By Our Side - Part 1
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okMJ

NPC Amy
NPC Amy
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Les journées du Soldat n'étaient pas compliquées. Il veillait sur la Forteresse Blanche et surveillait ses habitants comme un bon troupeau de brebis. Les journées étaient calmes, la guerre était loin et chacun ici essayait simplement de se reconstruire. Il faisait des rondes jours et nuit sans sembler se fatiguer à part lorsque les envies charnelles des deux amants se déchainaient. Une fois par semaine au moins, il descendait dans les catacombes pour y déchainer ses flammes et en ressortir purgé et ravivé, plus ce moment tardait à venir et plus il devenait acariâtre et fiévreux. On n'autorisait plus Kafele à le suivre pour ces sessions, sauf lorsque Auset Imam pouvait l'y accompagner et le préserver de l'horreur réelle de ce qu'il se passait devant ses yeux. En dehors de ça, il étaient libre de tout, livre de s'aimer, libre de vivre.  Ce soir là, cela faisait bien cinq jours que Tumaini n'était pas redescendu dans les catacombes et lorsque le temps commençait à se faire long, Letti venait le retrouver le soir pour nourrir le Djinn de mauvais souvenirs et de colère et de haine pour le soulager un peu. La prêtresse semblait réglée comme une machine, de part sa ponctualité mais aussi parce qu'en dehors de son devoir, elle ne faisait ni ne disait rien de plus.  

LETTI:   *Il était neuf heure du soir. Elle entra dans la chambre des deux   amants sans rien dire ou relever les yeux vers eux, attendant que   Tumaini s'allonge sur le lit. Elle s'approcha de lui et récita les   mots.* Un coeur mort ne peut souffrir. Abandonne l'amour, abandonne   ta peine, abandonne ta peur. Le monde est cruel. Les hommes sont   cruels. Et tu seras le plus cruel de tous. La rage, la colère. C'est   un brasier qui ne peut te brûler. La haine est ta force, la vengeance   ton arme et tes blessures ton armure. Alors rappelle-toi, toujours.   Car ce jour est le jour où tu es devenu, la Mort. *elle plongea   alors le Soldat dans ce souvenir traumatisant qu'il avait revécu tant   de fois, n'oubliant pourtant pas cette fois de changer les yeux de   Kafele par des billes noires trahissant bien la présence de l'Enfant   de Ra, responsable des événements. Kafele n'était plus la cible de   la haine à présent mais cet albinos de malheur. Pour raviver la rage   elle dû éteindre la culpabilité qu'elle pouvait sentir car cette   haine ne pouvait être dirigée vers lui-même au risque de le pousser   à se consumer plus encore. Il devait se focaliser sur cet albinos et   le haïr plus que de raison, que cet ennemi deviennent un charbon pour   les flammes, une souche qu'elles puissent ronger en attendant de   pouvoir réellement se déchainer. Elle offrait cette rage aux flammes   pour les nourrir mais surtout les apaiser et les éloigner du corps de   Tumaini dont la fièvre baissait doucement au fil des minutes plongés   dans ce terrible souvenir. Elle finit par ôter ses mains du visage du   Soldat en laissant le cauchemar tourbillonner de lui même dans cet   esprit bien trop maléable et attendit silencieusement qu'il en   émerge enfin, apaisé mais aussi haineux, sombre et froid comme à   chaque fois. Elle ne regarda pas Kafele une seule fois.*  

KAFELE:   *Il était resté, à observer silencieusement, à entendre ces mots   une nouvelle fois. Il se concentra sur le fait que ces paroles, aussi   dur soient-elles, lui permettait de vivre au côté de Tumaini. La   guerre lui semblait loin et il était facile de se laisser immergé   par le calme de la forteresse. Son visage était froid, fixant le duo,   ralentissant de lui-même les battements de son coeur, il attendait le   moment où il pouvait à nouveau approché. Il cru pourtant entendre   quelque chose, un éclat de rire, ses yeux en cherchaient la source   sans pour autant la trouver.*  

LETTI:   Tu dois le chasser de ton esprit. *murmura-t-elle sombrement. C'était   la première fois qu'elle lui adressait la parole*  

KAFELE:   *Il reporta son intention sur elle, bien qu'il jeta un dernier coup   d'oeil dans la pièce* Chasser quoi ?  

LETTI:   Celui qui parasite ton esprit. Celui responsable de tout cela.  

KAFELE:   *Il se montra plus froid, mélanger entre un sentiment de culpabilité   et de colère* tu crois que je n'ai pas déjà essayer ?  

LETTI:   Tu n'essaye pas assez. *répondit-elle sèchement* Il est là. Il est   toujours là. Je le déteste. Il me rend malade. *souffla-t-elle   haineusement en détournant le regard*  

KAFELE:   *Une part de lui-même ne voulait probablement pas complètement s'en   détacher...Sachant que le chasser serait l'équivalent de faire ses   adieux à cette autre vie que fut la sienne ces dernières années. Il   observa Letti et Tumaini par la suite et il le savait au fond...* Je   peux pas y arriver seul.  

LETTI:   *elle releva les yeux vers lui, à la fois interpellée et méfiante*   Le veux-tu seulement ? Tu sais ce que cela te couteras. Tes   précieux... frères. *siffla-t-elle avec colère et dégoûts*  

KAFELE:   *Sa colère raviva sa culpabilité, pour eux, pour Tumaini, ne faisant   qu'intensifier le déchirement* Arrête *Menaça-t-il doucement en   s'éloignant d'eux mais surtout d'elle*  

LETTI:   Tu vois ? Tu en est incapable. Tu n'es qu'un traitre sans véritable   camp. Tu n'as aucune loyauté. *siffla-t-elle amèrement*  

KAFELE:   *Il se retourna, fondant droit sur elle, les yeux emplit de colère*   Le seul véritable camp auquel j'appartiens est allongé juste   derrière toi Letti...  

