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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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Il ne lâcha pas les lèvres de Zoya de tout le voyage malgré ses efforts pour le repousser et le calmer un peu. Obligée de gérer la débauche débordante de Saïd elle jeta un billet d'argent moldu sur la table pour payer son café et contenter la serveuse pour ne pas l'avoir dans les pattes. Le simple contact de sa main se glissant dans sa poche pour y récupérer l'argent qu'il lui avait volé relança l'excitation du sorcier qui ne se lassait pas de posséder ses lèvres charnues. Il les aurait arrachées et mangées s'il suivait ses pulsions primaires sans penser, mais cette bouche était bien trop précieuse pour qu'il ne lui fasse trop de dégâts.
Elle le tira hors de leur petit coin du café et le dirigea vers la sortie sous l'attention plein de reproche des autres clients. Se fichant éperdument des autres, Saïd se sentit bousculer plusieurs tables et chaises et alors que s'élevaient plusieurs plaintes sonores, il les salua tous d'un magnifique doigt.

Se laissant traîner avec force dans la rue, il eut seulement l'esprit de prier pour que sa blonde décide enfin qu'un endroit soit approprié pour leurs ébats. Lui l'aurait déshabillé peu importe l'endroit où le public, mais c'était sûrement parce qu'il avait passé 15 ans dans le coma.
Il se sentit soudainement aspiré et la nausée monta en lui comme une fusée lorsqu'il retrouvèrent un sol ferme. Il ne se souvenait pas que le transplanage lui donnait cet effet mais il avait clairement perdu l'habitude de voyager ainsi. Il mit un certain temps à se remettre et ne reconnu pas la ruelle même où le couple avait échangé leur premier baiser. Ravalant un peu de vomis, il ne s'inquiéta pas de son haleine avant de chercher immédiatement à retrouver les lèvres de la jeune femme.
Elle continua pourtant sa course et descendit dans les sous-sols d'un bâtiment. Intrigué d'emprunter des escaliers, Saïd observa un minimum les environs.

Ça n'avait rien de reluisant, rien de noble comme au Manoir des Wilkes et pourtant la vue des murs à la peinture écaillée, le vieux parquet, le bordel et l'ambiance fraîche et sombre excita Saïd à la façon d'un début de film porno très prometteur. Il était presque fasciné par l'effet que la vue de ce simple lieu où Zoya vivait, avait sur lui qu'il en oublia un instant son envie charnelle.
Ce fut sa blonde qui vint alors donner le feux vert aux festivités en mettant fin à son idiote contemplation d'un baiser ardant. Il ferma les yeux sur l'appartement ou la cave ou peu importe ce que ce lieu était pour se concentrer sur ces simples morceaux de chairs qu'il embrassa, lécha mordilla sans jamais se lasser. Il avait passé quinze ans à l'appeler idiotement dans le noir, il pouvait passer des siècles à simplement l'embrasser. Fasciné par ce contact si longtemps recherché, il ne remarqua pas tout de suite qu'on lui permettait bien plus que ça.

Mais ses bras ballottant vinrent finalement se servir d'eux même, saisissant puissamment la demoiselle par la taille. Explorant ses courbes comme si c'était la première fois, il se contenta du baiser encore quelques instant avant d'exprimer l'envie d'aller bien plus loin.
D'un geste expert pour un homme tout juste réveillé miraculeusement de 15 ans de coma, il tira son haut pour révéler ses magnifiques seins habillée d'un soutien gorge simple. Il les pressa doucement comme pour les saluer comme de vieux amis mais de débarrassa bien vite du soutient gorge. Le bas était par contre une toute autre paire de manche. Il avait toujours eu du mal avec les habits chelous de Zoya et comme il y a quinze ans, il laissa le soin à la jeune fille de s'occuper elle-même de ça.

Il n'eut cependant pas l'intelligence de lui laisser la meilleure situation pour se déshabiller car dès l'instant où ses mains se libérèrent, il la serra si fort qu'il n'y eu plus aucun espace entre leur deux corps brûlants. Sous ses forts avant bras, il pouvait sentir sa cambrure délicieuse et l'étreignit de plus en plus fort comme s'il avait voulu fusionner avec elle.
Sa respiration était saccadée et ses yeux commençaient à lui piquer mais il mit un certain temps à se souvenir qu'il devait parfois couper leur baiser pour respirer. Il se recula donc, Zoya toujours emprisonnée dans ses bras et s'adossa un peu contre la porte pour reprendre son souffle. Son coeur battait si vite et si fort qu'il se sentit presque paniqué. Elle était là avec lui et pourtant, elle lui manquait tellement.


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Zoya Horlov
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La sensation lui avait tellement manqué qu’à son simple contact elle redécouvrait un plaisir dont elle avait oublié l’existence. C’était toujours aussi fougueux, un peu brutal et pourtant d’une étrange tendresse qu’elle seule semblait pouvoir ressentir. Ses dents n’avaient pas pu s’empêcher de titiller sa lèvre inférieure alors qu’ils échangeaient leur salive dans un long baiser. Un frisson parcourait son corps alors qu’elle sentait sa poigne contre ses cuisses. La chair de poule naissait doucement sur sa peau quand il ôta un premier vêtement, aussitôt suivit d’un second. A demi-nue, contre lui, elle profitait du chaud contact, de cette ardente complicité, du contact de son corps contre le sien mais c’était le tissu froid et flottant qu’elle avait pour loisir de sentir contre elle, ne faisant qu’augmenter son désir et sa frustration.

