Mer 13 Avr - 14:49 (Δ)
Elle ignorait ce qui s’était passé durant leur escapade de pleine lune et deux jours s'étaient passé depuis, tout ce qu’elle savait, c’est que Sirius était simplement revenu et lui avait assuré que Remus reviendrait et qu’il irait bien. Amy n’avait pas insisté, tiré les vers du nez n’était pas vraiment sa spécialité et elle partait surtout du principe que s’il souhaitait se confier, il le ferait de lui-même. Peut-être avait-elle tort au fond. Tout ce qu’elle désirait en réalité c’était de pouvoir simplement alléger le fardeau de Sirius. Elle savait qu’elle ne retrouverait jamais l’homme avant Azkaban, mais cela ne l’empêchait pas de l’aimer. Parce qu’au fond de toute cette souffrance qu’il taisait sans cesse, il y avait toujours son prince…Elle esquissa un sourire alors qu’elle observait le plafond de la chambre qu’ils occupaient, incapable de trouver le sommeil. A ses côtés, elle pouvait entendre la respiration régulière du sorcier. A la pénombre de la lune, elle se retourna, pour le regarder tout simplement, observant les tatouages qui dépassaient de la couverture qui les couvraient tout deux et les protéger du froid hivernal.
Doucement, elle approcha son petit corps du sien, son visage à quelque centimètre de celui de Sirius, elle esquissa un sourire un peu espiègle alors qu’elle frotta le bout de son nez sur celui du sorcier. Une habitude qu’elle avait depuis qu’elle était enfant, une marque d’affection qu’elle avait partagée avec son défunt père, avec ses parents adoptifs, avec Silver, avec Camille…Sa main se dégagea de sous les couvertures pour se glisser sur le visage de Sirius, caressant doucement sa joue, elle murmura, d’une voix un peu infantile :
« Tu dors ? »
La question était puérile, car s’il lui répondait, elle insisterait délicatement, apposerait ses lèvres sur les siennes et répéterait cette question jusqu’à ce qu’il lui dise « oui » ou même « non », en d’autre terme, jusqu’à ce qu’il cesse simplement de dormir.
Amy se montrait toujours particulièrement délicate lorsqu’elle tentait de le réveiller, pour l’avoir observer presque chaque nuit depuis qu’elle l’avait retrouvé, elle était parfaitement consciente qu’il pouvait se retrouver en proie à de terribles cauchemars et que ses réactions au réveil pouvait parfois être un peu brutale mais elle ne s’en était jamais offusquée.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Mer 13 Avr - 16:33 (Δ)
Ces derniers jours étaient un brouillard, le soir de la Pleine Lune tout particulièrement, mais il s'en fichait complètement. Il savait que quelque chose d'étrange l'avait poussé a rentrer subitement ce soir la et rester étonnamment tranquille et serein. Il se souvenait avoir été persuadé que Remus irait bien et le retrouverait mais ce ne fut que lorsque que ce fut effectivement le cas et que Remus revint au QG de l'ordre le lendemain que Sirius se rendit compte qu'il n'avait eu aucun moyen d'en être sur auparavant. Pourtant il ne partagea pas ce détail ou ne se laissa s'en inquiéter plus que cela. Remus était bien la et sain et sauf et c'était tout ce qui importait. Bien que forcé, étrange et suspect, ce petit moment de détachement lui avait au moins accordé quelques heures de calme et de paix. Ordinairement c'était plutôt l'inverse que son cerveau aimait déverser sur lui sans explication.
Bien qu'il n'était pas un loup-garou, la nuit de la Pleine Lune l'avait complètement exténué. C'était plus émotionnel que physique pourtant Sirius se laissa le temps pour s'en remettre avec de longues nuits, quelques siestes entrecoupées des bons petits plats de Molly Weasley. Le sommeil avait longtemps été un traître ami pour lui depuis ses années a Azkaban. Seule source de repos et pourtant puits infini de cauchemars plus atroces les uns que les autres. Ces douze années enfermées avaient vite eu raison de ses rêves et avait inscrit en lui l'instinct de ne laisser son esprit sans protection que le minimum possible. Après son évasion, il avait échappé aux Détraqueurs mais pas aux cauchemars qui semblaient agir tout aussi cruellement sur son esprit que les monstres drapés de noir. Être revenu ici et rester sous de strictes restrictions lui avait laissé beaucoup de temps libre et peu d'occupations et il fut bien obligé de se réconcilier avec le sommeil même si ses nuits restaient le pire moment de sa journée. Mais avec l'arrivée d'Amy, leur réconciliation et même la venue de Camille, les nuits se faisaient de plus en plus douces et paisibles. Les rêves n'existaient plus pour Sirius Black, trop brisé pour même oser s'essayer a imaginer une meilleure vie pour lui, mais il avait réussi a chasser et a faire taire ses cauchemars. Se raccrochant au présent et ce qu'il avait plutôt que ce qu'il avait perdu, il s’efforçait de trouver la paix auprès de Remus, Camille, Amy.
Cette nuit la était une nuit paisible, vide de songe, vide d'inquiétude et de tourments. La chaleur d'Amy gardée sous leurs draps l'enveloppait tel un cocon protecteur et rassurant. Même les petits gestes de la blonde ne su troubler son sommeil lourd et serein au départ. Ce fut ses petits appels qui surent guider son esprit endormi hors des bras de Morphée, avec un petit sourire boudeur il trahit son propre réveiller et plissa les yeux.
- Ça dépends... gromella-t-il en se retournant, écrasant son visage contre la douceur moelleuse de son oreiller. Devrais-je ? Questionna-t-il d'un ton endormi mais espiègle alors que ses yeux brillants rejoignirent ceux d'Amy dans le noir.
