Hey ! C'est moi ! La stalkeuse ! (PV Evan)
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Ada Bethney
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Ada Bethney

Hey ! C'est moi ! La stalkeuse !


Je savais parfaitement où trouver Evan Rosier après le repas. Soit la salle commune, soit dans la bibliothèque. Et c'est dans cette dernière que je le trouvais. J'avais pris l'habitude de le rejoindre tous les soirs depuis plusieurs semaines. Enfin, par « rejoindre », j'entends bien entendu, m'installer à quelques tables à l'écart. Officiellement, parce que j'étais toujours dans ma pseudo mission secrète « espionnons Evan Rosier » et officieusement parce qu'il me plaisait de le contempler. J'aurais très bien pu me cacher sous une table avec un bonnet noir et des lunettes noires, voir même des jumelles, mais non. En fait, je n'étais même pas rester moi même non plus. Où est donc passé Ada Bethney ? Indisponible à partir de 19h. Après les cours, ma routine n'était pas sans exception. Une petite descente aux dortoirs pour me changer et porter des vêtements plus classes, plus digne d'une sang pur. Voyons Ada, depuis quand tu acceptes de changer pour un homme ? Et un homme qui ne me regarde même pas en plus. Alala ma pauvre fille, du devient gnangnante.

Je secouais la tête, exaspérée par mon propre comportement et après avoir pousser un soupire à fendre l'âme, j'optais pour une robe noire qui mettait mes formes en valeurs sans pour autant être vulgaire. Et bien sur, on enlève le maquillage trop marqué et les couettes. Je grimaçais devant le miroir. Zoya aurait bien rit. Pourvu qu'elle ne me voit pas. Pour l'instant j'avais réussit à l'éviter, et j'espère que cela allait durer.

Donc, comme je le disais, j'étais maintenant à la bibliothèque, laissant deux tables d'écart entre lui et moi. Evidemment, Evan ne m'accorda pas un regard. Levant les yeux au ciel, je posais mes affaires sur ma table et sortit un morceau de parchemin ainsi qu'une plume et de l'encre avant de chercher ce dont j'avais besoin dans les rayons. « Les vampires et leurs aptitudes ». Pourquoi faire des recherches alors qu'il suffirait simplement d'aller voir M. Varney, mais voyez vous, je me vois mal aller voir notre cher hybride pour qu'il me parle de ses vertues. Oh je suis sur qu'il s'en ferait un plaisir, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que cette scène imaginative tournerait en conversation malsaine. Donc oui, les livres, c'est mieux. De toute façon le sujet n'était pas de raconter le parcours de Niklaus Varney, bien qu'il devait être très … intéressant. Pour en revenir à mon livre, il se trouvait bien évidemment en haut de l'étagère. Génial. Ce n'est pas que je suis petite mais euh … ouais si je suis petite. Génial, génial ! Comme si j'avais que ça à faire. Allez ma petite, transforme toi en tarzan. Je grimpais comme je pouvais sur l'étagère tout en en veillant à ne pas me faire pincer par Mme Pince. Vous remarquerez le jeu de mot pourri, qui ne fait rire que moi. Ce n'est pas le moment de ricaner ma vieille. Allez un peu plus haut, punaise, j'allais avoir un bras plus long que l'autre, moi je vous le dis. Tendu à son paroxysme …. Non, ça aussi c'est louche. Du moins ce serait une phrase à sens étrange aux oreilles de Saïd Wilkes, mais heureusement, il n'est pas là lui non plus. Bref, j'attrapais le livre et le tirais de toute mes forces. Comme on pouvait s'y attendre, je perdis l'équilibre et lâcha tout. Non non non pas mes fesses ! Et si ! Fesses contre terre ! Un BOUM retentit, suivit du « CHUT » de Mme Pince ! Non mais celle là alors, je pourrais agoniser par terre qu'elle me dirait crève en silence, et ne tache pas les livres avec ton sang. Comment ça je vais trop loin ? Bref. Je retournais à ma table comme si de rien était, remettant une mèche brune en place. Un des élèves présent me jetait un drôle de regard.

« Quoi ? C'est le livre qui m'a attaqué ! Il a des crocs, comme celui d'Hagrid ! »

Il parait qu'il y a quelques années, le demi-géant avait fait acheter à ses élèves un bouquin qui essayait de les mordre. Fun. Mais je n'étais pas encore là pour y voir. Je levais les yeux au ciel une nouvelle fois, avant de me mettre judicieusement au travail. J'écris un mot, je regarde Evan, j'écris un autre mot, je re-regarde Evan, j'écris un …. Bref, vous avez compris le principe. Et pourtant, je finis par me mettre réellement dans mon devoir, si bien qu'une heure passa dans un temps trop rapide à mon goût. C'est lorsque j'entendis un autre élève se lever que je levais moi même les yeux. Maintenant, on est tout seul (si on oublie Mme Pince!) Cool, digne d'un film de cinéma des années … non, on ne veut pas savoir. Prenant mon courage à deux mains, après plusieurs semaines, je me levais pour prendre place en face de lui, sans lui demander son avis. Je toussotais doucement pour indiquer ma présence, au cas où il n'aurait pas entendu la chaise grincer, ou pour ne pas le laisser me snober plus longtemps, parce qu'en fait je suis sur que c'est ça. Ce type est un snobeur, un snobeur terriblement sexy. Cet air sérieux, ce visage noble … bwouuuuh j'en ai la chaire de poule !

Je posais le fameux livre des vampires sur sa table.