Et pourtant, il ne semblait pas vouloir ou pouvoir lui laisser le loisir de lui ôter à son tour quelque vêtement de trop. Il la serrait tellement contre elle qu’elle en avait le souffle légèrement coupée. Passant alors sa main sous le t-shirt, dans son dos, elle posa ses paumes froides contre son dos brûlant.


« Tu m’as manqué »

Au final, elle était toujours la première à se laisser faiblir dans pareil déclaration. Profitant surtout de la confusion ou de la colère que ça pouvait faire naitre chez elle, elle plaqua ses lèvres contre les siennes, le repoussant sans difficulté, au final 15 ans dans le coma ça laissait des traces sur ta force physique. Elle profita de la légère distance dont elle avait été capable de mettre pour ôter à son tour le t-shirt qui recouvrait corps mince.
Elle se détourna alors de lui, ne le quittant pourtant pas des yeux, ses doigts s’occupaient de dénouer le laçage qu’elle avait à la place d’un bouton classique sur son jeans. Elle le laissa s’entrouvrir, découvrir un peu de ses sous-vêtements sans pourtant enlever le jeans.

Un petit sourire en coin, elle laissa son dos se cogner légèrement contre le comptoir de la cuisine, elle prenait appuie contre celui-ci avant de s’asseoir contre le bois de celui-ci. Observant Saïd, elle l’invita d’un geste de l’index à la rejoindre immédiatement.

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Saïd S. Wilkes
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Les mains froides glissant doucement contre son dos brûlant le firent frissonner si fort qu'il en fut surprit. Elle lui ôta les mots de la bouche mais elle utilisait le passé, comme pour le rassurer et lui faire comprendre qu'ils étaient réunis à nouveau. Lui pourtant, n'avait pas du tout sentit les années passer. Il ne dirait pas que l'attaque datait d'hier dans son esprit embrumé, mais "quinze ans" sonnait toujours étrange à ses oreilles. Il s'était réveillé pour réaliser à quel point il n'avait été là et commençait à peine à ressentir tout la distance qu'il venait à peine de parcourir pour la retrouver.

Il ne répondit pas, mais ses yeux brillèrent avec une certaine tristesse. Avait-elle vraiment attendu quinze ans ? Elle l'avait attendue, lui ? Il ne savait pas s'il devait se sentir désolé ou énervé alors il un mélange des deux qui se perdit rapidement dans un baiser langoureux. Elle le poussa et s'éloigna pour défaire délicatement le laçage qui refermait son jean et il l'observa, médusé.

Alors qu'elle était assez loin pour qu'il n'entende pas son souffle, il se rendit compte qu'il haletait. Toujours adossé à la porte, la solitude lui fit se rendre compte de ses quelques faiblesses. Ses jambes tenaient difficilement et ses épaules étaient lourdes. Mais toute la douleur, tous les tracas, elle les chassa d'un simple sourire. On disait souvent de Saïd était un abruti fini, mais lorsqu'elle le regardait comme ça, il devenait simplement décérébré, avec ou sans sort ou coma.

Se jetant sur elle comme un animal affamé, il saisit l'invitation et vint se servir sur le buffet de son visage. Dévorant à nouveau ses lèvres, il ne passait que le temps que ses mains saisisse les fermes petites fesses de la blonde pour les soulever et les poser assez brusquement sur le comptoir de la cuisine. Il aurait juré entendre ses biceps hurler mais il n'avait maintenant besoin que de ses mains pour tirer le jean de Zoya et révéler ses longues et pâles jambes.

Il n'attendit pas plus de temps en jetant l'habit dans un coin pour quitter ses lèvres et venir embrasser la chaire lisse de ses jambes. Il n'avait jamais eu aussi de manger de la chaire humaine. Il caressa sa cheville osseuse, lécha sa peau douce sans même comprendre quel genre de pulsions le poussaient. Aveuglé et étourdi par la passion, il semblait presque oublier que le plus grand plaisir restait encore enfermé et serré dans son jogging.

Il remontait fébrilement le long de ses jambes embrassait ses cuisses, son aine, son nombril et enfoui son visage dans sa douce poitrine comme un enfant cherchant du réconfort.
- Zoya... appela-t-il d'une voix tremblante et suppliante. Il n'avait rien à dire, ou trop à dire, mais comme toujours il ne savait que dire en ces moments où les souffles désireux chantait de leur propre langage.

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Zoya Horlov
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Elle se sentait lentement faiblir, ses doigts s’invitant dans la chevelure bouclé de l’homme. Elle sentait tout son être l’abandonné, les tracas s’envoler et cette lassitude l’abandonner. La vie lui avait semblait tellement monocorde ses années, c’était comme si elle s’était retrouver hors du temps, le temps avait simplement glissé entre ses doigts comme du sable sous ses mains, incapable d’en contenir un peu entre ses paumes. Filant entre les interstices de ses doigts, filant sans qu’elle ne puisse l’arrêter…Jusqu’à maintenant.
Le doute était resté en elle jusqu’au bout, rêvait-elle ? S’était-il réellement réveillé ou était-elle tellement accablée par son absence qu’elle en venait à rêver. Mais maintenant qu’elle sentait ses ardentes lèvres par courir son ventre trop plat, elle savait que tout ça n’était rien d’autre que la réalité.

