Le croque-mitaine [PV Saïd et Zoya adultes]
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okMJ

Brandon Anderson
Brandon Anderson
Gallions : 36
Minuit trente trois. L’appartement était plongé dans le noir lorsque soudainement, la porte s’ouvrit avec brusquerie. Un homme, plutôt mécontent entra, hurlant avec colère le nom de la jolie blonde, maitresse des lieux. Cette apparition m’avait bien peur, si bien que je m’étais caché dessous mon petit lit. Mais malheureusement l’inconnu sembla entendre du bruit lorsque je me glissais dessous le meuble. Il se baissa m’attrapant par le pied pour me tirer hors de ma cachette. Je poussais un crie de terreur. Au loin, par la fenêtre, je pu voir une corneille voler.

Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, alors que je me redressais sur mon lit, en sueur. Quel mauvais rêve … Mauvais rêve, bah tient !! Je regardais le réveil. Minuit vingt. Il n’était pas trop tard. En pyjama, je bondis de mon lit, glissant mes pieds dans mes pantoufles avant de courir dans la chambre de Zoya. Je secouais la blonde.

« Zoya, Zoya ! S’il te plait, réveilles toi, Zoya ! »

L’Aurore grogna dans son sommeil et me fit signe de partir. Retourne donc te coucher Brandon. Mais tu ne comprends pas, il arrive !!! Retournant dans ma chambre, je tournais en ronds, passant mes doigts dans mes cheveux bruns d’un air angoissé, stressé je me mordillais les lèvres. Mon cœur battait trop vite.

Minuit trente deux. Une corneille croassa au loin. Je courus m’enfermer dans le placard de ma chambre, puisque la personne me trouverait sous le lit. Au même moment, minuit trente trois, la porte s’ouvrit dans un grand fracas. Je reculais le plus loin possible dans le placard.

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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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- DEHORS ! DEHORS !

Jeté dehors comme un mal propre Saïd tituba un instant avant de s'étaler sur le sol froid et humide. Un rire bruyant sortit de sa gorge alors qu'il s'amusa a rampé comme un asticot, soulevant son postérieur pour le montrer au propriétaire du bar. Celui-ci grogna et s'en alla, laissant l'homme hilare continuer à faire l'idiot tout seul.
Il ne se rendit pas compte du temps qu'il passa à s'amuser à faire la chenille, mais quelqu'un vint soudainement le tirer par l'épaule pour le retourner. Trop bourré pour comprendre que là était sensé être un moment où il devait s'énerver, il rugit de rire à la vue du sorcier vêtu d'une robe blanche.

- Il est complètement torché celui-là ! remarqua le médicomage en s'éloignant, gêné par l'odeur d'alcool qui se dégageait du gosier de Saïd qui hurlait toujours d'un rire fou. Le médecin observa tout de même l'épave d'un air inquiet. Il vit des traces de sang sur la tête et les mains Saïd et tenta de voir si celui-ci n'était pas blessé. Ce ne fut que lorsqu'il constata que le sang n'était pas celui du saoul qu'il comprit avec horreur que là n'était pas la victime, mais l'agresseur de celui pour qui lui et son acolyte avaient été appelé à la tête de Sanglier.

- Dan ! Par ici, il est très amoché ! Y en a d'autres aussi. J'ai besoin de toi ! appela son collègue qui retourna rapidement à l'intérieur pour s'occuper des blessés.
D'autres ? Le médicomage lança un dernier regard de colère et d'horreur à l'homme qui, calmé de son fou rire, s'était remit à faire l'asticot. Un certain temps passa à nouveau.

- Encore là toi ?! Dégage ! s'énerva l'homme du bar qui frappa l'asticot d'un coup de pied au ventre. Saïd se retourna, agité de hoquet de rire et de douleur. Dégage j'ai dis ! hurla l'homme pour recouvrir l’insupportable rire du sorcier saoul.

- Où veux-tu que j'aille ? répondit-il alors toujours hilare. Je suis juste un asticot ! Un ver ! Je peux aller nulle part ! Je ne suis personne, je ne suis rien. Rien !
Le barman s'apprêta à ecraser la tête d'asticot de sa grosse botte salle mais un des mages le saisit et le tira en arrière, le grondant d'un air sévère.
- Arrêtez !
- Tu pense qu'on devrait prévenir les aurors ? demanda alors l'un des deux médecins, jaugeant avec méfiance la figure molle et ridicule du bourré.
- Et ils feront quoi ? Il a juste but un chaudron de trop.
- Juste ? Gary il a défiguré cet homme et tabassé deux autres ! Et pourquoi ?
- Je sais que le barman a dit qu'il a explosé sans raison mais ça ne veux pas dire que c'est vrai. Aller, on a fait notre boulot, s'ils veulent porter plainte ils le feront, on se barre.
Sur ce il disparu dans un brouillard trouble. L'autre resta un instant, observant Saïd qui avait cessé de ramper au sol et qui s'était difficilement relevé en s'accoudant à un lampadaire. Lentement, l'ancien mangemort releva son regard jaune vers le médicomage qui pu y observer une brillance malsaine. En le fusillant du regard, il disparu enfin.

- Ver. siffla Saïd.

Caressé par le vent frais de la nuit, l'homme respira profondément pour tenter de se dessoûler. Il vomit.
Une fois un peu vidé, il se redressa, plus frais que jamais ou du moins c'est comment il se sentait lorsqu'il tituba le long de la rue. Peut-être se perdit-il un peu, mais comme sa perception du temps n'était pas très précise sur le moment, il sembla trouver son chemin rapidement.

- Zoya ! grogna-t-il alors qu'il peinait à ne pas se casser la gueule dans les quelques escalier qui menaient à son appartement. Il arriva à la porte en s'affalant presque dessus. D'ailleurs, il ne su si c'était son poids ou si la porte n'était verrouillée, mais elle s'ouvrit, le faisant basculer à l'intérieur. Il manqua de se ramasser de peu et se redressa, la jouant comme s'il n'était pas du tout soûl comme un pet.
Il fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi les lumières étaient éteintes. Il tituba bruyamment, se perdant dans ce petit lieu jusqu'à une chambre. Il se laissa tomber en biais sur le lit mais s'attendant à écraser Zoya, il ne fit que rebondir sur le matelas vide.
- Geuh ? laissa-t-il échapper sous la surprise, tel un troll essayant d'aligner deux neurones inexistants. Il se releva, avec maladresse faisant tomber toutes sortes d'objets en se rattrapant sur la petite table basse.

Un petit son l'interpella et avec une vivacité surprenante, son regard vint scruter l'armoire. Il y avait quelqu'un. Un vieux réflexe dicta d'abord à l'esprit embrumé de Saïd qu'il s'agissait surement d'un fouineur, un espion, un ennemi, un déchait dont il fallait se débarrasser, mais quelques secondes le convaincu qu'il devait naturellement s'agir de Zoya. C'était son appartement après tout.
Il se releva et s'affala presque sur la porte de l'armoire en tentant de saisir la poignée. Il se recula, et ouvrit la porte.
Malgré la pénombre il pu voir un petit garçon, l'observant plein de terreur. Il fronça à nouveau les sourcils, ne comprenant pas du tout pourquoi Zoya prendrait cette apparence. Brusquement il saisit le gamin par le bras et le sortit de l'armoire. De ses yeux brillants et dorés, il l'observa avec incompréhension un peu plus de temps avant de s'agenouille à ses côtés pour le voir de plus près.

- Tu n'es pas Zoya... dit-il alors lentement sans vraiment être sûr de ses propos. Il voulu se relever mais s'affala plutôt sur le pauvre gamin, l'emprisonnant de sa lourde tête.