« Tu devrais le lire. Y'a pas mal de magie noire finalement dans le monde des vampires. Faut croire que les crocs ne font pas tout. Tu apprendras plein de choses du côté des vieilles familles. Des choses qui intéresseront forcément le grand Evan Rosier. Je suis Ada. Mais ça tu dois le savoir, parce que la discrétion n'est pas mon fort. »

Ouais j'avouais ouvertement que je l'espionnais depuis pas mal de temps. Mais ce petit jeu a assez durée. Et puis Evan Rosier n'est pas un homme a qui il faut mentir. Ou peut-être que si en fait, mais ce serait peine perdue.

« Comme tu sais qui je suis …. Tu dois savoir aussi ce qui se trame du côté des Bethney. Au fait, je suis allée à Sainte Mangouste, Elliot devrait bientôt se réveiller de son coma. Ouais je sais que tu ne te sens pas concerné, mais peut-être que tu serais fier de savoir, qu'il a faillit bien réussir son coup. Ce n'était pas de la perfection mais presque. Va y, envoi moi balader, tu dois en mourir d'envie. »

J'haussais les épaules. Après tout, en venant l'aborder ainsi, je savais à quoi m'attendre. Et je n'allais pas me vexer. Un sourire naquit sur mes lèvres, attendant ses paroles cinglantes.




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NPC Eli
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Evan Rosier

Le Venin du Serpent

Un diner léger passé silencieusement à la table des Serpentards. Enfin, aussi silencieux qu'un repas auprès de l'intrépide Saïd et l'irritant Avery puisse l'être. Une lente et simple digestion sur le retour dans sa chambre. Là, accompagné d'une douce musique classique, Evan laissait l'uniforme de côté pour la simplicité d'une chemise blanche et un pantalon noir. Avec un petit sourire en coin, il recoiffa ses cheveux pour parfaire sa raie sur le côté, prit un petit carnet noir qu'il glissa dans sa poche et quitta les dortoirs des Serpentards.
Laissant ses compères vaquer à leurs occupations, il gagna calmement le lieux où il occupait la plupart de ses soirées. Parmi le silence studieux, les livres poussiéreux et de sombres et macabres savoirs : à la bibliothèque.

Il entra comme son habitude, avec la grande discrétion dont il aimait faire preuve et pourtant chaque personne présente jeta un rapide coup d’œil vers Evan Rosier.
Mme Pince, la bibliothécaire accommoda son coup d’œil à un autre pour les aiguilles de son horloge miniature sur le coin de son bureau. Pile à l'heure, comme presque tous les soirs. Elle ne savait pas si elle devait admirer la ponctualité et l'assiduité du jeune homme ou s'inquiéter que celui-ci semble programmé tel une horloge.

Le Serpentard approcha le bureau de la gérante du lieu de sa démarche habituellement lisse et habile. Il la salua d'un petit pincement des lèvres ressemblant vaguement à un sourire de politesse. C'est presque avec surprise que Irma Pince se rendit compte à quel point cela lui convenait. Elle n'avait jamais étée quelqu'un de très vocale. Il prit le stylo posée sur sa table et écrit le titre d'un livre de sa belle écriture aux courbes ressemblantes à celle d'un fin serpent d'encre sur le livre des emprunts.
Lorsqu'il eu finit, elle lu l'intitulé et pinça très légèrement les lèvres comme elle savait si bien le faire. Un livre de magie noire. Ce n'était pas la première fois que Evan Rosier demandait à consulter de tels écrits de la Réserve. Elle s'accorda un court instant pour poser son regard sur l’expression confiante et posée de l'élève. Puis finit par acquiescer. Après tout, il semblait savoir ce qu'il faisait.

Evan alla chercher son livre, sachant déjà où le trouver bien que c'était la première fois qu'il le lisait. Il l'avait déjà croisé du regard en allant chercher un autre livre, un autre soir. Il se permit un petit sourire en caressant la vieille reliure rougeâtre du bouquin. La couleur et l'étrange sensation d'humidité lui donna l'impression que celui-ci était recouvert de sang.
Calmement et sans laisser paraître l'excitation qui s'était doucement mit à couler dans ses veines, Evan sortit de la réserve avec ce seul livre, se posa à sa table habituelle et commença par la première page.
Il ne cherchait rien en particulier, à part en savoir plus sur ce que ce livre avait à lui offrir. Maladie du sang, torture passive, vampirisme, résurrection, malédiction et sacrifices humains... Lisant machinalement et méthodiquement, il semblait lire un bouquin quelconque et sans intérêt juste pour le plaisir de poser son regard sur du papier. Pourtant son cerveau emmagasinait un maximum d'information. Et quand quelque chose attirait tout particulièrement son attention, il glissait hors de sa poche son petit carnet noir et y glissait quelques notes d'une encre spéciale que seul lui pouvait voir en glissant son doigt dessus.

