Père et fils ?
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Elliot Rosier
Elliot Rosier
Gallions : 99


Interdiction de se mêler de l'affaire Bethney. Interdiction de rejoindre les autres. Evan a été clair. Alors Elliot fait les 100 pas. Il stresse, les mains dans les poches, dans les couloirs du château. Cela fait un moment que la troupe est partie. Or, ils ne sont toujours pas revenus. Pas qu'Elliot s'inquiète pour Potter et compagnie, mais il avoue qu'il s'inquiète pour la petite brune, et surtout, il veut voir le cadavre de Bethney. William Bethney. Mais c'est terminé pour lui, il ne peut plus se mêler en ce qui concerne de près ou de loin, William Bethney.


« Bon ça suffit. » Fait soudainement une voix derrière lui. Elliot se retourne pour faire face à son amie Enma. La rouquine soupire puis s'approche de lui, posant sa main sur son épaule. Le sourire compatissant qu'elle lui adresse ne suffit pas à le rassurer. Néanmoins, le plus jeune se force à sourire. « Tu ne vas pas rester ainsi, viens, on sort te changer les idées. »

Elliot hésite, tournant la tête en direction de la maison des serpentards. Après tout, Evan ne lui a pas interdit de sortir, seulement de ne pas se mêler des histoires. D'ailleurs en y repensant, l'enfant cligne des yeux.

« Je croyais que tu étais chez tes parents ? »
« Je suis revenue. Peu, importe. Viens. »

Un petit sourire naquit sur les lèvres du brun, sachant bien qu'il est le seul motif du retour de son amie. De ce fait, il ne peut lui refuser cette balade et la suit. Et puis bon, peut-être que ça le détendra. C'est donc avec Enma qu'il se rend à Pré-au-Lard. Elliot garde un très mauvais souvenir de sa dernière visite dans le village. Le fameux bar où cet idiot de Saïd Wilkes l'avait presque tué. Un frisson le prit mais il continue sa route, sous le regard vigilent de la jeune fille qui ne dit mot. Leo a sûrement du lui toucher deux mots de cette histoire.

« Au fait. Mes parents vous propose, à Leo et toi, de passer les étés chez moi. » Enma s'attend à recevoir une réponse mais ce n'est que le silence qui l'accueille. « Elliot ? » Elle tourne la tête pour voir que son ami c'est figé, observant un homme qui passe devant eux, sans les voir. Son ami dans un tel état de mutisme et en vue des cheveux bouclés de l'homme, elle en déduit qu'il n'est autre que Saïd Wilkes. « Elliot, non ! »


Trop tard, baguette à la main, Elliot est déjà sur ses talons. Le premier sortilège lui permet de faire tomber l'individu sur le sol. Il se rapproche vivement et d'un coup de pied, le retourne sur le dos. Debout au dessus de lui, les jambes de part et d'autre de son corps, le petit Rosier se penche légèrement vers lui, baguette pointée vers son visage.

« Et bien, tu fais moins ton malin, maintenant que c'est toi qui est à terre ! Je ne sais pas encore comment je vais te tuer, mais je te jure que je vais le faire ! »



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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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Saïd réapparu dans un flash blanc qui surprit et éblouit les passants. Pourtant il n’accorda aucune attention à leurs regards intrigués ou même au fait que c’était la première fois qu’il réussissait un transplanage a l’Egyptienne sans se planter a l'atterrissage. Sourcils froncés et mâchoire serrée, son esprit resta quelque seconde dans le lieu qu’il venait de quitter et avec la personne a qui il venait de faire ses adieux. Ali, Fils de Ra, son frère.
Saïd avait toujours eu du mal a comprendre ses propres émotions mais avec Ali c’était pire que jamais. Bien que ses paroles avaient été plus que claires lorsqu’il lui avait annoncé que s’il venait a le recroiser il le tuerai, son coeur ne se sentait pas aussi lucide. Était-ce réellement fini ? Il s’était découvert un frère, des racines et juste ainsi, il allait tourné le dos à un passé qu’il n’avait cessé de questionner ? Saïd soupira en tentant de chasser ses incertitudes. Pour l’instant, il ne voulait pas le revoir. Pour l’instant il voulait simplement retrouver Zoya.

Relevant la tête, il remarqua qu’il avait au moins atterri dans la bonne ville, Pré-Au-Lard. Replaçant son sac contenant tout le contenu important de son manoir d’Irlande, il fit son chemin sans se presser vers le lieu de rendez-vous. Il hésita a faire une pause dans un des nombreux bars de la ville ou il avait apprécié traîner un temps. Sa gorge lui ordonnait un peu de fraîcheur mais son cerveau lui susurra qu’il n’était peut-être pas très bon qu’il se retrouve seul face à une peinte en cet instant. Continuant sa route tout en tergiversant, il ne remarqua pas du tout les nains qui papotaient dans une des rues adjacentes.