LETTI:   *elle ne bougea pas d'un poil, le fusillant d'un regard plein de   haine* Alors tiens t'y. *cracha-t-elle avec colère* Tu sais ce dont   il a besoin, tu sais ce qu'on lui demanderas de faire. Et que feras-tu   ? Lorsque les flammes se déchainerons sur le Temple de Ra ? Que   feras-tu ? Te tiendras-tu à ses côtés ?  

KAFELE:   *Il s'arrêta devant elle, troublé par ses paroles qui entraîna en   lui un tourbillon violent de contradiction* Je *L'image d'Eshe ou   même encore d'Akiiki lui parvint en mémoire comme autant de souvenir   qui lui rappelait que dans ce temple, il y avait des gens innocents,   des gents qu'il aimait et qui l'aimait. Il senti la panique s'insinuer   en lui, reculant à nouveau en posant ses mains sur ses tempes* Je   veux rester *c'était sa seule certitude, vouloir être au côté de   Tumaini, ne pas le perdre...Mais l'aimer était douloureux, moins que   son absence mais douloureux malgré tout* Je peux pas oublier...  

LETTI:   Ton amour n'est qu'un poison. Je ne te laisserais pas nous trahir à   nouveau. Le blesser comme tu l'as fais. Je ne le permettrais pas.   *souffla-t-elle d'une voix accusatrice dénuée de compassion face à   son trouble*  

KAFELE:   JE LES AI PAS TRAHI ! *Hurla-t-il désespéré, en pleine panique* JE   SUIS VENU TE VOIR ! JE T AI SUPPLIE DE M AIDER ! DE ME FAIRE OUBLIER !   DE CHASSER TOUT CA ! *Il se laissa tomber à genou* Je n'ai jamais   voulu de cette vie, je n'ai jamais voulu tout ça. Arrête !  

LETTI:   *il tomba a genoux mais elle se releva, cruelle et accusatrice* Et   puis. Tu as choisis. De fuir. *rappela-t-elle glacialement, sa magie   remplissant lentement la pièce* Je l'ai vu, Kafele. Je l'ai vu encore   et encore et encore... Je sais où s'arrête le mensonge et où   commence la vérité. Je t'ai aidé et j'aurais continué à le faire.   Mais tu t'es enfuis. Tu nous as fuis parce que tu ne voulais pas les   oublier. Tu a voulu fuir parce que tu ne voulais pas choisir. Alors   quelqu'un l'a fait pour toi. Et regarde toi aujourd'hui. Le même   insupportable rêveur... Cette fois, si quelqu'un doit choisir. Je ne   laisserais pas ce choix entre tes mains.  

KAFELE:   *Il aurait voulu ne pas l'entendre, juste cesser cette insupportable   culpabilité, il ne supportait plus cette souffrance interminable   qu'il subissait. Il avait fuit, avait tuer ses frères, quels frères   ? Quel véritable famille ? Il ne pouvait faire confiance en ceux qui   l'avait torturé, manipulé et tué ses parents mais pouvait-il faire   confiance en ceux qui l'avait forcé à être la mort ? Son esprit se   débattait, tel un noyer au milieu d'un océan déchaîné. Et dans ce   flot, il n'y avait qu'une seule à laquelle il pouvait se raccrocher*   Tumai' *Appela-t-il sans vraiment s'en rendre compte alors qu'il   luttait avec lui-même. Il s'approcha de celui-ci, dégainant l'une de   ses haches non pour s'en servir d'arme mais pour en puiser la magie   nécessaire pour fermer son esprit. Il chassa les mots de Letti, la   présence de Telg, il chassa tout ce qui pouvait le blesser et ne   garda que celui qu'il aimait à la folie*  

TUMAINI:   *il ouvrit les yeux, interpellé par son nom mais aussi cette voix qui   faisait remuer en lui bien plus que des flammes. Ses pupilles étaient   noires de haine et de rage pour l'albinos mais en ouvrant les yeux il   quittait le cauchemar pour retrouver la réalité et la première   personne qu'il vit était Letti. Il fondit soudain sur elle en   l'agrippant à la gorge pour l'étrangler doucement et la fusiller de   son regard noir* Qu'as-tu fais.  

LETTI:   *elle lutta pour trouver un peu d'air, sentant les larmes couler sur   ses joues, bien trop habituée à sa rage et sa violence* Il va causer   ta perte. Il nous sert un autre coupable sur un plateau mais il reste   notre ennemi, il reste un traitre ! C'est toujours lui qui t'as   arraché le cœur et t'as laissé pour mort ! Tu ne peux pas l'aimer   et le haïr en même temps et il n'y a personne sur Terre que tu   pourras haïr autant que lui ! *supplia-t-elle désespérément*  

TUMAINI:   Alors je l'aimerais. *grogna-t-il en la serrant un peu plus*  

LETTI:   Tu ne peux pas. Tu te consumeras. C'est déjà le cas. A ce rythme tu   ne feras pas long feu et il n'y a que tant de gens que tu peux brûler   sans que les gens finissent par s'en rendre compte ! L'heure approche   et le seul qui se tient sur ta route, c'est lui !  

TUMAINI:   *il la relâcha soudain en se retournant vers Kafele, les yeux noirs   comme la nuit.* Pourquoi tu chouines. *demanda-t-il d'un ton à la   fois froid et provocateur en s'approchant de lui*  

KAFELE:   *Il tenait fermement l'arme entre ses mains, retrouvant les sensations   de la magie dans son corps, il s'en servait pour chasser les   parasites, luttant avec ses vies et ses souvenirs. Son coeur retrouva   un rythme lent et régulier alors qu'il fermait les portes, une à   une.* Elle a raison *Dit-il simplement*  

TUMAINI:   Et alors ? *demanda-t-il en levant un sourcil dans une expression   mauvaise*  

KAFELE:   Tu dois me haïr... *Constatait-il, c'était la seule vérité. Bien   qu'il le désirait plus que tout au monde, il ne méritait pas cet   amour, il ne méritait pas le bonheur, ni la paix*  

TUMAINI:   *il eu un rictus de colère* C'est déjà le cas. Je déteste quand tu   pleurniches comme ça.  