Le temps passa et inévitablement, la jeune serpentarde qui le suivait arriva à son tour, s'installant bruyamment en songeant peut-être être discrète. Il l'avait remarqué dès le premier jour qu'elle avait posé son regard sur lui et lui sur elle. Il avait perçu dans son regard bleu qu'il y avait autre chose que la simple crainte ou antipathie ou admiration qu'un étranger pouvait démontrer lorsqu'ils voyaient Evan Rosier. Elle savait quelque chose de plus que les autres, un quelque chose qui lui avait apparemment fait penser qu'il était judicieux et intelligent de le prendre en filature.
Mais pendant qu'elle chassait la queue du serpent, la tête elle ne l'ignora pas. Dans son coin, Evan aussi avait cherché à en savoir un peu plus sur la jeune femme. La conclusion qu'il tira bien vite fut désordre et souillon. Pas besoin de perdre plus de temps ou d'énergie sur Ada Bethney.
Et c'est dans cette optique qu'Evan ignora royalement la petite stalkeuse, trop blasé et désintéresser pour chercher à la convaincre de mettre fin à son entreprise idiote, quoi quelle soit. Même lorsqu'elle chuta sans aucune élégance - Evan pouvait le déduire du son, lui aussi sans aucune élégance, qu'elle produisit en tombant - il ne lui accorda aucun regard ni même une parcelle plus importante de son esprit.

Ni même lorsqu'elle décida subitement de s'asseoir en face de lui plutôt qu'à deux tables d'écart comme à son habitude. Evan ne leva pas les yeux de son livre mais un faible pincement de ses lèvres pouvait clairement signifier qu'il n'appréciait pas du tout cette invasion d'espace.
Le petit toussement ridicule et vulgaire de l'intruse lui vallut de lever les yeux au ciel, mentalement. Restant de marbre, les yeux bloqués sur la dernière phrase de son chapitre sur la reconstruction musculaire par injection de bouillie humaine.

Ada eu l'intelligence de mettre en jeu quelque chose susceptible d'attirer l'attention d'Evan Rosier. Un livre. Le serpentard y accorda un bref coup d’œil avant de se rendre compte de l'énorme naïveté dont il venait de faire preuve. Une fille pareil ne pouvait lui avoir apporté un livre digne d'intérêt. Elle avait pourtant viser plutôt juste dans le sujet, mais c’était là un vieux recueil d'informations vagues qui avait perdu de son utilité depuis bien des années pour lui.
Evan n'était pas sûr non plus de la dénomination "Grand" Evan Rosier. Il ne détestait pas le sentiment de grandeur mais l’appellation manquait cruellement de subtilité à son goût. Lorsque la jeune femme prononça son nom, Evan Rosier ferma sèchement son livre mais assez doucement pour que ce dernier ne fasse aucun bruit. Il aurait bien soupire d'exaspération mais cela irait à l'encontre de ce que la Serpentarde venait d'imposer à Evan sans s'en rendre compte. Des présentations en bonne et due forme. Ils semblaient tout deux déjà se connaitre un peu, mais il était tout de même de bon ton de laisser l’orgueil froid pour laisser place à un peu de manières et de politesses. Il leva enfin les yeux vers elle.
Il retint une grimace en découvrant une personne légèrement différente de celle qu'il avait pu apercevoir dans les couloirs du château. Elle avait laissé tombé  tout ce qui au premier abord faisait hurler l'aristocrate sang-pur qu'était Evan Rosier. Pourtant le tableau n'était pas plus inspirant. Ses cheveux lâchés étaient épais et encombrants et semblait clairement se rappeler que ceci n'était pas la coiffure habituelle de la jeune fille. Ses yeux bleus n'étant pas cernés de noir à outrance semblaient avoir quelque peu perdu de leur couleur, laissant place à un regard faible d'intelligence. Quant à la robe, elle dévoilait une chair non convoitée et jurait plutôt avec le cadre studieux et sérieux de la bibliothèque.
Evan lui offrit pourtant un fin sourire.

- Je sais qui vous êtes, même si ce n'est pas vraiment de l'ordre de la flatterie en ce qui vous concerne si je puis me permettre. Aussi, s'il-vous-plait, ne me parlez pas de magie noire dorénavant, avant de vraiment savoir de quoi vous parlez. Ne vous asseyez plus à ma table non plus. En fait, arrêtez de me suivre. Bonne soirée.

Et par "Bonne Soirée" et son même fin sourire figé, il entendait bien sûr une forte incitation à quitter les lieux immédiatement sans se retourner. Mais cela ne semblait pas du tout dans l'intention d'Ada Bethney. Au lieu de ça elle en profita pour lui conter une histoire qu'il n'avait pas besoin d'entendre. Il haussa tout de même légèrement les sourcils en apprenant son échec. Quel dommage et pourtant, ce n'était pas tant une surprise.

- Ce garçon dont vous parlez, il possède mon nom comme vous possédez celui de votre oncle. Est-ce que cela implique que je doive m'inquiéter de son sort ? demanda-t-il simplement sans une seule once d'inquiétude ou d'intérêt dans son regard.
- Je ne porte pas d'intérêt à ce garçon, ses histoires, ni à vous. Mais je semble m'intéresser assez pour prendre la peine explicitement de vous demander de partir. Vous savez où est la sortie.

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Ada Bethney
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Ada Bethney

Hey ! C'est moi ! La stalkeuse !


Loin d'être vexée par les paroles odieuses du Rosier, un rictus sarcastique étira mes lèvres. Cet air froid et classe qu'il dégageait me donnait envie de glousser, tout comme lui donner mon poing dans la figure. Mais je ne fis aucun des deux, me contentant de me moquer ouvertement du peu d'effet de son discours sur ma personne. J'haussais les épaules. Dans un sens, il n'avait pas tort, je ne connaissais rien de la magie noire. Les gens ont tendance à oublier que je n'ai découvert que très tard le monde des sorciers, de plus, c'est ma première année à Poudlard. Griffin m'avait permis d'étudier chez lui avec un professeur particulier avant de changer subitement d'avis lorsque l'affaire Bethney était partie bien trop loin. Mes souvenirs qui remontaient m'affirmait dans un sens, Evan avait également tort.