Son cœur battait la chamade, cognant sa poitrine si bruyamment qu’elle était persuadée qu’il pouvait l’entendre. Ses doigts ne quittèrent pas son épaisse chevelure alors qu’il revenait goutter à ses lèvres. Elle-même n’y tenait plus et doucement ses doigts venaient défaire le nœud qui maintenait le pantalon aux hanches du sorcier. Aussitôt d’effet, l’habit glissa jusqu’à ses pieds, ne faisant qu’accentuer la perte de poids que son corps avait subi en l’espace de tant d’année à être nourri à l’aide d’un tuyau.
Le sourire restait figé sur ses lèvres, se permettant quelque petite nuance entre désir, tendresse et espièglerie. Son regard se faisait félin alors qu’elle relevait légèrement ses cuisses pour entourer de ses jambes le haut des hanches de son unique aman.

Ses mains quittèrent ses cheveux, venant doucement prendre appuie sur ses épaules, elle compressa légèrement son emprise sur lui pour l’amener à coller son corps au sien, à unir son corps au sien. Son dos se cambra sans qu’elle ne puisse réellement le contrôler alors que ses doigts se crispèrent, ses ongles venant doucement percer la chaire de ses omoplates. Venant ensuite loger son front contre la nuque de Saïd, elle laissa échappé une plainte, comme similaire à une supplication, une invitation obscène.

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Saïd S. Wilkes
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Il brûlait, consumait de désir et pourtant il restait quasi inactif comme s'il ne savait pas comment obtenir satisfaction. Ou avait-il peur ? Peur qu'en demandant trop, tous deux se réveille de ce merveilleux rêve pour plonger à nouveau en enfer. C'était trop soudain, trop irréel pour que tous deux retrouvent les marques de leurs anciennes expériences et se retrouvant que après si longtemps, c'était comme une première fois.
Il découvrit son corps si familier et pourtant si nouveau. Il y trouvait douceur, délicatesse, envie et magnifique vulgarité et se fascinait d'elle sans plus songer à son propre corps, ses propres désirs. Mais elle, se foutant bien de la maigreur et des innombrables cicatrice qui lacérait son corps, le supplia d'un souffle de lui faire oublier tout autre chose que leur plaisir.
Elle l'entoura de toute part pour guider son homme perdu et alors qu'il la sentit onduler contre lui, il ferma les yeux, presque effrayé de pouvoir enfin se délivrer de cette faim insupportable.
Violemment, d'un coup de rein il finit par céder et laissa échapper un soupir rauque qu'il enfoui dans le cou de Zoya. Il eu l'impression de soudainement prendre feu mais la chaleur qui jusqu'alors n'était que fièvre étourdissante était devenu brasier dansant. Il la sentait, plus présente que jamais et invitait le soulagement se mêler à sa panique et sa solitude. Elle était sienne, elle l'avait toujours été et malgré ces quinze années, elle demeurait là, contre lui. Et lui aussi était revenu d'entre les morts, pour l'avoir à nouveau et jamais il ne la laisserait s'échapper à nouveau.

Pour s'en convaincre, il la serra toujours plus fort contre lui, ne se séparant d'elle que pour revenir plus près. Sa barbe mal rasée venait griffer la peau douce de son épaule et son cou et bientôt ce furent ses dents qui mordirent doucement sa peau. Il avait tellement faim d'elle qu'il ne s'imaginait pas nourrir son estomac affamé d'autre chose. Qu'avait-il prit au café ? Un Donus ? De la patte miéteuse comparé à cette délicieuse chaire frémissante de désir.
La surface dure et glacée du comptoir sur laquelle il l'allongea pour pouvoir se poser contre elle les firent frémir et chercher la chaleur de l'autre avec plus de passion encore. Il décolla son visage de sa chevelure emmêlée pour plonger son regard doré dans le sien et s'y perdre tant psychologiquement qu'il ne l'était physiquement. Guidé par ce cercle noisette il déversa dans ce puits de beauté coloré ses craintes, ses envies, ses espoirs, toutes ces choses compliquées que d'autres prenaient la peine d'exprimer par de belles phrases. Mais peu importe le temps et les rides sur son visage, il l'observa d'une expression qu'elle aurait pu reconnaître sur n'importe quel autre visage comme étant la façon de Saïd de dire : Je t'aime, je te veux, tu es mienne, pour toujours.

Frappé par moment par une étrange fatigue, un éreintement de corps mais aussi d'esprit, il ferma les yeux et déposa doucement son front contre le sien tout en continuant tendrement leur danse. Il fit tout pour profiter de cet instant, ne pas le laisser s'échapper mais il dû se rendre à l'évidence qu'après quine ans de coma, ce genre d'activité n'était pas chose la plus aisée.
Collant son front sur le comptoir froid aux côtés du visage de Zoya mais aussi ses avant-bras pour évacuer un peu de chaleur, il siffla doucement, frustré et suppliant. Il sentit enfin son corps se crisper mais pour lui apporter un mélange de souffrance et de jouissance plutôt qu'un réel soulagement. Combattant le mal d'un grognement bestial il serra la mâchoire et vint étouffer ses plaintes dans les douces et réconfortantes lèvres de Zoya.

Tremblant et fiévreux il se laissa reposer contre le corps chaud de sa douce pour reprendre son souffle et se remettre de la douleur. La soudaineté et la surprise du mal l'avait fait écarquillé les yeux mais il ferma les paupières comme pour se protéger de la situation. Il laissa quelque calmes respirations de Zoya le rassurer et il ouvrit un yeux timide.

- Je suis un vioque. grogna-t-il d'un ton à la fois gêné, désolé et amusé.


