- NPC Amy
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Dim 2 Oct - 11:46 (Δ)
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Les journées du Soldat n'étaient pas compliquées. Il veillait sur la Forteresse Blanche et surveillait ses habitants comme un bon troupeau de brebis. Les journées étaient calmes, la guerre était loin et chacun ici essayait simplement de se reconstruire. Il faisait des rondes jours et nuit sans sembler se fatiguer à part lorsque les envies charnelles des deux amants se déchainaient. Une fois par semaine au moins, il descendait dans les catacombes pour y déchainer ses flammes et en ressortir purgé et ravivé, plus ce moment tardait à venir et plus il devenait acariâtre et fiévreux. On n'autorisait plus Kafele à le suivre pour ces sessions, sauf lorsque Auset Imam pouvait l'y accompagner et le préserver de l'horreur réelle de ce qu'il se passait devant ses yeux. En dehors de ça, il étaient libre de tout, livre de s'aimer, libre de vivre. Ce soir là, cela faisait bien cinq jours que Tumaini n'était pas redescendu dans les catacombes et lorsque le temps commençait à se faire long, Letti venait le retrouver le soir pour nourrir le Djinn de mauvais souvenirs et de colère et de haine pour le soulager un peu. La prêtresse semblait réglée comme une machine, de part sa ponctualité mais aussi parce qu'en dehors de son devoir, elle ne faisait ni ne disait rien de plus.
LETTI: *Il était neuf heure du soir. Elle entra dans la chambre des deux amants sans rien dire ou relever les yeux vers eux, attendant que Tumaini s'allonge sur le lit. Elle s'approcha de lui et récita les mots.* Un coeur mort ne peut souffrir. Abandonne l'amour, abandonne ta peine, abandonne ta peur. Le monde est cruel. Les hommes sont cruels. Et tu seras le plus cruel de tous. La rage, la colère. C'est un brasier qui ne peut te brûler. La haine est ta force, la vengeance ton arme et tes blessures ton armure. Alors rappelle-toi, toujours. Car ce jour est le jour où tu es devenu, la Mort. *elle plongea alors le Soldat dans ce souvenir traumatisant qu'il avait revécu tant de fois, n'oubliant pourtant pas cette fois de changer les yeux de Kafele par des billes noires trahissant bien la présence de l'Enfant de Ra, responsable des événements. Kafele n'était plus la cible de la haine à présent mais cet albinos de malheur. Pour raviver la rage elle dû éteindre la culpabilité qu'elle pouvait sentir car cette haine ne pouvait être dirigée vers lui-même au risque de le pousser à se consumer plus encore. Il devait se focaliser sur cet albinos et le haïr plus que de raison, que cet ennemi deviennent un charbon pour les flammes, une souche qu'elles puissent ronger en attendant de pouvoir réellement se déchainer. Elle offrait cette rage aux flammes pour les nourrir mais surtout les apaiser et les éloigner du corps de Tumaini dont la fièvre baissait doucement au fil des minutes plongés dans ce terrible souvenir. Elle finit par ôter ses mains du visage du Soldat en laissant le cauchemar tourbillonner de lui même dans cet esprit bien trop maléable et attendit silencieusement qu'il en émerge enfin, apaisé mais aussi haineux, sombre et froid comme à chaque fois. Elle ne regarda pas Kafele une seule fois.*
KAFELE: *Il était resté, à observer silencieusement, à entendre ces mots une nouvelle fois. Il se concentra sur le fait que ces paroles, aussi dur soient-elles, lui permettait de vivre au côté de Tumaini. La guerre lui semblait loin et il était facile de se laisser immergé par le calme de la forteresse. Son visage était froid, fixant le duo, ralentissant de lui-même les battements de son coeur, il attendait le moment où il pouvait à nouveau approché. Il cru pourtant entendre quelque chose, un éclat de rire, ses yeux en cherchaient la source sans pour autant la trouver.*
LETTI: Tu dois le chasser de ton esprit. *murmura-t-elle sombrement. C'était la première fois qu'elle lui adressait la parole*
KAFELE: *Il reporta son intention sur elle, bien qu'il jeta un dernier coup d'oeil dans la pièce* Chasser quoi ?
LETTI: Celui qui parasite ton esprit. Celui responsable de tout cela.
KAFELE: *Il se montra plus froid, mélanger entre un sentiment de culpabilité et de colère* tu crois que je n'ai pas déjà essayer ?
LETTI: Tu n'essaye pas assez. *répondit-elle sèchement* Il est là. Il est toujours là. Je le déteste. Il me rend malade. *souffla-t-elle haineusement en détournant le regard*
KAFELE: *Une part de lui-même ne voulait probablement pas complètement s'en détacher...Sachant que le chasser serait l'équivalent de faire ses adieux à cette autre vie que fut la sienne ces dernières années. Il observa Letti et Tumaini par la suite et il le savait au fond...* Je peux pas y arriver seul.
LETTI: *elle releva les yeux vers lui, à la fois interpellée et méfiante* Le veux-tu seulement ? Tu sais ce que cela te couteras. Tes précieux... frères. *siffla-t-elle avec colère et dégoûts*
KAFELE: *Sa colère raviva sa culpabilité, pour eux, pour Tumaini, ne faisant qu'intensifier le déchirement* Arrête *Menaça-t-il doucement en s'éloignant d'eux mais surtout d'elle*
LETTI: Tu vois ? Tu en est incapable. Tu n'es qu'un traitre sans véritable camp. Tu n'as aucune loyauté. *siffla-t-elle amèrement*
KAFELE: *Il se retourna, fondant droit sur elle, les yeux emplit de colère* Le seul véritable camp auquel j'appartiens est allongé juste derrière toi Letti...