« Si je demandais à être flattée, il y a beaucoup de choses que je changerais chez moi. Parfois, j'ai juste envie de simplicité. Bref. Mais tu sais, tu te trompes sur mon compte. Je ne sais peut-être pas autant de choses que toi sur la magie noire, mais je connais l'effet du sortilège Doloris. »

Je me penchais vers lui, le regardant droit dans les yeux, avant de reprendre.

« Information qui aurait fait hurler d'effroi et d'empathie n'importe qui, mais qui toi, doit te laisser de marbre, n'est-ce pas ? Grand bien t'en face. » ajoutais-je en m'adossant de nouveau à ma chaise, l'air confortable.

Froid comme la glace, insensible et méprisant. Il y a encore bien d'autres termes négatifs pour définir Evan Rosier, mais inutile de faire la liste. Dans un sens, c'était peut-être ce danger constant qui m'attirait à lui comme un aimant.

Donc au final, son détachement envers Elliot ne me surprenait guère mais m'attristait pour ce pauvre môme qui ne jurait que par Evan Rosier. Je peux le comprendre. Cependant je suis persuadée que malgré le recul qu'il prend sur la situation, il tombera de bien haut lorsqu'il saura que cette petite tête bouclée n'est pas réellement son fils. Bien qu'Elliot le considéra comme son père quoi qu'il arrive.

Un soupire de lassitude s'échappa de ma bouche alors que je me relevais pour partir comme il me l'avait demandé. Cependant finalement, je restais devant lui, à le regarder, avant de prendre la parole.

« Tu es concerné plus que tu ne le crois. Et un conseil, reste sur tes gardes, parce qu'il y a un danger bien plus grand que mon oncle qui pèse sur TA tête. Fais juste attention. »

Le laissant cogiter sur ces paroles, ou ne pas y porter d'intérêt, je retournais farfouiller dans les étagères pour ranger le livre qu'il n'avait pas voulu accepter. Bof, de toute façon, moi j'ai fini mon devoir, le reste importe peu, c'était juste une excuse pour l'approcher. Si Griffin savait que j'observais Evan d'une manière différente que celle qui était prévu à la base, il ferait sûrement un arrêt cardiaque. Ou plutôt il viendrait mordre le brun pour s'assurer que …. non en fait, il ne vaut mieux pas y penser. Avec un haussement d'épaules, je reviens sur mes pas pour quitter la bibliothèque et retourner dans le dortoir pour me changer. Aaah voilà, je me sens bien plus à l'aise. C'est donc avec mes couettes, mes mèches rouges, ma veste en cuir et tout ce qui va avec que je retournais dans la bibliothèque. Mme Pince me fit les gros yeux et je lui tirais la langue en réponse avant de sautiller jusqu'à la table d'Evan où monsieur pensait être tranquille. Je m'assis malgré le fait qu'il m'ait dit de ne plus jamais m’asseoir à sa table.

« Si tu pensais t'être débarrassé de moi, tu as fumé mon pauvre »

J'imitais d'ailleurs le geste avec les doigts, tout en lui faisant un clin d'oeil. Et comme si ça ne suffisait pas, pour bien l'achever, je grimpais sur sa table à quatre pattes, après avoir pousser ses affaires pour ne pas les écraser, un peu de respect pour les livres !

« Techniquement, je ne vais pas à l'encontre de ce que tu m'as dis. Je ne suis pas assise à ta table »

J'insistais sur le mot « assis ». Bah quoi ? Autant jouer avec les mots non ? Et sans prévenir, ne le laissant pas le temps de comprendre ce qu'il se passait, SMACK ! Galoche du siècle ! Et avec la langue, précisons le ! Tu vois maintenant, on a un lien, on mêlé notre bave, même si c'est contre ta volonté.

« Ca c'est pour m'avoir envoyé balader. » Et un nouveau smack sur la joue question de lui provoquer un arrêt cardiaque. « Et ça, c'est parce que j'en avais envie. »

M'éloigner vivement pour éviter un quelconque sort, je sautais sur le sol, tout sourire.

« Comme dirait Zoya, faut pas hésiter à se jeter dans une bataille »

Je fis mine de lui donner des coups de poings avec énergie, même si là je ne l'avais pas attaqué à coup de poing, mais à coup de langue.

« Et pour rappel, je tiens même le coup face à plusieurs sortilège de Doloris, je suis coriace. Ca va, t'es pas mort ? Bref, voilà, j'ai eu ce que je voulais. Bye bye »

Je retournais à ma table pour ressortir un livre que je posais à une page au hasard pour lire. Dans ta bouche Evan ! Alors quoi trop chamboulé pour réagir ? Indigne d'intérêt ? Mais si tu ne réagis pas, ça me fait une victoire ! Et YES ! Un point pour Bibi !! Ne ricane pas, ne ricane pas ! Je m'efforçais à ne plus faire attention et lui et continuait de lire, dans une attitude snobe digne du brun.






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NPC Eli
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Evan Rosier

Le Venin du Serpent

Le sourire qu'il perçu sur les lèvres de la jeune fille lui arracha un petit rictus de frustration. S'il y avait une chose qu'Evan Rosier n'appréciait pas c'était qu'on ne le prenne pas au sérieux. Il n'appréciait pas non plus qu'on lui tienne tête, ou qu'on ne l'obéisse pas sans rien dire. Il n'appréciait absolument pas les filles qui se pensait maligne ni quiconque se pensant plus malin que lui. Et enfin, il n'appréciait tout simplement pas cette Ada Bethney.

