Aucun secret entre nous [PV Griffin]
Le Deal du moment : -35%
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue ...
Voir le deal
64.99 €

Aller en bas

okMJ

Ada Bethney
Ada Bethney
Gallions : 124
Un cadavre. Un cadavre dans la forêt interdite et une élève de Poudlard qui plus est. Décidément le bal de Noël avait réservé bien des surprises, et pas les plus bonnes. Plongée dans ses propres problèmes, Ada n'avait pas fait attention à ce qu'il c'était passé autour d'elle cette nuit là, ni des conséquences que cela avait pu avoir, bien trop occupée dans ses propres problèmes. Bien entendu, elle était chagrinée par le destin tragique de la jeune élève, mais c'est plutôt les mises en garde qu'elle ignorait. Non pas qu'elle irait courir dans les coins malfamé de Pré-au-lard pour tenter le diable, de toute façon quand elle sortait, elle avait pour habitude de rester dans les coins bondés, ou alors elle se rendait dans le bar de Théon. Cela, personne ne pourrait l'en empêcher, pas même le plus dangereux des tueurs.

Et en ce moment, on pouvait dire qu'elle sortait beaucoup, surtout pour éviter un certain serpentard. Depuis le coup dans le dortoir avec Saïd et Zoya, elle avait bien compris qu'il ne valait mieux pas l'embêter d'avantage. Par ailleurs, elle se prenait beaucoup la tête pour déterminer sa relation avec Evan, ce jeune homme qu'elle aime autant qu'elle déteste.
Loin de la rendre joyeuse, cette relation avait tendance à la déprimer et ne pouvait pas dire qu'elle était de nature à se laisser emporter dans la tristesse. Elle détestait donc se sentir aussi perdue. Pour la énième fois, elle passa frénétiquement ses mains dans ses cheveux, les frottant comme si cela pouvait chauffer son cerveau et l'aider à réfléchir. Mais Ada n'obtiendrait jamais de réponses sur ses propres sentiments et encore moins sur ceux que pouvait réellement ressentir Evan Rosier.

S'il y a une personne qui n'approuverait pas cette étrange relation qui est en train de s'installer entre les deux serpentards, c'est bien Griffin. L'adulte. Déjà que le jeune était inquiet, alors ne parlons pas de l'adulte. Est-ce qu'Ada serait capable de le lui cacher ? Elle en doutait. Non seulement elle n'était pas capable de lui mentir, mais également, malgré l'autorité qu'il représentait, Griffin restait son confident. Avec lui, elle partageait tout. Pas de secrets entre eux, c'est leur règle. Confiance absolue. Bon évidemment, la brune faisait pas mal de choses derrière son dos, mais allait toujours lui dire … une fois que c'était fait. Bah oui, les règles sont faites pour être contournées.

Ce matin là, profitant des vacances, Ada s'était levé bien tard. Mais malgré leur tardive, la motivation n'était pas de mise. Elle grogna en gigotant dans son lit. En plus, elle avait le dortoir pour elle toute seule, les autres filles de son année étant parties chez elles pour les fêtes. Pour se réveiller, Ada mit la musique TRES FORTE, ne se souciant absolument pas que le son pouvait aller jusqu'à la salle commune et ainsi déranger une certaine personne qui s'y trouvait probablement. La brune se leva sur son lit et sauta sur place en agitant les bras, chantant à tue tête au rythme de la musique. Voila, ça, ça réveille.
 Elle s'habilla rapidement. Maintenant, concentration. On ne pense pas à Evan Rosier. On l'enlève de ses pensées, de sa vie, de son existence ! Et pour cela, zen attitude, étirements, yoga, tout était bon à prendre. Perdues dans ses « exercices de relaxation », elle pensa soudainement à Zoya et Saïd qui s'en était donné à corps joies dans cette chambre. Ce qui la prit d'une répulsion, théâtralement extrême.

