entendre la voix de Maugrey à l’autre bout de la pièce et de le voir enfin apparaitre. Elle ignorait complètement l’attitude qu’elle aurait à prendre avec lui, les derniers évènements n’aidaient en rien, mais elle le savait, il ne l’avait pas dénoncé.
Dad’ semblait soulagé, jusqu’à ce qu’il se souvienne qu’elle était Auror et que Fol’œil l’était tout autant qu’elle. D’ailleurs, le maître des lieux le fit rapidement savoir, enchainant le pauvre chasseur, elle fronça les sourcils en le voyant, jusqu’à preuve du contraire, il était toujours son prisonnier à elle. C’est là qu’il remarqua la blessure, fraiche.


« Tu préfèrera ne rien savoir et ça ne change rien à ce que tu m’as demandé. Tu voulais le proprio de la baguette, je te l’ai ramené. »

Cherchant son paquet de cigarette, elle soupira en remarquant que celui-ci ne se trouvait plus dans ses poches, certainement resté dans ce bar avec Saïd. Elle se mordit la langue, se concentrant alors sur ce qu’elle savait plutôt que sur ce qu’elle ignorait.

« Et c’est plutôt toi qui me doit des explications. », s’installant sur l’accoudoir du fauteuil auquel Dylan était installé, elle reprit : « Notre ami ici présent m’a raconté une histoire très intéressante, d’une rock star et d’un fugitif. Et tu sais ce que je me suis dit en l’écoutant ? Que quelqu’un me prenait franchement pour une conne, n’attendant même pas que j’écarte les cuisses pour me prendre par derrière. Vous vous faites une bouffe en l’honneur du bon vieux temps qui nous rattrape et je ne suis pas invité ? » Elle esquissa un sourire, en colère d’apprendre qu’ils étaient tous en train de protéger un type qu’ils avaient tous abandonné à Azkaban alors qu’elle leur avait dit noir sur blanc qu’il ne faisait pas partie des groupies de voldy.
Elle quitta son siège, s’approcha lentement de Maugrey, fixant ses yeux. Zoya devait être une des rares personnes à ne pas être troubler par l’iris fou et bleu électrique.


«Tu vas leur dire quoi ? Quand ils vont te demander comment tu l’as retrouvé ? »
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Alastor Maugrey

& Dylan Doe


Préférer ne rien savoir ? Alastor eu une grimace qui découvrit ses dents blanches.
Ça n'était pas faux qu'avec Zoya, les résultats avaient toujours étés plus important que la façon dont elle s'y prenait pour les avoir. A la guerre, elle était le mal pour un bien et Alastor avait fermé les yeux pour essayer d'oublier qu'il envoyait une bonne gamine en pâture pour des informations.
Mais si l'auror avait été capable de fermer ainsi les yeux, c'était qu'il faisait confiance à Zoya et pour quelqu'un comme lui, c'était quelque chose de très improbable. Et aujourd'hui ? Même malgré le fait qu'elle se soit opposée à lui, qu'elle ait sauvé un mangemort et qui sait quoi d'autre, Alastor trouva la force de ravaler sa colère.

Comprenant que l'homme était celui dont la baguette avait été trouvée dans les ruines de la maison de la famille Black, Fol Œil s’apprêta à congédier la jeune femme afin d'avoir une petit conversation avec lui. Mais Zoya l'avait devancé et s'attaquait maintenant à son mentor pour en savoir plus. Il l'écouta avec une expression fermé, restant concentré sur leur prisonnier, tremblant et haletant.

- Tu parlais pas autant quand y avait ton petit ami dans le coin. grogna-t-il avec amertume. Comme si la gamine n'avait rien à se reprocher.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? dit-il enfin en se retournant vers Zoya. Tu savais que c'était pas terminé. Qu'est-ce que tu voulais, hein ? Que je te remettes là où t'étais ?! Je vois que t'as pas eu besoin de moi pour ça !
S'il y avait bien une chose qu'il avait espéré pour Zoya après tout ce que la guerre avait pu lui prendre était qu'elle puisse enfin mener une vie normale, loin de la perversité qu'il lui avait obligé à côtoyer. En lui trouvant un job au ministère à ses côtés, il pensait vraiment lui permettre de reprendre à zéro. Il l'avait vu lentement décliner, se faire rejeter dans un coin, pourrir dans son vieil appart à Pré-Au-Lard, mais pour lui c'était toujours mieux que ce qu'elle avait pu vivre pendant la guerre.
Alors la voir aux côtés de Saïd était la pire chose. Non seulement il apprenait qu'un démon était de retour sur Terre, que cela signifiait que l'armée du Seigneur des Ténèbres reprenait sa puissance d'antan, mais aussi que les doutes qu'il avait eu concernant sa petite protégée pendant ces années noires étaient vraies. Elle avait côtoyé le diable de trop près et s'en était entichée comme une stupide lycéenne en manque d'action.
Et le pire était que quinze ans plus tard, alors qu'elle avait maintenant un logis, un boulot et des responsabilités, elle n'avait hésité à se jeter à nouveau dans ses bras. Ou était-ce qu'elle ne l'avait jamais quitté, mentant à son mentor tout ce temps ? Peu importe le scénario qu'Alastor s'imaginait, c'était toujours pire.

- J'ai compris. Tu l'as trouvé et maintenant tu veux ta petite friandise ? Et ben devine quoi, y en a pas. J'en ai marre de t'entendre gémir comme une gamine. Tu pleure parce que t'as pas été invité à leur petit barbecue ? Ils veulent pas te voir et tu sais très bien que tu peux pas les blairer non plus ! On est peut-être du même côté qu'eux, mais on est pas comme eux, Zoya ! Nous on agit, on fait ce qui doit être fait pendant qu'eux chantent Kumbaya en attendant les jours meilleurs !