LETTI: *elle ne bougea pas d'un poil, le fusillant d'un regard plein de haine* Alors tiens t'y. *cracha-t-elle avec colère* Tu sais ce dont il a besoin, tu sais ce qu'on lui demanderas de faire. Et que feras-tu ? Lorsque les flammes se déchainerons sur le Temple de Ra ? Que feras-tu ? Te tiendras-tu à ses côtés ?
KAFELE: *Il s'arrêta devant elle, troublé par ses paroles qui entraîna en lui un tourbillon violent de contradiction* Je *L'image d'Eshe ou même encore d'Akiiki lui parvint en mémoire comme autant de souvenir qui lui rappelait que dans ce temple, il y avait des gens innocents, des gents qu'il aimait et qui l'aimait. Il senti la panique s'insinuer en lui, reculant à nouveau en posant ses mains sur ses tempes* Je veux rester *c'était sa seule certitude, vouloir être au côté de Tumaini, ne pas le perdre...Mais l'aimer était douloureux, moins que son absence mais douloureux malgré tout* Je peux pas oublier...
LETTI: Ton amour n'est qu'un poison. Je ne te laisserais pas nous trahir à nouveau. Le blesser comme tu l'as fais. Je ne le permettrais pas. *souffla-t-elle d'une voix accusatrice dénuée de compassion face à son trouble*
KAFELE: JE LES AI PAS TRAHI ! *Hurla-t-il désespéré, en pleine panique* JE SUIS VENU TE VOIR ! JE T AI SUPPLIE DE M AIDER ! DE ME FAIRE OUBLIER ! DE CHASSER TOUT CA ! *Il se laissa tomber à genou* Je n'ai jamais voulu de cette vie, je n'ai jamais voulu tout ça. Arrête !
LETTI: *il tomba a genoux mais elle se releva, cruelle et accusatrice* Et puis. Tu as choisis. De fuir. *rappela-t-elle glacialement, sa magie remplissant lentement la pièce* Je l'ai vu, Kafele. Je l'ai vu encore et encore et encore... Je sais où s'arrête le mensonge et où commence la vérité. Je t'ai aidé et j'aurais continué à le faire. Mais tu t'es enfuis. Tu nous as fuis parce que tu ne voulais pas les oublier. Tu a voulu fuir parce que tu ne voulais pas choisir. Alors quelqu'un l'a fait pour toi. Et regarde toi aujourd'hui. Le même insupportable rêveur... Cette fois, si quelqu'un doit choisir. Je ne laisserais pas ce choix entre tes mains.
KAFELE: *Il aurait voulu ne pas l'entendre, juste cesser cette insupportable culpabilité, il ne supportait plus cette souffrance interminable qu'il subissait. Il avait fuit, avait tuer ses frères, quels frères ? Quel véritable famille ? Il ne pouvait faire confiance en ceux qui l'avait torturé, manipulé et tué ses parents mais pouvait-il faire confiance en ceux qui l'avait forcé à être la mort ? Son esprit se débattait, tel un noyer au milieu d'un océan déchaîné. Et dans ce flot, il n'y avait qu'une seule à laquelle il pouvait se raccrocher* Tumai' *Appela-t-il sans vraiment s'en rendre compte alors qu'il luttait avec lui-même. Il s'approcha de celui-ci, dégainant l'une de ses haches non pour s'en servir d'arme mais pour en puiser la magie nécessaire pour fermer son esprit. Il chassa les mots de Letti, la présence de Telg, il chassa tout ce qui pouvait le blesser et ne garda que celui qu'il aimait à la folie*
TUMAINI: *il ouvrit les yeux, interpellé par son nom mais aussi cette voix qui faisait remuer en lui bien plus que des flammes. Ses pupilles étaient noires de haine et de rage pour l'albinos mais en ouvrant les yeux il quittait le cauchemar pour retrouver la réalité et la première personne qu'il vit était Letti. Il fondit soudain sur elle en l'agrippant à la gorge pour l'étrangler doucement et la fusiller de son regard noir* Qu'as-tu fais.
LETTI: *elle lutta pour trouver un peu d'air, sentant les larmes couler sur ses joues, bien trop habituée à sa rage et sa violence* Il va causer ta perte. Il nous sert un autre coupable sur un plateau mais il reste notre ennemi, il reste un traitre ! C'est toujours lui qui t'as arraché le cœur et t'as laissé pour mort ! Tu ne peux pas l'aimer et le haïr en même temps et il n'y a personne sur Terre que tu pourras haïr autant que lui ! *supplia-t-elle désespérément*
TUMAINI: Alors je l'aimerais. *grogna-t-il en la serrant un peu plus*
LETTI: Tu ne peux pas. Tu te consumeras. C'est déjà le cas. A ce rythme tu ne feras pas long feu et il n'y a que tant de gens que tu peux brûler sans que les gens finissent par s'en rendre compte ! L'heure approche et le seul qui se tient sur ta route, c'est lui !
TUMAINI: *il la relâcha soudain en se retournant vers Kafele, les yeux noirs comme la nuit.* Pourquoi tu chouines. *demanda-t-il d'un ton à la fois froid et provocateur en s'approchant de lui*
KAFELE: *Il tenait fermement l'arme entre ses mains, retrouvant les sensations de la magie dans son corps, il s'en servait pour chasser les parasites, luttant avec ses vies et ses souvenirs. Son coeur retrouva un rythme lent et régulier alors qu'il fermait les portes, une à une.* Elle a raison *Dit-il simplement*
TUMAINI: Et alors ? *demanda-t-il en levant un sourcil dans une expression mauvaise*
KAFELE: Tu dois me haïr... *Constatait-il, c'était la seule vérité. Bien qu'il le désirait plus que tout au monde, il ne méritait pas cet amour, il ne méritait pas le bonheur, ni la paix*
TUMAINI: *il eu un rictus de colère* C'est déjà le cas. Je déteste quand tu pleurniches comme ça.