***

Dans la bibliothèque, assise à la table en face d'Evan Rosier, Ada lisait. Idiote, idiote, idiote. Oublier Evan. Bah tient. Frustrée par son propre comportement puéril, elle se força à se concentrer sur sa lecture au lieu de jeter des coups d'oeil vers le sorcier ou vers l'heure. L'après midi était bien avancé et la lecture de son livre par contre, n'avait pas si avancé de ça. Etude comportementaliste du Lycan. Elle imaginait la tête de son loupiot s'il la voyait lire ce genre de choses. Mais si un jour elle se retrouve face au loup -sait-on jamais, sous un coup de malchance- il vaut mieux prévoir et savoir le maximum de choses à leurs sujets.

C'est alors que des élèves de 1976 entrèrent à la bibliothèque, discutant à voix basse.
« C'est Griffin Whide dans la grande salle. Jamais je n'aurais pensé qu'il deviendrait Auror. »
« Moi non plus, mais c'est triste pour lui de revenir au château dans de telles conditions. »


Bien sûr que son Griffou est Auror ! Un des meilleurs, le badass ! Son Griffin quoi !! Un peu râleur certes, mais hyper efficace ! Ada le sait, elle a déjà assisté à ses enquêtes, surtout l'affaire Bethney -contre son grès d'ailleurs!- et en plus il est t- … minute !!! Griffin ? L'adulte ? Dans la grande salle ?! Le cœur de la brunette s'emballa et elle referma violemment son livre, se levant si brusquement de sa chaise que cette dernière tomba sur le sol. La chut provoqua un bruit qui raisonna dans la bibliothèque, faisant sursauter les deux demoiselles. Ada ne se préoccupa pas du regard noir d'Evan.

« MON GRIFFIN ?? L'Adulte ? Dans le grande salle ? LE MIEN ?!! OH BORDEL !!! »
Sans réfléchir d'avantage elle partie en courant de la bibliothèque, dévalant les escaliers et les 4 étages qui la séparait de Griffin, et alors qu'elle allait débarquer dans la grande salle, elle le vit sortir. Sans ralentir, elle fonça dans le couloir et lui sauta dans les bras. Son cœur battait à toute allure alors qu'elle ne cessa de prononcer son nom, resserrant son étreinte contre lui. Toute la pression qu'elle avait accumulée, depuis les séances dans les cachots, retomba brusquement et elle éclata en sanglots, cachant son visage contre l'épaule de Griffin. Ada se sentait honteuse. Ce n'est pas ainsi qu'elle aurait voulu l'accueillir, mais étrangement, elle n'arrivait plus à se contrôler.

Soudainement, elle ferma ses poings pour lui frapper le torse.

« Je t'avais toujours dit que ma place n'est pas dans une école ! Laisse moi rentrer à la maison, je reprendrais mes études avec Theon ! Tu ne sais rien de tout ce qui se passe ici ! Evan … Evan ... »

Elle essayait de lui dire ce qu'il se passait dans les cachots, mais le sort qui la liait avec ce secret l'en empêchait. Elle voulait tellement tout lui déballer. La torture, ses sentiments, le bal, les baisers, sa détresse, l'indifférence du serpent, et ce lien étrange qui s'installait. Mais ce n'était pas une manièr de débuter une conversation.



okMJ

NPC Eli
NPC Eli
Gallions : 996
- Je dois savoir Madame Pomfresh ! Il y a un tueur qui rôde autour de Poudlard et si cette personne est une survivante alors elle pourrait m’aider à en savoir plus. S’il-vous-plait, comprenez ma position. expliqua Griffin en tentant tant bien que mal de rester calme.

Il n’avait que très peu dormit, la prochaine pleine Lune était trop proche à son goût et le fait que la première fois qu’il revenait à Poudlard depuis sa morsure était pour enquêter sur un meurtre des plus atroces qu’il soit n’avait rien pour le réjouir. La mine frêle et déjà très chamboulée de l’infirmière de Poudlard le poussait à être plus doux, mais c’était très difficile lorsque cette dernière refusait de lui donner le nom d’un témoin potentiel.

- Et comprenez la mienne Griffin ! Il est autant de mon devoir de protéger mes patient que du votre de capturer ce monstre. Je me trompe peut-être ! Ça n’a peut-être rien à voir avec le meurtre de cette pauvre enfant. répondit-elle de sa voix fluette mais tout de même autoritaire. Peut-être le fait que Griffin ait été un élève de Poudlard à qui elle avait prodigué des soins atténuait le sentiment intimidant qu’inspirait l’homme costaud et bourru qu’il était devenu.