Un frisson d’instinct lui parcouru l’échine une fraction de seconde mais il n’eut pas le temps de réagir que le sortilège le frappait dans le dos, le faisant tomber au sol la tête la première. Ce ne fut qu’en cet instant qu’il se rendit compte qu’il y avait échappé lors de son précédent transplanage. Il faut croire que le karma voulait se rattraper.
Un coup de pied vint l’aider à se retourner et faire face à son attaquant et un instant, Saïd observa le gamin avec de grands yeux. Il ne s’attendait pas à se faire attaquer mais encore moins par un gamin pré-pubère. La surprise l’empêcha de riposter comme il l’aurait fait face à un homme. En fait, il pouffa doucement de rire en voyant le petit gars essayer d’être menaçant en se plaçant au dessus de lui.

Sa voix triomphante et colérique le fit s’arrêter de rire pour écouter cette voix qu’il avait déjà entendue à plusieurs reprise. Ce n’est qu’à la moitié de la tirade du jeune Rosier que Saïd mou du cerveau reconnu l’enfant qu’il avait enfermé dans une armoire, l’enfant qu’il avait voulu emmerder alors qu’il était à l'hôpital, l’enfant qu’il avait violemment tabassé au bar, son fils.

Bien qu’il avait reconnu à Zoya qu’il avait enfin accepté le fait que cet enfant était le sien, il ne s’attendait pas vraiment à se retrouver face à lui si tôt. Pire encore se retrouver face à lui tout seul. Une légère panique brilla dans ses yeux dorés qui jetèrent un bref coup d’oeil aux alentours au cas ou Zoya serait dans les parages pour le sortir de ce pétrin mais il ne vit qu’une petite rousse paniquée elle aussi.


- Euh ouai à propos du bar… J’m’excuse c’était pas cool… marmonna-t-il en se grattant la moumoute, détournant le regard sans vraiment savoir pourquoi il disait ce qu’il disait. Par contre euh… Ça serait bien que tu le dises pas à ta mère parce que elle elle va vraiment me tuer.

Toujours allongé sur le sol et une baguette pointée sur lui, il n’avait pourtant aucune réaction de défense. Il avait presque l’air confortable allongé là sur le pavé. La flamme du conflit restait complètement éteinte chez Saïd et au lieu de se sentit excité et stimulé, il se sentait seulement un peu gêné et indécis quant à la façon dont il devrait réagir.

Il jeta un bref coup d’oeil à l’enfant sans vraiment oser s’attarder sur ce visage étrangement familier.


- Ton nom c’est Elliot c’est ça ? demanda-t-il subitement toujours sans avoir la moindre idée de ce qu’il faisait. Ha. C’est… C’est pourri… un peu… comme prénom. Mais bon c’est juste… un prénom. Pourri. Un peu…

Un sentiment de nausée monta lentement en lui alors qu’il se passa la main sur le visage en soupirant comme un mort. Qu’elle situation de merde. Jetant un coup d’oeil à la petite baguette de l’enfant, Saïd se demanda un instant si le petit connaissait vraiment des sorts qui pourrait lui éviter cet échange le plus embrassant de la Terre.





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Elliot Rosier
Elliot Rosier
Gallions : 99


La baguette pointée en direction du visage de Saïd Wilkes, Elliot s'attend à croiser ce regard cruel et fou furieux qu'il n'a pas oublié. Et pourtant, son adversaire à terre est étonnamment calme. L'enfant en est troublé. Il ouvre la bouche pour lui demander avec son tact habituel ce qu'il a à être tout mou, mais il est aussitôt coupé par la voix de son géniteur qui .... s'excuse. Le gamin aux cheveux bouclé le regard avec un air ahuris.

"Quoi ?" Abasourdit, il se reprend néanmoins. "Ce n'était pas cool ?! Mais pire que pas cool, tu as faillis me buter, gars ! Deux fois en plus."

Sur la défensive, malgré l'air détendu de l'homme sous lui, la baguette reste vigilante. Elliot ne comprend pas les raisons de la subite gêne de son père. Est-ce qu'il a compris le lien qui les unis contre leur volonté ? Non, ça il le sait depuis longtemps. Finalement, le gamin renonce à le comprendre, de toute façon, ça ne tourne pas très rond dans sa caboche, leurs deux rencontres l'ont bien prouvé.

Une nouvelle fois, il s'apprête à l'incendier, mais il faut croire que le subconscient de Saïd jubile à s'exprimer avant lui. Ne dis rien à ta mère sinon elle me tue. Ta mère. Sa mère. Elliot a mit du temps à accepter Zoya comme tel. C'est sans doute la lettre qu'elle lui a envoyé qui change son point de vue. Cependant, venant de la bouche de quelqu'un d'autre, l'appellation lui semble étrange. Zoya représente pour lui un secret dissimulé et le fait que quelqu'un d'autre le sache, rend la situation plus que réelle. Est-il prêt ? Elliot l'ignore encore.

"Ah bon ? Et bien ça réglerait bien mes problèmes avec toi, si tu venais à mourir."