KAFELE: *Il ne sut ce qui anima l'adrénaline en lui, mais il pouvait la sentir couler dans ses veines* t'attends quoi alors ?
TUMAINI: *il eu un petit rire mauvais* Je sais ce que tu veux. Mais je vais pas te l'accorder. J'suis pas ton petit toutou. *il s'avança vers lui en souriant* T'es le mien. *la main brûlant sa chair, il agrippa son épaule et le força à se baisser* Et quand je dis "assis", tu t'assoies.
KAFELE: *Il résista, malgré la chaleur de sa main contre lui* Je ne suis pas un chien *laissa-t-il passer entre ses dents*
TUMAINI: *il se lécha les lèvres devant sa résistance* T'es ma chienne. Pourquoi t'es là, si ce n'est que pour réchauffer mes draps et pleurer quand j'suis pas là ?
KAFELE: *La question le frappa de plein fouet et il le repoussa violemment* Pour *Mais la réponse resta coincé dans sa gorge, se souvenant de la première raison pour laquelle il était venu*
TUMAINI: Pour ? *il prit son silence comme un signe qu'il n'y avait rien de plus à sa présence ici et eu un petit rire moqueur* Autant te mettre à quatre pattes tout de suite Kaf' et soit gentil avec la demoiselle, elle a eu quelques semaines difficiles.
LETTI: Tu ne peux pas lui faire confiance. Il nous espionne. Il est encore avec eux. Il nous trahira à nouveau. Il te feras du mal. *insista-t-elle sombrement*
TUMAINI: Il me fait déjà souffrir chaque jour. Mais putain ce que c'est bon... *grogna-t-il d'un ton indécent* Laisse-nous. Tu n'as plus rien à faire ici.
KAFELE: *Il s'approcha de Letti, avec l'agilité de l'assassin qu'il était, ne la laissant pas partir*
TUMAINI: Quoi. Tu veux vraiment qu'elle se joigne à nous ? *nargua-t-il d'un air insolent* J'te préviens. Elle est bruyante.
KAFELE: *La lame de la hache à l'intérieur de sa cuisse, il menaçait l'une de ses artères* Vous les avez vendu...Le reste d'entre nous...Vous les avez tous...Vendu...
LETTI: *elle eu un hoquet de peur et se figea* Ce n'était pas ma décision... *pleura-t-elle doucement*
KAFELE: *Et à sa colère se mêla la jalousie causer par les dernières paroles de Tumaini* Tu l'as...Touché ? *Comme si cette simple révélation suffisait à effacer ce qu'il venait de se rappeler*
TUMAINI: *il eu un rire amusé* Quoi ? Tu crois que j'allais garder ma queue bien au chaud juste pour toi ? C'est toi qui m'a laissé Kafele. Et pas de n'importe quelle manière.
LETTI: C-c'est faux... C'est moi... *pleura-t-elle doucement* Je l'ai utilisé... Pour apaiser sa douleur...
KAFELE: *Il serra doucement le manche de la hache qu'il appuya plus encore contre sa peau, il ne suffisait plus que d'un seul geste* Tu n'as jamais cesser de te mettre entre nous Letti... Même encore aujourd'hui...
LETTI: *elle sanglota plus encore* J'ai tout fais pour... vous aider. Depuis toujours. J'écoutes, je soigne... Et toi tu n'as toujours qu'apporté le malheur et la mort !
TUMAINI: Toute une vie de bon et loyaux services et regard toi Letti... Tu vas mourir. Parce que Kafele ici présent est un peu jaloux. *se moqua-t-il sans compassion*
KAFELE: *Il s'approcha, les yeux dans ceux de la prêtresse* Nous aider ? *Répéta-t-il doucement, un peu moqueur* Ou les aider ? *Son visage a quelque centimètre de Letti* Eux...Vous...Même engeance...Vous ne voulez pas "nous aider" vous voulez nous utilisez...Tu savais qu'il était en vie, tu savais où j'étais, TU SAVAIS QUE C ETAIS PAS MOI ! *Il en était certain, elle n'avait pas pu voir et revoir ces images sans s'en rendre compte, ce n'était pas possible autrement* J'avais tort...La guerre est éternelle et personne...Absolument personne ne gagne ! Nous aurons tous ce que nous méritons *Il glissa lentement la lame contre sa chaire,*
LETTI: *sa tristesse se transforma lentement en colère en l'écoutant. C'était la même histoire pour tout le monde, la douleur, la colère, la haine. Elle qui s'était tant efforcé toutes ces années de les apaiser, de prendre soin d'eux pour finalement les voir périr un à un, se faire enfermés ou devenir fou. A quoi bon ? A quoi bon les préserver s'ils n'étaient capable que de blesser et de tuer.* Oui, tu avais tord... La guerre est éternelle. Et vous avez étés créés pour mourir. *siffla-t-elle avec haine* Alors mourrez. *ses yeux se mirent à briller d'une forte lueur, illuminant le regard de Tumaini qui tituba en grognant, tombant à genoux sous la douleur alors qu'il avait l'impression qu'on pressait violemment son cerveau*
KAFELE: Qu'est-ce que tu lui fais ! ARRETE CA ! *S'énerva-t-il, tranchant l'artère il s'apprêtait à donner un nouveau coup, visant directement la gorge*
LETTI: Ouvres-les yeux Soldat... L'heure est venue. *murmura-t-elle faiblement en se sentant doucement défaillir à cause de la douleur*