Alastor explosa. Il s'était toujours considérer comme l'un des membres les plus important de l'ordre sans se tromper. Mais il avait aussi toujours ressenti qu'il était décalé par rapport au reste du groupe. Les dîners de famille au Square Grimmault, les gosses au QG pendant les vacances scolaire, la sécurité personnel de Monsieur Potter, Sirius le dépressif, aimant à détraqueurs et aurors et son idote de femme Amy Loreens. L'ordre du Phoenix s'était transformé en un mélange de colonie de vacances et de série B auquel FolOeil avait horreur de participer. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas le rire des enfants ou la bonne cuisine de Molly, mais cette ambiance frivole l'horripilait car il leur mentait à tous en leur faisant croire que la Guerre et la Mort ne frappait pas à la porte.

Alastor souffla, surprit de sentir le poids d'une telle colère cachée s'alléger quelque peu. Il eu un regard pour Zoya, presque désolé qu'elle ait eu à entendre ça. Mais il savait que la colère ne le faisait pas mentir lorsqu'il disait "nous" au lieu de "toi". S'il y avait quelqu'un pour partager le sentiment de Maugrey Fol Oeil, c'était bien Zoya.

- Tu sais ce que je vais leur dire. Je vais dire que c'est réglé et ils s'en contenteront. répondit-il plein d'amertume. Peut-être était-ce le fait d'être face à Zoya qui faisait cela, mais une sensation le frappa plus fort que jamais. Il nettoyait la merde des autres.

Il se força à chasser cette idée de sa tête et se détourna de Zoya pour s'approcher de l'individu. Il savait qui il était même s'il n'avait jamais eu affaire avec lui directement. Ce "Daddy" s'était fait un sacré nom dans les recoins sombres du monde de la magie. Un homme qui n'a pas peur de se salir les mains s'il les voit ensuite remplies d'or. Il put voir dans les yeux bleus du mercenaire que ce dernier le connaissait aussi de réputation.
- Que sais-tu ? demanda-t-il d'une voix douce mais menaçante. Son oeil magique ne put s'empêcher de faire un aller-retour entre le visage de Daddy et son poignet sectionné. Le pauvre bougre avait assez souffert pour que l'auror ne se sente pas obligé de le mal mener pour qu'il parle.

- Je... Je lui ai déjà tout dit. Je surveillais Amy Loreens. M-Mais c'est elle qui a foutu le feu à sa maison. Je jure que j'ai rien fais. répondit-il d'une voix faible mais le temps lui avait permit de retrouver un peu de hargne et de courage. De ses yeux bleus, il défia l'auror qui eu un rictus avant de sourire.

- Je sais comment tu marche Daddy, mais j'suis à la dèche et j'ai pas le temps de graisser ta pâte de chien galeux. Que sais-tu à propos de Sirius Black ? demanda-t-il, ses deux yeux fixés sur lui.

Dylan fit tout pour paraître neutre mais c'était déjà trop tard. Le visage mutilé de Fol Oeil changea. Tout deux savaient que l'autre savait.
Pour Dylan, cela impliquait soudainement beaucoup de choses. Pouvait-il encore vendre l'info au ministère ? Si le ministère le savait, pourquoi n'était-ce pas encore publique ? Non, Alastor savait, mais pourquoi ne pas informer ses collègues ?
Pour Alastor cela venait confirmer ses craintes. C'était une des choses qu'il ne fallait pas que les gens sachent et si ce mercenaire avide d'or le savait, il était possible que l'info soit déjà partout. Mais il était aussi possible qu'aussi malin qu'il était, Daddy ait préférer faire monter les prix avant de vendre la mèche.

- Qui d'autre sait ? demanda-t-il alors. Dylan serra les dents dans un sourire indescriptible. Fol Oeil prit alors le moignon du prisonnier, ne se souciant pas du pus et du sang qui gicla alors qu'il serra avec force. QUI D'AUTRE SAIT ! hurla-t-il pour couvrir ses cris de douleur.

- ZOYA, ZOYA AIDE-MOI ! JE T'EN SUPPLIE AAAH ! hurla Daddy mais aucun nom que celui de Zoya ne vint à ses lèvres.

- Je sais même pas pourquoi je me donne tout ce mal. dit alors en se relevant. Il essuya sa main souillée et agrippa sa cane pour la pointer vers Dylan qui gigota dans ses chaines sans pouvoir s'en défaire. En voyant Fol Oeil le mettre en joug, il se figea.

- Non ! Non tout mais pas ça ! Pas ça ! hurla-t-il.
- Legilimens ! rugit Alastor.

L'auror se sentit plonger dans les souvenirs du mercenaire. Son expression terrifiée se changea en assurance et en dédain alors qu'il remontait dans sa mémoire. Mais quelque chose clochait. Alors que les images qu'il voyait devaient être des fragments des souvenirs du mercenaire, tout ce qu'il vit fut son expression victorieuse. Son rire résonna aux oreilles de l'auror qui tenta de mettre fin à son sort mais quelque chose le retenait. Le rire se fit de plus en plus fort jusqu'à ce que soudainement, le noir complet.

La masse de l'auror s'écrasa au sol brutalement, inerte. Dans son fauteuil, celui qui s'était recroquevillé de peur trembla. Mais ses soubresauts se révélèrent rapidement être des hoquets de rire au lieu de pleurs. Dylan explosa enfin de rire, plein de soulagement.

- Haha prend-ça ! Personne ne vole Daddy ! Zoya, aide-moi. Il faut se barrer avant qu'il se réveille.