Evan connaissait ce nom et son renom. Une vieille et grande famille de sorciers au sang pur, partageant une bonne partie des valeurs qu'entretenait les Rosier. Pourtant en faisant face à ce spécimen, il ne pouvait s'empêcher de douter de la légitimité de porter un tel nom. En se souvenant de ce qu'était le prétendu dernier des Rosiers, il commençait à se demander si les lignées souillées n'étaient finalement une mode de cette très étrange époque. Quoi qu'il en était, Evan portait cela en horreur.

Perdant peu à peu patience, il ne réprima pas un léger pincement de lèvre dédaigneux à la mention du sortilège Doloris. Lui, avait connu les sortilèges Impardonnable avant de connaitre les jours de la semaine. Rien d'impressionnant ni de nouveau. Ada parvint seulement à le convaincre qu'elle était bien du genre à mériter une telle punition. Sa grimace discrète se mua en un petit sourire sadique. Elle disparu bien vite lorsque la jeune femme se pencha vers lui pour constater son manque d'empathie.
En cet instant il aurait bien voulu lui rappeler une nouvelle fois le goût d'un tel sortilège. Ou alors tester cette fois-ci son frère à la teinte plus verte et à la finalité bien plus propre et définitive.

Mais la seule raison qui le poussait à vouloir commettre une telle chose était l'agacement et la frustration. Deux émotions bien futile chez un homme de sa nature. Evan Rosier n'était pas une bête sauvage comme l'était Saïd Wilkes, non il était un homme, froid et calculateur. Et agir sous le coup d'une émotion était toujours un mauvais calcul.

Le serpent se permis un soupir d'exaspération en voyant passer chaque seconde où la brunette ne prenait pas une direction opposée à la sienne, passer avec une lenteur infinie.

- Des menaces. Quelle élégance. dit-il d'un ton cette fois très sarcastique. Je me passerais de vos conseils et vos tentatives d'intimidation. En fait je me passerais de tout ce qui pourrait sortir de votre bouche. Merci. ajouta-t-il d'un ton glacial.

Il aurait voulu observer avec satisfaction Ada enfin quitter sa table avec son bouquin et quitter la bibliothèque sans se retourner. Il aurait voulu pouvoir regonfler son orgueil en pensant qu'il avait eu le dernier mot et avait enfin fait l'impression qu'il aurait dû lui faire. Mais l'oeil perçant d'Evan Rosier pour les infimes indices de comportement avait trop bien relevé les quelques secondes d'avance qu'avait eu Ada Bethney en se levant. Elle n'était pas partie parce qu'il l'avait rejeté. Elle était partie parce qu'elle avait fini de parler.

Les secondes passèrent et le calme et le silence revinrent mais l'esprit d'Evan eu du mal à se replonger dans la lecture de son propre livre. Personne ne partait avant qu'il ait finit de parler. Personne ne lui tournait le dos comme pour s'en aller vers de meilleurs horizons. Il était Evan Rosier. Personne ne lui manquait de respect.
La frustration et l'agacement s'insinuait lentement dans ses veines et ses pensées. Il tenta de les chasser en rouvrant son livre à la page où on l'avait interrompu. Mais il ne parvint pas à chasser cette isolante de son esprit. A chaque horreur qu'il lisait, il ne put s'empêcher d'y associer Ada Bethney. La lecture nourrissait son imagination sadique et morbide.

Quelques minutes plus tard, quelqu'un arriva plutôt bruyamment dans la bibliothèque. Trop plongé dans ses sombres desseins et scénario afin de remettre la vipère à sa place, il ne songea pas un instant que cela pouvait être Ada Bethney à nouveau.

En entendant à nouveau sa voix et en redécouvrant son visage une nouvelle fois réarrangée, il ne parvint pas à masquer son désarroi et son agacement. Il se figea de dégoût, son regard révolté fusillant celle qui se permettait de toucher à ses affaires et de grimper sur sa table.
Comment osait-elle se jouer de ses mots ? Lui ! La langue argentée et venimeuse du Serpent ! La vulgarité était telle qu'il sentit le besoin urgent de prendre une longue douche purifiante et de brûler cette table par le feu. Mieux encore, avec Ada Bethney attachée dessus. Mais Evan n'était pas au bout de ses cauchemars.

Son esprit fit de son mieux pour censurer l'offense ultime qu'on venait de lui faire, mais Evan était malheureusement trop intelligent pour son bien et il comprit très bien ce qu'il venait de passer et qui ne pourrait jamais être effacer, peu importe le nombre de morts ou d'heure d'agonie qu'il pouvait infliger.
Trop furieux, trop révolté, trop assaillit par des émotions qui n'étaient pas sensées diriger ses actions, le serpentard se figea sur sa chaise, au moins le temps que son cerveau reprenne son fonctionnement normal. Cela fut le cas seulement après que quelques bons mètres le séparait de la créature.

D'un geste sec, il referma son livre et rangea son carnet dans sa poche. Il se leva raidement et marcha droit vers la table où elle faisait clairement semblant de lire.

- Ada Bethney. appela-t-il une fois d'une fois ferme et claire. Le volume était clairement au dessus de celui auquel Mme Pince se mettait à siffler mais cette fois, malgré les têtes tournées vers le duo, seul un silence de plomb accompagna la voix d'Evan Rosier.