KAFELE:   *Il ne sut ce qui anima l'adrénaline en lui, mais il pouvait la   sentir couler dans ses veines* t'attends quoi alors ?  

TUMAINI:   *il eu un petit rire mauvais* Je sais ce que tu veux. Mais je vais pas   te l'accorder. J'suis pas ton petit toutou. *il s'avança vers lui en   souriant* T'es le mien. *la main brûlant sa chair, il agrippa son   épaule et le força à se baisser* Et quand je dis "assis", tu   t'assoies.  

KAFELE:   *Il résista, malgré la chaleur de sa main contre lui* Je ne suis pas   un chien *laissa-t-il passer entre ses dents*  

TUMAINI:   *il se lécha les lèvres devant sa résistance* T'es ma chienne.   Pourquoi t'es là, si ce n'est que pour réchauffer mes draps et   pleurer quand j'suis pas là ?  

KAFELE:   *La question le frappa de plein fouet et il le repoussa violemment*   Pour *Mais la réponse resta coincé dans sa gorge, se souvenant de la   première raison pour laquelle il était venu*  

TUMAINI:   Pour ? *il prit son silence comme un signe qu'il n'y avait rien de   plus à sa présence ici et eu un petit rire moqueur* Autant te mettre   à quatre pattes tout de suite Kaf' et soit gentil avec la demoiselle,   elle a eu quelques semaines difficiles.  

LETTI:   Tu ne peux pas lui faire confiance. Il nous espionne. Il est encore   avec eux. Il nous trahira à nouveau. Il te feras du mal.   *insista-t-elle sombrement*  

TUMAINI:   Il me fait déjà souffrir chaque jour. Mais putain ce que c'est   bon... *grogna-t-il d'un ton indécent* Laisse-nous. Tu n'as plus rien   à faire ici.  

KAFELE:   *Il s'approcha de Letti, avec l'agilité de l'assassin qu'il était,   ne la laissant pas partir*  

TUMAINI:   Quoi. Tu veux vraiment qu'elle se joigne à nous ? *nargua-t-il d'un   air insolent* J'te préviens. Elle est bruyante.  

KAFELE:   *La lame de la hache à l'intérieur de sa cuisse, il menaçait l'une   de ses artères* Vous les avez vendu...Le reste d'entre nous...Vous   les avez tous...Vendu...  

LETTI:   *elle eu un hoquet de peur et se figea* Ce n'était pas ma   décision... *pleura-t-elle doucement*  

KAFELE:   *Et à sa colère se mêla la jalousie causer par les dernières   paroles de Tumaini* Tu l'as...Touché ? *Comme si cette simple   révélation suffisait à effacer ce qu'il venait de se rappeler*  

TUMAINI:   *il eu un rire amusé* Quoi ? Tu crois que j'allais garder ma queue   bien au chaud juste pour toi ? C'est toi qui m'a laissé Kafele. Et   pas de n'importe quelle manière.  

LETTI:   C-c'est faux... C'est moi... *pleura-t-elle doucement* Je l'ai   utilisé... Pour apaiser sa douleur...  

KAFELE:   *Il serra doucement le manche de la hache qu'il appuya plus encore   contre sa peau, il ne suffisait plus que d'un seul geste* Tu n'as   jamais cesser de te mettre entre nous Letti... Même encore   aujourd'hui...  

LETTI:   *elle sanglota plus encore* J'ai tout fais pour... vous aider. Depuis   toujours. J'écoutes, je soigne... Et toi tu n'as toujours qu'apporté   le malheur et la mort !  

TUMAINI:   Toute une vie de bon et loyaux services et regard toi Letti... Tu vas   mourir. Parce que Kafele ici présent est un peu jaloux. *se   moqua-t-il sans compassion*  

KAFELE:   *Il s'approcha, les yeux dans ceux de la prêtresse* Nous aider ?   *Répéta-t-il doucement, un peu moqueur* Ou les aider ? *Son visage a   quelque centimètre de Letti* Eux...Vous...Même engeance...Vous ne   voulez pas "nous aider" vous voulez nous utilisez...Tu savais qu'il   était en vie, tu savais où j'étais, TU SAVAIS QUE C ETAIS PAS MOI !   *Il en était certain, elle n'avait pas pu voir et revoir ces images   sans s'en rendre compte, ce n'était pas possible autrement* J'avais   tort...La guerre est éternelle et personne...Absolument personne ne   gagne ! Nous aurons tous ce que nous méritons *Il glissa lentement la   lame contre sa chaire,*  

LETTI:   *sa tristesse se transforma lentement en colère en l'écoutant.   C'était la même histoire pour tout le monde, la douleur, la colère,   la haine. Elle qui s'était tant efforcé toutes ces années de les   apaiser, de prendre soin d'eux pour finalement les voir périr un à   un, se faire enfermés ou devenir fou. A quoi bon ? A quoi bon les   préserver s'ils n'étaient capable que de blesser et de tuer.* Oui,   tu avais tord... La guerre est éternelle. Et vous avez étés créés   pour mourir. *siffla-t-elle avec haine* Alors mourrez. *ses yeux se   mirent à briller d'une forte lueur, illuminant le regard de Tumaini   qui tituba en grognant, tombant à genoux sous la douleur alors qu'il   avait l'impression qu'on pressait violemment son cerveau*  

KAFELE:   Qu'est-ce que tu lui fais ! ARRETE CA ! *S'énerva-t-il, tranchant   l'artère il s'apprêtait à donner un nouveau coup, visant   directement la gorge*  

LETTI:   Ouvres-les yeux Soldat... L'heure est venue. *murmura-t-elle   faiblement en se sentant doucement défaillir à cause de la douleur*  