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Zoya Horlov
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Elle resta inerte devant ces paroles, il n’avait pas tort, elle n’était qu’une gosse attendant simplement une récompense pour une bonne note. Elle baissa les yeux, déglutissant avec difficulté. Etait-ce trop demander d’avoir l’impression que quelqu’un se souciait de ce qu’elle faisait, que cela avait une quelconque importance pour une fois, que tout ce boulot ne serait pas balayer par un bébé devenu ado. Il avait touché au bon endroit, la gratitude, c’était pour les faibles. On était là pour faire ce que les autres étaient incapable de faire, parce que dans une guerre il n’y a pas de règle et ce sont ceux qui n’osent pas mettre la main dans merde qui finisse la gueule dedans. Fol’œil le savait, elle le savait, plus quiconque il pouvait comprendre ce qu’elle ressentait mais alors que lui semblait avoir pleinement accepté son rôle, l’ancienne serdaigle continuait de se torturer, de repenser à tout ce qu’elle avait laissé derrière elle pour que tous ceux qui crache dans son dos aujourd’hui puisse avoir une "vie normale". Elle n’avait jamais aspirer à la normalité, qu’elle considérait comme ennuyeuse mais il y avait des soirs où elle se disait que peut-être, ce n’était pas si mal, mais elle avait laissé ces chances d’une vie classique le jour où elle s’était simplement impliqué dans une guerre.

Plus que quiconque, Zoya avait simplement besoin d’avoir une famille, un semblant de famille, ses pensées se tournèrent vers le petit Bran. Ce sale gosse qu’on lui avait mis dans les bras, l’obligeant à lui mentir jour après jour sur son père, pour sa sécurité. Elle les jalousait tous pour leur naïveté, leur vie bien rangée, avoir un boulot, un mari, des enfants, une maison et n’avoir que pour seul soucis en tête les factures qui pouvaient arriver et l’avenir des gamins. Elle acquiesça à ces mots, le problème était réglé et c’était tout, c’est ce qu’elle-même aurait dit alors pourquoi le contredirait-elle. Finissant par faire un pas en arrière, elle se détourna simplement pour laisser Alastor faire ce qu’il avait à faire avec Dylan. Le regard dans le vide, elle retrouva pourtant du poil de la bête quand Dad’ se mit encore une fois à hurler, ce qu’il savait, elle se souvenait de ces mots, de cette histoire avec Amy. Il ne lui avait pas dit qu’il avait trouvé Sirius là-bas mais elle l’avait vu dans ses yeux que le fugitif se trouvait chez sa femme au mauvais moment. Une information pareil valait un sacré paquet de thune, son devoir aurait été d’ailleurs d’arrêter Black mais elle connaissait la vérité et si il Fol’œil lui avait filé cette baguette c’était bien pour protéger la blondasse et son mari.

Ses pensées s’entrechoquaient, entre le paquet de fric qu’il y avait à faire et les raisons qui poussaient Maugrey à encore faire le sale boulot pour des gamins trop con. Ses yeux se posèrent sur son mentor, observant celui-ci interroger Daddy. Il n’hésitait pas une seconde à lui faire du mal pour pouvoir obtenir ce qu’il voulait et il n’était pas difficile de voir dans son comportement tout ce qu’il pouvait détester chez Saïd. Elle esquissa un sourire devant l’ironie de cette situation, observant l’homme qui lui avait tout apprit faire son travail. Il sorti sa baguette, tentant alors d’entrer dans l’esprit du chasseur, la magie, cela rendait les choses parfois trop facile. Tellement facile qu’on en oublie de se protéger. Lorsqu’elle vit Alastor s’écrouler au sol, elle recula d’un pas, surprise. L’observant de longue seconde avant d’être éveiller par l’appel de Dylan. L’aider, se tirer. Se barrer avant qu’il ne se réveille. Son regard se posa sur Dylan.


« Réponds à la question… »

Murmura-t-il en guise de réponse. Elle laissa tomber sa baguette au sol, s’approchant de Dylan rapidement, elle le fouilla entièrement, jeta au sol tout ce qu’elle pouvait sortir de ses poches avant de sortir son propre briquet.

« Ecoute, je vais t’aider à te souvenir...Ton gamin, il est mort cramé vif là-bas n’est-ce pas ? »

Elle esquissa un sourire mauvais en jouant avec le capuchon de son zippo, clic, clac, clic, clac.

« Dad’…M’oblige pas à faire un truc que j’ai pas envie de faire »

Elle alluma le zippo. Elle l’approcha doucement du fauteuil, s’apprêtant à y mettre simplement le feu mais avant même de l’atteindre, elle referma le zippo.

« Non…T’as assez morflé pour ce soir…Mais tes gamins par contre… »

Une étrange lueur naissait au fond de ses yeux.

« Dépêche-toi de me donner l’info, où je retourne là-bas, je les traquerai, les chasserai et je ne serai pas la seule à le faire. Et tu sais ce qui sera le pire, c’est que tu sera incapable de les pleurer parce que, tu vois, je suis quelqu’un de sympa »

Retournant reprendre sa baguette…

« Je te ferai oublier leur existence, à chacun d’entre eux. »

S’approchant du corps inconscient de Fol’œil, alors qu’elle faisait référence au sort d’oubliette, elle ne pu s’empêcher de se dire qu’il serait très simple de faire oublier à Maugrey l’existence de Saïd…

« T’es loin d’être con chéri…Alors réfléchis et fais vite parce qu’à son réveil, je t’efface sa mémoire et je disparais pour une partie de chasse »
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Dylan Doe

& Alastor Maugrey

Il n'y avait rien pour indiquer à Daddy que Zoya était d'aucune manière de son côté. Pourtant, lorsque Alastor Maugrey s'écrasa au sol inconscient, Dylan ne pût s'empêcher de rire en sentant le poids de la peur s'ôter de ses épaules. Seul avec Zoya, il se sentait soudainement hors de danger. Bien que l'autre auror aurait peut-être plus de scrupules à le torturer, il avait malheureusement tord.