Mer 13 Avr - 17:48 (Δ)
Son sourire espiègle s’étira un peu plus en remarquant les prémisses du réveil sur le visage de Sirius. Oui, elle se sentait comme une enfant en train de faire une bêtise, d’embêter le garçon qu’elle aime juste pour le plaisir. Elle se pinça les lèvres, juste pour éviter de rire en le voyant s’enfonçant un peu plus dans son oreiller. Elle devrait avoir honte de le tirer ainsi des bras de morphée mais en réalité, elle aimait beaucoup trop voir cette petite mine boudeuse et entendre sa voix ensommeillée pour véritablement se sentir honteuse de quoi que ce soit. Ses yeux captèrent son regard et elle ne put s’empêcher de lui sourire, presque timide en entendant sa question qui entraîna chez elle un écho autrement moins innocent que la question en elle-même.
« Ca dépends »
Répéta-t-elle dans un murmure en s’approchant un peu plus de lui. Elle glissa ses mains contre son torse alors qu’elle cherchait à nouveau la chaleur de ses lèvres contre les siennes. Lorsqu’elle pu à nouveau dormir à ses côtés, elle se souvenait de cette seconde de panique qu’elle ressentait à chaque matin, certaine qu’elle avait simplement rêvé son retour. Le bonheur qui la submergeait en le voyant à ses côtés ensuite lui permettait d’oublier les difficultés qu’ils avaient dû surmonter pour être ensemble.
« Je n’arrive pas à dormir » souffla-t-elle entre deux baiser, en prononçant ces mots elle se rappela bien vite des raisons de son insomnie, son regard s’habille du voile de ceux qui pense à quelque chose qui les travailles mais elle garda cette pensée pour elle. En quelques mouvements gracieux elle se retrouva au-dessus de lui, ses longs cheveux blonds glissant de ses épaules pour lui chatouiller la joue. Elle l’observa, un long moment, glissant ses doigts sur certain tatouage, se souvenant du jour où il en avait fait certain et d’elle qu’il se moquait des grimaces qu’il pouvait faire lorsque la douleur le surprenait.
Un grincement de la maison la fit se retourner de surprise vers la porte, elle avait parfois tendance à oublier que ces lieux abritaient bien d’autre personne qu’eux. Reposant son regard sur Sirius, les joues légèrement rosie, elle posa une main devant sa bouche pour étouffer un rire. Elle prit la main du sorcier, l’amenant jusqu’à son visage avant d’embrasser le creux de sa main. Son regard scintilla légèrement, se penchant une nouvelle fois vers lui pour capturer ses lèvres.
« Fais pas de bruit, tu vas réveiller les autres »
murmura-t-elle, espiègle et un peu moqueuse.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Sam 16 Avr - 11:45 (Δ)
Son sourire endormi s’étira lentement alors qu’elle répéta après lui d’un ton espiègle. Il sentit ses mains glisser sur sa peau et ses lèvres venir l’embrasser avec douceur. Il ne se revint pas de pousser un soupir énamouré en sentant son coeur s’emplir de bonheur. Comme il en avait rêvé de cette vision et de son contact, de simplement pouvoir ouvrir les yeux et la voir devant elle et de les refermer sans craindre de la voir s’évaporer dans un songe.
Cette nuit, tous ses tracas et ses démons étaient restés sages mais ce n’était pas le cas de ceux d’Amy qui l’avait tiré de son sommeil. Il l’écouta avec un petit sourire, se sentant presque coupable de se sentir reconnaissant envers eux pour leur offrir ce petit moment de douceur.
Alors qu’elle s’amusa a tracer certains tatouages qui ornait dorénavant sa peau, lui glissa ses doigts dans ses longs cheveux soyeux. Ils restèrent une seconde ainsi à simplement se contempler l’un l’autre lorsqu’un grincement la fit se retourner.
Les lieux étaient certes habités, Sirius ne doutait pas que chacun dormait ou du moins luttait avec ses propres démons pour rejoindre le sommeil. Il savait que la maison avait tendance à grincer comme si elle avait été animée de sa propre respiration. Dans ses plus jeunes âges, elle lui avait donné quelques angoisses, persuadé que ses parents venaient le surprendre ou le gronder. Mais ses parents étaient bien loin à présent et les autres habitants de cette maison avaient toute la confiance de Sirius Black. Il s’amusa de sa surprise et accueillit ses lèvres avec grand plaisir.
- Soit gentille, alors. répondit-il d’un ton plein de sous entendu, conscient que cela la ferait rougir un peu plus.
Rigolant doucement il se redressa pour quitter son oreille et rejoindre Amy qu’il enlaça tendrement. Il embrassa ses lèvres, sa joue, son coup et enfouit sa tête contre son épaule pour profiter de la douceur de sa peau contre la sienne et de son parfum. Il aurait pu se rendormir ainsi en la câlinant mais en sachant qu’Amy n’arrivait pas à trouver le sommeil il fit l’effort de rester avec elle.
- A quoi tu penses ? chuchotta-t-il d’une petite voix pleine de douceur et d’amour. Qu’elle veuille parler de ses tracas ou simplement se distraire, il était prêt et ouvert à toute suggestion de Mme Black quant au programme du reste de la nuit.