TUMAINI:   *Il ouvrit les yeux malgré la douleur, son champ de vison troublé   pendant une seconde mais lorsqu'il releva les yeux vers Kafele,   c'était un homme blanc qu'il pu voir en face de lui.* Toi...   *souffla-t-il avec horreur et colère* TOI ! *il s'enflamma   entièrement, sa chair devenant noire comme du charbon et il se jeta   furieusement sur son ennemi pour le brûler vif*  

KAFELE:   *Il n'eut guère le temps de trancher la gorge de la prêtresse qu'il   se retrouva au sol, avec au-dessus de lui Tumaini. Loin de savoir   qu'il voyait Telg à la place de son visage, il pensait qu'il le   haïssait toujours pour tout le reste. Il hurla, de douleur, sa chaire   se marquant par les brûlures. Sa magie s'efforçait déjà à le   soigner et le maintenir en vie.*  Un flash blanc les enveloppa tout les deux et soudain, ils se retrouvèrent submergés dans l'eau. Les yeux noirs du Djinn ne quittaient pas le visage transformé de Kafele mais ses flammes se retrouvaient étouffées et il ne put que le prendre à la gorge pour tenter de l'étouffer à main nue. Asim apparu derrière lui, tentant de l'étrangler de son bras pour l'éloigner de Kafele mais sans succès. Luttant déjà pour retrouver son oxygène, il dégaina sa dague et la planta violemment dans le dos du Soldat qui eu un sursaut de surprise et un hoquet qui laissa échapper le peu d'air qui lui restait. Il ne lâcha pourtant pas Kafele, serrant toujours furieusement sa gorge avec la force qui lui restait. Au bord de l'asphyxie Asim dû se résoudre à les ramener tout les deux à l'air libre, chutant lourdement sur le sable au milieu du désert. Le choc du voyage parvint enfin à le faire lâcher et Asim retira sa dague pour le repousser plus loin, s'empressant de soigner Kafele.  

ASIM:   Tu dois fuir Kafele... *souffla-t-il en tremblant* Loin de lui, loin   de nous, loin de tous. Loin de l'Egypte. Sauve-toi. Sauve-toi !   *ordonna-t-il avec force avant de se retourner pour bloquer le Soldat   enragé et fumant qui revenait à l'attaque*  

KAFELE:   *Les évènements échappèrent complètement à son contrôle, il cru   mourir, réellement, tant et si bien que lorsqu'il retrouva la vie et   la réalité, il eut du mal à reconnaître Asim dans un premier temps   mais ses dernières paroles le foudroyait* NON ! *Il ne pouvait pas   fuir, pas une seconde fois, pas après l'avoir retrouver, c'était   trop tôt et il n'y survivrait pas, il le savait*  

ASIM:   On ne peut pas le tuer ! Et il ne s'arrêtera pas ! Par pitié   juste... Sauve-toi ! *grogna-t-il en faisant de son mieux pour   repousser le Soldat qui revenait toujours plus violemment et dont la   peau se séchait rapidement, retrouvant lentement sa teinte brûlée*  

TUMAINI:   Enfoirés de Fils de Ra... Je vous brûlerais tous. TOUS JUSQU'AU   DERNIER !  

KAFELE:   *Mais il ne bougea pas, incapable de partir, incapable de s'y   résoudre, il ne voulait même pas y penser et rejetait cette idée   par avance* Je ne partirai pas Asim...Et si tu reste...Il n'y aura   plus personne pour protéger Rê *Il savait qu'il touchait à une   corde très sensible mais là, tout était bon pour qu'Asim le laisse,   face à Tumaini, préférant de loin mourir de sa main plutôt que de   fuir à nouveau. Il fixa les flammes* On vit ensemble ou on meurt   ensemble *c'était la promesse qu'il avait fait...*  

TUMAINI:   Stop. *souffla-t-il avec colère en fixant sa cible en ignorant   celui qui s'interposait* Tu n'entreras plus jamais dans sa tête. Tu   ne le manipuleras plus jamais espèce de parasite.

KAFELE:   *Il eut du mal à comprendre de quoi Tumaini lui parlait, jusqu'à ce   qu'il le nomme parasite* Non...Tumaini c'est moi, c'est Kaf' !  

TUMAINI:   Je peux clairement voir en toi Usurpateur ! *rugit-il avec rage en   s'enflammant soudain, surprenant Asim qui recula, ébloui*  L'heure   est venu pour toi de payer. L'heure est venu que quelqu'un paye. Et   enfin je serais libéré. Libéré du mensonge, des cauchemars et de   cette colère pathétique. Aujourd'hui toi, demain le monde. Je   purgerais cette Terre par le feu.

ASIM:   C'est inutile Kafele ! Il n'est plus lui même !  

KAFELE:   IL EST TOUJOURS LA ! *Il fit face* Je peux prouver que c'est moi,   Kafele ! On manipule ta colère, ce que tu vois est mensonge ! Djinn !   Si tu me tue, tu mourras avec moi ! Si tu m'écoute, tu vivras encore,   longtemps, assez pour purger la terre !  

TUMAINI:   Qu'est-ce que j'en ai a foutre de qui tu es ou de ce que tu dis.   Tout ce que j'ai a faire, c'est claquer des doigts et vous n'êtes que   des cendres. Je vous vois lutter, désespérément, pour me garder en   vie, pour me garder sous contrôle. Mais le Feu ne se contrôle pas.   Une fois qu'on l'allume, il brûle tout ce qu'il trouve.

KAFELE:   Tu es dépendant de ton hôte et c'est bien parce que tu ne souhaite   pas mourir maintenant que tu ne claques pas des doigts ! Je me fiche   de t'avoir sous mon contrôle, ce qui m'intéresse c'est l'homme en   toi...Si je le pouvais je t'offrirai mon corps et mon âme plutôt que   la sienne !  