Malgré ses paroles menaçantes, Elliot ne fait aucun geste offensive, se contentant de rester sur place, sans bouger. Saïd enchaîne, balbutiant quelques paroles. Il a l'air perdu et gêné mais la seule chose que retient le plus jeune, c'est qu'il se moque de son prénom qu'il trouve pourri.


"Comme ta tête." répond aussitôt l'enfant avec spontanéité.

Méfiant, il l'observe d'un air perplexe. Mais qu''est-ce qui ne va pas chez lui ? Il a prit un mauvais coup sur la tête ou quoi ? Il est devenu débile. Enfin plus débile que d'habitude. Ou alors il essaye de l'amadouer pour mieux frapper par la suite. Il serait si sadique ? Non pour ça faudrait qu'il ait un cerveau. Et lui même, ça ne lui viendrait pas à l'esprit, donc sa grosse tête ne peut pas y penser non plus.

Tout ce qu'il doit retenir c'est que son ennemi est là, à sa merci. Saïd, la personne qu'il déteste le plus au monde. Maintenant il peut se venger. Et pour cela ... Il suffit de prendre exemple sur Evan Rosier. Une drôle de lueur passe dans son regard et Elliot lance un sortilège de doloris sur Saïd.

"ELLIOT !!!!" crie la rouquine.
Enma se dépêche de stopper le sortilège pour stopper la souffrance de Saïd bouscule Elliot pour l'éloigner.
"Mais t'es devenu fou ? C'est un sortilège importable ! Il est maintenant traçable sur ta baguette. Tu risques Azkaban là. Et quand bien même, c'est ton père !"

Si Elliot a commencé par hausser les épaules, les dernières paroles attisèrent sa colère.
"Il n'est PAS mon père. Mon père c'est Evan Rosier !"
"Arrête un peu avec ça. Il n'y a rien à idolâtrer chez lui ! Il est trop dangereux. Qui c'est ce qu'il te ferait même à toi, si tu te mettais sur son chemin !"
"Je le retrouverais et je te prouverais le contraire !" répond Elliot avec hargne, oubliant la présence de Saïd. Dans le déni, il est incapable de prendre du recul. Oubliant qu'il parle de retrouver un homme qui est publiquement mort.



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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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Saïd se mordit la lèvre à la réaction du gamin. Comme si le fait que ce dernier se rende compte que quelque chose clochait le forçait à s’en rendre compte lui même. Il savait qu’il aurait dû s’énerver, traîner son petit visage de sale gosse dans la boue et le narguer sur un sujet quelconque qui le ferait s’enfuir en pleurant. Mais il ne voulait pas. Il ne pouvait pas.
Il soupira lorsque Elliot lui rappela leur précédentes altercations assez violentes. Les choses étaient tellement plus simples avant. Quelque part, cela lui manquait que la colère et la rage envahisse son cerveau comme un brouillard écarlate qui anéantissait toute pensée cohérente. Il n’y avait que la haine et la soif de sang et bon sang comme il s’amusait. Ça n’avait sûrement pas été drôle pour le petit Elliot et Saïd le regrettait. Pourtant, il n’en gardait qu’un doux souvenir nostalgique. Alors que maintenant ? Maintenant c’était juste bizarre et plutôt emmerdant.

Qualifier Zoya de mère était quelque chose d’assez relativement nouveau dans la bouche de Saïd, pourtant son cerveau ne remarqua rien d’étrange. Dans son déni, l’Egyptien avait accepté bien plus tôt le fait que Zoya ai eu un fils. C’était difficile de l’ignorer tant elle ressassait la rancoeur de l’avoir perdu. Mais en acceptant le fait que Zoya soit la mère de cet enfant, c’était comme s’il avait classé cette affaire dans “les affaires de Zoya” pour mieux s’en distancer. Aujourd’hui il devait se faire à l’idée qu’il faisait partie de l’histoire et ce n’était pas aussi simple que d’allumer un interrupteur sur un tableau de commande.

La remarque de Elliot arracha à Saïd un nouveau soupir alors qu’une nouvelle fois, son regard doré se détourna du petit bout d’homme se tenant au dessus de lui. Oui, sa mort réglerait bien des problèmes et pas seulement ceux d’Elliot Rosier. Dernièrement cette pensée avait traîné dans sa tête bien plus qu’il ne l’aurait voulu ou qu’il ne serait jamais prêt à l’admettre. Il était fatigué de récolter le fruit de ses erreurs et de se rendre contre qu’il en commettra toujours. Las de donner des coups de pieds et de foutre le feu à un monde déjà mort. Et pourtant, peu importe toute les raisons que le destin s’acharnait à lui trouver, il était incapable d’abandonner. Incapable de la laisser tomber, encore une fois. Il en était persuadé, s’il devait mourir de la main de quelqu’un sur cette Terre, ce ne pouvait être que de la main de Zoya Horlov, car elle était la seule qui pouvait l’excuser de ce monde. Et pour l’instant elle n’avait pas l’air d’être prête à la laisser partir ou même de le laisser se la couler douce. La tête de mouton miniature là en était la preuve.