Sam 16 Avr - 13:36 (Δ)
Elle lui administra une petite tape sur l’épaule lorsqu’il la fit délibérément rougir. Se faisant prendre à son propre jeu. Elle se frotta le bout du nez par gêne, bénissant le nuit de pouvoir au moins masquée ses rougeurs. Il se redressa, la rejoignant en dehors du cocon chaud des couvertures pour pouvoir l’enlacer, l’embrasser à plusieurs reprise faisant perdre tous les moyens à la jeune femme qui ferma simplement les yeux pour apprécier un peu plus encore le contact de sa bouche contre sa peau. Ses bras l’entourèrent, l’une de ses mains se plaçant dans les cheveux de son époux. Elle frissonna en sentant la chaleur de sa peau contraster avec le léger courant d’air qui vient caresser leur peau. Il était facile de complètement s’oublier dans ses bras, facile de se sentir en sécurité, le bien être qu’elle ressentait sur le moment avait le don de l’apaiser et elle aurait pu rester la nuit entière ainsi.
Il murmura quelque chose à son oreille, venant doucement lui rappeler les raisons de son insomnie tout en réveillant chez elle les mêmes sous-entendus qu’il avait eus. Elle avait le choix de lui en parler maintenant ou de profiter du moment pour retrouver la chaleur de ses tendres étreintes. Elle se recula légèrement, posant une main le visage de Sirius pour caresser celui-ci et finir sa route dans ses cheveux.
« A toi » Lui dit-elle avec sincérité, posant ses lèvres sur les siennes avec une tendresse infini, se perdant dans ce baiser, son corps répondait à des désirs charnelles, cherchant un peu plus le contact de sa peau contre la sienne. Sa poitrine contre la sienne, elle replia l’une de ses jambes dont la cuisse venait se poser sur les côtes de son mari. Devait-elle réellement fuir ? Elle avait peur de briser quelque chose si elle se montrait parfaitement honnête sur ce qu’elle pensait, peur de faire disparaitre cette soudaine proximité. Elle avait envie de lui parler, d’être sincère, autant qu’elle avait envie de lui, tout simplement. Elle se mordit la lèvre en le regardant, signe évident de son envie profonde, une passion que son regard partageait mais elle se fit violence pour ne pas y succomber. Posant ses mains sur la bouche de Sirius et l’empêcher ainsi de lui faire perdre une nouvelle fois ses moyens. Elle détourna les yeux aussi, même ses yeux étaient capable de la rendre complètement dingue.
« Je dois te demander quelque chose avant… » Elle déglutit, ayant une soudaine envie de se gifler elle-même pour sacrifier cette opportunité au profit de sa conscience. « Je » elle cherchait les mots adéquat tout en essayant de réprimer chaque fibre de son corps à répondre à l’appel de la chaire. « Tu… » Mon dieu, elle avait l’air aussi idiote qu’elle le pensait là ?
Elle se mordit une nouvelle fois la lèvre, finissant par éloigner ses doigts de la bouche de Sirius.
« Tu aimerais pouvoir oublier ? » Elle ne précisa pas quoi, la demande était faite avec douceur, dans un murmure et laissait clairement sous-entendre une proposition qu’elle gardait pour elle depuis le jour où ils avaient revu Camille.
Lui faire oublier ces années à Azkaban, cela n’était pas du domaine de l’impossible pour les sorciers, nulle doute que Fol’œil devait connaître quelqu’un capable de…Ou même Arthur qui devait probablement être un expert dans le domaine vu le bureau dans lequel il travaillait au ministère. Remus pourrait peut-être aider aussi. Elle le regarda, son corps se figeant soudain de peur qu’il lui en veuille d’avoir posé cette question et d’avoir gâcher ce moment. Mais elle était incapable de mentir ou de cacher quoi que ce soir à Sirius, c’était plus fort qu’elle.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Sam 16 Avr - 14:50 (Δ)
Il eu un sourire sincère lorsqu’elle lui répondit. Ses yeux brillèrent et plein de petites rides se creusèrent au coin de ses yeux. Comme si cela le surprenait encore après toutes ces années, et pourtant. Il la laissa l'enlacer un peu plus, en cherchant le contact de sa peau. Il put sentir des petits frissons parcourir son corps encore assoupit alors qu’elle l’embrassait avec toujours plus de passion. Mais il sentait que ce n’était pas tout, que malgré ses désirs la blonde se gardait d’y céder. Il savait que ce n’était pas pour le bruit alors il attendit patiemment qu’elle se décide, répondant à ses baisers sans pourtant l’encourager dans cette voie particulière. Elle fini par poser une main sur le lèvres de Sirius pour se permettre d’arrêter de les embrasser. Il s’en amusa mais la laissa se battre contre ses propres désirs en détournant le regard de lui. Oh comme il avait envie de l’embrasser encore et de l’embêter un peu plus, la tourmenter juste pour avoir le plaisir de l’entendre se plaindre sans vraiment se plaindre. Mais il savait qu’il aurait tout le loisir de faire cela quand il le voulait dorénavant. Tout le temps qu’il avait, il n’avait d’autre envie que de le passer avec elle, alors il lui accorderait bien ce soir pour faire tout ce qu’elle voudrait.
Il l’écouta patiemment essayer de trouver les mots. Il serait mentir de dire que lui ne sentait pas aussi l’angoisse monter en lui peu à peu. Mais il l’ignora en s’amusant plutôt des mimiques agacées de sa femme. Il était fatigué de s’angoisser et tant qu’il était avec elle, il ne pouvait être malheureux.
Il pensa pouvoir répondre à n’importe laquelle de ses demandes, prêt à exhausser n’importe quel voeux mais ce n’était pas ce qu’elle lui demanda. Elle lui posa une question, simple en apparence mais qui traînait une longue suite d’implication derrière elle. Sirius s’immobilisa, se laissant le temps d’en comprendre l’entièreté.