-Déconne pas Zoya... souffla-t-il alors que Zoya se mît à le fouiller, ne semblant pas vouloir l'aider. Le mercenaire comprit rapidement qu'elle avait quelque chose en tête et qu'elle n'allait sûrement pas faire la petite fille sage, pourtant son sourire de soulagement eu du mal à disparaître lorsqu'il l'observa. Elle n'allait pas lui faire du mal, si ?

Interdit, il l'observa jouer avec son Zippo. Son expression s'assombrit, non pas à cause de la menace qu'il avait du mal à prendre au sérieux mais à cause du souvenir de Zenny, hurlant de douleur alors que sa chair fondait lentement. Pauvre gosse. Ce fut le souvenir d'avoir échappé de peu à une mort très douloureuse qui crispa le mercenaire dans son fauteuil alors qu'il observa la flamme s'approcher.
- Tu sais pas ce que tu manque si tu me tue. craqua-t-il en sifflant entre ses dents serrées. Joueuse, Zoya s'eloigna, s'attaquant à quelque chose d'autre que la carcasse mutilée de Daddy.

La mâchoire du prisonnier se serra de plus belle. Ses gamins. Ses hommes. Il y avait de quoi faire hurler n'importe quel père. Mais dans les yeux de Daddy, ce ne fut pas de la peur ou de la peine qui brilla, mais de la colère et une pointe de défi. Il écouta Zoya déblatérer ses menaces, mais plus elle parlait et plus le visage de Dylan se détendît. Ce discours visant à le faire plier, il l'avait entendu cent fois en long en large et en travers. Voir la belle Zoya jouer à ce jeu là était quelque peu décevant mais aussi un peu mignon. Il s'autorisa un petit sourire.

- Je me disais bien qu'il était temps que tu menace mes gosses. Mais laisse-moi te dire quelque chose, c'est juste une appellation. Ils peuvent très bien s'occuper d'eux-même et si c'est pas le cas, c'est qu'ils n'ont rien à faire avec Daddy.
De toute manière je suis pas sûr qu'il en reste tant que ça pour toi après le passage de notre cher Saïd.

Aller Zoya, t'es maligne. Regarde ce qui est arrivé à notre cher ami. Même lui a pas réussi a fouiller dans ma tête, tu pense pouvoir faire mieux ? Ma tête est un coffre fort poupée. J'suis le seul qui décide c'qui reste et c'qui sort. Tu peux toujours faire le ménage dans la sienne, mais ça t'en rajoutera pas dans ta caboche.


A voir son expression détendue et amicale, on aurait presque pût oublier que Daddy criait pour sa vie quelques minutes auparavant. Mais ça avait été une faiblesse et une erreur car en l'espace d'un instant, la douleur de son membre sectionné lui avait fait oublier l'essentiel.
Si on était venu foutre la merde dans son petit royaume, si on l'avait trimbalé et malmené, c'était pour obtenir quelque chose de lui. Il le savait, ce qu'il y avait dans sa tête valait un paquet de pognon et la vie de plusieurs personnes et peu importe ce que les autres trouvaient comme moyen, il était le seul à pouvoir décider de qui en profiterait.
Mais alors qu'il regarda Zoya, son sourire diminua et son expression perdit lentement de son arrogance. Baissant les yeux, il se retint de la supplier à nouveau du regard. Il le savait, leur relation avait bien dépassé le stade professionnel et cela pouvait l'aider autant que ça pouvait l'affaiblir.

- Ecoute, t'as déjà tout essayé. T'as tué mes gars, tu m'as menacé de toutes les manières possibles. Putain vous m'avez coupé la main et vous m'avez torturé ! Et où ça t'as mené, hein ? La seule chose que t'as pas encore testé, c'est d'être un peu gentille. Dis-moi, est-ce que ça a si mal marché la dernière fois ? demanda-t-il alors, ses yeux bleus venant chercher ceux de la blonde.
Pourquoi ne s'était-elle pas simplement amenée pour lui parler ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle pense qu'amener un monstre avec elle l'aiderait dans la négociation ? Daddy ne le savait pas et il comprenait dans ses questions que la jeune femme avait bien changé depuis leur dernière rencontre. Il espéra néanmoins qu'elle n'ai pas tout oublié de cette dernière fois.

Zoya, j't'en pris. Aide-moi et je te promet, tu l'auras ta putain de friandise. supplia-t-il enfin.

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Les yeux de l’auror se posèrent sur Dylan, voir sa petite gueule souriante, l’air de défis et surtout le soulagement sur sa face, c’était un mélange détonnant de souvenir, de ces quelques moments qu’ils avaient partagé. Il avait été une mine d’info pour elle et elle en avait été de même pour lui. Leur jeu avait été un bon moyen à une époque sombre de sa vie d’oublier simplement ce qui n’allait pas. Difficile de tout balayer d’un geste de la main. Maintenant, elle se trouvait devant un choix qu’elle n’était pas certaine de pouvoir prendre. Ses yeux se posèrent sur Maugrey, s’éloignant de Dylan, elle plaça ses doigts au niveau de la nuque de son mentor, cherchant à sentir les battements de son cœur sur sa peau. Elle avait besoin d’être rassurer. Cela avait beau être un connard indescriptible, c’était un connard en qui elle tenait particulièrement. Il suffisait de voir son regard posé sur le corps inconscient pour le comprendre. Elle avait tant perdu qu’elle se raccrochait aux seuls constants de sa vie. Fronçant les sourcils, elle aurait aimé pouvoir lui demander pourquoi…Pourquoi il ne l’avait pas simplement dénoncé. Bien sûr, il y avait de forte chance que le ministère de la magie l’envoie chier devant une théorie aussi tirée par les cheveux qu’un mangemort mort depuis quinze ans, qui ne l’est pas vraiment.  Plus encore, elle ne souhaitait pas le décevoir, pas encore.