- J'ai besoin de magie... marmonna-t-il doucement en se sentant frappé par la fatigue.


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Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
Plonger dans ses rêves, l’ancienne Serdaigle se tournait et se retournait encore dans son lit. Quelque chose la perturbait, peut-être l’absence sous ses draps d’une présence qu’elle avait récemment retrouvée. Au fond, elle savait qu’il valait mieux qu’il ne soit pas là alors que dans la chambre d’à côté dormait profondément un enfant. Son fils ? Non, pas vraiment, loin de là. C’était plutôt un cadeau empoisonné, elle était sa tutrice légal, un titre bête pour cacher l’arrière penser du ministère en faisant ça : Protéger l’enfant, écarté Zoya.
Ainsi, lorsqu’il arriva en pleine panique dans sa chambre, la secouant dans l’espoir de la réveiller, elle le rembarra. Il avait passé l’âge de dormir avec un adulte et c’était trop malsain de dormir avec un enfant qui n’était pas le sien. Elle le chassa, le sommant de retourner dormir, tout ça, ce n’était que des cauchemars de gosse, rien de plus. Pourtant réveiller, les yeux clos, elle finit par les ouvrir en entendant Bran retourner dans sa chambre tout simplement. Soupirant, elle porta ses avant-bras devant ses yeux, essayant de retrouver le sommeil perdu.

Elle finit par doucement repartir, un sourire sur ses lèvres, imaginant bien des choses, laissant vagabonder son esprit dans des futilités et des souvenirs rassurant. Jusqu’à ce qu’elle se lève d’un coup en entendant quelqu’un hurler son prénom. Peut-être était-ce encore le sommeil qui l’avait gagné qui embrouillait son esprit, mais elle ne reconnut pas la voix de Saïd. Attrapant sa baguette, elle marcha à pas de loup vers sa porte entre ouverte, elle y jeta un bref coup d’œil, voyant l’ombre passer, titubante vers la chambre de Bran.
Quittant sa propre chambre, elle n’était vêtue que de sous-vêtement lorsqu’elle entrouvrit légèrement la porte de cette chambre avec sa baguette. Tout était silencieux, de ces mouvements à son souffle, elle se positionna en face de la porte, baguette pointé vers sa cible quand sa baguette s’alluma d’un coup. Le Lumos imprononcé était fait pour aveugler l’ennemi, envoyant un stupifix tout de suite après, elle regarda le corps de sa cible s’effondrer, se dirigeant directement vers l’armoire où se cachait Bran.


« Va dans ma chambre et enferme toi à double tour ! »

Pointant enfin sa baguette illuminée vers le corps stupéfixé, elle diminua l’intensité du Lumos, son expression se changeant en surprise en reconnaissant le visage de son soi-disant ennemi.

« Saïd ! Putain ! »

Elle annula son sortilège d’immobilisation, s’agenouillant à ses côtés, elle s’apprêtait à l’aider à se relever quand elle senti son doux parfum alcoolisé.

« C’est pas vrai ! T’es sérieux ! Tu pue l’alcool à des kilomètres à la ronde, tu fais chier ! »

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Brandon Anderson
Brandon Anderson
Gallions : 36
Le croque mitaine venait justement d'arriver. Je cessais de respirer pendant quelques secondes, alors qu'il s'étala sur mon lit, rebondissant sur le matelas. Mais … Mais qu'est-ce qu'il fait ? Et puis c'est quoi ce « Geuh ? » … C'est le crie d'un ogre !! Par Merlin, il veut me manger tout cru !!!!! Nom d'un dragon, qu'est-ce que je dois faire ?! Pitié, pitié, qu'il ne me voit pas !! … Mais c'est lorsqu'on implore que le malheur nous tombe dessus ! L'Ogre corque mitaine s'affala sur la porte ! Je fus saisie d'un haut le coeur, plaquant ma main sur ma bouche pour ne pas crier. Il voulait me sauter dessus !!! Au secours !!! … Mais non, il y a la porte !!! Mais il est idiot ou quoi ?! Mais l'orgre sembla être saisie d'une lueur d'intelligence puisqu'il fini par ouvrir la porte. Je regardais l'inconnu avec de grands yeux terrifiés. Soudainement, je me sentis tiré de force de l'armoire !! Oh non non non !! Il m'enlève !!! Il va me faire cuire et me manger !! Au secours !!!!

Et … Et … Et non je ne suis pas Zoya …. Je ne ressemble pas vraiment à Zoya ! Je suis beaucoup plus petit ! Puis surtout, je ne suis pas une FILLE !! Non mais oh !!! Je le regardais, complètement outré d'être confondu avec une fille. Je sais que je n'ai pas les cheveux courts, mais quand même ! Soudainement, l'inconnu s'affala sur moi.

« Nooooon !!! …... Ooooh tu pues, t'es vraiment un ogre »

Je me bouchais le nez, ne supportant pas cette forte odeur, lorsque soudainement une lumière blanche nous aveugla et l'inconnu tomba sur le sol, figé par le stupéfix, lancé par Zoya en personne qui était vêtu de …. Oh mon dieu !!!! Je plaquais immédiatement mes mains sur mes yeux. Elle aurait pu au moins mettre un peignoire, je n'ai pas l'habitude de voir quelqu'un en sous vêtements.

Obéissant à ses ordres, je couru m'enfermer dans sa chambre avant de tourner en ronds pendants quelques minutes. Que faire … ? Si l'ogre croque mitaine m'avait confondu avec Zoya, c'est que c'était elle qu'il voulait manger. Or, ma tutrice pensait me défendre moi … Mais c'était elle qui était en danger …. Et moi … Et moi je l'ai laissé toute seule avec lui ! Mais … Mais j'ai peur ! …. Je ne peux pas y aller, j'ai peur … Mais rester ici, c'est lâche …. Est-ce qu'un homme peut être brave s'il a peur ? C'est une question que je me suis longtemps posé … Une question que j'avais fini par poser à papa, quelques jours avant sa mort. Ce à quoi il m'avait répondu … « L'heure de la mort est la seule où on puisse se montrer brave » … Oui, papa était mort en héros …. Je ne suis pas un lâche, je ne laisserais pas Zoya mourir ! Il est temps que je suive les traces de papa !!! Allez Bran, un peu de courage, c'est l'heure de montrer ta bravoure !

C'est avec détermination que je partis donc combattre l'ogre croque mitaine. Quittant la chambre de Zoya, je partis en courant dans la mienne, ouvrant brusquement la porte.

« Lâche là où je te transforme en verracrasse !!!! »

Le problème, c'était déjà que je n'ai pas de baguette et que je ne sais pas comment changer une personne en gros vers de terre, mais bon, la menace allait certainement faire son effet. Et si ce n'était pas le cas …. J'attrapais subitement mon livre sur la table de chevet -Gros livres trèès épais qui contenait plein de légende- pour sauter et l'abattre le plus fort possible sur la tête de l'ogre.

« TOUCHE PAS MA MAMAN !!! »

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Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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Alors que le petit garçon se mit à gémir, l'esprit de Saïd confirma qu'il ne s'agissait pas de Zoya. Il n'avait aucune idée de pourquoi un gamin se trouvait dans l'armoire de la jeune femme, mais il n'avait pas l'esprit assez clair pour se poser de question. Peu inquiété qu'il puisse s'agir d'un ennemi, il alla pour l'utiliser comme coussin lorsqu'un sort vint l'aveugler et le frapper.