TUMAINI:   *son visage se crispa une fraction de seconde* Ce n'est pas aussi   simple homme blanc. C'est bien toi et moi et ces souvenirs qui   m'étouffent. La prêtresse, ton amour, vos combats... En vain.  

KAFELE:   Je ne suis pas l'homme blanc ! *Insista-t-il* Tu es Tumaini, nous   avons été capturé enfant, on nous a fait vivre les pires horreurs   pour faire de nous des armes, ils ont massacré mes parents ! Ils   t'ont fait tuer ton frère ! T'ont violer ! Je suis KAFELE ! Je suis   tombé amoureux de toi le jour où t'as jouer les gros cons sous cette   douche ! La première fois qu'on s'est vraiment envoyé en l'air   c'était en mission ! Après que l'homme blanc m'ait possédé la   première fois ! *Il s'était approcher, ignorant la douleur, les   flammes, la lumière, vivre ensemble ou mourir ensemble, c'était la   seule condition* J'ai soigné ta cicatrice sans le vouloir un soir sur   les toits du temple ! Les dieux n'ont pas su nous séparé ! La mort   n'a pas sur nous séparé et ce n'est pas toi ! DJINN ! QUI NOUS   SEPARERA ! *Il fonça vers Tumaini, non pour le blesser mais pour   l'embrasser, seul chose que Telg n'aurait jamais pu imiter, et puis,   s'il devait mourir...L'idée de partir avec le gout de ses lèvres sur   les siennes étaient pas si déplaisante*  

TUMAINI:   *instinctivement il fit mourir les flammes lorsque ses lèvres vinrent   se poser sur les siennes dans ce baiser désespéré. Il ne répondit   pas et fixa Kafele d'un air complètement distant* Peu importe qui   tu es. Cela ne change rien. Toi ou un autre. Tôt où tard. Vous   brûlerez tous. *souffla-t-il faiblement comme une promesse intime*  

KAFELE:   *Il esquissa presque un sourire, maintenant encore sa hache entre ses   mains* Je vais te faire mal *Murmura-t-il, non pour le Djinn mais à   l'adresse de Tumaini. attrapant sa tête pour coller son front à   celui-ci* Un coeur mort ne peut souffrir. Abandonne l'amour,   abandonne ta peine, abandonne ta peur. Le monde est cruel. Les hommes   sont cruels. Et tu seras le plus cruel de tous. La rage, la colère.   C'est un brasier qui ne peut te brûler. La haine est ta force, la   vengeance ton arme et tes blessures ton armure. Alors rappelle-toi,   toujours. Car ce jour est le jour où tu es devenu, la Mort.   *Récita-t-il, lui renvoyant les images de ce jour, désespérer, la   seule chose qu'il souhaitait c'était de ramener Tumaini jusqu'à   lui.*  

TUMAINI:   *il grimaça en reconnaissant le début de l'incantation, agrippant   Kafele avec colère il se sentit pourtant faiblir instantanément,   happé par le souvenir* Tu n'es... qu'un putain... de menteur...   *cracha-t-il avec un sourire amer avant de s'effondrer, inconscient*  

ASIM:   *il l'observa faire avec inquiétude et admiration* C-comment... ?  

KAFELE:   *Il garda Tumaini dans ses bras, finissant à genou sur le sable sous   le poids de son corps inerte.* C'est...Comme ça qu'ils font... *Fut   sa seule justification* Va t'en Asim...Je ne rentrerai pas...Je ne   laisse pas  

ASIM:   Comment pourrais-je te laisser seul ? Avec lui ? Avec eux ? Kafele   s'il-te-plait. Des choses sont en train de se passer... Des choses qui   dépassent les frontières de l'Egypte. Nous avons besoin de toi... Je   ne laisserais rien t'arriver. Tu es mon frère. Un des rares qu'il me   reste. Je t'en prie...  

KAFELE:   Et moi ? Comment pourrais-je le laisser Asim ? *Il le ramena plus   près de lui* Je l'ai laissé pour mort et l'ait regretté tant   d'année...Je peux pas refaire ça ! Je veux pas !  

ASIM:   Il n'est plus le même qu'il était. Il est trop dangereux... Vas-tu   vraiment passer ta vie entière à son chevet ? A te battre ? A   souffrir ?  

KAFELE:   Ma vie entière et la suivante s'il le faut...Comment pourrais-je me   respecter moi-même si je n'essais même pas ! Si j'abandonne parce   que c'est trop dur ! Je souffrirai et endurerai mille maux encore si   ça pouvait le libérer. Vois ça comme une traitrise de plus à mon   actif  *Il leva les yeux vers lui* S'il doit vraiment mourir, ce sera   pas seul...Ce genre d'histoire ne finit bien que dans les livres...   *Il baissa les yeux* Je n'ai peut-être pas le bras marqué comme toi,   mais c'est tout comme...Nous nous sommes promis de toujours veillé   les uns sur les autres lorsque nous étions gosses, et j'ai failli à   cette promesse de la pire des façons...Je ne porte pas physiquement   la honte de cet échec mais la cicatrice n'en reste pas moins   différente. Je l'aime et à moins que tu me dise que tu sais comment   le libérer, je ne l'abandonnerai pas. L'amour que je lui porte n'est   pas le fruit de la manipulation qu'on nous a fait subir, c'est la   seule chose de vrai, de sincère, que nous possédons.  