- La bibliothèque de cette école n'est pas théâtre de vos lubies ridicules et répugnantes. En tant que préfet de la maison de Serpentard, je n'ai aucunement l'intention de pénaliser ceux auxquels vous n'appartenez pas mais procurez seulement du dégoût et de la honte. Je pense qu'un séjour prolongé en cachot conviendra mieux à votre comportement. Je ne pense pas me tromper en supposant que Mme Pince, responsable de ce lieu et de son intégrité est du même avis.

Le serpent posa son regard sur la bibliothécaire mais ni ses yeux, ni son ton ne laissait de place à discussion. Il n'était même pas sûr que ses droits de préfet fonctionnaient dans cette étrange situation qu'était celle dans laquelle il avait atterrit, ni même si l'enferment aux cachots étaient encore une punition en vigueur, mais il n'en avait pas vraiment besoin. Il punirait cet affront comme il l'entendrait, quand il l'entendrait, où il l'entendrait et aussi longtemps que cela lui scierai.

- Pour ce qu'il en est de ma bouche. Il faut que nous ayons une conversation. Mais ne dérangeons pas ceux qui contrairement a vous accordent de l'importance à l'intellect. d'un geste sec, il arracha le livre des mains d'Ada. La porte. ordonna-t-il d'un ton glacial.

Sans rien ajouter il s'éloigna pour passer prêt du bureau de Mme Pince. Il y déposa les deux livres lui demandant implicitement de les ranger elle même. Sans lui laisser le temps de dire ou même penser quoi que ce soit, il fit son chemin hors de la bibliothèque. Il ne regarda pas vraiment si Ada Bethney le suivait mais il tourna en sortant et longea le mur sur la gauche jusqu'à un coin lorsque subitement, un haut le coeur l'assaillit et il se mit à vomir.

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Ada Bethney
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Ada Bethney

Hey ! C'est moi ! La stalkeuse !


A vrai dire, j'avais beau faire ma maligne, en m'en prenant à une personne comme Evan Rosier, Je ne savais pas vraiment à quoi s'attendre. Bien sur, je savais à quel point il pouvait être dangereux. Cependant, si je ne m'étais pas démontée face à William Bethney, je n'allais certainement pas baisser la tête devant ce cher Rosier. Pourtant, lorsqu'il prononça mon nom d'une voix forte et agacée, je relevais la tête. Son regard glacial me montrait toute la colère qu'il dégageait à ce moment là. Un long frisson parcouru mon corps face à cette classe naturelle qui ne le quittait jamais. Comment ne pas craquer face à lui ? Si tout le monde était terrifié par cette prestance, moi je craquais tout simplement. C'était comme si le danger au dessus de ma tête me donnait d'avantage envie de s'approcher de lui. Sur le coup, j'étais même prête à recommencer. A vrai dire, je n'avais jamais ressenti ça pour quelqu'un, n'étant pas du genre à regarder les gens. En fait, je me fichais un peu du monde qui m'entoure. Pour moi, l'humain était inintéressant. Puisque jamais quelqu'un n'avait témoigné d'intérêt pour moi, pourquoi est-ce que je m'amuserais à porter de l'attention aux autres ? Mais Evan Rosier, c'était complètement différent. Si au départ, je prenais ma « mission » au sérieux, il était vite devenu une obsession. Pourtant, je me fichais complètement de la manière dont le serpent me considérait. Il pouvait me haïr, me trouver écœurante, pour le moment, je m'en fichais pas mal, parce qu'au moins, c'est complètement à l'opposé de l'indifférence sans nom qu'il avait eu durant ces derniers mois alors qu'il était parfaitement conscient de la présence de me présence C'était donc une victoire pour Miss Bethney. Pour un peu, j'aurais interprété une jolie (ou plutôt ridicule) danse de la victoire, mais quelque chose me disait que ce n'était pas le moment.

En tout cas, c’était la première fois que je voyais le jeune aristocrate aussi en colère. Il n'était pas violent , ni vulgaire, mais sa voix vibrait d'une manière dangereuse, bien au delà de son autorité habituelle. Si un côté de moi avait la trouille de ma vie, la peur de me prendre une correction bien méritée, une autre part de moi même ne pouvait s’empêcher de rire intérieurement. J'ai bien envie de lui dire, qu'il n'avait pas de leçon de moral à me faire, qu'il garde ce genre de propos pour son fils lorsqu'il fait des bêtises. Je ne m'appelle pas Elliot Rosier. Mais ce dernier n'était certainement pas assez fou pour provoquer son père, et même pire l'humilier. Car c'est ainsi qu'il se sentait, comme s'il avait subi la pire des humiliations. Je fis de son mieux pour ne pas rire ou ne pas paraître trop blasé, prenant même un air coupable et baissais la tête, mettant en scène un jeu d'actrice, qui, j'espérais, serait efficace. Quant au fait que je sois indigne d'une serpentard, je manquais de peu d'hausser les épaules. En fait, toutes ces histoires de maisons, je m'en fichais comme de ma première chaussette. Je n'avais jamais demandé à aller à Poudlard, c'est Griffin qui avait insisté, ou plutôt qui m'avait obligé à me rendre dans cet établissement. Je n'étais pas vraiment appréciée au sein de sa maison, mais il faut dire que je ne m'intéressais pas non plus à eux. Les élèves, que ce soit des serpentards, gryffondor ou autre, je n'en ai rien à cirer. Un élève pourait mourir devant moi, que je continuerais ma route en le piétinant …. Oui non en fait peut-être pas non plus, mais vous voyez le genre.