TUMAINI: *Il ouvrit les yeux malgré la douleur, son champ de vison troublé pendant une seconde mais lorsqu'il releva les yeux vers Kafele, c'était un homme blanc qu'il pu voir en face de lui.* Toi... *souffla-t-il avec horreur et colère* TOI ! *il s'enflamma entièrement, sa chair devenant noire comme du charbon et il se jeta furieusement sur son ennemi pour le brûler vif*
KAFELE: *Il n'eut guère le temps de trancher la gorge de la prêtresse qu'il se retrouva au sol, avec au-dessus de lui Tumaini. Loin de savoir qu'il voyait Telg à la place de son visage, il pensait qu'il le haïssait toujours pour tout le reste. Il hurla, de douleur, sa chaire se marquant par les brûlures. Sa magie s'efforçait déjà à le soigner et le maintenir en vie.* Un flash blanc les enveloppa tout les deux et soudain, ils se retrouvèrent submergés dans l'eau. Les yeux noirs du Djinn ne quittaient pas le visage transformé de Kafele mais ses flammes se retrouvaient étouffées et il ne put que le prendre à la gorge pour tenter de l'étouffer à main nue. Asim apparu derrière lui, tentant de l'étrangler de son bras pour l'éloigner de Kafele mais sans succès. Luttant déjà pour retrouver son oxygène, il dégaina sa dague et la planta violemment dans le dos du Soldat qui eu un sursaut de surprise et un hoquet qui laissa échapper le peu d'air qui lui restait. Il ne lâcha pourtant pas Kafele, serrant toujours furieusement sa gorge avec la force qui lui restait. Au bord de l'asphyxie Asim dû se résoudre à les ramener tout les deux à l'air libre, chutant lourdement sur le sable au milieu du désert. Le choc du voyage parvint enfin à le faire lâcher et Asim retira sa dague pour le repousser plus loin, s'empressant de soigner Kafele.
ASIM: Tu dois fuir Kafele... *souffla-t-il en tremblant* Loin de lui, loin de nous, loin de tous. Loin de l'Egypte. Sauve-toi. Sauve-toi ! *ordonna-t-il avec force avant de se retourner pour bloquer le Soldat enragé et fumant qui revenait à l'attaque*
KAFELE: *Les évènements échappèrent complètement à son contrôle, il cru mourir, réellement, tant et si bien que lorsqu'il retrouva la vie et la réalité, il eut du mal à reconnaître Asim dans un premier temps mais ses dernières paroles le foudroyait* NON ! *Il ne pouvait pas fuir, pas une seconde fois, pas après l'avoir retrouver, c'était trop tôt et il n'y survivrait pas, il le savait*
ASIM: On ne peut pas le tuer ! Et il ne s'arrêtera pas ! Par pitié juste... Sauve-toi ! *grogna-t-il en faisant de son mieux pour repousser le Soldat qui revenait toujours plus violemment et dont la peau se séchait rapidement, retrouvant lentement sa teinte brûlée*
TUMAINI: Enfoirés de Fils de Ra... Je vous brûlerais tous. TOUS JUSQU'AU DERNIER !
KAFELE: *Mais il ne bougea pas, incapable de partir, incapable de s'y résoudre, il ne voulait même pas y penser et rejetait cette idée par avance* Je ne partirai pas Asim...Et si tu reste...Il n'y aura plus personne pour protéger Rê *Il savait qu'il touchait à une corde très sensible mais là, tout était bon pour qu'Asim le laisse, face à Tumaini, préférant de loin mourir de sa main plutôt que de fuir à nouveau. Il fixa les flammes* On vit ensemble ou on meurt ensemble *c'était la promesse qu'il avait fait...*
TUMAINI: Stop. *souffla-t-il avec colère en fixant sa cible en ignorant celui qui s'interposait* Tu n'entreras plus jamais dans sa tête. Tu ne le manipuleras plus jamais espèce de parasite.
KAFELE: *Il eut du mal à comprendre de quoi Tumaini lui parlait, jusqu'à ce qu'il le nomme parasite* Non...Tumaini c'est moi, c'est Kaf' !
TUMAINI: Je peux clairement voir en toi Usurpateur ! *rugit-il avec rage en s'enflammant soudain, surprenant Asim qui recula, ébloui* L'heure est venu pour toi de payer. L'heure est venu que quelqu'un paye. Et enfin je serais libéré. Libéré du mensonge, des cauchemars et de cette colère pathétique. Aujourd'hui toi, demain le monde. Je purgerais cette Terre par le feu.
ASIM: C'est inutile Kafele ! Il n'est plus lui même !
KAFELE: IL EST TOUJOURS LA ! *Il fit face* Je peux prouver que c'est moi, Kafele ! On manipule ta colère, ce que tu vois est mensonge ! Djinn ! Si tu me tue, tu mourras avec moi ! Si tu m'écoute, tu vivras encore, longtemps, assez pour purger la terre !
TUMAINI: Qu'est-ce que j'en ai a foutre de qui tu es ou de ce que tu dis. Tout ce que j'ai a faire, c'est claquer des doigts et vous n'êtes que des cendres. Je vous vois lutter, désespérément, pour me garder en vie, pour me garder sous contrôle. Mais le Feu ne se contrôle pas. Une fois qu'on l'allume, il brûle tout ce qu'il trouve.
KAFELE: Tu es dépendant de ton hôte et c'est bien parce que tu ne souhaite pas mourir maintenant que tu ne claques pas des doigts ! Je me fiche de t'avoir sous mon contrôle, ce qui m'intéresse c'est l'homme en toi...Si je le pouvais je t'offrirai mon corps et mon âme plutôt que la sienne !