KAFELE:   ( présente* pas différente )  

ASIM:   *il sentit tout son corps s'alourdir de tristesse face à ses mots. Il   voulait tant qu'il le comprenne et il le comprenait et pourtant cela   ne changeait rien* Seb a été brisé par la prêtresse de Bastet.   Sebak n'est pas revenu non plus. Ali se bat si loin de chez nous. Et   la guerre... non... La Fin de tout approche à grand pas. Non n'avons   pas le temps pour l'amour, Sen. *le supplia-t-il tristement*  

KAFELE:   *Il secoua la tête* Au contraire...C'est la seule chose qui devrait   compter si La Fin approche *Ses lèvres tremblaient et son corps   suivit bientôt* Je t'en supplie, cesse de me demande de choisir...Je   pourrai pas...J'en peux plus...Je suis si fatigué *Il passa une sur   le visage de Tumaini*  

KAFELE:   ( +main, tu vois je suis trop émotionnée j'en perds mes mots ! )  

ASIM:   *il baissa les yeux, abattu* D'accord. *finit-il par souffler, la   gorge serrée* Pardonne-moi Kafele. *il disparu*  

KAFELE:   *Il leva les yeux vers le ciel, observant le soleil* C'est moi, qui   suit désolé *murmura-t-il avant de serrer un peu plus fort Tumaini   contre lui, reprenant la hache de celui-ci* On rentre chez nous   *souffla-t-il, fermant les yeux, il retrouva la chambre*  

ELI:   Huh. Je pensais pas que vous reviendriez. *commenta-t-il en les voyant   revenir*  

AUSET:   *elle s'approcha d'eux pour déposer doucement ses mains sur la joue   de Kafele et le bras de Tumaini* Merci de l'avoir ramené Kafele.   Merci d'être revenu. Cela a dû être si difficile. Si douloureux...   Mais tout va bien. Tu es en sécurité maintenant.

KAFELE:   *Il ferma les yeux au contact d'Auset mais ferma toutes les portes à   ses manipulations, luttant, pas seulement contre elle* Personne n'est   en sécurité *Il releva les yeux vers Auset* Je ne veux plus personne   dans ma tête...Si je vous ouvre une porte, Il s'engouffrera à   nouveau  

AUSET:   *elle cligna doucement des yeux, caressant tendrement son visage*   Tout va bien. Tu es fort. Et je te fais confiance. *elle caressa   doucement le visage inconscient de Tumaini* Je suis désolée pour ce   que nous avons fait à l'homme que tu aimes. C'était la seule façon   de le sauver. C'était la seule façon de le rendre fort à nouveau.   Nous pensions que tu étais perdu, à jamais. Mais aujourd'hui te   revoilà. Et te voir souffrir... Nous fait tous souffrir.   *murmura-t-elle avec compassion*  

KAFELE:   Vous le saviez que ce n'était pas moi... *répondit-il non sans un   ton de reproche* Et du jour où vous l'avez eut...Vous avez vendu le   reste de nos frères après tous les sacrifices qu'ils ont fait pour   vous *Il se tourna vers Auset* Il va mourir à cause du Feu...Libérer   le de ce fardeau...C'est moi qui devrait le porter, pour ce que j'ai   fais.  

AUSET:   Ce n'est pas aussi simple, Kafele. Le Feu n'est pas quelque chose   qu'on donne et qu'on reprend. C'est quelque chose qui est né en lui.   Et qui mourra avec lui. *expliqua-t-elle avec douceur*  

KAFELE:   Pourquoi ? Et ne me dites pas que c'était pour le rendre plus fort !   Je veux la vérité à présent ! Il voyait l'albinos au lieu de mon   visage !  

AUSET:   Car la guerre est éternelle. Elle fait partie de la vie. Un jour on   gagne, l'autre on perd. Mais on ne cesse jamais de se battre. Jusqu'au   jour où l'on meure. S'il baisse les bras, il mourra. Comme nous tous.   Comme toi.  

KAFELE:   Je n'arriverai jamais plu à haïr le Temple de Ra *et en réalité,   il ne le voulait pas, c'était à peine s'il comprenait pourquoi   Basket leur faisait la guerre à l'époque, alors aujourd'hui...Tout   n'était qu'une question de pouvoir* On m'a prévenu qu'il y avait   bien pire par-delà les frontières...Si la guerre approche à   nouveau, je me battrai  

AUSET:   *elle eu un petit sourire tendre* Tu te bats déjà Kafele,   regarde-toi. Tu n'as jamais cessé. C'est pour ça que tu es encore   là, et que tu le tiens dans tes bras. C'est la nature de l'homme. De   se battre pour ce qu'il aime. La tâche est plus difficile pour ceux   qui aiment plus. Mais l'amour nous donne aussi la force nécessaire   pour faire ce qui doit être fait. Mais en attendant, ne te soucies   pas de ce qui rôde au par delà l'horizon. Tu as ce que tu veux et il   se trouve juste là, dans tes bras. Chéris-le.  

KAFELE:   Je peux pas fermer les yeux sur tout...Il y a des gens que j'aime   aussi au temple *et là était toute la nature de sa souffrance, cet   éternel combat entre l'amour irraisonné qu'il portait à Tumaini et   celui qu'il portait à sa famille...* Des innocents...N'y a t il donc   aucun compromis ? Aucune trêve possible ? Leur chef ne veut pas de la   guerre...  

AUSET:   Leur chef est bien naïf, et aveugle. Aveuglé par la lumière de son   Dieu. *elle se releva doucement* Nous ne pouvons pas les protéger si   nous voulons préserver la vie de Tumaini plus longtemps. Mais   peut-être que toi tu le peux. Comme je l'ai dit, l'amour nous donne   la force nécessaire pour fait ce qui doit être fait. Pour ce qui est   du reste... Lorsque le moment sera venu, ce ne sera pas nous qui   déciderons du sort des innocents.  

KAFELE:   Mes Kepeshs... *Dit-il en la voyant se relever* Je veux les   récupérer...  

AUSET:   *elle eu un petit rire* Je ne te fais pas confiance à ce point.   *remarqua-t-elle avant de quitter la chambre*  

KAFELE:   *Il n'eut même pas le temps de lui demander quand ou encore comment   il pourrait les récupérer qu'elle était déjà sortie. Son regard   se posa sur Eli* Où est Letti ?  