La riposte minable du gamin lui arracha un petit sourire et pour la première fois, ses yeux dorés se posèrent plus longuement sur le visage de son enfant. Ce n’était pas juste. Si jeune, plein d'énergie et de hargne, beau gosse comme son père même avec la douceur efféminée de sa mère. Le fruit de deux êtres explosifs et d’une expérience qui aurait pu très mal tourner. Et pourtant le voilà, avec deux bras, deux jambes, deux yeux, un nez et une bouche en bon état, un cerveau (peut-être ?) et pas trop handicapé. Un miracle de la nature.
Il peut voir dans les petites pupilles d’Elliot que l’émerveillement n’est pas vraiment réciproque. Mais il n’est pas déçu ou même blessé. Ce n’est pas franchement étonnant. Il voit sa baguette se lever et sait ce qui va suivre mais il ne fait rien pour l’en empêcher. Il serre les poings et la mâchoire juste à temps pour s’empêcher de crier alors que la douleur se répandit dans son corps.
Il avait connu pire mais ça restait relativement insupportable et un court instant, Saïd sentit la vieille flamme de la fureur monter dans son corps, attisé par la douleur comme par les charmes d’une ancienne maîtresse. La rage instinctive se mêlait cependant a une étrange angoisse, celle de réellement péter une durite et éclater l’arrogante tête de son fils contre un mur. Alors qu’il n’y a pas si longtemps cela avait été son voeux le plus cher, il avait aujourd’hui peur d’en être réellement capable. Heureusement, la douleur s’arrêta avant de faire déborder le vase et l’Egyptien laissa échapper toute ses angoisses dans un soupir de soulagement. Il souffla un coup pour forcer la colère a quitter son système et désembrumer son esprit. Il devait rester lucide.

Se relevant doucement, il observa les deux jeunes sorciers se disputer. Il ne connaissait pas la rousse. Pourtant, sa présence ne lui procurait aucune colère ou frustration. Il n’eut pas vraiment le temps de s’y attarder qu’un nom attira son attention. Celui d’Evan Rosier.

Bien qu’il avait l’impression de le connaître depuis toujours, Saïd n’avait jamais su ce qu’il ressentait envers ce sorcier. Aujourd’hui encore, il ne saurait y mettre les mots. Pourtant rien qu’entendre ce nom à nouveau lui procura un frisson étrange et assombrit son regard.
Ce dont il se souvenait bien, c’était que la dernière fois qu’il l’avait vu il avait tout fait pour l’empêcher d’éliminer Zoya et que quelques secondes après cette décision, il était mort. Tout ce qui avait suivi n’était que des racontars pour lesquels il n’avait jamais vraiment accordé d’attention. Il se souvint que Zoya lui avait évoqué le fait que son ancien partenaire était mort mais Saïd s’était toujours demandé si la mort était quelque chose que Evan Rosier autoriserait dans sa vie. Non, Evan Rosier avait toujours été discret, rôdant dans l’ombre, se répandant dans le monde comme un poison invisible. Saïd avait l’impression de pouvoir le sentir et il savait qu’il ne pouvait avoir disparu.
Est-ce que cela l’inquiétait, est-ce que cela le réjouissait ? Il n’arrivait pas à savoir. Pourtant il su en regardant la petite tête bouclée qui s’énervait devant lui qu’il était temps de se confronter au sujet. Rosier. Ce simple nom était comme une marque au fer rouge de la part du Serpent sur un enfant qui n’était pourtant pas le sien. Qu’avait-il espéré accomplir en prenant Elliot sous sa coupe ? Saïd n’en savait rien mais il savait que venant d’Evan cela ne pouvait rien être de très bon. Mais Saïd n’avait jamais vraiment cherché à comprendre ce qui se passait dans la tête d’Evan Rosier et ce n’était pas aujourd’hui qu’il y arriverait. Se sachant pas par quel bout prendre cette histoire, il se sentit incapable de vraiment réagir.


- S’il n’est pas mort, s’entendit-il tout de même questionner. Pourquoi il est pas là, avec toi ?

L’Egyptien sentit son corps se rigidifier légèrement a sa propre question. Comme un reproche qu’il savait qu’il n’avait pas le droit de faire. Et pourtant c’était bien un reproche qu’il faisait au Serpent. Si Saïd avait son coma de 15 ans, sa mystérieuse réanimation et son cerveau aussi imperméable que du béton à reprocher pour n’avoir été présent auprès de son fils, Evan lui n’avait rien de tout cela pour le dédouaner de son rôle. Malgré son égo, Saïd savait que Evan Rosier ferait un bien meilleur père que lui et pourtant ? Il avait volé Elliot à sa vraie famille, imposé son nom à l’enfant et forcé à vivre dans son ombre, mais il n’avait pas été plus présent qu’un comateux avec de gros problèmes de maturité.

- J’veux dire… ajouta-t-il dans la continuité de sa pensée une légère lueur de colère naissant enfin dans ses iris jaunes, de mon point de vue, j’ai l’impression qu’il t’as juste prit pour me foutre les boules.