Oublier ? A vrai dire, c’était une chose à laquelle il avait pensé mais qu’il n’avait jamais osé formuler au seul homme auquel il aurait jamais osé demander : Remus Lupin. Lui faire oublier ses années passées à Azkaban, chasser ses violents cauchemars et les souvenirs qui lacéraient aujourd’hui encore son âme et son esprit. Il ne se l’était pas autorisé lorsqu’il s’évada, bien trop obsédé dans sa quête de vengeance pour retrouver Pettigrew et l’éliminer. Mais lorsqu’il avait échoué et finalement atterrit ici avec pour seul compagnons ses hantises, ses traumatismes et ses démons, comme il avait rêvé qu’on les fasse disparaître d’un coup de baguette. Donner un peu de répit à Sirius Black.
Mais même dans la plus sombre des périodes, dans le pire des jours, l’animagus avait été incapable de le demander. Car celui qui pourrait le soulager de ses maux était le seul homme qu’il refusait d’abandonner. Ce n’étaient pas ses souvenirs mais vivre décider de vivre dans l’ignorant et l’insouciance serait demander à Remus de porter le poids du secret sur ses épaules. Le fardeau que Sirius portait était insupportable, mais jamais il ne s’autoriserait à en léguer, ne serait-ce qu’une infime partie au seul ami qui lui restait.
Et aujourd’hui ? Aujourd’hui il avait retrouvé Amy et Camille. Grâce à elles, il avait retrouvé la force et le courage. Les voir lui rappelait toujours le passé qu’ils n’avaient pu avoir ensemble, mais il parvenait aussi dorénavant à espérer en un futur qu’ils construiraient ensemble. Le passé était passé. Mais s’il pouvait le changer ? Ne serait-ce que dans son esprit ? Il frissonna en sentant quelque chose en lui osciller et lui rappeler à quel point son esprit et sa santé mentale demeurait fragile. Mais il ne laissa pas les griffe de l’angoisse le faire s'effondrer et enfoui sa tête contre la poitrine d’Amy en la serrant un peu plus.
Oublier. Oublier la souffrance et les blessures les feraient-elles disparaître ? Il savait qu’il ne rattraperait jamais les années qu’il avait passé enfermé loin d’elles. Mais la rage, la haine et le désespoir qui teintait tout son être, c’était bien de toutes ces années qu’elles émanaient. Si tout cela disparaissait qui deviendrait-il demain ? S’il parvenait à se convaincre que ne pas savoir était mieux que de se rappeler ? Serait-il plus fort, plus heureux, plus léger, moins brisé ? Redeviendrait-il Sirius Black, le pimpant jeune homme plein de certitudes et de courage plutôt que le fantôme de celui qu’il avait été ? Parviendrait-il à être le mari et le père qu’il rêvait d’être ? Capable de bouger des montagnes et de lever n’importe quel fardeau plutôt que d’en être un ?
Il pensait qu’il avait cessé de fuir, mais l’instinct en lui hurlait toujours comme un animal à l’agonie. Pourquoi s’obstiner à demeurer dans la misère alors que cela ne faisait que l’alourdir et l’affaiblir ? Mais bien que fuir avait été toujours été la solution par défaut de Sirius Black, elle ne s’était jamais avéré être une bonne solution. S’il fuyait, que laisserait-il derrière lui ? Tous les gens qui eux aussi avaient vécu ces 12 années d’emprisonnement de l’autre côté des barreaux. Remus, Amy, Camille, l’Ordre du Phoenix… Et Peter, l’oublierait-il aussi ? Et James ? Sirius n’osa pas y songer trop longtemps de peur de se rendre compte que cela aussi il était peut-être prêt à l’oublier, simplement pour se soulager et fuir.
Il serra un peu plus Amy, sûr d’une seule chose à cet instant. Il n’était pas prêt de l’abandonner elle. Le trouble le faisait trembler de tout son être et ses larmes coulaient de ses yeux sans qu’elles ne l’aident à savoir quelle était sa réponse ou sa décision. Il se sentait seulement fragile, instable et le seul effort qu’il pouvait fournir n’était que dédié à ne pas s’écrouler et sombrer. Il devait le faire pour elle et s’il devait faire quoi que ce soit d’autre dans cette vie, c’était pour elle.
- Ça dépends… répéta-t-il d’une voix brisée mais qui s’efforçait de retrouver le ton espiègle du début de leur conversation. Aimerais-tu ? demanda-t-il simplement avec un petit sourire malgré ses larmes.
Sa question n’avait rien changé à ce qu’il ressentait. Peu importe ce qu’elle déciderait, il était prêt à tout pour la suivre. Ce choix, il était seulement incapable de le faire pour lui-même.
Sam 16 Avr - 16:33 (Δ)
Elle le serra dans ses bras dès l’instant où il s’y lova. S’excusant avec des gestes tendres et presque maternelles pour lui avoir poser cette question qu’il aurait sans doute préféré ne jamais entendre. Ses doigts se baladèrent sur toute la longueur du dos, faisant de lent allé et venu en restant la plus forte possible face au désarroi de son mari. Cela aurait été sans doute plus facile de succomber à ses caresses et ses baisers, mais cette question en suspens au-dessus de leur tête finirait tôt ou tard par revenir et elle avait préféré y mettre un terme le plus rapidement possible, prendre le contrôle du moment où elle serait à nouveau posée. Il pouvait être en colère contre elle, elle l’aurait gérer, elle aurait même compris, mais dans chacun de ses gestes, elle ne percevait aucune colère à son encontre ce qui rassura son cœur et allégea son fardeau. Elle embrassa ses cheveux, son front, alors qu’il sortait enfin de son intense réflexion. L’ombre d’un sourire passa sur ses lèvres en reconnaissant l’homme dont elle était tombé amoureuse lorsqu’il n’était encore que des adolescents. Il s’éloigna légèrement et elle capta ses iris à la pénombre de la lune.