« T’as plutôt intérêt à être réglo avec moi, pas de petit manège », elle se leva, se tourna vers Dylan, « pas de manipulation, pas de petit jeu, bref, me saoul pas parce que je te jure qu’en ce moment je suis à deux doigts de faire au plus simple : rangement par le vide »

En d’autre terme, buter tous ceux qui la faisait chier. Serait-elle réellement capable de le faire, c’était une autre histoire. Mais il suffisait de la voir pour comprendre que quelque part, elle était au bout du rouleau et qu’elle risquait réellement d’exploser. Cela faisait quinze ans que sa vie se résumait à très peu de chose, quinze ans qu’elle a remué cette guerre qui l’a brisé, qu’elle se réveille en sueur devant de terrible cauchemars.  D’un mouvement du poignet, les chaînes qui l’entravaient glissèrent sur le sol. Elle lui tendit la main, l’aidant ainsi à se relever alors qu’à leur pied des grognements commençaient à se faire entendre. Elle posa un regard sur le rustre d’Auror qui se réveillait, se mordant la langue à l’idée de l’abandonné encore une fois.

« Putain je te jure que tu as intérêt que ça en vaille la peine. »

Agrippant sa main, elle le regarda dans les yeux.

« Preuve de bonne foi, choisi le terrain et grouille toi, il est de mauvais poil au réveil »
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Suite: Portoloin

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Got a secret, Can you keep it?










Le craquement sourd se fit entendre en échos dans la maisonnée. Se frottant une nouvelle fois les yeux, elle effaça toutes marques de sensibilités sur son visage. Sa baguette encore en main, elle observa Maugrey. Déposant ses yeux sur lui, celui –ci semblait toujours pas vouloir sortir du cirage malgré quelque grognement qu’il laissait échapper. Putain, même en dormant ce gars arrivait à trouver le moyen de râler. S’accroupissant, elle tenta tant bien que mal de relever le bougre, à défaut de le mettre sur ses deux jambes, elle réussit quand même à le mettre assis, adosser au rebord du fauteuil sur lequel s’était retrouver Dad’ quelques minutes plus tôt. Elle ignorait complètement comment il allait réagir, après tout, Dylan était certainement loin à présent, elle osait espérer qu’il suivrait son conseil. Elle tapota légèrement la joue d’Alastor, tentant tant bien que mal de le réveiller.

« Putain papy, fait pas chier et réveille-toi »

Finissant par lui mettre une gifle monumentale, elle s’en fit mal au plat de sa main mais la réaction de escompter n’eut pas lieu, un autre grognement et rien d’autre. Elle soupira. Finissant par s’asseoir par terre, en face de lui. Il ne lui restait plus qu’à attendre en réalité. Elle ne voyait que ça. Attendre. Au moins, elle pourrait lui dire que l’histoire Dad’ était passé, il lâcherait l’affaire maintenant, n’en restait pas moins que la grande majorité du bureau des Aurors étaient toujours derrières le cul de Black. C’était juste une épine du pied qu’elle avait retiré mais y avait un tat d’autre merde qui leur courrait derrière. Jouant avec sa baguette, elle se maudissait de ne pas avoir embarqué le paquet de cigarette. Mais le fait est qu'elle avait balancé toute sa vie à un mec qui pourrait se faire un sacré paquet de blé avec ce qu’il savait et que le fait d’en avoir parlé avait fait ressurgir un paquet de souvenir dans sa tête.

Enfonçant la main dans ses poches, elle sortit son portefeuille. Observant la photo d’un bébé qu’elle tenait dans les bras. Pourquoi avait-elle demandé à faire cette photo ? Pour se rappeler chaque jour les prix qu’elle avait payé dans cette guerre. Elle regardait la pâleur de cette peau, le nouveau-né avait l’air d’être simplement endormie dans les bras d’une mère trop émue pour sourire. Cela aurait pu être une très jolie photo si au fond de sa mémoire ne se trouvait pas l’image d’une pierre tombal, sans nom, vide, avec seulement une date de début, une date de fin, la même, identique. Son cœur semblait lourdement se pincer, pourquoi regrettait-elle autant une petite chose qu’elle n’avait même pas eu le temps de connaître, une petite chose dont elle avait ignoré l’existence jusqu’à son arrivée impromptue.

Rangeant la photo, elle fixa Maugrey, celui-ci semblait enfin enclin à vouloir ouvrir un œil.

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okMJ

NPC Eli
NPC Eli
Gallions : 996
Alastor Maugrey

Fol'Oeil


A ses oreilles résonnait encore le rire de ce maudit mercenaire. Même inconscient, l'auror comprenait que le lascar était sûrement loin. Il grogna.
Un sort de blindage d'esprit. Alastor aurait dû y réfléchir à deux fois avant de se plonger dans la tête d'un inconnu, mais il avait aussi de quoi se demander pourquoi quelqu'un comme Daddy connaissait ce sort. Réservé aux langues de plombs et à certains membres speciaux du Ministère de la Magie, même les aurors n'avaient accès à une telle protection.
Sans avoir comprit le pourquoi du comment, l'auror émergea lentement de son court coma.