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Zoya Horlov
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Doucement, son souffle semblait se perdre alors que le néon au-dessus de leur tête semblait clignoter en même temps que le rythme. Tous ses muscles se crispèrent alors qu’il déposant son dos tout contre le comptoir, elle le cambra, un peu plus à chaque pas de danse, à chaque fois qu’il revenait découvrir le corps de femme qu’il avait pourtant tant de fois eut dans ses bras. Mais ces minutes qui défilaient semblaient être les premières, les gestes maladroits, le souffle court, le cœur battant à tout rompre, elle cherchait son regard quand pendant un instant l’angoisse et le doute la reprenait. Ses iris dorées dans les siennes, elle retrouvait pourtant l’unique façon dont il était capable de lui montrer que tous ses sacrifices, tous ses choix, aucun n’avait été vain.

Lui rappelant en un regard que tout ça, tout ça c’était bien réel.

Elle retenait douloureusement l’émotion qui la gagnait au même temps que le plaisir, cachant son visage dans le creux de sa nuque, elle revoyait encore les images de ce corps inanimé, du souffle qu’elle pouvait à peine entendre profitant alors en cet instant de pouvoir l’écouter, encore et encore, l’émotion grandissait, intimement liée à ses propres désirs, sa voix laissait échapper en un chant saccadé le témoignage de son bonheur présent alors qu’au coin de ses yeux des larmes perlaient. Elle le savait, il la haïrait pour ça mais aujourd’hui, là maintenant, c’était beaucoup trop lui demander de faire la garce sans émotion, c’était une tout autre "salope" qui s’agitait lentement sous lui.

Peu importait le nombre de fois où elle avait pensé à ça, cela n’avait aucune importance le temps, la façon, c’était un besoin plus profond, c’était autre chose que du sexe.
Ses doigts dans le bas des reins du sorcier se crispèrent, ses ongles s’enfonçant dans sa chaire alors que son corps d’abandonnait sous une dernière étreinte, un dernier pas de danse, entendre sa voix, son souffle, le grognement au fond de sa gorge, tout ça avait beaucoup plus de valeur que n’importe quoi d’autre.
Elle laissa doucement son corps se détendre sous lui, le serrant malgré elle dans ses fins bras à la peau laiteuse, caressant du bout des doigts la ligne que traçait sa colonne, retrouvant petit à petit un rythme cardiaque décent, une respiration normale.

Le coin de ses yeux était encore humide mais il n’y avait plus de trace de larme, son regard attendrit ne put s’empêcher de se faire plus coquin quand il se plaignait de n’être qu’un vieux. Laissant échappé un petit rire, elle se releva légèrement :


« Tu auras tout le loisir de rattraper le temps perdu… »

Sa voix légèrement mielleuse, elle le repoussa doucement, attrapant malgré tout sa main pour l’emmener dans une autre pièce de l’appartement. A peine plus grand qu’un placard, contenant le stricte nécessaire pour une salle de bain, elle lâcha sa main alors qu’elle entrait dans la cabine de douche, allumant son eau la plus chaude, fixant Saïd :

« Tu me rejoins ou tu préfères continuer à admirer ma superbe plastique ? »

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Saïd S. Wilkes
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Il partagea son rire léger et serein et ne pu que sourire d'avantage lorsqu'elle lui promis plus de plaisir à venir. Il déposa un petit bisou sur son bras et du rassembler assez d'énergie pour se relever et la laisser se retirer. Il grogna doucement en sentant la fraîcheur de la pièce venir contraster sur sa peau, le précédent contact brûlant de Zoya. Il cru avoir un petit moment de répis mais la demoiselle vint attraper sa main pour le mener ailleurs.
Affaibli, il la suivit sagement jusqu'à la salle de bain et la regarda entrer dans la cabine de douche. La précipitation et le désir incontrôlable lui avait fait négligé la beauté du corps nu de Zoya, mais il eu à présent tour le loisir de l'admirer. Il n'aurait çru que les années embellirait un corps de femme comme elles l'avaient fait avec Zoya. Celle-ci qui s'était retournée capta son regard gourmand et pervers et s'en amusa.

- Les Deux. Répondit-il bêtement. Je veux les deux.

Puis brusquement il entra dans la cabine pour posséder ses lèvres à nouveaux. Au diable la contemplation lorsqu'on a libre accès ! L'eau chaude qu'elle avait déclenché ruisselait agréablement sur eurs deux corps et c'est d'un soupir soulagé qu'il se détacha de Zoya. Il sentait son corps rétrouver peu à peu sa force dans la chaleur et le massage naturel de l'eau. Lorsqu'il rouvrit les yeux pour plonger son regard jaunâtre dans les siens, une lueur inquiétante brilla avec ardeur. La puissance semblait renaître en même temps que la menace.

- Je veux tout de toi. Reprit-il d'une voix grave et ronronnante, bien plus déstabilisante que celle qu'il avait il y a quinze ans. Dans la petite cabine de douche l'écho fit presque trembler les murs. Il la dévorait du regard et doucement, ses mains plus puissantes vinrent presser ses fesses rondes. Il eu un sourire en coin et n'attendait aucune forme de permission avant de doucement contourner ses hanches et venir la caresser en son intimité. Découvrir son corps, la posséder à nouveau. Lui faire plaisir ne faisait pas vraiment partie des objectifs et pourtant, il pouvait lire d'as ces yeux qu'il ne quittait pas, qu'elle adorait ça.