Aimerais-tu ? Lui demanda-t-il calmement, elle observa son sourire et ses larmes, se penchant alors sur son visage pour effacer chaque goutte salée avec un baiser, prenant le temps de réfléchir à ce qu’il venait de lui demander. Aimerait-elle lui effacé la mémoire ? Près de douze ans, douze années malheureuse et difficile mais douze longues années quand même. A vrai dire, si elle pouvait changer quelque chose, cela aurait été cette nuit-là, lorsqu’elle le prévint pour James et Lily, égoïstement et honteusement il lui arrivait parfois d’imaginer ce qui se serait passer si elle n’avait pas eu cette vision, si elle n’avait rien eut à dire.
« Ce que j’aimerais Sirius » Dit-elle à haute en arrêtant ses yeux dans les siens. « Ce que j’aimerais c’est être capable d’alléger ta douleur d’une caresse » joignant le geste aux mots, elle passant une main le long de son bras, remontant jusqu’à son épaule. « Adoucir l’amertume de tes souvenirs en t’embrassant » et elle l’embrassa, longuement, y mêlant douceur et passion. « Te rendre heureux Sirius » ajouta-t-elle en lui souriant sincèrement. Vivre avec des moments difficile, Amy connaissait cela mais elle savait au fond d’elle que chacun de ses mauvais souvenirs ne valaient même pas une journée passée à Azkaban et pourtant…
« Et si je n’y arrive pas aujourd’hui » murmura-t-elle en posant son front contre celui de l’ancien Gryffondor. « Alors je m’y emploierai chaque jour à le faire, jusqu’à ce que j’y arrive enfin »
Ce serait difficile, elle le savait, beaucoup plus difficile que d’agiter une baguette en prononçant les paroles d’une formule mais Amy Loreens n’avait pas séduit Sirius Black en choisissant les solutions de facilités qu’offrait la magie, elle s’était employée chaque jour à être simplement présente pour lui et aujourd’hui encore, elle ne comptait pas le l’abandonner.
Sa main droite se glissait doucement contre sa peau, sa nuque, son épaule, son torse. Suivant de ses lèvres qui traçait le même chemin tout de suite après ses doigts avant de finir leur route en capturant celle de son époux.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Lun 18 Avr - 18:17 (Δ)
Il la laissa sécher chacune de ses larmes du bout des lèvres. Les fissures demeuraient mais il pouvait la sentir les combler d’amour et d’affection. Poussant un petit soupir de soulagement il s’efforça de chasser un peu plus loin ses peurs et ses doutes et de se détourner de son édifice branlant pour se concentrer sur elle. Peu importe ce qu’elle lui dirait, ce qu’elle déciderait, il était prêt à tout.
Elle lui répondit, en l’apaisant un peu plus du bout de ses doigts et de ses lèvres et il les accueillies avec joie et désir. Il n’avait que besoin d’elle, elle à ses côtés pour survivre, mais ce n’était pas ce qu’elle demandait.
Être heureux. Cela faisait tellement longtemps qu’il avait ressentit ce sentiment et les Détraqueurs d’Azkaban s’étaient pressés de lui en voler tout souvenir qu’il n’était plus très sûr de savoir ce que cela signifiait. Était-il heureux en cet instant ? Ici, avec elle ? Il aurait voulu pouvoir lui affirmer que oui et qu’elle n’avait pas à s’inquiéter car il n’y avait pas de plus grande source de bonheur que Amy Loreens dans la vie de Sirius Black. Mais les larmes continuaient de couler malgré lui sur son visage fatigué. Il l'étreignait tendrement et avec passion mais ses mains tremblaient son corps restait marqué par les années d’emprisonnement. Son cœur battait si fort pour elle mais derrière chacun de ses battements résonnaient l’écho inquiétant d’un château en ruine, menaçant de s’écrouler à chaque instant. Pouvait-elle le rendre heureux ? Pouvait-il être heureux ?
- Je t’aime. Je t’aime tellement. Souffla-t-il en l’embrassant car c’était là la seule certitude qu’il avait, la seule qui lui restait.
Pouvait-il continuer ainsi ? Seulement compter sur sa présence, son amour et sa force pour les porter tous les deux et l’empêcher de sombrer ? Pouvait-il se contenter de simplement survivre pour ne pas les abandonner une nouvelle fois elle et Camille ? Ne pouvait-il rien leur offrir de plus et de mieux qu’un Sirius Black brisé par le poids de la vie de ses erreurs dont elles avaient souffert elles aussi ? Il le voulait tant, mais il était le mieux placé pour savoir que cela n’arriverait sans doute jamais. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que les choses tournent ainsi ?
- Je ne… Je ne sais pas quoi faire. Lui confia-t-il dans un murmure honteux en la serrant un peu plus contre lui. J’ai l’impression d’avoir fuit toute ma vie. Mais quoi que je fasse, où que j’aille… C’est moi… Ça a toujours été moi. Je n’ai jamais trouvé ma place dans ma famille, j’ai… J’ai été trop bête pour comprendre ton amour et j’ai demandé a mon meilleur ami de faire confiance à un traître plutôt qu’à moi. Et aujourd’hui… Aujourd'hui je suis seulement brisé et je n’ai plus la force de fuir. Et à quoi bon ? Je n’arriverais jamais à échapper à moi-même.