- Alors laissez-moi le découvrir ! Pomfresh vous êtes infirmière mais ne serait-il pas mieux d’arrêter cet homme avant que vous n’ayez à recoudre d’autres de vos élèves ?

- JEUNE HOMME ! s’exclama l’infirmière d’une voix qui raisonna dans toute l’infirmerie. Elle figea Griffin sur place.
Il ne s’attendait pas à ce qu’une si petite femme puisse avoir une si grosse voix. Il se rendit compte aussi que c’était la première fois de toute sa vie qu’il la voyait réellement en colère. Peut-être était-il allé trop loin cette fois-ci.
Frustré mais silencieux, l’auror se força à se calmer. Il voulu s’excuser mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Il fallait qu’il sache mais il n’osait plus demander. Coincé, il resta silencieux et ce fut elle qui reprit la parole, d’une voix plus douce, plus triste.

- J’ai vu les plaies… J’ai vu le corps de Sarah Eddington aussi. C’est comme ça que j’ai fais le lien. Les choses que ces filles ont vécu… D’une cruauté et d’une atrocité incommensurable. Je ne souhaite pour rien au monde que vous leur rappeliez cela. Vous m’entendez ? Pour rien au monde. conclu-t-elle fermement.

- Même si les protéger protège le monstre qui leur a fait ça ?

- C’est votre rôle d’auror. Enquêtez. Je suis infirmière. Je soigne mes élèves et je ne vous aiderais pas à détruire plus encore leur vie.

Griffin soupira en se passant la main sur le visage. Il comprenait. Quelque part, il était même d’accord, mais il ne pouvait pas se permettre de penser comme ça. C’était bien son rôle d’arrêter le meurtrier et cela par tout les moyens légaux. mais pour l’instant… pour l’instant il pouvait de permettre de chercher ailleurs. Rouvrant les yeux, il acquiesça pour indiquer à l’infirmière qu’il la laissait tranquille et se dirigea vers la porte de l’infirmerie.

- Griffin ? appela-t-elle alors d’une petite voix douce avant qu’il ne quitte les lieux. Je suis heureuse de vous avoir revu. Cela fait si longtemps…

- Merci Madame Pomfresh. répondit-il simplement sans se retourner avant de regagner le couloir.

Soupirant à nouveau, le loup laissa l’odeur de draps propres et de médicaments quitter ses poumons et ses narines. En y repensant, cela lui faisait tout drôle de revoir Madame Pomfresh. Elle avait toujours été la figure maternelle du château pendant sa scolarité, toujours inquiète et prête à apporter son aide et ses soins à quiconque en avait besoin.
Aujourd’hui, il n’était plus un élève mais un adulte et bien qu’il aurait aimé rassurer cette si gentille femme en ces temps horribles, il avait dû la malmener pour avoir plus d’information. Il était là, à Poudlard, et tout était si différent. Madame Pomfresh restait la même, avec quelques rides en plus, mais lui, Griffin Whide n’était plus du tout le même homme. En fait, il n’était même plus vraiment un homme. Il le savait et il savait que l’infirmière l’avait aussi remarquer. C’était pour ça qu’il n’avait pas voulu se retourner alors qu’elle le rappelait. Il ne voulait pas voir la pitié dans son regard d’ordinaire si doux et rassurant.