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Zoya Horlov
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Elle s’écarta légèrement pour laisser assez d’espace pour qu’il puisse la rejoindre. Les yeux dans les yeux, elle esquissa un sourire satisfait devant sa phrase. C’était comme si ses quinze années n’avaient jamais eu lieu, comme si tout ça n’avait été qu’un mauvais rêve, une parenthèse dans sa vie. Sa main chercha le contact de sa peau, se déposant sur son torse alors que l’eau ruisselait lentement sur leur peau, venant laisser quelque trainée rougie sur la blancheur de son épiderme.
Alors que ses lèvres s’étaient faites agréablement piégée par celui de l’ex serpentard, elle n’avait pourtant pas fermé les yeux, une étrange lueur animant ses iris bicolore. Attendant que l’eau ne vienne gêner sa vue pour enfin clore ses paupières et laisser toute sa tendresse s’exprimer au travers de ce baiser.

S’écartant brusquement, le contact du mur carrelé contre sa peau la fit frissonnée, ou alors était-ce l’intense regard qui l’emprisonnait en cet instant ? Se brûlant littéralement devant la lueur qui animait les yeux de son amant, elle réprima un second frisson au son de sa voix. Comment en quinze années de coma il avait réussi à garder son étrange charisme ? Pis encore, il semblait d’autant plus attirant, quelque chose d’autre animait sa voix, enflammait ses yeux, quelque chose qu’elle n’arrivait pas à nommer. Lui avait-il manqué au point d’être comme une vierge effarouché lorsqu’il ouvrait à peine la bouche ? Elle était persuadée que non, c’était chez lui que quelque chose avait changé.

Aimait-elle ça ?
C’était bien pire que ça…

Sa lèvre inférieure se pinça entre sa mâchoire alors qu’il pressait doucement sa croupe dans ses doigts, s’enlisant doucement en terrain interdit, elle le fixait, contrôlant du mieux qu’elle pouvait son souffle, essayant de feindre l’indifférence en ne le quittant pas des yeux alors qu’il se jouait doucement d’elle et de ses désirs.
Si sa respiration ne la trahissait pas, si son regard ne la trahissait pas, le passage de sa langue s’humectant les lèvres déjà humide par l’eau de la douche, lui, trahissait ce qu’il avait pertinemment compris depuis le début.

Sa bouche s’entrouvrit quelque seconde avant qu’elle ne prononce que deux mots lourd de sens :


« Prends moi »

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Saïd S. Wilkes
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Son expression jusqu'alors prédatrice se craquela lentement en un sourire tendre mais mutin. Elle était bien sienne et il n'avait rien a faire d'autre que de la transpercer de son regard et en la désirant pour qu'elle s'offre à lui sans détour. Continuant de l'inciter de ses caresses il hésita pourtant un instant, comme à chaque fois que sa blonde pensait intelligent de répondre de ses désirs par un ordre. Allait-il la laisser la, trempée et pantelante juste pour avoir le plaisir de voir comment les rides de sa si jolie expression de colère avaient trouvé leurs chemin sur ce nouveau visage ?

Il se mordit la lèvre en écho à sa mimique suppliante en essayant de lire dans son expression vulgaire et excitante si elle méritait cet nouvelle dance. Il la titilla d'un préambule, s'insinuant doucement en elle mais retira vite son doigt en faisant remonter sa main jusqu'à son bas ventre. Il s'approcha d'elle, colla son corps au sien jusqu'à ce que l'eau même faille renoncer à les séparer. Il eu un petit rire moqueur.
L'insultant d'un petit bisou sur le nez, il s'éloigna en la laissant seule dans la cabine de douche. Trop content de son petit coup, il oublia même de profiter de son expression et sortit de la salle de bain sans se retourner. Encore trempé, il secoua vigoureusement la tête pour essorer ses cheveux a la façon d'un animal. Il oublia qu'il n'avait plus tant de cheveux que ça. Il fut aussi surprit de sentir sa tête tourner affreusement et lorsqu'il arrêta de se secouer, il se laissa tomber lourdement sur le lit de Zoya, mouillant au passage tout le bordel qu'y s'y trouvait.

Heureux et propre, il retrouva la sensation d'être allongée comme un confort, un appel au repos auquel il serait ravi de répondre. Un cou de barre monumental le frappa sans qu'il s'inquiète de sombrer à nouveau dans quinze ans de néant. Y avait-il songé ? Se sentait-il loin de cette faiblesse ? Ou était-ce qu'il savait à présent que Zoya serait la à son retour ?
Quoi qu'il en soit, il lutta pour garder les yeux ouverts afin de pouvoir la sentir se coucher près de lui. Il ne tint seulement jusqu'à la voir sortir de la salle de bain et eu un faible rire en imaginant un peu sa tête a travers ses paupières mi-closes. Il ferma les yeux.


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Zoya Horlov
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Son expression se changea littéralement alors qu’après l’avoir torturée il s’en était allé son éternel sourire satisfait sur ses lèvres. La colère était montée en elle comme une flèche et pendant un instant elle avait cherché dans la cabine quelque chose à lui lancer à la figure mais à peine avait-elle attrapé la bouteille de shampooing que le sorcier n’était déjà plus présent dans la pièce. Elle murmura entre ses dents qu’il ne payerait rien pour attendre, se promettant muettement qu’elle se vengerait, comme à chaque fois.
Sous la douche, elle remplaça l’eau chaude par de l’eau tiède, habituant lentement son corps au contact d’une autre plus froide, continuant à faire descendre la température, et quand l’eau fut froide, elle quitta enfin la cabine de douche. Séchant à peine ses cheveux, elle enroula simplement une serviette autour de son corps pour revenir dans la pièce principale et rejoindre sa chambre.