TUMAINI: *son visage se crispa une fraction de seconde* Ce n'est pas aussi simple homme blanc. C'est bien toi et moi et ces souvenirs qui m'étouffent. La prêtresse, ton amour, vos combats... En vain.
KAFELE: Je ne suis pas l'homme blanc ! *Insista-t-il* Tu es Tumaini, nous avons été capturé enfant, on nous a fait vivre les pires horreurs pour faire de nous des armes, ils ont massacré mes parents ! Ils t'ont fait tuer ton frère ! T'ont violer ! Je suis KAFELE ! Je suis tombé amoureux de toi le jour où t'as jouer les gros cons sous cette douche ! La première fois qu'on s'est vraiment envoyé en l'air c'était en mission ! Après que l'homme blanc m'ait possédé la première fois ! *Il s'était approcher, ignorant la douleur, les flammes, la lumière, vivre ensemble ou mourir ensemble, c'était la seule condition* J'ai soigné ta cicatrice sans le vouloir un soir sur les toits du temple ! Les dieux n'ont pas su nous séparé ! La mort n'a pas sur nous séparé et ce n'est pas toi ! DJINN ! QUI NOUS SEPARERA ! *Il fonça vers Tumaini, non pour le blesser mais pour l'embrasser, seul chose que Telg n'aurait jamais pu imiter, et puis, s'il devait mourir...L'idée de partir avec le gout de ses lèvres sur les siennes étaient pas si déplaisante*
TUMAINI: *instinctivement il fit mourir les flammes lorsque ses lèvres vinrent se poser sur les siennes dans ce baiser désespéré. Il ne répondit pas et fixa Kafele d'un air complètement distant* Peu importe qui tu es. Cela ne change rien. Toi ou un autre. Tôt où tard. Vous brûlerez tous. *souffla-t-il faiblement comme une promesse intime*
KAFELE: *Il esquissa presque un sourire, maintenant encore sa hache entre ses mains* Je vais te faire mal *Murmura-t-il, non pour le Djinn mais à l'adresse de Tumaini. attrapant sa tête pour coller son front à celui-ci* Un coeur mort ne peut souffrir. Abandonne l'amour, abandonne ta peine, abandonne ta peur. Le monde est cruel. Les hommes sont cruels. Et tu seras le plus cruel de tous. La rage, la colère. C'est un brasier qui ne peut te brûler. La haine est ta force, la vengeance ton arme et tes blessures ton armure. Alors rappelle-toi, toujours. Car ce jour est le jour où tu es devenu, la Mort. *Récita-t-il, lui renvoyant les images de ce jour, désespérer, la seule chose qu'il souhaitait c'était de ramener Tumaini jusqu'à lui.*
TUMAINI: *il grimaça en reconnaissant le début de l'incantation, agrippant Kafele avec colère il se sentit pourtant faiblir instantanément, happé par le souvenir* Tu n'es... qu'un putain... de menteur... *cracha-t-il avec un sourire amer avant de s'effondrer, inconscient*
ASIM: *il l'observa faire avec inquiétude et admiration* C-comment... ?
KAFELE: *Il garda Tumaini dans ses bras, finissant à genou sur le sable sous le poids de son corps inerte.* C'est...Comme ça qu'ils font... *Fut sa seule justification* Va t'en Asim...Je ne rentrerai pas...Je ne laisse pas
ASIM: Comment pourrais-je te laisser seul ? Avec lui ? Avec eux ? Kafele s'il-te-plait. Des choses sont en train de se passer... Des choses qui dépassent les frontières de l'Egypte. Nous avons besoin de toi... Je ne laisserais rien t'arriver. Tu es mon frère. Un des rares qu'il me reste. Je t'en prie...
KAFELE: Et moi ? Comment pourrais-je le laisser Asim ? *Il le ramena plus près de lui* Je l'ai laissé pour mort et l'ait regretté tant d'année...Je peux pas refaire ça ! Je veux pas !
ASIM: Il n'est plus le même qu'il était. Il est trop dangereux... Vas-tu vraiment passer ta vie entière à son chevet ? A te battre ? A souffrir ?
KAFELE: Ma vie entière et la suivante s'il le faut...Comment pourrais-je me respecter moi-même si je n'essais même pas ! Si j'abandonne parce que c'est trop dur ! Je souffrirai et endurerai mille maux encore si ça pouvait le libérer. Vois ça comme une traitrise de plus à mon actif *Il leva les yeux vers lui* S'il doit vraiment mourir, ce sera pas seul...Ce genre d'histoire ne finit bien que dans les livres... *Il baissa les yeux* Je n'ai peut-être pas le bras marqué comme toi, mais c'est tout comme...Nous nous sommes promis de toujours veillé les uns sur les autres lorsque nous étions gosses, et j'ai failli à cette promesse de la pire des façons...Je ne porte pas physiquement la honte de cet échec mais la cicatrice n'en reste pas moins différente. Je l'aime et à moins que tu me dise que tu sais comment le libérer, je ne l'abandonnerai pas. L'amour que je lui porte n'est pas le fruit de la manipulation qu'on nous a fait subir, c'est la seule chose de vrai, de sincère, que nous possédons.