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Elliot Rosier
Elliot Rosier
Gallions : 99


Ses joues rondes sont rouges de fureur. Il bouillonne et pourtant prend sur lui pour ne pas exploser. L'envie est forte. Ils ne savent pas de quoi ils parlent. Mais la vérité, c'est qu'Elliot ne sait pas non plus. Toute sa vie, il n'a fait qu’idolâtrer cet homme qu'il pensait mort. Evan Rosier n'est pas un homme bien, c'est un fait connu de tous, et même de l'enfant. Cela ne l'a pourtant pas gêner dans son affection surdimensionnée. Ayant grandit sans figure paternelle, il c'est fait sa propre vision de celui qui pouvait porter ce nom, remettant tout ses espoirs en lui. Lorsqu'il rencontra la version adolescente de son père en début d'année, même si la vision était loin de celle qu'il c'était imaginé, il n'a pu que ressentir un immense respect, aussi admiratif que craintif. La seule personne avec qui il se montre docile. La peur fait partie des raisons, mais pas que. Indirectement, il a obtenu ce qu'il voulait, un presque père qui le guide. « Presque » car Evan est alors un adolescent, mais qui a bien conscience du pouvoir qu'il a sur lui. Derrière le dégoût apparent, Elliot se dit que malgré tout, Evan le met doucement sur le chemin qu'il choisit pour lui. Volontairement ou non, il lui indique comment se comporte un Rosier, ce qu'il peut faire et surtout ne pas faire. Il a corrigé le comportement de l'enfant avec de simples paroles. Elliot ne sait pas quoi penser. Est-ce simplement pour faire honneur à son nom ou de la manipulation ? L'a-t-il accepté ? Il est impossible de savoir ce que pense ce jeune homme trop mystérieux. En tout cas, pas pour un esprit aussi simple qu'Elliot. Toujours est-il que l'emprise sur lui est forte. La preuve, Evan lui a dit de s'écarter de l'affaire Bethney et il a écouté. L'emprise tout comme l'influence. S'il n'avait pas rencontrer le serpent, il n'aurait sans doute jamais utiliser un sortilège impardonnable sur Saïd.

Concernant la version adulte d'Evan, les choses sont encore différentes. Son retour n'est pas encore officiel, mais Elliot est sûr à 200 % qu'il est bel et bien en vie. Il ne l'a pas vu, étant dans le coma à ce moment là, mais le gamin sait ce que son subconscient lui a montré. Il l'a ressenti. On dit bien que dans le coma, on ressent la présence et entend des choses. Et bien voilà. Ca reste vague, mais il sait.

Si les questions de Saïd sont en colère, c'est justement parce qu'il a raison, même si le petit brun ne veut pas l'admettre. Pourquoi Evan n'est pas avec lui ? Volontairement, Elliot a écarté cette question depuis qu'il le sait en vie. A son tour, il est obligé d'y être confronté. Les poings serrés, pour une fois, il ne trouve rien à répondre. Un Rosier se fait discret. C'est une chose qu'il a apprit. Il ne se montre qu'au moment propice. Mais pourquoi avoir attendu autant avec lui ? Du désintérêt ? Pourquoi l'avoir fait enlever à Zoya alors ? Non, s'il s'en fichait, il n'aurait pas prit la peine de se montrer à l’hôpital.

« C'est faux. Sinon pourquoi il aurait prit le risque de venir me voir à Sainte Mangouste ? Au risque de se faire remarquer. »
« C'est vrai que ma grand mère avait mis l'établissement sous la surveillance des Aurors à ce moment là. Mais je doute qu'un homme comme lui se fasse prendre. Au fond, il ne courrait certainement aucun risque. Ou alors ce n'est pas ça qui lui faisait peur, il sait se défendre contre un Auror. Ou alors, il commence à faire doucement propager la rumeur de son retour pour installer le doute ou la peur dans l'esprit de chacun. »

Elliot reste silencieux aux paroles d'Enma. Il n'a même pas le courage de la foudroyer du regard. Au fond, il sait que son père est assez perfide pour ça. Mais il ne peut s'empêcher de ressentir ce petit espoir fou que les yeux d'Evan soient posés sur lui. Ses poings se desserrent et il baisse la tête, abattu et triste. Cette histoire le détruit depuis bien trop longtemps. Son bras passe sur ses yeux, se main frotte ses paupières pour dissimuler les larmes qui menacent de couler. Elliot n'a pas l'habitude de se montrer aussi misérable face à quelqu'un et il en éprouve une certaine honte. Décidément, il est encore loin d'être un parfait Rosier. Si fragile et en plus devant Saïd Wilkes, il se sent humilié.

Pourtant il ne peut maîtriser sa voix détruite.

« Ce n'est pas pour te nuire. Ou du moins pas que. Evan Rosier ne fait rien sans raison. »

Il lui semble encore entendre les paroles d'Evan.

- Cris le nom de Rosier et tu le trouvera bientôt dans la bouche des vautours putrides comme celui que tu viens de croiser. Est-ce ce que tu souhaites ?