C’est là qu’elle trouvait Saïd, l’expression de frustration et de colère toujours afficher sur son visage, elle le fixait. Lançant une remarque acerbe à celui-ci :


« J’avais oublié qu’on t’avait volé quinze ans de ta vie où tu aurais pu apprendre à grandir… »

Lui jetant à la figure la serviette qui cachait la nudité de son corps, elle ouvrit sa penderie, cherchant juste de quoi couvrir ses fesses avant de rejoindre le sorcier sur son lit, s’installant sans ménagement à califourchon sur lui :

« Alors papy, déjà fatigué ? »

Elle posa ses lèvres sur sa nuque avant de laisser son corps au trois quart nu retomber à côté de lui, frissonnant sous la fraicheurs humides des draps.

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Il lui répondit d'un paresseux grognement bien que sa remarque ne l'offusquait pas tant que ça. Il s'était trouvé sexy même quinze ans plus vieux mais devenir mature ? L'idée le répugnait toujours autant. Un sourire se dessina même sur son visage alors qu'il commençait à prendre cela comme un très beau compliment, mais il se reçu une serviette humide sur le visage.
Trop fatigué ou feignant pour la retirer il continua de somnoler en appréciant la fraîcheur qu'elle lui apportait. Moyennement attentif, il entendit Zoya ouvrir une armoire surement pour se revêtir. Saïd lui, demeurait nu et sans complexe sur le lit. S'il avait eu l'énergie, il se serait même amusé à faire l'étoile pour prendre le plus de place et déranger plus le bordel de Zoya. Il resta cependant immobile et se sentit lentement happé par le sommeil.

Zoya vint lui sauter dessus sans délicatesse et surprit, il sentit son début de repos lui échapper. Curieux et un peu mécontent, il leva la serviette d'une main pour observer le sourire moqueur de Zoya d'un oeil brillant. Elle ne vit pas les reproches qu'il lui lança silencieusement car elle vint tout de suite les calmer d'un baiser sur la nuque. Il sourit et cru un instant que la coquine avait décidé d'obtenir d'elle même ce qu'il lui avait refusé, mais elle s'allongea docilement à ses côtés et se glissa sous les draps.

Il tourna la tête vers elle, faisant mollement glisser la serviette pour découvrir son visage. A nouveau, il ne su en la regardant s'il devait être énervé ou attendri. Que faisait-elle encore là ? Il avait encore du mal à le comprendre bien que le contraire l'aurait révolté. Il l'observa curieusement et dégagea une mèche de cheveux qui tombait élégamment devant son visage. Fatigué, il l'était énormément et pourtant il n'eu plus aucune envie de fermer les yeux.

Se sentant un peu frissonner maintenant que la chaleur de la douche s'était changée en humidité glacée, il gigota pour se glisser à son tour sous les draps. Prenant Zoya par la taille, il la rapprocha de lui jusqu'à ce qu'il sente ses longues jambes le caresser naturellement. Tendrement, il l'embrassa, presque comme une excuse de ne pouvoir faire plus.
Mais alors qu'il s'éloigna doucement de quelque centimètres, il éclata de rire.

- Tu es irrécupérable. dit-il simplement pour exprimer son bonheur mais aussi son incrédulité. Il était vieux, comateux, chiant et refusait de la satisfaire. Il ne voulait pas lui demander de peur de n'avoir une réponse satisfaisante mais il ne cessait de se demander : Pourquoi était encore là ?


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Elle esquissait un sourire espiègle alors qu’il se glissait sous les draps, collant leur corps l’un contre l’autre pour pouvoir partager leur chaleur mutuelle. Pendant un instant elle avait pensé qu’il était là pour prendre ce qu’il lui avait refusé quelque minute auparavant, s’apprêtant à l’envoyer chier à son tour, elle fut quelque surprise par la tendresse de son geste, son espièglerie laissant place au l’humble bonheur de l’instant présent. Usant de mots pour dire quelque chose mais penser autre chose, Zoya et Saïd avait au fil des années apprit à se comprendre, faignant parfois l’incompréhension juste pour le plaisir d’une engueulade mais au fond, tous deux pouvaient largement traduire ce que l’un ou l’autre disait.

Si bien que lorsqu’il lui dit qu’elle était irrécupérable, elle haussa les épaules.


« Je me fais chier quand t’es pas là… »

A traduire par « Il n’y a que toi pour me faire vibrer », les mièvreries n’avaient jamais été le fort de Saïd, la sorcière pouvait s’y laisser aller plus facilement mais s’était en de rares occasions.
Baissant légèrement la tête, elle ne pouvait s’empêcher de laisser ses doigts caressé la peau de l’homme qui partageait son lit, ses épaules, son torse, son bras, s’arrêtant alors à l’avant-bras, ses yeux se posèrent sur la cicatrice de brûlure qui en marquait sa peau, cachant aux yeux accusateurs et indiscrets la marques des ténèbres qui pouvaient apparaître. Et qui avait dû apparaitre à la même période qu’elle était apparue sur le bras de Zoya il y a un an.