Au lieu du vieux parquet de la cabane ce fut le vieux cuir du fauteuil qu'il senti contre son dos. Quelqu'un l'avait redressé et il mit quelque seconde à se rappeler de Zoya. Avec un grognement, il ouvrit enfin les yeux qu'il posa sur elle. Le sentiment de défaite titilla son égo, mais Fol Oeil n'était pas devenu l'auror le plus redoutable et le plus défiguré en faisant un parcours sans faute. Plus que sur ce qu'il s'était passé, l'auror se concentra sur ce qu'il allait se passer maintenant qu'il était de nouveau conscient.

- Bouse... grommela-t-il en de redressant un peu. Tout va bien gamine ?

S'assurer de l'état de sa coéquipière était un réflexe mais Alastor ne tarda pas a sentir ses neurones rassembler le puzzle. Daddy n'était plus là où du moins l'auror ne l'entendait pas respirer dans les parages. Cela signifiait qu'il n'était pas un danger actuellement. Mais Zoya, elle, était encore là et clairement très calme.

- Alors, qu'est ce que j'ai manqué ? demanda-t-il calmement avec un soupir.

Il savait déjà que la réponse n'allait pas lui plaire.


okMJ

AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
Got a secret, Can you keep it?
« Si ta joue pique, c’est normal…J’ai voulu te réveiller mais putain, t’as le sommeil lourd… »

Elle espérait que commencer avec une note de plus ou moins d’humour, elle pourrait atténuer un peu la future colère de Maugrey. Elle le redoutait, pas tant à cause de sa réputation mais parce que son avis comptait beaucoup trop pour elle. Elle n’aimait pas l’idée de l’avoir déçu, de le décevoir encore maison et de savoir qu’elle le décevrait encore plus tard. Elle esquissa un sourire, se frottant légèrement le bras à l’endroit où elle avait fait apparaitre sa marque quelque minute plus tôt. Cela lui donnait toujours une sensation de brûlure intérieur, et ce pendant plusieurs heures. Y avait fallu qu’elle le montre.

« Il n’est plus un problème »

Mais elle le savait, si cette réponse devrait satisfaire le reste de l’ordre du phénix, il n’en était rien pour Alastor Maugrey Fol’œil, il allait vouloir en savoir plus et il suffisait de voir son putain d’œil bleu électrique s’exciter pour le piger. Elle soupira, il voulait l’histoire version non censuré, elle le lui donnerait.

« Je l’ai emmené quelque part ou vous pourrez pas le trouver. Jouer les gentilles parfois ça porte ses fruits. C’est pas la première fois que je marchande avec ce type et c’est bien là le truc, ce mec marchande. Je lui ai donné quelque chose de beaucoup plus intéressant que Black. Mais si tu veux tout savoir, il sait que madame Black n’est pas morte, du moins, il a un doute, il est persuadé d’avoir vu quelqu’un transplaner à l’intérieur des flammes de l’enfer. »

Elle y mettait le ton, comme si elle prenait toute cette histoire à la légère mais ça cachait seulement tout le sérieux de l’info qu’elle avait filer à Dad’ pour le détourner de Black. Bien qu’elle n’était pas complètement persuadée qu’il vende ce qu’elle lui avait filer. C’était un risque qu’elle était prête à prendre. Dans un élan d’altruisme qu’elle-même avait du mal à piger. Peut-être parce qu’elle ne souhaitait pas savoir qu’une gosse puisse perde sa mère et son père en aussi peu de temps. Elle avait vu cette douleur chez Bran et ne souhaitait pas savoir qu’une autre gosse pouvait vivre la même chose. Si son sacrifice pouvait permettre à la mère et la fille de se revoir…Et pourquoi pas dans un futur proche le père…Alors pourquoi pas ? De toute façon, elle savait que ses vieux os ne ferait plus long feu.

« En d’autre terme, l’affaire réglé, Black est le cadet de ces soucis, ça lui a couter une main, ça a failli lui couter la vie deux fois, il est pas prêt de vendre sa vie pour des galions. Après m’être assurer de ça, je suis revenue…Je voulais voir si »

Difficile de balancer une gentillesse à un mec avec qui on avait l’habitude de balancer que des vacheries.

« Je voulais être sûr que t’avais pas fait un arrêt papy, c’est plus de ton âge tout ça. »

Une plaisanterie bien évidemment, elle n’en croyait pas un mot. Maugrey était largement capable de lui mettre la raclé là maintenant…


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okMJ

NPC Eli
NPC Eli
Gallions : 996
Alastor Maugrey

Fol'Oeil


Préparé à entendre la vérité quelle qu'elle soit, Alastor n'eu aucune réaction devant l'humour de Zoya. Si cela ne lui avait pas décroché un sourire, il avait même serré quelque chose en lui. Il savait qu'elle n'avait aucune raison de commencer ainsi si ce n'était pour l'apaiser avant la tempête.

Renfrogné, fatigué et tendu, il se contenta de regarder le parquet devant lui d'un air concentré. Son œil bleu en revanche ne se gêna pas pour tournoyer dans son orbite et se fixer sur le visage de Zoya comme si cela lui extirperait la vérité plus rapidement.

Elle le rassura. Daddy n'était plus un problème. Mais le fait qu'elle n'apporta pas tout de suite les preuves de cette affirmation ne rassura pas du tout Alastor qui se renfrogna de plus belle.
Il n'avait jamais planifié que Zoya s'occupe de ce problème. Retrouver la cible était son job qu'elle avait accomplit. Elle n'était même pas sensé être au courant de pourquoi l'ordre était à la recherche de Daddy, comment pouvait-elle déclarer le problème réglé ? Maugrey n'eut pas besoin d'en entendre beaucoup pour comprendre que la gamine avait creusé bien plus loin que ce qu'il lui avait demandé. Comme toujours.