Stupéfixé, il n'eu assez de mouvement pour riposter ou même rugir de colère, mais son esprit lui avait vite fait de dessoûler. Tel un animal, Saïd avait toujours fait preuve de vivacité et d'intelligence dans les moments de danger ou de crise alors que tout le monde le connaissait comme étant le plus con et emmerdant des connards.
Furieusement, ses yeux fusillèrent l'espace autour de lui à la recherche de son agresseur. Aveuglé par le bout lumineux de baguette pointé sur lui, il ne put cependant pas distinguer grand chose. L'autre en revanche, le reconnu et c'est échappant un gros mot que Zoya vint annuler le sort.
Il la fixa l'oeil brillant d'une folie meurtrière et bien qu'il avait reconnu Zoya, il cru un instant qu'il allait la tuer à main nue. Mais elle vint se pencher doucement vers lui et bientôt l'envie de l'étrangler se changea en l'envie de lui faire un câlin. L'entourant de ses bras boueux, il l'entendit l'engueuler avec un sourire.

- Zoyaaaa... Tu m'as manquééé... croassa-t-il comme un bambin retrouvant sa maman. Il se releva mais resta accroché à la blonde et vint chercher ses lèvres, lui donnant un baiser parfumé à l'alcool. Lorsqu'il se détacha d'elle, son sourire avait disparu et il fixa la blonde d'un regard étrangement lucide et intense. Dans ses yeux mordorés sembla même briller une lueur de panique.
- J'ai besoin de toi. lui dit-il d'une voix grave et tremblante et son regard se détourna immédiatement. Lorsqu'il trouva le courage de retrouver son regard, il ouvrit la bouche pour s'exprimer mais la porte s'ouvrit brusquement, les faisant sursauter tout les deux.

Piqué par un réflexe de combat, Saïd s'apprêta à se ruer sur l’intrus avant de se rendre compte qu'il n'y avait personne. Il dû baisser les yeux pour redécouvrir le jeune garçon de l'armoire qui avait disparu lors qu'il s'était fait stupéfixer. Ce dernier lui cria dessus de sa petite voix et Saïd ne put que s'en amuser. Il le dégagea d'un simple mouvement de la jambe mais le garnement revint rapidement à la charge, armé d'un gros bouquin.

Saïd alla pour lui demander de la fermer et de dégager mais les mots du petit garçon vint lui broyer la gorge.

- Q-Quoi ?! rugit-il peinant à ajouter de la colère dans sa voix tant il était frappé par la surprise. Son regard plein d'incompréhension vint se poser Zoya, puis le gamin, puis Zoya, puis le gamin, puis a nouveau Zoya. Depuis quand avait-elle un gamin ? Il ne lui ressemblait même pas ! Et de qui ?
Saïd n'eu même pas le temps d'envisager la possibilité qu'il puisse être le père qu'il fut frappé d'un magistral haut-le-coeur.
- Orh, oh je vais vomir. parvint-il tout de même à articuler avant de se ruer jusqu'à la salle de bain.

Il se vida intégralement dans la cabine de douche, n'ayant pas trouvé son chemin vers les toilettes et prit un certain moment avant de se calmer et de retrouver un peu ses esprits. Il se releva, encore un peu nauséeux et fit couler de l'eau froide. Il mit sa tête sous le jet gelé et observa passivement son vomi être emporté dans les canalisations. Son cerveau sembla enfin sortir du brouillard, mais seulement pour se demander pourquoi il était lucide.
Saïd se rappela alors qu'il était dans l'appartement de Zoya et qu'il sortait d'une bagarre de bar. Puis le visage du jeune garçon lui réapparu et il fronça les sourcils. C'est qui lui déjà ?
L'illumination ne tarda pas à lui écarquiller les yeux de surprise et d'horreur. Il se rua dehors, ruisselant encore d'eau froide en hurlant.

- QUOI ?!



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Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
Contrairement à Bran, l’odeur de l’alcool ne lui révulsa pas l’estomac, peut-être parce qu’elle était habitué. Après tout, Zoya avait fait bien pire durant sa jeunesse et souvent en compagnie de la version adolescente de cet adulte émécher. Il l’embrassa, presque à pleine bouche, laissant le loisir à l’ancienne serdaigle de goutter un mélange d’alcool, de sang et d’acidité, devinant sans peine qu’il était allé se saouler, qu’il s’était battu, et qu’il avait très certainement fini par remettre une partie de son estomac dans le caniveau. Elle fronça légèrement les sourcils lorsqu’il lui réclama de l’aide, ouvrant la porte des sentiments d’inquiétude. Elle espérait que c’était l’alcool qui le faisait parler plutôt que de vrai problème.
Ils avaient eu tous les deux leur lot d’emmerde et quelque part, la serdaigle espérait juste un peu de calme, vous savez…Le calme avant la tempête ? Elle passa doucement une main dans ses cheveux, découvrant au passage les quelques blessures qu’il avait dû encaisser dans cette bagarre. Ignorant si elle était en colère contre lui ou jalouse de ne pas avoir pu y participer.


« Qu’est-ce »

Mais avant qu’elle n’ait pu finir sa phrase, Bran était revenu dans la chambre, activé par un soudain élan d’héroïsme, il essaya en vint de s’en prendre à Saïd. Et alors qu’elle voulait l’arrêter, elle fut tout aussi surprise d’entendre l’enfant l’appeler « Maman ». Rappelant de douloureux souvenir, son cœur semblait doucement s’effriter, incapable de bouger, elle ne chercha même pas à dire quoi que ce soit à Saïd pour lui expliquer que Bran n’était pas son fils.
Elle ne sortit de sa torpeur qu’en entendant le bruit de quelqu’un se vidant à nouveau l’estomac. Elle observa Bran, ravalant le début de larmes qui aurait pu apparaitre au coin de ses yeux.


« Bran, calme toi, tu n’as rien à craindre »

Ce qui était très certainement faux, mais ça, Bran n’avait pas besoin de le savoir. Elle regarda le première année, rajoutant d’un ton froid et dur :

« Et je ne suis pas ta mère »

Le but n’était pas réellement de le blesser mais bel et bien de lui faire comprendre qu’elle ne serait jamais sa mère. La vie avait bien fait comprendre à l’auror qu’elle n’était pas faite pour ça. Elle sursauta en entendant le hurlement de Saïd, qui venait tout juste de véritablement comprendre ce qui avait été dit. Elle bailla, fatigué par tout ce bruit :

« Relax ! Ce n’est pas mon gamin…C’est Bran, je suis devenue sa tutrice, c’est temporaire. »

Ne se rendant pas compte à quel point ses paroles auraient pu blesser Bran. Et pourtant, ce n’était que pur vérité, cette situation était très certainement temporaire.

okMJ

Brandon Anderson
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Gallions : 36
Tout c’était passé bien rapidement. Le croque mitaine avait l’air plus choqué par ma phrase que par mon geste, le coup de livre qui avait brusquement frappé sa tête. D’ailleurs pour être honnête, moi aussi je restais troublé par la manière dont j’avais appelé Zoya. Ca n’était jamais arrivé … Bien sur je savais qu’elle n’était pas ma mère, mais néanmoins, la blonde était la seule personne qu’il me reste dans ce monde, donc celle qui se rapprochait le plus d’une mère. Une tutrice, c’était tellement impersonnel. Même si je savais faire la part des choses, je voyais plus en Zoya une sorte de mère adoptive, avec qui j’avais mes hauts et mes bas. Parfois Zoya était très difficile, tantôt gentille, tantôt agressive, et moi-même mon comportement très lunatique, parfois très renfermé et têtu comme une mule, et d’autres fois on pouvait apercevoir un fin et doux sourire s’étirer sur mes lèvres.