Relevant la tête, il observa deux élèves trottiner en lui jetant des regards curieux. Leurs robes, leurs bouquins, leur baguette maladroitement tenue et leur air juvénile… Tant de souvenir et pourtant Griffin avait l’impression qu’il provenaient d’une autre vie. Pas la sienne.
Il prit une profonde respiration pour chasser la nostalgie et reprit sa démarche d’auror. Décidé et affirmé, il fit son chemin vers la Grande Salle. Là, il espérait y trouver des professeurs, quelqu’un capable de lui dire qui serait le plus à même de lui fournir des informations précises sur le déroulement de la soirée. Il trouva une jeune femme assise à la table des professeurs mais son visage ne lui était pas familier. Il préférait cela car sans être distrait par les souvenirs, il l’interrogea rapidement. La professeur remplaçante en Potions lui expliqua qu’elle n’en savait pas vraiment plus que lui. Ayant passé la soirée dans son bureau, elle n’avait comprit que quelque chose clochait qu’en voyant le Patronus du professeur McGonnagall filer vers le bureau du Directeur. Lorsqu’elle était descendu, elle aida directement sa collègue à guider tous les élèves à l’intérieur du château. Elle indiqua néanmoins à l’auror que le professeur Laine et le professeur Varney avaient étés les premiers à s'engouffrer dans la forêt interdite pour retrouver les élèves présents sur les lieux.
Griffin acquiesça mais ne marqua qu’un seul nom sur son carnet. Il avait déjà rapidement interrogé les élèves présents sur les lieux et l’arrivée du professeur Varney faisait partit du déroulement des faits. Celui-ci ne devait donc pas avoir vu bien plus que les élèves qu’il avait bravement secouru. Le professeur Laine en revanche n’avait pas été mentionné et ce dernier ne s’était pas montré pour expliquer ce qu’il avait vu cette nuit là. Griffin devrait donc aller le chercher.

Alors qu’il remerciait la jeune professeur, une odeur attira son attention vers les longues tables. La salle d’ordinaire pleine de monde conservait énormément de parfums différents mais l’un d’eux attira particulièrement l’attention de l’auror qui en fut presque surprit.
Mais il n’y avait rien de surprenant dans le fait qu’Ada Bethney était à Poudlard. Griffin lui-même était celui qui l’y avait envoyé. Pourtant, repérer ce parfum particulier dans ce lieu lié à tant d’autres souvenir apportait un étrange décalage dans la perception de cet endroit. Poudlard, quelque chose qu’il gardait précieusement dans on passé et Ada Bethney, quelqu’un de très présent dans son présent.
Distrait, il s’éloigna de la table des professeurs bien que sa vue lui confirma que la jeune fille n’était pas présente dans la salle. Il suivit l’odeur, laissant l’idée naître dans son esprit qu’il voulait la voir. Rien que sentir son odeur familière avait quelque chose de rassurant et d’apaisant et il savait que si jamais Ada apprenait qu’il était passé à Poudlard sans prendre la peine de lui dire bonjour, elle ne le lui pardonnerait pas.
Il ne s’attendit cependant pas à tomber sur elle immédiatement alors qu’il sortait de la Grande Salle. Il la réceptionna un peu maladroitement mais avec habitude et laissa même échapper un petit rire amusé. Il fut impressionné par la sensation qu’un énorme poids lui était levé de la poitrine, remplacé par la petite Ada.



- Toi aussi tu m’a manqué. grogna-t-il tendrement en passant une main sur sa petite tête noire. Mais son sourire et son soulagement baissèrent d’un cran lorsque soudain, la jeune femme se mit à pleurer. Griffin ne céda pas à la panique car Ada avait pour habitude de déborder de sentiments pas toujours très logiques. Hey tout va bien ? demanda-t-il d’un ton un peu inquiet en continuant de lui caresser la tête d’un geste apaisant. Mais la jeune fille se mit soudainement à le frapper, se plaignant de l’école et qu’elle voulait rentrer à la maison. Les pleurs et la colère semblaient tant la submerger qu’elle ne parvenait même plus à parler. Prenant la jeune femme par les épaules, il la força à arrêter de le frapper et à le regarder.

- Du calme, du calme. Aller, regarde-moi. Inspiration, expiration. dit-il en imitant la respiration de façon caricaturale avec de grands yeux. C’était une des pitreries que Ada aimait faire lorsque Griffin piquait une colère dans son coin. Néanmoins, la méthode marchait et il la força à prendre de profondes respirations avec lui.
- Je vais pas me ridiculiser à tenter la pose du lotus mais toi tu peux le faire si tu en sens le besoin. rajouta-t-il avec un petit sourire en se souvenant du cours de yoga loufoque que sa chère protégée avait voulu lui donner pour l’aider à contrôler son agressivité.
Voyant que Ada s’était un peu plus calmé, il s’éloigna un peu pour lui laisser de l’espace. Se redressant et optant pour un sourire plus discret, il retrouva sa stature et la fine distance qui les séparait habituellement.