Alors qu'elle lui expliquait ce qu'elle avait apprit et ce qu'elle avait fait, Fol Oeil resta de marbre, son faciès figé dans une moue grognonne et concentrée. Mais l'esprit de l'auror tournait à une vitesse fulgurante pour évaluer ce que la petite blonde avait pu apprendre du mercenaire, comment, et ce qu'elle avait pu en déduire. Il tenta aussi d'évaluer ce que Zoya avait pu lui révéler pour lui ôter l'esprit du scoop qu'il tenait et à quelle point cela avait aggravé la situation.

L'affaire Black réglée ? Elle ne l'aurait été seulement lorsque son secret aurait été ôté de la tête du mercenaire opportuniste et de ses potentiels clients. Au lieu de faire cela, Zoya lui avait apparemment donné une autre information plus importante encore. C'était comme dresser un loup en le frappant avec un morceau de viande. "Il n'est plus un problème" ? Du point de vue d'Alastor Maugrey c'était bien vrai. Daddy était maintenant une catastrophe.

Si Alastor n'avait été Alastor il aurait hurlé, rugit, pleuré, rit en même temps, faisant exploser tout ce qui était aux alentours pour retrouver un semblant de contrôle sur ses émotions. Mais Fol Œil était un roc. Il resta impassible devant les mots de la belle et sotte Zoya jusqu'au bout sans ciller, bien que dans son esprit se dessinait un tableau des plus sombres. Il eut même la force de décrocher un petit sourire lorsque Zoya le traita de papy. Un sourire bien amer.

- T'as raison je me fais vieux. répondit-il d'une faible voix dont l'humour était si faible qu'elle semblait étrangement sincère.
- J'ai fais ce que je pouvais, ce que je pensais être juste. J'ai essayé... continua-t-il. Son regard jusqu'alors planté dans le parquet se releva enfin pour fixer Zoya de ses deux yeux, une expression pleine de froideur, de déception et d'amertume sur son visage abîmé. Mais on dirait que tu te débrouille très bien toute seule, Zoya.
Parlait-il de Daddy ? Il devenait peu à peu évident dans son regard qu'il ne s'agissait pas de cela, ou du moins pas seulement. Il ne l'avait pas dit mais c'en était trop pour lui. Il était revenu vers Zoya, persuadé de pouvoir lu faire confiance et elle lui avait balancé tous ses reproches à la gueule. Et pour accompagner le tout, un petit ami Mangemort supposément décédé. Elle lui avait amené ce qu'il voulait mais seulement pour disparaître avec et se révéler être une plus grosse fuite d'information qu'un mercenaire profiteur.

L'auror se releva lourdement mais il retrouva rapidement la raideur de sa stance habituelle. Debout, il put regarder Zoya en face et si un inconnu entrait dans la pièce, il aurait facilement pensé que Fol Œil dévisageait un ennemi et non Zoya, sa protégée.
- Donne-moi ton badge. demanda-t-il alors calmement.



okMJ

AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
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Got a secret, Can you keep it?
Elle resta sans voix, devant sa réaction, le changement complet de l’attitude de Maugrey et sa demande. Son badge ? Cette chose n’avait jamais vraiment eu d’importance pour elle au final, elle avait fini Auror parce qu’il lui avait un peu forcé la main, parce qu’elle avait eu besoin de faire quelque chose de bien dans sa vie mais visiblement, c’était jamais assez. Elle l’observa, visiblement blessée, non parce qu’il lui demandait son badge mais par la symbolique qui se cachait derrière ces mots. Il avait décidé à partir d’aujourd’hui que Zoya Horlov n’était plus celle qu’il avait pris sous son aile, qu’elle n’était rien d’autre qu’une traitresse. Et si elle avait pu supporter ce regard à travers les yeux des gens qu’elle n’estimait pas, le voir dans l’œil d’Alastor fut ce qui brisa littéralement la jeune femme, qui s’effondra intérieurement. Son cœur se broyait, essayant de trouver ce qu’elle avait bien pu faire de mal et puis, ce fut une simple évidence. C’était à cause de Saïd. Elle esquissa un sourire, qu’allait-elle faire à présent ? Se battre avec lui, en toute honnêteté, elle n’en avait plus la force, il en était de même pour le transplanage, elle n’avait pas arrêté ces derniers jours. Et après le badge, que lui demanderait-il ? De gentiment le suivre jusqu’au bureau ? Lui mettre les menottes et l’emmener à Azkaban comme si toutes ces années n’avaient jamais compté.

Elle plongea sa main dans sa poche, sortant l’insigne qui devait techniquement se trouver en évidence sur ses vêtements mais Zoya ne faisait jamais comme les autres. Tout comme Maugrey d’ailleurs. Elle aurait pu tenter de se justifier, des milliers d’explications, mais à quoi bon ? Elle aimait Saïd, du plus profond de son âme. Aussi dangereux pouvait-il être, elle l’aimait plus que de raison.
Balançant l’insigne au pied de Maugrey, elle le fixait, avec toute la dignité qu’elle pouvait avoir.

« Tu pouvais juste me dire merci… »

Un mot qu’elle n’avait jamais eu le plaisir d’entendre, ni quand elle avait accepté de tout abandonné pour sa mission suicide, ni quand elle avait effacé la mémoire de ses parents adoptifs, encore moins lorsqu’elle était revenue, et maintenant c’était pire encore.