- Tu cherches la reconnaissance des autres en courant après les scandales et la célébrité. Cesse. Tu ne trouveras dans le regard des autres, que voyeurisme, envie et perversion. Si la gloire et le prestige réside en toi, c’est dans ton sang.

- Tu n’as rien à prouver à quiconque. Si ce n'est… de prouver que tu mérites le nom qui t’as été donné.


« Un Rosier … ne fait pas parler de lui, c'est son nom qui inspire la peur et la gloire. Enma a certainement raison, il doit sans doute attendre quelque chose. Mais peut-être que ça n'a pas de rapport avec moi. S'il est venu me voir à l'hôpital, peut-être qu'en temps voulu, il viendra me chercher. »

Aux paroles tristes d'Elliot, Enma n'ajoute rien, et pose son regard sur Saïd, tout comme elle, il doit savoir que si Evan Rosier veut récupérer Elliot, ce n'est pas une bonne chose.



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AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278



« Et qu’en temps voulu, il finira le travail et me tuera »

La seule personne qui avait pu remarquer son approche n’était autre que Saïd lui-même. Cela faisait quelques minutes qu’elle l’attendait à leur point de rendez-vous et rapidement l’inquiétude l’avait prise et elle n’avait pas pu rester en place. C’était pour cette raison qu’elle était partie à sa recherche. Les derniers évènements l’avaient rendu plus que jamais paranoïaque. Elle avait alors reconnu Saïd au loin, Elliot avait beau être dos à elle ainsi que son amie Enma, Zoya avait une mémoire des gens assez impressionnante. Il était ironique de savoir ça quand on sait à quel point elle détestait la compagnie mais Elliot était son fils et Enma…Enma était le sujet d’un marché qu’elle avait fait avec Stonel.
En s’approchant, elle avait fini par entendre les voix, par comprendre les mots et rapidement saisir que le sujet de conversation n’était nul autre qu’Evan Rosier. Zoya l’avait pensé mort mais aujourd’hui ? En était-elle encore certaine ? Si elle n’avait pas la preuve formel de son retour, quelque chose lui murmurait que cela était possible, Saïd était bien revenu, pourquoi pas lui ? Mais il fallait qu’Elliot se rende compte qu’aujourd’hui, s’il acceptait l’idée que Zoya soit sa mère, cela était incompatible avec les projets de l’homme qu’il semblait tant vénérer et qu’il lui faudrait tôt ou tard faire un choix. Une situation que l’ancienne Auror redoutait, elle n’avait pas franchement été une mère particulièrement présente même si cette situation était entièrement imputable aux Rosiers. C’était elle et personne d’autre qui avait décidé de nier cette grossesse en pensant simplement que cela n’aboutirait pas, que sa vie était bien trop dangereuse pour qu’un bébé survivre neuf mois dans son utérus et naisse ensuite. Même pas encore né et qu’il faisait déjà comme son père : lui donner tort dès qu’il le pouvait.

Son regard se posa sur Saïd, tous deux connaissaient Evan, tous deux savait pertinemment ce que cet homme était capable de faire et tous les deux savaient qu’elle avait raison de penser qu’il était bien trop perfectionniste pour laisser un travail inachevé. S’il devait revenir, nul doute que Zoya en serait informé tôt ou tard et que cette confirmation ne se ferait pas dans la paix.
Ses iris poser sur celle de Saïd, elle était pourtant confiante, ils avaient y survivre une fois, ils y survivraient une deuxième fois. Ils avaient au moins l’avantage de pouvoir s’y préparer.

Probablement parce qu’elle ne souhaitait pas continuer de parler d’Evan et pousser par le désarroi qu’elle lisait dans les yeux de son fils, elle s’approcha de lui et l’enlaça simplement. Ses lèvres venant embrasser les boucles qu’il avait héritées de son père. S’il lui était insupportable d’entendre l’admiration de son fils pour un être aussi abjecte qu’Evan, elle n’en voulait cependant pas à l’enfant, uniquement à ceux qui avait lavé le cerveau de celui-ci mais elle n’était pas prête de laisser l’influence du mangemort gagner plus de terrain encore dans la tête d’Elliot. Pas sans se battre. Pas sans se laisser une chance.

« J’ai trouvé un endroit »

Dit-elle en regardant Saïd bien qu’elle tenait toujours l’enfant dans ses bras.

« Un loft en centre-ville… »

Allez savoir pourquoi, la majorité des sorciers préférait se terrer dans des villages bien à eux, des manoirs ou des maisons isolés. Une isolation que l’ancienne Serdaigle n’appréciait guère, c’était un risque selon elle, et puis de toute façon, par simple esprit de contradiction, elle n’aurait jamais pris le même genre de lieux que les autres "Sang pur".
Et bien qu’elle n’en ait nullement discuté avec Saïd, elle baissa son visage et ses yeux vers Elliot.