- Je voulais te prévenir quand j’ai été assigné à l’enquête mais les choses sont allées un peu vite. Je peux pas rester très longtemps. expliqua-t-il rapidement d’un ton un peu désolé mais où la négociation n’avait pas sa place. Griffin et son boulot, il n’y avait que très rarement la place pour autre chose.

Pour Ada cependant, l’auror s’était déjà surprit à y repenser à deux fois. Comme aujourd’hui alors qu’il repensait aux paroles d’Ada. A cause de son boulot et aussi l’incapacité d’Ada à bien se tenir sans surveillance, Griffin avait fait le choix de l’envoyer ici, à Poudlard. Il savait qu’elle n’y serait pas vraiment à sa place, ayant grandit dans la rue et ayant un vrai problème avec l’autorité et les règles. Ici, il espérait la voir obtenir une éducation plus conventionnel, profiter du diplôme de l’école pour ensuite trouver un travail décent dans le monde magique. Il savait aussi qu’ici, elle ne pourrait pas vraiment faire d’énormes bêtises et que d’autres que lui sauraient la remettre sur le droit chemin. Ici, même sans lui, elle serait en sécurité. Ou du moins c’est ce qu’il pensait.

Il soupira alors que son esprit retrouva de lui-même le chemin de l’enquête. Il n’avait pas voulu y penser mais maintenant qu’elle se tenait devant lui, il ne put s’empêcher de s’inquiéter. Le tueur n’aurait-il pas pu choisir des vieillards au lieu de jeunes filles intrépides ? Cela aurait au moins ôté une inquiétude des épaules de l’auror.
Fourrant ses mains dans ses poches en se renfrognant, l’auror y sentit quelque chose et se souvint alors de ce qu’il était en train de faire alors qu’on l’avait soudainement appelé au bureau des aurors.
Il sortit un petit paquet fait grossièrement de papier kraft. Il avait prévu de faire un plus bel emballage mais les circonstances lui disait qu’il n’aurait peut-être pas l’occasion ou le temps de faire mieux.

- Tiens. Ehm. Joyeux Noël. dit-il alors en tendant le paquet d’un geste malhabile à la jeune femme.

A l’intérieur se trouvait un petit collier en argent dont le pendentif était un petit croissant de Lune. Bien que la pleine Lune restait le pire ennemi du lycan, le croissant de Lune, lui, était devenu le symbole d’une période paisible. C’était ce que Griffin observait dans le ciel entre deux transformations. Même s’il le regardait soucieusement grossir chaque jour, il savait qu’il signifiait que le pire était derrière lui, ou viendrait dans encore quelques jours et qu’il devait profiter de ces précieux jours de lucidité et de paix.

- Ca va mieux ? demanda-t-il alors doucement en reposant une main sur la tête d’Ada.

okMJ

Ada Bethney
Ada Bethney
Gallions : 124


Un rire s'échappa de sa gorge parmi ses pleurs lorsque Griffin improvisa un cours de théâtre pour apprendre à inspirer et expirer. Est-ce qu'elle avait l'air aussi idiote que lui, les nombreuses fois où elle lui faisait la même chose ? Disons que cela paraissait plus naturel avec elle qu'avec Griffin. Elle ne fit cependant aucune remarque sur sa tête loufoque et accepta de suivre le conseil. Peu à peu, elle fini par se calmer et frotta ses yeux ainsi que son visage, soupirant doucement.

"Pourtant on ferait une bonne équipe tous les deux dans le couloir dans la position du lotus" fit-elle remarquer en riant faiblement.