Sa voix faible n’était même plus tintée de tristesse ou de désespoir mais simplement de lassitude et de fatigue. Lorsqu’il releva son regard gris vers sa femme, elle put voir que ce n’était pas là les déboires d’une âme en souffrance mais une confession sincère de l’homme qu’il avait devant lui. Il aurait tant voulu lui donner plus mais des mensonges ou des illusions, ça il ne se le permettrait pas. Il savait que pour lui elle était prête a tout, tout comme lui pour elle, mais il ne pouvais la laisser chasser un fantôme. Je suis désolé Amy. Je… Je ne sais pas si j’arriverais encore à être heureux un jour.
Lun 18 Avr - 19:24 (Δ)
L’accueillant dans ses bras, elle aurait aimé être capable de lui instigué la même impression de sécurité qu’il était capable de le faire lorsqu’elle sentait sa force à travers ses chastes étreintes. Un peu plus haute que lui, elle avait sa tête contre la sienne alors que la sienne était posé contre sa poitrine. Il pouvait écouter le cœur d’Amy battre la chamade comme il semblait l’avoir toujours fait lorsqu’elle était à ses côtés, il pouvait entendre sa respiration, qui était encore calme. Elle le savait complètement perdue, et elle savait que le combat qu’ils mèneraient ensemble serait tout aussi sinueux et compliqué que la seconde guerre qui se préparait mais elle était incapable de l’abandonner. Peu importait l’homme qu’il était aujourd’hui, elle acceptait ses blessures, ses craintes, ses peurs, mais elle continuerait à jamais de l’aimer.
Elle ne pourrait probablement jamais effacer le poids de la culpabilité tout comme elle ne comblerait jamais les cicatrices et le vide qu’avait creusé les détraqueurs en lui mais cela ne l’empêcherait pas d’essayer, toute sa vie s’il le fallait. Il s’ouvrait à elle, avec toute la difficulté que c’était d’entendre son désespoir, elle continuait de le garder contre lui, de passer ses doigts le long de son dos et d’embrasser ses cheveux. Il était sincère, comme elle l’avait toujours été avec lui, et lorsqu’il lui avoua qu’il n’était pas certain de pouvoir être heureux à nouveau, elle posa simplement sa main contre la joue de celui-ci, caressant celle-ci du pouce.
« Justement…Tu ne sais pas » un sourire discret sur ses lèvres mais bien présent, elle continuait de murmurer, de lui caresser doucement la joue alors qu’elle posait son front contre le sien. « Qu’est-ce que cela me couterait d’essayer demain ? Et après demain ? Et le jour suivant ? » Elle l’embrassa, amoureusement, marquant une petite pause à sa phrase avant de reprendre. « Des baisers, des caresses, des calins, des fous rires, des crises, des réconciliations sous la couette » Elle passa une main sur son front, le temps de dégager une petite mèche de ses cheveux « je sais que la patience n’a jamais été ton fort mais dois-je te rappeler que tu as épouser la fille la plus patiente et la plus tenace de Poudlard ? »
Posant ses mains sur les épaules de Sirius, elle esquissa un sourire amusée en se rappelant des années qu’elle avait passé à courir après le beau et charmant Sirius Black.
« Et pire que tout, tu as eu une fille avec cette charmante épouse qui a reçu de sa mère cette même ténacité » Doucement, elle le poussa légèrement, l’incitant à se recoucher dans le lit alors qu’elle le dominait par sa position au-dessus de lui.
« Tu n’es pas sorti de l’auberge mon amour… » Cherchant le contact de ses lèvres, elle ne fit que les frôler, demandant presque la permission pour un autre baiser en sachant les conséquences que cela pourrait avoir sur elle.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Jeu 21 Avr - 13:59 (Δ)
Elle ne lui en voulu pas, ni même le jugea lorsqu'ils osa lui confier ses plus tristes pensées. Elle posa simplement sa main sur sa joue, lui apportant un peu plus de chaleur et de tendresse.
Le doute, il l’avait toujours redouté mais celui-ci il était prêt à l'accueillir à bras ouvert. Lui qui n’était sûr de rien et qui ne voyait à l’horizon de sa vie qu’un grand vide, comment pouvait-il être sûr qu’il n’y trouverait jamais de lumière ? Ce soir il s’en sentait incapable, mais demain ? Après-demain ? Il avait vécu beaucoup de choses dans son passé, des choses qu’il n’aurait pu prédire, des choses qui l’avaient détruites. Ne pouvait-il en être de même de son futur ? Que des choses qu’il ne pouvait imaginer en cet instant parviendrait à le reconstruire ? La fatigue et le désespoir avait eu raison de sa capacité à croire en demain mais pas celle d’Amy.
S’il voulait croire en quelque chose, c’était bien en l’amour d’Amy et en sa capacité de l’en recouvrir jour après jour. Tout comme a Poudlard, il voulait croire qu’elle parviendrait à bout de sa stupidité et de son ignorance pour l’attirer dans ses bras et dans sa vie, remplie d’amour et de bonheur. Y aurait-il encore le droit ? Pouvait-il avoir une nouvelle chance avec elle, et Camille ? Un doux sourire s’étira sur son visage fatigué et il put sentir en lui les tremblements s’apaiser. Oui, il voulait y croire.
Elle le poussa à se recoucher et en profita pour se mettre au dessus de lui, l’entourant de ses bras et de ses longs rideaux de cheveux qui ne lui laissèrent le loisir que de voir son beau visage. Il lui sourit tendrement, si amoureux et si reconnaissant de l’avoir auprès de lui et de l’avoir comme femme.
- Pour un millier d’années et un millier de plus ? Plaisanta-t-il doucement en répétant ce vers de sa chanson qui avait toujours su le rassurer et lui donner du courage. Je serais patient. Lui promit-il doucement avant de capturer ses lèvres avec tendresse.