Et puis c'est quoi cette histoire de cachot ? On n'est plus à l'époque des Cro-Magnons. Mais là encore, je m'abstenais de lui faire la remarque, il n'aurait pas apprécié que je le compare à un vieux sauvageon, surtout qu'il n'en avait pas l'allure. Bref, je faisais ma maligne mais ses paroles avaient tout de même de l'effet sur moi, faisant monter une certaine angoisse, comme le jour où je m'étais retrouvé face à mon oncle. Evan dégageait cette même aura inquiétante, elle était même peut-être plus flippante. De toute façon, s'il devait y avoir un combat entre Evan Rosier et William Bethney, je partierais sans aucune hésitation sur Evan. Un autre frisson parcouru chacun de mes membres en imaginant les tortures qu'il pourrait m'infliger dans un cachot. Mais s'il le faisait, il aurait de grave ennuis, surtout qu'il ne pourra pas nier sa culpabilité étant donné le nombre de témoins de notre « dispute » dans la bibliothèque.

Celle que je plaignais était tout de même Mme Pince qui n'osait pas aller contre la volonté du serpentard. Oh bon sang, il a beaucoup trop d'allure ! Mon petit cœur craque, boum boum boum. Il voulait également « discuter » du baiser forcé que je lui avais infligé. Mes sourcils se fronçaient alors que je soutenais son regard. J'espère que par discuter, il veut dire avec des mots, plutôt qu'avec sa baguette. Mais vu la voix glaciale qu'il prit lorsqu'il me dit de sortir, je préférais ne pas envenimer les choses et accepta de le suivre sans grogner.

Je restais silencieuse, à une distance raisonnable de lui, la main sur ma baguette dans la poche arrière de mon pantalon. Je ne suis pas une sorcière très douée et honnêtement, il n'y a aucune chance que je sache me défendre face à Evan Rosier. Durant toute mon enfance, je m'étais souvent retrouvée dans des bagarres avec des garçons, et je les matais à coups de poings et coups de pieds. Mais il n'était pas question que je me montre violente avec Evan. Abîmer son visage ne me semblait pas possible sans ressentir une énorme culpabilité.

Le serpentard restait tout aussi silencieux, et arrivé dans un coin, il s'arrêta brusquement. Il n'avait pas l'air d'aller bien.

« … Evan ? » l'appelais-je d'une voix inquiète malgré tout.

Et soudainement, il vomit sur le sol. Je me figeais sur place. Non mais t'es sérieux mec ?!! Hyper vexée, je croisais les bras, devinant parfaitement ce qui lui avait retourné l'estomac. Sale type ! Pourriture ! Connard ! Je fronçais les sourcils ….

« Et c'est moi qui suis disgracieuse ? Tu sais, une autre personne que toi ce serait pris mon poing dans la gueule. … Enfin bon. Ca va ? »

Je soupirais et mit mon orgueil de côté (bien que je me demandais comment j'en ai eu le courage), pour sortir un mouchoir en tissus tout propre. Je m'approchais de lui et observa son teint livide, avant de tout simplement lui tendre le mouchoir.

« … Tient. »

Et puis soudainement, la scène se passa très vite. Des bruits de pas retentirent, et un petit gaillard fit son apparition, portant une bonne dizaine de livre, si ce n'est plus, empilés les uns au dessus des autres. Il prenait bien entendu le chemin de la bibliothèque. Ecarquillant les yeux devant cette scène un peu … étrange, je reconnu sans peine le petit serviteur d'Elliot Rosier, qui ne quittait jamais ce dernier, Leo Nightray. Et là …. Je voyais venir le truc gros comme une maison. La pile de livres se mit à tanguer sur le côté, vers Evan.

« Leo attention ! …. EVAN !!! »

Tout ce passa tellement vite. J'attrapais Evan par le reculer brusquement et tous les livres tombèrent sur le sol, à l'endroit même où le serpent était quelques secondes auparavant. Je venais certainement de sauver la vie du serviteur du plus jeune des Rosier, car Evan n'aurait cette fois-ci pas pardonner une nouvelle humiliation. Je n'avais pas agit pour qu'Evan ait une dette envers moi, mais plutôt par instinct. Si c'était une autre personne que le serpent, j'aurais simplement continuer ma route. Mais pas quand c'était lui.

Leo nous regardait d'un air un peu perplexe derrière ses grosses lunettes rondes.

« Pardon Monsieur Rosier ... » fit-il simplement en s'inclinant dans un signe de respect avant de récupérer ses livres et de partir dans la bibliothèque.

Entre temps j'avais lâché Evan, il manquerait plus qu'il me mette une claque pour lui avoir touché les bras en l'empêchant de se faire assommer par une montagne de livre. Je soupirais une énième fois et recula de quelques pas pour garder une distance entre nous deux, avant de reprendre la parole.

« ….. Je suis désolée. C'était stupide de ma part d'avoir agit ainsi. Je te présente mes excuses et je ne recommencerais plus. Mais ne te méprends pas, je ne suis pas du genre à embrasser les gens comme ça. Ca doit être l'effet Zoya. Ou alors l'effet Evan Rosier. Je crois que t'espionner tout le temps, ça me fait perdre la tête. »

Je souris légèrement, après tout, l'attention que je lui portais n'était pas un secret pour lui, inutile de le nier.