« Il y a une chambre pour toi…Si tu le souhaite… »

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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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Sainte Mangouste ? Un tic anima les sourcils broussailleux de Saïd Wilkes. Il n’avait pas entendu parlé de cette histoire mais la seule chose qu’il se rappela fut que lui aussi s'était rendu au chevet de l’enfant. Pourquoi exactement ? Il ne s’en souvenait plus vraiment.
Voir l’émotion et les larmes naître dans les yeux de l’enfant crispa l’Egyptien au plus haut point. Malgré les efforts du petit pour cacher sa peine, il était clairement visible que les questions de du sorcier et les réponses de son amie ne lui convenaient pas. Misérable, apeuré, abandonné et déçu, Elliot ne fit qu'aggraver son cas en cherchant a justifier Evan Rosier. Saïd sentit ses poings se serrer et quelque chose bouillonner. Il cru d’abord avoir envie de giffler le pleurnichard pour lui apprendre ce que c’était d'être grand, mais dans sa fantaisie, il se rendit compte que c’était un autre Rosier qu’il se voyait frapper et traîner dans la boue. Oh comme il en avait envie. Voir sa petite raie de premier de la classe désordonnée et son visage palot souillé de boue et de sang. C’était a Evan Rosier qu’il avait sérieusement envie de casser la gueule et de le faire pleurer comme une fillette devant son fils pour lui prouver que le Serpent n’était rien de plus qu’une mauviette, une vermine, un parasite.
Il s'apprêtait a exprimer sa colère et son dégoût pour l’idiot qui se trouvait devant lui a rêver que son cher papa parfais vienne un jour le chercher a la sortie des cours. Mais son regard s’accrocha sur la silhouette de Zoya a l’instant ou elle lui apparu et ses lèvres se fermèrent pour la laisser parler. Son arrivée ne le soulagea pas autant qu’il l’aurait cru mais elle lui permit de moins se poser de question et instinctivement lui refiler la responsabilité. C’était ainsi. Peu importe les progrès que Said avait fait pour considérer cet enfant comme le leur, Elliot restait avant tout le fils de Zoya.

Ce n’est que lorsque leurs regards se croisèrent qu’il sentit un semblant de soulagement. Dans ses yeux, son calme et son assurance, il pu sentir qu’elle savait bien mieux quoi faire que lui. Il ne se sentit pas frustré ou jaloux, simplement soulagé de l’avoir avec lui pour le guider. La voir enlacer Elliot si naturellement le mit cependant un peu mal a l’aise sans vraiment savoir pourquoi. Était-ce le fait qu’il n’appréciait pas qu’elle enlace quelqu’un d’autre ? Ou le sentiment qu’il ne serait jamais aussi proche de cet enfant qu’elle ne l’était ? Ou encore d’avoir sous les yeux le tableau parfait d’une famille qu’il avait fondé sans vraiment s’en rendre compte ? Quoi qu’il en soit, Said ne parvint a chasser le désagréable tremblement dans sa poitrine qu’en détournant le regard de cette étrange scène. Il récupéra son sac sur le sol et le remit sur son épaule, conscient que cette rencontre ne pouvait durer plus longtemps.
Il se sentait légèrement frustré, et pourquoi ? Pensait-il que cela allait être facile ? Qu’en s’acceptant enfin en tant que père, Elliot en ferait de même ? N'était-ce pas lui l’idiot a croire que cet enfant dont il ne connaissait rien et qui ne connaissait rien de lui accepterait soudain de le suivre jusqu’au bout du monde ? Non. Said n'était pas idiot a ce point la. Il savait que ça ne pouvait se passer comme ça et pourtant, il se rendait compte amèrement qu’il avait osé l'espérer. Et lui qui n’avait jamais voulu d’un fils...

Il écouta Zoya lui parler de leur nouvelle demeure, puis proposer a Elliot d’en faire partie. Il n’eut pas de réaction car bien que tout cela ne le laissait pas du tout indifférent, il n’avait tout simplement aucune idée de comment réagir. Son regard alla de lui-même chercher un indice de la réponse de l’enfant sur son visage mais il se força vite a détourner le regard. Il ne voulait pas faire partie de cette décision.

S’approchant doucement de Zoya, il posa une main sur son bras et glissa doucement jusqu'à sa main. Il se plaça derrière elle et déposa un petit baiser dans sa nuque. Un petit encouragement alors qu’il la força a relâcher son étreinte et lâcher Elliot. Si ce dernier devait les suivre, ce serait de son propre chef. Car si Elliot était réellement leur fils, il le serait entant qu’esprit libre et indomptable, une force de la nature comme ses parents. Cela lui fissurait le coeur de l’imaginer mais si l’enfant préférait la sécurité d’une cage d’argent a l'adrénaline d’un ouragan, peut-être était-il mieux pour lui de rester la, et d’attendre le retour de son geôlier.

- Allons-y. susurra-t-il a l’oreille de Zoya d’une douceur mélancolique. Jetant un dernier regard a la rousse qui les observait, il espéra qu’elle ne remarque pas la lueur d’espoir qui fit briller une larme dans ses yeux dorés.