ELI:   *il l'observa partir en haussant un sourcil. Pour lui il y avait   clairement d'autres choses à converser mais apparemment Auset avait   décidé qu'il en serait autrement. Il eu un regard pour l'arme que   Kafele tenait néanmoins dans sa main.* Hm. J'imagine que tu peux   garder ceux-là. *remarqua-t-il d'un ton légèrement blasé.* Je vous   ferais savoir que Letti n'est pas morte. Elle est en train d'être   soignée et devra répondre de son comportement auprès d'Auset.   Jusqu'à nouvel ordre, elle ne s'occupera plus ni de toi ni de   Tumaini. Nous trouverons quelqu'un d'autre ou... Une autre solution.   Ou il périra, au choix. De ce que j'ai compris c'est aussi un peu ton   rôle de faire en sorte que ça n'arrive pas.  

KAFELE:   C'est de ma faute...Ce qui s'est passé *Il avait beau être en   colère contre elle, elle n'en restait pas moins Letti*  

ELI:   Peu importe. Fais en sorte que ça ne se reproduise pas.  

KAFELE:   *Il fronça légèrement les sourcils, se tournant vers Tumaini. Il   n'avait plus vraiment la force de converser et de toute évidence, Eli   n'était pas ce genre de personne.*  

ELI:   *Constatant que la conversation prenait fin, il tourna simplement les   talons et quitta la chambre à son tour.*  

KAFELE:   *Il s'installa en travers du lit, restant assis, loin d'être   physiquement fatigué, il occupa son corps et son esprit en aiguisant   les lames de ses haches. Attendant patiemment le retour et sa possible   colère bien que lui même commençait doucement à ruminer sa   jalousie*  

TUMAINI:   ...Hm non... Non... Ta gueule Kames... VOS GUEULES ! Non... On rentre.   Kaf', on y va... Non... Non... Ta gueule Thi TA GUEULE ! NON !   Arrêtez... Arrêtez ! KAF' ! Pitié... Faites que ça s'arrête...   Stop arrêtez... Non... Non ! Arrêtez ! Arrêtez ! Pitié ! PITIE !   Mon Dieu pitié non... Uga... Seth... Nail... Kames... Thi... Oh   Thi... Je suis désolé... Je suis tellement désolé... J'aurai du   t'écouter... Mes frères... Pitiés pardonnez-moi... Je suis   tellement désolé. Qu'ai-je fais... C'est ma faute... Kafele...   Pitié... Reviens... Je t'en supplie... Je suis désolé... KAFELE   PITIE ! KAFELE ! KAFELE ! KAFELE ! *dans son sommeil forcé, plongé   dans le cauchemar, il se mit à hurler à la mort comme il l'avait   fait autrefois. Car ça n'était pas aussi simple. Ce souvenir était   rempli de bien plus de chose que la simple colère et sans être   canalisée, la culpabilité et la tristesse étaient plus étouffantes   que l'eau du Nil. Son corps se mit alors lentement à ce battre contre   cette vague, ravivant violemment les flammes à l'intérieur de son   corps pour le réveiller de ce songe et de ces émotions qui   étouffaient le Djinn. Le Soldat rouvrit les yeux en grognant de   douleur, ruisselant de sueur.* Qu'est-ce qui se passe... Ça   brûle...! Letti au secours... *en la cherchant des yeux il retrouva   pourtant Kafele, comme un écho de son cauchemar* Kaf'... Qu'est-ce   que tu m'as fais ?! J'arrive pas à respirer... J'arrive pas... à   respirer... !  

KAFELE:   *Il supporta son cauchemar qui lui renvoyait le sien en pleine face,   continuant d'aiguiser les lames, jusqu'à ce qu'il se réveille, plus   fiévreux que jamais. Il l'attrapa, l'entourant de ses bras et ses   haches. De sa magie il absorba les sentiments parasites, ne laissant   que la colère* Je suis désolé *Murmura-t-il* Je ne veux pas vivre   sans toi...Je ne peux pas...  

TUMAINI:   *il suffoqua, sentant petit à petit la douleur s'effaçer pour   laisser place à la colère, une colère bien plus douce et plaisante   pour les flammes qui s'assagirent* Quand arrêteras-tu de me torturer   ! *souffla-t-il avec colère* Et te te torturer toi-même. Tu ne   trouveras jamais le bonheur... Tu ne trouveras jamais la paix. Il faut   que tu finisse par l'accepter !  

KAFELE:   Exact... *il le savait et même en le sachant, il serra un peu plus   étreinte* Mais ma place est ici, avec toi  

TUMAINI:   *il soupira, sentant l'envie de le repousser et pourtant il serra   doucement son bras pour ne pas qu'il s'éloigne* Je te blesserais. Je   nous blesserais. Et je tuerais... Je continuerais te tuer jusqu'à ce   qu'il ne reste plus personne... Je tuerais tes frères... Ceux que tu   aimes, là bas dans ton Temple. C'est ce que tu veux ?  

KAFELE:   *Il se crispa doucement, bien sur que non, sa gorge se serra alors   qu'il enfouissait son visage dans le creux de sa nuque* Ne me demande   pas de te laisser...Ne fait pas ça...Je pourrai pas.  

TUMAINI:   *il ferma les yeux, si confortable auprès de lui, dans ses bras alors   que tout le reste hurlait que c'était la pire des choses* Je suis à   toi... Et même les Dieux ne sauraient nous séparer. Mais pourquoi...   Pourquoi faut-il que ce soit toujours si douloureux. Je peux supporter   la douleur. Mais ta douleur... Je ne supporte pas de te faire du mal   et pourtant je peux le voir et le vivre, encore et encore... Je ne   peux pas m'en empêcher... La rage, le feu... Il finira par me   consumer et même si... même si tu me dis... qu'on partira   ensemble... Je ne peux pas le laisser te consumer. Je ne peux pas te   tuer Kaf'. Je ne peux pas te perdre. Pas toi...  