D’ailleurs le monstre était partit en courant de la pièce, prétextant qu’il allait vomir. Beurk, mais c’est dégoutant. Je grimaçais, les mains crispées sur mon livre, que je tenais serré contre moi, alors que Zoya essayait de me rassurer, me disant que je ne craignais rien.

« Ce n’est pas moi … C’est toi qu’il veut manger ! Il fallait que je te sauve, que je sois courageux, comme lui …. C’est ce qu’il aurait fait … » Ajoutais-je à voix basse.

Par « lui » et « il », je parlais bien entendu de mon père, mais qui restait pour moi un sujet tabou. Le mot « papa » ne sortait plus de ma bouche depuis l’accident de cet été, ou plutôt cet assassinat. C’était comme si prononcer ce mot allait me briser le cœur, provoquant une blessure profonde, une plaie qui saignait abondamment, sans possibilité d’être soigné. Le mieux était donc de ne pas y penser …. Mais j’y pensais tout le temps. Car mon cœur n’écoutait pas ma raison.

Zoya rajouta d’un ton dur qu’elle n’était pas ma mère. Mes joues prirent un teint rouge écrevisse, alors que je baissais la tête, honteux. Oui bah ça va, je le sais. Je ne suis pas totalement idiot non plus. Et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher d’être blessé par cette remarque. Le tact n’était pas le point fort de Zoya, et parfois, elle avait l’air d’oublier que je n’étais qu’un enfant. Même si dans le fond, elle n’avait pas tort.

« Je sais. Je suis orphelin. »

Il n’y avait pas de rancœur dans ma voix, juste une simple constatation, ce qui était sans doute le plus dramatique. Soudainement, l’ogre décida de refaire son apparition, beuglant de nouveau. De toute évidence, il ne s’était pas remis de ses émotions.

Zoya s’empressa de le rassurer. Je ne suis pas son fils. Oui c’est vrai. Elle est ma tutrice. C’est vrai aussi. Et ce n’est que temporaire. Quoi ? … Mes yeux se posèrent sur ma « tutrice temporaire », qui n’avait pas l’air de réaliser l’effet de ses paroles. Soit courageux Bran, ne réagit pas, soit courageux. Je m’efforçais à garder mes yeux brillants bien ouverts, parce que si je les fermais, je savais que les larmes couleraient toutes seules. Mon cœur c’était serré dans ma poitrine. Un long frisson parcouru tout mon cœur. J’ouvris la bouche pour parler, mais aucun son ne sortit de ma gorge. Alors c’était ça ? Tu vas m’abandonner comme maman, et comme papa ? Je finirais donc tout seul ... Quelle vie misérable.

Pris d’un haut le cœur, je semblais retrouver mes forces.

« Parfait !! »

Je pris mes jambes à mon cou, quittant ma chambre, courant dans celle de Zoya. En colère et blessé, je poussais un des meubles de toutes mes forces contre la porte, pour l’empêcher d’entrer. Une fois seul, je pu laisser couler les larmes le long de mes joues, tournant en rond dans la chambre, dans l’incapacité de me calmer. Ce n’était que temporaire ? Et bien parfait, autant partir maintenant. Pied nu et en pyjama, je déplaçais le meuble pour pouvoir sortir de la chambre de Zoya. Sans perdre de temps, je courrus le plus vite possible hors de l'appartement. Maintenant dehors, je courrais sans véritable destination, disparaissant dans les ruelles sombres, à une heure du matin.

okMJ

Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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Sa colère se perdit dans le longue bâillement las de Zoya qui lui exprimait ainsi qu'il l'emmerdait beaucoup. Fronçant les sourcils, énervé de ce manque de réceptivité, il en oublia la raison pour laquelle il s'était précipité dans la petite chambre. Alors qu'elle lui expliqua que l'enfant n'étais pas le sien, Saïd fusilla du regard le jeune garçon, lui demandant explicitement pourquoi il se trouvait ici.
Mais alors qu'il menaça le garçon de son regard jaune incendier, il remarqua que celui-ci regardait seulement Zoya, d'un air vraiment blessé. Troublé par cette expression, Saïd ravala quelque peu sa rage. Il ne su comment alors qu'il était éméché et n'avait d'ordinaire rien à foutre des sentiments des autres, il se sentit un peu coupable face à la petite tête attristée de l'enfant.
Soudain furieux à son tour, ce dernier cria de sa petite voix avant de s'enfuir dans le couloir. La porte de la chambre de Zoya claqua, et le silence retomba. Doucement, Saïd vint chercher le regard de Zoya, un épais sourcil arqué haut sur son front ridé. Il était encore bien saoul mais on pouvait voir dans ses yeux qu'il faisait l'effort de vouloir comprendre.

- Tu m'explique ? demanda-t-il en pointant un doigt vers la porte de laquelle le petit garçon s'était enfui.
Mais que pouvait-elle dire de plus ? Lui expliquer les raisons qu'il l'avait poussé à prendre soin de lui - si raison il y avait -, ne suffirait pas à expliquer au cerveau de Saïd qu'une autre personne existait dans sa vie à part lui. Saïd avait rapidement songé au fait que quelqu'un avait bien dû tenir compagnie à Zoya alors qu'il était dans le coma, mais il songeait plutôt à un autre voyou, pas un petit gamin. Zoya, jouer les maman ? Ça devait être une grosse blague.

Alors qu'il s'attendait à devoir batailler et buter quiconque aurait eu le plaisir de profiter de son absence aux côtés de Zoya, il se trouva déstabilisé par l'étrange nature du compagnon de Zoya. Devait-il le jeter dehors, le frapper ? Ça n'était un gosse et étrangement, cela sembla faire une différence dans l'esprit sombre de l'ex-mangemort.
Sans le vouloir, une lueur de reproche brilla dans les yeux de l'Egyptien alors qu'il regarda Zoya. Il ne la voyait pas du tout mère et pourtant, quelque chose au fond de lui, lui reprochait de n'avoir fait preuve de délicatesse avec le jeune intrus. Ne pas avoir de mère, ils savaient tous deux ce que cela faisait, à leur très différente manière. Devaient-ils se venger de la vie en montrant que ça ne devait pas être un faiblesse, ou aider plutôt ceux qui avaient subit le même sort ? Saïd ne comprit pas les sentiments qui vinrent le mettre mal à l'aise, mais alors qu'il entendit la porte de la chambre s'ouvrir à nouveau, il se sentit plus calme et plus apte à discuter avec le gosse.

- Eh gamin... commença-t-il mais celui-ci piqua un sprint et se rua dehors.

Troublé, Saïd se tourna vers Zoya, ne sachant pas vraiment quoi faire. L'air frais de la nuit s'engouffrant à travers la porte d'entrée le crispa légèrement et il comprit en levant les yeux au ciel qu'on allait surement lui demander de courir derrière un gamin qu'il ne connaissait ni d'Eve di d'Adam, la nuit, dans la rue, en étant bourré.

- Putain... soupira-t-il avant de se mettre à courir, sans attendre que Zoya ne puisse le lui ordonner.


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Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
Elle fronça les sourcils en entendant les élucubrations de Bran. Celui-ci avait vraiment besoin d’apprendre à se contrôler et surtout à pouvoir réellement comprendre le sens de ses rêves. Si toute personne qui y apparaissait n’était mauvais, le pauvre gosse n’en finirait plus.