Relevant à nouveau les yeux, son nez venait caresser celui du mangemort, un sourire s’affichant sur son visage. Ils avaient beau jouer les durs, ils avaient beau se lancer parfois les pires saloperies à la figure, il y avait malgré tout de ses instants qu’elle était incapable de décrire et qui offrait des sensations trop intense pour ne pas en devenir simplement accro. Elle l’aimait, c’était un fait auquel elle avait dû se résoudre dès l’instant où elle s’était à nouveau retrouver dans ses bras pendant la guerre.


« Dort, regagne des forces, tu vas en avoir parce que je ne compte pas laisser passer ce que tu m’as fait dans la douche »

Murmura-t-elle, le bout de son nez contre le sien, les yeux dans les siens.

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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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Elle lui répondit comme si elle avait parfaitement comprit l'idée qui trottait dans la tête de Saïd et il ne pu qu'être satisfait de sa réponse. Les grands discours n'avaient jamais été leur truc et bien que quelque chose en lui avait soif d'explications et de réponses, il se contenta bien de cette courte réponse de Zoya. Elle avait raison, ils étaient ensemble alors pourquoi de poser plus de questions ?

Il la laissa le caresser délicatement, curieusement, comme une enfant tournerait autour d'un gâteau qu'on lui avait interdit. Elle le découvrait aussi, bien qu'elle n'ait été celle à avoir laissé filé quinze ans de sa vie. Avec elle, il tentait de s'habituer à son corps de papy, sentant sa maigreur lorsque ses doigts délicats passaient de muscle à os, apaisant les douleurs de ses articulations rouillées par son simple toucher. Il sentit un sourire niais et amoureux l'assaillir à nouveau et il voulu s'empresser de l'enfouir dans les lèvres de Zoya mais celle-ci avait été attirée par autre chose.

Coupé dans son élan, il suivit son regard et observa son avant-bras brûlé. Bien qu'il l'ai déjà remarquée dans le café, il fut surprit. Il avait toujours trouvé que les cicatrices étaient comme des trophées, mais à côté de la peau lisse et pâle de Zoya, la plaque rugueuse était vraiment disgracieuse. De plus, il ne pouvait faire de celle là un trophée, il n'avait aucune idée d'où elle provenait.

Elle releva le visage, son nez caressant le sien, l'incitant à quitter sa blessure du regard. Elle lui sourit mais il n'était plus si joyeux et amoureux, plutôt troublé et à nouveau plein de question. Il l'observa, sa joyeuse paisible amoureuse et ne su s'il devait enterrer ses questions pour profiter simplement et silencieusement de leur retrouvailles.

Elle lui conseilla de se rendormir en lui promettant une vengeance et il lui répondit d'un petit reniflement amusé. Ouuhh, mais avec plaisir semblèrent lui dire ses yeux brillants mais la phrase resta dans sa gorge. En plus de son nez, il vint poser son front contre celui de Zoya, les liant par leur regard et leurs pupilles dilatées. Comme un baiser spirituel, il la fixa ainsi en respirant son souffle. Mais finalement tracassé, il s'éloigna et sortit son bras de sous les draps.

- C'est toi qu'as fait ça ? demanda-t-il enfin, mécontent mais aussi curieux. Il n'avait franchement aucune idée du pourquoi du comment.

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AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
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La question avait été brutale, comme son éloignement, ses sourcils se froncèrent devant le ton qu’il employait. Il était toujours aussi stupide lorsqu’il s’y mettait, ne se rendant pas compte que pour Saïd la cicatrice n’avait aucune raison d’être là, qu’il ignorait pourquoi et comment, Zoya prenait son ton comme une agression, comme si il l’accusait d’un truc horrible. Se retournant dans les draps, elle lui tournait à présent le dos, ne lui laissant que la vue de sa chute de rein pour unique plaisir.

« T’as pas pigé quand je t’ai dit que Saïd Wilkes était mort ? »

Contrôlant le flot de souvenir qui l’assaillait, elle se releva, les fesses couvertes par une fine culotte sombre mais le reste était entièrement nu. Quittant le lit et les draps, elle alla chercher son jeans abandonné dans la cuisine, revenant dans la chambre en pestant d’avoir oublié ses clopes dans le café. Posant son popotin que le bureau qui faisait face au lit, elle fixait malgré tout Saïd. Elle le savait, de toute façon, les explications allaient arriver tôt ou tard.

« J’ai tout donné pour ces connards de l’ordre… »

La colère se lisait dans ses yeux et malgré tout, il n’était pas difficile de comprendre que Zoya ne partageait pas pour autant les principes des mangemorts.
Si elle leur en voulait, c’était pour bien d’autre chose, elle leur avait tout donné, sa vie entière, et au final qu’avait-elle reçu en retour ? Absolument rien que le méprit de ceux qui avait été ses "camarades". Elle avait dû faire certain choix, certaine chose que les membres de l’ordre n’était pas prêt à lui pardonner, même si officiellement…Elle était agent double. Cela ne suffisait pas pour certain.


« quitte à être pendu, mieux vaut que ce soit pour avoir volé un dragon plutôt qu'un mouton…Alors je t’ai emmené, j’ai détruits tout ce qui pouvait te relier à toute cette merde, ta baguette, tes papiers, et la marque… »

Elle esquissa un sourire sarcastique en y repensant.
Il y avait bien d’autre chose qu’elle avait dû faire par la suite pour s’assurer que Saïd serait compter parmi les morts et non les disparut, falsifier des documents, faire un faux témoignage, beaucoup d’autre chose dont les souvenirs s’embrouillait dans sa tête pour qu’elle puisse réellement en faire une liste détailler.