KAFELE: ( présente* pas différente )
ASIM: *il sentit tout son corps s'alourdir de tristesse face à ses mots. Il voulait tant qu'il le comprenne et il le comprenait et pourtant cela ne changeait rien* Seb a été brisé par la prêtresse de Bastet. Sebak n'est pas revenu non plus. Ali se bat si loin de chez nous. Et la guerre... non... La Fin de tout approche à grand pas. Non n'avons pas le temps pour l'amour, Sen. *le supplia-t-il tristement*
KAFELE: *Il secoua la tête* Au contraire...C'est la seule chose qui devrait compter si La Fin approche *Ses lèvres tremblaient et son corps suivit bientôt* Je t'en supplie, cesse de me demande de choisir...Je pourrai pas...J'en peux plus...Je suis si fatigué *Il passa une sur le visage de Tumaini*
KAFELE: ( +main, tu vois je suis trop émotionnée j'en perds mes mots ! )
ASIM: *il baissa les yeux, abattu* D'accord. *finit-il par souffler, la gorge serrée* Pardonne-moi Kafele. *il disparu*
KAFELE: *Il leva les yeux vers le ciel, observant le soleil* C'est moi, qui suit désolé *murmura-t-il avant de serrer un peu plus fort Tumaini contre lui, reprenant la hache de celui-ci* On rentre chez nous *souffla-t-il, fermant les yeux, il retrouva la chambre*
ELI: Huh. Je pensais pas que vous reviendriez. *commenta-t-il en les voyant revenir*
AUSET: *elle s'approcha d'eux pour déposer doucement ses mains sur la joue de Kafele et le bras de Tumaini* Merci de l'avoir ramené Kafele. Merci d'être revenu. Cela a dû être si difficile. Si douloureux... Mais tout va bien. Tu es en sécurité maintenant.
KAFELE: *Il ferma les yeux au contact d'Auset mais ferma toutes les portes à ses manipulations, luttant, pas seulement contre elle* Personne n'est en sécurité *Il releva les yeux vers Auset* Je ne veux plus personne dans ma tête...Si je vous ouvre une porte, Il s'engouffrera à nouveau
AUSET: *elle cligna doucement des yeux, caressant tendrement son visage* Tout va bien. Tu es fort. Et je te fais confiance. *elle caressa doucement le visage inconscient de Tumaini* Je suis désolée pour ce que nous avons fait à l'homme que tu aimes. C'était la seule façon de le sauver. C'était la seule façon de le rendre fort à nouveau. Nous pensions que tu étais perdu, à jamais. Mais aujourd'hui te revoilà. Et te voir souffrir... Nous fait tous souffrir. *murmura-t-elle avec compassion*
KAFELE: Vous le saviez que ce n'était pas moi... *répondit-il non sans un ton de reproche* Et du jour où vous l'avez eut...Vous avez vendu le reste de nos frères après tous les sacrifices qu'ils ont fait pour vous *Il se tourna vers Auset* Il va mourir à cause du Feu...Libérer le de ce fardeau...C'est moi qui devrait le porter, pour ce que j'ai fais.
AUSET: Ce n'est pas aussi simple, Kafele. Le Feu n'est pas quelque chose qu'on donne et qu'on reprend. C'est quelque chose qui est né en lui. Et qui mourra avec lui. *expliqua-t-elle avec douceur*
KAFELE: Pourquoi ? Et ne me dites pas que c'était pour le rendre plus fort ! Je veux la vérité à présent ! Il voyait l'albinos au lieu de mon visage !
AUSET: Car la guerre est éternelle. Elle fait partie de la vie. Un jour on gagne, l'autre on perd. Mais on ne cesse jamais de se battre. Jusqu'au jour où l'on meure. S'il baisse les bras, il mourra. Comme nous tous. Comme toi.
KAFELE: Je n'arriverai jamais plu à haïr le Temple de Ra *et en réalité, il ne le voulait pas, c'était à peine s'il comprenait pourquoi Basket leur faisait la guerre à l'époque, alors aujourd'hui...Tout n'était qu'une question de pouvoir* On m'a prévenu qu'il y avait bien pire par-delà les frontières...Si la guerre approche à nouveau, je me battrai
AUSET: *elle eu un petit sourire tendre* Tu te bats déjà Kafele, regarde-toi. Tu n'as jamais cessé. C'est pour ça que tu es encore là, et que tu le tiens dans tes bras. C'est la nature de l'homme. De se battre pour ce qu'il aime. La tâche est plus difficile pour ceux qui aiment plus. Mais l'amour nous donne aussi la force nécessaire pour faire ce qui doit être fait. Mais en attendant, ne te soucies pas de ce qui rôde au par delà l'horizon. Tu as ce que tu veux et il se trouve juste là, dans tes bras. Chéris-le.
KAFELE: Je peux pas fermer les yeux sur tout...Il y a des gens que j'aime aussi au temple *et là était toute la nature de sa souffrance, cet éternel combat entre l'amour irraisonné qu'il portait à Tumaini et celui qu'il portait à sa famille...* Des innocents...N'y a t il donc aucun compromis ? Aucune trêve possible ? Leur chef ne veut pas de la guerre...
AUSET: Leur chef est bien naïf, et aveugle. Aveuglé par la lumière de son Dieu. *elle se releva doucement* Nous ne pouvons pas les protéger si nous voulons préserver la vie de Tumaini plus longtemps. Mais peut-être que toi tu le peux. Comme je l'ai dit, l'amour nous donne la force nécessaire pour fait ce qui doit être fait. Pour ce qui est du reste... Lorsque le moment sera venu, ce ne sera pas nous qui déciderons du sort des innocents.
KAFELE: Mes Kepeshs... *Dit-il en la voyant se relever* Je veux les récupérer...
AUSET: *elle eu un petit rire* Je ne te fais pas confiance à ce point. *remarqua-t-elle avant de quitter la chambre*
KAFELE: *Il n'eut même pas le temps de lui demander quand ou encore comment il pourrait les récupérer qu'elle était déjà sortie. Son regard se posa sur Eli* Où est Letti ?