« De toute façon c’était qu’une question de temps… »

Oui, une question de temps avant que Dad’ ne vende ou pas sa trahison envers l’ordre pour sauver Saïd Wilkes, il connaissait les détails, savait le comment, certainement le pourquoi, et quelque part, Zoya ignorait si elle préférait que ça soit lui ou Maugrey qui l’arrête.
Mais malgré qu’elle tentait d’avoir l’air forte, la douleur qu’elle ressentait intérieurement était tel. Elle n’avait guère plus de force pour se battre et encore moins pour se cacher, elle détourna les yeux, simplement pour masquer les larmes qui s’y logeaient. Et dans toute cette tristesse qu’elle ressentait, la colère refaisait malgré tout surface, tout lui retombait sur le coin de la gueule alors que tout ça, tout ça aurait pu être éviter s’il y a 15 ans, ils avaient daigné l’écouter lorsqu’elle leur avait dit noir sur blanc que le petit Black ne se trouvait pas dans la troupe de groupie de voldy. Mais non, certain pensait qu’elle voulait protéger le bras droit du mage noir, d’autre qu’elle ne pouvait simplement pas le prouvé. C’était juste trop difficile de creuser un peu, d’ouvrir une putain d’enquête. Mais au-delà de ça, ses pensées ne pouvaient que se tourner vers Bran, ce gamin avait beau être chiant au possible, il allait se retrouver chez qui ? Il avait besoin d’elle et au final, une partie d’elle avait peut-être besoin de ce gosse chouineur. La tête baissée, c’était peut-être mieux ainsi, elle n’était pas vraiment faite pour être maman alors pour être une tutrice.

« Je suis désolé… »

Finit-elle par dire, sincère, même si sa voix trahissait toute son amertume. On lui avait enlevé sa vie, on l’avait mise dans le pire des chaos, on lui demandait d’en ressortir indemne et aujourd’hui, c’était sa dignité qu’on lui prenait. Sa gorge lui faisait mal tant elle essayait de garder son calme et ses larmes, à la fois terriblement honteuse d’avoir déçu Alastor et que celui-ci la voie aujourd’hui comme une putain de mangemort.
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okMJ

NPC Eli
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Alastor Maugrey

Fol'Oeil


Il pouvait lire sur ce visage qu'il connaissait si bien à quel point sa demande la blessa. Evidemment, Zoya pensait faire ce qu'il fallait, elle l'avait toujours fait. Elle l'avait toujours suivit peu importe les merdes dans lesquelles il l'emportait et lui aussi pensait faire ce qu'il fallait. Mais Alastor Maugrey devait bien être vieux car aujourd'hui il ne savait plus du tout ce qui devait être fait.
Il avait prit Zoya sous son aile et avait été son mentor, son guide. Comment ne pas se remettre en question lorsqu'il voyait enfin ce qu'il en avait fait ? Un membre de l'Ordre mais portant la marque des Mangemorts. Une femme à qui il pouvait faire confiance qui confiait pourtant la sienne à un monstre. Une auror forte qui n'hésitait pas à aider un criminel. Tant de fois il avait tenté de la mettre dans le droit chemin et tant de fois il avait vu cela échoué. Peut-être qu'au final, s'il n'avait pas tant essayé, Zoya n'aurait pas eu une vie aussi merdique et bordélique. Peut-être qu'enfin, sa volonté seule ne suffirait jamais à transformer cette souillon en princesse.

Et il vit le fruit de ses échecs se briser lentement et silencieusement, avec fierté. Mais l'auror n'eut plus la force de se sentir coupable, désolé, attristé. Il s'était bien trop battu et après tout ce temps seulement il voyait que ça n'en valait pas la peine. C'en était trop et il était temps d'arrêter de gaspiller son énergie et son temps par simple sentimentalisme.
- Zoya Horlov, je vous démet de vos fonctions d'auror auprès du Ministère de la Magie. annonça-t-il d'une voix presque robotique.
Il écrasa la pointe de sa cane contre le badge qu'elle avait lancé à ses pieds et ce dernier se dissipa en poussière.

Un court silence s'en suivit où l'esprit de Maugrey, encore engourdi par sa propre décision, se mit à réfléchir. Et maintenant ? Que vas-tu faire Alastor ? Jeter la gamine aux cachots alors que tu t'es battu contre ça toute ces années ? Est-ce à ton tour de calomnier ce monstre que tu a créé. Mais que faire d'autre ? N'est-ce pas honorable de réparer à ses propres erreurs ?
Voilà ce qu'il faut faire, auror ! lui aboyait la voix de sa propre loyauté aux oreilles. Mais son cœur vomissait rien que d'y songer.
Sa main se crispa sur sa cane et ses lèvres lacérée tremblèrent. Il clopina vers elle dans un mélange d'hésitation et d'assurance. [i]Il faut le faire.[i] se lisait dans ses yeux exorbités. Sans délicatesse, il attrapa le bras de Zoya qui ne se débattit pas. Il la serra mais ne fit rien d'autre, comme si comment transplaner s'était effacé de son esprit.

Soudain, il serra Zoya dans ses bras puissant. Il y avait plus de colère dans son étreinte que de tendresse. Ce n'était pas un câlin de réconfort mais plus un moyen d'être sûr d'avoir la femme dans ses bras et de n'avoir aucun autre échappatoire. Il ne parvint tout de même pas à transplaner tout de suite et il la serra plus fort encore.
- Merci, gamine. Adieu. souffla-t-il alors qu'ils disparurent enfin tout les deux.

Retrouvant à peine la terre ferme, Zoya put entendre un nouveau craquement alors que les bras d'Alastor Maugrey la quittèrent. Lorsqu'elle ouvrirait les yeux, ça ne serait pas le bureau d'un auror ou les barreau d'une prison qu'elle verrait, mais la petite porte moisie de son propre appartement à Pré-Au-Lard. Mais était-ce vraiment différent ?



okMJ

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