Sans doute qu'étant adulte, ancien élève et Auror, il était sans doute moins enchanté à l'idée de se ridiculiser devant élèves et profs. Sa crédibilité en prendrait un bon coup. Et on douterait certainement de son aptitude à gérer l'enquête sur laquelle il travaillait, qui avait un côté beaucoup trop sombre, sérieux et dangereux. Donc, pas de place pour la plaisanterie. Si Ada aurait aimé que lorsqu'ils se voient, son travail n'interfère pas dans leur relation, elle savait néanmoins qu'il n'en était pas ainsi, être auror imposait des responsabilités, qu'ils le veuillent ou non. Il s'agissait certainement là d'un passage éclair. Ce qu'il ne tarda à confirmer en lui disant qu'il ne pouvait s'attarder. Une moue déçue déforma ses lèvres. Un côté égoïste voulait cracher son venin en lui disant que c'est bien gentil d'être là pour protéger la population, mais elle aussi avait besoin de sa protection. Où est-ce qu'il était pendant qu'elle se faisait torturer dans les cachots ? Mais une autre part d'elle savait qu'il serait tellement injuste de rejeter la faute sur ses épaules. Griffin serait le premier à débarquer dans la salle commune des serpentards s'il savait ce qu'il c'était passé pour elle dans les sous-sols de Poudlard.

Pourtant, elle ne voulait pas qu'il parte. Elle voulait se confier et qu'il la protège comme avant. Son regard se voila l'espace d'un instant. De toute façon, elle ne pourrait lui apporter que des demies réponses qui seront plus inquiétantes les unes que les autres. Et s'il n'arrive pas à avoir le fin mot de l'histoire, il ne sera absolument pas concentré pour son affaire. Imaginez la lui dire "on m'a fait du mal" sans pouvoir donner plus d'explications précises. Non, ce serait trop déstabilisant. Elle ne devait rien dire et garder tout pour elle. Ce qui la contrariait car elle avait toujours fait en sorte qu'il n'y ait aucun secret entre eux deux. Rompre cette promesse la mettait mal à l'aise, ayant le sentiment de faire une terrible erreur. La confiance qu'il y avait entre les deux était beaucoup trop importante pour pouvoir la jeter sur le côté. Qu'est-ce qu'elle doit faire ?

"Je vois ... Je m'en doutais un peu. Le travail avant tout."

Ada était confuse, tiraillée dans ses sentiments qui se mélangeait. Incapable de prendre une décision, elle tourna la tête lorsqu'il lui demanda s'il se sentait mieux. Se sentir mieux ? Depuis qu'elle était à Poudlard, ou plutôt depuis que l'affaire Bethney avait commencé, elle avait l'impression de lui cacher énormément de choses.

Elle fut cependant déconcentrée dans ses pensées lorsque son tuteur et "grand frère" lui tendit un petit paquet. Ada esquissa un léger sourire et l'observa un instant avant de le ranger dans son sac.

"Merci ... Je l'ouvrirais le jour de noël pour ne pas rompre notre tradition. Je n'ai pas encore fait mes achats de noël, si on ne peut pas se voir pour noël, je t'enverrais un hibou."

Elle ne pu s'empêcher de soupirer de nouveau avant de continuer.

"Griffin .... Je sais que tu n'as pas le temps, que tu ne peux pas t'attarder mais .... Je te demande quand même quelques instants ... Je dois te parler."

Sans attendre de réponses de sa part, elle le tira et entra dans une salle de cours vide. Ada s'assit à même le bureau, ses chaussures aux hauts talons reposant sur la chaise. Elle resta un moment silencieuse cherchant ses mots, avant d'enfin s'exprimer.

"...... Je me sens très seule ici, il me faut un chat. Tu serais d'accord pour qu'on ait un chat à la maison ?"

Finalement, elle c'était défilé, préférant ne pas mentionner Evan. Bon l'histoire du chat paraissait un peu farfelu mais elle y avait réellement pensé. Un peu de compagnie animale ne lui ferait pas de mal, bien au contraire. Mais elle préférait lui en parler avant, pas sûr qu'un félin convienne à son Loupiot.



okMJ

NPC Eli
NPC Eli
Gallions : 996


Il ne put s’empêcher de se sentir mal en voyant Ada acquiescer d’un air un peu abattu. Le travail avant tout. “Pas avant toi.” aurait-il voulu pouvoir répondre mais il n’était pas sûr que cela était vrai. Depuis toujours, être auror avait été la seule chose importante pour lui.
Avec Ada, il découvrait une toute autre façade de la vie, mais une à laquelle il n’avait jamais vraiment accordé d’attention. Une vie de famille paisible avec femme et enfant… Aujourd’hui il savait que c’était trop tard pour lui.
Cela ne l’empêchait pas d’apprécier et de chérir le semblant de famille qu’ils formaient tous les deux. Les cadeaux de noël était quelque chose qu’il n’aurait jamais cru échanger avec quelqu’un il y a quelques années et pourtant aujourd’hui c’était une des choses qui lui faisait le plus plaisir.