« Je le connais Bran, et si il est venu ici pour manger, c’est le frigo qu’il videra, ne t’inquiète pas »

Essayant tant bien que mal de rassurer l’enfant. Elle se sentait toujours totalement prise au dépourvue dans ces moments-là, c’était une chose extrêmement frustrante de se retrouver dans une situation et de ne pas savoir comment réagir. Et mon dieu, elle se retrouvait souvent dans ce genre de situation avec Bran. Elle n’arrivait pas à gérer ses crises, n’arrivait pas à le comprendre, n’arrivait pas à comprendre pourquoi on faisait subir ça à ce pauvre gosse.
Peut-être était-ce le fardeau du secret qui rendait cette tâche encore plus ardu qu’elle ne l’était. Il semblait doucement reprendre son calme, calmant pas la même occasion la petite panique de l’ancienne serdaigle. Pourquoi paniquait-elle à chaque fois que quelque chose de "grave" se passait avec Bran ? Au fond, elle ne cessait de se dire que quoi qu’elle fasse, elle faisait plus de mal que de bien, se sentant bien incapable dans le rôle de tutrice ou de mère de substitution.

Et à l’instant même où elle ouvrit la bouche pour expliquer à Saïd la raison pour laquelle un gosse de onze ans se trouvait dans son appartement, elle sut une nouvelle fois qu’elle avait merdé. Ses yeux se posèrent dans ceux de Bran, s’apprêtant à s’excuser mais au fond, est-ce que ça en valait la peine ? S’il la détestait, le jour où il retrouvait une vie normal, cela serait beaucoup plus simple. S’attacher à un enfant qu’on vous retirera tôt ou tard, elle n’en avait tout simplement plus la force, la vie l’avait déjà épuisée de ce côté-là.
Elle ferma les yeux quand il parla, les garda fermé lorsqu’il s’en alla et qu’il claqua la porte de sa chambre à elle. Ouvrant lentement les paupières, ce fut pour lire les reproches dans les yeux de doré de l’égyptien. Ne faisant qu’augmenter sa culpabilité et sa colère. Comment pouvait-il se permettre de la juger ? Il l’avait abandonné, pendant presque quinze ans, et c’était seule qu’elle avait dut vivre l’annonce d’une grossesse le jour même de son accouchement, c’était seule qu’elle avait dû encaisser de prendre dans ses bras un petit garçon, nouveau-né, à qui la vie fut arraché avant même qu’elle n’ait le temps de commencer.


« M’emmerde pas ! »

Cracha-t-elle, prise par le chagrin et la colère. Elle se sentait toujours un peu paumée dans ces moments-là, allant jusqu’à regretter l’époque où c’était facile d’effacer ses problèmes d’adolescent en se plongeant quelque minute le nez dans la poudre de lutin, ou une seringue dans le creux du coude. Peu importait les façons, c’était plus simple de les fuir. Maintenant qu’elle était adulte, les problèmes étaient d’autant plus chiants et là, il y avait cette putain de conscience qui vous dictait « non, la drogue c’est mal » et qu’elle écoutait…Pourquoi ? Elle n’en savait trop rien.
La porte s’ouvrit, elle se retourna, et avant même qu’elle n’ait pu dire ou faire quoi que ce soit, Bran s’était déjà envoler à l’extérieur. Saïd le dépassa, laissant au passage échapper une grossièreté de plus. En sous vêtement, elle prit juste le temps de se glisser dans son jean’s, son perfecto suffirait à cacher la nudité du haut.
Suivant alors à son tour Saïd et Bran, elle courut, affolée, elle n’habitait pas les meilleurs quartiers de pré-au-lard et à une heure aussi tardive…


« BRAN ! »

Hurla-t-elle à plein poumon, cherchant dans les sombres ruelles la silhouette de l’enfant ou encore celle de Saïd. Elle bifurqua sur plusieurs ruelles mais en vain. Seule, à moitié nue et presque paumée, elle tapa alors son point contre le mur qui lui faisait face avant de s’écrouler, fesse contre le sol et donc contre le mur. La main plus que douloureuse saignait doucement.

« Je suis désolé Bran… »

Espérant, par on ne sait quel miracle, que le gamin pourrait l’entendre.

okMJ

Brandon Anderson
Brandon Anderson
Gallions : 36
Dans ce froid et ce vent glacial, je courrais sans m'arrêter, sans faiblir, à croire que la fraicheur de la nuit m'obligeait à ne pas flancher. Toujours courir, toujours plus vite, dépasser les limites, ne pas s'arrêter. C'était comme si mes jambes qui me portaient, mes cuisses donnant de la puissance à mes pas me défoulaient, m'obligeant ainsi à décompresser, évacuer ma colère et surtout ma peine. La souffrance était un sentiment que je ressentais depuis cet été. Un sentiment qui s'emparait de tout mon être, contre mon grès. Il circulait en moi sans qu'on ne puisse l'arrêter, prenant toujours plus d'ampleur.

Cette rage et cette haine dirigées contre ceux qui m'avait enlevé la personne que j'aimais le plus explosaient enfin. Après des mois où j'étais resté silencieux par rapport à mes sentiments, je me laissais enfin dicter par cette colère. Je trébuchais violemment contre le sol, éraflant mes genoux, jambes et bras. Au lieu de me redresser pour reprendre ma course, je préférais me mettre en boule contre le sol froid, ne faisant pas attention à mon corps en sang. Les larmes coulaient sur mon visage, sans que je puisse m'en empêcher.

« …... 'pa …..... 'pa ….... Papa ….. Papa, Papa, Papa, Papa, Papa »

Prononcer ce mot me rammenait à la cruelle réalité. Papa n'était plus là. Papa est mort. Papa est mort. Parce que je n'ai pas été assez rapide. Parce que je n'ai pas su le sauver. Papa est mort, parce que je l'ai mis en danger … Papa est mort … A cause de moi, Papa est mort.

J'ai tué Papa …

« Papa … Papa ? …. S'il te plait Papa … Papa, Papa …. »

Des sanglots s'échappaient de ma gorge alors que de plus en plus de larmes coulaient sur mes joues pâles. Plus jamais il ne pourra me prendre dans ses bras, plus jamais je ne pourrais être rassuré par sa présence, plus jamais je n'entendrais son rire, ses paroles rassurantes et réconfortante, plus jamais je ne ressentirais son odeur ….. Tout ça parce que …

J'ai tué Papa …

« Papa … Papa …. Papa …. Papa, Papa »

Mes mains se crispèrent, martelant le sol, avant de me mettre d'avantage en boule, replié contre moi même, cherchant de la chaleur un réconfort, alors que la disparition de mon père entrainait un manque, rien ne pouvait combler ce froid qui m'entourait, m'emportant peu à peu loin de la chaleur humaine et des sentiments, m'emportant dans l'abysse avec mes sombres pensées et ma souffrance.

J'ai tué Papa …

« Pardon …. Pardon …... PAPAAAAAAA PAPAAAAAAAAAAA »

Alors j'hurlais cette perte, ce manque, à plein poumons. J'hurlais car mon coeur douloureux me faisait souffrir, il se serrait, se compressait dans ma poitrine, jusqu'à ressentir une sorte d'étouffement, qui me faisait appeler à l'aide. Que cette personne si précieuse revienne à mes côtés.

« PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA »

Un hurlement à vous faire froid dans le dos, à vos faire frissonner de la tête aux pieds.

okMJ

Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
Gallions : 193
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Il couru, reconnaissant à moitié les rues dans lesquelles il avait titubé difficilement quelques minutes auparavant. Le bruit de sa propre respiration saccadée et de ses grognements de protestations étouffés couvrait les bruits qui auraient pu lui indiquer la direction dans laquelle les pas du petit Bran le menait. Courant plus en sachant qu'il se devait de courir que pour vraiment retrouver qui que ce soit, il s'arrêta au bout d'un certain temps, asphyxié et de nouveau nauséeux. Pourquoi courait-il déjà ? Ah oui, le gosse. Quel con il pouvait être parfois.
S'adossant à un mur pour retrouver son souffle, il vit deux sorciers encapuchonnés le regarder d'un air curieux et sombre. Avec un grand sourire, il les salua. Lorsque ceux-ci ne comprirent pas que c'était une façon sarcastique de leur demander de se casser et qu'ils répondirent du même geste, Saïd leur fit un doigt avec le même grand sourire. Le message passa et les deux inconnus passèrent leur chemin.