KAFELE:   *Et il comprenait, il ne pouvait pas le nier, lui-même était   incapable de se résoudre à le tuer d'une quelconque manière.* Je   suis désolé...J'ai cru pouvoir arranger tout ça... *Ses lèvres   cherchèrent le contact de sa peau* Je ne veux pas me battre contre   toi. *Parce qu'il savait que partir signifiait qu'il serait amener à   lui faire face à nouveau*  

TUMAINI:   Mais tu le fais déjà... Contre les flammes... Contre moi. Kaf', cela   ne cessera pas. Jusqu'à ce que je meurs... Combien de temps   pourrons-nous continuer a nous battre ainsi ? Combien de vies es-tu   prêt à sacrifier ? Combien d'horreur me laisseras-tu commettre,   juste pour pouvoir m'aimer ? M'aimeras-tu encore, lorsque j'aurais   réduis ce monde et tout ceux qui y vivent en cendre ? Me   préserveras-tu, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que toi, et moi ?   M'obligeras-tu a te tuer ? Et perdre ce qui m'est le plus cher au   monde ?  

KAFELE:   *Il lutta, de toute ces forces contre cette idée, contre les images   qui naissait dans son esprit, contre sa conscience et contre   lui-même. Il luttait, pour un peu plus de ses bras, un peu plus de   son amour. Et avec cette lutte naissait cette colère sourde, intense   et dur pour ceux qui lui avait fait subir cela, pour les dieux et pour   les hommes. Leur vie entière n'était qu'une farce...* Je te hais   *laissa-t-il échappé sans grand sérieux alors qu'il l'obligeait à   tourner son visage vers le sien pour goutter à ses lèvres.* T'es pas   censé être le plus raisonnable  des deux *Il l'embrassa à nouveau,   lui murmurant, ses lèvres contre les siennes, à quel point il   pouvait l'aimer. Son corps tremblait à l'idée de s'arracher   littéralement le coeur et il lutta, jusqu'à la dernière minute, la   dernière seconde, il lutta pour un peu plus de peau contre la sienne,   pour un peu plus de baiser, pour un peu plus d'amour*9  

TUMAINI:   *il ne put s'empêcher de sourire sous ses baisers et ses mots* Je le   suis. Lorsqu'il s'agit d'amour, tu perds la raison. *lui rappela-t-il   en l'embrassant un peu plus, se retournant pour le surplomber et   mêler ses doigts au sien* Je mettrais le feu au monde, j'en ai rien   à foutre. Mais toi... Je peux te sentir lutter... Je peux te vois   souffrir... *il embrassa son torse à l'interieur duquel palpitait son   coeur meurtit, descendant lentement le long de son corps* Que puis-je   faire... pour t'aider... Que puis-je faire pour les chasser et ne   laisser que moi... Que puis-je faire pour te suffire... *murmura-t-il   en écartant délicatement ses étoffes pour pouvoir embrasser la peau   de son bas ventre, comme si le faire jouir pouvait régler tout leurs   problèmes mais ce n'était que le temps de quelques secondes et le   monde finirait toujours par leur retomber dessus, plus lourdement et   cruellement encore.*  

KAFELE:   *Il cessa doucement de respirer en sentant le contact de ses lèvres   sur son corps* Tumaini *Appela-t-il, suppliant, devrait-il donc   désespérément vivre avec cette culpabilité pour le restant de son   existence ? Choisir lui était insupportable et son coeur le lui   faisait bien sentir, chaque battement frénétique plus douloureux   encore que le précédent. Il resserra ses doigts contre les siens*   Mes kepeshs, récupère les...Nos frères...Resteront avec toi *Parce   que c'était au fond la seule chose qu'il pouvait lui offrir. *  

TUMAINI:   *il eu un petit sourire dépité en écoutant sa proposition. Il   embrassa doucement sa peau tendue avant de remonter pour plonger son   regard dans le siens.* Se je voulais être avec eux. On sait bien tout   les deux ce qu'il faudrait faire. *souffla-t-il tristement avant de   fermer les yeux et de poser son front contre le sien* Ils sont morts   Kafele. Il ne reste plus que nous.  

KAFELE:   *Il attrapa Tumaini, le serrant si fort contre lui, qu'il eut la   sensation d'étouffer mais là, cela n'avait rien de désagréable et   au contre, cela semblait presque vitale* Je t'empêcherai de brûler   le monde *Souffla-t-il doucement* Je leur ferai payé ce qu'ils nous   ont fait... *Il passa sa main sur le visage de Tumaini, le forçant à   le regarder* Je ne t'abandonnerai pas... *Ce qui semblait comme une   promesse de mort mais à ses yeux, c'était surtout une promesse de   l'aimer, si fort, qu'il trouverait la force de l'arrêter, qu'il   trouverait la force de le libérer, d'une manière ou d'une autre.   Qu'il trouverait peut-être même la force de vivre...Et il l'embrassa   avec ferveur, cherchant surtout la force de partir*  

TUMAINI:   *il l'embrassa désespérément, laissant vibrer dans sa poitrine   cette sentation à la fois si délicieuse et si douloureuse* Je   t'aime. *murmura-t-il faiblement comme on confiait un terrible secret,   sans se lasser de l'embrasser encore et encore*  

KAFELE:   Je t'aime *Lui répondit-il alors qu'il le fit basculer sous lui,   récupérant ses haches, il laissa son bassin glisser doucement contre   lui, esquissant un sourire alors qu'il rougissait déjà* Garde ça au   chaud pour moi *Comme une promesse, pas vraiment sérieuse même s'il   aurait aimer. Et il le savait, y  rester pour y gouter une dernière   fois, l'enchainerait à jamais ici. Il devait faire vite, et   maintenant. Son visage se crispa de douleur, son coeur tambourinait   dans sa poitrine mais il disparut...*

PART 2 : https://forumtestselli.forumactif.com/t777-by-our-side-part-2#4780
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