Ven 22 Avr - 11:18 (Δ)
Un sourire illumina ses traits lorsqu’il reprit le vers de cette chanson qui avait bercé le plus beau moment de leur vie durant leur mariage et le pire lorsqu’il avait été simplement emprisonné sans autre forme de procès. Il captura ses lèvres, réchauffant son cœur et son corps par ce simple contact. Elle avait la sensation d’être capable de tellement de chose avec lui. Et même s’il n’était pas certain de pouvoir retrouver une vie véritablement heureuse, le simple fait qu’il lui accorde cette confiance suffisait pour elle. L’espoir était toujours là, quelque part, tapit dans l’ombre de ses cauchemars. Il ne le voyait peut-être pas, ou n’en était pas vraiment conscient mais c’était important pour elle mais surtout pour lui-même. Il ne laissait pas tomber, ne baissait pas les bras et tant qu’il serait prêt à se battre avec elle, tant qu’il serait prêt à accepter son amour et sa détermination, alors tout était encore possible.
Elle accueillit ses lèvres avec tendresse, ne pouvant réprimer la passion naissante. Comment pouvait-elle seulement résister ? Se disait-elle avait un peu d’humour en se promettant de ne pas le dire à voix haute, l’égo de son cher et tendre aurait tôt fait de lui donner la grosse tête et il savait déjà pertinemment qu’elle l’aimait profondément et qu’elle était incapable de se soustraire à son charme. Profitant d’une petite pause dans leur échange affectueux pour murmurer :
« Et un millier de plus… »
Reposant ses lèvres sur celle de Sirius, elle délaissa celle-ci pour se glisser au creux de son cou, l’une de ses mains chercha le contact de celle de son époux, entremêlant ses doigts au sien. De la courbe de sa nuque, elle revint à ses lèvres, augmentant la proximité entre leur corps. Un sourire espiègle se glisse sur ses lèvres alors qu’elle se relève légèrement, juste assez pour pouvoir le regarder.
« Maintenant qu’on est réveillé… »
Laissant sa phrase en suspens, elle se releva à nouveau, assise en amazone sur lui juste pour le plaisir de pouvoir l’observer. Elle glissa un doigt le long de son torse, son petit sourire au coin de ses lèvres alors qu’elle pose ses yeux brillant sur lui.
Bien décidé à rendre cette fin de nuit beaucoup plus agréable pour tous les deux, elle ne s’inquiétait plus du bruit qu’ils pouvaient bien faire, il n’existait plus que lui et elle. Leur amour et le désir de retrouver la chaleur de son corps contre le sien. Elle s’enivrait de sa peau, de la vue de son corps, de son visage, de ses yeux. Ses joues s’empourpraient petit à petit alors qu’elle ne faisait que glisser ses doigts le long des courbes masculine de son corps, elle avait la sensation de perdre ses moyens lorsqu’elle sentait son regard sur elle.
- Sirius Black
- Gallions : 221
Ven 22 Avr - 13:59 (Δ)
Il laissa échapper un petit rire et un soupir de volupté lorsqu’elle vint l’embrasser au creux de son cou tout en entremêlant leurs doigts. Tant de gestes qui lui assurait toujours un peu plus que là était sa place, auprès d’elle et quelle n’avait aucune intention de le laisser dériver loin d’elle. Elle le titilla ensuite d’une phrase pleine de sous-entendus et d’un regard brillant qui lui arracha un sourire envoûté. Alors qu’elle s’amusait à glisser un doigt sur son torse marqué, il se mordit la lèvre. Ils ne devraient pas… Ce ne serait pas raisonnable… Et avec les autres membres endormis dans la maison ?
Mais depuis quand cela les avait retenu de s’aimer ?
Éclatant d’un petit rire mutin et espiègle, il la désarçonna pour la faire basculer sur le côté et se retrouver au dessus, le regard brillant de joie. Saisissant ses deux mains, il les emprisonna au dessus de sa tête blonde pour avoir tout le loisir de contempler ses joues rouges, même dans le noir. Il pouvait sentir son propre coeur s’agiter mais c’était savoir qu’il faisait battre le sien qui lui procurait réellement tant de bonheur. Il déposa un petit baiser sur ses joues, son nez, son front, son coup, comme des petites léchouilles du joyeux cabot qu’il était en partie. Elle pouvait presque imaginer sa langue pendre et sa queue touffue s’agiter d’excitation mais l’homme lui s’efforçait de rester sobre dans ses démonstrations sentimentales, se contentant de lui dévoiler tout son amour dans les prunelles pâles de ses yeux.
S’abandonnant au jeu, il lui laissa un dernier baiser et un regard taquin alors qu’il glissa doucement plus bas pour saluer son ventre en le frôlant de ses lèvres et titiller l’intérieur de ses cuisses de sa barbe drue. Il ne lâcha pas sa main, avide de sentir chacune de ses réactions et l’anticipation crisper ses doigts. Avec un sourire tendre, il vint timidement embrasser sa chaleureuse intimité, comme s’il retrouvait une vieille amie. C’est ensuite bien plus langoureusement qu’il vint emprisonner ses lèvres, pour se jouer de sa surprise. Mais bientôt, c’est bien plus attentivement à chacun de ses frissons, crispations, de ses souffles et de ses râles qu’il l’emporta dans une folle aventure de volupté.
Il ne se lassa pas de ses soupirs de jouissance et se montra tout particulièrement gourmand, laissant ses mains venir emprisonner sa cambrure pour ne pas qu’elle lui échappe et faire ainsi durer son plaisir et le sien.