Quelque part dans les rues de Pré-Au-Lard, la voix de Zoya retentit dans un appel désespéré. Saïd se retourna, cherchant instinctivement d'où son cri provenait avant de se rappeler que ça n'était pas sa blonde qu'il devait chercher, mais le petit enfant. Bran ? Quel prénom chelou.
Trottinant à une allure plus modeste cette fois, Saïd prit le temps de bien inspecter les ruelles de son regard jaune pour être sûr qu'un petit enfant ne s'y cachait pas. Il vit plusieurs personnes peu recommandables mais n'y fit pas attention. Décidément, certains recoins de Pré-Au-Lard n'étaient pas un bon terrain de jeu pour un cache-cache au milieu de la nuit.
Attiré par des sanglots, Saïd parvint à trouver l'enfant dans une ruelle sombre et heureusement vide. Ayant surement trébuché sur une bouteille que l'homme dégagea d'un coup de pied, Bran était recroquevillé sur le sol sale, secoué de sanglots.

- Hey, petit- appela-t-il sans savoir s'il pouvait s'approcher sans risquer de voir le garnement s'enfuir à nouveau. Mais il fut coupé par un hurlement qui le figea sur place. Qui aurait pu croire qu'un si petit gamin pouvait crier aussi fort ? Partagé entre la surprise, la gêne et le dégoût, Saïd resta un instant immobile et interdit.
Sa gorge s'était serrée mais ses poings aussi à la vue d'un être aussi misérable. Saïd n'avait jamais été un homme de compassion mais alors qu'il voyait Bran pleurer toutes les larmes de son corps en appelant un père qui n'existait probablement plus, il ne pu s'empêcher d'en éprouver. Et la seule compassion qui existait dans l'esprit de l'Egyptien, était d'achever une proie si faible et agonisante.

Il s'approcha lentement de l'enfant recroquevillé, soudain agile et silencieux. Son regard froid et doré brillait étrangement alors qu'il fixait le petit Bran. Comment un gamin assez fou et courageux pour s'attaquer à Saïd Wilkes et prendre Zoya Horlov comme mère, pouvait se permettre d'à présent couiner sur le sol comme la plus misérable des créatures ? Quel genre de père pouvait aider une telle faiblesse de la nature ? Comme c'était pathétique.

D'un geste brusque, Saïd vint saisir l'enfant par le col et le souleva du sol d'une simple traction. Sans délicatesse, il l'enserra dans ses bras secs pour l'empêcher de s'enfuir à nouveau. Qu'il se débatte avec fureur ou qu'il continue de pleurer, l'homme l'emprisonna et se mit à chercher son chemin de retour.
Sifflant d'un air mécontent en sentant le corps faiblard du rejeton contre le sien, il se demandait à chaque foulée ce qui le retenait de briser la nuque du petit. Il avait tué beaucoup de gens pendant la guerre, jeunots y comprit. Une nouvelle mise à mort le soignerait peut-être d'être un peu rouillé depuis son coma ? Il se contenta d'y réfléchir jusqu'à retrouver des rues familières.

Avant d'atteindre l'appartement de Zoya, il la vit au sol, adossée à un mur. Prit un peu de panique il pressa le pas vers elle mais il se rendit rapidement compte qu'elle n'avait rien, à part la main un peu abîmée. Il enragea intérieurement. Qu'avaient-ils tous ce soir à se laisser ramper au sol comme des vers de la société ? Ne se souvenant pas qu'il avait fait la même chose version bourré plus tôt dans la nuit, il arriva près d'elle et lui jeta presque le gamin dans les pâtes.

- Tiens. Attache-le ou je sais pas. dit-il sans aucune forme délicatesse.

Mécontent mais pas assez pour chercher à faire autre chose que retrouver le lit chaud de Zoya pour s'y laisser tomber avec lassitude, il prit de lui même la direction de l'appartement. Quelque pas plus tard cependant, il se retourna, une expression froide où se mêlait dégoût mais aussi une pointe d'inquiétude, il se retourna vers Zoya.

- Je jouerais pas les papas. prévint-il froidement et avec franchise avant de reprendre sa route.


okMJ

AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
Elle inclina légèrement la tête, l’arrière de son crâne se cogna légèrement contre le mur sur lequel elle était posé. Elle avait connu l’abandon, dès la naissance, se rendant compte à quel point elle avait été indélicate et cruelle avec le jeune serdaigle. Mais au fond ? Que pouvait-elle réellement dire de plus ? Lui mentir n’était pas la solution, elle savait pertinemment que cette situation était temporaire. Qui laissait un enfant entre les mains d’une femme incapable de gérer sa propre vie ? Elle esquissa un sourire ironique avant d’abaisser mollement la tête, le corps légèrement tremblant à cause du froid. Elle chercha dans la poche de son jeans, trouvant paquet de cigarette et briquet, elle en calla une entre ses lèvres, l’alluma, les doigts encore endolorit, elle soupirait. Elle n’avait jamais demandé à être la tutrice de Bran et quelque part, le serdaigle n’avait jamais demandé qu’il soit sous sa tutelle, on ne leur avait pas laissé le choix, ni à lui, ni à elle.
La colère montait doucement en elle, une colère qu’elle essayait de plus en plus chaque jour de réprimer au fond d’elle car elle connaissait que trop bien le genre de connerie qu’elle était capable de faire si elle écoutait trop cette haine. Elle avait offert sa vie tout entière à une cause qui lui crachait aujourd’hui au visage, elle avait donné sa vie et on lui avait volé celle d’un enfant encore innocent. Etait-ce le prix à payer pour avoir tant espérer que Saïd se réveille ? Une vie volée pour une autre sauvée ? L’équilibre des choses, et malgré que la réflexion semblait logique, elle baissa la tête une nouvelle fois, ne pouvant s’empêcher de rire, seule dans cette ruelle. Quelle belle ironie.

Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas pleuré, mais là c’était plus fort qu’elle, elle laissa s’échapper une larme, suivit d’une seconde, trop rapidement interrompue par l’arrivée impromptue de Saïd, et de Bran. D’un geste rapide, elle effaça toute trace de larme avant de prendre le gamin dans ses bras. Le geste était maladroit, et il ne fallait pas être merlin pour comprendre que Zoya n’était pas à l’aise avec ce genre de contact et pourtant, c’était fait avec une certaine sincérité. Jetant sa cigarette plus loin dans la ruelle, elle se releva, le portant dans ses bras. Il n’était pas léger le bougre mais elle fit l’effort, le ramenant simplement dans son appartement.
Elle releva les yeux vers Saïd quand celui-ci lui dit en toute franchise qu’elle ne devait pas compter sur lui, esquissant un sourire presque mauvais, elle le dépassa, répondant tout simplement :


« Je ne joue pas… »

Sans vraiment comprendre le véritable sens de sa phrase.
Elle entra dans l’appartement après avoir descendu les marches, déposant enfin le première année sur ses jambes, elle le poussa légèrement pour qu’il rentre à l’intérieur, observant le jeune garçon.