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Elliot Rosier
Elliot Rosier
Gallions : 99


L'intervention de Zoya lui fait froncer les sourcils. Pourtant, Elliot n'est pas naïf, il n'est pas sans ignorer le danger que représente Evan Rosier, même pour lui. Mais il a grandit dans l'optique de rendre fier cet homme, il ne peut donc changer d'avis. C'est toute son existence qui est encré dans cet espoir. Le gamin soupire mais n'a pas le temps de réfléchir d'avantage, sa mère s'approche pour le prendre dans ses bras. Il écarquille les yeux, c'est la première fois qu'une figure parentale lui donne un geste d'affection. Ses joues prennent une teinte rouge, alors qu'il reste tout raide, surprit et mal à l'aise. Mais avec les secondes qui passent, le jeune homme se détend et pousse un petit soupire. Bien qu'il ne répond pas à l'enlacement, il profite de ce contact, fermant doucement les paupières. Au plus profond de lui même, il ne peut s'empêcher d'être ému.

En voyant cette famille réunie, Enma se sent de trop. La rouquine esquisse un léger sourire et recule de quelques pas. Elle souhaite leur laisser un minimum d'intimité et ne pas se montrer intrusive. Mais Enma sait aussi qu'il est plus rassurant pour Elliot de l'avoir près de lui, aussi elle veille à ne pas trop s'éloigner non plus. La jeune fille arrive néanmoins à faire oublier sa présence.

La conversation reprend rapidement, sur un tout autre sujet qu'Evan. D'après ce qu'Elliot comprend, Zoya et Saïd prenne un appartement, et Elliot ne bouge pas, ne se sentant pas vraiment concerné par cette nouvelle. Du moins pas avant que sa mère s'adresse à lui, l'informant qu'il dispose également d'une chambre, s'il le souhaite. Bien évidement, il comprend qu'il s'agit là d'une proposition, qu'il vienne vivre avec eux, puisque de toute façon, il n'a pas de logis. Saïd s'approche de sa compagne et l'oblige à lâcher le plus jeune pour qu'il prenne seul sa décision.

Ce dernier est perplexe, une moue désapprobatrice se forme sur son visage. Il n'oublie pas que sa maison a brûlé justement par la faute de Wilkes, qu'il a essayé de le tuer à plusieurs reprises, et qu'ils ont aussi tué la femme qui a partagé sa vie en tant que mère. Il peut comprendre pourquoi mais cela ne change pas que malgré la haine que lui même a pu ressentir, Sharon Rosier l'a élevé, elle a été présente quand il était malade, présente lorsqu'il était heureux et pense d'ailleurs avoir subi une bonne éducation. Un rôle que Zoya aurait pu tenir certes, mais ça n'a pas été le cas.

« C'est gentil mais je passerais les étés chez Enma, et les autres vacances à Poudlard. » Du moins pendant sa scolarité.

Enma qui, malgré la distance a suivit toute la scène, n'est pas insensible à ce qu'il se passe et les émotions qu'elle peut lire rapidement dans le regard du mangemort. Elle juge bon d'intervenir et s'avance de nouveau, envahissant délibérément leur espace vital afin de se manifester sur un sujet qui certes, ne la regarde pas.

« En fait, mon père ne peut pas t'héberger. Il est souvent en voyage et ne peut en prendre la responsabilité. »
« Mais tout à l'heure, tu as dis qu- »
« Je me suis trompée. » coupe Enma d'une voix sans appel, qui n'est justement pas sans rappeler l'autorité de sa grand mère, Miranda Stonel.

Elliot fronce les sourcils. Bien évidemment, il voit clair dans le jeu de son amie, mais ce n'est pas comme s'il peut s'imposer chez elle. Il pousse un soupire à fendre l'âme, dévisageant la rouquine dont le visage reste neutre, puis tourne la tête vers ses parents ….. Ses parents …. Peut-être qu'il peut leur accorder une chance ….. Il sait être en mesure de la faire pour Zoya …. Mais l'autre là. Elliot jette un regard soupçonneux à Saïd Wilkes. L'enfant trouve cela étrange que l'adulte ait subitement accepté la situation et envisage même de vivre avec lui, alors que quelques semaines en arrière, il l'a pratiquement laissé pour mort. L'envie de raconter à la brune ce qu'il s'est passé lui traverse l'esprit, mais Elliot n'est pas là pour ajouter des ennuis à cette situation déjà bien trop compliqué.

Alors il capitule.

« …... C'est d'accord. Mais à une seule condition. Je ne me sépare pas de Leo, il a toujours vécu avec moi. En détruisant mon foyer, vous avez détruit le sien. Je ne viens que s'il vient aussi, et je vous le dit tout de suite, ce n'est pas négociable ! C'est ça ou rien !! »

Elliot croise les bras, les sourcils froncés, leur jetant un regard de défit. Puis finalement, il s'approche de Saïd, le regard déterminé et lui tend la main.

« On fait la paix, tête de mouton ? »


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