« T’aurais peut-être préféré te réveiller avec la gueule d’un détraqueurs pour te sucer ? »

La colère qu’elle exprimait n’était pas vraiment celle qu’elle ressentait pour Saïd, mais pour tous les sacrifices qu’elle avait pu faire au non d’un idéal, et aujourd’hui ? Auror certes…Mais auror affublé à la protection d’un gamin allumé parce qu’au final, personne ne lui faisait confiance.

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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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En effet, malgré le fait que Saïd n'avait aucune idée des raisons pour lesquelles il n'avait plus sa marque, sa question était pleine de reproches. Ses sourcils épais étaient froncés et ses yeux jaunes avaient perdus beaucoup de leur tendresse amoureuse. Il avait plutôt l'air d'un gamin énervé qu'on ai abîmé un de ses jouets.

Frustrée ou peut-être effrayée de cette facette de Saïd qu'elle retrouvait aussi, la blonde se retourna pour ne pas avoir à faire face à sa tête d'inconscient grognon. Elle lui rappela qu'elle avait tenté de lui expliquer, mais il leva un sourcil orgueilleux. Ça avait dû lui échapper dans la masse d'information ennuyeuse qu'elle lui avait débité au café. Pourtant ça n'avait rien d'inintéressant.
Saïd Wilkes était mort ? Quel genre de durite avait-elle pété pendant que lui était dans le coma ? Il fronça les sourcils de plus belle, tentant de comprendre si c'était là une plaisanterie, une façon poétique de parler ou la connerie de Zoya.
Un peu perdu mais de plus en plus énervé, il tenta de trouver une réponse pour lui expliquer mieux que la vue de son homme nu devant elle qu'il n'était pas mort, mais rien ne vint et elle s'en alla pour se vêtir un peu plus. Lorsqu'elle revint et se replaça là où quelques minutes auparavant ils s'étaient donnés l'un à l'autre dans une danse enflammée, l'ambiance était bien plus froide. Saïd la regarda simplement boudeur, ayant abandonné de lui expliquer quoique soit. Il sortit lui même du lit pour se vêtir de son pantalon.

L'entendant parler de l'ordre, son expression se durci, mimant quasiment celle de Zoya mais pour de bien différentes raisons. Avaient-ils vraiment besoin de parler de ça ? La seule chose qui les avait toujours séparé et qui avait foiré leur vie ? Il ne dit cependant rien, observant la colère de la blonde sans se rendre compte qu'elle alimentait la sienne. Dans l'amertume qu'il pu lire sur le visage de sa bien aimée, il goûta un échantillon de l'enfer dans lequel elle avait sombré ces quinze années.
Se justifiant d'un simple proverbe, elle lui expliqua qu'elle s'était débarrassé de sa baguette, ses papiers mais lui avait aussi brûlé l'avant-bras. Retenant sa fureur, le sorcier cru d'ailleurs sentir sa brûlure chauffer et le piquer. Sa mâchoire se serra, ses poings aussi.

La voir finalement sourire lui donna un étrange haut le coeur qu'il ravala avec difficulté. Était-elle fière d'elle ? Il n'arrivait à le comprendre. Elle avait détruit son arme tel un déchet, détruit son identité faisant de lui un vulgaire fugitif, un fantôme, une ombre lâche et faible et elle avait brûlé la preuve de son appartenance aux Mangemorts. Pensait-elle ainsi faire de lui quelqu'un d'autre ? Essayait-elle de se débarrasser de ses "mauvais penchants" comme s'il n'était que sa chose ? Son gosse ?

Elle le provoqua une fois de trop et c'est d'une claque monstrueuse qu'il la fit fermer sa gueule. Alors qu'elle chutait au sol, il se jeta sur elle et cru un instant qu'il allait l'étrangler mais se força à plaquer ses mains au sol de part et d'autre de son visage abîmé. La lueur de haine et de fureur qui brillait dans ses yeux dorés pu indiquer à la blonde qu'elle pouvait craindre bien plus de lui.

- Espèce de grosse conne ! lui rugit-il à la gueule avant de la claquer à nouveau.

- Tu crois que tu peux te débarrasser de tout ce que tu pense qui "ne va pas" chez moi ? Et ben bouseuse tu rêves ! Il n'y a pas de Saïd Wilkes mort qui tienne ! JE SUIS SAÏD SETH WILKES ! Je suis Mangemort et un particulièrement cruel alors estime-toi heureuse que je ne te mette pas à ton tour dans quinze ans de coma ! lui crachant cela avec un dégoût et une haine démesurée, il lui écrasa cependant les lèvres d'un baiser violent et amer avant de se relever. Perdu dans sa folie furieuse, il lui donna même un coup de pied dans les côtes avant que celle-ci ne puisse de relever.

Il s'éloigna enfin, saisissant son sweat pour recouvrir son torse encore nu. Il l'enfila d'un geste furieux tout en fusillant Zoya du regard. Soudainement calmé de sa fureur mais toujours énervé et agacé, il releva sa manche pour observer à nouveau sa brûlure.

- Tu connais un tatoueur ? lui lança-t-il comme s'il ne s'était pas passé plus qu'une petite engueulade. Pensant recouvrir cette blessure d'un nouveau tatouage, il ne se rendit pas compte qu'il laissait transparaître le doute qui l'habitait tout de même. Ça n'était pas Voldemort qu'il cherchait pour ce nouveau tatouage.

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