Il la suivit avec un mélange d’amusement et de méfiance, comme à son habitude. C’était justifié à la fois pas le caractère grognon et méfiant de l’homme mais aussi de par l’habitude d’Ada à l'entraîner dans des situations pire que loufoque. Il l’observa s’asseoir sur un des bureaux de la salle de cours et pouvait presque entendre ses méninges se mettre en route.
L’auror haussa un sourcil en écoutant les paroles de sa petite protégé. Avec tout ce cinéma, il s’attendait à quelque chose de plus grandiose ou alors qu’elle lui répète qu’elle ne voulait pas rester à Poudlard.

- Un… chat ? répéta-t-il un peu dubitatif.

Il cru d’abord à une blague mais fini par y réfléchir plus longuement. Ce n’était clairement pas une bonne idée, en tout cas pour Griffin. Sa nature de lycantrophe avait considérablement dégradé sa relation avec les animaux. Sans doutes que ceux-ci pouvaient sentir le monstre sanguinaire qui se cachait derrière le masque humain. Les chiens, bien que méfiants et apeurés pouvaient finir par s’y faire et se laisser apprivoisier. Les chats en revanche semblaient répondre à leur premier instinct face à un prédateur, l’agressivité et la fuite.

- Euh… hésita-t-il bien que sa décision était claire.

Il se passa une main dans les cheveux en réfléchissant encore un peu avant de donner son refus. Oui, il était le tuteur légal d’Ada Bethney et en dehors de Poudlard, elle vivait chez lui. Ils étaient proches et Griffin ne se dédouanait pas de son rôle de mentor pour elle. Pourtant il ne se sentait pas vraiment en position de lui refuser un petit compagnon poilu, simplement parce que lui n’en voulait pas un.
Il repensa à sa demande affolée quelques minutes auparavant alors qu’elle éclatait en sanglot dans ses bras. Il ne lui avait pas répondu mais là aussi il ne pouvait pas répondre à sa requête. Lorsqu’il apprenait l’histoire du meurtre à Poudlard, son premier réflexe aurait été de sortir Ada de là et de veiller sur elle lui-même comme il l’avait fait les années précédentes. Mais maintenant qu’il était assigné sur l’enquête, il serait incapable de surveiller Ada chez eux. A Poudlard, lui mais aussi les professeurs pourraient s’assurer qu’elle ne s’amuse pas à gambader dans la forêt interdite pour dieu sait quelle raison farfelue.

Il l’avait forcé à venir ici et elle n’en était clairement pas ravie. Maintenant elle se plaignait de se sentir seule. Clairement elle ne devait pas s’être fait beaucoup d’amis. Pouvait-il vraiment lui refuser un peu de compagnie ? Il soupira.

- Okay. finit-il par dire. Mais c’est toi qui t’en occupe. Je veux dire… Ne me blâme pas si un matin tu le retrouve… en lambeau. plaisanta-t-il à moitié avec un sourire mal assuré.
Ça restait vraiment une mauvaise idée mais tant qu’elle était à Poudlard, le chat comme sa maîtresse seraient en sécurité.

- Tant que je n’aurais pas bouclé cette affaire, je n’aurais pas beaucoup de temps à te consacrer. C’est mieux que tu restes ici. Prends-toi un chat mais j’ai besoin que tu reste ici, en sécurité, tu comprends ? Je ne peux pas me laisser distraire. expliqua-t-il ensuite en se rapprochant d’elle, posant sa main sur sa cuisse avec un sourire tendre.
Elle le savait, Griffin ne serait pas capable de travailler sereinement s’il ne la savait pas en sécurité. Pour le bien de tous, il fallait pourtant qu’il arrête ce meurtrier au plus vite avant que celui-ci ne fasse plus de victime.
- Je te demande juste un peu de patience. On en reparlera après ça.

okMJ

Contenu sponsorisé
Revenir en haut