« Tu devrais allez au lit Bran, il est tard… »

Se dirigeant vers la cuisine, elle sorti de quoi se faire un café, sachant pertinemment que cela n’arrangerait pas ses problèmes d’insomnie, mais là, elle avait juste besoin de boire quelque chose de fort…Et à défaut d’alcool, le café lui réveillerait l’alcoolique qui les suivait.
Elle chercha sa baguette, l’utilisant pour automatiser tout le reste, le café, fut rapidement fait, et elle en versa dans deux tasses avant de se retourner et de poser les deux tasses sur la table, observant "l’assemblée" présente.

okMJ

Brandon Anderson
Brandon Anderson
Gallions : 36
Alors que je pleurais mon désespoir sur le sol, je fus soudainement interrompu par une main qui m’empoigna par le col, m’obligeant à ma relever. Mon corps se glaça soudainement. C’était le croque mitaine !! Et il est en train de m’enlever. J’hésitais entre hurlé à plein poumons et le mordre ; Mais mon corps affaiblit par l’émotion refusait de répondre à mes attentes, me forçant ainsi à rester calme. Alors je me laissais embarquer en poussant parfois des petits soupirs, séchant les larmes qui coulaient sur mes joues, effaçant de la main le souvenir de papa.

Le temps d’arriver vers Zoya, j’avais repris mon calme, et même lorsque l’ogre me jeta aux pieds de ma tutrice, je ne dis rien, me contentant simplement de me relever. Mais ce fut le tour de Zoya de me prendre dans ses bras, j’avais l’impression d’être une petite chose qui passait de mains en mains, et pourtant, je ne protestais pas. C’est dans un silence de mort que nous prenons le chemin du retour, seulement gâché par l’ogre qui affirma qu’il ne jouerait certainement pas les papa. Je me retiens de répondre sèchement que personne ne pourrait remplacer mon père. Il ne sera jamais mon père !!

Une fois dans l’appartement, Zoya me déposa enfin sur le sol et me conseilla de me coucher. C’est vrai qu’il est tard mais …. Mes yeux se posèrent sur la blonde puis sur l’ogre. Au lieu d’aller me coucher comme elle me l’avait demandé, je préférais m’assoir dans un coin de la pièce, contre un mur, sur le sol, toujours aussi silencieux. Parler était inutile, je n’en avais pas envie. Je la laissais donc préparer son café, tout en surveillant du coin de l’œil l’inconnu. Peut-être pour être sur que Zoya ne soit pas en danger. A force de le fixer sans bouger, mes yeux finirent par tomber de sommeil, et sans même m’en apercevoir, je venais de m’endormir contre le mur.

***

Au sommet de la tour, les deux mangemorts discutaient, parlant d’une prophétie, mais également d’infiltrer le bureau d’investigation des Aurors. Ainsi, ils trouveront peut-être même l’ordre du Phénix, pour le détruire de l’intérieur. Ensuite tout se passa si vite, ils m’avaient vu, et poussé de la tour, pour ne pas que je parle. La corneille volait au loin.

***

J’ouvris doucement les yeux, sans dire un mot, gardant mon calme. Je savais que je ne risquais rien, ce rêve n’était pas prémonitoire … puisqu’il s’était déjà passé. Mais d’autres éléments me venaient en mémoire. Mes yeux se posèrent sur ma table de chevet, j’étais de nouveau dans ma chambre. Zoya avait du me déposer dans mon lit, lorsque je me suis endormi. Doucement je me relevais, enfilant mes chaussons avant de regagner la cuisine où les deux individus discutaient à voix basse.

« Zoya ? C’est quoi l’ordre du Phénix ? »


okMJ

Saïd S. Wilkes
Saïd S. Wilkes
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Ils rentrèrent, chacun avec la mine plus sombre que les autres. Alors qu'ils passèrent la porte d'entrée, Saïd laissa un long souffle moitié soupir moitié grognement. Allait-il enfin avoir le droit de se poser et de reposer son pauvre crâne ? Avec soulagement, il entendit Zoya conseiller au garçon de retourner à sa chambre et laisser les adultes tranquilles. L'ancien mangemort, l'appuya avec un petit sourire mauvais en direction de Bran, sans se rendre compte qu'il le persuadait en fait de rester pour protéger sa tutrice.
Alors qu'il rejoint la cuisine derrière la blonde, il vit le petit lui courir entre les pattes pour les devancer et ne pas laisser la sorcière seule en présence de Saïd. L'observant d'un regard noir le gamin aller se poster dans un coin avec la mine bougonne, Saïd le fusilla du regard avant de se tourner vers Zoya.

- Il est sérieux là ? siffla-t-il plus pour se plaindre que pour réellement avoir une réponse.
Zoya, elle, avait déjà entreprit de faire du café. Grognon, Saïd observa les objets s'activer de la simple commande de la baguette de la sorcière. Il se mordit la lèvre et voulu prendre la parole mais se ravisa, jetant un coup d'oeil vers l’intrus qui commençait doucement à s'assoupir. Se raclant doucement la gorge pour ravaler ses paroles, il prit une tasse chaude de café et en bu une gorgée.
Le goût corsé du beuvrage le pénétra avec force, le faisant grimacer. Il soupira, se massant les tempes, se sentant doucement revenir à un fonctionnement cérébral pour normal. Ses yeux jaunes se posèrent sur Zoya et a nouveau, ses lèvres s'entre-ouvrir dans l'intention de parler, mais il se ravisa avec un petit sourire gêné et bu une nouvelle gorgée.

L’Égyptien s'en était toujours foutu de ce que les gens pensait de lui ou ses actes, pourtant la simple présence du petit enfant endormi le mettait mal à l'aise. Était-ce qu'il n'aimait pas les enfants ou celui-ci en particulier ? Ou était-ce le fait de savoir que cet appartement était plus celui de l'enfant que le sien ? Ou était-ce encore cet étrange parallèle entre maman et tutrice qui le gênait encore ? Quoi qu'il en soit, il ne put s'empêcher de jeter des coups d'oeil vers l'enfant en restant exceptionnellement silencieux.
Lorsqu'il vit que ce dernier n'avait pas donné signe de vie depuis plusieurs coups d'oeil, il finit sa tasse et la posa délicatement sur le comptoir.

- Tu m'excuseras mais... se justifia-t-il à Zoya d'une petite voix avant de se rapprocher de Bran. Alors qu'il l'observa, ainsi recroquevillé dans un coin de la cuisine, l'homme eu une grimace de dégoût. C'est pathétique. marmonna-t-il alors qu'il se pencha pour soulever l'enfant, avec une délicatesse déconcertante.
Tout ce que Saïd voulait, était de conserver le gêneur dans son commode sommeil et c'est avec surprise qu'il se rendit compte lui même qu'il pouvait porter un enfant sans l'étrangler ou lui broyer les os. Bran n'eu aucune réaction alors qu'il passa du carrelage froid de la cuisine aux bras chauds de Saïd. Celui-ci regarda le petit homme paisiblement endormi dans ses bras. L'envie de le laisser tomber au sol lui traversa l'esprit mais au contraire, il resserra un peu son étreinte pour être sûr que le dormeur ne chute pas pendant le trajet.