ELI: *il l'observa partir en haussant un sourcil. Pour lui il y avait clairement d'autres choses à converser mais apparemment Auset avait décidé qu'il en serait autrement. Il eu un regard pour l'arme que Kafele tenait néanmoins dans sa main.* Hm. J'imagine que tu peux garder ceux-là. *remarqua-t-il d'un ton légèrement blasé.* Je vous ferais savoir que Letti n'est pas morte. Elle est en train d'être soignée et devra répondre de son comportement auprès d'Auset. Jusqu'à nouvel ordre, elle ne s'occupera plus ni de toi ni de Tumaini. Nous trouverons quelqu'un d'autre ou... Une autre solution. Ou il périra, au choix. De ce que j'ai compris c'est aussi un peu ton rôle de faire en sorte que ça n'arrive pas.
KAFELE: C'est de ma faute...Ce qui s'est passé *Il avait beau être en colère contre elle, elle n'en restait pas moins Letti*
ELI: Peu importe. Fais en sorte que ça ne se reproduise pas.
KAFELE: *Il fronça légèrement les sourcils, se tournant vers Tumaini. Il n'avait plus vraiment la force de converser et de toute évidence, Eli n'était pas ce genre de personne.*
ELI: *Constatant que la conversation prenait fin, il tourna simplement les talons et quitta la chambre à son tour.*
KAFELE: *Il s'installa en travers du lit, restant assis, loin d'être physiquement fatigué, il occupa son corps et son esprit en aiguisant les lames de ses haches. Attendant patiemment le retour et sa possible colère bien que lui même commençait doucement à ruminer sa jalousie*
TUMAINI: ...Hm non... Non... Ta gueule Kames... VOS GUEULES ! Non... On rentre. Kaf', on y va... Non... Non... Ta gueule Thi TA GUEULE ! NON ! Arrêtez... Arrêtez ! KAF' ! Pitié... Faites que ça s'arrête... Stop arrêtez... Non... Non ! Arrêtez ! Arrêtez ! Pitié ! PITIE ! Mon Dieu pitié non... Uga... Seth... Nail... Kames... Thi... Oh Thi... Je suis désolé... Je suis tellement désolé... J'aurai du t'écouter... Mes frères... Pitiés pardonnez-moi... Je suis tellement désolé. Qu'ai-je fais... C'est ma faute... Kafele... Pitié... Reviens... Je t'en supplie... Je suis désolé... KAFELE PITIE ! KAFELE ! KAFELE ! KAFELE ! *dans son sommeil forcé, plongé dans le cauchemar, il se mit à hurler à la mort comme il l'avait fait autrefois. Car ça n'était pas aussi simple. Ce souvenir était rempli de bien plus de chose que la simple colère et sans être canalisée, la culpabilité et la tristesse étaient plus étouffantes que l'eau du Nil. Son corps se mit alors lentement à ce battre contre cette vague, ravivant violemment les flammes à l'intérieur de son corps pour le réveiller de ce songe et de ces émotions qui étouffaient le Djinn. Le Soldat rouvrit les yeux en grognant de douleur, ruisselant de sueur.* Qu'est-ce qui se passe... Ça brûle...! Letti au secours... *en la cherchant des yeux il retrouva pourtant Kafele, comme un écho de son cauchemar* Kaf'... Qu'est-ce que tu m'as fais ?! J'arrive pas à respirer... J'arrive pas... à respirer... !
KAFELE: *Il supporta son cauchemar qui lui renvoyait le sien en pleine face, continuant d'aiguiser les lames, jusqu'à ce qu'il se réveille, plus fiévreux que jamais. Il l'attrapa, l'entourant de ses bras et ses haches. De sa magie il absorba les sentiments parasites, ne laissant que la colère* Je suis désolé *Murmura-t-il* Je ne veux pas vivre sans toi...Je ne peux pas...
TUMAINI: *il suffoqua, sentant petit à petit la douleur s'effaçer pour laisser place à la colère, une colère bien plus douce et plaisante pour les flammes qui s'assagirent* Quand arrêteras-tu de me torturer ! *souffla-t-il avec colère* Et te te torturer toi-même. Tu ne trouveras jamais le bonheur... Tu ne trouveras jamais la paix. Il faut que tu finisse par l'accepter !
KAFELE: Exact... *il le savait et même en le sachant, il serra un peu plus étreinte* Mais ma place est ici, avec toi
TUMAINI: *il soupira, sentant l'envie de le repousser et pourtant il serra doucement son bras pour ne pas qu'il s'éloigne* Je te blesserais. Je nous blesserais. Et je tuerais... Je continuerais te tuer jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne... Je tuerais tes frères... Ceux que tu aimes, là bas dans ton Temple. C'est ce que tu veux ?
KAFELE: *Il se crispa doucement, bien sur que non, sa gorge se serra alors qu'il enfouissait son visage dans le creux de sa nuque* Ne me demande pas de te laisser...Ne fait pas ça...Je pourrai pas.
TUMAINI: *il ferma les yeux, si confortable auprès de lui, dans ses bras alors que tout le reste hurlait que c'était la pire des choses* Je suis à toi... Et même les Dieux ne sauraient nous séparer. Mais pourquoi... Pourquoi faut-il que ce soit toujours si douloureux. Je peux supporter la douleur. Mais ta douleur... Je ne supporte pas de te faire du mal et pourtant je peux le voir et le vivre, encore et encore... Je ne peux pas m'en empêcher... La rage, le feu... Il finira par me consumer et même si... même si tu me dis... qu'on partira ensemble... Je ne peux pas le laisser te consumer. Je ne peux pas te tuer Kaf'. Je ne peux pas te perdre. Pas toi...