Ven 22 Avr - 20:12 (Δ)
Elle éclata de rire lorsqu’il la fit soudainement basculer sur le côté, la dominant à présent. Elle se mordit la lèvre pour s’empêcher de rire un peu plus alors qu’elle plaça un doigt devant sa bouche pour lui signifier, amusée, qu’ils ne devaient pas faire de bruit ou du moins…En faire le moins possible. Il se saisit pourtant de sa main pour la faire rejoindre l’autre, les emprisonnant au-dessus de sa tête. Elle senti son souffle se couper et ses joues s’empourprer alors qu’elle soutenait malgré tout son regard. Ses moments lui rappelaient que malgré la douleur, malgré la souffrance, Sirius Black ne l’avait jamais réellement quitter, et il avait beau pensé ce qu’il voulait, il avait beau avoir peur de ne jamais pouvoir revenir de l’enfer qu’il avait vécu à Azkaban, ces moments lui prouvait le contraire. Son cœur frappait si fort dans sa poitrine qu’elle craignait qu’il finisse par lui briser ses côtes, le creux de son ventre lui donnait des sensations de chatouillis agréables alors que sa poitrine se soulevait au rythme de sa profonde respiration.
De multiples baiser électrisa sa peau, la fit sourire, la fit rire discrètement alors qu’elle relevant l’un de ses genoux, glissant sa cuisse contre la sienne, remontant contre sa taille s’en pour autant s’enrouler autour. Il l’embrassa, une dernière fois avant qu’elle ne capte son regard. Rougissant de plus belle, elle détourna pour la première fois les yeux. Certain se désole de gâcher leur première fois, leur premier baiser ou leur première nuit ensemble mais dans ses bras, elle avait la sensation de revivre une autre première fois. La sensation d’allégresse mêlée à un stress, la petite montée d’adrénaline, ce frisson qui prend naissant à la base de son échine pour remonter le long de son dos. La chair de poule qui se glisse sur la peau de sa jambe lorsqu’elle sent ses lèvres contre l’intérieur de ses cuisses. Elle ferme les yeux, inspire et expire profondément, alors que sa main trésaille à chaque contact avant de soudainement serrer son étreinte lorsqu’il pose sa bouche contre elle. La sensation de chaleur est presque immédiate, inspire, expire, se mordre la lèvre pour ne pas trop se laisser aller.
Il se joue d’elle avec une facilité presque déconcertante mais cela n’a pas d’importance pour eux. S’aimer, aimer, se faire plaisir et faire plaisir, dans tous les cas ils sont combler. Un hoquet de plaisir s’échappe une première fois de sa gorge alors que son corps s’enflamme lentement. Elle sent littéralement sa peau se réchauffer jusqu’à en oublier la fraicheur de la nuit. Ses doigts se crispe, tout comme sa cuisse contre lui et ce, jusqu’au bout de ses orteils. Il devient de plus en plus difficile de se soucier du sommeil des autres alors qu’elle se laisse emporter par les gourmands baisers de son mari. Lorsqu’il libère sa main, elle posa directement celle-ci contre sa propre bouche pour étouffer sa voix, se cambrant sous les effets délectable des assauts de sa langue entre ses cuisses.
Plus le temps passe et plus elle oublie les autres, ses soupires se saccadent, son plus intense et sa voix laisse échapper des expressions de jouissance qu’elle n’est plus vraiment en état de contrôler.
Elle aurait pu se sentir égoïste à n’être que la seule à physiquement se délecter de ce moment mais cette notion existait-elle réellement pour le couple ? Cela ne l’empêche pas de chercher à arrêter le supplice et le plaisir qu’il lui fait ressentir. Elle se redresse, s’asseyant dans un premier temps sur le lit pour ensuite le rejoindre. A quatre pattes sur le lit, elle capture ses lèvres. Se maintenant dans cette position d’une main alors que l’autre se posa sur son visage pour l’attirer un peu plus vers elle. Elle se redresse sur ses genoux, sa seconde main se glissant sur son épaule l’invitant à prendre la même position qu’elle. Elle glisse le long de son bras, cherchant son homologue masculin qu’elle enserre et attire contre elle…
Sur ses hanches, elle fait glisser la main de Sirius sur son ventre, la fait remonter jusqu’à l’un de ses seins avant de l’abandonner. Lui laissant tout le loisir de profiter des lieux tout comme de sentir les pulsations cardiaques effrénée comme s’il lui fallait une preuve de plus des effets de son contact sur elle. Caline et coquine sa main remonte le long du bras de l’ancien Gryffondor, se glissant sur son torse, elle se colle un peu plus contre lui alors qu’elle descend plus bas, sous sa taille, rejoignant une partie sensible de son anatomie bien décidé à lui rendre là pareil. Délicate et douce, elle le regarde dans les yeux, un sourire discret ne quittant pas ses lèvres alors que ses joues n’ont pas quitter leur teinte rosée. Elle tente de repérer chacune de ses réactions, elle esquive chaque tentative de baiser, se jouant de lui avec une certaine malice, juste pour le plaisir de l’entendre à son tour soupirer. Son regard laisse presque apparaitre un petit air de défis alors qu’elle s’active à aimer une partie toute particulière de son corps.
Doucement, ses caresses se font plus intenses, tout comme son regard. Son petit jeu de fuite se retournant doucement contre elle qui a de plus en plus de mal à éviter le contact de ses lèvres contre les siennes, elle finit soudainement par céder. Son baiser laissait clairement entrevoir l’état fébrile de la jeune femme alors qu’elle délaissa l’entrejambe de celui-ci pour glisser ses mains autour de sa nuque.