Il se dirigea vers la chambre du garçon, mais alors qu'il approchait la porte de la cuisine, il capta le regard de Zoya. Une gêne vint l'envahir et il eu un étrange rictus. Il la fusilla du regard, ne voulant pas prendre le risque de réveiller l'enfant en hurlant : "Tu te marre, je te bute."
Il sortit et ouvrit la porte de la chambre d'un petit coup de pied. Même s'il laissa l'enfant tomber assez lourdement sur le matelas, le petit resta profondément endormit. Après avoir couru, pleuré et autant fait chié, ça n'était pas surprenant. Il prit la couverture et alors qu'il allait la déposer sur les épaules du garçon, Saïd s'arrêta. Qu'était-il donc en train de faire ? Border un gosse ? Il n'était plus assez bourré pour ça.
Soudainement furieux, il balança négligemment la couverture sur Bran et retourna à la cuisine, claquant presque la porte.
Alors que son précédent regard était plutôt plaisantin, cette fois il était assez évident que Saïd n'était pas dans l'humeur de subir des moqueries. Sans accorder un regard à Zoya, il alla se resservir une tasse de café et en but une longue gorgée avant de soupirer longuement. Ses yeux vinrent trouver la sorcière, mais il la gronda de ses sourcils froncés avant de boire une nouvelle gorgée. Après cette dernière, il soupira à nouveau, fermant les yeux, tentant de se calmer.

Lorsqu'il rouvrit les yeux et qu'il observa Zoya, son visage grognon se craquela enfin d'un sourire.
- Enfin seul. dit-il d'un regard plein de sous-entendus, mais aussi de reproches. Quelle idée d'amener un gosse ici ? Dans l'esprit de Saïd ça ne pouvait qu'être de la faute de la stupidité de Zoya si un gamin venait leur gâcher leur bonheur. Il déposa sa tasse puis rejoint Zoya en deux grandes enjambées et s’empara de ses lèvres dans un baiser brûlant et caféiné.
Lorsqu'il se détacha d'elle, il la fixa un peu plus longtemps de ses yeux dorés. Qu'est-ce qu'elle pouvait être bête, qu'est-ce qu'elle pouvait en faire des conneries, et pourtant, qu'est-ce qu'elle pouvait être belle.
Quelque chose dans ses yeux magnifiques lui fit sentir qu'il devait lui parler, mais cette envie le crispa. Avalant sa salive, il déposa un nouveau baiser plus court sur les lèvres de Zoya avant de s'éloigner et de récupérer sa tasse derrière laquelle il se cacha. Mais le silence était quelque chose que Saïd n'avait jamais bien supporté et alors qu'il trouva le courage de regarder sa blonde dans les yeux à nouveau, il déglutit et commença d'une voix légèrement rauque.

- Zoya ? Hm. Je... Tout à l'heure j'ai... Ils ont dit quoi sur moi à St Mangouste ? finit-il par demander sans trouver la force d'aborder le vrai sujet.


okMJ

AMORTENTIA
Zoya Horlov
Zoya Horlov
Gallions : 278
Elle resta silencieuse, trop habituée peut-être aux lubies du jeune élève de Serdaigle. Ou alors était-ce la culpabilité qui la rongeait à un tel point que, ce soir, elle était incapable de l’engueuler lorsqu’elle le vit s’installer sur le carrelage de la cuisine. Continuant à préparer le café, elle observa le l’eau chaude se changer en un liquide noir, humant son parfum, elle en remplit une première tasse qu’elle tendit à Saïd, remplissant une seconde qu’elle lova entre ses mains. Elle prit le temps d’apprécier la chaleur qui se propageait sur la paume de ses mains avant de respirer encore une fois le parfum de ce breuvage. Zoya avait toujours fait un café capable de réveiller les morts, vestige d’un passer de toxicomane qui lui demandait parfois de se réveiller. Elle but une gorgée brûlante, les picotements dans sa gorge lui firent un bien étrange alors qu’elle sentait le café finir son trajet dans le creux de son estomac. Avec ça, elle aurait très certainement beaucoup de mal à retrouver le sommeil mais alors qu’elle posait les yeux sur Saïd, celui-ci s’énerva plutôt de voir le Serdaigle endormit sur le carrelage de la cuisine, il prit le temps de reposer sa tasse et d’attraper l’enfant dans ses bras. Si la scène aurait pu, en effet, la faire rire, lorsqu’il la fusilla du regard, elle resta de marbre.

A vrai dire, maintenant qu’elle le voyait faire, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mal pour divers raisons : elle aurait pu le faire elle-même, cela aurait pu être leur fils dans ses bras, elle soupira alors qu’il disparaissait dans la chambre du Serdaigle. Prenant une nouvelle gorgée de son café, elle déposa la tasse pour chercher son paquet de cigarette, incendiant le bout de sa baguette pour allumer le bâton de mort, elle inspira le poison directement dans ses poumons alors qu’il revenait la voir.
Elle portait encore sa veste sur elle alors qu’en dessous il n’y avait rien d’autre que son soutien-gorge, ouvrant la fermeture éclair pour se libérer, elle n’ôta pas pour autant la veste en sentant la fraicheur de l’air sur sa peau. Ses yeux se reposèrent sur Saïd lorsqu’il revint vers la cuisine, lui offrant une remarque qui lui fit hausser un sourcil. Que voulait-il dire ? Ca l’emmerdait ? Ou au contraire il avait une idée derrière la tête ? Ne cherchant pas à comprendre, elle préférait reprendre une bouffée de nicotine et une gorgée de café. Lorsqu’elle déposa celle-ci sur le bord du plan de travail, ce fut pour être surprise par l’assaut des lèvres de l’égyptien sur les siennes. Elle pouvait goutter son propre café sur le rempart de ses lèvres, le gout métallique du sang qui était encore imprégné dans sa salive et l’acidité de ses vomissements, pourtant, cela ne l’arrêta pas pour autant. Venant plaquer sa main contre sa nuque pour l’empêcher de se reculer tout de suite, profitant encore quelque seconde de l’échange de salive.
Son regard croisa le sien, elle avait la désagréable impression que quelque chose n’allait pas, ce regard, elle le connaissait. Leur double vie respective d’il y a quinze ans avant rendu ce regard comme étant un classique dans leur relation. Il avait quelque chose à lui dire mais ne voulait pas lui en parler, ou il ne trouvait pas les mots. Elle semblait pourtant l’encourager à lui parler lorsqu’elle caresser la frontière de ses cheveux et de sa nuque. Il l’embrassa pour fuir ensuite. Tasse à la main pour lui, cigarette allumé pour elle, elle savait qu’il finirait par lui dire quelque chose.

Et elle eut raison, cependant, la question lui semblait incompréhensible, incapable de comprendre où il voulait en venir, et puis surtout, elle la décontenança de par sa surprise. Fronçant les sourcils et posant les yeux sur le sol, elle chercha dans ses souvenirs ce que les médicomages avaient pu lui dire.


« Pas grand-chose, tu avais perdu trop de sang, que tu avais beaucoup de chance d’être en vie enfin…D’être techniquement en vie. Qu’ils ignoraient si tu allais oui ou non te réveiller… »

Attrapant à nouveau sa propre tasse de café, elle en bu une nouvelle gorgée avant de s’approcher de lui, elle s’apprêtait à lui demander où il voulait en venir et ce qui s’était passé cette nuit avant qu’il ne débarque ici mais une petite chose haute comme trois pommes les interrompit. Soupirant une nouvelle fois en voyant le gamin éveillé, elle se retrouvait à nouveau surprise par une nouvelle question. C’était de vieux souvenir tout ça, quelque chose qu’elle aurait préféré oublié.

« Un groupe secret de sorcier assez fou pour combattre Voldemort et ses mangemorts. L’ironie c’est que c’est un bébé qui ait arrêté cette guerre. »

L’amertume se lisait dans sa voix, elle qui avait donné beaucoup dans cette guerre et pour cette ordre, elle avait beaucoup de mal à accepter l’idée que tous leurs sacrifices n’avaient strictement servit à rien, qu’il aurait suffi d’attendre l’arrivée du bambin. Chassant ses pensées en inspirant une nouvelle fois le poison de la cigarette dans ses poumons, elle fixa le gamin.

« Tu as rêvé de quoi ? »

okMJ

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