KAFELE: *Et il comprenait, il ne pouvait pas le nier, lui-même était incapable de se résoudre à le tuer d'une quelconque manière.* Je suis désolé...J'ai cru pouvoir arranger tout ça... *Ses lèvres cherchèrent le contact de sa peau* Je ne veux pas me battre contre toi. *Parce qu'il savait que partir signifiait qu'il serait amener à lui faire face à nouveau*
TUMAINI: Mais tu le fais déjà... Contre les flammes... Contre moi. Kaf', cela ne cessera pas. Jusqu'à ce que je meurs... Combien de temps pourrons-nous continuer a nous battre ainsi ? Combien de vies es-tu prêt à sacrifier ? Combien d'horreur me laisseras-tu commettre, juste pour pouvoir m'aimer ? M'aimeras-tu encore, lorsque j'aurais réduis ce monde et tout ceux qui y vivent en cendre ? Me préserveras-tu, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que toi, et moi ? M'obligeras-tu a te tuer ? Et perdre ce qui m'est le plus cher au monde ?
KAFELE: *Il lutta, de toute ces forces contre cette idée, contre les images qui naissait dans son esprit, contre sa conscience et contre lui-même. Il luttait, pour un peu plus de ses bras, un peu plus de son amour. Et avec cette lutte naissait cette colère sourde, intense et dur pour ceux qui lui avait fait subir cela, pour les dieux et pour les hommes. Leur vie entière n'était qu'une farce...* Je te hais *laissa-t-il échappé sans grand sérieux alors qu'il l'obligeait à tourner son visage vers le sien pour goutter à ses lèvres.* T'es pas censé être le plus raisonnable des deux *Il l'embrassa à nouveau, lui murmurant, ses lèvres contre les siennes, à quel point il pouvait l'aimer. Son corps tremblait à l'idée de s'arracher littéralement le coeur et il lutta, jusqu'à la dernière minute, la dernière seconde, il lutta pour un peu plus de peau contre la sienne, pour un peu plus de baiser, pour un peu plus d'amour*9
TUMAINI: *il ne put s'empêcher de sourire sous ses baisers et ses mots* Je le suis. Lorsqu'il s'agit d'amour, tu perds la raison. *lui rappela-t-il en l'embrassant un peu plus, se retournant pour le surplomber et mêler ses doigts au sien* Je mettrais le feu au monde, j'en ai rien à foutre. Mais toi... Je peux te sentir lutter... Je peux te vois souffrir... *il embrassa son torse à l'interieur duquel palpitait son coeur meurtit, descendant lentement le long de son corps* Que puis-je faire... pour t'aider... Que puis-je faire pour les chasser et ne laisser que moi... Que puis-je faire pour te suffire... *murmura-t-il en écartant délicatement ses étoffes pour pouvoir embrasser la peau de son bas ventre, comme si le faire jouir pouvait régler tout leurs problèmes mais ce n'était que le temps de quelques secondes et le monde finirait toujours par leur retomber dessus, plus lourdement et cruellement encore.*
KAFELE: *Il cessa doucement de respirer en sentant le contact de ses lèvres sur son corps* Tumaini *Appela-t-il, suppliant, devrait-il donc désespérément vivre avec cette culpabilité pour le restant de son existence ? Choisir lui était insupportable et son coeur le lui faisait bien sentir, chaque battement frénétique plus douloureux encore que le précédent. Il resserra ses doigts contre les siens* Mes kepeshs, récupère les...Nos frères...Resteront avec toi *Parce que c'était au fond la seule chose qu'il pouvait lui offrir. *
TUMAINI: *il eu un petit sourire dépité en écoutant sa proposition. Il embrassa doucement sa peau tendue avant de remonter pour plonger son regard dans le siens.* Se je voulais être avec eux. On sait bien tout les deux ce qu'il faudrait faire. *souffla-t-il tristement avant de fermer les yeux et de poser son front contre le sien* Ils sont morts Kafele. Il ne reste plus que nous.
KAFELE: *Il attrapa Tumaini, le serrant si fort contre lui, qu'il eut la sensation d'étouffer mais là, cela n'avait rien de désagréable et au contre, cela semblait presque vitale* Je t'empêcherai de brûler le monde *Souffla-t-il doucement* Je leur ferai payé ce qu'ils nous ont fait... *Il passa sa main sur le visage de Tumaini, le forçant à le regarder* Je ne t'abandonnerai pas... *Ce qui semblait comme une promesse de mort mais à ses yeux, c'était surtout une promesse de l'aimer, si fort, qu'il trouverait la force de l'arrêter, qu'il trouverait la force de le libérer, d'une manière ou d'une autre. Qu'il trouverait peut-être même la force de vivre...Et il l'embrassa avec ferveur, cherchant surtout la force de partir*
TUMAINI: *il l'embrassa désespérément, laissant vibrer dans sa poitrine cette sentation à la fois si délicieuse et si douloureuse* Je t'aime. *murmura-t-il faiblement comme on confiait un terrible secret, sans se lasser de l'embrasser encore et encore*
KAFELE: Je t'aime *Lui répondit-il alors qu'il le fit basculer sous lui, récupérant ses haches, il laissa son bassin glisser doucement contre lui, esquissant un sourire alors qu'il rougissait déjà* Garde ça au chaud pour moi *Comme une promesse, pas vraiment sérieuse même s'il aurait aimer. Et il le savait, y rester pour y gouter une dernière fois, l'enchainerait à jamais ici. Il devait faire vite, et maintenant. Son visage se crispa de douleur, son coeur tambourinait dans sa poitrine mais il disparut...*
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