« Enfin bon, j'accepte le cachot en signe de bonne foie …. »

C'est drôle ça, mais tout à l'heure, je me disais que je me fichais complètement de la manière dont il me percevait, alors pourquoi j'agissais ainsi ? Je triptais une de mes mèches rouges, contrariée de ne pas comprendre mon propre comportement. Puis je fus prise d'une illumination. Ma pauvre Ada, tu réagis ainsi parce que tu es amoureuse !

« ….. Okey, c'est craignos ! » fis-je pour moi même à ma déduction.

Complètement déconcertée, je me rendis compte que je n'avais pas envie de l'entendre me dénigrer d'avantage. Je n'avais pas envie d'entendre ses cruelles paroles à mon égard quand il s'adressait à moi. Et le pire, c'est que je ne pouvais rien à attendre d'autre de sa part … Okey là, ça devient lamentable. Réalisant tout cela, ma bouche s'étira d'une grimace. Ca craint, ça craint, ça craint. Naaaan !!! Ne te met pas à agir comme une de ses filles qui font les yeux doux aux hommes, toutes mignones, toutes sensibles …. Non non non, toi t'es pas comme ça ! Tu es une rebelle qui foue des coups, t'es pas la nana toute gnangnante !!!

Pour me prouver tout ça, je levais la main, prête à lui mettre la gifle du siècle. Et pourtant, ma main n'atteignit pas sa joue, je la stoppais juste avant d'effleurer son visage, incapable de lui mettre une gifle, d’abîmer son visage.

« Naaaaaaaaaan ! Je n'arrive pas à te mettre de claque !! C'est la loose ! Ca y'est, je suis devenue une de ses fifilles ennuyantes qui font « ooooh non, je t'en supplie ne me laisse pas, je t'aime tellement » … Beuuuuurk !!! C'est grave !!! »

J'avais pris un ton aigu, avec les yeux pétillants pour imiter la petite nénette en question, avant de poser mes mains sur chaque côté de ma tête, dans un geste théâtrale, la mine déconfite.






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NPC Eli
NPC Eli
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Evan Rosier

Le Venin du Serpent



Quelle disgrâce, quelle révoltante idée que de n'avoir le contrôle parfait sur ses émotions et son corps. Chaque haut-le-cœur incontrôlable apportait à Evan Rosier un élan de honte et de colère. Il déversait le contenu de son estomac comme si son corps préférait encore la souillure du vomi plutôt que des lèvres indésirables.

- Ne m'approche pas. grogna-t-il alors qu'il l'entendait s'indigner puérilement non loin de lui. Mais elle n'écouta pas et au contraire s'approcha dans l'intention de lui venir en aide.
La violence n'était pas une réponse qu'Evan appréciait, ou du moins pas dans sa définition première. Pourtant, il sentit sa baguette trouver d'elle même son chemin jusqu'à sa paume. Il la serra, serrant les dents pour retenir un nouveau soubresaut.

Mais un nouvel élément vint arrêter le déroulement des choses. Evan ne le vit que du coin de l’œil mais un petit élève maladroit se pressait dans le couloir en portant une pile de livre bien trop grande pour lui. La catastrophe était imminente et dans l'état où il était, Evan se résignait déjà à ajouter un nouvel épisode au pire moment de l'année.
C'est avec surprise qu'il se sentit tiré avec force en arrière. Un gros grimoire frôla sa tête avant de s'écraser au sol avec le reste de la pile. Evan n'eut pas vraiment le temps de comprendre l'entièreté de ce qu'il s'était passé. La vision du jeune homme plié devant lui en s'excusant réussi à calmer un peu sa fureur. D'un bref et sec signe de la tête, il accepta ses excuses et le congédia. Il était tellement rare de finalement croiser des gens avec un vrai sens de politesse, que Evan ne pouvait l'ignorer. En silence, il l'observa s'éloigner avec ses livres, presque désolé d'en avoir tâché quelques uns avec son vomi.
Il en avait presque oublié Ada qui, elle, ne tarda pas à se manifester. Elle tenta elle aussi de se parer de politesse mais cela sonnait si faux et brouillon dans sa bouche que ce ne fit qu'énerver le Serpentard qui se redressa. Il tira ses vêtement, recoiffa ses cheveux d'un geste et s'essuya le coin de la bouche. L'agacement et la gêne était visible sur son visage pâle.

Le jeune homme prit son temps pour retrouver ses moyens. Complètement imperméable aux paroles et agitations d'Ada Bethney, il attendait patiemment de se sentir a nouveau maître de ses actions et sentiments.
Lorsqu'il releva enfin la tête,  son regard se plongea directement dans celui de la jeune femme. Et elle put voir, même ressentir tout le dédain et le dégoût qu'elle lui inspirait. Elle leva la main, soudainement indignée et pourtant il ne cilla pas. Elle abaissa sa main pour une gifle magistrale mais Evan n'eut aucune réaction que de simplement fixer la jeune femme de son regard glacial.
Et il fit de même lorsqu'elle arrêta son geste, se répandant en lamentations grotesques. Il la regardait s'agiter comme un roc voyait passer des insectes à ses pieds. Si insignifiants.

- Silencio. souffla-t-il alors calmement entre ses dents et le silence se fit.
Un silence forcé et révolté à en juger les yeux écarquillés de la jeune femme rendue muette. Peut-être était-elle décidée lui donner cette baffe à présent mais le Serpent ne lui laissa pas l’occasion car, relevant sa baguette une nouvelle fois, il murmura.
- Impero.


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